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AKAD École Supérieure spécialisée en Banque et Finance SA 01* 16 SCORECARD Actualité de l’École Supérieure spécialisée en Banque et Finance AKAD École Supérieure spécialisée en Banque et Finance SA est une entreprise de Kalaidos Bildungsgruppe Schweiz Centro di Studi Bancari Fondation Vaudoise pour la Formation Bancaire ISFB Institut Supérieur de Formation Bancaire Ajoutez-nous à vos amis sur Facebook www.facebook.com/AKADhfbf www.facebook.com/AKAD.BankingFinance RENCONTRE DES ANCIENS ÉLÈVES 30 MAI 2016 Le Private Banking, un «secteur d’exportation inconnu» selon Barend Fruithof Déjà l’année dernière, nous annoncions l’interven- tion de notre orateur de marque, récemment décrit par la NZZ comme une «usine à penser». La centaine de participants à notre soirée du 30 mai n’a pas été déçue: Barend Fruithof, invité par AKAD Ecole supé- rieure spécialisée en banque et finance, n’a pas failli à sa réputation de tribun. Ce membre de la direction générale de la Banque Julius Bär, responsable de la région Suisse, a présenté sa vision de l’avenir de la branche. Après avoir souhaité la bienvenue aux invités, Heinz Schweizerhof, directeur de l’ESBF, a rapidement pré- senté notre intervenant. Le parcours impressionnant de Barend Fruithof, agriculteur de formation, lui a permis d’accéder au poste de directeur financier de l’Union des paysans et de mettre un pied dans la banque. Occupant des fonctions de direction à la ZKB, chez Raiffeisen puis au Credit Suisse, il finit par entrer chez Julius Bär à l’automne dernier. «Les défis actuels de la place bancaire suisse posent de nou- velles difficultés aux conseillers»: tel était le postulat de sa présentation. De nombreux défis Notre orateur a livré un aperçu des principaux défis de la branche, de la régulation à la responsabilité des conseillers. Il a évoqué la pression en faveur de la consolidation, qui conduit à un redimensionnement du secteur bancaire et à laquelle s’ajoute celle de l’évolution rendue nécessaire par les nouvelles technologies et le numérique. Cette transition ne de- vrait toutefois pas être aussi rapide qu’on le pense. Exemple à l’appui: les changements qui suivirent l’ar- rivée d’Internet en l’an 2000 furent moins brusques que prévu. Et même si les FinTechs révolutionnaires comme Lending Club rencontraient un franc succès, le régulateur les aurait rapidement dans son viseur, assimilant leur activité à des opérations bancaires. Barend Fruithof a cependant tenu à souligner le maintien de la position forte de la Suisse dans le do- maine du Private Banking, notamment des opérations offshore. Selon lui, cette activité représente près de 50% de la totalité des revenus des banques, les 2/3 provenant de transactions offshore réalisées avec des actifs gérés en Suisse, soit hors du pays d’origine de leurs propriétaires. Le modèle d’affaires du Private Banking suisse repose sur le fait qu’il ne peut pas être délocalisé. Il s’agirait même, selon ses termes, d’un «secteur d’exportation inconnu». Conseillers: les facteurs de différenciation du futur Barend Fruithof pense que l’avenir des banques ré- side dans l’alliance efficace des aspects numériques et personnels du suivi de clientèle. La personnalité des conseillers est également de plus en plus dé- terminante. Si, dans le domaine du Private Banking, ces derniers étaient jusqu’à présent avant tout des conseillers en placement, ils devront désormais être toujours plus axés sur le «cycle de vie». Barend Frui- thof s’est appuyé sur l’exemple du Brexit imminent: face à un tel événement, un conseiller ne doit pas prendre de décision à la place du client, mais lui in- diquer toutes les options en fonction des scénarios envisageables. C'est au client de décider ce qui lui semble le plus probable. Enfin, notre orateur a évoqué l’importance de la branche pour la Suisse: celle-ci affiche une perfor- mance économique équivalente à celle du commerce de détail et est devenue le principal employeur du pays dans le domaine informatique. En outre, près de 86% des clients privés sont satisfaits de leur banque. L’un des atouts de la place bancaire suisse réside dans la forte proportion d’entreprises possédant des crédits implantées dans le pays. De nombreuses en- treprises internationales choisissent la Suisse pour ce motif. Une raison de plus, selon notre orateur, d’être fier des banques helvétiques. Fier des banques suisses Lors de la discussion de clôture, Barend Fruithof s’est montré défavorable à l’obligation pour les banques de prouver la conformité fiscale des fonds versés, arguant que les contrôles fiscaux relèvent de la res- ponsabilité de l’Etat – de la même manière que l’on n’exige pas des constructeurs automobiles qu’ils contrôlent la vitesse de leurs clients. Il refuse la dé- localisation des banques à l’étranger: cette pratique n’a pas cours chez Julius Bär. Si la qualité du travail dans certains pays européens est certes excellente, les charges salariales augmenteraient si vite que l’avantage en termes de coût d’opportunité diminue- rait rapidement. Tradition oblige, la soirée s’est ache- vée sur un copieux apéritif, qui a permis aux invités et à l’intervenant de poursuivre les échanges. Barend Fruithof, membre de la DG de la Banque Julius Bär

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AKAD École Supérieure spécialisée en Banque et Finance SA

Nº01*16SCORECARD Actualité de l’École Supérieure spécialisée en Banque et Finance

AKAD École Supérieure spécialisée en Banque et Finance SAest une entreprise deKalaidos Bildungsgruppe SchweizCentro di Studi BancariFondation Vaudoise pour la Formation BancaireISFB Institut Supérieur de Formation Bancaire

Ajoutez-nous à vos amis sur Facebookwww.facebook.com/AKADhfbfwww.facebook.com/AKAD.BankingFinance

R E N C O N T R E D E S A N C I E N S É L È V E S 3 0 M A I 2 0 1 6

Le Private Banking, un «secteur d’exportation inconnu» selon Barend FruithofDéjà l’année dernière, nous annoncions l’interven-tion de notre orateur de marque, récemment décrit par la NZZ comme une «usine à penser». La centaine de participants à notre soirée du 30 mai n’a pas été déçue: Barend Fruithof, invité par AKAD Ecole supé-rieure spécialisée en banque et finance, n’a pas failli à sa réputation de tribun. Ce membre de la direction générale de la Banque Julius Bär, responsable de la région Suisse, a présenté sa vision de l’avenir de la branche.

Après avoir souhaité la bienvenue aux invités, Heinz Schweizerhof, directeur de l’ESBF, a rapidement pré-senté notre intervenant. Le parcours impressionnant de Barend Fruithof, agriculteur de formation, lui a permis d’accéder au poste de directeur financier de l’Union des paysans et de mettre un pied dans la banque. Occupant des fonctions de direction à la ZKB, chez Raiffeisen puis au Credit Suisse, il finit par entrer chez Julius Bär à l’automne dernier. «Les défis actuels de la place bancaire suisse posent de nou-velles difficultés aux conseillers»: tel était le postulat de sa présentation.

De nombreux défisNotre orateur a livré un aperçu des principaux défis de la branche, de la régulation à la responsabilité des conseillers. Il a évoqué la pression en faveur de la consolidation, qui conduit à un redimensionnement du secteur bancaire et à laquelle s’ajoute celle de l’évolution rendue nécessaire par les nouvelles technologies et le numérique. Cette transition ne de-

vrait toutefois pas être aussi rapide qu’on le pense. Exemple à l’appui: les changements qui suivirent l’ar-rivée d’Internet en l’an 2000 furent moins brusques que prévu. Et même si les FinTechs révolutionnaires comme Lending Club rencontraient un franc succès, le régulateur les aurait rapidement dans son viseur, assimilant leur activité à des opérations bancaires.

Barend Fruithof a cependant tenu à souligner le maintien de la position forte de la Suisse dans le do-maine du Private Banking, notamment des opérations offshore. Selon lui, cette activité représente près de 50% de la totalité des revenus des banques, les 2/3 provenant de transactions offshore réalisées avec des actifs gérés en Suisse, soit hors du pays d’origine de leurs propriétaires. Le modèle d’affaires du Private Banking suisse repose sur le fait qu’il ne peut pas être délocalisé. Il s’agirait même, selon ses termes, d’un «secteur d’exportation inconnu».

Conseillers: les facteurs de différenciation du futurBarend Fruithof pense que l’avenir des banques ré-side dans l’alliance efficace des aspects numériques et personnels du suivi de clientèle. La personnalité des conseillers est également de plus en plus dé-terminante. Si, dans le domaine du Private Banking, ces derniers étaient jusqu’à présent avant tout des conseillers en placement, ils devront désormais être toujours plus axés sur le «cycle de vie». Barend Frui-thof s’est appuyé sur l’exemple du Brexit imminent: face à un tel événement, un conseiller ne doit pas prendre de décision à la place du client, mais lui in-

diquer toutes les options en fonction des scénarios envisageables. C'est au client de décider ce qui lui semble le plus probable.

Enfin, notre orateur a évoqué l’importance de la branche pour la Suisse: celle-ci affiche une perfor-mance économique équivalente à celle du commerce de détail et est devenue le principal employeur du pays dans le domaine informatique. En outre, près de 86% des clients privés sont satisfaits de leur banque. L’un des atouts de la place bancaire suisse réside dans la forte proportion d’entreprises possédant des crédits implantées dans le pays. De nombreuses en-treprises internationales choisissent la Suisse pour ce motif. Une raison de plus, selon notre orateur, d’être fier des banques helvétiques.

Fier des banques suissesLors de la discussion de clôture, Barend Fruithof s’est montré défavorable à l’obligation pour les banques de prouver la conformité fiscale des fonds versés, arguant que les contrôles fiscaux relèvent de la res-ponsabilité de l’Etat – de la même manière que l’on

n’exige pas des constructeurs automobiles qu’ils contrôlent la vitesse de leurs clients. Il refuse la dé-localisation des banques à l’étranger: cette pratique n’a pas cours chez Julius Bär. Si la qualité du travail dans certains pays européens est certes excellente, les charges salariales augmenteraient si vite que l’avantage en termes de coût d’opportunité diminue-rait rapidement. Tradition oblige, la soirée s’est ache-vée sur un copieux apéritif, qui a permis aux invités et à l’intervenant de poursuivre les échanges.

Barend Fruithof, membre de la DG de la Banque Julius Bär

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AKAD École Supérieure spécialisée en Banque et Finance SA

SCORECARDP O RT R A I T D ’ A L B E RTO S T I VA L

«Former des professionnels pour la Suisse»Alberto Stival est directeur adjoint du Centro di Studi Bancari, centre de formation et de perfectionnement fondé en 1990 par l’Association des banquiers tessi-nois. Il représente le Tessin dans la commission For-mation de SwissBanking et siège au comité du CYP. Il collabore également avec Swiss Sustainable Finance et dispense le cours «Secteur bancaire et développe-ment durable» à l’ESBF.

Qu’est-ce qui vous plaît particulièrement dans le rôle de responsable de site?Ce qui me plaît avant tout, c’est que nous sommes à même de proposer aux personnes motivées du secteur financier une formation solide, dispensée par des enseignants formidables et qualifiés. Même les pauses café avec les étudiants et les chargés de cours sont enrichissantes à mes yeux. Je pense que l’ESBF offre une excellente formation, qui apporte une valeur ajoutée aux participants et c’est ce que confirment les retours chaque année. Je connaissais bien l’ancien système du BAP. A l’époque, il n’existait pas de documents en italien pour le Tessin, ce qui se traduisait par un taux d’échec élevé des étudiants. Avec AKAD Banking+Finance, d’énormes progrès ont été réalisés.

Quels sont les principaux défis liés à cette fonction?Je pense que de nombreux employeurs ne connaissent pas la qualité et l’importance stratégique de notre formation. Notre école forme les dirigeants de demain, mais aussi des conseillers et des «pros» du back-office. Ces personnes sont essentielles au fonctionnement de la place financière suisse.

Quel événement vous a marqué dans le cadre de cette fonction?Je pourrais en citer beaucoup. J’adore croiser d’an-ciens élèves de l’ESBF qui me racontent leur parcours

professionnel: quel plaisir de constater que, grâce à notre école, ils ont su relever de nouveaux défis! Ces «success stories» sont de plus en plus nombreuses et me rendent fier de notre travail.

Quel lien personnel entretenez-vous avec la forma-tion?J’ai étudié la macroéconomie à l’université, il y a déjà un petit bout de temps… J’ai ensuite enseigné au Gymnase économique de Bienne. Mon premier em-ploi dans une banque était dans le domaine de la for-mation à la BSI. Ces dernières années, j’ai suivi plu-sieurs séminaires de perfectionnement, mais il serait temps que je me consacre à nouveau à une formation longue.

Quelle est votre passion? Le sport en général, et plus particulièrement le rugby. Il y a quelques années, nous avons fondé un club de rugby à sept à Lugano, les «7 Sirs». La discipline est devenue un sport olympique. Nos joueurs viennent du monde entier et nombre d’entre eux sont des profes-sionnels! Nous avons battu de grandes équipes na-tionales comme la France ou l’Italie, et joué contre l’Afrique du Sud et l’Angleterre. C’est un véritable plaisir! D’ailleurs, ne dit-on pas qu’il s’agit d’un «sport de voyous joué par des gentlemen»?

Quel est votre prochain objectif personnel?Il y en a plusieurs… J’aimerais notamment me per-fectionner dans le domaine du développement du-rable et du placement, car c’est un thème qui gagne en importance. La Suisse peut et doit améliorer sa position en la matière.

P O RT R A I T D ’ E G O N A E B E R S O L D

«La formation continue: un atout pour la Suisse»Egon Aebersold a étudié la micro- et la macroéco-nomie à l’Université de Bâle et officie comme Senior Consultant chez Swiss Business Education GmbH. Homme de terrain et universitaire, il possède une so-lide expérience comme dirigeant de Business Units et comme chargé de cours.

Qu’est-ce qui vous plaît particulièrement dans les rôles de responsable de site et d’enseignant?Je pense de manière générale que le perfectionne-ment améliore la productivité de chacun, et partant, celle de la branche concernée et de la Suisse. J’aime aussi discuter de thèmes actuels avec les jeunes diplômés du secteur et élaborer avec eux des solu-tions.

Quels sont les principaux défis liés à cette fonc-tion?Identifier les attentes des différents étudiants et trou-ver des solutions.

Quel événement vous a marqué dans le cadre de cette fonction? J’ai vécu quelques expériences extraordinaires, mais l’une d’elles m’a particulièrement marqué: lorsque j’étais expert pour les travaux de diplôme, le travail

Egon Aebersold, responsable de site Berne

d’une étudiante a déclenché des mesures qui ont dé-terminé le management d’une grande banque!

Quel lien personnel entretenez-vous avec la forma-tion?Je suis arrivé dans la profession sur le tard: j’ai obte-nu mon diplôme d’économie à l’Université de Bâle à 42 ans. C’est seulement à ce moment-là que j’ai com-pris l’importance de l’apprentissage. Aujourd’hui, je me perfectionne en permanence, c’est une évidence pour moi. Prochainement, je compte suivre une for-mation de coach.

Votre conseil aux autres responsables de site? Oh… Je préfère m’abstenir de donner des conseils à mes collègues. Ils savent exactement quoi faire et quels sont les éventuels points à améliorer.

Quel est votre prochain objectif personnel?Franchir le col du Saint-Gothard à vélo et admirer les aurores boréales en Finlande.

Alberto Stival, responsable de site Tessin

Améliorer son anglaisApprenez en tout simplicité via notre plateforme d’e-learning www.akad.ch/e-lingua ou en suivant nos cours privés en ligne sur www.akad.ch/online-privatunterricht! Pour plus d’informations, appelez AKAD Language+Culture au 0800 71 11 11.

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