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Analyse du système éducatif Séance 2 : Gouvernance et politiques Formation des M2 et agrégatifs de SES (Ph.Watrelot) 2015-2016

Analyse syst educ_2-gouvernance et politique

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Analyse du système éducatif

Séance 2 : Gouvernance et politiques

Formation des M2 et agrégatifs de SES (Ph.Watrelot) 2015-2016

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Séance 1 Jeudi 26/11/15

Introduction et sensibilisationLes acteurs de l’éducation

Batignolles

Séance 2 Mercredi 03/12/15

Gouvernance et politiques Batignolles

Séance 3 Jeudi 10/12/15

Socialisation et valeurs de la République

Batignolles

Séance 4 Jeudi 10/03/16

Philippe W

Égalité, Équité, Inégalités Batignolles

Séance 5 Jeudi 17/03/16

Programmes et curricula Batignolles

Séance 6 Jeudi 12/05/16

Évaluation finale Batignolles

Analyse du système éducatif

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Qui sont les acteurs de l’éducation ? Les enseignants (et les personnels d’éducation)

Les élèves

Les parents

Les personnels de direction

Les personnels “non enseignants” (ATOSS)

L’administration rectorale et centrale

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Travaux pratiques…

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- quels sont les différents acteurs dans un établissement scolaire ?  leurs fonctions, leurs pouvoirs ? 

- quelles sont les différentes instances ?

- d'après vos observations, qu'est ce que l'on a le droit de faire ? qu'est-ce qu'on ne peut pas faire ? 

Questions...

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Les personnels

de l'établisseme

nt

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La loi du 22 juillet 1983 a défini les collèges et les lycées comme étant des établissements publics locaux d'enseignement, possédant des domaines d'autonomie relevant d’un Conseil d'Administration élu, dans un cadre défini par l'Etat.

EPLE...

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• Le décret n° 85-924 du 30 août 85 (B.O. du 5.9.85) modifié par le décret 90-978 du 31.10.90 (B.O. 42 du 15.11.90) et le décret 91-173 du 18.2.91 (B.O. du 28.2.91) définit l'organisation administrative et financière des établissements publics locaux. EPLE

• Il existe en France métropolitaine environ 7500 EPLE : 4 900 collèges, 1 100 L.P., et 1400 LEGT.

Les collèges sont gérés par les Inspections Académiques ils relèvent des Conseils Généraux

Les lycées sont gérés par les Rectorats , ils relèvent des Conseils Régionaux.

Conseils généraux et régionaux ont en charge les bâtiments, et le personnel TOS.

Les EPLE

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La Décentralisation

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Les politiques éducatives

Séance 2 : Gouvernance et Politiques éducatives

Formation des M2 et agrégatifs de SES (Ph.Watrelot) 2015-2016

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Va t-on vers une standardisation des

systèmes éducatifs ?

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“Entre les objectifs fixés à Lisbonne en mars 2000, l'énoncé des compétences clés de novembre 2005 et l'acceptation par tous de PISA comme modèle dominant d' évaluation des systèmes d'éducation et de formation - y compris bientôt pour la formation professionnelle initiale -, on voit bien se mettre en place des modèles scolaires qui tout en demeurant différents ont pour objectif partagé de fournir les compétences et les qualifications dont tout un chacun a besoin dans une société fondée sur la connaissance. Cet objectif apparemment trivial a pourtant des conséquences importantes. Cela signifie tout d'abord que la notion de compétence doit sinon se substituer à, du moins compléter, celle de connaissance. Cela signifie aussi que l'échec scolaire est devenu inacceptable et que la notion de socle commun s'impose à tous.”

Christian Forestier Revue Pouvoirs n°122 “Égalité ou compétition, l’impact des comparaisons

internationales”

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• “Économie de la connaissance”• Espace éducatif européen• Harmonisation des diplômes • Culture de l’évaluation

Le processus de Bologne

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Le processus de Bologne

• adoption d’un système de diplômes aisément lisibles et comparables

• adoption d’un système qui se fonde essentiellement sur deux cycles principaux, avant et après la licence

• mise en place d’un système de crédits, comme celui du système ECTS

• promotion de la mobilité en surmontant les obstacles à la libre circulation des étudiants, des enseignants, des chercheurs et des personnels administratifs

• promotion de la coopération européenne en matière d’évaluation de la qualité

• promotion de la nécessaire dimension européenne dans l’enseignement supérieur

Vingt-neuf pays ont signé la déclaration de Bologne le 19 juin 1999 (d’où le nom de l’ensemble du Processus). La Déclaration énonce les objectifs suivants :

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Des références anciennes qui font écho à la notion de socle

1792 :décret sur l'organisation générale de l'instruction publique Condorcet.

Lois Ferry de 1881 et 1882 :"Il ne s'agit pas d'embrasser tout ce qu'il

est possible de savoir, mais de bien apprendre ce qu'il n'est pas permis d'ignorer". Jules Ferry

Le socle commun s'inscrit dans

l'histoire

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Une histoire récenteUne démarche hésitante qui aboutit à la définition

du socle 1959: instauration de la scolarité obligatoire

jusqu’à 16 ans 1975 : La réforme Haby, création du collège

unique avec annonce de la nécessité de définir un savoir commun ou savoir minimal

De 1975 à 2005 : 30 années de débat avec publication de nombreux rapports :

•rapport Lesourne en 87 « éducation et société de demain », •Bourdieu/Gros en 89 « principes pour une réflexion sur les contenus d’enseignement », livre blanc collège Bouchez en 93, •rapport Fauroux « pour l’école » en 96, •rapport du conseil Education du conseil européen en 2001 « objectifs concrets futurs des systèmes d’éducation et de formation », •rapport de la commission Thélot en 2004.

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Le rapport du Collège de France remis par Pierre Bourdieu en 1985, préconise dans son chapitre intitulé « L’unité dans et par le pluralisme » :Des programmes nationaux devraient définir le minimum culturel commun, c’est-à-dire le noyau de savoirs et de savoir-faire fondamentaux et obligatoires que tous les citoyens doivent posséder. Cette formation élémentaire ne devrait pas être conçue comme une sorte de formation achevée et terminale mais comme le point de départ d’une formation permanente. Elle devrait donc mettre l’accent sur les savoirs fondamentaux qui sont la condition de l’acquisition de tous les autres savoirs et sur la disposition à acquérir des savoirs (adaptabilité intellectuelle, ouverture de l’esprit, etc.).

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Des "socles" dans le mondeApproches intégratives en Belgique : décret

« mission » avec mise en place des « socles de compétences », mise en cohérence des programmes et construction d’outils d’évaluation (cf. travaux de Bernard REY).

Articulation compétences/domaines disciplinaires au Québec avec la réforme du « renouveau pédagogique : évaluer pour mieux enseigner, être évalué pour mieux apprendre » qui place l’évaluation des compétences comme élément central du nouveau dispositif d’apprentissage.

Dossier d’évaluation au centre des réformes en Suisse romande : évolution de structures de l’école et de la politique d’évaluation du travail des élèves avec réflexion sur les curricula (plan cadre romand PECARO). L’évaluation est axée sur les objectifs d’apprentissage fixés, elle est transparente et globale avec un axe fort autour sa dimension régulatrice.

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Deux textes de référence Cadre européen : le cadre européen de référence de 2004 qui définit « des compétences clés pour l’apprentissage tout au long de la vie qui devraient être transférables et donc applicables à diverses situations et contextes, et multi fonctionnelles : en ce sens qu’elles puissent être utilisées pour atteindre plusieurs objectifs, résoudre des problèmes de genre divers et pour accomplir des tâches différentes ».

Cadre français : la loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’École du 23 avril 2005. Elle fait suite aux recommandations du Haut Conseil pour l’Éducation et elle institue un socle commun pour la scolarité obligatoire.

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Un contexte européen

Proposition de recommandation du Parlement européen et du Conseil de l'Union européenne en matière de « compétences clés pour l'éducation et l'apprentissage tout au long de la vie» [10/11/2005]

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Le Conseil de l'Europe considère la ou les compétences « comme l'aptitude générale basée sur les connaissances, l'expérience, les valeurs, les dispositions qu'une personne a développées par sa pratique de l'éducation » .

Conseil de l'Europe

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Les 8 compétences clés

proposées par le conseil de l'Europe

• Communication dans la langue maternelle

• Communication dans une langue étrangère

• Culture mathématique et compétences de base en sciences et technologie

• Culture numérique

• Apprendre à apprendre

• Compétences interpersonnelles, interculturelles et compétences sociales et civiques

• Esprit d’entreprise

• Sensibilité culturelle

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« la scolarité obligatoire doit au moins garantir à chaque élève les moyens nécessaires à l'acquisition d'un socle commun constitué d'un ensemble de connaissances et de compétences qu'il est indispensable de maîtriser pour accomplir avec succès sa scolarité, poursuivre sa formation, construire son avenir personnel et professionnel et réussir sa vie en société ».

Loi n°2005-380 du 23 avril 2005 d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école

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•Décret n° 2006-830 du 11 juillet 2006 relatif au socle commun de connaissances et de compétences et modifiant le code de l'éducation

Le socle commun en France

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Les 7 "piliers" du socle1 maîtrise de la langue française2 pratique d’une langue vivante

étrangère3 compétences de base en

mathématiques et culture scientifique et technologique

4 maîtrise des techniques usuelles d’information et de communication

5 culture humaniste6 compétences sociales et civiques7 autonomie et initiative

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Chaque compétence qui le constitue requiert la contribution de plusieurs disciplines et, réciproquement, une discipline contribue à l'acquisition de plusieurs compétences.

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Le Conseil de l'Europe considère la ou les compétences « comme l'aptitude générale basée sur les connaissances, l'expérience, les valeurs, les dispositions qu'une personne a développées par sa pratique de l'éducation » .

Conseil de l'Europe

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« la compétence est en général interprétée comme un système spécialisé d'aptitudes, de maîtrises ou de savoir-faire nécessaire ou suffisants pour atteindre un objectif spécifique » .Définition retenue par l'OCDE

OCDE-PISA

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La loi de programmation et d'orientation portant sur la refondation de l'école conserve le principe du socle commun

Le Conseil Supérieur des Programmes a redéfini ce socle commun

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Qu’est-ce que PISA ?C’est un ensemble

d’enquêtes, mises en place en 2000 par l’OCDE et renouvelées tous les trois ans, qui visent à décrire de manière comparée les acquis des élèves de quinze ans des pays participants, dans trois domaines : • la compréhension de l’écrit, • la culture scientifique • la culture mathématique

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PISA est composé: D’une série de tests

d’évaluation De questions contextuelles

adressées aux– Élèves– Chefs d’établissements

PISA évalue: Non pas les enfants d’une

même classe Mais les enfants d’un même

âge (15 ans) Dans chaque pays est constitué

Un échantillon de 150 écoles Dans lequel sont choisis au

hasard 30 élèves La plupart des pays à structure

fédérale ont des tests régionaux Ne sont pas inclus:

Les enfants de 15 ans qui ne sont pas à l’école

Ceux qui sont dans des institutions spécialisés.

PISA évalue: Non pas seulement ce que savent

les enfants Mais aussi leur capacité à utiliser

leurs connaissances en lecture, mathématiques et sciences.

PISA est organisé en cycles de 3 ans

Chaque cycle couvre les trois matières et met l’accent sur l’une d’entre elles.

PISA en bref

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Le calendrier2000 2003 2006 2009 2012 2015

Lecture Lecture Lecture Lecture Lecture Lecture

Maths Maths Maths Maths Maths Maths

Sciences Sciences Sciences Sciences Sciences Sciences

Résolution de

problèmes

TIC

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L’enquête PISA a été publiée en décembre 2013 et a nourri le débat sur la refondation

servi

Février 2013

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Sur le site du Ministère

“PISA justifie la refondation”

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Quels résultats?

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Les trois premières marches du podium, occupées en 2009 par Shanghaï, la Corée du Sud et la Finlande, sont désormais trustées jusqu'à la 7e par l'Asie, Chine en tête: Shanghaï, Singapour, Hong Kong arrivent en tête suivie de Taipei (Chine), Corée, Macao (Chine), Japon. Le premier pays occidental du classement étant le Liechenstein, suivi de la Suisse et des Pays-Bas. Quant au fameux modèle finlandais, tant vanté pour son évaluation par compétences et son recours très limité aux notes- il tombe, de fait, à la 12e position. Parmi les chutes record: l'Australie qui passe de la 9e à la 19e place et les États-Unis qui tombent du 17e au 36e rang! L'Allemagne qui, après le «choc Pisa» de 2000, a engagé des réforme d'envergure, progresse de la 20e à la 16e place.

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❝Les pays et économies se distinguent les uns des autres non seulement par leur performance moyenne, mais également par le degré d’efficacité avec laquelle ils atténuent l’impact du milieu socio-économiques sur la performance.

L’égalité des chances et l’équité du rendement de l’apprentissage

Les résultats de l’enquête PISA 2012 donnent à penser qu’il est possible d’élever la performance globale tout en uniformisant les niveaux de performance entre les élèves issus de différents milieux socio-économiques. ❞

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“Entre les objectifs fixés à Lisbonne en mars 2000, l'énoncé des compétences clés de novembre 2005 et l'acceptation par tous de PISA comme modèle dominant d' évaluation des systèmes d'éducation et de formation - y compris bientôt pour la formation professionnelle initiale -, on voit bien se mettre en place des modèles scolaires qui tout en demeurant différents ont pour objectif partagé de fournir les compétences et les qualifications dont tout un chacun a besoin dans une société fondée sur la connaissance. Cet objectif apparemment trivial a pourtant des conséquences importantes. Cela signifie tout d'abord que la notion de compétence doit sinon se substituer à, du moins compléter, celle de connaissance. Cela signifie aussi que l'échec scolaire est devenu inacceptable et que la notion de socle commun s'impose à tous.”

Christian Forestier Revue Pouvoirs n°122 “Égalité ou compétition, l’impact des comparaisons

internationales”

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Nathalie Mons Les nouvelles politiques

éducativesLa France fait-elle les bons

choix ?PUF, 2007

Document réalisé à partir de l’article de Nathalie Mons paru dans Sciences Humaines d’octobre 2006

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Convergence des politiques éducatives ? Maintien des matrices nationales…

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Quel modèle français ?

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Charlemagne

Jules Ferry

L’élitisme (Républicain)

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Article 1« Tous les Hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits »

Abolition de la société d'ordresPrincipe

d'égalité des chances

Idéal méritocratique

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Lois Ferry (1881-1882)

principe de gratuitéprincipe de la laïcité (enseignement non-religieux)principe de l’obligation (7-13ans)principe de l’universalité (éducation des filles)

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Un Tournant dans l’histoire du système éducatif

« L’institution éducative abandonne officiellement la sélection par l’argent et lui substitue, formellement, celui du mérite scolaire »Pierre Merle, La démocratisation de l'enseignement, 2009.

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Christian Baudelot et Roger Establet

L'élitisme républicainSeuil-République des

idées 2007

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La sélection est au coeur de la culture

française

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Questions pour un...

De quand date la création du baccalauréat ?

De quand date la note chiffrée ?

1808

1890

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le Bac...décret du 17 mars 1808 21 bacheliers en 1808 (1ère femme en 1861)Pas de système de notationDes boules blanches et noires pour exprimer l'avis des professeurs

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De quand datent les notes? Pendant la 1ère moitié du XIXe siècle, il n'y a donc pas de note au Baccalauréat...Bac = entretien oral (reçu ou non reçu...)basé sur le principe jésuite de l'émulation (individuelle et collective)2ème moitié du XIXe : C'est la nécessité d'un classement liée au développement des concours qui aboutit au développement de la notation sur 20.

En 1890, il était établi par un arrêté du 5 juin que « dans les compositions, chaque copie aura sa note chiffrée de 0 à 20 »

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• Le classement précède la note

• le système d'évaluation français est construit pour sélectionner et pour créer de l'émulation

• "La France est un pays de concours" (Claude Lelièvre)

Elise Tenret, L'école et la méritocratie. Représentations sociales et socialisation scolaire, Paris, PUF, coll. « Education et société », 2011

Page 56: Analyse syst educ_2-gouvernance et politique

L’emprise du diplôme

2010

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Des principes mis à l’épreuve…Justice ? Comment produire de l’égalité

dans un contexte d’inégalité ?

Égalité ? Egalité vs égalitarisme ?

Éducation Prioritaire

Carte scolaire

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Les effets des politiques

• massification vs démocratisation ➜ système dual

• élitisme et méritocratie vs socle commun• intégration de tous vs décrochage et

exclusion

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❝Les pays et économies se distinguent les uns des autres non seulement par leur performance moyenne, mais également par le degré d’efficacité avec laquelle ils atténuent l’impact du milieu socio-économiques sur la performance.

L’égalité des chances et l’équité du rendement de l’apprentissage

Les résultats de l’enquête PISA 2012 donnent à penser qu’il est possible d’élever la performance globale tout en uniformisant les niveaux de performance entre les élèves issus de différents milieux socio-économiques. ❞

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Page 61: Analyse syst educ_2-gouvernance et politique

Que vaut l’enseignement en

France ?Que nous dit PISA sur le système français ?

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❝Le manque d’équité du système français se traduit, en termes de classement dans l’enquête PISA, par un écart de 20 places si l’on compare les performances des élèves issus des milieux les plus favorisés à celles des élèves issus des milieux les plus défavorisés.Globalement, les systèmes d’éducation associant qualité et équité, tels que la Corée ou encore le Japon, présentent des classements assez similaires en mathématiques lors du cycle PISA 2012, aussi bien si l’on compare uniquement les élèves les plus favorisés (ceux du 1 eT quartile de l’indice) ou les élèves les plus défavorisés (ceux du dernier quartile).❞

Équité

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“La France, pays du grand écart”

Christian Baudelot et Roger Establet"L'élitisme républicain" Seuil 2009

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Les écarts se creusent

Par rapport à "Pisa" 2000, première enquête menée par l'OCDE, la proportion des élèves de 15 ans "les moins performants en compréhension de l'écrit" est passé de 15% à 20%. Dans le même temps, le pourcentage des plus performants a légèrement augmenté, de 8,5% à 9,6%. 

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Le retour des “héritiers”

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❝En France, la corrélation entre le milieu socio-économique et la performance est bien plus forte que dans la plupart des autres pays de l’OCDE.En moyenne, dans les pays de l’OCDE, 15 % de la variation de la performance des élèves en mathématiques s’explique par leur milieu socio-économique. Dans certains pays, incluant la France, le milieu socio-économique dans lequel on vit explique encore plus fortement les performances obtenues lors de l’enquête PISA 2012.Ainsi, parmi les 65 pays et économies participants, le pourcentage de la variation de la performance des élèves imputable au milieu socio économique n’est supérieur à 20 % qu’en France (22.5%), en Bulgarie, au Chili, en Hongrie, au Pérou, en République slovaque et en Uruguay ❞

Page 69: Analyse syst educ_2-gouvernance et politique

❝En France, le système d’éducation est plus inégalitaire qu’il ne l’était 9 ans auparavant. En d’autres termes, lorsqu’on appartient à un milieu défavorisé, on a aujourd’hui moins de chance de réussir en France qu’en 2003.❞

Page 70: Analyse syst educ_2-gouvernance et politique

Le Bac selon l’origine sociale

Page 71: Analyse syst educ_2-gouvernance et politique

“L'élite est bonne quand la masse n'est pas mauvaise”

Christian Baudelot et Roger Establet"L'élitisme républicain" Seuil 2009

Page 72: Analyse syst educ_2-gouvernance et politique
Page 73: Analyse syst educ_2-gouvernance et politique

en avance : en première à l’heure : en seconde 1 an de retard : en 3e 2 ans ou plus de retard : 4e ou dispositif spécialisé

Les français de 15 ans

Où sont-ils ?

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Page 75: Analyse syst educ_2-gouvernance et politique

« Tout se passe comme si le système éducatif français obtenait des résultats excellents avec la moitié de ses élèves et très faibles avec l’autre moitié. Pour les uns, un des meilleurs systèmes au monde, pour les autres, un des plus mauvais des pays développés. »

C. Forestier en conclut qu’une des caractéristiques de l’école française est de très bien faire réussir les élèves qui s’y adaptent, mais d’être « incapable de répondre aux besoins des autres ».

Grand écart...

Que vaut l’enseignement en France ?Christian Forestier, Claude Thélot, Jean-Claude Emin, Stock, 2007

Page 76: Analyse syst educ_2-gouvernance et politique

750 000 jeunes sortant du système scolaire

chaque année entre 18 et 30 ans(très peu

avant 18 ans)

150 000

150 000

150 000

150 000150 000

sortent du système

scolaire avec rien ou quasi rien (Niveau VI ou Niveau

V sans diplôme)

sortent avec un CAP ou un BEP

(Niveau V)

la moitié avec un bac Techno ou Pro

+ de la moitié (800000) ont fait un

tour dans l’enseignement

supérieur mais en resortent sans

diplôme (en échec)

sortent avec un Bac

sortent avec un Bac +2

(IUT, BTS)

avec un Bac +4 et +...

Taux de chômage

±30%

Taux de chômage ±15%

Taux de chômage ±9%

Page 77: Analyse syst educ_2-gouvernance et politique

L’Inflation scolaire. Les désillusions de la méritocratieMarie Duru-Bellat, Seuil, 2006.

Page 78: Analyse syst educ_2-gouvernance et politique

La Nouvelle question scolaire. Les bénéfices de la démocratisationEric Maurin, , Seuil, 2007

Page 79: Analyse syst educ_2-gouvernance et politique

Gouverner l’écoleDenis Meuret, Puf, 2007

Page 80: Analyse syst educ_2-gouvernance et politique

Que vaut l’enseignement en France ?Christian Forestier, Claude Thélot, Jean-Claude Emin, Stock, 2007

Page 81: Analyse syst educ_2-gouvernance et politique

Nathalie Mons Les nouvelles politiques

éducativesLa France fait-elle les bons

choix ?PUF, 2007

Page 82: Analyse syst educ_2-gouvernance et politique

Christian Baudelot et Roger Establet

L'élitisme républicain

Seuil-République des idées

Page 83: Analyse syst educ_2-gouvernance et politique
Page 84: Analyse syst educ_2-gouvernance et politique