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Etat de la planète: causes, conséquences, objectifs. ©nl

Final etat de la planète mars 2011

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A 360° report of the main environmental issues on earth, as at March 2011.

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Etat de la planète: causes, conséquences, objectifs.

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Première partie:

Une affaire d’hommes et d’économie.

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Le progrès des connaissances et des techniques du XXème siècle a permis un extraordinaire bond en avant quantitatif

1) tant au niveau de notre nombre...

Nous avons attendu le début du 19ème siècle pour atteindre une population d’un milliard d’habitants.

En 25 ans, entre 1985 et 2010, près de 2 milliards de personnes sont venus s’ajouter, pour près de 6,8 milliards aujourd’hui !

Nous dépasserons les 7 milliards fin 2011.

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• Au rythme d’un milliard d’habitants en plus tous les 12 ans, nous croissons 10 fois plus vite qu’au 19ème siècle, début de l’explosion démographique.

• La courbe devrait s’infléchir, et l’on estime à 9 milliards d’êtres humains la population en 2050.

• MAIS dans sa dernière étude L’ONU s’inquiète de ce que la stabilisation à 9 milliards en 2050 ne se réalisera pas, sauf politique volontariste de la natalité (1,85 enfant/femme). La tendance actuelle nous emmènerait à 14 milliards...

• NB: France = 2E/F

Source: Economic and social council 21/01/2011, E/CN.9/2011/6. ©nl

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Résultat: De plus en plus d’hommes produisent de plus en plus !

Et l’accélération récente est phénoménale:

Le PIB mondial a été multiplié par plus de 10 entre 1950 et 2009, où l’on a produit pour 70 000 milliards de dollards de biens et services (source: FMI et

CIA World Factbook/purchasing power parity basis).

...2) Qu’au niveau de notre « richesse »:La productivité par heure travaillée a été multipliée par...32 en FRANCE entre 1870 et 2005 (x16,5 aux USA) (source: rapport Sénat 2007: Productivité et niveau de vie: l’Europe décroche-t-elle?)

World average GDP per capita 1500 to 2003. Data extracted from Angus Maddison's "World Population, GDP and Per Capita GDP, 1-2003

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Le volume des échanges mondiaux de biens et de services a été multiplié par 25 depuis 1945 (Montoussé, D’Agostino, Chaffel, Huart: 100 fiches pour comprendre la mondialisation, Bréal-2006)

Pour absorber la masse exponentielle de produits mis sur le marché, la consommation de biens de moins en

moins durables explose.

C’est la Société de consommation...

...qui trouve ses limites aujourd’hui: les habitants de la première économie mondiale, les USA, ont consommé beaucoup plus que ne leur permettaient leur moyens financiers. Ils ont acheté à crédit, en

masse, mais n’ont pas été capables de rembourser. Consécutivement, leurs banques et leurs prêteurs, disséminés dans le

monde entier (via le système des subprimes) seraient tombés en faillite si leurs Etats ne les avaient pas renfloués dans l’urgence en

2008...... avec de l’argent qu’ils n’ont pas.

C’est la crise financière et économique©nl

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Pour cette course folle à la production, on a puisé de plus en plus dans les entrailles de notre planète: minerai...

En juin 2010, l’Union Européenne a classé 14 matières premières « d’une importance critique » pour sauvegarder ses sources d’approvisionnement indispensables à son industrie: l'antimoine, du béryllium, du cobalt, du spath fluor, du gallium, du germanium, du graphite, de l'indium, du magnésium, du niobium, des métaux du groupe du platine, des terres rares, du tantale et du tungstène. Chine, Russie, Congo, Brésil se partagent aujourd’hui leur production.

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...et énergie.

...massivement utilisée pour produire et consommer: la consommation énergétique suit l’augmentation du PIB, aux USA comme ailleurs (Le British Thermal Unit (BTU) est une unité d'énergie anglo-saxonne qui est définie par la quantité de chaleur nécessaire pour élever la température d'une livre anglaise d'eau d'un degré Fahrenheit).

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L’énergie consommée par les hommes entre 2000 et 2010 dépasse ce qu’ils ont consommé…depuis leur apparition jusqu’en 1950!

En 1973 comme en 2007, 89% de l’énergie consommée était fossile, non renouvelable . Nous serions autour de 81% aujourd’hui, 51% seulement pour la France (source: Gouv - Chiffres clefs du Climat France et Monde 2011).

80% des ressources naturelles de la planète étaient consommées par 20% de la population en 2005.

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• Les terriens consomment aujourd’hui beaucoup plus que ce que peut leur offrir leur planète.

C’est la Crise Ecologique.

• C’est en 1972 qu’a eu lieu le premier sommet de la terre à Stockholm avec la création du Programme des Nations Unies pour l’Environnement. Il faut attendre 20 ans pour le deuxième sommet, à Rio en 1992 débouchant sur 3 Conventions majeures:

– la Convention sur la diversité biologique (CDB), Nagoya était la 10ème Conférence organisée dans ce cadre.

– la Convention sur la lutte contre la désertification (CNULD)

– la Convention Cadre sur les changements climatiques (CCNUCC), initiée pour répondre aux inquiétudes soulevées par les travaux du Groupe Intergouvernemental d’experts sur le Climat (GIEC) créé en 1988. Cancun était la 16ème Conférence organisée dans ce cadre.

• Ces conventions sont des nouvelles structures internationales permanentes.

• Elles ont, entre autres, permis la mise en place de moyens inter-gouvernementaux pour ausculter la planète. Or plus on l’analyse, plus l’urgence apparaît…

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…Et plus l’imbrication de toutes les problématiques

environnementales devient évidente (à Nagoya en octobre 2010, des structures

transversales entre les 3 conventions ont été proposées).

Déroulons l’état de la planète par le fil de son

réchauffement... (fin partie I)

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Deuxième partie:

Réchauffement climatique:

Des doutes? Quels doutes ?

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La température des planètes est fonction de leur éloignement du soleil mais aussi de la quantité de GES (gaz à effets de serre) dans leur atmosphère qui joue le double rôle de filtre et de couverture:

MARS: 0% GES T°= - 50° Distance Soleil: 228 millions Kms

TERRE: 0,03% GES T°= + 15° Distance Soleil: 150 millions Kms

VENUS: 96% GES T°= + 420° Distance Soleil: 108 millions Kms (Source: GRIDA/United Nations Environnement Programme)

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Emissions de CO2 par tonne équivalent pétrole

Mais d’autres GES, en moins grande quantité dans l’atmosphère, ont un pouvoir chauffant beaucoup plus fort que le carbone: Ex: Méthane-CH4 (ex: troupeaux, 25 fois plus), Protoxyde d’Azote ou oxyde nitreux–NO2 (ex: transformation de l’engrais épandu, 298 fois plus) – ces deux GES représentent 1/3 des émissions en France. Mais aussi : HFC23 (ex: gaz réfrigérant pour l’industrie du froid, 11700 fois plus (source: Le Monde 26/06/20), Trifluorure d’Azote-NF3(Concentration dans l’atmosphère x 30 en 30 ans (0,00048ppm). Pouvoir de réchauffement 17.000 fois plus fort que CO², utilisé pour écrans LCD et...panneaux solaires! (source: Le Monde 28/10/08)

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En puisant dans les sources fossiles d’énergie, ce sont les stocks terrestres de CO2 (dioxyde de carbone) qu’on libère...

1 tonne équivalent pétrole = 11600 kWh = l'énergie dégagée par la combustion d'une tonne de pétrole. Une lessive machine à 60°=1 Kwh, 1l d’essence=9 Kwh.

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Source: Manicore.com

11741 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep) de consommation primaire et 8084 de consommation secondaire en 2006.

31% de la consommation énergétique mondiale est utilisée pour produire de l’énergie ! (rapport IEA 2008)

Et comme on puise de plus en plus...

624 millions de tonnes de pétrole se sont échappés de la plate forme Deep Water en 2010. Un peu plus de la moitié des fuites de la 1ère guerre du Golfe en 1991 (1,2 milliards de tonnes de brut).

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...On émet de plus en plus:

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Source: 4ème rapport GIEC 2007 ©nl

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Évolution des émissions mondiales de COÉvolution des émissions mondiales de CO2 2 par Payspar Pays

Le protocole de Kyoto (1997) fixait aux pays industrialisés ratificateurs l’objectif global de -5% de GES entre 1990 et 2012. On y est presque en 2006 (-4,7%)! Mais ce résultat est un trompe l’œil:

-il est dû principalement à l’effondrement des industries polluantes des pays de l’ex-Union soviétique.

-L’UE n’a pu réduire ses émissions que de -2.2%, grâce à l’Allemagne (-18,2%), le UK (-15.1%). La France est à – 3.5%. Mais l’Espagne a fait + 50.6%, le Portugal + 43% et l’Irlande + 26%. Kyoto impartit à l’UE un objectif de -8%,

l’UE ambitionnant d’elle-même ensuite (depuis mars 2007) -20% en 2020 et -80% en 2050.

-L’augmentation des émissions globales des pays ratificateurs de Kyoto a repris depuis 2000 : + 2,3%! (source: UNFCCC=United Nations Framework Convention on Climate Change)

Mais les principaux émetteurs de carbone n’ont jamais ratifié Kyoto. Et le résultat est désastreux...

On a rejeté en 2008 8,7 milliards de tonnes de carbone (C) dans l’atmosphère (source: Global Carbon

Project 2009), près de 7 fois plus qu’en 1950. En 2008, un américain émettait 19T CO²/an, un français 5,7T (77% de l’électricité est nucléaire en France!), un chinois 4,9t, un bangladi ou un éthiopien 0,1T (200 fois moins que l’américain). Moyenne mondiale: 4,4 T/hbt.

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Entre 1990 et 2006, les USA ont augmenté de 14,4% leurs émissions de GES, la Chine de 80% (source: rapport annuel PNUD 27/11/2007).

Au global, les émissions de GES mondiales ont augmenté de 41% entre 1990 et 2006, alors qu’il était prévu de les réduire en 1992 à Rio...

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La corrélation température/gaz à effet de serre existe dans l’Espace. Elle semble aussi évidente dans le temps, au

moins en ce qui concerne le carbone.

ppm=parts per million. 300 ppm signifie qu’il y a 300 molécules de CO² par million de molécules composant l’air sec (majoritairement azote et oxygène).

En 2008, la concentration en CO² atteint 385 ppm soit 38% de plus qu’au début de l’ère industrielle. Elle augmente désormais de 2 ppm par an (sources: Global Carbon Project, rapport GIEC 2007, etc…).

NB: La reconstitution de la concentration en CO² se fait essentiellement par l’analyse des carottes de glaces prélevées aux pôles (plus la glace est profonde plus elle est ancienne). Celle des températures provient du croisement des études des pollens piégés dans les sédiments, de la concentration en isotopes lourds de l’oxygène formant l’eau glacée des carottes glacières et contenue dans les sédiments marins.

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Les puits naturels de carbone ne peuvent absorber toutes les émissions « anthropiques ».

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Source: 4ème Rapport

GIEC 2007

La quantité de GES piégée dans l’atmosphère augmente donc considérablement. La planète se réchauffe.

MECANIQUE.

La température moyenne de la planète a augmenté d’environ 1 degré de 1850 à 2006.

Augmentation des températures prévues en 2100 initialement entre 1,8° et 4° puis 5,8°(source:GIEC 11/2007).

11 des 12 années les plus chaudes de ces 150 dernières années ont été enregistrées…ces douze dernières années! (Source: NOAA et Global Carbon Project 2008)

Au premier semestre 2010 la température moyenne de la terre et des océans a été la plus élevée jamais enregistrée (source:

Organisation Météorologique Mondiale).

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Zoom sur 2010, année la plus chaude de l’histoire

Les 10 années les plus chaudes de l’histoire et la différence de température avec la moyenne 1971-2000:

2010 0.62 2005 0.62 1998 0.60 2003 0.58 2002 0.58 2009 0.56 2006 0.56 2007 0.55 2004 0.54 2001 0.52

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Mais d’où viennent ces analyses? Qui sont ces gens qui nous renseignent?

• Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a été établi en 1988 par l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) et le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), qui l’ont chargé d’évaluer les informations scientifiques relatives au changement climatique, de mesurer les conséquences environnementales et socioéconomiques de ce changement et de formuler des stratégies de parade réalistes.

• Tous les pays membres de l’ONU ont envoyé leurs experts au GIEC, qui a pu ainsi compiler et analyser des milliers de travaux réalisés par les experts en climatologie du monde entier. Il s’est agit tout simplement de rassembler les compétences existant dans le monde entier sur la matière. Cette démarche n’a aucun précédent. Elle est due à la prise de conscience des Etats, dans les années 80, de la complexité et de l’importance cruciale de la question du réchauffement climatique.

• Ses travaux ont en particulier permis à la Conférence des Parties à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), adoptée en 1992, et aux négociateurs du Protocole de Kyoto, adopté en 1997 et signé par 175 pays, de disposer des avis éclairés nécessaires. Depuis sa création, le GIEC a fait paraître une série de rapports d’évaluation (en 1990, 1995, 2001 et 2007) qui concrétisent le consensus de tous ses membres. Prochain rapport: 2014.

• Le rapport de 2007, proposant les objectifs de réductions pour limiter l’augmentation des températures à 2° en 2100, a servi de base à Copenhague 2009. Les 192 pays participants ont accepté ses conclusions expressément (cf article 2 de l’accord), qui ont servi de point de départ à la négociation. Seules les modalités pour parvenir aux objectifs proposés (450 PPM en 2050) ont fait l’objet du désaccord.

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Au lieu d’essayer d’obtenir un accord général, on a segmenté les discussions pour arriver à 25 points d’accord comme:

-un engagement à créer un fonds mondial vert pour le climat "Green Climate" fund, devant être abondé à au moins 100 milliards de dollars par an d'ici à 2020.

-un engagement pour la mise en place du système Redd + : mécanisme qui doit permettre aux pays forestiers, luttant efficacement contre la déforestation (11% des émissions de GES mondiales), de générer des crédits d’émission, cessibles sur le marché du carbone et des compensations.

-un engagement des pays en développement à comptabiliser et publier leurs émissions, ainsi qu'à mettre en œuvre des actions nationales « et appropriées » pour diminuer, d’ici 2020, leurs émissions par rapport à un scénario « business as usual ».

-la création d'un Comité de l’adaptation au changement climatique ; chargé de coordonner les politiques nationales d’adaptation aux conséquences des changements climatiques et d'aider les pays les plus pauvres à accéder à l'eau douce et potable, à un meilleur système de santé et une sécurité alimentaire .

Mais le protocole de Kyoto prend fin en 2012. Aucun accord international n’existe actuellement pour lui donner une suite.

A Cancun fin 2010, on ne s’est toujours pas mis d’accord sur la répartition de l’effort à fournir pour remplir les objectifs.

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Dire que le GIEC jouerait les Cassandre et serait sensible à des « lobbies écologistes » vient contredire la position arrêtée des Etats Membres de l’ONU sur ses travaux, mais aussi celle des experts chargés d’ enquêter sur le « climategate » qui ont rendu leur rapport début juillet 2010.

L’évolution du climat depuis le début de ses travaux montre qu’au contraire de ce qui lui est reproché par quelques illuminés ou de puissants lobbies (le budget lobbying des pétroliers américains a été multiplié par 3 en 2009, année de Copenhague), le GIEC a été (trop?) optimiste dans ses prévisions.

Les analyses montrent que la réalité dépasse les pires scénarii proposés par le GIEC (=IPCC) dans son précédent rapport (2001).

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Le GIEC avait sans doute sous estimé l’explosion des émissions chinoises…

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…mais aussi l’impact de la rupture de l’équilibre écologique causée par

l’homme.

Impact sur le climat, l’eau, la terre et la biodiversité.

(Fin de la deuxième partie)

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Troisième partie:

Impacts sur le climat, la mer, la forêt, la

terre, les glaciers et la biodiversité…

Impacts sur l’homme.©nl

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Les glaces du Nord répartissent le froid et régulent, par les courants marins qui en partent et irriguent la planète, la température et la pluviométrie du globe. La disparition accélérée des glaces entraîne une modification sensible dès aujourd’hui de ces deux éléments majeurs du climat.Le réchauffement accroit aussi l’évaporation des eaux, ajoutant un couvercle de vapeur dans l’atmosphère, qui le réchauffe encore.

I) Impact sur le premier écosystème de la planète: la mer (360 Mkm²/510Mkm² =70% de surface

maritime).

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Conséquences de la fonte: -les glaces et le permafrost libèrent d’énormes quantités de CO2 et de méthane qu’elles avaient piégées depuis l’origine…

-la banquise passe d'un régime où elle absorbe 20% seulement du rayonnement solaire à un régime où elle en absorbe 80%.

Plus les zones glacées fondent, plus il va faire chaud, et plus elle va fondre,

etc... (Dr. Larry D. Hinzman, Water and Environmental Research Center, Université d’Alaska)

La fonte des glaces s’accélère d’une manière que les projections scientifiques n’avaient pas envisagée : 2007 bat de près de 20% le record de fonte de la banquise d’été établi en 2005 (8MKm² en 1980, 5,32 Mkm² restant le 20/09/2005): il ne restait que 4,24 millions de kilomètres carrés le 10 septembre 2007, record approché en 2010. Eté 2008, pour la première fois de l’histoire récente, les passages Nord est et Nord Ouest ont été laissés libres simultanément par la banquise. Les projections prévoyaient la fonte complète aux alentours de 2100. (source: NSIDC, National Snow and Ice Data Center).

Le GIEC (Groupe Intergouvernemental d’Experts pour le Climat) prévoyait une hausse du niveau des océans entre 19 et 58cm en 2100. Des instituts sérieux prévoient 1m. Or il y a 380M d’habitants en zone côtière de faible altitude. A Alexandrie, 2M d’hbts devront quitter leur logement si montée de 50cm (Le Monde 24/10/2008). En montant, les eaux salées envahissent les nappes phréatiques rendant l’eau douce impropre à la consommation. On attend une émigration massive du fait de la montée des océans.

2005

Photos:ICESAT/NASA.

Les paramètres principaux du cercle vicieux réchauffement fonte réchauffement fonte, etc…

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La pollution de la mer ajoute au réchauffement. Ex: 60% des villes de la méditerranée rejettent dans la mer leurs eaux usées sans aucun traitement. Les pesticides et nitrates sensés améliorer les rendements agricoles rejoignent les rivières et la mer.

Les algues et la pollution privent d’accès à la lumière et à l’oxygène (hypoxie) les micro-organismes de l’océan qui captent moins de CO2.

Le réchauffement des océans amoindrit encore leur capacité d’absorption.

La surface des déserts sous-marins a cru en 10 ans 20 fois plus que ce que prévoyaient les modèles scientifiques. Depuis 1998, ces déserts ont gagné 6,6 MKm² soit 12 fois la France! (source: NOOA, Le Monde 9/02/2008). Or c’est aussi la végétation sous-marine qui absorbe le carbone (ex: 32% des massifs coralliens seraient en voie de destruction. Ils abritent 25% des espèces marines (source: Science 10/07/08)). La capacité d’absorption en CO² de la mer (approx. 25% des émissions humaines de CO²) en est encore diminuée.

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II) Impact sur le deuxième écosystème absorbeur de GES: la forêt/les plantes.

Source : UNEP

La forêt enfermerait 289 milliards de tonnes de CO2, en forte baisse car sa surface a baissé de 80.000 Km2 par an de 90 à 2000 et encore de 50.000 Km2 par an depuis 2000. En 20 ans, la forêt a perdu une surface de plus de 2 fois la France . Il en resterait environ 40 MKm2 (72 fois la France) dont environ 15MKm² de forêts primaires, les plus riches en biodiversité (Amazonie: 5,5 MKm² renfermant un stock de 70 milliards de T de CO², bassin du Congo 2 Mkm², Indonésie (1,1Mkm). (Source:

Rapport GE04 PNUE septembre 2007 et FAO 2010) (cf compteur de zero-deforestation.org/)

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•Seules l’Europe (+0,7%) et l’Asie (1%) voient leurs surfaces forestières augmenter. L’Amérique et l’Afrique ont perdu chacune plus de 4% entre 2000 et 2005 (source: FAO Global forest ressources assessment 2005).

•Les rythmes de déforestation les plus élevés sont au Brésil et en Indonésie, mais le Brésil semble parvenir à le réduire ces deux dernières années (on parle d’une division par 5 de la déforestation brésilienne entre 2008 et 2010, mais le nombre de feux de forêt en 2010 a dépassé celui de 2008 (Source: FAO 2010). En 2008, 22 000 incendies de forêt répertoriés dans ce pays ont émis environ un milliard de tonnes de CO² (environ 1/25ème des émissions mondiales 2006, 80% de l’exploitation forestière illégale) (Le Monde, 1/10/2008).

•L’Indonésie continue de détruire sa forêt primaire et ses habitants au...Napalm, pour produire de l’huile de palme.

•La forêt perd du terrain sous la pression humaine directement... –Augmentation de la surface urbaine. Ex: en France les villes ont gagné en 10 ans une surface équivalent à un département (Le Monde, 22-23/10/2008).

– Recherche de nouvelles terres fertiles pour produire toujours plus de calories agricoles pour une population plus nombreuse qui mange de plus en plus de viande (9 calories de céréales pour produire une calorie de bovin, 2 pour 1 calories de volaille).–Plantations pour les biocarburants (Ex: Bornéo en Indonésie vient d’allouer 270.000 km² de sa forêt primaire à la culture de l’huile de Palme, Brésil, Congo, Vietnam). Les multinationales achètent ou louent des pans entiers de pays pauvres pour y produire des matières premières. (Cf rapport FAO sur les biocarburants: la situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture 2008)

•...et indirectement –Perte de la capacité d’absorption du CO² après canicule. Après la canicule de 2003, cette capacité a été divisée par 4 et a mis 3 ans a retrouver son niveau normal.–Les déserts s’étendent sous l’effet du réchauffement.

Les puits de carbone naturels que sont la mer et la forêt absorbent 55% des émissions humaines de carbone. Mais depuis 2000, leur

capacité d’absorption a décru de 5%. (source: Global Carbon Project 26/09/2008)

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III) Impact sur les autres écosystèmes et la biodiversité.

A) IMPACT SUR LES TERRES AGRICOLES

Sur 30MKm² exploitables à des fins agricoles (évaluation), moins de la moitié seraient cultivés. Mais les surfaces cultivables sont en régression:

-Désertification-Salinisation des nappes

phréatiques côtières

Source: Perspectives agricolesde l’OCDE et de la FAO 2008-2017

Et avec l’élévation de la température des océans: pluies diluviennes/inondations/tempêtes et cyclones qui ravinent les terres et entraînent l’humus fertile…et piège à carbone (1 à 70 tonne/hectare, 1500 milliards de tonnes de C présents dans le premier mètre de terre au niveau mondial selon l’INRA (source: « le stockage de carbone par les prairies », Institut de l’élevage novembre 2010).

2010 est une année lourde en catastrophes naturelles (inondation Pakistan, sécheresse Chine et Europe de l’Est...)

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Page 35: Final etat de la planète mars 2011

Parallèlement, la consommation des denrées agricoles progresse plus vite que leur production (environ 2,22 milliards de tonnes de céréales produites contre 2,25 milliards consommées en 2010, 525 millions de stocks en baisse de 6%) (Source: FAO

décembre 2010). C’est l’envolée des prix agricoles (renforcée par une spéculation toujours incontrôlée) qui dépassent en mars 2010 leur plus haut niveau de 2008. Les marchés sont de plus en plus sensibles aux événements climatiques (Blé: +25% en juillet 2010 avec sécheresse en Europe de l’Est).

MONDEOGM Conv Total %ageOGM

Mais 37 110 147 25,2%soja 58 32 90 64,4%

coton 16 20 36 44,4%colza 2 25 27 7,4%

C’est un des arguments des promoteurs des OGM, qui prétendent qu’elles sont un moyen d’augmenter les rendements.

Le danger certain des OGM est économique: c’est la position quasi-monopolistique de ses promoteurs. Le danger potentiel est biologique. C’est le cas typique où le principe constitutionnel de précaution devrait s’appliquer.

Surfaces cultivées OGM (en Mha): l’Europe protégée (seulement 0,1Mha de maïs BT) mais jusqu’à quand? (Source: Association Européenne de l’Industrie des biotechnologies/le Monde 2/10/08).

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Parenthèse: Le Principe de Précaution…

• Déclaration de Rio au Sommet de la Terre (1992), Principe 15:« Pour protéger l'environnement, des mesures de précaution doivent être largement appliquées par les Etats selon leurs capacités. En cas de risque de dommages graves ou irréversibles, l'absence de certitude scientifique absolue ne doit pas servir de prétexte pour remettre à plus tard l'adoption de mesures effectives visant à prévenir la dégradation de l'environnement. »

• Charte de l’Environnement intégrée au préambule de la Constitution (Loi 1/03/2005), Article 5 :

« Lorsque la réalisation d'un dommage, bien qu'incertaine en l'état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l'environnement, les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution et dans leurs domaines d'attribution, à la mise en oeuvre de procédures d'évaluation des risques et à l'adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage. »

• Traité de l’Union Européenne, Article 191 §2:« La politique de l'Union dans le domaine de l'environnement vise un niveau de protection élevé, en tenant compte de la diversité des situations dans les différentes régions de l'Union. Elle est fondée sur les principes de précaution et d'action préventive, sur le principe de la correction, par priorité à la source, des atteintes à l'environnement et sur le principe du pollueur-payeur… ». Le principe de précaution n’est pas défini ici.

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…dévoyé par des décideurs en quête d’irresponsabilité.

• Le « principe » est limité:– À la matière environnementale– Lorsque l’état des connaissances scientifiques est tel qu’on ne peut

évaluer la probabilité d’un risque– Lorsque la réalisation du risque aurait des conséquences graves et

irréversibles• Le principe est dynamique:

– Les mesures de sauvegarde sont provisoires– Elles ont vocation à être levées après les investigations scientifiques

permettant de prendre une décision en connaissance de cause.• C’est un principe de bonne gestion du risque, dès lors que l’homme a

maintenant le pouvoir d’influer substantiellement et parfois de manière irréversible sur son environnement.

• Dans tous les autres domaines et hors ces conditions, se retrancher derrière le principe de précaution pour ne pas décider relève de l’irresponsabilité. La seule obligation, normale, de prudence, date de 1804 (art 1382 du code civil). Elle s’impose à tout citoyen qui ne doit pas causer de dommage à son prochain.

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B) IMPACT SUR L’EAU DOUCEContrairement au pétrole, l’eau résiste mal aux transports. Les échanges entre régions sont difficiles. L’eau est un enjeu géostratégique majeur (ex: Israël/Jourdain, Turquie/Syrie et Irak, Chine).

L’agriculture absorbe environ 70% de la consommation, l’industrie 20% et l’usage domestique est de 10%

50 à 100 l d’eau par jour et par personne seraient un minimum pour hydratation, cuisson et hygiène. 1,2 milliards de terriens n’en ont que 4 à 5 (source: France Diplomatie). Les Sociétés occidentales consomment plus de 300l/P/J.

Le régime des pluies (érosion, pluies torrentielles) et l’augmentation des surfaces urbaines réduit la capacité d’absorption de la terres qui la filtrent et la rendent potable;

Réserves d’eau douce par habitant: 16800 m3 en 1950, 7300 en 2000 et 4800 en 2025 (source: congrès mondial de l’eau-Montpellier 09/2008). 2/3 des personnes seront en situation de «stress hydrique » en 2050 (rapport GE 04 PNUD 09/2007) ©nl

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Des glaciers de moins en moins régulateursLa fonte des 33.000 Km² de glaciers himalayens (Alpes=2500 km²) s’accélère. Or l’Himalaya alimente en eaux…40% de la population mondiale (Indus, Gange, Yangzi, Amou-Daria…). Ces fleuves risquent de devenir saisonniers, interdisant l’irrigation des plus grandes zones agricoles mondiales.

On pompe de plus en plus dans les réserves souterraines, mais on dessale aussi l’eau de mer, ce qui consomme beaucoup d’énergie, augmente les émissions de CO² et…augmente l’acidité des mers.

« Pour chaque unité d’eau douce ainsi produite, c’est une unité équivalente de saumure toxique qu’on rejette dans les océans. Actuellement, les usines de dessalement produisent 19 millions de mètres cubes de déchets chaque jour. On estime que leur production aura triplé d’ici à 2015, et les rejets de saumure et l’acidification des océans seront multipliés

d’autant». (Maude Barlow auteur de « la crise mondiale de l’eau et la future bataille pour le droit à l’eau »)

Les prélèvements d’airs opérés au « Népal Climate Observatory » (Himalaya – 5079 m) ont révélé un niveau de pollution comparable aux villes européennes…provenant des grandes villes du sud-est asiatiques. Ceci accentue le réchauffement dans ces zones qu’on pensait préservées. (Le Monde 27/10/08)

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L’UICN (Union Internationale pour la conservation de la nature, fondé 1948 regroupant 110 Organisations

Gouvernementales et 800 Organisations Non Gouvernementales) a travaillé sur 41 415 espèces.En 2007 elle estime que 16 306 sont menacées d'extinction (contre 10 533 en 1998), soit près de 40%:

Le taux de mortalité annuel normal des abeilles (15-20%) est passé ces dernières années de 30 à 50%. Or les insectes pollinisateurs permettent la reproduction d’environ 70% des espèces végétales terrestres.

1 mammifère sur 41 amphibien sur 32 végétaux sur 31 oiseau sur 8

C) IMPACT SUR LA BIODIVERSITE

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L’exemple du poisson:

LES DIFFERENCES DE T° entre les couches profondes et les couches de surface réchauffées affectent le développement du plancton végétal, premier maillon de la chaine alimentaire de la faune sous-marine. -40% depuis 1950 ! (source: National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) 2008 et Nature 29/07/2009).

C’est un facteur supplémentaire de disparition des stocks de poisson, avec…

LA POLLUTION : la « soupe de plastique » de l’océan Pacifique a deux fois la taille des USA.

Mais les scientifiques considèrent que l’Atlantique contient les mêmes quantités de débris, plus diffuses du fait des tempêtes et courants. Une enquête publiée en août 2010 fait état de la « soupe » atlantique au large des côtes du sud des USA.

100.000 mammifères marins mourraient chaque année de l’absorption de ces déchets (source: US National Oceanic and Atmospheric Administration –NOAA).

80% de ces débris viennent des rejets terrestres.

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LES PESTICIDES: la structure moléculaire des pesticides est proches des hormones sexuelles. Le rejet des phytosanitaires dans les mers et rivières modifient la différenciation sexuelle des poissons dont certains ne peuvent plus se reproduire.

Mais…L’atteinte à la biodiversité marine est avant tout directe, par LA SURPECHE:

80 millions de tonnes de poissons pêchés en 2005 = 4 fois plus qu’il y a 50 ans. 70% des stocks maritimes sont épuisés ou en voie de l’être.(« In dead water » report, UNEP, 02/2007)

Pourcentage de stocks détruits, surexploités, pleinement exploités, en développement et sous-exploités de 1950 à 2003Source: « Sea around us project 2006 »

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Les services offerts par la biosphère sont immenses et gratuits:-fourniture des matières premières-filtration-prévention de l’érosion-reproduction des espèces -chaîne alimentaire-production des médicaments-etc…

Pour mobiliser aussi la communauté financière, on en est à chiffrer les pertes engendrées par la dégradation de la biosphère: entre 2000 et 5000 milliards de dollars par an, soit plus d’une crise des subprimes/an!!!

La création du « GIEC de la Biodiversité » (IPBES : International platform on biodiversity and eco

systems) suscite un immense espoir.Confirmé à la Conférence de Nagoya (10/2010), l’Assemblée Générale de l’ONU l’a officiellement

lancé le 21 décembre 2010.

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Nagoya en chiffres :16 000 participants,193 pays représentés.

Les Résultats:• Nouveau Plan stratégique de dix ans contenant 20 objectifs principaux

pour sauvegarder la biodiversité, et notamment– réduire au moins de moitié ou, lorsque possible, à près de zéro le taux de perte

d’habitats naturels, y compris les forêts– conserver et restaurer « au moins 15% des zones dégradées » ; « faire un effort spécial

pour réduire les pressions affligeant les récifs coralliens »– la création d’un réseau d’espaces protégés couvrant au moins 17% des zones

terrestres et eaux continentales et 10% des zones marines et côtières– plan d’action sur les villes et la biodiversité, adopté par le Sommet de Nagoya sur les

villes et la biodiversité auquel plus de 200 maires ont assisté– Plan d’action sud-sud – mobilisation de ressources financières pour appliquer cette stratégie.– 25 principes « éthiques », notamment protecteurs des populations autochtones.

• Protocole international sur l'accès et le partage des avantages issus de l’utilisation des ressources génétiques de la planète (lutte contre la «Biopiraterie») ;

• Création de l’IPBES

La Biodiversité se pose maintenant comme une donnée majeure et transversale des politiques internationales et nationales (ex: projet

directive cadre sur la protection des sols de l’UE).Le rapprochement entre les 3 conférences de Rio 1992 est entamé.

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Mais le pouvoir des particuliers sur ces éléments est bien plus

grand que celui des financiers…

NOTRE AVENIR EST TOUJOURS ENTRE NOS MAINS.

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0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

Résidentiel tertiaire industrie transports agriculture

Répartition consommation énergétique finale par secteur économique (FRANCE).

Source ADEME - 2002

La facture énergétique de la France se situe entre 45 et 60 milliards d’Euros par an.

Près de 65% de l’énergie consommée par le secteur résidentiel est fossile (source: repères Gouv 2008).

Le transport routier représente 80% des transports.

63% du transport routier est du transport de passagers.

(source IFP Panorama 2005)

C’est nous qui, par nos ACHATS et nos VOTES, orientons les origines,les modes, les qualités et les quantités de la production.

La sauvegarde de la planète relève de la responsabilité individuelle.

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Jusqu’à aujourd’hui:

enrichissement = flux croissant de matière et d’énergie

Nicolas LANDY,

membre du Parti Socialiste Français, mars 2011

Cette équation n’est plus supportable.

CHANGEONS-LA.