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Comment se nourrir pour bien vieillir ? Tous les individus ne sont pas égaux face au vieillissement. Des facteurs génétiques et environnementaux peuvent l’influencer, de même que les modes de vie. L’alimentation en particulier joue un rôle important dans l’orientation vers un vieillissement réussi. S'il ne l’a pas déjà fait, le cinquantenaire se doit d’adopter de bons comportements pour gérer les multiples évolutions liées à son vieillissement. Il entrera ainsi dans le troisième puis le quatrième âge avec les atouts qui lui permettront d’éviter une dénutrition, un fléau devenu préoccupant parmi les populations âgées, à domicile comme en institution. La Fondation Louis Bonduelle vous résume dans ces quelques pages les clés nutritionnelles d’un vieillissement réussi, éloignant le spectre de la dénutrition. T ous les spécialistes en sont aujourd’hui convaincus : une bonne alimentation participe à un vieillissement réussi. Cette notion, décrite pour la première fois en 1987 par Rowe et Kahn, caractérise un vieillissement sans pathologie ni handicap, dans le- quel la personne arrive à maintenir un niveau élevé d’activité phy- sique, de fonctions cognitives et d’autonomie 1 . La population dite âgée regroupe en effet des sujets hétérogènes, dont l’âge ne peut constituer le critère le plus perti- nent pour juger de leur état géné- ral, ce dernier étant davantage influencé par la qualité de leur vieillissement. Ainsi, les gériatres et gérontologues classent les plus de soixante ans en trois caté- gories 2 : ceux qui vieillissent en bonne santé (vieillissement réus- si), ceux qualifiés de fragiles, qui ne présentent pas de pathologie mais avec le risque d’en dévelop- per (vieillissement normal), et ceux présentant de nombreux facteurs de risque, des pathologies et/ou des incapacités installées préco- cement (vieillissement patholo- gique). Cependant, deux groupes d’âge reflétant des réalités très différentes, notamment sur le plan alimentaire, se doivent d’être dis- tingués malgré tout lorsque l’on parle de personnes âgées : celui des « jeunes seniors », autour de la soixantaine, chez qui une bonne alimentation permettra de retarder la survenue de pathologies, et ce- lui du quatrième âge, pour lequel les préoccupations majeures se- ront de prévenir la dénutrition.z www.fondation-louisbonduelle.org © MONKEY BUSINESS - FOTOLIA.COM «Manger est le premier plaisir que découvre le nouveau-né. Cet acte peut rester un plaisir jusqu’à la fin de la vie, à condition de continuer à accorder une attention particulière à la qualité du repas et à l’ambiance dans laquelle il est consommé. »

Comment se nourrir pour bien vieillir ?

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Manger est le premier plaisir que découvre le nouveau-né. Cet acte peut rester un plaisir jusqu’à la fin de la vie, à condition de continuer à accorder une attention particulière à la qualité du repas et à l’ambiance dans laquelle il est consommé. Plus de dossiers scientifiques sur : http://www.fondation-louisbonduelle.org/france/fr/professionnels-de-sante/monographies.html

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Comment se nourrir pour bien vieillir ?

Tous les individus ne sont pas égaux face au vieillissement. Des facteurs génétiques et environnementaux peuvent l’influencer, de même que les modes de vie. L’alimentation en particulier joue un rôle important dans l’orientation vers un vieillissement réussi. S'il ne l’a pas déjà fait, le cinquantenaire se doit d’adopter de bons comportements pour gérer les multiples évolutions liées à son vieillissement. Il entrera ainsi dans le troisième puis le quatrième âge avec les atouts qui lui permettront d’éviter une dénutrition, un fléau devenu préoccupant parmi les populations âgées, à domicile comme en institution. La Fondation Louis Bonduelle vous résume dans ces quelques pages les clés nutritionnelles d’un vieillissement réussi, éloignant le spectre de la dénutrition.

Tous les spécialistes en sont aujourd’hui convaincus : une

bonne alimentation participe à un vieillissement réussi. Cette notion, décrite pour la première fois en 1987 par Rowe et Kahn, caractérise un vieillissement sans pathologie ni handicap, dans le-quel la personne arrive à maintenir un niveau élevé d’activité phy-sique, de fonctions cognitives et d’autonomie1. La population dite âgée regroupe en effet des sujets hétérogènes, dont l’âge ne peut constituer le critère le plus perti-nent pour juger de leur état géné-ral, ce dernier étant davantage influencé par la qualité de leur vieillissement. Ainsi, les gériatres et gérontologues classent les plus de soixante ans en trois caté-gories2 : ceux qui vieillissent en

bonne santé (vieillissement réus-si), ceux qualifiés de fragiles, qui ne présentent pas de pathologie mais avec le risque d’en dévelop-per (vieillissement normal), et ceux présentant de nombreux facteurs de risque, des pathologies et/ou des incapacités installées préco-cement (vieillissement patholo-gique). Cependant, deux groupes d’âge reflétant des réalités très différentes, notamment sur le plan alimentaire, se doivent d’être dis-tingués malgré tout lorsque l’on parle de personnes âgées : celui des « jeunes seniors », autour de la soixantaine, chez qui une bonne alimentation permettra de retarder la survenue de pathologies, et ce-lui du quatrième âge, pour lequel les préoccupations majeures se-ront de prévenir la dénutrition.z

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«Manger est le premier plaisir que découvre le nouveau-né. Cet acte peut rester un plaisir jusqu’à la fin de la vie, à condition de continuer à accorder une attention particulière à la qualité du repas et à l’ambiance dans laquelle il est consommé. »

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Faire évoluer durablement les comportements alimentaires.

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En théorie Gérer les évolutions liées au vieillissement

Les relations entre avancée en âge et nutrition sont complexes : l’alimentation influence la qualité du processus de vieillissement qui, via les évolutions qui lui sont associées, modifie la façon dont les personnes vont s’alimenter. Chez la personne âgée, apparaissent des changements physiologiques (perte d’appétit, diminution du goût, rassasiement précoce, etc.), mais aussi des modifications des habitudes de vie (retraite, veu-vage, etc.), qui peuvent altérer son statut nutritionnel.

DEs pERCEptions sEnsoRiELLEs DéCLinAntEsD’un point de vue sensoriel, le vieillissement s’accompagne d’une modification plus ou moins forte de la capacité à perce-voir les caractéristiques organoleptiques d’un aliment, à savoir son arôme, sa saveur et sa texture. La personne âgée peut ainsi accuser une baisse de la capacité à détecter, à discriminer et à identifier les odeurs et les saveurs3-4. Cependant, il existe une grande variabilité inter-individuelle : si certains seniors présentent une altération sévère de l’olfaction, d’autres peuvent conserver des capacités chimiosensorielles pratiquement intactes. Entre les deux, il existe des personnes percevant moins bien les odeurs, d’autres les saveurs, mais néanmoins capables de les détecter si l’on augmente l’intensité des stimuli sensoriels5. En outre, la diminution du goût agit de manière spécifique : elle est plus pro-

noncée pour l’amer et le salé, que pour l’acide et le sucré6. Les pertes sensorielles associées à un vieillissement normal doivent toutefois être nuancées. il s’agit d’un déclin progressif qui s’accompagne d’une sorte de remise à jour permanente des représentations internes des aliments et des souvenirs alimen-taires, sans qu’il y ait une conscience explicite de la perte de goût et d’odorat. Des études montrent que, si à un instant t les seniors apprécient davantage les aliments plus forts en goût, augmenter la concentration des arômes ou des composés sapides dans un plat n’en augmente pas la quantité consommée7-8. par consé-quent, augmenter la flaveur des aliments pour compenser ce déclin ne semble pas présenter d’intérêt9. il n’en demeure pas moins que saveurs et odeurs contribuent pour une large part au plaisir associé à l’ingestion d’un aliment. Même si aucune corrélation n’a encore été trouvée entre apports alimentaires et dysfonctionnement des systèmes olfactif et/ou gustatif, la diminution des capacités chimiosensorielles peut contribuer à la diminution de l’appétit fréquemment observée chez la personne vieillissante. Une enquête multidisciplinaire a par exemple montré que les personnes qui présentaient une forte altération olfactive avaient un statut nutritionnel plus fragile que les autres5. Cependant, d’autres facteurs, tels que la dégra-dation de l’état bucco-dentaire et des bouleversements d’ordres psychologiques et sociologiques, jouent également un rôle sur le plaisir alimentaire et l’appétit de la personne âgée.

DEs hAbitUDEs DE viE ChAnGEAntEsAu fil du vieillissement, la qualité de l’alimentation a donc ten-dance à se détériorer. La variété alimentaire diminue, de même que les quantités consommées de nombreux aliments, comme le pain, la viande, le fromage et les légumes frais10-11. En outre, l’âge avançant, l’aptitude des seniors à faire leurs courses se réduit, d’où des approvisionnements moins fréquents12 : leur alimentation peut ainsi se modifier au profit de denrées moins périssables. par ailleurs, la vie d’une personne âgée est marquée par des moments dits de rupture, susceptibles de bouleverser ses habitudes, parmi lesquelles l’alimentation13. En effet, les comportements alimentaires ne se réduisent pas à l’ingestion d’aliments dans le but d’assouvir un besoin. ils sont régis par des inter-relations complexes de motivations, d’émotions et de plaisirs. il faut donc considérer le mangeur dans un contexte social de vieillissement évoluant en fonction des évènements de la vie. parmi ceux-ci, le passage à la retraite modifie grandement les habitudes alimentaires14. En découlent différentes typologies alimentaires basées sur le rapport à l’alimentation, le rapport à la santé, la commensalité et le profil sociologique des retraités. philippe Cardon, maître de conférences à l’université de Lille, a ainsi identifié cinq types de retraités : les « désintéressés », les « solitaires », les « gourmands », les « cuisiniers » et les « nutri-tionnistes ». toutefois, les styles de consommation alimentaire des retraités ne sont pas figés, puisque d’autres évènements, tels que le veu-vage, la maladie ou un séjour à l’hôpital, peuvent venir les

En raison de capacités masticatoires souvent réduites, les personnes âgées ont malheureusement parfois tendance à réduire leur consommation de fruits et légumes18. opter pour des légumes bien cuits (en pri-vilégiant les cuissons vapeur, à l’étouffée ou au four à micro-ondes afin de préserver les nutriments) et des fruits bien mûrs peut alors permettre de rectifier le tir, d’autant que les personnes âgées apprécient ces aliments. En effet, les enquêtes de consommation en France (inca) montrent que la consommation de fruits et légumes frais est plus élevée chez les personnes âgées par rapport aux jeunes adultes12,19. Un fait attri-buable à la fois à un effet générationnel (les seniors actuels ont été plus habitués que leurs cadets à la préparation et à la consommation de ces aliments) et à une évolution des préférences liée à l’âge20. Cepen-dant, bien que cette tendance s’observe dans d’autres pays européens, comme le Royaume-Uni et la suède, elle n’est pas générale. En belgique, la tendance est plutôt inversée, avec un net déclin de la consommation de légumes chez les plus de 75 ans, par rapport aux adultes plus jeunes (120 g/j versus 141 g/j), selon l’en-quête de consommation alimentaire belge de 200421.

Les fruits et légumes dans l’alimentation des personnes âgées

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perturber. C’est alors que peut apparaître la dépendance culinaire, qui consiste à déléguer tout ou partie des activités, telles que l’approvisionnement ou la préparation des repas, à un tiers (membre de la famille ou aide ménagère). Les effets de cette dépendance varient fortement en fonction de la structure du ménage, du sexe de la personne si elle est seule, du type de déficience (psychique ou physique) et du statut de l’aidant. C’est lorsque la personne qui se charge habituellement des courses et de la cuisine dans le couple est atteinte d’une déficience psychique que s’observe les plus grands bouleversements. Le conjoint, non familier de ces activités, est alors amené à simplifier l’alimentation. Quoi qu’il en soit, la délégation culinaire diminue toujours la variété de l’alimentation et cette dégradation alimen-taire est souvent perçue par les personnes comme une fatalité liée au vieillissement15. Ainsi, les moments de rupture, y compris un veuvage qui n’entraînerait pas de dépendance culinaire, ou un isolement

social progressif, favorisent la dénutrition16-17. Le veuvage im-pose de modifier les pratiques alimentaires instituées dans le cadre conjugal. Les plats à forte valeur symbolique, comme la pâtisserie « maison » ou les plats familiaux (rôti, pot au feu, etc.) sont notamment abandonnés. s’ensuit alors une phase d’apprentissage et de tâtonnements, davantage marquée chez les hommes que chez les femmes, qui peuvent par ailleurs (re)découvrir des préférences abandonnées depuis leur ma-riage12. Mais il n’en demeure pas moins que, face à la solitude et à la monotonie, l’appétit de la personne âgée diminue. pour toutes ces raisons, les sociologues, qui s’intéressent à l’ali-mentation des personnes âgées, préconisent de regarder au-delà de la dimension nutritionnelle de l’assiette. Les pratiques sociales qui entourent l’alimentation, c’est-à-dire l’organisation des activités alimentaires (approvisionnement, façons de cuisi-ner, fréquence et composition des repas, etc.), sont tout aussi importantes pour l'équilibre nutritionnel.z

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En théorie La dénutrition, une réalité chez les personnes âgées

La perte des perceptions sensorielles, la dégradation de l’état bucco-dentaire, les bouleversements psychologiques et sociologiques… tous ces facteurs contribuent à diminuer l’appétit de la personne âgée et à dégrader son statut nutrition-nel. C’est pourquoi la lutte contre la dénutrition doit se trouver au centre des préoccupations lorsque l’on s’intéresse à l’ali-mentation de la personne vieillissante.

sitUAtion ALiMEntAiRE Et étAt nUtRitionnEL DEs pERsonnEs âGéEs En EURopEEn Europe, l’étude Euronut-seneca (survey in Europe on nutri-tion and the Elderly, a Concerted Action), menée entre 1988 et 1991 auprès de 2 856 européens âgés de 70 à 75 ans au dé-but du recrutement, a révélé une nette diminution des apports énergétiques avec l’âge : 2 à 4 % des hommes vers 70 ans

et 10 à 20 % des femmes à 75 ans ne mangent pas suffi-samment22-23. par exemple, passé 80 ans, les apports seraient inférieurs à 1 500 kcal/j. En France, selon le rapport 2007 de la haute autorité de santé (hAs), la prévalence de la dénutrition protéino-énergétique est de 4 à 10 % chez les personnes âgées vivant à domicile, de 15 à 38 % chez celles vivant en institution et de 30 à 70 % chez les malades âgés hospitalisés24. En belgique, selon une étude de prévalence menée également en 2007 dans plus de 80 % des services de gériatrie du pays, 35 % des personnes de plus de 75 ans sont dénutries25. L’étude solinut, réalisée en 2001 dans une région française (la Drôme), a montré quant à elle que 43 % des sujets de plus de 70 ans avaient des apports énergétiques insuffisants, sans être conscients du problème26. Ces chiffres sont alarmants d’autant qu’il s’agit là de

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gner. Une fatigue anormale, un déclin de la force musculaire, un vêtement qui baille, etc. sont autant de signaux d’alerte à surveiller pour repérer une éventuelle dénutrition et pouvoir agir précocement.

DépistER LE pLUs tôt possibLE Le dépistage de la dénutrition est recommandé chez toutes les personnes âgées au minimum une fois par an en mé-decine de ville. surveiller le poids, calculer l’indice de

moyennes. or, plus l’âge avance, plus la dénutrition est fréquente ; d’où l’intérêt de surveiller particulièrement les plus de 75 ans. Un chiffre évocateur : les deux tiers de cette popula-tion, non malades mais dénutris, meurent dans les cinq ans28.par ailleurs, à l’hôpital où elle est la plus fréquente, la dénutri-tion augmente le risque de complications, le taux de morbidité et de mortalité, ainsi que la durée moyenne d’hospitalisation et le coût global des soins. Les déficits en micronutriments (vita-mines, calcium, fer, etc.) conséquents à des apports alimen-taires insuffisants doivent également être pris en compte. Les études montrent qu’ils sont monnaie courante22, 26.

LEs points CLés DE LA pRévEntionLa dénutrition intervient lorsque les apports, notamment en énergie et en protéines, deviennent inférieurs aux besoins de la personne. or, plus on avance en âge, plus l’appétit devient difficile à réguler. La base de la prévention consiste à contrer la perte d’appétit, afin d’éviter qu’une anorexie ne s’installe. pour cela, l’alimentation doit rester un plaisir. soigner la qua-lité organoleptique des repas, encourager la diversité alimen-taire pour ne pas laisser les personnes âgées sombrer dans la monotonie, mais aussi faire en sorte que le repas soit un moment d’échanges et de convivialité, sont autant de pistes à explorer.il faut également lutter contre l’idée encore trop répandue que les besoins nutritionnels, notamment en calories et en pro-téines, sont diminués chez les personnes âgées puisqu’elles ont une faible activité physique. C’est faux ! Un métabolisme vieillissant est moins performant pour transformer la nourriture ingérée en nutriments et en énergie. il lui en faut donc davan-tage pour le même résultat. De plus, le corps a beau bouger moins, il dépense de précieuses calories pour son métabo-lisme de base qui augmente, en particulier en cas de patho-logies. si la quantité d’aliments constitue une priorité chez la personne âgée, la qualité l’est tout autant : seule une alimentation variée, et riche notamment en fruits et légumes, apportera les quanti-tés de micronutriments nécessaires à l'organisme qui vieillit. En outre, il faut à tout prix éviter de laisser des déficits s'installer,

Une activité physique légère et régulière (30 minutes par jour d’exercices d’endurance et/ou de résistance) apporte de nom-breux bénéfices santé à la personne âgée32 : elle freine la perte osseuse liée à l’ostéoporose et aide à prévenir les chutes, stimule l’anabolisme protéique et permet de freiner la sarco-pénie, réduit la fréquence des maladies cardiovasculaires et du diabète de type 2, diminue la masse grasse abdominale et la tension artérielle, et améliore la capacité cardiopulmo-naire. Cerise sur le gâteau : pratiquée en milieu de matinée ou d’après-midi, elle stimule l’appétit lors du repas suivant.

Quel que soit l’âge, l’activité physique reste essentielle

La dénutrition constitue le principal enjeu alimen-taire chez la personne âgée, en particulier au-delà de 75 ans. Les perturbations métaboliques qui en découlent (infections récurrentes, déshydratation, problèmes de cicatrisation) ne seront visibles qu’à un stade avancé33. Les professionnels de santé, le personnel aidant et le senior lui-même doivent donc être attentifs au poids et surtout à son évolution. Repérer rapidement une perte de poids s’avère essentiel, car chaque kilo perdu chez une personne âgée sera très difficile à rega-

En pratique seniors, aidants, professionnels de santé… Agissez contre la dénutrition

car les dysfonctions métaboliques qu'ils entraînent rendent la situation difficile à rétablir. par ailleurs, la sarcopénie, qui se caractérise par une perte progressive de la masse et de la fonction musculaire28, doit aussi être prévenue. Elle est la conséquence d’un anabolisme protéique réduit et d’un catabolisme souvent accru qui aug-mente le risque de fractures et de chutes. C’est pourquoi les apports en protéines chez le sujet âgé doivent s’élever à 1 g/ kg de poids corporel et par jour, contre 0,7 à 0,8 g/kg/j chez le sujet jeune29-31. Une recommandation difficile à atteindre face à un appétit déclinant... Une solution consiste à encourager le patient à conserver une activité physique qui favorisera la synthèse protéique et stimulera l’appétit. L’augmentation de l’anabolisme va également permettre de lutter contre la perte osseuse et donc l’ostéoporose. toutefois, sur ce point, les ap-ports en calcium et en vitamine D doivent eux aussi faire l’objet d’une surveillance. Enfin, parallèlement à la dénutrition, la personne âgée est su-jette à la déshydratation, notamment en raison d’une moindre réserve d’eau corporelle et d’une sensation de soif amoindrie. Elle doit donc boire régulièrement (boissons chaudes, froides, eau aromatisée, nature, gélifiée, etc.), afin d’atteindre un ap-port hydrique de 1 à 1,5 litre par jour, et à consommer une alimentation riche en eau (fruits, légumes, yaourts, etc.)6.z

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>> masse corporelle (iMC) sur la base de la taille déclarée à l'âge adulte, par exemple sur la carte d'identité (et non sur celle actuelle), et évaluer l’état buccodentaire sont des ac-tions à réaliser de manière systématique et régulière. Quant au Mini nutritional Assessment (MnA), il constitue un outil simple et fiable pour identifier les personnes dénutries ou à risque de le devenir34. Ce test permet d’évaluer le statut nu-tritionnel à partir de six questions simples posées en moins de cinq minutes. Pour analyser plus finement le statut nutritionnel, des do-sages sanguins (taux d’albumine, de pré-albumine, protéine C réactive) peuvent également être prescrits6. L’albumine est un bon indicateur, notamment pour repérer les personnes en surpoids dénutries, chez qui la perte de quelques kilos repré-sente un critère peu sensible. Enfin, il est utile de questionner la personne sur son alimentation, par exemple en lui deman-dant de décrire, en composition et en taille de portions, les repas de ses dernières 24 heures. La perte de fonction musculaire, révélatrice d’une sarco-pénie, peut quant à elle être appréhendée par des tests cliniques mesurant la force (préhension évaluée par grip-test, extension) ou la performance (vitesse de marche sur 4 mètres, capacité à se lever, etc.).

stiMULER L’AppétitQue la personne âgée soit dénutrie ou non, la priorité reste de stimuler son appétit. Encourager autant que possible la convivialité familiale ou amicale autour des repas (manger doit demeurer un acte social) et servir des plats appétissants adaptés aux goûts de la personne, sont les principales me-sures à adopter. L’alimentation doit rester un plaisir !Lorsque la personne âgée vit à son domicile, il est crucial que les proches ou les aidants s’assurent régulièrement que le réfrigérateur, le congélateur et les placards soient bien rem-plis en prenant en compte deux éléments : d’une part, que les produits ne soient pas périmés, ce qui serait le signe que la personne ne s'alimente plus, et d’autre part, qu’ils cor-respondent à ses goûts du moment, sachant qu’ils peuvent évoluer. Autre point : rien ne vaut le fait maison. Le mieux que

puisse faire un aidant est donc de lui préparer des portions (simples ou doubles) de petits plats, étiquetées clairement avec la date et placées au congélateur. Un simple passage au four à micro-ondes lui assurera alors un bon repas, qu’elle pourra éventuellement partager. La convivialité est cruciale ; il faut donc encourager la personne dans ce sens : participa-tion à un club (certaines municipalités ouvrent des maisons assurant des repas groupés à des prix modérés), recours aux réseaux d’écoute, entretien des relations de voisinage, etc. par ailleurs, lorsqu’un « régime » est médicalement néces-saire - c’est-à-dire qu’il aura été indiqué par un profession-nel de santé compétent, par exemple pour la prise en charge d’un diabète, d’une hypertension artérielle, de troubles de la déglutition ou de la mastication, etc. -, il est important d’en discuter avec la personne pour prendre en considéra-tion ses préférences et habitudes alimentaires. sans cela, le risque de non couverture de ses besoins nutritionnels devient majeur. prendre le temps de préparer une jolie table (nappe, vaisselle, fleurs), et de transvaser les barquettes dans une belle assiette en cas de portage des repas à domicile, sont également de petites attentions qui comptent pour beaucoup dans l’appré-ciation d’un repas. Enfin, encouragez la personne âgée à faire un peu de marche avant de passer à table, en allant chercher le pain par exemple, car cela contribuera à lui ouvrir l’appétit.

optiMisER LEs AppoRts ALiMEntAiREsSi une personne âgée ne mange pas suffisamment en dépit de ces efforts, elle doit être accompagnée vers une alimen-tation enrichie et diversifiée qui respecte, autant que faire se peu, les repères de consommation (trois à quatre produits laitiers par jour, deux produits animaux riches en protéines, un légume et un féculent par repas, au moins une portion journalière de crudités, des fruits, etc.). De nombreux ingré-dients riches en protéines et/ou en énergie peuvent venir booster le contenu de toutes sortes de plats. En entrée, les crudités peuvent être agrémentées d’œuf dur, de lardons, de sardines, de surimi, de cubes de fromage, etc. ; tandis que les potages gagneront à être additionnés de tapioca, de

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Qu’il s’agisse de prévenir la dénutrition via une ali-mentation équilibrée et diversifiée chez des seniors en rela-tive bonne santé ou d’être réellement pro-actifs chez des personnes âgées dénutries ou à haut risque de le devenir, un autre point crucial de la lutte contre la sous-nutrition concerne l’offre alimentaire. Que la personne mange à domi-cile, en institution ou à l’hôpital, le repas proposé doit être adapté à la situation. D’une manière générale, pour compenser le déclin des capa-cités chimiosensorielles, les plats peuvent être rehaussés avec des épices ou des herbes aromatiques. L’ail et le persil sont

En pratique À domicile, en institution, à l’hôpital : proposer une offre alimentaire adaptée

très prisés à cet âge, mais osez innover (curry, sauce soja, coriandre, gingembre, etc.) : surprenez et, quand cela est pos-sible, demandez à la personne ce qu’elle en pense. privilégiez également les aliments sapides comme les charcuteries ou des desserts sucrés. En revanche, attention aux volumes pro-posés. Même si les portions doivent plutôt être augmentées afin de couvrir des besoins nutritionnels élevés, les seniors peuvent se décourager devant une assiette trop remplie. Ainsi, servir de petites quantités enrichies s’avère souvent une stra-tégie plus payante.

À DoMiCiLE nous l’avons vu, rien ne vaut le fait maison mais, lorsque c’est impossible, le recours aux plats préparés constitue une bonne alternative. on peut alors imaginer des produits adap-tés à cette population : portions individuelles à des prix rai-sonnables, emballages à ouverture facile, indications visant à prévenir les intoxications alimentaires, etc. Les toxi-infec-tions représentent en effet un problème courant chez les per-sonnes âgées car il leur devient difficile de se souvenir depuis combien de temps ils ont ouvert tel ou tel produit resté dans le réfrigérateur. par ailleurs, les études Euronut-seneca22-23 et solinut26 ont mis en exergue toute l’importance de l’accompagnement des per-sonnes âgées à domicile dans la préparation, la livraison et/ou la consommation des repas.

En institUtion En institution, les problèmes diffèrent. L’alimentation fait partie des soins36 et le recours à un professionnel peut en amélio-rer la qualité. Un diététicien apportera une aide précieuse au personnel de cuisine et pourra le former aux spécificités de la personne âgée (équilibrage des menus, alimentation à tex-ture modifiée et/ou enrichie, etc.). Mais la qualité des contenus nutritionnel et sensoriel de l’assiette n’est pas toujours suffi-sante. Les personnes ayant été retirées de leur environ-

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croûtons, de crème fraîche, de lait en poudre, de jambon, etc. Les légumes seront plus caloriques servis en béchamel ou en gratins enrichis avec du lait en poudre, ou, comme pour les purées, les pâtes ou le riz, additionnés de fromage, de crème fraîche, de beurre, d’œuf ou de viande hachée. Dans les laitages et les desserts, incorporez du lait en poudre, du lait concentré ou de la crème fraîche et, pour donner des goûts variés, de la confiture, du miel, de la crème de marron, du caramel, du chocolat, des fruits au sirop, etc. Enfin, côté boissons, le lait peut être enrichi avec du lait en poudre à consommer chaud, froid, nature ou aromatisé (chocolat, café, sirop de fruits). Et pensez au lait de poule (œuf battu avec du

lait, du sucre et qui peut être aromatisé) et au milk-shake (lait battu avec de la glace ou de la crème fraîche et des fruits). par ailleurs, pour bien manger, il faut en prendre le temps. Les recommandations officielles du Conseil national de l’ali-mentation (CnA), en 2005, encouragent la personne âgée à consacrer au moins 30 minutes au petit déjeuner, une heure au repas de midi, et trois quarts d’heure au dîner35. Enfin, pour maximiser les apports alimentaires, les repas peuvent également être fractionnés, en respectant un intervalle maximum de trois heures, en proposant des collations entre les repas et en réduisant à moins de douze heures le jeûne nocturne. z

Les professionnels des Maisons d'accueil rurales pour personnes âgées (Marpa) connaissent bien le défi et l’intérêt que représente l’implication des résidents à leur alimentation. La Fondation Louis-bonduelle également. C’est pourquoi elle s’est associée à la Fédération natio-nale des Marpa pour mener une opération innovante d'envergure nationale dont l’objectif est de travailler à la fois sur la notion de plaisir et sur la création de liens entre les personnes. L’opération propose deux types d’ateliers : les ateliers « Art nature », au cours desquels les résidents laissent place à leur créativité pour mettre en scène des végétaux et les ateliers « Art saveurs », avec une séance de reconnaissance d’aliments par l’odorat et le goût pour stimuler les perceptions sen-sorielles des résidents, suivie de la confection d’assor-timents originaux. Ces ateliers incitent les résidents à aller à la rencontre des autres et éveillent leur curiosité. En cela, ils participent à la préservation de l'autonomie des personnes âgées.

Des ateliers dédiés aux résidents des Marpa

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>> nement familier, plus que jamais, le défi est de susciter l’envie. pour cela, pourquoi ne pas leur demander de participer à l’organisation et au choix de leur repas ? Cette participation augmenterait jusqu’à 25 % les apports alimentaires.En outre, si l’on s’intéresse au fond (de l’assiette), il ne faut pas pour autant négliger la forme (du repas) : manger demeure un acte social et les conditions dans lesquelles il se déroule sont capitales. Le lieu et la table - par leur décoration, des convives choisis, une animation plaisante - doivent venir réveiller l’envie de partager avec d’autres. À noter que certains facteurs spé-cifiques à la personne (problèmes de déglutition, tremblement, sensibilité aux bruits, etc.) justifient rarement une exclusion de ces moments de convivialité. Un repas pris en salle à manger augmenterait de 20 à 30 % les apports alimentaires par rap-port au même repas servi en chambre. il tient à chacun de rechercher des solutions adaptées. De multiples moyens permettent d’intéresser les personnes âgées au repas afin de stimuler leur appétit : participation aux commissions menus, ateliers de cuisine thérapeutique, repas à thème, animations, etc. Un peu d’imagination et beaucoup de bonne volonté peuvent faire des miracles !

À L’hôpitAL Enfin, dans des conditions d’alimentation exceptionnelles, telles que lors d’une hospitalisation de longue durée ou en cas de maladie grave, il est essentiel de prendre le temps d’inciter chacun à consommer son repas à son rythme. Le manque de personnel ou une contrainte logistique ne doivent pas inciter à retirer un plateau avant que le patient n’ait eu le temps de le terminer. L’environnement hospitalier, avec ses rotations horaires et ses procédures, peut avoir un impact négatif sur les apports nutritionnels du patient37. Afin de réduire le risque de dénutrition, une attention particulière doit être portée au temps du repas. En outre, les concer-tations entre les équipes de soins et de restauration sont primordiales.En résumé, à tous les âges de la vie, et de surcroît passé la cinquantaine, une bonne santé est favorisée par une ali-mentation saine et équilibrée, ainsi qu’une activité physique régulière (à maintenir autant que possible, même chez la personne très âgée). Au cours du vieillissement, les causes de diminution de la prise alimentaire sont légion alors même que des modifications métaboliques entraînent une aug-mentation des besoins nutritionnels. La dénutrition devient dès lors l’ennemi numéro un qu’il appartient à chacun de combattre avec ses armes : ingrédients riches en nutri-ments, épices… mais surtout écoute et empathie.z

Chez la personne âgée, l’introduction ou la réintroduction de légumes, notamment froids, dans une alimentation qui en a été privée, par exemple en raison de problèmes de mastication, réclame quelques astuces. privilégiez l'avocat, la mâche, la betterave, l’asperge et le fond d'artichaut qui ont une texture molle. pour les tomates, servez-les éplu-chées, épépinées et coupées en minuscules dés plutôt qu'en tranches.

Des légumes froids même en cas de troubles de la mastication

En 2011, le pôle de compétitivité Goût-nutrition-santé vita-gora et le pôle de gérontologie interrégional (pGi) de bour-gogne Franche-Comté ont initié le projet senior’Act. il s’agit d’une action collective visant à proposer aux entreprises des orientations en matière d’innovation et de développe-ment pour le marché des seniors, qu’il s’agisse de nutrition mais aussi d’emballage, d’équipements culinaires, de dis-tribution ou de marketing. par ce biais, le pôle contribue à mieux connaître l’environnement alimentaire des personnes âgées et leurs modes de consommation culinaire. objectif : proposer des produits et des services mieux adaptés aux besoins et aux attentes des seniors.

Senior’Act pour une offre alimentaire adaptée aux seniors

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Références

www.fondation-louisbonduelle.org