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Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal Rapport final – Sénégal Août 2013

Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

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Cette étude a pour objectif de fournir des informations sur l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus aux acteurs du secteur bancaire, des télécommunications, de la micro-finance, des régulateurs, des institutions financières non bancaires (EME), des gouvernements, des assureurs et des bailleurs.

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Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

Rapport final – Sénégal

Août 2013

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Glossaire

Glossaire

ANSD Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie

BCEAO Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest

CBE Coûts en Besoin de Base

DHS-MICS Senegal Demographic and Health and Multiple Cluster Indicator Survey (DHS-MICS), 2010-11

EME Émetteur non bancaire de Monnaie Électronique

ENSPS-II Enquête nationale de suivi de la pauvreté au Sénégal (deuxième édition – 2011)

FMI Fonds Monétaire International

IF Institution financière

IMF Institution de micro-finance

MNO Mobile Network Operator, (Opérateur de téléphonie mobile)

PFE Portefeuille électronique

QCM Question à choix multiple

RGPH Recensement Général de la Population et de l’Habitat

UEMOA Union Économique et Monétaire Ouest Africaine

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Définitions

Terme Définition dans le cadre de l’étude

Institution financière Ce terme fait référence aux banques, aux institutions de micro-finance, aux caisses d’épargne et à la poste.

Niveau de revenus Le revenu utilisé dans l’étude est le revenu par individu du ménage. Il sera calculé comme la somme des revenus du ménage divisé par le nombre de personnes vivant dans le ménage.

Portefeuille électronique Sont considérés comme portefeuilles électroniques tous les supports électroniques permettant de stocker de la monnaie électronique (Orange money, Yobantel, cartes prépayées Ferlo, etc…)

Réseau d’agents de proximité avec ou sans PFE

Sont inclus ici:- les réseaux nationaux de proximité offrant des services de transferts et/ou de paiement, et fonctionnant sans support de

PFE: Wari, Money Express, Joni Joni, La Poste One, etc.- les services de transferts et paiement via le PFE, lorsqu’ils sont utilisés en se déplaçant chez un agent pour faire le dépôt

à chaque transaction.

Seuil de pauvreté

Le seuil de pauvreté fixé à 2$ par jour et par individu, établi par la Banque Mondiale en 2005, s’élève, après conversion en parité de pouvoir d’achat et actualisation suivant l’indice des prix à la consommation, à un seuil de 21 500 FCFA par mois et par individu en 2011.

L’ENSPS-II de l’ANSD estime en 2011 par méthode de CBE les seuils de pauvreté totaux par milieux de résidence suivants:

▬ 32 000 FCFA par mois et par individu à Dakar.

▬ 24 300 FCFA par mois et par individu dans les autres villes (zones urbaines).

▬ 18 200 FCFA par mois et par individu dans les zones rurales.

Ces seuils prennent en compte le seuil de pauvreté alimentaire et non alimentaire. Ces seuils estimés sont pleinement cohérents avec le seuil de pauvreté fixé par la Banque Mondiale.

Dans le cadre de cette étude, les seuils de pauvreté estimés par l’ANSD seront utilisés.

Définition

Page 4: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

Sommaire

Annexes 97

1. Introduction

5

2. Méthodologie

6

3. Tendances générales

15

4. Profils identifiés

66

5. Portraits d’utilisateurs de services financiers

89

Page 5: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

5

1. Introduction

Cette étude a pour objectif de fournir des informations sur l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus aux acteurs du secteur bancaire, des télécommunications, de la micro-finance, des régulateurs, des institutions financières non bancaires (EME), des gouvernements, des assureurs et des bailleurs.

L’étude décrit:▬ Les besoins en services financiers des ménages à bas revenus tels qu’ils se

manifestent à travers leurs aspirations, les risques financiers auxquels ils font face, et les stratégies financières que ces ménages adoptent.

▬ L’utilisation par les ménages des services financiers existants proposés par des intermédiaires du secteur formel et informel et destinés à :

▬ Mettre de l’argent en sécurité et à en préserver la valeur pour des usages futurs

▬ Financer des investissements ou des dépenses temporairement supérieures à leurs revenus

▬ Se prémunir contre des événements pouvant affecter des membres ou des biens du ménage

▬ Recevoir ou envoyer de l’argent▬ Réaliser des paiements

▬ La connaissance des ménages des services financiers formels existants.▬ Leurs opinions quant à l’utilité et à l’accessibilité de ces services.

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2. Méthodologie

Page 7: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

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2. Méthodologie Périmètre de l’étude

Seuil de pauvreté

Indigents Extrêmem

ent

pauvres

Modéréme

nt pauvres

Non

pauvres

vulnérable

s

Non

pauvres

Nantis

Carte du Sénégal

Niveau de revenu de la population enquêtéeL’étude s’intéresse aux ménages à bas revenus, faisant partie de ce qui est communément appelé «la base de la pyramide», et dont le niveau de revenus permet toutefois l’existence de besoins en services financiers permettant d’envisager une forme de bancarisation. Ainsi, les individus se situant autour du seuil de pauvreté ont été sondés. D’après la littérature, cette population fait partie de la base de la pyramide sans être trop éloignée de la bancarisation.

Source : Cohen, « The impact of Microfinance »

Le seuil de pauvreté utilisé est celui estimé par l’ANSD lors de l’enquête ENSPS-II. Ce seuil se décline par milieu de résidence:▬ 32 000 FCFA par mois et par individu à Dakar.▬ 24 300 FCFA par mois et par individu dans les autres villes (zones urbaines).▬ 18 200 FCFA par mois et par individu dans les zones rurales.

Le calcul des seuils de pauvretés est décrit en Annexe 1.

La principale échelle d’étude est l’individu. Cependant, pour comprendre le contexte des stratégies souvent menées au niveau du ménage, les caractéristiques de revenus et d’utilisation de services ont également été traitées au niveau du ménage.Le revenu utilisé dans l’étude est le revenu par individu du ménage. Il correspond à la somme des revenus du ménage divisé par le nombre de personnes vivant dans le ménage.

Zones géographiques couvertes

Les populations vivant dans les zones urbaines et rurales peuvent présenter des comportements significativement distincts en termes de besoins en services financiers et d’usages de ces services. L’ensemble des régions du Sénégal ont été couvertes dans le cadre de cette étude.

Dans chacune d’elles, des villes et des zones rurales ont été sélectionnées. Les zones rurales et urbaines avoisinant les villes suivantes ont été enquêtées:

▬ Dakar (zone Ouest)

▬ Saint Louis (zone Nord)

▬ Ziguinchor (zone Sud)

▬ Kaolack (zone Centre-Ouest)

▬ Touba (zone Centre-Nord)

▬ Tamba (zone Est)

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2. MéthodologieLogique de l’intervention

La figure ci-dessous présente la logique de l’intervention.

► Recherche bibliographique

► Entretiens avec les acteurs

► Rédaction du questionnaire

Conception du questionnaire

Projet de questionnaire

Périmètre de collecte de données

► Échantillonnage

► Formation des enquêteurs

► Pilote des questionnaires

► Déploiement de l’enquête

► Analyses statistiques

► Entretiens qualitatifs

► Présentation des résultats

Collecte des données

Analyse des données

Base de données incluant 1052répondants

Questionnaire finalisé

Rapports présentant les

résultats

▬ Définir les sujets de recherche de l’enquête en concertation avec les principaux acteurs

▬ Rédiger un premier questionnaire

▬ Cibler la population d’intérêt

▬ Valider la compréhension du questionnaire par les populations cibles

▬ Déployer l’enquête sur le territoire

▬ Décrire les comportements financiers des populations cibles

▬ Identifier des profils de comportement dans l’échantillon

▬ Réaliser des entretiens qualitatifs sur des représentants des profils de comportement identifiés

▬ Présenter les résultats à l’industrie pour obtenir et intégrer leurs commentaires dans l’analyse de données

▬ Rédiger les rapports finaux

Enquête en région

Entretiens qualitatifs sur des profils identifiés

Entretiens avec les acteurs

Cible: Population autour du seuil de

pauvreté et sur tout le territoire

Conception du questionnaire

Objectifs

Page 9: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

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2. Méthodologie Conception du questionnaire

Conception du questionnaireLes questions de recherche ont été définies suite aux entretiens avec les acteurs du secteur.

12 acteurs ont été rencontrés à Dakar.

Ces entretiens ont permis de collecter les informations utiles concernant les offres des différents acteurs destinées aux populations pauvres et les attentes de ces acteurs vis-à-vis de l’étude.

Entretiens avec les principaux acteurs

Besoin de l’industrie

Rédaction du questionnaire

▬ GIM UEMOA (Établissement financier)

▬ Microcred Sénégal (IMF)

▬ Alliance de Crédit et d’Epargne pour la Production (ACEP) (IMF)

▬ Orange (MNO)

▬ TIGO (MNO)

▬ Ferlo (EME)

▬ BCEAO (Banque Centrale)

▬ Projet Mobile Banking mutualisé (Gouvernement)

▬ Direction de la micro-finance (Gouvernement)

▬ IFC (Bailleur de fonds)

▬ UNCDF (Bailleur de fonds)

▬ Ecobank Sénégal (Banque)

Acteurs rencontrés

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2. Méthodologie Conception du questionnaire

Conception du questionnaire

Pour répondre aux besoins d’information de l’industrie, le questionnaire (présenté en annexe) traite des sujets suivants:

▬ Les besoins et les stratégies financières de la population

▬ L’utilisation d’un compte dans une IF ou d’un PFE/Carte prépayée

▬ Les habitudes d’utilisation, la connaissance et la perception des services financiers formels ou informels en termes de retraits et versements, paiements de factures, transferts d’argent entrants et sortants, emprunts, épargne et assurance

Entretiens avec les principaux acteurs

Besoin de l’industrie

Rédaction du questionnaire

il ressort des entretiens avec les principaux acteurs les besoins en information suivants:

▬ comprendre les modes d’utilisation des services financiers informels (financement par la communauté)

▬ identifier et comprendre la demande dans les zones rurales,

▬ identifier les comportements par filière (un agriculteur aura des flux moins fréquents qu’un marchand à Dakar et peut avoir besoin d’un type de crédit différent)

▬ identifier les besoins autres que transfert et microcrédit (micro-assurance, épargne pour des besoins particuliers comme la scolarisation, le mariage, une naissance, etc.)

▬ identifier les corridors économiques de transferts d’argent

▬ comprendre les freins des populations vis-à-vis des services financiers

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2. Méthodologie Collecte des données

Collecte des données

Plan d’échantillonnage

Formation des enquêteurs

Pilote des questionnaires

Déploiement de l’enquête

Une recherche bibliographique sur les données sociodémographiques de distribution de la population a été réalisée afin de structurer le plan d’échantillonnage. Les données utilisées sont issues de sources publiques (Cf. Annexe 1 – Données sociodémographiques).

Sur la base des données sociodémographiques et des besoins de l’industrie en terme de visibilité sur les populations d’intérêt, une répartition de quota a été retenue (Cf. Annexe 2 – Identification des répondants et quotas)

Le dispositif mis en place pour la collecte de données se compose de 27 enquêteurs, appuyés par 7 contrôleurs et 7 superviseurs. Les enquêteurs ont mené les entretiens et rempli les questionnaires. Les contrôleurs ont recontacté les personnes interrogées pour vérifier que les enquêteurs avaient correctement retranscrit les réponses obtenues lors des entretiens. Les superviseurs ont conseillé les enquêteurs et répondu à leurs questions sur le questionnaire.

Parmi les 27 enquêteurs, 7 participaient à la collecte dans la région de Dakar et 5 équipes de 4 ont été envoyées dans les provinces.

Les superviseurs ont été formés en salle et sur le terrain par les consultants

▬ Sur le terrain, ils ont conduit eux-mêmes des interviews avec l’appui des consultants, ce qui leur a permis non seulement de bien connaître le questionnaire mais aussi de contribuer valablement à l’ajuster au langage local ainsi qu’à élaborer des modalités pratiques permettant d’identifier les personnes définies dans l’échantillon.

▬ En salle, les superviseurs ont été formés pour leur enseigner comment former et coacher les équipes d’enquêteurs.

Les enquêteurs ont ensuite été formés par les consultants et les superviseurs.

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2. Méthodologie Collecte des données

Collecte des données

Plan d’échantillonnage

Formation des enquêteurs

Pilote des questionnaires

Déploiement de l’enquête

La collecte des données s’est déroulée du 6 mai au 15 mai. Les 27 enquêteurs ont été déployés sur le pays.Un contrôle permanent a été réalisé par les contrôleurs et les superviseurs formés pour vérifier la cohérence et la qualité des questionnaires remplis.Un reporting quotidien a permis de suivre l’avancement de la collecte et de piloter la structure de l’échantillon.

Un pilote a été réalisé afin de tester le questionnaire en situation réelle. 25 entretiens ont été menés par des superviseurs sur une journée dans la capitale et sur une deuxième journée dans une zone rurale (village de Sangalkam).

A la fin de chaque journée, des propositions de reformulation des questions ou des réponses ont été collectées afin d’adapter au mieux les questionnaires au contexte local (expressions locales, services financiers spécifiques au pays). Un certain nombre de questions difficiles à comprendre pour les interviewés ont été supprimées quand la reformulation de ces questions n’a pas apporté d’améliorations.

A la fin du pilote, les stratégies de sélection des répondants ont été affinées et les questionnaires ont été imprimés dans leur forme finale.Les entretiens duraient en moyenne un peu plus de 30 min.

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2. Méthodologie Distribution de l’échantillon de la population par rapport aux quotas initialement définis

Zone géographique Répartition quotaRépartition échantillon

Zone Ouest urbain (Dakar) 21,00% 10,84%

Zone Ouest rural (Dakar) 9,51%

Zone Nord urbain (Saint Louis) 7,90% 8,37%

Zone Nord rural (Saint Louis) 7,90% 7,89%

Zone Centre-Nord urbain (Touba) 7,90% 8,27%

Zone Centre-Nord rural (Touba) 7,90% 9,03%

Zone Centre-Ouest urbain (Kaolack) 7,90% 7,98%

Zone Centre-Ouest rural (Kaolack) 7,90% 7,03%

Zone Sud urbain (Ziguinchor) 7,90% 7,98%

Zone Sud rural (Ziguinchor) 7,90% 7,98%

Zone Est urbain (Tamba) 7,90% 7,22%

Zone Est rural (Tamba) 7,90% 7,89%

Total en nombre 1 000 1 052

Critères de répartition selon la zone d’habitat

Critères de répartition selon les données démographiques

▬ Les populations de Dakar urbain et les populations de 15-19 ans sont légèrement sous-représentées dans l’échantillon final.

▬ Le poids des auto-emplois informels dans l’agriculture a été réduit. Cela permet une base d’analyse pour les employés informels dans les autres secteurs et les catégories autres.

Changement de pondération entre l’échantillon et les quotas définis

Variables Modalités

Sénégal

Répartition quota Répartition échantillon

SexeHomme 50,00% 52,00%

Femme 50,00% 48,00%

NationalitéNationaux NA 98,57%

Etrangers NA 1,43%

Tranche d’âge

15- 19 ans 17,00% 7,98%

20 - 24 ans 16,00% 13,78%

25 – 34 ans 13,00% 16,92%

35 – 49 ans 11,00% 15,30%

50 – 59 ans 16,00% 20,44%

60 ans et plus 16,00% 18,16%

Zone urbaine

Auto-emploi informel

Employé informel

Employé public formel

Employé privé formel

Autres

quota Éch. quota Éch. quota Éch. quota Éch. quota Éch.

69.00% 62.48% 14.00% 18.39% 7.00% 7.69% 10.00% 11.44% 0.00% 0.00%

                   Péri- Urbain /Rurale

Auto-emploi informel

(Agriculture)

Auto-emploi informel (Autres

secteurs)

Employé informel

(Agriculture)

Employé informel (Autres

secteurs)

Autres

quota Éch. quota Éch. quota Éch. quota Éch. quota Éch.

67.00% 54.34% 17.00% 21.77% 13.00% 10.21% 3.00% 8.09% 0.00% 5.59%

Critères de répartition selon le type d’occupation

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2. Méthodologie Analyse des données

Analyse des données

Analyses statistiques

Entretiens qualitatifs

Finalisation du rapport

Une base de données de 1 052 questionnaires a été produite. Une première analyse a porté sur les sujets de recherche généraux présentés en introduction. Ce travail a alimenté notre compréhension des motivations et usages des populations à bas revenus.Une seconde analyse s’est orientée sur l’identification de profils d’utilisateurs de services financiers.

Suite à l’analyse de données, des entretiens ont été réalisés afin d’illustrer et confirmer les résultats de l’analyse statistique par des situations vécues.Les personnes sélectionnées pour réaliser les entretiens approfondis ont préalablement été sélectionnées dans la base de données de façon à représenter les profils de comportements financiers identifiés. En outre les personnes sélectionnées sont issues des zones urbaines et des zones rurales.20 entretiens ont été menés à Dakar et dans un village proche de Dakar (Bargny).

Les résultats de l’analyse statistique mis en relief par les informations collectées lors des entretiens qualitatifs forment le corps du rapport de l’étude.Les profils émergents ont fait l’objet de portraits type et d’analyses approfondies pour rendre apparents des comportements singuliers en termes d’utilisation et de perception de service financier.Une restitution des premiers résultats a eu lieu à Dakar le 15 juillet auprès des divers acteurs impliqués.Le rapport a été finalisé après prise en compte des commentaires de l’industrie.

Page 15: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

3. Tendances générales

Page 16: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

3. Tendances générales Présentation de l’échantillon

Page 17: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

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Présentation de l’échantillonStatistiques descriptives

Niveau d’éducation du répondant

Niveau de revenus des ménages interrogés (mensuel par personne du ménage)

▬ La taille des ménages des répondants est majoritairement supérieure à 7 personnes (Pour rappel, la taille moyenne des ménages est de 9,3 personnes au Sénégal en 2010 (DHS-MICS)).

▬ 21% de la population sondée est non scolarisée. Parmi les répondants non scolarisés, ils sont 15% à avoir déclaré être non scolarisés mais sachant lire.

▬ 54% de la population sondée possède un niveau d’éducation inférieur ou égal au cycle du primaire.

▬ La population sondée a principalement des revenus mensuels par tête entre 15 000 et 30 000 FCFA, conformément au plan d’échantillonnage.

3%

23%

18%31%

26%

Moins de 3 4-6 7-8 9-12

Plus de 12

18%

3%

32%14%

16%

11%1%4% Non scolarisé

Non scolarisé, mais sait lire

Primaire

Ecole coranique

Collège

Lycée

Diplôme technique

Etudes supérieures

39%

27%

25%

6% 3%

Moins de 15 000FCFA

entre 15 000 et 20 000 FCFA

Entre 20 000 et 30 000 FCFA

Entre 30 000 et 40 000 FCFA

Entre 40 000 et 50 000 FCFA

Entre 50 000 et 60 000 FCFA

Plus de 60 000 FCFA

Taille du ménage du répondant (en nombre d’individus dans le ménage)

Page 18: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

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Tranche d’âge du répondant selon le genre

Niveau d’éducation du répondant selon le milieu de résidence

Type d’occupation détaillée selon le milieu de résidence

▬ 22% des non scolarisés sondés en zone urbaine savent lire, alors que ce taux est à 11% pour les non scolarisés en zone rurale

▬ 63% de la population rurale possède un niveau d’éducation inférieur ou égal au cycle du primaire.

▬ La population sondée en zone rurale a une très faible part d’employés du secteur formel.

▬ Le taux d’accès à un téléphone mobile s'élève à 100% pour la population urbaine sondée et à 95% pour la population rurale sondée.

Péri- Urbain /Rurale

Urbain

75% 100%

85%

98%

10%

2%

5%

Oui j'en ai un moi mêmeJe peux avoir accès à un téléphone portableNon je n'ai pas accès

Accès à un téléphone mobile selon le milieu de résidence

Auto emploi (à son compte) informel

Employé informel (dans l'agriculture)

Employé informel (hors agriculture)

Employé privé formel (dans l'agriculture sans spécialisation/ouvrier agricole)

Employé privé formel

Employé public formel (fonctionnaire)

0% 20% 40% 60% 80%

76%

10%

8%

2%

2%

1%

62%

1%

18%

0%

11%

8%

Urbain

Péri-Urbain / Rural

15-19ans

20-24ans

25-29ans

30-34ans

35-44ans

45-59ans

60 ans et +

0% 20% 40% 60% 80%

10%

16%

17%

16%

21%

15%

5%

6%

12%

17%

15%

20%

21%

10%

Homme

Femme

Non scolarisé

Non scolarisé, mais sait lire

Primaire

Ecole coranique

Collège

Lycée

Diplôme technique

Etudes supérieures

0% 20% 40% 60% 80%

25%

3%

34%

15%

14%

7%

1%

1%

11%

3%

30%

14%

19%

15%

1%

6%

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Présentation de l’échantillonStatistiques descriptives

Page 19: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

3. Tendances générales 3.1 Besoins et stratégies financières

Page 20: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

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3.1 Les aspirations des répondants: créer une activité et construireL’épargne en argent et les revenus courants sont utilisés pour financer les aspirations des répondants

Futurs projets les plus importants dans les deux ou trois ans à venir (QCM)Les projets principaux des personnes travaillant dans le secteur formel sont très majoritairement l’achat ou la construction d’une maison suivi de la création d’une nouvelle activité.

Les actifs du secteur informel projettent en premier lieu de développer leur activité, et en second lieu la création d’une nouvelle activité.▬ Les personnes travaillant dans le secteur informel sont également près de 40% à vouloir

construire.

La création d’une nouvelle activité est une des principales stratégies visant à assurer l’augmentation des revenus mais également la continuité et la régularité des revenus, par la diversification des sources de revenus:

« Quand j’ai de quoi, j’investis dans l’élevage, cela m’assure un revenu en plus en cas de besoin »

Pape, Artisan à Dakar.

Modes de financement envisagés pour financer les futurs projets des répondants (QCM)

Les modes de financement envisagés pour les projets sont en majorité l’épargne et les revenus courants.

Les principaux modes de financement privilégiés pour financer les projets des répondants sont identiques pour les personnes travaillant dans le secteur formel ou informel. Ce sont l’épargne, les revenus courants et dans une moindre mesure, les crédits.

Les actifs de l’informel sont plus nombreux à compter sur les dons et tontines pour financer leurs projets.

Note: L’acronyme QCM dans le titre d’un graphique indique que les réponses collectées et présentées dans le graphique sont des réponses à des questions à choix multiple.

Cela entraine que la somme des pourcentages de réponse pour ces questions sont égaux ou supérieurs à 100%. De plus, uniquement les choix les plus cités sont généralement présentés, ainsi certains graphiques peuvent présenter des sommes inférieures à 100%.

Exemple: 65% des actifs du secteur formel ont déclaré envisager d’acheter un terrain ou de construire dans les 2 ou 3 prochaines années, ils sont aussi 45% à déclarer prévoir la création d’une activité.

Acheter des équipements pour l'activité

Cérémonie (mariage, ...)

Améliorer la maison (achat équipement)

Effectuer un pèlerinage

Développer mon activité

Envoyer des enfants à l'école

Acheter un véhicule

Partir/envoyer un proche à l'étranger

Créer une activité/nouveau business

Acheter une maison/terrain/construire

0% 20% 40% 60% 80% 100%

54%

47%

38%45%

65%

FormelInformel

Dons

Vente de biens

Tontines

Crédit

Revenus courants

Epargne

0% 20% 40% 60% 80% 100%

23%

50%

42%

37%

55%

62%

FormelInformel

Page 21: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

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3.1 La maladie est la principale menace perçue pour les financesL’épargne en argent et l’aide de la famille sont utilisées pour y faire face

Principales menaces pouvant impacter la situation financière du ménageQuel que soit le type d’occupation, la principale menace perçue par les répondants comme pouvant impacter leur situation financière est la maladie.

Précautions prises pour faire face aux menaces financières (QCM)Pour faire face à des évènements générant des dépenses imprévues, l’épargne en argent est le premier moyen utilisé des répondants.▬ Près de 30% des répondants sont obligés de compter sur l’aide de la famille et des

proches pour faire face aux dépenses imprévues.

▬ Dans l’ensemble, les répondants ne souscrivent pas d’assurances. 7% des répondants formels ont souscrit à des assurances pour se protéger en cas d’imprévus.

Vol

Mariage

Ne sait pas/Pas de menace

Perte de revenus (baisse d'activité/mauvaise récolte)

Décès

Maladie

0% 20% 40% 60% 80% 100%

5%

4%

4%

8%

11%

60%

3%

5%

5%

6%

15%

59%

FormelInformel

Assurances

Aucune précaution

Epargne en nature (biens)

Compte sur l'aide des parents/amis)

Epargne en argent (compte, tontine, à la maison)

0% 20% 40% 60% 80% 100%

2%

19%

14%

28%

57%

7%

13%

15%

27%

69%

FormelInformel

Page 22: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

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3.1 Les répondants connaissent fréquemment des insuffisances de revenus Les stratégies financières pour y faire face sont variées

Période d’insuffisance de revenus pour couvrir les dépenses courantes durant les douze derniers mois selon le type d’occupation

Solutions mises en place pendant les périodes d’insuffisance de revenus (QCM)

Informel

Formel

0% 25% 50% 75% 100%

80%

69%

N'a pas connu de période d'insuffisance de revenus pour couvrir les dépenses courantes dans les douze derniers moisA connu des périodes d'insuffisance de revenus pour couvrir les dépenses courantes dans les douze derniers mois

Epargne en nature (vente de biens)

Crédit

Epargne en argent (compte, tontine, à la maison)

Avance sur salaire

Aide des parents/amis

Réduction des dépenses du ménage

0% 20% 40% 60% 80% 100%

29%

32%

26%

22%

25%

27%

29%

FormelInformel

78,6% des répondants déclarent connaître des périodes où leurs revenus sont insuffisants pour subvenir à leur dépenses de base. ▬ 69% des répondants du secteur formel rencontrent des périodes d’insuffisance de

revenus contre 80% des répondants du secteur informel.

▬ Les actifs du secteur formel ont en effet en général des salaires constants alors que les entrepreneurs du secteur informel (représentant une grande part des actifs informels) ont des variations de salaires liées aux aléas de leurs activités.

Ces chiffres élevés illustrent les enjeux importants liés à l’équipement en services financiers des ménages à faibles revenus pour les accompagner dans la gestion courante de leurs revenus et limiter les périodes de risque.

Pour couvrir les dépenses courantes dans les périodes d’insuffisance de revenus, les principales solutions des répondants sont l’aide des proches, l’épargne en argent et la réduction des dépenses du ménage.▬ Aide des parents et des proches: cette stratégie est utilisée par près d’un tiers des

personnes ayant une activité informelle.

▬ Epargne en argent : cette stratégie est plus utilisée par les personnes ayant une activité informelle.

▬ Avance sur salaire: cette stratégie est assez utilisée par un quart des personnes ayant une activité formelle.

Les entretiens qualitatifs ont également fait apparaître que les commerçants ont tendance à entamer le capital de leur activité dans les périodes difficiles (réduction des stocks). Leur capital est parfois considéré comme leur épargne, dans laquelle ils puisent dans les moments difficiles. C’est un obstacle important au bon développement de l’activité.

« Quand c’est difficile, on se débrouille… On a moins de marchandises, alors on cherche un autre moyen de trouver de l’argent » Astou, couturière à Dakar

Page 23: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

3. Tendances générales 3.2 Détention de compte

Page 24: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

24

3.2 Détention de compte Taux de détention de compte

Proportion de ménages détenteurs de comptes auprès d’une IF ou d’un PFE par type de compte (ménage)

Proportion de détenteurs de comptes dans une IF en fonction de la détention d’un PFE. (individu)

PFE

La Poste Finances

Microfinance/mutuelle

Banque

Compte IF ou PFE

PFE

La Poste Finances

Microfinance/mutuelle

Banque

Compte IF ou PFE

Info

rmel

form

el

0% 25% 50% 75% 100%

5%

2%

34%

18%

45%

14%

5%

40%

51%

67%

Détient un compte

Ne détient pas de compte

Non détenteur de PFE

Détenteur de PFE comme compte principal

Détenteur de PFE

Non détenteur de PFE

Détenteur de PFE comme compte principal

Détenteur de PFE

info

rmel

form

el

0% 25% 50% 75% 100%

29%

13%

45%

59%

33%

88%

Détient un compte dans une IF

Ne détient pas un compte dans une IF

47% des ménages sondés ont au moins un compte dans une institution financière (IF) ou un portemonnaie électronique▬ 67% des ménages dont le répondant travaille dans le secteur formel possèdent un

compte dans une IF ou un PFE

▬ 45% des ménages dont le répondant travaille dans le secteur informel possèdent un compte dans une IF ou un PFE

22% des ménages possèdent un compte dans une banque,

35% possèdent un compte dans une institution de micro-finance ou une mutuelle,

6% un portefeuille électronique (PFE), et seuls 2% dans une poste.

NB: ces statistiques concernent la détention de compte par ménage (et non par adulte) et prennent en compte la détention de PFE. En outre, il s’agit d’une cible de population spécifique (autour du seuil de pauvreté). Ces résultats ne sont donc pas comparables aux statistiques nationales de bancarisation.

57% des détenteurs de PFE ont également un compte dans une institution financière.▬ 15% des répondants qui possèdent un PFE comme compte principal ont également un

compte dans une institution financière.

▬ 32% des répondants qui ne possèdent pas de PFE possèdent un compte dans une institution financière.

NB: les statistiques concernant les détenteurs de PFE comme compte principal s’appuient sur un échantillon de répondants très restreint.

Page 25: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

25

3.2 Détention de compte Localisation des détenteurs de compte

Proportion de ménages détenteurs de comptes auprès d’une IF ou d’un PFE par zone géographique

Le taux des ménages possédant au moins un compte dans une institution financière (IF), ou un portefeuille électronique atteint près de 65% dans les zones urbaines des régions de Ziguinchor, Tamba, Kaolack et Dakar.▬ Les ménages des zones rurales de Kaolack et Dakar semblent particulièrement bien

équipés en compte auprès d’une IF ou en PFE.

▬ Les ménages des zones rurales de Touba ne détiennent que peu souvent au moins un compte dans le ménage.

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Dak

arKa

olac

kSa

int L

ouis

Tam

baTo

uba

Zigu

inch

or

0% 25% 50% 75% 100%

53%

63%

50%

68%

37%

50%

33%

67%

15%

38%

27%

68%

Ménage possédant un compte auprès d'une IF ou un PFEMénage ne possédant pas de compte auprès d'une IF ou un PFE

Page 26: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

26

3.2 Détention de compte Localisation des détenteurs de compte

Proportion de ménages détenteurs de compte auprès d’une banque par zone géographique

Péri-Urbain /...

Urbain

Péri-Urbain /...

Urbain

Péri-Urbain /...

Urbain

Péri-Urbain /...

Urbain

Péri-Urbain /...

Urbain

Péri-Urbain /...

Urbain

Kaol

ack

Tam

baZi

guin

chor

0% 25% 50% 75% 100%

12%

30%

16%

30%

8%

34%

12%

55%

2%

20%

11%

42%

Ménage pos-sédant un compte auprès d'une banque

Ménage ne possédant pas de compte auprès d'une banque

Proportion de ménages détenteurs de compte auprès d’une IMF par zone géographique

Péri-Urbain /...

Urbain

Péri-Urbain /...

Urbain

Péri-Urbain /...

Urbain

Péri-Urbain /...

Urbain

Péri-Urbain /...

Urbain

Péri-Urbain /...

Urbain

Kaol

ack

Tam

baZi

guin

chor

0% 25% 50% 75% 100%

47%

44%

43%

54%

31%

32%

23%

33%

12%

21%

24%

55%

Ménage pos-sédant au moins un compte auprès d'une IMF

Ménage ne possédant pas de compte auprès d'une IMF

Proportion de ménages détenteurs de PFE par zone géographique

Péri-Urbain /...

Urbain

Péri-Urbain /...

Urbain

Péri-Urbain /...

Urbain

Péri-Urbain /...

Urbain

Péri-Urbain /...

Urbain

Péri-Urbain /...

Urbain

Kaol

ack

Tam

baZi

guin

chor

0% 25%

1%

5%

5%

13%

1%

14%

4%

8%

2%

11%

4%

8%

Ménage possédant un PFE

Ménage ne possédant pas de PFE

▬ Les ménages sondés des zones urbaines sont plus fortement équipés en PFE, mais la détention d’un PFE reste rare.

▬ Les ménages des zones urbaines de Ziguinchor et Tamba sont particulièrement bien équipés en comptes bancaires.

▬ Les ménages des zones rurales de Touba sont très peu nombreux à être équipés de compte auprès d’une institution de micro-finance ou d’une banque.

Page 27: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

3.2 Détention de compte Les raisons religieuses sont la principale raison de non ouverture d’un compte

Les raisons religieuses sont citées par les populations alphabétisées comme par les populations analphabètes▬ La population analphabète ne donne pas des raisons de non-ouverture fortement

différenciées des autres populations.

Raisons de non-ouverture de compte dans une institution financière selon le niveau d’éducation (QCM)

Raisons de non-ouverture de compte dans une institution financière selon le type d’occupation et le milieu de résidence (QCM)

Je ne peux avoir accès aux prêts avec eux

Ce n'est pas pour moi

Je sais pas comment ça marche

Trop loin de chez moi

Je n'ai pas les moyens

Trop d'attente au guichet

Je n'ai pas confiance/peur pour mon argent

C'est trop compliqué (paperasse)

Raisons religieuses

0% 25% 50% 75%

10%

6%

8%

6%

6%

14%

16%

12%

28%

2%

3%

7%

9%

14%

5%

8%

11%

58%

2%

6%

10%

12%

9%

12%

9%

12%

49%

Informel urbain

Informel rural

Formel

Ce n'est pas pour moi

Je n'ai pas confiance/peur pour mon argent

Trop d'attente au guichet

Je sais pas comment ça marche

Trop loin de chez moi

Je n'ai pas les moyens

C'est trop compliqué (paperasse)

Raisons religieuses

0% 25% 50% 75% 100%

5%

8%

9%

12%

9%

7%

15%

57%

4%

9%

9%

7%

10%

13%

10%

51%

Population sachant lire

Non scolar-isé ne sachant pas lire

Les non détenteurs évoquent majoritairement des raisons religieuses (52%). ▬ 12% des répondants déclarent ne pas avoir les moyens pour ouvrir un compte dans une

institution financière.

▬ 12% déclarent qu’avoir un compte dans une institution financière est compliqué (documents et tracasseries administratives).

▬ 10% des répondants déclarent ne pas avoir d’institution financière à proximité.

Parmi les 52% des répondants n'ayant pas ouvert de compte dans une IF et ayant déclaré ne pas en ouvrir un pour des raisons religieuses, ils sont: ▬ Formel: 36% à citer au moins une autre raison,

▬ Informel rural: 33% à citer au moins une autre raison,

▬ Informel urbain: 51% à citer au moins une autre raison.

Les principales raisons citées en combinaison avec les raisons religieuses sont l’impossibilité d’accéder au crédit (en particulier pour les employés formels), et des raisons de proximité/ complexité.

Il ressort des entretiens qualitatifs que les raisons religieuses ne sont généralement pas bloquantes, mais combinées à d’autres raisons (trop compliqué, « ce n’est pas pour moi », etc.). Avec quelques explications, les personnes interrogées marquent un intérêt pour ouvrir un compte. Certaines, sensibilisées pas des proches, l’envisagent pour sécuriser leur argent. Mais elles pensent souvent qu’il faut avoir plusieurs centaines de milliers de FCFA pour pouvoir ouvrir un compte.

A noter que beaucoup de répondants associent le fait d’avoir un compte dans une IMF au fait de prendre un crédit :

« je ne veux pas ouvrir de compte, car le crédit me fait peur »

Aissatou, Dakar.

Raisons non déterminantes de non-ouverture de compte dans une IFLes raisons suivantes ont été peu ou pas citées:

▬ Pas éligible (âge, pièce identité, statuts, etc.) ▬ J'ai eu/un de mes proches a eu une mauvaise expérience ▬ Je préfère le moyen que j'utilise actuellement ▬ Je ne peux avoir accès aux prêts avec eux ▬ C'est trop cher (frais ouverture/gestion/transactions) ▬ Je n'ai pas besoin de leurs services ▬ Ce n'est pas pour moi/pas fait pour moi (catégorie sociale) ▬ Ne sait pas/pas de raisons particulières

27

Page 28: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

28

3.2 Détention de compteRaisons d’ouverture d’un compte

La réalisation de paiements/ transferts et l’épargne sont les deux raisons les plus importantes d’ouverture d’un PFE.

Intérêt pour ouvrir un compte dans une IF si possibilité d’accès en boutique

Raisons d’ouverture de compte dans une institution financière (QCM)

Pour mes dépenses quotidiennes (ménage/af-faires)

Pour recevoir de l'argent (hors salaire)

Autre à Préciser

Pour épargner

Pour faire/recevoir des paiements

0% 20% 40% 60% 80% 100%

17%

17%

22%

26%

39%

Raisons d’ouverture d’un PFE (QCM)

Pour recevoir de l'argent (hors salaire)

Pour recevoir mon salaire

Pour mes dépenses quotidiennes (ménage/affaires)

Pour avoir un prêt

Pour épargner

0% 25% 50% 75%

12%

56%

20%

47%

74%

6%

1%

36%

64%

68%

4%

3%

31%

43%

71%

Informel urbain Informel rural Formel

48%

33%

13%7%

45%

26%

24%

5%

Oui

Peut-être

Non

Ne sais pas

Informel

For-mel

47% des non détenteurs de compte dans une IF seraient intéressés à ouvrir un compte s'ils pouvaient faire des dépôts ou des retraits dans une boutique à proximité, que ce soit les personnes travaillant dans le formel (45%) ou l’informel (48%).▬ 32% seraient peut-être intéressés à ouvrir un compte dans une institution financière: les

actifs du secteur informel sont plus nombreux à être dans ce cas de figure que les travailleurs du secteur formel.

Cette proportion est néanmoins à nuancer: les répondants marquent un net intérêt pour ce service, mais il ne constitue pas toujours une raison suffisante pour l’ouverture. Environ la moitié des interviewés en qualitatif se disaient prêts à payer plus pour avoir cette possibilité. Pour ceux qui ont un compte, l’obtention de prêts et l’épargne sont les deux principales raisons d’ouverture de compte dans une IF. Les actifs du secteur formel sont plus de la moitié à avoir un compte pour domicilier leurs salaires.

Page 29: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

29

3.2 Détention de compteModes de retraits et versements

Principaux lieux où les répondants effectuent des retraits et des versements (QCM)

Inconvénients des retraits et versements selon les lieux de retraits/versements les plus utilisés (QCM)

Avantages des retraits et versements selon les lieux de retraits/versements les plus utilisés (QCM)

Auprès d'un collecteur

Je ne verse/retire pas d'argent sur ce compte

Chez un agent (boutique)

Avec le distributeur automatique

Au guichet avec un chèque

Au guichet en espèces (banque/Orange, …)

0%10%

20%30%

40%50%

60%70%

80%90%

100%

1%

2%

4%

10%

11%

92%

Rapide/pas de queueHoraires d'ouverture (week-end)

Information accessibleRapide, fiableJ'ai confiance

Donne reçu/preuve opérationSécurité, sûr

Simple à utiliser

0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45% 50%

Au guichet en espèce Au distributeur automatique

Opération que par soi-même

Il y a peu de points de retrait

Non-respect du client

Loin de chez moi

Ne fonctionne pas toujours

Queue longue

Pas d'inconvénient

0% 10% 20% 30% 40% 50%

10%

5%

0%

3%

47%

10%

23%

7%

8%

9%

12%

14%

20%

44%

Au guichet en espèce Au distributeur automatique

▬ Les principaux avantages pour les utilisateurs de retraits et versements au guichet en espèces sont: la simplicité, la sécurité et la confiance.

▬ Les principaux avantages pour les utilisateurs de retraits et versements par distributeur automatique sont: la simplicité, la sécurité et les horaires d’ouverture.

Pour les détenteurs de compte dans une IF ou d’un PFE, les modes de retraits restent très traditionnels: ▬ 92% des répondants retirent au guichet.

▬ 11% des répondants effectuent des retraits et des versements au guichet avec un chèque.

▬ 10% des répondants utilisent les distributeurs automatiques.

▬ 44% des utilisateurs estiment qu’il n’y a pas d’inconvénient majeur pour les retraits et versements au guichet, contre 23% pour le guichet automatique.

▬ Le principal inconvénient des distributeurs automatiques est leur dysfonctionnement (pannes, connexion, liquidités).

Þ Si les répondants ne citent pas spontanément les inconvénients liés à la distance – probablement car ils n’imaginent pas pouvoir retirer leur argent ailleurs- beaucoup montrent un fort intérêt pour les dépôts /retraits dans une boutique à proximité.

Þ Ils ont néanmoins fortement besoin de preuves pour y accorder leur confiance:

« je n’ai jamais vu ça, je n’y crois pas »

Assane, Bargny.

Page 30: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

3. Tendances générales 3.3 Moyens de paiement utilisés (hors transferts)

Page 31: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

31

3.3 Modalité de paiement des biens et des services L’essentielle des paiements sont réalisés en espèces

Moyens utilisés par les répondants pour payer tous types de dépense

81%

14%

2%4%

En espèces main à main au destinataire

En espèces main à main j'envoie quelqu'un

En espèces chez un agent/point de service

Autres moyens

La quasi-totalité des paiements de biens et services est réalisés en espèces au destinataire (directement ou via l’envoi d’une autre personne).▬ Certains paiements ne sont pas effectués par l’ensemble des répondants (39%) – les

résultats ne prennent en compte que les répondants effectuant ces paiements.

Page 32: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

32

3.3 Notoriété des services de paiements Des services de paiements connus mais peu utilisés

Connaissance de l’existence du service « paiement de factures en espèces chez un agent/point de service »

Connaissance de l’existence du service de paiement de facture depuis le portefeuille électronique (sans se déplacer)

36%

57%

7%

Répondants ne connaissant pas le service

Répondants n'utilisant pas le service mais connaissant l'exis-tence de ce service

Répondants ayant effectué au moins un paiement par espèce chez un agent/point de service avec ou sans PFE ou un paiement en espèce au bureau de poste

46%

51%

2% Répondants ne con-naissant pas le service

Répondants n'utilisant pas le service mais connaissant l'existence de ce service

Répondants ayant effec-tué au moins un paiement par PFE

La connaissance de l’existence du service paiement de facture depuis un PFE sans se déplacer est de 54%*. Mais seuls 2%* des répondants utilisent ce service.

Cela inclut:

▬ Les répondants qui ont effectué au moins un paiement par PFE : 2%.

▬ Les répondants qui n'utilisent pas le service mais connaissent son existence: 51%.

▬ Parmi les détenteurs de PFE (5% de la population sondée), 20% ont effectué au moins un paiement via PFE sans se déplacer.

NB: Une partie des utilisateurs de PFE ne sont pas détenteurs d’un PFE mais utilisent celui d’un proche.

*parmi les personnes qui effectuent des paiement de factures eux mêmes

64% des répondants connaissent l’existence du service paiement de facture (eau, électricité) par dépôt en espèces chez un agent d’un réseau de proximité. Mais ils ne sont que 7% à l’utiliser.

Cela inclut :

▬ Les répondants ayant effectué au moins un paiement par espèce chez un agent/point de service ou un paiement en espèces au bureau de poste: 7%.

▬ Les répondants n'utilisant pas le service mais connaissant l'existence de ce service: 57%.

Page 33: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

33

3.3 Raisons de non utilisation des services de paiementsLes habitudes chez les utilisateurs évoluent peu

Les frais sont trop cher

Connais pas/je sais pas comment ça marche/Pas suffisamment d'explication

Je n'ai pas les moyens pour ce service

Pas confiance/pas fiable/pas sécurisé/pbm connexion

Ne sait pas/pas de raison particulière

L'inscription au service est trop compliquée/demande pièce d'identité

J'envisage peut-être/prochainement d'utiliser le service

Trop compliqué à utiliser (oubli code/mot de passe par ex)

Je préfère le moyen utilisé actuellement/pas besoin

0% 25% 50%

7%

12%

9%

9%

10%

7%

11%

22%

35%

3%

2%

5%

8%

8%

16%

30%

24%

35%

Détenteurs d'au moins un PFE Non détenteurs de PFE

Les raisons pour lesquelles les répondants n'utilisent pas le service paiement via l’argent du portefeuille électronique (sans se déplacer)

Les raisons pour lesquelles les répondants n'utilisent pas le service paiement en espèces chez un agent/point de service (QCM)

Pas les moyens pour ce service

Trop compliqué à utiliser

Ne sais pas

Pas confiance/pas fiable

Loin/pas d'agence-point de vente proche

Les frais sont trop chers

Manque d'informations

Je préfère le moyen utilisé actuellement

0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45%

11%

11%

12%

12%

13%

15%

15%

39%

▬ Il semble exister un potentiel de développement de l’utilisation des services de paiement via des réseaux d’agents de proximité.

▬ En effet, les répondants qui connaissent mais n’utilisent pas le service évoquent les raisons suivantes:

15% évoquent le manque d’informations,

15% trouvent que les frais sont trop élevés,

13% évoquent un problème de distance.

Une information plus claire sur le fonctionnement permettrait probablement d’augmenter le nombre d’utilisateurs:

21% des non utilisateurs déclarent ne pas utiliser ce service à cause d’un manque d’information.

12% des non utilisateurs envisagent de l’utiliser prochainement. Ce taux s’élève à 30% pour les non utilisateurs détenteurs de PFE.

10% des non utilisateurs n’ont pas de raisons particulières de ne pas l’utiliser.

Raisons non déterminantes de non-utilisation du PFE comme moyen de paiement ou de non-souscription au service

Les raisons suivantes ont été peu ou pas citées:

▬ Ce service n'est pas assez rapide (l'argent met du temps à arriver) ▬ Personne d'autre peut faire l'opération à ma place ▬ Autre▬ Ce service ne donne pas de preuve du paiement ▬ Mon opérateur ne le propose pas ▬ Je ne laisse pas d'argent sur le compte ▬ Les frais sont trop cher▬ Je n'ai pas les moyens pour ce service ▬ Pas confiance/pas fiable/pas sécurisé/problème connexion

Page 34: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

3. Tendances générales 3.4 Emission de transferts d’argent

Page 35: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

35

3.4 Les transferts sont généralement envoyés dans le pays

Hors d'Afrique

Hors du pays, en Afrique

Dans le pays

0% 25% 50% 75% 100%

2%

4%

42%

Oui Non

Proportion de répondants ayant envoyé de l’argent par destinationLes transferts d’argent effectués par les répondants sont très majoritairement envoyés dans le pays (42% des répondants ont envoyé au moins une fois dans le pays au cours des 12 derniers mois).▬ 4% des répondants ont envoyé de l’argent à destination de l’Afrique hors Sénégal.

▬ Il n’y a que 2% de la population enquêtée qui effectue des transferts hors de l’Afrique.

Près de la moitié de la population enquêtée (43%) a envoyé de l'argent au moins une fois dans les 12 derniers mois.▬ 37% des répondants ont déclaré avoir envoyé de l’argent plusieurs fois ces 12 derniers

mois.

▬ Les personnes travaillant dans le secteur formel, en grande majorité salariés, ont plus tendance à effectuer ces transferts que les actifs du secteur informel.

Proportion de répondants qui ont envoyé de l’argent ces 12 derniers mois en fonction du type d’occupation secteur formel / informel

59%

6%

35%39%

8%

52%

n'a pas envoyé d'argent

a envoyé une fois de l'argent

a envoyé plusieurs fois de l'argent

Formel

Informel

Page 36: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

36

3.4 Les émissions sont plus souvent réalisées depuis les villes de Dakar et Kaolack

Proportion de répondants qui ont envoyé de l’argent ces 12 derniers mois en fonction de la zone géographique et du milieu de résidence

Péri- Urbain /Rurale

Urbain

Péri- Urbain /Rurale

Urbain

Péri- Urbain /Rurale

Urbain

Péri- Urbain /Rurale

Urbain

Péri- Urbain /Rurale

Urbain

Péri- Urbain /Rurale

Urbain

daka

rka

olac

kst

loui

sta

mba

toub

azi

guin

chor

0% 25% 50% 75% 100%

42%

30%

69%

37%

70%

46%

73%

46%

87%

52%

79%

56%

50%

58%

30%

58%

23%

48%

16%

47%

12%

43%

18%

40%

n'a pas envoyé d'argent a envoyé une fois de l'argent

a envoyé plusieurs fois de l'argent

▬ Les répondants habitant les villes de Dakar et Kaolack envoient de l’argent le plus souvent.

▬ Les répondants habitant Ziguinchor et Touba envoient le moins souvent de l’argent.

▬ Près de deux fois moins de répondants des milieux ruraux envoient de l’argent par rapport aux répondants des milieux urbains. Pour la zone géographique de Dakar, la différence entre le milieu urbain et le milieu rural est moins significative.

Page 37: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

37

3.4 Les transferts sont généralement envoyés à la famille Pour régler les dépenses courantes

Quelle utilisation est faite de l’argent par le destinataire des transferts sortants (QCM)

Destinataires des transferts (QCM)

Les transferts sont principalement justifiés par des dépenses courantes et dans une moindre mesure par des dépenses de santé.

En effet:

▬ Dépenses courantes sont citées par 80% des émetteurs,

▬ Frais médicaux (31%),

▬ Dépenses liées aux affaires (22%),

▬ Frais d'éducation (17%).

Les destinataires des émissions de transferts par les répondants sont très largement la famille, plus particulièrement les parents et dans une moindre mesure les enfants et les amis.

En particulier, les jeunes actifs se doivent d’envoyer de l’argent à leurs parents :

« Mes parents sont séparés et je vis avec ma tante: j’ai trois familles à soutenir, je n’ai pas à joindre les deux bouts, mais les trois bouts ! 

Dès le début du mois je verse sur mon compte pour réunir les 15kFcfa que je dois envoyer à mon père à Kaolack le 15 de chaque mois: je fais tout pour avoir cette somme, si je ne l’ai pas, je suis obligée d’emprunter à mes amis pour cela. »

Aida, 23 ans, Dakar.

A aider quelqu'un à payer ses dettes/rembourser un emprunt

A payer pour des cérémonies

A payer des frais d'éducation

A payer des dépenses liées aux affaires

A payer des frais médicaux

A payer des dépenses courantes (loyer, nourriture)

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%

10%

13%

17%

22%

31%

66%

Enfant

Partenaire d'affaire/fournisseurs/propriétaire

Epoux/Epouse/Fiancé

Amis

Parent (famille)

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%

13%

15%

18%

18%

72%

Page 38: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

38

3.4 Les transferts formels sont largement utilisésLes transferts informels restent également très utilisés

Mode d’émission de transfert d’argent des répondants

Les moyens informels les plus utilisés parmi les répondants effectuant des transferts informels (QCM)

Les moyens formels les plus utilisés parmi les répondants effectuant des transferts formels selon la destination du transfert (QCM)

46%

32%

22%

Transfert formel

Transfert formel et in-formel

Transfert informel

Transferts informels organisés (ex: transporteur/courrier express/commerçants organisés)

Envoi crédit téléphonique (gérant de cabine)

Argent confié à d'autres personnes (chauffeur, commerçant,…)

Argent confié à des parents ou des amis qui voyagent

0% 20% 40% 60% 80% 100%

9%

19%

49%

64%

Réseau d'agent

PFE sans se déplacer

Western Union/Money Gram/RIA…

Réseau d'agent

PFE sans se déplacer

Western Union/Money Gram/RIA…

Réseau d'agent

PFE sans se déplacer

Western Union/Money Gram/RIA…U

niqu

emen

t hor

s du

pays

93%

18%

41%

73%

0%

64%

90%

13%

41%

78% des émetteurs utilisent des moyens formels,

54% des émetteurs utilisent des moyens informels,

32% utilisent les deux types de moyens.

Les entretiens qualitatifs ont montré que l’informel persistait pour deux raisons principales:

▬ L’absence d’agent du réseau de transfert au village de destination,

▬ La gratuité du service, lorsqu’il s’agit de personnes de la famille, et lorsque l’envoi n’est pas urgent.

Le moyen informel le plus utilisé est l’argent confié à la famille (64% des répondants ayant effectué des transferts informels).

Les moyens formels les plus utilisés sont :

▬ Argent envoyé par dépôt en espèces chez un agent/point de service via ou sans PFE (90% des répondants effectuant des transferts formels).

▬ Argent transféré via WU/MG/etc…(41% des répondants effectuant des transferts formels).

Page 39: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

39

3.4 Émission de transfert d’argent informelAvantages et inconvénients des moyens informels

Avantages des moyens informels d'envois d'argent les plus utilisés (QCM)

Inconvénients des moyens informels d'envoi d'argent les plus utilisés (QCM)

Les services informels sont appréciés pour :

▬ Leur gratuité, la confiance qu’ils inspirent et la simplicité pour les envois via des proches.

▬ Leur gratuité et la non nécessité de se déplacer pour l’argent confié à des parents ou des amis qui voyagent.

Les utilisateurs sont conscients des risques de sécurité liés à l’envoi d’argent par des proches qui voyagent ou d’autres personnes.▬ Il ne semble pas y avoir d’autres inconvénients majeurs.

Service gratuit

Bien informé quand l'argent est arrivé

Simple à utiliser

Pas besoin de me déplacer

Confiance

Ce service n'est pas cher

0% 20% 40% 60%

Argent confié à d'autres personnes (chauffeur, commerçant,…)

Argent confié à des parents ou des amis qui voyagent

Ce service n'est pas assez discret

Je n'ai pas très confiance

Ce service n'est pas assez rapide/long délai

Pas d'inconvénient

Pas assez sécurisé

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60%

Argent confié à d'autres personnes (chauffeur, commerçant,…)Argent confié à des parents ou des amis qui voyagent

Avantages et inconvénients non déterminants sur l’envoi d’argent dans le pays par voie informelle

Les avantages et inconvénients suivants ont été peu ou pas cités:

Avantages▬ Je n'ai pas d'autre choix/pas

d'avantage ▬ Je fais travailler une connaissance

Inconvénients▬ Autre ▬ Ne convient pas pour les gros

montants ▬ Frais / trop cher ▬ Je ne sais pas bien si l'argent est

arrivé

Page 40: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

40

3.4 Émissions de transferts d’argent informelMontants et frais de transfert par des moyens informels

Montants envoyés via les moyens informels

Prix des transferts informels, lorsqu’ils sont payants, en % des montants transférés

Prix des transferts informels en % des montants transférés en fonction des villes

▬ Plus de 48% des envois d’argent via des moyens informels sont des montants compris entre 8 000 et 25 000 FCFA.

▬ 39% des envois d’argent via des moyens informels sont des montants compris entre 25 000 et 100 000 FCFA.

Lors d’envois via des moyens informels, 51% de la population enquêtée ne paie rien.

Lorsque le service est payant, le prix est généralement inférieur ou égal à 5% du montant transféré.

▬ Les personnes habitant les villes de Saint Louis et Dakar paient le plus fréquemment un prix de transferts informels supérieur à 5% des montants transférés.

▬ Les personnes habitant les villes Tamba et Kaolack sont les personnes payant des prix de transferts informels les moins élevés.

42%

22%

17%

17%2%

Moins de 5%

5%

Entre 5% et 10%

10%

Plus de 10%

Dakar

Kaolack

St louis

Tamba

Touba

0% 25% 50% 75% 100%

Moins de 5%

5%

Entre 5% et 10%

10%

Plus de 10%

10%

29%

19%

18%

21%

4%

Moins de 8 000 Entre 8 000 et 15 000

Entre 15 000 et 25 000 Entre 25 000 et 40 000

Entre 40 000 et 100 000

Plus de 100 000

Page 41: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

41

3.4 Émission de transferts d’argent formel via un réseau d’agents de proximité Avantages et inconvénients (1/2)

Avantages de l’envoi d’argent avec dépôt en espèces chez un agent / point de service selon les utilisateurs (QCM)

Inconvénients de l’envoi d’argent avec dépôt en espèces chez un agent / point de service, selon les utilisateurs (QCM)

Plus de 95% des personnes ayant transféré de l’argent connaissent l’existence des réseaux de transferts nationaux via des agents de proximité.▬ Parmi les répondants qui connaissent ce service, 61% l’utilisent.

▬ Les utilisateurs du service apprécient sa rapidité, sa sécurité et sa simplicité.

« Depuis que Wari est là, c’est beaucoup plus simple et rapide: à peine 1h plus tard ton argent est arrivé »

Wali, Dakar.

42% des utilisateurs estiment que le service ne présente pas d’inconvénient.▬ Lorsqu’un inconvénient est mentionné, il s’agit de la fiabilité (le manque de liquidité

chez les agents ou les problèmes de connexions) ou du prix considéré comme élevé.

Proximité/Pas loin

Ce service n'est pas cher

Simple à utiliser

Confiance/Sûr/Sécurisé

Ce service est rapide

0%10%

20%30%

40%50%

60%70%

80%90%

100%

22%

24%

39%

55%

64%

Loin/pas d'agence-point de vente proche

Personne d'autre peut faire l'opération à ma place

Les frais sont trop chers

Pas confiance/pas fiable/pas sécurisé/problème connexion/problème liquidité

Aucun/ ne sait pas

4%

5%

26%

28%

42%

Page 42: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

42

3.4 Émission de transferts d’argent formel via un réseau d’agents de proximité Avantages et inconvénients (2/2)

Utilisation de l’envoi d’argent avec dépôt en espèces chez un agent / point de service selon la détention de PFE

Parmi les détenteurs de PFE, émetteurs de transferts et connaisseurs du service, ils sont 84% à envoyer de l’argent via un réseau d’agent.

Les non détenteurs de PFE émetteurs de transferts sont 72% à l’utiliser.

Non détenteurs de PFE, émetteurs de transferts et connaisseurs du service

Détenteurs de PFE, émetteurs de transferts et connaisseurs du service

0% 25% 50% 75% 100%

72%

84% N'envoient pas d'argent par dépôt d'espèces chez un agent/point de ser-vice

Envoient de l'argent par dépôt d'espèces chez un agent/point de service

Raisons évoquées par les répondants connaissant le service et ne l’utilisant pas (QCM)

Les non utilisateurs préfèrent d’autres moyens ou trouvent le service trop cher.▬ 48% des répondants préfèrent utiliser le moyen actuel (transferts informels gratuits).

▬ 24% des répondants considèrent que les frais sont élevés pour ce service.

Loin/pas d'agence-point de vente proche

Je n'ai pas les moyens pour ce service

Connais pas/je sais pas comment ça marche/Pas suffisamment d'explication

Ne convient pas au destinataire

Les frais sont trop chers

Je préfère le moyen utilisé actuellement/pas besoin

0%10%

20%30%

40%50%

60%70%

80%90%

100%

10%

11%

11%

11%

24%

48%

Page 43: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

43

3.4 Émission de transfert d’argent formel via un PFE sans se déplacerAvantages et inconvénients (1/2)

Avantages des transferts d’argent via PFE sans se déplacer selon les utilisateurs (QCM)

Inconvénients des transferts d’argent via PFE sans se déplacer selon les utilisateurs (QCM)

68% des répondants connaissent la possibilité de transférer sans se déplacer depuis le PFE. Parmi les répondants qui connaissent ce service, 15% l'utilisent.

La notoriété du PFE pour transférer est nettement moins forte que celle des réseaux d’agents de proximité qui est le principal moyen de transferts dans l’esprit des répondants.

Les utilisateurs du service apprécient la rapidité, la non nécessité de se déplacer et la simplicité d’utilisation du service.

40% des utilisateurs du service mentionnent des problèmes de fiabilité (problèmes de connexion, etc.).

Il s’agit du principal inconvénient et une grande partie des utilisateurs ne trouvent pas de d’inconvénient pour les transferts d’argent via PFE sans se déplacer.

Ce service est discret

Je suis informé quand l'argent est arrivé

Ce service n'est pas cher

Confiance/Sûr/Sécurisé

Simple à utiliser

Pas besoin de me déplacer

Ce service est rapide (l'argent arrive rapidement)

9%

13%

26%

30%

37%

43%

54%

Ce service n'est pas assez rapide (l'argent met du temps à arriver)

Ne convient pas au destinataire/à tous les destinataires

Trop compliqué à utiliser (oubli code/mot de passe par ex)

Aucun/Ne sait pas

Pas confiance/pas fiable/pas sécurisé/problème connexion/problème liquidité

4%

7%

9%

35%

39%

Raisons non déterminantes de non-utilisation du PFE en tant que moyen de transfert d’argent

Les raisons suivantes ont été peu ou pas citées:▬ Ce service n'est pas assez rapide

(l'argent met du temps à arriver) ▬ Personne d'autre peut faire l'opération

à ma place ▬ J'ai eu une mauvaise expérience/un

proche ▬ Autre ▬ Ce service ne donne pas de preuve de

l'opération ▬ Ne convient pas pour les envois hors

du pays

▬ Je ne laisse pas d'argent sur le compte

▬ Mon opérateur ne le propose pas ▬ Je n'ai pas les moyens pour ce

service ▬ Les frais sont trop chers ▬ Ne convient pas au destinataire ▬ Pas confiance/pas fiable/pas

sécurisé/problème connexion/problème liquidité

Page 44: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

44

3.4 Émission de transfert d’argent formel via un PFE sans se déplacerAvantages et inconvénients (2/2)

Utilisation de l’envoi d’argent via PFE sans se déplacer selon la détention de PFE

Non détenteurs de PFE, émetteurs de transferts et connaisseurs du service

Détenteurs de PFE, émetteurs de transferts et connaisseurs du service

0% 25% 50% 75% 100%

11%

36% N'envoient pas d'argent via PFE sans se déplacer

Envoient de l'argent via PFE sans se dé-placer

Parmi les détenteurs de PFE, émetteurs de transferts et connaisseurs du service, ils sont 36% à envoyer de l’argent via PFE sans se déplacer.

Les non détenteurs, émetteurs et connaisseurs sont 11% à utiliser le PFE d’une autre personne pour réaliser le transfert d’argent.

Raisons invoquées pour les non utilisateurs des transferts d’argent via PFE sans se déplacer (QCM)

Le manque d’information et la complexité d’utilisation ou de souscription sont des raisons importantes de non utilisation. ▬ 34% des répondants préfèrent leur moyen actuel.

▬ 8% des non utilisateurs envisagent d’adopter les transferts d’argent via PFE sans se déplacer dans l’avenir.

L'inscription au service est trop compliquée/demande pièce d'identité

Ne sait pas/pas de raison particulière

Connais pas/je sais pas comment ça marche/Pas suffisamment d'explication

Trop compliqué à utiliser (oubli code/mot de passe par ex)

Je préfère le moyen utilisé actuellement/pas besoin

0%10%

20%30%

40%50%

60%70%

80%90%

100%

10%

12%

23%

24%

34%

Page 45: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

45

3.4 Émission de transfert d’argent formel via un PFE sans se déplacerFrais maximum envisagés pour l’utilisation de moyen formel d’envoi d’argent

Frais maximum moyen envisagé pour utiliser un moyen formel d’envoi d’argent dans le pays (pour une somme de 20 000 FCFA)

Le milieu de résidence influe le prix maximum envisagé par les répondants pour utiliser un service de transfert formel dans le pays.

Les populations rurales du secteur informel iront jusqu’à payer en moyenne 4,3% du montant transféré pour un moyen formel d’envoi d’argent dans le pays, les populations urbaines du secteur informel iraient jusqu’à 5,6% en moyenne.

Frais maximum moyen pour l'envoi de 20 000 FCFA dans le pays avec un moyen formel

0 FCFA

500 FCFA

1,000 FCFA

1,500 FCFA

2,000 FCFA

969 FCFA

877 FCFA

1,116 FCFA

Informel urbain Informel rural Formel

Frais maximum moyen pour l'envoi de 20 000 FCFA dans un autre pays avec un moyen

formel

0 FCFA

500 FCFA

1,000 FCFA

1,500 FCFA

2,000 FCFA

1,620 FCFA

1,613 FCFA

1,714 FCFA

Informel urbain Informel rural Formel

Frais maximum moyen envisagé pour utiliser un moyen formel d’envoi d’argent en dehors du pays (pour une somme de 20 000 FCFA)

Le prix maximum que les répondants seraient prêt à payer pour un service formel d’envoi d’argent hors du pays serait de 8,3% du montant transféré.

Le secteur d’activité ou le milieu de résidence ne semble pas influencer beaucoup les frais maximums envisagés lorsque l’envoi est à destination de l’étranger.

Page 46: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

3. Tendances générales 3.5 Réception de transfert d’argent

Page 47: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

47

3.5 Fréquence de réception de transfert d’argent

Émetteurs de l’argent pour les transferts entrants (QCM)

Fréquence de réception de transfert d’argent selon le type d’occupation et le milieu de résidence

67% des receveurs d’argent reçoivent de l’argent de leur famille.

Formel

Informel rural

Informel urbain

0% 25% 50% 75% 100%

31%

47%

30%

10%

12%

13%

33%

26%

30%

27%

15%

26% Ne reçoit pas d'argent

Reçoit de l'argent moins d'une fois par an

Reçoit de l'argent une fois par an

Reçoit de l'argent plus d'une fois par an

Employeur (salaire reçu)

Enfant

Partenaire d'affaire/clients/locataire

Epoux/Epouse/Fiancé/Fiancée

Amis

Parent (famille)

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%

4%

14%

14%

15%

22%

67%

66% des ménages enquêtés ont reçu de l'argent au cours des 12 derniers mois.

Les ménages sondés du secteur informel rural reçoivent moins fréquemment des transferts d’argent que les ménages sondés du secteur informel urbain et les ménages sondés du secteur formel.

Page 48: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

48

3.5 Les transferts proviennent des proches du pays ou hors AfriqueLes transferts financent les dépenses courantes

Origine des transferts d’argent reçus parmi les récepteurs de transferts entrants (QCM)

Formel

Informel rural

Informel urbain

0% 25% 50% 75% 100%

65%

67%

56%

10%

8%

12%

36%

33%

42%

Reçoit de l'argent des proches depuis un pays hors d'Afrique

Reçoit de l'argent des proches depuis un autre pays d'Afrique

Reçoit de l'argent des proches depuis le pays

Parmi tous les ménages récepteurs d’argent, ils sont nombreux à recevoir au moins des transferts depuis le même pays.

Ils sont aussi très nombreux à recevoir de l’argent des proches vivant hors de l’Afrique.

Destination des transferts entrants (QCM)Les réceptions d’argent sont principalement destinées à couvrir des dépenses quotidiennes du ménage.▬Dans une moindre mesure, ces transferts entrants sont liés à des frais médicaux.

A payer des frais d'éducation

A payer des dettes/rembourser un emprunt

Argent reçu pour remettre à une autre personne

A payer pour des cérémonies

A payer des dépenses liées aux affaires (hors dettes)

A payer des frais médicaux

A payer les dépenses quotidiennes du ménage

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%

12%

13%

14%

16%

22%

25%

68%

Page 49: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

49

3.5 Localisation des récepteurs de transferts d’argentLes zones géographiques les plus réceptrices de transferts sont Saint Louis et Kaolack

Péri- Urbain /Rurale

Urbain

Péri- Urbain /Rurale

Urbain

Péri- Urbain /Rurale

Urbain

Péri- Urbain /Rurale

Urbain

Péri- Urbain /Rurale

Urbain

Péri- Urbain /Rurale

Urbain

Dak

arKa

olac

kSa

int L

ouis

Tam

baTo

uba

Zigu

inch

or

0% 25% 50% 75% 100%

40%

32%

39%

18%

34%

22%

51%

36%

57%

46%

54%

29%

21%

18%

3%

14%

12%

9%

19%

12%

7%

1%

10%

20%

25%

29%

41%

36%

42%

39%

17%

29%

16%

21%

24%

27%

14%

20%

18%

32%

12%

31%

13%

24%

20%

32%

13%

24%

Ne reçoit pas d'argent Reçoit de l'argent moins d'une fois par anReçoit de l'argent une fois par an Reçoit de l'argent plus d'une fois par an

Fréquence de réception de transfert d’argent selon la zone géographique et le milieu de résidence

Les ménages des zones rurales de Ziguinchor, Touba et Tamba sont plus de 50% à ne pas avoir reçu d’argent dans les 12 derniers mois. ▬ Les populations qui reçoivent le plus fréquemment de l’argent sont les populations

urbaines de Saint Louis et de Kaolack.

Page 50: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

50

3.5 Les récepteurs préfèrent recevoir de l’argent chez un agent/point de service

Utilisation de moyens formels dans les transferts entrants nationaux ou internationaux

Parmi les receveurs de transferts nationaux, 81% ont reçu le transfert via uniquement des moyens formels.▬ Parmi les ménages receveurs de transferts nationaux, 24% ont reçu via des

moyens informels.

▬ Parmi les ménages receveurs de transferts internationaux (hors d’Afrique), 10% ont reçu via des moyens informels.

12%

81%

8%

Reçoit par moyen formel et informel

Reçoit par moyen formel uniquement

Reçoit par moyen in-formel uniquement

Mode de réception préféré par les récepteurs de transferts s’ils pouvaient choisir

Le moyen par lequel les récepteurs préfèreraient recevoir de l’argent s’ils pouvaient choisir est « chez un agent/point de service » (39%).▬ Dans une moindre mesure, Money gram / Western Union seraient appréciés par 29%

des receveurs.

7%3%

39%

13%

28%

10%

Au bureau de Postes

Aucun, je suis satisfait avec le moyen utilisé

Chez un agent/point de service

Dans une agence

Money gram/Western Union

Pas de préférence

Page 51: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

51

3.5 Avantages et inconvénients des moyens de réception d’argent

Raisons pour lesquelles les receveurs préfèreraient recevoir de l’argent via un agent/point de service (QCM)

Raisons pour lesquelles les ménages préfèreraient recevoir de l’argent via les réseaux internationaux (Western Union, Moneygram, etc.) (QCM)

Les principales raisons pour lesquelles les receveurs préfèreraient recevoir de l’argent via un agent/point de service sont les suivantes:

▬ Rapidité d’obtention de l’argent,

▬ Proximité,

▬ Simplicité.

Les principales raisons pour lesquelles les ménages préfèreraient recevoir de l’argent via les réseaux de transferts internationaux (Western Union, Moneygram etc.) sont les suivantes:

▬ Rapidité d’obtention de l’argent,

▬ Fiabilité sécurité,

▬ Simplicité d’utilisation.

Plus proche de chez moi/lieu de travail

Moins cher

Je suis sûr de retirer l'argent facilement

Plus simple à utiliser/moins de tracasseries

Plus confiance, sécurisé, plus fiable, plus sûr que l'argent arrive

Rapide : l'argent arrive plus rapidement

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%

19%

21%

22%

32%

47%

65%

Moins cher

Plus confiance, sécurisé, plus fiable, plus sûr que l'argent arrive

Je suis sûr de retirer l'argent facilement

Plus simple à utiliser/moins de tracasseries

Plus proche de chez moi/lieu de travail

Rapide : l'argent arrive plus rapidement

15%

19%

19%

36%

63%

78%

Page 52: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

3. Tendances générales 3.6 Emprunts

Page 53: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

53

3.6 La moitié des répondants empruntent

Fréquence d’emprunt des répondants sur les douze derniers mois selon la zone géographique et le milieu de résidence

La moitié des répondants ont emprunté au cours des douze derniers mois (49%).

▬ Les populations urbaines n’empruntent pas systématiquement plus que les populations rurales.

▬ Les populations rurales des zones de Dakar et de Saint Louis ont emprunté de l’argent plus souvent que celles des autres zones. Les populations des zones de Touba et de Ziguinchor empruntent le moins.

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Dak

arKa

olac

kSa

int L

ouis

Tam

baTo

uba

Zigu

inch

or

25% 50% 75% 100%

34%

43%

53%

39%

43%

47%

58%

57%

61%

61%

58%

60%

26%

26%

3%

21%

8%

22%

20%

28%

14%

13%

11%

19%

40%

31%

45%

39%

48%

32%

22%

16%

25%

26%

31%

21%

N'a pas emprunté au cours des 12 derniers moisA emprunté une fois au cours des 12 derniers moisA emprunté plusieurs fois au cours des 12 derniers mois

Fréquence d’emprunt des répondants sur les douze derniers mois selon le type d’occupation et le milieu de résidence

Formel

Informel rural

Informel urbain

0% 25% 50% 75% 100%

50%

50%

52%

21%

15%

21%

30%

35%

28%N'a pas emprunté au cours des 12 derniers mois

A emprunté une fois au cours des 12 derniers mois

A emprunté plusieurs fois au cours des 12 derniers mois

Fréquence d’emprunt des répondants sur les douze derniers mois selon le secteur d’activité

Agriculture, élevage, pêche

Commerce

Fonction publique

Industrie

Services

0% 25% 50% 75% 100%

52%

47%

44%

47%

56%

14%

21%

23%

21%

19%

34%

32%

33%

33%

25% N'a pas emprunté au cours des 12 derniers mois

A emprunté une fois au cours des 12 derniers mois

A emprunté plusieurs fois au cours des 12 derniers mois

Page 54: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

54

3.6 La majorité des emprunteurs s’adressent à leur famille

Les prêteurs les plus fréquents (QCM)

Difficultés rencontrées lorsque le prêteur est une IF (QCM)

2%4%

9%

10%

12%

26%

60%

ONG/Fond/ Gouvernement

Client

Fournisseur / employeur

Banque

Tontine

Micro finance / Mutuelle

Parents/amis

Montant trop petit

Trop long (durée du prêt)

Prix élevé (taux, %/frais)

Temps de carence (il faut attendre avant de pouvoir emprunter)

Montant à rembourser trop élevé

Garanties demandées (aval/biens, terrain, etc.)

Processus trop administratif/trop de paperasse

Pas de difficultés

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60%

6%

6%

8%

10%

12%

22%

27%

57%

Emprunts auprès d'une IMF Emprunts auprès d'une banque

La majorité des emprunteurs (60%) s’adressent à la famille ou à des proches.

▬ 26% des emprunteurs ont emprunté auprès d’institutions de micro-finance / mutuelles.

▬ Seuls 10% des emprunteurs ont emprunté auprès des banques.

Pour les répondants qui ont pu emprunter auprès d’une banque, ils disent ne pas avoir rencontré de difficultés en général (57%).

▬ Néanmoins, le processus administratif semble être un inconvénient pour 30% des emprunteurs.

▬ Les difficultés rencontrées sont similaires pour les emprunts auprès des IMF et des banques.

Page 55: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

55

3.6 Les emprunts servent souvent à financer les dépenses courantesSi la famille finance les dépenses courantes, les IMF financent généralement le développement d’une activité

Objets des emprunts (QCM)

Objets des emprunts lorsque le prêteur est la famille (QCM)

Objets des emprunts lorsque le prêteur est une IF (QCM)

Près de la moitié des répondants (47%) empruntent pour des dépenses courantes.▬ 35% des répondants empruntent pour développer leur activité;

▬ 19% des répondants empruntent pour des dépenses de santé.

.

Les emprunts auprès de la famille concernent plus souvent les dépenses courantes et les dépenses de santé.

Lorsque les prêteurs sont la famille, ces emprunts servent:

▬ aux dépenses du ménage en grande majorité,

▬ au développement d’une activité,

▬ au paiement des dépenses de santé.

Il s’agit de prêts de très courte durée dans la majorité des cas (quelques jours à quelques semaines).

Lorsqu’il s’agit de financer l’activité, l’emprunt auprès des proches présente l’inconvénient de devoir être remboursé en une fois, et plus rapidement. Les répondants seraient intéressés par des emprunts plus échelonnés, éventuellement pour des montants plus élevés. Mais ils ont peur de s’adresser aux IF souvent par manque de connaissance

Acheter une maison/terrain/construire

Créer une activité/nouveau business

Cérémonie (mariage, funérailles)

Payer des dettes

Acheter des équipements pour l'activité

Pour payer des dépenses de santé

Développer mon activité (stocks/exploitation)

Dépenses du ménage/dépenses courantes

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%

6%

7%

9%

11%

15%

19%

35%

47%

Créer une activité/nouveau business

Cérémonie (mariage, funérailles)

Payer des dettes

Acheter des équipements pour l'activité

Pour payer des dépenses de santé

Développer mon activité (stocks/exploitation)

Dépenses du ménage/dépenses courantes

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%

7%

10%

12%

16%

24%

27%

57%

Les emprunts auprès d’une banque sont plus souvent réalisés pour l’achat d’une maison/terrain ou construire.

Les emprunts auprès d’une IMF sont majoritairement effectués pour développer une activité (62%).

Envoyer des enfants à l'école/à d'autres formations

Pour un pèlerinage

Payer employés/main d'œuvre

Créer une activité/nouveau business

Acheter une maison/terrain/construire

Développer mon activité (stocks/exploitation)

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%

3%4%

1%4%

6%13%

10%18%

10%35%

62%Emprunts auprès d'une banque

Emprunts auprès d'une IMF

Page 56: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

56

3.6 Les zones de Kaolack, Saint-Louis et Dakar enregistrent des emprunts élevés

Montant du dernier emprunt réalisé selon la zone géographique et le milieu de résidence (plus de 25 observations pour chaque modalité)

Il n’y a globalement pas de différence marquée en terme de montant d’emprunt entre les zones rurales et urbaines.

La zone urbaine de Ziguinchor semblent enregistrer des montants d’emprunt très élevés.

.

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Dak

arKa

olac

kSa

int L

ouis

Tam

baTo

uba

Zigu

inch

or

0% 25% 50% 75% 100%

9%

13%

20%

26%

11%

9%

13%

14%

48%

32%

38%

19%

29%

22%

23%

26%

30%

17%

33%

43%

21%

26%

18%

10%

31%

42%

26%

18%

39%

48%

47%

18%

21%

29%

29%

13%

31%

23%

31%

30%

20%

26%

7%

25%

9%

13%

15%

58%

A emprunté moins de 10 000FCFA A emprunté de 10 à 30 000 FCFAA emprunté de 30 à 100 000 FCFAA emprunté plus de 100 000 FCFA

Page 57: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

3. Tendances générales 3.7 Épargne

Page 58: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

58

3.7 La majorité des répondants épargnent

Fréquence d’épargne selon la zone géographique et le milieu de résidence

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

tam

bast

loui

sto

uba

kaol

ack

zigu

inch

orda

kar

0% 25% 50% 75% 100%

57%

32%

37%

38%

48%

22%

34%

36%

29%

26%

29%

20%

Met de l'argent de côté tous les jours

Met de l'argent de côté toutes les semaines

Met de l'argent de côté tous les mois

Met de l'argent de côté moins souvent

Ne met pas de l'argent de côté

66% des répondants épargnent de façon régulière ou irrégulière.

Parmi les répondants épargnants de façon régulière (au moins une fois par mois), ils sont 23% à épargner tous les jours.▬ Les répondants habitant Tamba épargnent moins souvent de façon irrégulière et sont

nombreux à ne pas épargner.

▬ Les répondants habitant Saint Louis épargnent peu souvent de façon régulière.

Péri- Urbain /RuraleUrbain

Péri- Urbain /RuraleUrbain

Péri- Urbain /RuraleUrbain

Péri- Urbain /RuraleUrbain

Péri- Urbain /RuraleUrbain

Péri- Urbain /RuraleUrbain

st lo

uis

kaol

ack

daka

r

0% 25% 50% 75% 100%

Met de l'argent de côté tous les joursMet de l'argent de côté toutes les semainesMet de l'argent de côté tous les mois

Parmi les épargnants réguliers, fréquence d’épargne selon la zone géographique et le milieu de résidence

Page 59: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

59

3.7 L’épargne sert à faire face aux imprévus

Fréquence d’épargne parmi les épargnants réguliers selon le secteur d’activité

Formel

Informel rural

Informel urbain

0% 25% 50% 75% 100%

85%

52%

48%

Tous les jours toutes les semaines tous les mois

Les épargnants réguliers actifs du secteur formel épargnent une fois par mois. ▬ Les épargnants réguliers du secteur informel épargnent souvent tous les jours ou

toutes les semaines.

Objets de l’épargne selon les répondants épargnants (QCM)

Cérémonie (mariage, funérailles)

Acheter des équipements pour l'activité

Acheter une maison/terrain/construire

Pour payer des dépenses de santé

Créer une activité/nouveau business

Développer mon activité (stocks/exploitation)

Pour dépenses inattendues (parer aux éventualités)

8%

13%

14%

15%

16%

32%

81%

En majorité, les répondants épargnent pour faire face aux dépenses inattendues: 81%. ▬ 32% pour créer/développer une activité.

▬ 16% pour créer une activité.

Page 60: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

60

3.7 Les modes d’épargne utilisés par les répondants sont principalement informels Les modes d’épargne à proximité et permettant de laisser à disposition l’argent sont préférés

Moyens d’épargne les plus utilisés par les épargnants (QCM)

Avantages des moyens d’épargne les plus utilisés (QCM)

J'achète des bijoux, des animaux, des marchandises

Je le mets dans la tontine

Je le mets sur un compte dans une IF

Je le garde avec moi/je le confie à des parents/amis

0% 25% 50% 75% 100%

11%

25%

41%

56%

L'argent ne peut pas être facilement dépensé

Taux d'intérêt

Pas de choix ou connaissance d'autres moyens

Sécurité

Gratuit

Proximité

L'argent disponible

0% 25% 50% 75% 100%

Bijoux, animaux, marchandise Tontine Compte

Conserver l’argent avec soi ou chez des parents

La majorité des répondants gardent leur épargne avec eux ou la confient à un proche: 56%.▬ Les épargnants sont assez nombreux à placer leur épargne sur un compte bancaire ou

IMF (41%).

▬ Les tontines sont le 3ème moyen le plus utilisé pour épargner de l’argent avec 25% des épargnants y ayant recours.

«  Pour épargner, je mets dans la tontine: c’est plus facile de déposer chaque jour un peu »

Gathy

Le moyen formel (Compte IF) est préféré pour sa sécurité, la disponibilité de l’argent et la difficulté de dépenser l’argent.

Conserver l’argent avec soi ou chez des parents est apprécié pour la disponibilité de l’argent, la proximité et la gratuité du service.

Les tontines présentent les avantages suivants:▬ ne peut pas être dépensé facilement,

▬ gratuité du service

▬ disponibilité de l’argent.

L’épargne en nature possède comme avantages le taux d’intérêt, la disponibilité et la proximité de l’argent.

Page 61: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

61

3.7 Les populations urbaines connaissent mieux l’épargne via PFE

Notoriété globale de l’épargne via PFE selon la zone géographique et le milieu de résidence

La zone de Dakar est la plus au courant de la possibilité d’épargner via PFE sans se déplacer.

Les zones de Tamba et de Kaolack connaissent particulièrement peu ce service.

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Péri-Urbain / Rural

Urbain

Dak

arKa

olac

kSa

int L

ouis

Tam

baTo

uba

Zigu

inch

or

0% 25% 50% 75% 100%

42%

61%

14%

24%

25%

44%

8%

25%

6%

36%

21%

35%

58%

38%

86%

76%

75%

54%

92%

75%

94%

61%

75%

64%

2%

2%

3%

4%

1%

Utilise le PFE sans se déplacer pour épargnerConnait la possibilité d'épargner via PFE sans se déplacerN'épargne pas ou ne connait pas la possibilité d'épargner via PFE sans se déplacer

Page 62: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

62

3.7 L’épargne via PFE est « trop compliquée à utiliser » d’après les répondants

Notoriété globale de l’épargne via PFE

Raisons invoquées par les répondants qui connaissent l’épargne via PFE mais ne l’utilisent pas (QCM)

69%

31%

Ne connait pas ce service

Connait ce service

Les frais de retrait sont trop chers

Pas confiance/pas fiable

Pas facile de payer avec/faire des transferts

Ne connait pas

Pas besoin

S'inscrire est compliqué

Taux d'intérêt

Pas d'agent agréé

Trop compliqué à utiliser

13%

13%

13%

17%

17%

17%

22%

30%

39%

31% des répondants ont déjà entendu parler du PFE comme moyen d'épargne.

« Orange Money? Oui j’ai entendu parler, mais je ne sais pas ce que c’est – ce n’est pas pour moi »

Assane, Bargny

« J’ai un compte en banque pour épargner, Orange Money c’est pour les paiements. Je ne savais pas qu’on pouvait épargner sur son compte Orange Money »

Pape, Dakar.

Les entretiens qualitatifs ont montré que l’offre était globalement perçue de manière très segmentée:

▬ Les PFE sont globalement plus connus pour les services d’achat de crédit téléphonique, de paiement et de transfert;

▬ Alors que les IMF et banques sont connues pour l’épargne et le crédit.

Les répondants connaissant le PFE ne l’utilisent pas pour les raisons suivantes :

▬ Trop compliqué à utiliser,

▬ Pas d’agent agréé,

▬ Ne rapporte pas de taux d’intérêt.

Les répondants sont très peu nombreux à connaitre l’ensemble des possibilités offertes par les PFE: ils connaissent (ou utilisent) pour un service, sans savoir ce que l’on peut faire d’autre:

« Mais est-ce qu’on peut même transférer avec Orange Money? »

Maguette, détenteur d’un compte Orange Money, utilisé pour acheter du crédit téléphonique seulement (lorsqu’il y a des promotions).

Page 63: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

3. Tendances générales 3.8 Assurance

Page 64: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

64

3.8 Les services d’assurances sont inconnus pour un tiers de la population sondée et sont dans l’ensemble très peu utilisés

Notoriété des différents types d’assurance selon les répondants (QCM)

Souscription du ménage à au moins une assurance dans les deux dernières années par type d’assurance (QCM)

Pour subsistance des vivants

Retraite

Biens personnels ou équipements

Assurance Vie avec capitalisation/épargne

Scolaire

Aucune

Maladie/ Santé

Véhicule

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60%

13%

14%

18%

18%

25%

33%

36%

57%

Décès lié à un prêt

Assurance Vie avec capitalisation/épargne

Je ne sais pas

Maladie/ Santé

Scolaire

Véhicule

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60%

2%

2%

2%

4%

5%

6%

67% des répondants connaissent au moins un type d’assurance.

Les répondants connaissent les assurances suivantes:

▬ Assurances de véhicules (voiture, moto),

▬ Assurance maladie / santé.

19% des ménages ont souscrit à au moins une assurance dans les deux dernières années.▬ 6% des ménages ont souscrit à une assurance véhicule dans les deux dernières

années,

▬ 5% des ménages ont souscrit à une assurance santé dans les deux dernières années.

Page 65: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

65

3.8 La principale cause de non souscription à une assurance est son prix et l’absence de besoin, beaucoup de répondants souscrivent par obligation

Raisons de souscription à une assurance (QCM)

Raisons pour lesquelles les répondants n’ont pas d’assurance (QCM)

Connais pas/je sais pas comment ça marche/Pas suffisamment d'explication

Ne sait pas/pas de raisons particulières

Pas besoin

Trop cher / pas les moyens

0% 20% 40% 60%

8%

9%

17%

18%

Sensibilisation par un proche

Evénement qui m'est arrivé/à un proche

Affiliation employeur

Sensibilisation par un agent

Souscription associée à un autre service/obligatoire

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60%

8%

9%

13%

14%

57%

La principale cause de non souscription à une assurance parmi les répondants est le prix / le manque de moyens.

57% de ceux qui ont souscrit à une assurance l’ont fait car la souscription était obligatoire.▬ Ils sont 14% à déclarer avoir souscrit à une assurance par le biais de sensibilisation par

un agent.

Page 66: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

4. Profils d’utilisateurs de services financiers

Page 67: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

67

4. Une méthodologie en deux étapes Première étape :regroupement des individus en fonction de la détention ou non d’un compte

Les différents types de compte sélectionnés pour la segmentation sont:▬ Les comptes auprès d’une IF: banques, IMF, La poste, Caisses d’épargne.

▬ Les portemonnaies électroniques: cartes bancaires prépayés ou portefeuilles électroniques mobile

Ainsi l’échantillon de 1052 répondants du Sénégal inclut :▬ 64,4% des répondants ne possèdent pas de compte (ni de compte auprès d’une IF, ni

de PFE).

▬ 30,2% des répondants ont uniquement un compte auprès d’une IF . (profil « Bancarisés traditionnels »).

▬ 5,3% des répondants possédant au moins un PFE. (profil   «  Détenteurs d’au moins un PFE »).

Les profils « Détenteurs de PFE » et «  Bancarisés modernes  » étant faiblement volumineux, on les regroupe pour former le profil des individus détenant au moins un portemonnaie électronique. (profil 16: « Détenteurs d’au moins un PFE »)

Le profil « Bancarisés traditionnels » et les « sans comptes » étant des profils volumineux, l’existence de sous-profils sera investiguée.

Répartition de la population de l’échantillon selon la détention de comptePoints clés▬ Un premier regroupement « orienté » de la population de l’échantillon, selon la détention

d’un compte auprès d’une institution financière (IF) ou de la détention d’un portemonnaie électronique (carte ou PFE mobile) a été effectué pour séparer la population en 4 groupes.

Type de compte détenu par les répondants

64%

30%

2% 3%

Sans compteBancarisés traditionnelsDétenteurs de PFEBancarisés modernes

35,5% des répondants ont personnellement un compte auprès d’une institution financière ou un portefeuille électronique/carte prépayé.

Pour rappel, 47,4% des ménages ont un compte auprès d’une institution financières ou un portefeuille électronique/carte prépayé.

Page 68: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

68

4. Une méthodologie en deux étapes Segmentation statistique des non détenteurs de compte et des bancarisés traditionnels

Les critères les plus différenciant statistiquement ont été :▬ la réception d’argent pour les bancarisés « traditionnels ».

▬ L’épargne et l’envoi d’argent pour les sans comptes

Les sans comptes ont ainsi été répartis en 3 profils de comportement:▬ Les sans comptes peu actifs financièrement (35,6% des répondants) épargnent de

façon irrégulière ou n’épargnent pas et n’envoient pas d’argent. Ils reçoivent des transferts d’argent et empruntent de façon modérée.

▬ Les sans comptes épargnants (16,3% des répondants) épargnent systématiquement de l’argent au moins une fois tous les deux mois. 78% des sans comptes épargnants empruntent une fois par an ou moins. Ils reçoivent et envoient de l’argent de façon modérée.

▬ Les sans comptes émetteurs de transferts (12,5% des répondants) épargnent de façon irrégulière ou n’épargnent pas et effectuent des transferts d’argent. Ils reçoivent de l’argent et empruntent de façon modérée.

Les bancarisés traditionnels ont été répartis en 2 profils de comportement:

▬ Les bancarisés traditionnels actifs en termes de transferts (21,8% des répondants) reçoivent tous de l’argent de façon irrégulière ou régulière. Ils sont 70% à envoyer de l’argent, Ils empruntent et épargnent de façon modérée..

▬ Les bancarisés traditionnels emprunteurs (8,5% des répondants) ne reçoivent jamais d’argent et sont 50% à ne pas effectuer d’envoi. En revanche, ils sont nombreux à contracter des emprunts et épargnent de façon modérée.

Distribution des profils d’utilisateurs de services financiers identifiés Points clés▬ Les sans comptes représentent 64,4% de la population restante et les bancarisés

traditionnels en représentent 30,2%. Il est intéressant de comprendre de « qui » ces populations sont constituées. Pour cela, une segmentation « naturelle » a permis de rassembler des répondants selon les similarités de leurs comportements financiers. Trois sous-profils ont été identifiés parmi le profil des sans comptes et deux sous-profils parmi les bancarisés traditionnels.

Segmentation par des critères statistiques

36%

16%13%

22%

8%5%

S1: Sans compte peu actifs fi-nancièrement

S2: Sans compte épargnants

S3: Sans compte émetteurs de trans-ferts

S4: Bancarisés traditionnels actifs en termes de transferts

S5: Bancarisés traditionnels emprunteurs

S6: Détenteurs d'au moins un PFE

Page 69: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

4. Étude des profils émergents Identification des profils par des critères sociodémographiques

Page 70: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

70

Revenus du ménage mensuels par personne

4. Étude des profils émergents Identification des profils en fonction de la situation économique

Type d’occupation

Particularité du profil en terme de situation économique

Les détenteurs d’au moins un PFE

▬ Les détenteurs d’au moins un PFE sont le profil enregistrant les revenus les plus élevés dans le périmètre de l’étude (plus de 54% à avoir des revenus supérieures à 20 000FCFA). 28% des détenteurs d’au moins un PFE possèdent un emploi formel (contre 13% pour l’échantillon). Ils sont particulièrement peu nombreux à être employés informels.

Les bancarisés traditionnels emprunteurs

▬ Les bancarisés traditionnels emprunteurs ont un profil assez similaire aux bancarisés traditionnels actifs en terme de niveau de revenus. Ils sont aisés, avec une forte concentration entre 20 000 et 30 000FCFA et issus du secteur public ou informel.

Les bancarisés traditionnels actifs en termes de transfert s

▬ Les bancarisés traditionnels actifs en termes de transferts ont un profil aisé, similaire aux bancarisés traditionnels. Les entrepreneurs de ce profil sont majoritairement ruraux.

Les sans comptes émetteurs de transferts

▬ Les sans comptes émetteurs de transferts ont un profil équilibré en termes de revenu et de secteur. Ils sont fortement représentés parmi les employés informels.

Les sans comptes épargnants

▬ Les sans comptes épargnants peu actifs sont le profil le plus informel. Comme les sans comptes émetteurs de transferts , le profil est également réparti en terme de revenu.

Les sans comptes peu actifs financièrement

▬ Les sans comptes peu actifs financièrement sont le profil le moins aisé de la population. Ils sont en majorité entrepreneurs informels ruraux.

Note: La proportion attendue est la distribution dans l’échantillon de la variable d’intérêt.

Exemple: 25% de la population de l’échantillon possède un revenu mensuel moyen entre 20 et 30 000FCFA.

S1: Sans compte peu actifs financièrement

S2: Sans compte épargnants

S3: Sans compte émetteurs de transferts

S4: Bancarisés traditionnels actifs en termes de transferts

S5: Bancarisés traditionnels emprunteurs

S6: Détenteurs d'au moins un PFE

Proportion attendue

0% 25% 50% 75% 100%

53%

36%

37%

27%

29%

23%

39%

29%

24%

29%

28%

22%

23%

27%

15%

32%

23%

30%

37%

32%

25%

2%

5%

10%

8%

7%

21%

6%

1%

2%

2%

6%

4%

0%

3%

Moins de 15 000FCFA entre 15 000 et 20 000 FCFAEntre 20 000 et 30 000 FCFA Entre 30 000 et 40 000 FCFAEntre 40 000 et 50 000 FCFA

S1: Sans compte peu actifs financièrement

S2: Sans compte épargnants

S3: Sans compte émetteurs de transferts

S4: Bancarisés traditionnels actifs en termes de transferts

S5: Bancarisés traditionnels emprunteurs

S6: Détenteurs d'au moins un PFE

Proportion attendue

0% 25% 50% 75% 100%

51%

40%

31%

25%

29%

20%

38%

21%

38%

33%

38%

38%

45%

32%

21%

17%

27%

15%

13%

7%

18%

6%

3%

8%

13%

9%

14%

8%

1%

2%

2%

9%

10%

14%

5%

Auto emploi informel péri-urbain/rural Auto emploi informel urbain Employé informelEmployé privé formel Employé public formel

Page 71: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

71

Particularité du profil en termes de critères géographiques

Les détenteurs d’au moins un PFE

▬ Les détenteurs d’au moins un PFE sont plus présents à Kaolack (27%) ou Saint Louis (20%) qu’à Dakar (11%). Le profil des détenteurs d’au moins un PFE est le profil le plus urbain, avec 80% de population urbaine.

Les bancarisés traditionnels emprunteurs

▬ Les bancarisés traditionnels emprunteurs sont principalement (31%) localisés à Dakar et sont dans l’ensemble urbains. Ils sont notablement peu présents à Kaolack (9%) et Saint Louis (9%).

Les bancarisés traditionnels actifs en termes de transferts s

▬ Les bancarisés traditionnels actifs en termes de transferts sont peu présents à Touba(7%) et bien représentés à Dakar. Le profil est urbain (68%).

Les sans comptes émetteurs de transferts

▬ Les sans comptes émetteurs de transferts sont essentiellement présents à Dakar, Kaolack et Saint Louis (près de 70%).

Les sans comptes épargnants

▬ Les sans comptes épargnants sont peu nombreux à Saint Louis et se situent plus dans les régions de Dakar et Touba. Ils sont autant ruraux qu’urbains.

Les sans comptes peu actifs financièrement

▬ Les sans comptes peu actifs financièrement sont très peu présents à Dakar et Kaolack. Ils sont particulièrement présents à Saint Louis et Tamba. Il s’agit du profil le plus rural (68% de répondant ruraux).

Localisation géographique

4. Étude des profils émergents Identification des profils par des critères géographiques

Milieu de résidence

S1: Sans compte peu actifs financièrement

S2: Sans compte épargnants

S3: Sans compte émetteurs de transferts

S4: Bancarisés traditionnels actifs en termes de transferts

S5: Bancarisés traditionnels emprunteurs

S6: Détenteurs d'au moins un PFE

Proportion attendue

0% 25% 50% 75% 100%

8%

29%

24%

30%

31%

11%

20%

11%

16%

22%

16%

9%

27%

15%

19%

10%

11%

14%

18%

16%

15%

24%

22%

13%

7%

15%

14%

17%

18%

13%

9%

18%

18%

13%

16%

20%

9%

20%

15%

9%

20%

16%

Dakar Kaolack Tamba Touba Ziguinchor Saint Louis

S1: Sans compte peu actifs financièrement

S2: Sans compte épargnants

S3: Sans compte émetteurs de transferts

S4: Bancarisés traditionnels actifs en termes de transferts

S5: Bancarisés traditionnels emprunteurs

S6: Détenteurs d'au moins un PFE

Proportion attendue

0% 25% 50% 75% 100%

68%

51%

45%

32%

36%

21%

49%

32%

49%

55%

68%

64%

79%

51%

Péri-Urbain / Rural Urbain

Page 72: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

72

Tranche d’âge

4. Étude des profils émergents Identification des profils par des critères sociodémographiques

Particularité du profil en terme de critères sociodémographiques

Les détenteurs d’au moins un PFE

▬ Les détenteurs d’au moins un PFE sont un peu plus jeunes que la moyenne, avec un cœur de cible entre 25 et 44 ans. Ils sont fortement représentés auprès des ménages de 9 à 12 personnes. Le profil est le plus masculin de la population (68%).

Les bancarisés traditionnels emprunteurs

▬ Les bancarisés traditionnels emprunteurs ont un profil plutôt âgé, principalement par une absence quasi-total des strates de 15-19 ans. Ils sont à 91% âgé de plus de 25 ans. Le profil est plutôt masculin (62%).

Les bancarisés traditionnels actifs en termes de transferts

▬ Les bancarisés traditionnels actifs en termes de transferts ont un profil plutôt âgé similaire aux bancarisés traditionnels emprunteurs. Le profil est plutôt masculin.

Les sans comptes émetteurs de transferts

▬ Les sans comptes émetteurs de transferts sont le profil le plus âgé avec 55% de la population de plus de 35 ans. Ils sont également le profil ayant les ménages les plus réduits (54% ont des ménages de moins de 8 personnes) et un profil très masculin (63%).

Les sans comptes épargnants

▬ Les sans comptes épargnants sont le profil le plus jeune (51% ont moins de 29 ans) et aussi le plus féminin (58%). Ils sont principalement issus de ménages nombreux.

Les sans comptes peu actifs financièrement

▬ Les sans comptes peu actifs financièrement sont équilibrés en terme d’âge et sont fortement féminins (57%).

Genre

S1: Sans compte peu actifs financièrement

S2: Sans compte épargnants

S3: Sans compte émetteurs de transferts

S4: Bancarisés traditionnels actifs en termes de transferts

S5: Bancarisés traditionnels emprunteurs

S6: Détenteurs d'au moins un PFE

Proportion attendue

0% 25% 50% 75% 100%

11%

16%

5%

1%

2%

7%

8%

15%

18%

7%

14%

9%

14%

14%

14%

17%

17%

18%

21%

21%

17%

13%

13%

17%

17%

21%

18%

15%

14%

22%

29%

24%

21%

20%

20%

21%

9%

18%

20%

19%

18%

18%

11%

5%

8%

6%

6%

2%

7%

15-19ans 20-24ans 25-29ans 30-34ans35-44ans 45-59ans 60 ans et +

S1: Sans compte peu actifs financièrement

S2: Sans compte épargnants

S3: Sans compte émetteurs de transferts

S4: Bancarisés traditionnels actifs en termes de transferts

S5: Bancarisés traditionnels emprunteurs

S6: Détenteurs d'au moins un PFE

Proportion attendue

0% 25% 50% 75% 100%

57%

58%

37%

40%

38%

32%

48%

43%

42%

63%

60%

62%

68%

52%

Femme Homme

Page 73: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

73

4. Étude des profils émergents Synthèse des caractéristiques des profils

Détenteurs d’au moins un PFE

Bancarisés traditionnels

actifs en termes de transferts

Bancarisés traditionnels emprunteurs

Sans compte émetteurs de

transferts

Sans compte peu actifs

financièrement

Sans compte épargnants

Revenus

Occupation

Éducation

Milieu

Zone géographique

Âge

Genre

Formel / Informel

Urbain / Rural

Dak. Kao. Dak. Kao.

Homme / Femme

Tendance la plus haute parmi les segments (hauts revenus, haute éducation, âge avancé…)

Tendance dans la moyenne de la population sondée

Tendance la plus basse parmi les segments (bas revenus, faible éducation, jeune…)

.

.

Dak. Zig. Dak.St. Lou. Dak. Tou.St. Lou. Tam. St. Lou.Dak. Tam.Kao. Zig. Kao. Tou. St. Lou.

Tendance basse parmi les segments (bas revenus, faible éducation, jeune…)

Tendance haute parmi les segments (hauts revenus, haute éducation, âge avancé…)

.

Homme / Femme Homme / Femme Homme / Femme Homme / Femme Homme / Femme

Urbain / Rural Urbain / Rural Urbain / Rural Urbain / Rural Urbain / Rural

Formel / Informel Formel / Informel Formel / Informel Formel / Informel Formel / Informel

Page 74: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

4. Étude des profils émergents Besoins et stratégies financières

Page 75: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

75

4. Étude des profils émergents Projets, menaces et insuffisances de revenus

Projets

Financement

Menaces

Précautions

Insuffisances de revenus

Stratégies

Maladies

Créer activitéDévlp. activitéAcheter maison

ÉpargneCréditRevenus

Épargne ÉpargneFamille

Maladies

Dévlp. ActivitéAcheter maisonCréer activité

Dévlp. activitéAcheter maison

Acheter maisonDévlp. ActivitéCréer activité

ÉpargneRevenus

Épargne ArgentFamilleRéduct. dépenses

ÉpargneRevenusCrédit

RevenusÉpargne

RevenusÉpargneTontines

RevenusÉpargneDons

Dévlp. activitéCréer activité

Créer activitéDévlp. activité

Maladies MaladiesMaladies Maladies

ÉpargneFamille

Épargne ÉpargneFamille

ÉpargneFamille

Épargne ArgentFamilleRéduct. dépenses

FamilleRéduct. dépensesÉpargne Argent

FamilleRéduct. dépensesÉpargne Argent

Réduct. dépensesFamilleÉpargne Argent

112

112

122

12

111

12

12

112

122

11

12

111

1

1

1

12

1

1

1

12

1 1

12

12

111

122

112

111

122

Détenteurs d’au moins un PFE

Bancarisés traditionnels

actifs en termes de transferts

Bancarisés traditionnels emprunteurs

Sans compte émetteurs de

transferts

Sans compte peu actifs

financièrement

Sans compte épargnants

73% 78% 80% 83% 69% 82%

Épargne ArgentCrédit

12

Page 76: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

4. Étude des profils émergents Niveau de connaissance des services financiers

Page 77: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

77

Connaissance des moyens de paiements en guichet

4. Étude des profils émergents Niveau de connaissance des services financiers formels de paiements et d’épargne

Connaissance des moyens de paiements en gardant de l'argent sur le portemonnaie électronique /sans se déplacer

Connaissance des moyens d’épargner en gardant de l'argent sur un portemonnaie électronique /sans se déplacer

S1: Sans compte peu actifs financièrement

S2: Sans compte épargnants

S3: Sans compte émetteurs de transferts

S4: Bancarisés traditionnels actifs en termes de transferts

S5: Bancarisés traditionnels emprunteurs

S6: Détenteurs d'au moins un PFE

0% 25% 50% 75% 100%

NonOui

S1: Sans compte peu actifs financièrement

S2: Sans compte épargnants

S3: Sans compte émetteurs de transferts

S4: Bancarisés traditionnels actifs en termes de transferts

S5: Bancarisés traditionnels emprunteurs

S6: Détenteurs d'au moins un PFE

0% 25% 50% 75% 100%

NonOui

S1: Sans compte peu actifs financièrement

S2: Sans compte épargnants

S3: Sans compte émetteurs de transferts

S4: Bancarisés traditionnels actifs en termes de transferts

S5: Bancarisés traditionnels emprunteurs

S6: Détenteurs d'au moins un PFE

0% 25% 50% 75% 100%

Non

Oui

Niveau de connaissance relatif aux moyens de paiements et d’épargne

Points clés

La connaissance des moyens de paiement via des agents de proximité ou des PFE, et de l’épargne sur PFE augmente clairement avec :▬ l’activité en termes de transferts (émetteurs ou receveurs)

▬ la détention ou non d’un compte dans une IF,

Il faut cependant noter que la connaissance « de nom » est souvent très différente de la connaissance réelle du service. Peu savent que l’on peut à la fois épargner, transférer, payer des factures et du crédit téléphone avec un PFE.

▬ Très peu connaissent l’ensemble des services possibles dans une IF ou avec un PFE.

▬ Les détenteurs d’au moins un PFE et les bancarisés traditionnels actifs en termes de transferts sont les plus à jour sur les moyens de paiements, que ce soit au guichet ou via PFE.

▬ Les sans comptes peu actifs financièrement sont le profil le moins connaisseurs des moyens de paiement ou d’épargne.

▬ Les bancarisés traditionnels emprunteurs ont moins connaissance des moyens de paiements mais une meilleure connaissance des moyens d’épargne.

Page 78: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

78

4. Étude des profils émergents Niveau de connaissance des services financiers formels de transferts d’argent

Connaissance des moyens d’envois d’argent en stockant de l'argent sur votre portefeuille électronique/sans vous déplacer (Orange Money, Yobantel)

Niveau de connaissance relatif aux transferts d’argent ▬ Les moyens d’émissions d’argent via guichet ou PFE sont en général plus connus

que les moyens de paiements ou d’épargne via guichet ou PFE.

▬ Les moyens de transfert d’argent par voie formelle sont très connus des populations détenteurs d’au moins un PFE.

▬ Les détenteurs de PFE ou de compte dans une IF sont plus au courant des moyens d’envoyer de l’argent via voie formelle que les populations sans comptes, et en particulier les détenteurs d’au moins un PFE.

▬ Les bancarisés traditionnels emprunteur ou actifs en termes de transferts sont également connaisseurs des moyens d’envois d’argent formel, alors que les bancarisés traditionnels emprunteurs sont bien moins actifs en termes de transferts (0% reçoivent de l’argent et seulement 50% en envoient).

S1: Sans compte peu actifs financièrement

S2: Sans compte épargnants

S3: Sans compte émetteurs de transferts

S4: Bancarisés traditionnels actifs en termes de transferts

S5: Bancarisés traditionnels emprunteurs

S6: Détenteurs d'au moins un PFE

0% 25% 50% 75% 100%

NonOui

S1: Sans compte peu actifs financièrement

S2: Sans compte épargnants

S3: Sans compte émetteurs de transferts

S4: Bancarisés traditionnels actifs en termes de transferts

S5: Bancarisés traditionnels emprunteurs

S6: Détenteurs d'au moins un PFE

0% 25% 50% 75% 100%

NonOui

Connaissance des moyens d’envois d’argent en déposant des espèces chez un agent

Page 79: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

4. Étude des profils émergents Préférences des profils

Page 80: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

80

Raisons d’ouverture d’un compte dans une IF ou d’un PFE (selon profil)

4. Étude des profils émergents Motivations premières à l’ouverture d’un compte auprès d’une IF ou d’un PFE

S4: Bancarisés traditionnels actifs en termes de transferts

S5: Bancarisés traditionnels emprunteurs

S6: Détenteurs d'au moins un PFE

0% 25% 50% 75%

2%

1%

13%

5%

6%

18%

6%

3%

21%

11%

16%

23%

26%

36%

32%

53%

47%

27%

71%

69%

54%

Pour épargner

Pour avoir un prêt

Pour mes dépenses quotidiennes (ménage/affaires)

Pour recevoir mon salaire

Pour faire/recevoir des paiements

Pour recevoir de l'argent (hors salaire)

Autre à Préciser

▬ Tous les profils de détenteurs de comptes auprès d’une IF ou d’un PFE ont majoritairement été motivés à l’ouvrir pour l’épargne.

▬ Les détenteurs d’au moins un PFE présentent des motivations plus variées avec une importance plus grande pour la domiciliation de salaire, assurer l’avenir de leur enfant, la réception et l’envoi d’argent et les dépenses quotidiennes. On note que la réalisation d’emprunt n’est pas autant prioritaire pour ce segment qu’elle l’est pour les bancarisés traditionnels.

▬ Les bancarisés traditionnels emprunteurs ont une tendance plus marquée (36%) à ouvrir un compte dans une IF pour l’avenir et recevoir leur salaire.

▬ Les bancarisés traditionnels actifs en termes de transferts sont majoritairement motivés à ouvrir un compte pour un enfant et pour assurer son avenir. Ils sont peu à mettre en avant la possibilité d’effectuer des transferts comme raison d’ouverture de compte, malgré une forte activité de transfert.

Motivations pour l’ouverture de compte

Points clés

Pour ce qui concerne les IMF, le fait d’avoir un compte –et même le fait d’épargner- est largement associé à l’accès au crédit:

« J’ai ouvert un compte dans l’espoir d’avoir un crédit » Gathy, Dakar

« pour avoir un crédit, il faut avoir épargné » Aida, Dakar

Les produits d’épargne et leur caractéristiques (rémunération, etc.) sont peu connus , y compris par les détenteurs. Pourtant, avec des explications, les produits spécifiquement dédiés à l’épargne intéresseraient les répondants.

Les détenteurs de PFE de leur côté, ont des raisons d’ouverture diverses: chacun a souscrit dans un but précis, et sans forcément recourir aux autres services, par manque d’information.

Page 81: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

81

4. Étude des profils émergents Les messages à développer afin d’optimiser la première souscription à un compte dans une IF

Points clés Raisons dominantes de non-ouverture de compte dans une IF▬ Les « Raisons religieuses » sont de loin la principale raison citée par les répondants

sans comptes ou détenteur de PFE pour leur non-utilisation d’un compte dans une IF. Il ne s’agit néanmoins pas d’un éléments bloquant. Il est souvent associé à une ou plusieurs autres raisons et lié au fait d’avoir peur du crédit.

▬ D’après les entretiens qualitatifs, les non détenteurs épargnants sont toutefois moins nombreux à citer ces raisons religieuses, car ils sont globalement mieux sensibilisés. Plusieurs d’entre eux envisagent l’ouverture d’un compte dans une IF, souvent par sensibilisation de la part de proches. Les critères susceptibles de les motiver étant la sécurisation de l’argent et l’accès au crédit. Lorsque l’ouverture est envisagée, les critères de choix de l’institution spontanément mentionnés sont les conseils donnés par les proches et l’accès au crédit.

▬ Pour les non détenteurs actifs financièrement, on notera que la facilité de dépôt et retrait (disposer de son argent à tout moment et facilement) apparaît comme importante.

▬ Le graphe ci-contre inclut les détenteurs d’au moins un PFE n’ayant pas de comptes dans une IF mais pas les détenteurs d’au moins un PFE ayant un compte dans une IF. Les pourcentages pour ce segment ont néanmoins été établis sur le total de la population de ce segment.

S1: Sans comptes peu actifs financièrement

S2: Sans comptes épargnants

S3: Sans comptes émetteurs de transferts

S6: Détenteurs d'au moins un PFE

0% 25% 50% 75%

56%

44%

60%

7%

Raisons religieuses

C'est trop compliqué (paperasse/tracasseries administratives)

Je n'ai pas les moyens (revenus insuffisants/irréguliers)

Trop d'attente au guichet

Trop loin de chez moi

Connais pas/je sais pas comment ça marche/Pas suffisamment d'explication

Je n'ai pas confiance/j'ai peur pour mon argent (notoriété/sécurité)

Page 82: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

82

4. Étude des profils émergents Raisons de non-utilisation du PFE comme moyen de paiement ou de non-souscription

Points clés Raisons dominantes de non-utilisation du PFE en tant que moyen de paiement▬ Les détenteurs de PFE ou de compte auprès d’une IF actifs en termes de transferts ont

un comportement singulier par rapport aux sans comptes vis-à-vis de l’utilisation ou de la souscription à un PFE dans une optique de moyen de paiement. Globalement mieux informés (car en contact avec les fournisseurs du services), ils sont plus nombreux à l’utiliser. Et lorsqu’ils ne l’utilisent pas c’est qu’ils préfèrent le moyen actuellement utilisé: payer directement à la compagnie d’électricité/d’eau. Ils sont néanmoins nombreux à trouver que « c’est trop compliqué » ou «qu’ils manquent d’information » (pour détenteurs de compte dans une IF).

▬ « Trop compliqué à utiliser » est la 2ème raison citée, après la préférence pour le moyen actuellement utilisé.

▬ Les populations non détenteurs d’au moins un PFE déclarent également « ne pas connaître et ne pas savoir comment ça marche » ou « trop compliqué à utiliser ». Les bancarisés traditionnels ne sont pas plus au courant que les sans comptes.

S1: Sans comptes peu actifs financièrement

S2: Sans comptes épargnants

S3: Sans comptes émetteurs de transferts

S4: Bancarisés traditionnels actifs en termes de transferts

S5: Bancarisés traditionnels emprunteurs

S6: Détenteurs d'au moins un PFE

0% 25% 50%

Je préfère le moyen utilisé actuellement/pas besoin

Trop compliqué à utiliser (oubli code/mot de passe par ex)

Connais pas/je sais pas comment ça marche/Pas suffisamment d'explication

J'envisage peut-être/prochainement d'utiliser le service

Ne sait pas/pas de raison particulière

L'inscription au service est trop compliquée/demande pièce d'identité

Page 83: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

83

4. Étude des profils émergents Raisons de non-utilisation du PFE comme moyen de transfert d’argent ou de non-souscription

Points clés Raisons dominantes de non-utilisation du PFE en tant que moyen de transfert d’argent▬ Comme déjà mentionné, les détenteurs de PFE ne connaissent pas nécessairement

l’ensemble des possibilités offertes, ou sont mal renseignés sur certains services, qu’ils peuvent percevoir comme « compliqués à utiliser ». C’est le cas des transferts, qu’ils considèrent beaucoup plus simples avec des services comme Wari. Néanmoins, ils sont notablement nombreux à « ne pas savoir/pas de raison particulière » et « envisager prochainement d’utiliser le service ». Il y a une certaine ouverture à l’utilisation du PFE comme moyen de transfert.

▬ Les actifs en termes de transferts sont globalement satisfaits de leurs moyens habituels (réseaux d’agents et/ou informels).

▬ Les critères de coûts et de sécurité ne sont pas mis en avant et sont très rarement mentionnés.

S2: Sans comptes épargnants

S3: Sans comptes émetteurs de transferts

S4: Bancarisés traditionnels actifs en termes de transferts

S5: Bancarisés traditionnels emprunteurs

S6: Détenteurs d'au moins un PFE

0% 25%

Je préfère le moyen utilisé actuellement/pas besoinTrop compliqué à utiliser (oubli code/mot de passe par ex)Connais pas/je sais pas comment ça marche/Pas suffisamment d'explicationL'inscription au service est trop compliquée/demande pièce d'identitéNe sait pas/pas de raison particulièreJ'envisage peut-être/prochainement d'utiliser le service

Page 84: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

4. Étude des profils émergents Pour les émetteurs de transferts d’argent dans le pays par voie informelle, quels sont les avantages et inconvénients?

Points clés Principaux avantages de l’envoi d’argent dans le pays par voie informelle

Principaux inconvénients de l’envoi d’argent dans le pays par voie informelle

▬ L’envoi d’argent dans le pays par voie informelle est souvent considéré comme avantageux pour sa simplicité, sa rapidité et sa sécurité. Cependant, les principaux inconvénients déclarés sont sa lenteur et son manque de sécurité. Les répondants estiment que ces caractéristiques sont les plus importantes de manière générale, et citent peu les inconvénients et autres avantages.

▬ Les sans comptes émetteurs d’argent ont tendance à déclarer apprécier plus la gratuité du service. Ils ont également moins confiance en ce service.

S2: Sans comptes épargnants

S3: Sans comptes émetteurs de transferts

S4: Bancarisés traditionnels actifs en termes de transferts

S5: Bancarisés traditionnels emprunteurs

S6: Détenteurs d'au moins un PFE

0% 25%

Simple à utiliser (pas de tracasseries) Ce service est rapideSûr/sécurisé La confianceCe service est discret Je suis bien informé quand l'argent est arrivéCe service est gratuit Ce service n'est pas cher

S2: Sans comptes épargnants

S3: Sans comptes émetteurs de transferts

S4: Bancarisés traditionnels actifs en termes de transferts

S5: Bancarisés traditionnels emprunteurs

S6: Détenteurs d'au moins un PFE

0% 25% 50%

Ce service n'est pas assez rapide/long délai Pas assez sécurisé (vol, accident, pannes, ...)

Je n'ai pas très confiance (détournements, …) Ce service n'est pas assez discret

84 84

Page 85: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

85

4. Étude des profils émergents Montants médians envoyés et fréquence d’envoi

Points clés Montants médians envoyés (pour ceux qui effectuent des envois d’argent)▬ Les bancarisés traditionnels actifs en termes de transferts émettent les montants les

plus élevés par transfert.

▬ Les fréquences d’envoi ont une structure similaire entre les profils.

S1: Sans compte peu actifs financièrement

S2: Sans compte épargnants

S3: Sans compte émetteurs de transferts

S4: Bancarisés traditionnels actifs en termes de transferts

S5: Bancarisés traditionnels emprunteurs

S6: Détenteurs d'au moins un PFE

- € 20,000 FCFA 40,000 FCFA

20,000 FCFA

20,000 FCFA

30,000 FCFA

25,000 FCFA

20,000 FCFA

Montant médian de l'envoi d'argent par pays

*Le montant médian envoyé par transfert pour les détenteurs d’au moins un PFE est calculé à partir de 9 déclarations non nulles et n’est affiché qu’à titre indicatif.

S1: Sans compte peu actifs financièrement

S2: Sans compte épargnants

S3: Sans compte émetteurs de transferts

S4: Bancarisés traditionnels actifs en termes de transferts

S5: Bancarisés traditionnels emprunteurs

S6: Détenteurs d'au moins un PFE

0% 25% 50% 75% 100%

18%

9%

11%

19%

22%

73%

83%

70%

78%

67%

6%

7%

14%

0%

11%

Moins d'une fois par an Entre 1 fois par an et 1 fois par moisPlus d'une fois par mois

Fréquence d’envoi (pour ceux qui effectuent des envois d’argent)

Page 86: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

4. Étude des profils émergentsPoids économique des profils

Page 87: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

87

4. Étude des profils émergents Poids économique des profils au Sénégal

L’échantillon étudié s’appuie sur une population à faibles revenus du Sénégal selon une répartition par quota. Les poids des quotas sont légèrement différents de la distribution réelle de la population nationale.

Les profils comportementaux identifiés répondent à des parts de la population nationale qu’il faut quantifier. Afin de quantifier la masse de clients que représente un profil au niveau national, il convient de pondérer nos répondants de l’échantillon selon leur profil et le poids de ce profil dans le pays.

La pondération des répondants a été effectuée sur deux critères:▬ La distribution réelle de la population nationale par région croisée au milieu de

résidence.

▬ Les revenus réels moyens mensuels par tête par quantiles de population selon le milieu de résidence et Dakar.

Par estimation sur le revenu moyen (voir graphique droite), le nombre de personnes total au niveau national, par bornes de revenus, région et milieu de résidence a été reconstitué. Par une seconde estimation sur les bornes de revenus, le montant de revenu mensuel total généré par cette population a été également estimé.

Ensuite la distribution du profil dans l’échantillon étudié selon chacune des catégories croisées (borne de revenus, région, milieu de résidence) a permis d’estimer la part du profil au niveau national (hors moins de 15 ans) en termes d’individu et de montant de revenu mensuel après application des pondérations.

Méthodologie de la pondération

Les profils 11 à 16 couvrent 5,00 millions de personnes (70% de la population de plus de 15 ans) et un revenu total annuel de 994 milliards de FCFA (15% du PIB).

Points clés

0% 10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

0 FCFA50,000 FCFA

100,000 FCFA150,000 FCFA200,000 FCFA250,000 FCFA

Dakar Urbain Exponential (Dakar Urbain)Autres Villes Exponential (Autres Villes)Milieu Rural Exponential (Milieu Rural)

Quantile de populationReven

u m

en

su

el

mo

yen

p

ar

tête

des m

én

ag

es

Estimation exponentielle du revenu moyen par quantile de population selon le milieu de résidence

Source: Calculs s’appuyant sur les données de l’ANSD

S1 S2 S3 S4 S5 S6

0 M FCFA5,000 M FCFA

10,000 M FCFA15,000 M FCFA20,000 M FCFA25,000 M FCFA30,000 M FCFA

0.00 M

0.50 M

1.00 M

1.50 M

2.00 M

Poids revenu Poids personnes

profils

Reven

u t

ota

l m

en

su

el

No

mb

re d

’in

div

idu

s

Estimation du revenu mensuel total et du nombre de personnes par profil après pondération

profilS1: Sans comptes peu actifs financièrement

S2: Sans comptes épargnants

S3: Sans comptes émetteurs de transferts

S4: Bancarisés traditionnels actifs en termes de transferts

S5: Bancarisés traditionnels emprunteurs

S6: Détenteurs d'au moins un PFE

Revenu total mensuel 27 095.58 M FCFA 11 668.74 M FCFA 14 831.67 M FCFA 17 895.45 M FCFA 7 918.48 M FCFA 3 388.52 M FCFA

Nombre d'individu 1.84 M 0.70 M 0.82 M 1.06 M 0.43 M 0.16 M

Revenu mensuel moyen par tête

14 756 FCFA 16 716 FCFA 18 097 FCFA 16 929 FCFA 18 533 FCFA 20 954 FCFA

Page 88: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

88

4. Synthèse

Sans comptes peu actifs financièrement

Bancariséstraditionnels

actifs en terme de transfert

Bancarisés traditionnels emprunteurs

Sans compte émetteurs de transferts

Sans compte peu actifs financièrement

Sans compte épargnants

Détenteurs d’au moins

un PFE

Emprunts

Épargne

Émission

Réception

0,16 Millions d’individus (2,3% de la population >15 ans)

3,4 Mds FCFA de revenu Mensuel (0,6% du PIB annuel)

0,43 Millions d’individus (6,0% de la population >15 ans)

7,9 Mds FCFA de revenu mensuel(1,4 % du PIB annuel)

Possède au moins un PFE

Possède un compte auprès d’une IF

Emprunts

Épargne

Émission

Réception

Emprunts

Épargne

Émission

Réception

1,06 Millions d’individus (14,8% de la population >15 ans)

17,9 Mds FCFA de revenu mensuel(3,2% du PIB annuel)

0,82 Millions d’individus (11,5% de la population >15 ans)

14,8 Mds FCFA de revenu mensuel(2,6% du PIB annuel)

1,84 Millions d’individus (25,7% de la population >15 ans)

27,1 Mds FCFA de revenu mensuel(4,8% du PIB annuel)

0,70 Millions d’individus (9,8% de la population >15 ans)

11,7 Mds FCFA de revenu mensuel(2,1% du PIB annuel)

Emprunts

Épargne

Émission

Réception

Emprunts

Épargne

Émission

Réception

Emprunts

Épargne

Émission

Réception

Les populations à faibles revenus

étudiées représentent 70% de la population

de plus de 15 ans du Sénégal et 15% du PIB

national

Possède un compte auprès d’une IF

0%

25%

50%

75%

100%

Clés de lecture

Page 89: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

5. Portraits d’utilisateurs de services financiers

Page 90: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

90

5. Portraits d’utilisateurs de services financiers Portraits des profils

Bancariséstraditionnels

actifs en terme de transfert

Bancarisés traditionnels emprunteurs

Sans compte émetteurs de transferts

Sans compte peu actifs financièrement

Sans compte épargnants

Détenteurs d’au moins un PFE

Madjiguene, fabrique des bijoux en perles

Papa, 30 ans,

menuisier bois

Gathy, 40 ans, vendeuse de sandwichs et viande grillée

Pape , 45 ans, menuisier métallique Assane, 27 ans, pêcheur Babacar, agriculteur

Page 91: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

91

Les détenteurs d’au moins un PFE sont actifs sur plusieurs plans:

▬ Ils sont en grande majorité épargnants, (dont plus de la moitié au moins une fois par mois).

▬ 54% d’entre eux empruntent (avec une tendance plus forte que les autres segments à le faire pour « investir » ( pour l’achat d’une maison ou pour l’activité)).

▬ Ils sont également nombreux à transférer (80%) et à recevoir (82%).

Ils sont souvent multi fournisseurs: en fonction du service ils choisiront un fournisseur précis.

Ils sont mieux informés que les autres dans l’ensemble, mais, exigeants sur les caractéristiques du services ils expriment souvent un manque d’information.

Ils semblent être assez sensibles au prix des services, souvent mentionnés comme inconvénient, ou comme raison de choix du fournisseur.

5. Portraits d’utilisateurs de services financiers Profils des détenteurs d’au moins un PFE (S6)

Avec son frère elle assure les revenus d'un ménage de 8 personnes. Elle vend des bijoux en perles, et gère occasionnellement la boutique d'un ami.

Services informels: - tontine (épargne et crédit)

Services formels: - Épargne sur PFE- Réception de transferts via WU et Wari

Madjiguene a ouvert un portemonnaie électronique Yobantel, sensibilisée par un agent alors qu'elle allait retirer l'argent reçu d'un transfert: c'était gratuit, donc elle a souscrit. Elle utilise son PFE pour épargner de petites sommes: "c'est très pratique, je peux retirer à tout moment"

Elle n'a en revanche jamais pensé à ouvrir un compte dans une IMF ou une banque: "je ne suis pas intéressée par les banques, le crédit me fait peur".

Elle utilise également la tontine, pour épargner mais aussi prendre du crédit lorsqu'elle en a besoin: c'est gratuit, et plus souple.

Ménage et activité Services utilisés Stratégies et perception

Madjiguene, fabrique des bijoux en perles, épargne sur un porte-monnaie électronique

" Il y avait une promotion, c'était gratuit donc j'ai souscrit"

Page 92: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

92

5. Portraits d’utilisateurs de services financiers Profils des bancarisés traditionnels emprunteurs (S5)

▬ Les bancarisés traditionnels emprunteurs ont un compte dans une IF, principalement pour l’emprunt.

▬ Ils sont peu actifs en termes de transferts (aucun ne reçoit et 49% n’envoient pas d’argent).

▬ Ils épargnent de manière irrégulière, sur leur compte, peu sensibles à la proximité ou au prix, mais surtout à la sécurité.

▬ Ils sont 67% à emprunter, et des montants relativement élevés pour leur activité. Néanmoins, les petits crédits informels, en compléments sont courants.

Ils sont fidèles à leur banque ou IMF, et peu informés sur les services de paiement de factures et de transferts modernes.

Avec ses deux frères ils assurent les revenus d'un ménage de près de 20 personnes. Il est menuisier depuis une dizaine d'années

Services formels: - Épargne sur compte- Crédit- Transferts avec Wari

Il a un compte chez PAMECAS pour épargner et prendre un crédit. Il verse dès qu'il a un surplus, environ tous les 2 ou 3 mois. Son épargne lui permet de faire face aux périodes difficiles et de financer des projets personnels (construction, etc.).

Il a une grande confiance dans les services de son IMF et ne cherche pas à aller voir ailleurs.

Il a pris plusieurs crédits pour son activité, qui lui ont permis d'augmenter son stock et son bénéfice, et en est très satisfait.

Il envoie régulièrement de l'argent à son oncle au village: il a choisi Wari depuis peu: plus facile, pas de queue.

Ménage et activité Services utilisés Stratégies et perception

Papa, 30 ans, menuisier bois

" PAMECAS c'est bon pour nous les ouvriers  "

Page 93: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

93

5. Portraits d’utilisateurs de services financiers Profils des bancarisés traditionnels actifs en termes de transferts (S4)

Les bancarisés traditionnels actifs en termes de transferts, sont actifs sur plusieurs plans

▬ 68% envoient de l’argent et de façon régulière. 78% reçoivent au moins une fois par an de l’argent (et des montants relativement élevés).

▬ Près de la moitié met de l’argent de côté au moins une fois par mois.

▬ Ils sont 61% à emprunter, principalement pour leur activité.

Ils sont peu informés sur les services de paiement de factures et de transferts modernes.

Ils sont sensibles au besoin d'épargner et de recourir au crédit, mais n'utilisent pas forcément l'ensemble des services de leurs institutions, par manque de suivi/ d'information. Ils préfèreront parfois l'informel pour des raisons de proximité ou de coût.

Avec son frère elle partage la charge d'un ménage de 13 personnes. Depuis une dizaine d'années elle vend des sandwichs et de la viande grillée dans la rue.

Services informels:- Épargne à la tontine

Services formels: - Épargne sur compte- Transferts avec Wari

Gathy a un compte chez PAMECAS pour épargner et surtout avoir l'opportunité un jour de prendre un crédit. Elle n'a cependant jamais demandé de crédit par peur de ne pouvoir rembourser.

Malgré ses faibles revenus, elle s'efforce d'épargner pour assurer l'avenir de ses enfants. Elle a tendance à préférer la tontine car pour déposer régulièrement de petites sommes c'est plus adapté. Elle serait intéressée par un service d'épargne à proximité (et serait prête à payer pour déposer près de son lieu d'activité).

Elle envoie de temps en temps, avec Wari uniquement pour des raisons de proximité. Et reçoit régulièrement de ses frères.

Ménage et activité Services utilisés Stratégies et perception

Gathy, 40 ans, vendeuse de sandwichs et viande grillée

" J'épargne pour l'avenir de mes enfants "

Page 94: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

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5. Portraits d’utilisateurs de services financiers Profils des sans comptes émetteurs de transferts (S3)

Les sans comptes émetteurs de transferts:

▬ Émettent tous des transferts, et en majorité via au moins des moyens informels (71%) pour des raisons de proximité et de prix.

▬ Ils reçoivent pour la plupart (64%).

▬ Mais n’épargnent pas, ou rarement, car ils préfèrent réinvestir dans leur activité, pour que leur argent tourne, plutôt que de garder de l’argent.

Ils sont relativement mieux informés que les sans comptes épargnants (S2) sur l’existence des services modernes (transferts, paiements, PFE)

Ils sont plus sensibles au prix que les sans comptes épargnants (S2).

Pour ce qui est d’ouvrir un compte dans une IF, au-delà des raisons religieuses, la proximité et l’attente mais également le prix sont les principaux freins

Menuisier métallique depuis plus de 25 ans, il a peu a peu investi en équipements et stocks pour augmenter son activité.

Son activité est l'unique source de revenus du ménage. Il doit également aider ses sœurs au village en leur envoyant de l'argent régulièrement.

Services informels:- Crédit auprès de ses fournisseurs

Services formels: - Transferts par Wari - Utilisation du compte bancaire de son frère lorsqu'il doit recevoir des paiements par chèque

Il cherche avant tout à développer son activité pour assurer ses revenus. Toute son épargne est dans son activité, et lorsque les temps sont durs, il la diversifie, en vendant par exemple de petits objets métalliques dans la rue et réduit ses dépenses.Il est bien renseigné sur les comptes bancaires, mais trouve que les frais sont trop chers. Son argent tourne, il a besoin d'en disposer à tout moment et souhaite donc éviter les transactions payantes ou chères.

Il emprunte parfois auprès de ses fournisseurs: c'est gratuit, et il ne souhaite pas s'endetter plus.

Etant à la fois émetteur de transferts (vers sa famille) et receveur (de ses clients), il est bien informé sur les services, et opte pour l'informel lorsqu'il n'y a pas d'urgence, car c'est gratuit.

Ménage et activité Services utilisés Stratégies et perception

Pape , 45 ans, menuisier métallique

" J'ai besoin de disposer de mon argent à tout moment "

Page 95: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

95

Les sans comptes épargnants:

▬ Sont 92% à mettre de l’argent de côté au moins une fois par mois, principalement pour parer aux éventualités, mais également pour le développement de leur activité. Ils ont des stratégies d’épargne diversifiées (investissement dans l’activité, l’épargne en argent et la tontine).

▬ Ils empruntent moins que les autres (1/3 d’entre eux) (Le profil le moins emprunteur).

▬ Ils sont 46% à émettre des transferts (dont 70% utilisent des canaux formels, et 50% avec des canaux informels) et 59% à en recevoir.

Pour ce qui est d’ouvrir un compte dans une IF, ils considèrent que ce n’est pas pour eux, mais sensibilisés par des proches, ils ont tendance à l’envisager tout de même pour sécuriser leur argent.

Assane supporte avec son frère les charges de sa famille de 5 personnes. Pêcheur, il est propriétaire de son bateau. L'entretien du bateau est le principal poste de charges de l'activité.

Services informels:- Crédit auprès de ses amis

Services formels: - Transferts par Wari depuis quelques semaines.

Assane épargne très régulièrement pour faire face aux imprévus et pour supporter les frais d'entretien et de réparation de son bateau. Son épargne, gardée à la maison, peut représenter plusieurs centaines de milliers de FCFA dans les périodes les plus favorables. Il connait les IMF, ses amis lui en parlent. Il en a une bonne image (accessibilité, possibilité de crédit), et envisage d'ouvrir un compte, mais n'a pas encore osé faire la démarche, car il n'a pas fait d'études. Il garde l’argent chez lui.

Il lui arrive de temps en temps d'emprunter à ses amis pour les réparations de son bateau (env. 200KFCFA). Il aimerait à terme pouvoir emprunter pour acheter un deuxième bateau.

Il envoie régulièrement (tous les 2-3 mois) des sommes d'environs 30 KFCFA à son frère en Casamance. Avant il utilisait les transferts informels. Depuis peu, il utilise Wari (connu par la publicité) - car c'est beaucoup plus simple et rapide. Il connait de nom les portemonnaies électroniques, car il voit et entend les publicités, sans chercher à en savoir plus car il ne pense pas que ces services soient pour lui, qui n'a pas fait d'études.

Ménage et activité Services utilisés Stratégies et perception

Assane, 27 ans, pêcheur

" Mes amis m'ont parlé de PAMECAS, mais vous savez moi je n'ai pas fait d'études... "

5. Portraits d’utilisateurs de services financiers Profils des sans comptes épargnants (S2)

Page 96: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

96

Les sans comptes peu actifs financièrement:

▬ Ont peu d’argent à épargner (profil ayant les revenus les plus faibles avec un « gap » notable, 82% ont moins de 20 000FCFA par tête par mois ).

▬ Évitent d’emprunter (55% n’empruntent jamais) par peur de ne pouvoir rembourser.

▬ Ils n’envoient jamais d’argent et sont peu à en recevoir (49% ne reçoivent pas d’argent).

Ils sont les moins informés, connaissent de nom les fournisseurs mais ne cherchent pas à en savoir plus, car considèrent que ces services ne sont pas pour eux.

Leur seul contact avec les fournisseurs de services financiers est la réception de transferts.

Néanmoins, ils ont des stratégies de diversification des revenus pour faire face aux risques, et de constitution d’un capital (immobilier généralement) et ont une bonne image des IMF.

Babacar est chef d'une famille de 11 personnes. Agriculteur, il produit de quoi nourrir sa famille. Ses deux fils travaillent pour compléter les revenus monétaires de la famille

Aucun

Babacar a peu d'argent pour épargner. Toute sa vie, dès que ses revenus le lui permettaient il a investi dans la construction de sa maison: c'est ce qu'il laisse à ses enfants.

Il ne garde jamais plus de 5 à 10 KFcfa avec lui: dès qu'il a un peu d'argent il l'utilise pour des dépenses utiles: "nous ne voulons pas gaspiller".

S'il avait les moyens il ouvrirait un compte, mais pour le moment, tous ces services ne sont pas pour lui.

Il a entendu parler de Wari, pour les transferts et les paiements. Il préfère payer directement auprès de la compagnie d'électricité ou d'eau: "c'est plus sûr".

Il ne souhaite pas emprunter, même auprès d'un proche: "si tu as une dette, la personne peut te déranger à tout moment pour récupérer son argent: je ne peux pas accepter cela.  "

Ménage et activité Services utilisés Stratégies et perception

Babacar, agriculteur

" J'ai construit la maison pour mes enfants "

5. Portraits d’utilisateurs de services financiers Profils des sans comptes peu actifs financièrement (S1)

Page 97: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

Annexes

Page 98: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

Annexe 1 – Données sociodémographiquesDonnées de cadrage sur la population du Sénégal pour le plan d’échantillonnage

Page 99: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

Le seuil de pauvreté

Le seuil de pauvreté fixé à 2$ par jour et par individu, établi par la Banque Mondiale en 2005, s’élève, après conversion en parité de pouvoir d’achat et actualisation suivant l’indice des prix à la consommation, à un seuil de 21 500 FCFA par mois et par individu en 2011.

L’ENSPS-II de l’ANSD estiment en 2011 par méthode de CBE les seuils de pauvreté totaux par milieux de résidence suivants:

•32 000 FCFA par mois et par individu à Dakar.

•24 300 FCFA par mois et par individu dans les autres villes (zone urbaines).

•18 200 FCFA par mois et par individu dans les zones rurales.

Ces seuils prennent en compte le seuil de pauvreté alimentaire et non alimentaire. Ces seuils estimés sont pleinement cohérents avec le seuil de pauvreté fixé par la Banque Mondiale. Dans le cadre de cette étude, les seuils de pauvreté estimés par l’ANSD seront utilisés.

Le niveau de revenus

Selon l’ANSD, le Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) horaire était estimé à 209,10 FCFA en 2006.

En 2011, le salaire mensuel moyen par tête est évalué à 38 487 FCFA au Sénégal. Dans la région de Dakar, il est environ de 71 200FCFA contre 17 784 FCFA en zone rurale.

Source : ANSD. ESPS-II, 2011

En 2002, l’UNESCO indique que la pauvreté est principalement localisée en zones rurales et plus singulièrement dans les zones rurales du Centre, du Sud et du Nord Est. L’incidence de la pauvreté varierait en zone rurale entre 72% et 88 % alors qu’en zone urbaine, elle varie entre 44% et 59 %1.

Annexe 1 – Données sociodémographiquesDonnées de cadrage sur la population du Sénégal pour le plan d’échantillonnage

Milieu de

résidencequintile 1 quintile 2 quintile 3 quintile 4 quintile 5 Ensemble

Dakar Urbain 8 121 31 427 41 428 73 695 201 588 71 209

Autres Villes 2 106 11 213 21 632 37 313 145 451 43 466

Milieu Rural 1 497 6 594 9 830 15 876 55 140 17 784

Ensemble 3 530 14 719 21 374 36 943 116 003 38 487

Revenu mensuel moyen par tête des ménages en 2011 selon le quintile national et le milieu de résidence (en FCFA)

La zone d’habitat

Selon l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), 52% de la population sénégalaise vit en zone rurale2.

La région la plus peuplée est la région de Dakar (20,6% de la population). Cette région représente le centre économique du pays. La deuxième région la plus peuplée est la région de Thiès (13,2%) suivie de la région de Diourbel. Ces trois régions représentent à elles seules 44,7% de la population du Sénégal.

Source : Situation économique et sociale du Sénégal en 2011

1. Document de Stratégie de réduction de la pauvreté, république du Sénégal, Avril 2002

2. Situation économique et sociale du Sénégal en 2011

Da

ka

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Th

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el

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Lo

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ou

0%

5%

10%

15%

20%

25%20.6%

13.2%10.9%

7.1% 6.8% 6.4% 6.0% 5.7% 5.2% 4.8% 4.5% 4.3% 3.4%1.0%

99

Page 100: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

Les tranches d’âge

L’analyse des tranches d’âge par type d’habitat met en évidence des différences entre les zones urbaines et les zones rurales. La population rurale compte en effet une plus grande proportion de jeunes de moins de 10 ans (37% contre 26% en zone urbaine). Les populations de jeunes adultes (20-29 ans) ainsi que celles âgées de 30-39 ans sont en revanche plus nombreuses en zone urbaine (respectivement 19% et 12% contre 13% et 9% en zone rurale).

Le type d’occupation

Il semble difficile d’établir des statistiques par type d’occupation tant l’économie informelle est importante. Les chiffres du nombre d’actifs présentés par l’ANSD ne reflètent pas la réalité car ils se focalisent sur le secteur informel. En effet, de nombreux individus exercent une activité non déclarée et ne sont pas considérés comme actifs.

Dans le secteur informel de la région de Dakar, 46,5 % des Unités de Production Informelles (UPI) exercent dans le commerce, 30,6 % dans l’industrie, 21,3 % dans les services et 1,6 % dans la pêche (chiffres hors agriculture).

Dans les régions rurales, l’élevage et les cultures sont les activités principales.

Annexe 1 – Données sociodémographiquesDonnées de cadrage sur la population du Sénégal pour le plan d’échantillonnage

Ensemble Urbain

Ensemble rural

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

26%

37%

22%

23%

19%

13%

12%

9%

7%

6%

6%

6%

3%

3%

2%

2%

2%

1%

<09

10-19

20-29

30-39

40-49

50-59

60-69

70-79

80 et +

La taille des ménages

En 2011, un ménage sénégalais compte, en moyenne, 9,3 personnes. Presque la moitié (45 %) de la population des ménages est composée d’enfants de moins de 15 ans3. 25% de ces ménages sont menés par des femmes.

La présence d’équipements

Le téléphone mobile est de loin le premier équipement des ménages sénégalais. Il atteint un taux d’équipement de 88% sur l’ensemble de la population. Seulement 27% des ménages ont l’électricité en zone rurale alors que le taux d’équipement est de 88% en zone urbaine. Le taux d’équipement en télévision présente la même tendance : 26% d’équipement chez les ménages ruraux contre 79% chez les ménages urbains. L’accès au moyen de communication et d’information à travers les cybercafés reste limité en 2006 : seuls 38,8% des ménages peuvent utiliser ces services à moins d’une demie heure de leur domicile, dont 27,5% à moins d’un quart d’heure. 50,4% des ménages n’y a accès qu’après une heure ou plus de marche. A Dakar, 9 ménages sur 10 (89,8%) peuvent se rendre dans un cybercafé en moins d’une demi heure.

Le taux de bancarisation

En 2011, le taux de bancarisation pour les banques est estimé à 7,4%. Le taux d’accès global aux services financiers s’élève à 22,5% la même année. Ce dernier taux intègre les données des autres structures teneurs de compte, notamment la Poste, le Trésor, les Caisses d’Epargnes et les Institutions de micro-finance4.

3. Senegal Demographic and Health and Multiple Cluster Indicator Survey (DHS-MICS), 2010-11

4 : Statistique sur la bancarisation dans l’UEMOA, BCEAO, Direction des Systèmes et Moyens de Paiement 2012

100

Page 101: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

Annexe 2 – Identification des répondants et quotas

Page 102: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

Le type d’occupation a été utilisé pour cibler les populations à interroger.

Pour la zone urbaine, l’enquête 1-2-3 (phase 2) réalisée en 2003 dans la région de Dakar permet d’avoir une vision précise du secteur informel (hors activité agricole).

Dans la région de Dakar, le secteur informel non agricole a employé 76,4% des actifs occupés en 2003. La statistique n’est pas concentrée sur la population à bas revenus.

Dans le milieu rural, selon les régions, les activités agricoles peuvent varier. Il est donc important de prendre en compte les spécificités des différentes régions dans la sélection des personnes interrogées.

L’échantillon rural est principalement composé d’agriculteurs (cultivateurs ou éleveurs), qu’ils soient propriétaires de leur terre ou non. Le commerce et l’artisanat sont également représentées dans l’échantillon mais ne semblent pas représenter une part significative de la population rurale.

Très peu d’information sur la distribution de la population selon type d’occupation dans le milieu rural est disponible. Nous avons pris l’hypothèse que la zone rurale était principalement composée d’actifs du secteur informel.

En zone urbaine, la répartition observée à Dakar peut servir de base d’échantillonnage pour réaliser les quotas dans l’ensemble des zones urbaines au Sénégal et en Côte d’Ivoire.

Distribution observée à Dakar (Enquête 1-2-3)

Sources: résultats de la phase 2 de l'enquête 1-2-3 de 2003, DPS Enquête 1-2-3 Phase 1,

Quotas définis pour les zones urbaines

En zone urbaine, la répartition du secteur privé a été diminuée à 10% selon expérience terrain. La population cible étant plus fortement informelle.

Quotas définis pour les zones rurales

En zones rurales, à défaut de statistiques nationales, les pourcentage ont été adaptés aux spécificités de l’emploi de ces zones.

Informel Public Privé formel

76,39% 7,50% 16,11%

Auto-emploi informel Employé informel Employé public formel Employé privé formel69% 14% 7% 10%

Annexe 2 – Identification des répondants et quotasVariable privilégiée pour la sélection des répondants

Plan d’échantillonnage Critère de répartition par type d’occupation en Zone urbaine et en zone rurale

Auto-emploi informelAgriculture

Auto-emploi informel Autres secteurs

Employé informelAgriculture

Employé informelAutres secteurs

67% 17% 13% 3%

102

Page 103: Cartographie de la demande et de l’utilisation des services financiers par les populations à bas revenus au Sénégal

Critère de répartition selon les principales variables retenues

Zone d’habitationSeuil de Pauvreté

en revenus mensuel par tête

Seuil inférieur Seuil supérieur

Urbain 32 Kfcfa > 20 000 < 50 000

Autres villes 24 Kfcfa > 15 000 < 40 000

Rural 18 Kfcfa > 10 000 < 30 000

Variables Modalités Valeur

Zone de résidenceUrbaine 50%

Rurale 50%

SexeHomme 50%

Femme 50%

NationalitéNationaux NA

Etrangers NA

Tranche d’âge

15- 19 ans 17%

20 - 24 ans 16%

25 – 34 ans 13%

35 – 49 ans 11%

50 – 59 ans 16%

60 ans et plus 16%

Taux de

bancarisation

Taux d'accès global aux services

financiers*22,53%

Taux de bancarisation pour les banques 7,39%*. Ce taux intègre les données des autres structures teneurs de compte, notamment la Poste, le Trésor, les Caisses d'Epargne et les IMF

Critères de répartition selon le revenu

Zone géographique Répartition

Zone Ouest urbain (Dakar) 21,00%

Zone Nord urbain (Saint Louis) 7,90%

Zone Nord rural (Saint Louis) 7,90%

Zone Centre-Nord urbain (Touba) 7,90%

Zone Centre-Nord rural (Touba) 7,90%

Zone Centre-Ouest urbain (Kaolack) 7,90%

Zone Centre-Ouest rural (Kaolack) 7,90%

Zone Sud urbain (Ziguinchor) 7,90%

Zone Sud rural (Ziguinchor) 7,90%

Zone Est urbain (Tamba) 7,90%

Zone Est rural (Tamba) 7,90%

Total 100,00%

Critères de répartition selon la zone d’habitat

Annexe 2 – Identification des répondants et quotasQuotas retenus

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Annexe 3 – Pondération des répondants

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Annexe 3 – Pondération des répondantsPoids utilisés pour l’extrapolation des statistiques

Les écarts de distribution entre l’échantillon et la population globale permet d’estimer les déformations de population, dans une approche par quota.

En estimant la distribution de la population au niveau global sur des variables caractéristiques clés, il est possible d’estimer quels types de populations sont surreprésentés et sous-représentés, et quelles sont les limitations des résultats.

▬ Les populations de revenus supérieurs à 50 000 FCFA sont fortement sous-représentées.

▬ Les populations entre 40 000 et 50 000 FCFA sont l’ensemble légèrement sous-représenté.

▬ Les populations entre 15 000 et 30 000 FCFA sont surreprésentées.

▬ Les régions sont dans l’ensemble bien représentées.

La pondération a été utilisée pour estimer le poids économique des profils identifiés.

Sur-représentativité ou sous-représentativité des populations

Clé de lecture: Le ratio présenté est le ratio de répondant dans la catégorie sur le ratio attendu d’individu d’après les données collectées sur la population nationale

VilleMillieu de résidence

Moins de 15 000FCFA

entre 15 000 et 20 000 FCFA

Entre 20 000 et 30 000 FCFA

Entre 30 000 et 40 000 FCFA

Entre 40 000 et 50 000 FCFA

Entre 50 000 et 60 000 FCFA

Plus de 60 000 FCFA

Total par région/millieu de résidence

Total par région

DakarRural 2.6 16.9 9.4 0.5 NR NR NR 3.8

0.9Urbain 0.0 1.0 2.2 1.2 1.4 0.4 0.0 0.5

KaolackRural 0.5 2.3 1.0 NR NR NR NR 0.5

0.9Urbain 1.0 10.2 7.8 3.5 1.0 NR NR 2.0

St LouisRural 0.8 1.0 0.1 0.2 0.1 NR 0.1 0.6

0.8Urbain 1.6 6.3 4.4 2.2 0.5 0.6 0.1 1.7

TambaRural 3.2 18.5 3.0 NR NR NR NR 3.6

4.7Urbain 1.5 33.6 44.7 14.0 NR NR NR 7.2

ToubaRural 1.0 1.5 0.5 0.3 NR NR NR 0.8

0.7Urbain 0.2 4.2 2.0 0.9 0.5 NR 0.0 0.6

ZiguinchorRural 0.6 3.8 1.5 NR NR NR NR 0.8

1.2Urbain 1.7 8.8 5.9 3.4 0.5 NR NR 2.0

Total Revenus mensuels par tête

  0.8 3.9 2.5 0.9 0.5 0.1 0.0 1

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The project was completed in collaboration with EY and Horus Development Finance.

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