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Vanessa LAURONCE Sébastien GRACIA
Septembre 2007
Bassin versant Gironde Garonne Dordogne
Rapport Final
© MI.GA.DO. 2007
© MI.GA.DO. 2007
© MI.GA.DO. 2007
"Etat des lieux de l’anguille européenne Anguilla
anguilla et de son milieu"
MIGADO 16D-07-RT
INDICANG : Rapport final – Bassin versant Gironde Garonne Dordogne MI.GA.DO.– Septembre 2007
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Résumé Le Bassin Gironde Garonne Dordogne se situe dans la partie sud-ouest de la France. Il comprend deux axes principaux : la Garonne et la Dordogne, qui se rejoignent pour former l’Estuaire de la Gironde, le plus grand estuaire d’Europe. L’anguille représente un intérêt patrimonial, socio-économique et halieutique important. L’anguille est exploitée par une pêcherie professionnelle et non-professionnelle, à la fois au stade civelle et anguille jaune, l’exploitation du stade anguille argentée étant interdite dans le bassin. Différents types de suivis existent, dont un suivi des captures par la pêcherie mis en place par le CEMAGREF en 1978. Cet historique des captures met en évidence une situation alarmante de l’anguille dans le bassin, les quantités pêchées étant au plus bas niveau depuis le début du suivi. Les pressions sur l’espèce sont diverses et concernent, en plus de la pression par pêche légale, le braconnage, les problèmes de dégradation du milieu de colonisation de l’anguille, de qualité et quantité d’eau, les obstacles à la migration de montaison avec de nombreux ouvrages érigés sur les axes principaux et sur leurs affluents, les mortalités au niveau de turbines hydroélectriques installées sur des centrales présentes sur les parties moyennes des axes qui peuvent être conséquentes … A l’heure actuelle, le territoire de colonisation de l’anguille est restreint dans les parties aval des axes. Au cours du programme INDICANG, de nouveaux suivis ont été mis en place en relation avec les différentes pressions que rencontre l’anguille. Un inventaire des obstacles à la montaison et l’expertise de leur franchissabilité a permis de mettre en évidence des points de blocage importants sur des affluents aval du bassin. L’inventaire de centrales hydroélectriques équipées de turbines est actuellement en cours et orientera, couplé aux problèmes de qualité et quantité d’eau et de milieu, les mesures de gestion à mettre en place pour restaurer et gérer de manière durable l’espèce. Des suivis, tels qu’un réseau de pêches expérimentales, permettra de suivre le front de colonisation des individus de moins de 15 cm, et pourra se révéler, après confirmation des informations lors de plusieurs campagnes de pêche, être un bon indicateur de l’évolution de l’état de la population dans le bassin, en considérant que la migration de colonisation de l’anguille est densité-dépendante. Le programme INDICANG a également permis de créer un réseau de partenaires, scientifiques, techniques, usagers, gestionnaires… sensibilisés à travers diverses réunions d’information, groupes de travail, plaquettes d’information, assurant ainsi un transfert de connaissances, de méthodologies, d’information afin d’assurer une cohérence des actions au niveau du bassin.
INDICANG : Rapport final – Bassin versant Gironde Garonne Dordogne MI.GA.DO.– Septembre 2007
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SOMMAIRE INTRODUCTION ............................................................................................................................................................ 4
1.1. LES CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DU BASSIN GIRONDE GARONNE DORDOGNE................................................... 5 1.2. LA PECHERIE DANS LE BASSIN.................................................................................................................................. 7
1.2.2. Caractéristiques et nombre de pêcheurs ......................................................................................................... 9 1.2.3. Division administrative et périodes de pêche................................................................................................ 10
2- BILAN DES INFORMATIONS SUR L’ETAT DU STOCK ET DE SON MILIEU ........................................... 15 2.1. BILAN DES INDICATEURS ENVIRONNEMENTAUX .................................................................................................... 15
2.1.1. Qualité du milieu........................................................................................................................................... 15 2.1.2. Potentiel d’accueil – Inventaire des obstacles .............................................................................................. 19
2.2. LE STADE CIVELLE : LE RECRUTEMENT.................................................................................................................. 24 2.2.1. Evolution du nombre de pêcheurs et des captures ........................................................................................ 24 2.2.2. Caractérisation de la pêcherie professionnelle de civelles sur l’Isle ............................................................ 25
2.2. LE STADE ANGUILLE JAUNE : LA COLONISATION ET LE STOCK SEDENTAIRE .......................................................... 26 2.2.1. Evolution du nombre de pêcheurs et des captures ........................................................................................ 26 2.2.2. Echantillonnage des captures professionnelles d’anguille jaune.................................................................. 26 2.2.3. Etude des migrations au niveau des stations de contrôle.............................................................................. 28 2.2.4. Identification du front de colonisation d’anguilles au niveau du bassin - Abondance et répartition des anguilles jaunes dans le bassin : réseau spécifique de pêches électriques ............................................................. 31 2.2.5. Validation de la méthodologie d’expertise de franchissabilité d’obstacles: pêches électriques................... 37 2.2.6. Indicateurs sanitaire ..................................................................................................................................... 38
2.3. LE STADE ANGUILLE ARGENTEE : LE POTENTIEL REPRODUCTEUR ................................................................. 40 3- PARTICIPATION AU PROGRAMME INDICANG. ............................................................................................ 41
3.1. COMMUNICATION .................................................................................................................................................. 41 3.1.1. La Lettre INDICANG .................................................................................................................................... 41 3.1.2. « L’Anguille dans le Bassin Gironde Garonne Dordogne » ......................................................................... 42
3.2. LE GLOSSAIRE INDICANG ................................................................................................................................... 43 3.3. BILAN DU NIVEAU DE CONNAISSANCES AU NIVEAU DU BASSIN : PARTICIPATION AUX TRAVAUX DE LA BOITE THEMATIQUE ENVIRONNEMENT ................................................................................................................................... 44 3.4. PARTICIPATION DU GROUPE "ANIMATION" AU PROGRAMME INDICANG.............................................................. 46
CONCLUSION ............................................................................................................................................................... 47
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES...................................................................................................................... 48
LISTE DES FIGURES................................................................................................................................................... 50
LISTE DES TABLEAUX............................................................................................................................................... 51
INDICANG : Rapport final – Bassin versant Gironde Garonne Dordogne MI.GA.DO.– Septembre 2007
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INTRODUCTION Au vu de la situation de l’anguille dans le bassin versant, et au niveau européen et du fait de l’intérêt patrimonial, halieutique et socio-économique qu’elle représente, la mise en place d’actions spécifiques pour la restauration et la gestion du stock d’anguille européenne Anguilla anguilla, et de son milieu s’est avérée nécessaire. L’Union Européenne a élaboré un plan d’action communautaire de préservation de l’anguille. Le Conseil de l’Union Européenne précise notamment que les propositions d’action à court terme s’appuieront sur les avis des scientifiques et des comités consultatifs locaux pour améliorer la pertinence des mesures à mettre en œuvre. Un règlement européen instituant des mesures de gestion pour la gestion et préservation du stock d’anguille a été approuvé en 2007 par le Conseil des Ministres Européens. Au niveau du bassin Garonne Dordogne Charente Seudre Leyre, le plan de gestion des poissons migrateurs, en cours d’actualisation, donne les orientations dans le domaine de l’acquisition de connaissances, de l’évaluation et du suivi de la population, de la restauration des stocks, de la gestion halieutique. Dans ce cadre, les bilans sur l’état du stock d’anguille et de son milieu serviront de base à une réflexion concertée visant à proposer des mesures de gestion durable concernant tous les stades de l’espèce et l’ensemble des facteurs de mortalité. Le programme INDICANG, qui s’est déroulé en trois ans de mai 2004 à mai 2007, avait pour objectif l’élaboration et la mise en place d’indicateurs d’abondance et de colonisation de l’anguille européenne (Anguilla anguilla) dans la partie centrale de son aire de répartition. Il regroupait différents partenaires, scientifiques, techniques, usagers de la ressource et acteurs de la gestion, et se proposait de créer un réseau de transfert de connaissances entre les différents acteurs et les différents bassins européens. . Dans la première phase du programme, le programme INDICANG a permis de dresser un bilan de la situation de l’anguille et de ses habitats au niveau des 13 bassins versants participants au projet (4 bassins anglais, 5 bassins français, 3 bassins espagnols et 1 bassin portugais). Les seconde et troisième phases d’INDICANG consistaient à passer de l’état de descripteurs à l’état d’indicateurs. Les boîtes thématiques, en collaboration avec les bassins versants ont précisé les descripteurs, élaborés et défini les indicateurs correspondants. Au sein du bassin versant Gironde Garonne Dordogne, les travaux initiés lors de la première année du programme par l’Association MI.GA.DO. se sont poursuivis au cours de des dernières années. Ils ont permis de mettre en place d’ores et déjà certains indicateurs sur le bassin versant, de valider des méthodologies, et approfondir les connaissances sur l’anguille. Un état des lieux actualisé a été réalisé et est présenté dans ce rapport, grâce aux nouvelles données obtenues au cours du programme.
INDICANG : Rapport final – Bassin versant Gironde Garonne Dordogne MI.GA.DO.– Septembre 2007
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1 – LE CONTEXTE DANS LE BASSIN GIRONDE GARONNE DORDOGNE
1.1. Les caractéristiques physiques du Bassin Gironde Garonne Dordogne
Le système fluvio-estuarien Gironde Garonne Dordogne, situé dans la partie Sud-Ouest de la France comprend deux axes principaux, la Garonne et la Dordogne, qui se rejoignent au Bec d’Ambes pour former l’estuaire de la Gironde.
100
Principales villesAxes fluviauxDélimitation du bassin versant
Toulouse
500
kilometres
Ariège
Cère
Maronne
Corrèze
Vézère
Isle
Aveyron
Tarn
Agen
Dordogne
Garonne
BergeracBordeaux
Gironde
Périgueux
Dronne
Figure 1 : Carte du bassin de la Gironde Garonne Dordogne
(Source : MI.GA.DO., 2007) La surface totale du bassin versant est de 80.000 km2 (24.000 km² pour le bassin de la Dordogne et 56.000 km² pour le bassin de la Garonne). Le module de la Dordogne est de 330 m3/s et celui de la Garonne de 631 m3/s au niveau de leur confluence. L’estuaire de la Gironde est le plus vaste estuaire d’Europe Occidentale avec une surface de 635 km2 à marée haute. Sa longueur total est de 73 km et sa largeur maximale de 13 km (estuaire maritime). Son module est d’environ 1.000 m3/s. 65% des débits liquides sont apportés par la Garonne et 35% par la Dordogne. Le régime hydrologique est caractérisé par des crues d’hiver avec un maximum moyen de 1.620 m3/s en Février et des étiages en août/septembre. Le bassin est réparti sur 6 régions et 20 départements, avec une densité moyenne de 50 hab./km2. La problématique des poissons migrateurs ne concerne cependant que 3 régions et 11 départements.
INDICANG : Rapport final – Bassin versant Gironde Garonne Dordogne MI.GA.DO.– Septembre 2007
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Surface 80 000 km²
Longueur principaux cours d'eau et affluents 3 414 km
Superficie 625 km²
Longueur 73 km
Module 1 000 m3/s
Surface bassin versant 24 000 km²
Longueur principaux cours d'eau et affluents 1 491 km
Module 330 m3/s
Surface bassin versant 56 000 km²
Longueur principaux cours d'eau et affluents 1 850 km
Module 631 m3/s
Garonne
Bassin versant
Estuaire de la Gironde
Dordogne
Tableau 1 : Tableau récapitulatif des caractéristiques physiques du bassin versant.
(Source : MI.GA.DO., 2007) La qualité des eaux est jugée globalement satisfaisante. Cependant le bassin est influencé par les pollutions générées localement et provenant des parties moyennes à basse des axes. Les zones amont des axes semblent relativement préservées. L’activité hydroélectrique est très présente dans les sous-bassins amont pyrénéens, ainsi que sur la partie amont du bassin de la Dordogne, favorisée par des fortes pentes et des débits élevés. Le bassin a une vocation agricole affirmée (cultures et élevages) caractérisée par une forte demande en eau pour les besoins de l’irrigation (40% des surfaces irriguées françaises). Un certain nombre d’obstacles à la libre circulation à usage multiple (hydroélectricité, irrigation, moulin…) sont érigés sur le bassin. Ils exercent deux grands types d’impacts sur les populations de poissons, sur l’anguille en particulier, réduisant le linéaire accessible (et donc les habitats disponibles) et entraînant pour certains (hydroélectricité notamment) des mortalités parfois conséquentes lors de la dévalaison des migrateurs (anguilles argentées, smolts de saumon atlantique…).
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1.2. La pêcherie dans le bassin Dans le bassin Gironde Garonne Dordogne, seuls les stades « civelle » et « anguille jaune » sont exploités, même s’il semble qu’il existe, bien qu’interdites, des captures dirigées au stade « anguille argentée » sur la partie basse de l’axe. Deux grandes catégories de pêcheurs peuvent être distinguées : les pêcheurs professionnels (maritimes et fluviaux) et les pêcheurs amateurs aux engins et à la ligne. De nombreux pêcheurs non déclarés (braconniers) agissent dans la zone, particulièrement en ce qui concerne le stade « civelle ». Leur nombre et les quantités pêchées sont pour l’heure mal connus et resteront probablement très difficiles à évaluer. 1.2.1. Techniques et zones de pêche En ce qui concerne le stade « civelle », trois techniques de pêche sont couramment utilisées : - Le Pibalour Cette technique est uniquement autorisée dans l’estuaire sous règlementation maritime. Seuls les marins pêcheurs détenteurs d’une licence « C.I.P.E. » sont autorisés à l’exercer. Cet engin est constitué d’un ou deux cadres métalliques supportant un filet de maille de 1,5mm à moins de 1mm dont la surface ne doit pas excéder 7 m2. Le principe de la technique est de pousser à contre-courant ces filets poches. C’est la Direction Départementale des Affaires Maritimes (D.D.A.M.) qui assure la réglementation et la police de cette pêche. - Le Drossage A partir du 1er janvier 1996, la technique du drossage a été autorisée aux seuls pêcheurs professionnels dans les zones mixtes de Garonne-Dordogne-Isle sous réglementation fluviale. Cela concerne donc les professionnels fluviaux et les marins pêcheurs autorisés à entrer dans les zones mixtes. Cette technique consiste à pousser, de chaque côté d’une embarcation ne dépassant pas 8 m et avec un moteur de 100 CV bridé à 60 CV, deux tamis circulaires d’un diamètre inférieur à 1,2 m et d’une profondeur de 1,3 m. Le maillage utilisé est le même que pour les pibalours. La Direction Départementale de l’Agriculture des Eaux et Forêts (DDAF) est chargée de la police et de la gestion de la pêche. L’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques (ONEMA) assure le contrôle et la répression des infractions. - Le Tamis Le tamis est une sorte de grande épuisette de forme circulaire ou ovale dont le diamètre autorisé est de 1,2 m pour les professionnels et de 0,5 m pour les amateurs. Le maillage est de 1,5 mm. Les marins pêcheurs, les pêcheurs professionnels fluviaux ainsi que les pêcheurs amateurs aux engins peuvent avoir recours à cet engin. Cette technique consiste à manier le tamis depuis un bateau ancré ou depuis la berge. Il s’agit d’écrémer les civelles à la surface de l’eau lors du flot et de la renverse de la marée.
En ce qui concerne l’anguille jaune, la pêche aux nasses est la plus répandue sur l’ensemble du système fluvio-estuarien. Les nasses mesurent 1,2 m de long pour 15 à 20 cm de diamètre. Elles sont fabriquées en grillage plastique à maille carrée ou ovoïde de 10 mm de côté maximum. Elles sont attachées le long d’un câble à raison de 10 à 20 nasses par câble et disposées en général le long de la berge. Les nasses sont en général appâtées. Le nombre de nasses autorisées varie de 3 à 6 selon le lot et le département pour les pêcheurs amateurs aux engins, à 100 pour les professionnels fluviaux de Gironde, 40 à 50 selon le lot de pêche pour les professionnels fluviaux en Dordogne et 80 en Lot et Garonne. La pêche de l’anguille est également pratiquée avec des cordeaux. Les pêcheurs professionnels peuvent pêcher avec 1 à 10 lignes comportant jusqu’à 200 hameçons dans le Lot et Garonne et en Dordogne, avec 1 ligne de 60 hameçons en Gironde en zone fluviale, ou 450 hameçons en zone maritime. Les pêcheurs amateurs ont droit à un nombre variable de lignes selon le département avec un nombre maximum d’hameçons. (cf tableau récapitulatif p.11 à 14). La pêche de l’anguille jaune est aussi pratiquée par les pêcheurs aux lignes (plusieurs dizaines de milliers) répartis sur l’ensemble du bassin.
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Figure 2 : Zones de pêche des différentes catégories de pêcheurs dans le bassin Gironde Garonne Dordogne (source : MI.GA.DO., 2006)
Pêcheurs professionnels marins
Pêcheurs professionnels fluviaux
Pêcheurs amateurs aux filets et engins
Pêcheurs à la ligne
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1.2.2. Caractéristiques et nombre de pêcheurs Actuellement, l’effort nominal de pêche de la civelle dans le bassin est de 166 pêcheurs professionnels (91 marins + 75 fluviaux girondins) (Source : DRAM et AADPPEDG, 2007). Le nombre de pêcheurs professionnels au tamis a diminué depuis 1977 tandis que, parallèlement, celui des professionnels utilisant le pibalour a augmenté. Depuis le 1er janvier 1996 et l’autorisation de la pêche au drossage, le nombre de pêcheurs fluviaux utilisant cet engin est nettement supérieur à ceux utilisant le tamis, et à peu près le même que le nombre de pêcheurs utilisant le pibalour. Le nombre de pêcheurs professionnels est passé de 326 (équivalent professionnels) au début des années 1980 à 166 en 2007, ce qui correspond à une diminution proche de 60% du nombre de pêcheurs professionnels civelles (Source : CEMAGREF, DRAM, AADPPEDG). Le nombre de pêcheurs amateurs utilisant le tamis est en constante diminution depuis 1978. Au début des années 1980, le nombre de pêcheurs était proche de 250, il était de 44 en 2004 et 23 en 2007 ce qui correspond à une diminution d’environ 90% du nombre de pêcheurs en 24 ans (Source : ADAPAEF 33, ADAPAEF 47).
En ce qui concerne la pêche de l’anguille jaune, on constate une chute marquée du nombre de pêcheurs professionnels sur la Gironde également au début des années 1980 (de 322 en 1982 à 189 en 1983). En 2004 il était de 66. Leur nombre a chuté de 80% en 24 ans. Le nombre de pêcheurs non-professionnels a également fortement chuté, de prés de 97% depuis le début des années 80 (397 pêcheurs en 1980) (Source : CEMAGREF, DDAF, ADAPAEF 33, ADAPAEF 47, AADPPEDG). Le tableau ci-dessous présente le nombre de pêcheurs professionnels et non-professionnels sur l’ensemble du bassin Gironde Garonne Dordogne, en 2004 et en 2007.
Licence spécifique anguille
Licence petite pêche
Gironde 145 (2003)166 (2007)
44 (2004)23 (2007)
60 (2003)65 (2004)
87 fluvix grde peche
81 (2004)81 (2006)
Dordogne 16 (2004)13 (2007)
3 (2004)6 (2007)
214 (2004)249 (2007)
Lot et Garonne 2 (2004)2 (2007)
160 (2004)133 (2007)
Lot 0 91 (2004)89 (2007)
165 (2004)165 (2007)
Tarn 0 9 (2004)3 (2007)
Tarn et Garonne 0 33 (2004)33 (2007)
Aveyron 0 0
Haute-Garonne 0 26 (2004)33 (2007)
Ariège 0
CIVELLES ANGUILLES JAUNES
Nb pêcheurs professionnels
Nb pêcheurs amateurs aux
engins
Nb pêcheurs professionnels
Nb pêcheurs amateurs aux engins
Tableau 2 : Evolution du nombre de pêcheur sur le bassin Gironde Garonne Dordogne
(Source : CEMAGREF, MIGADO, DDAF, ADAPAEF 33, ADAPAEF 47, AADPPEDG) En 2007, le nombre de pêcheurs à la ligne sur bassin est d’environ 176.000, dont 64.036 pêcheurs dans les 3 départements à l’aval du bassin principalement concernés par la problématique anguille (Gironde, Dordogne et Lot et Garonne) (Source : Fédérations de pêche et Milieux Aquatiques de tous les départements du bassin Garonne Dordogne). Cependant, il est difficile de connaître quel pourcentage de pêcheurs à la ligne cible l’anguille et quelles quantités sont capturées. Afin d’obtenir ces informations, une enquête pourrait être mise en place, en partenariat avec les Fédérations de Pêche et des Milieux Aquatiques des différents départements.
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1.2.3. Division administrative et périodes de pêche - Division administrative La DDAM 33 (Direction Départementale des Affaire Maritimes) assume la responsabilité de la réglementation et la police de la pêcherie maritime, qui se pratique pour l’essentiel dans l’estuaire. Toutefois certains inscrits maritimes ont le droit de pénétrer dans les zones mixtes pour y pêcher la civelle. Ils étaient 17 en 2004 à posséder une licence, mais très peu à pêcher la civelle (Source : CEMAGREF) et remettent leurs déclarations à la DPMA ou au CNTS ; étant peu nombreux, la zone de pêche occupée par cette catégorie de pêcheurs n’est pas représentée, pour ne pas surcharger la figure 2. Les pêcheurs professionnels fluviaux et les pêcheurs amateurs aux engins qui pêchent dans la zone mixte de l’estuaire et en eau douce, dépendent au niveau réglementation de la DDAF (Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt), de la DDE (Direction Départementale de l’Equipement) ou du SMN (Service Maritime et de Navigation de Gironde) selon les départements ou le cours d’eau. C’est l’ONEMA (Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques) qui est en charge des missions de police.
Tableau 3 : Divisions administratives des différentes catégories de pêcheurs
(Source : AADPPEDG, 2004) - Périodes de pêche Les périodes de pêche sont variables selon les catégories de pêcheurs et les départements. Pour la civelle, et sur le domaine public, les pêcheurs professionnels maritimes peuvent pêcher de mi-novembre à fin mars, les pêcheurs professionnels fluviaux de mi novembre à mi avril et les pêcheurs amateurs aux engins de fin novembre à mi avril. Ces pêches sont interdites du samedi 18h au lundi 6h à partir du mois de mars pour les marins pêcheurs et toute la saison pour les professionnels fluviaux et les amateurs aux engins. Sur le domaine privé, les pêcheurs amateurs aux engins ayant payé une taxe spéciale peuvent pêcher du 1er décembre au 15 mars moyennant une relève obligatoire du samedi 18h au lundi 6h. En ce qui concerne l’anguille jaune, les pêcheurs professionnels maritimes et fluviaux ont l’autorisation de pêcher tout au long de l’année. La réglementation pour les pêcheurs amateurs aux engins et les pêcheurs aux lignes varie selon les départements.
* Manquent les braconniers, les plaisanciers et utilisateurs de carrelets qui ne sont pas quantifiés
Garonne : Casseuil Dordogne : Castillon
Isle : Coutras
PRO Fluviaux Amateurs aux engins pêcheurs aux lignes
CLPM Bordeaux AADPPEDG
FFDAAPPMA 33
CEMAGREF
DPMA / CRTS / DDAF /CSP/
SMN
DDAF / CSP / SMN / DDE
amont des zones mixtes _
AAIPPBG FDAAPPMA
33/24/47/81/19…
LIMITE DE SALURE DES EAUX
LIMITE DE MAREE DYNAMIQUE
quelques marins PRO PRO Fluviaux
Amateurs aux engins pêcheurs aux lignes
CEMAGREF Zones mixtes
Zone fluviale stricte
Garonne : Ambès Dordogne : Ambès
Isle : Libourne -
organisation professionnelle ou
associative
Suivi scientifique
Estuaire maritime
Limite transversale de la mer Bec d'Ambès Marins pêcheurs (PRO)
* CLPM Bordeaux CEMAGREF
Suivi administratif
DPMA / CRTS
Zone Limite aval Limite amont Catégorie de pêcheur
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Tableau 4 : Synthèse des arrêtés préfectoraux réglementant la pêche. (Source : MI.GA.DO. 2005)
PECHEURS PROFESIONNELS CIVELLE
Département Droit de pêche Engins autorisés Période d'ouverture de la pêcheHoraires de pêche
Relève hebdomadaire (de samedi 18h à lundi 6h)
Drossage2 tamis de dimètre inférieur à 1,20m et de profondeur max de 1,30m
du 1er janvier au 15 avril et du 15 novembre au 31décembre 0h à 24h oui
Tamis professionnel
1 tamis de diamètre inférieur ou égal à 1,20m et de profondeur max de 1,3 m
du 1er janvier au 15 avril et du 15 novembre au 31 décembre 0h à 24h oui
Grand Tamis Marins
1 tamis de diamètre inférieur ou égal à 1,20m et de profondeur max de 1,3 m
du 1er janvier au 15 avril et du 15 novembre au 31 décembre 0h à 24h
oui du 1er mars jusqu'à la fermeture de la pêche
Pibalour2 pibalours par bateau, de surface max 7m carrés
du 15 Novembre au 31 mars. Pêche interdite dans canaux et cours d'eau affluents aux estuaires. 0h à 24h
oui du 1er mars jusqu'à la fermeture de la pêche
Gironde
PECHEURS AMATEURS AUX ENGINS CIVELLE
Département Droit de pêche Engins autorisés Période d'ouverture de la pêcheHoraires de pêche
Relève hebdomadaire (de samedi 18h à lundi 6h)
Gironde Domaine publicTamis de diamètre et profondeur max de 0,50 m
du 1er janvier au 15 avril et du 1er décembre au 31 décembre 0 à 24 h oui
Domaine privéTamis de diamètre et profondeur max de 0,50 m
du 1er janvier au 15 mars et du 1er décembre au 31 décembre 0 à 24h oui
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PECHEURS PROFESSIONNELS ANGUILLES JAUNES
Département Engins autorisés Période d'ouverture de la pêche Horaires de pêche
Ariège Pas de pêcheurs
Aveyron Pas de pêcheurs
Gironde - du 1er janvier au 14 juin et du 16 septembre au 31 décembre 2h avant le lever du soleil et 2h après son coucher
- du 15 juin au 15 septembre 0h à 24h
lignes de fond munies pour l'ensemble de 60 hameçons, ou 450 hameçons pour les licences "grande pêche" Garonne zone mixte
Interdiction du 3ème dimanche d'avril au 2ème samedi de juin sur Garonne, Dordogne et Isle, du 01/02 au 2ème samedi de juin sur le Dronne. 0h à 24h
Dordogne
Pour les fermiers et co-fermiers: 50 nasses anguillières à maille de 10mm ou plus, et 1 à 10 lignes de fond ou cordeaux munies de 200 hameçons max. ouvert toute l'année de 0 à 24 h
Pour les porteurs de licence, 40 nasses anguillières à maille de 10mm ou plus et 1 à 6 lignes de fond ou cordeaux munis au total de 200 hameçons comme maximum. ouvert toute l'année de 0 à 24 h
Haute Garonne Pas de pêcheurs
Lot Pas de pêcheurs
Lot et Garonne
- lignes de fond munies d'un maximum de 200 hameçons - 80 nasses anguillères
Lignes de fond autorisées du 1er janvier au 15 Avril et du 09 juin au 15 septembre. Nasses autorisées toute l'année de 0h à 24h
Tarn Pas de pêcheurs
Tarn et Garonne Pas de pêcheurs
100 nasses anguillières (marins pêcheurs et "grande pêche" Dordogne et Isle zone mixte , fermiers Garonne amont zone mixte et licences "grande pêche" Garonne zone mixte. 20 nasses anguillières pour les fermiers et co-fermiers Dordogne amont zone mixte, et 10 nasses pour les licence "grande pêche" Dordogne amont zone mixte
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PECHEURS AMATEURS AUX ENGINS - ANGUILLES JAUNES
Département Droit de pêche Engins autorisés Période d'ouverture de la pêche Horaires de pêche
Relève hebdomadaire (de samedi 18h à lundi 6h)
Ariège INTERDIT DANS TOUT LE DEPARTEMENT
Aveyron Domaine privé 3 lignes de fond munie pour l'ensemble de 10 hameçons au plus sur cours d'eau. du 1er janvier au 31 décembre pêche autorisée 1/2h avant le lever du soleil et jusqu'à
minuit ?
Domaine public et privé de l'état (lacs)
lignes de fond munie pour l'ensemble de 10 hameçons au plus sur cours d'eau. du 1er janvier au 31 décembre pêche autorisée 1/2h avant le lever du soleil et jusqu'à
minuit oui
Dordogne Domaine privé Sans objet
Domaine public
6 nasses anguillières à maille de 10 mm ou plus, et 1 à 3 lignes de fond ou cordeaux munies au total de max 18 hameçons. . Sur les lots D6 et D12 de la Dordogne, licences spécifiques: 6 nasses anguillières et liges de fond munies pour l'ensemble de 18 hameçons 1er janvier au 31 décembre 2h avant le lever du soleil jusqu'à 2 h après son coucher non
Gironde Domaine privé 1 à 3 lignes de fond munies pour l'ensemble de 18 hameçons1er janvier au 31 décembre. Fermeture du 01/02 au 2ème samedi de juin pour les lignes de fond
1/2h avant le lever du soleil jusqu'à 1/2h après son coucher non
Domaine public3 à 6 nasses anguillières, et 3 lignes de fond munies de 18 hameçons selon licence "petite pêche" ou spécifique anguille.
1er janvier au 31 décembre . Lignes de fond interdites du 3ème dimanche d'avril au 2ème samedi de juin sur Garonne, Dordogne, Isle, du 01/02 au 2ème samedi de juin sur la Dronne.
1/2h avant le lever du soleil jusqu'à 1/2h après son coucher. ?
Haute Garonne Domaine privé Sans objet
Domaine public3 nasses anguillères et 3 lignes de fond munies pour l'ensemble de 18 hameçons
ouverture du 1er janvier au dernier dimanche de janvier et du premier samedi de juin au 31 décembre
1/2h avant le lever du soleil jusqu'à 1/2h après son coucher oui
Lot Domaine privé Lignes de fond munies pour l'ensemble de 18 hameçons et 6 bossellesnasses autorisées du 01/01 au dernier dimanche d'avril et du 2ème samedi de juin au 31/12. Lignes autorisées du 01/01 au dernier dimanche de janvier et du 2ème samedi de juin au 31/12.
? ?
Domaine public - 3 nasses anguillière à maille de 10 mm; - 6 bosselles à anguilles ; - lignes de fond munies pour l'ensemble d'un max de 18 hameçons.
1er janvier au 3ème dimanche d'avril inclus et du 2ème samedi de juin au 31 décembre inclus
pêche autorisée 1/2h avant le lever du soleil et jusqu'à minuit oui
Lot et GaronneDomaine privé (propriétaires riverains membres d'une APPMA) 1 nasse anguillière
1er janvier au 31 décembre avec suspension du 3ème dimanche d'avril (exclus) au 2ème samedi de juin (exclus)
pêche autorisée depuis 2h avant le lever du soleil jusqu'à 2h après son coucher, à l'exception de la pêche au vif et au poisson mort 1/2h avant le lever et 1/2h après le coucher. ?
Domaine public
6 nasses à mailles de 10 mm au moins, cordeaux dont les hameçons seront appâtés uniquement avec des vers du dernier dimanche de janvier au deuxième samedi de juin, lignes de fond munies dun max de 18 hameçons
1er janvier au 31 décembre avec suspension du 3ème dimanche d'avril (exclus) au 2ème samedi de juin (exclus)
pêche autorisée depuis 2h avant le lever du soleil jusqu'à 2h après son coucher, à l'exception de la pêche au vif et au poisson mort 1/2h avant le lever et 1/2h après le coucher. oui
Tarn Domaine privé Sans objet
Domaine public1 ligne de fond munie pour l'ensemble de 5 hameçons et 2 nasses anguillières du 1er janvier au 31 mars et du 11 juin au 31 décembre
pêche autorisée depuis 2h avant le lever du soleil jusqu'à 2h après son coucher ?
Tarn et Garonne Domaine privé Sans objet ?
Domaine public 3 nasses et lignes de fond munies pour l'ensemble de 18 hameçons. du 1er janvier au 31 décembrepêche autorisée 2h avant le lever du soleil et 2h après son coucher ?
INDICANG : Rapport final – Bassin versant Gironde Garonne Dordogne MI.GA.DO.– Septembre 2007
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PECHEURS AUX LIGNES - ANGUILLES JAUNES
DépartementCatégorie de rivière Engins autorisés Période d'ouverture de la pêche Horaires de pêche
Ariège 1ère catégorie1 ligne munie de 2 hameçons (à l'exception de certains plan d'eau ou 2
12 mars au 18 septembre (à l'exception de certains plans d'eau: voir arrété préfectoral)
1/2h avant le lever du soleil jusqu'à 1/2h après son coucher.
2ème catégorie4 lignes munies de 2 hameçons au maximum et 1 vermée 1er janvier au 31 décembre
pêche autorisée 1/2 h et 1/2 h après le coucher du soleil
Aveyron 1ère catégorie 1 ligne avec 2 hameçons au plus du 12 mars 2005 au 18 septembre 2005 incluspêche autorisée 1/2 h et 1/2 h après le coucher du soleil
2ème catégorie 4 lignes munies de 2 hameçons au plus du 1er janvier 2005 au 31 décembre 2005 inclus
pêche autorisée 1/2 h avant le lever du soleil et jusqu'à minuit sur certaines
Dordogne 1ère catégorie1 ligne munie de 2 hameçons au maximum et 1 vermée
2ème samedi de mars au 3ème dimanche de septembre inclus
à la ligne: pêche autorisée 1/2h avant le lever du soleil jusqu'à minuit, au ver
2ème catégorie4 lignes munies de 2 hameçons au maximum et 1 vermée 1er janvier au 31 décembre
à la ligne: pêche autorisée 1/2h avant le lever du soleil jusqu'à minuit, au ver
Gironde 1ère catégorie1 (domaine privé) à 2 (domaine public) lignes munie de 2 hameçons et 1 vermée
du 2ème samedi de mars au 3ème dimanche de septembre inclus (pêche interdite le vendredi du 19 mars au 28 mai inclus)
1/2h avant le lever du soleil jusqu'à 1/2h après son coucher.
2ème catégorie4 lignes munies de 2 hameçons au maximum et 1 vermée 1er janvier au 31 décembre 0h à 24h
Haute Garonne 1ère catégorie 2 lignes munies de 2 hameçons au plus du 12 mars 2005 au 18 septembre 2005 incluspêche autorisée 1/2 h et 1/2 h après le coucher du soleil
2ème catégorie4 lignes munies de 2 hameçons au maximum et 1 vermée 1er janvier au 31 décembre
pêche autorisée 1/2 h et 1/2 h après le coucher du soleil
Lot 1ère catégorie1 ligne munie de 2 hameçons (de nuit uniquement au lombric) et 1 vermée
2ème samedi de mars au 3ème dimanche de septembre inclus
pêche autorisée 1/2h avant le lever du soleil et jusqu'à minuit, et uniquement au
2ème catégorie4 lignes munie de 2 hameçons (de nuit uniquement au lombric) et 1 vermée
1er janvier au 3ème dimanche d'avril inclus et 2ème samedi de juin au 31 décembre inclus
pêche autorisée 1/2h avant le lever du soleil et jusqu'à minuit.
Lot et Garonne 1ère catégoriepêcheurs membres des AAPPMA : 4 lignes munies de 2 hameçons et 1
du 2ème samedi de mars au 3ème dimanche de septembre (VOIR PLAN DE GESTION
pêche autorisée depuis 2h avant le lever du soleil jusqu'à 2h après son coucher, à
2ème catégorie4 lignes munies de 2 hameçons, pêche à la vermée autorisée
du 1er janvier au 31 décembre (LotD6 bis: pêche interdite du 1er juin au 31 juillet)
pêche autorisée depuis 2h avant le lever du soleil jusqu'à 2h après son coucher, à
Tarn 1ère catégorie1 ligne munie de 2 hameçons au plus et d'une vermée
du 2ème samedi de mars au 3ème dimanche de septembre inclus
pêche autorisée 2h avant le lever du soleil et 2h après son coucher
2ème catégorie4 lignes munies de 2 hameçons et d'une vermée 1er janvier au 31 décembre
pêche autorisée 2h avant le lever du soleil et 2h après son coucher
Tarn et Garonne 1ère catégorie1 ligne munie de 2 hameçons au maximu et 1 vermée du 13 mars au 19 septembre inclus
pêche autorisée 2h avant le lever du soleil et 2h après son coucher
2ème catégorie4 lignes munies de 2 hameçons au maximum et 1 vermée du 1er janvier au 31 décembre
pêche autorisée 2h avant le lever du soleil et 2h après son coucher
INDICANG : Rapport final – Bassin versant Gironde Garonne Dordogne MI.GA.DO.– Septembre 2007
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2- BILAN DES INFORMATIONS SUR L’ETAT DU STOCK ET DE SON MILIEU Dans le cadre du programme INDICANG, un certain nombre d’indicateurs ont été définis, et un état des lieux à la fois de la ressource et du milieu a été réalisé, afin de mieux cerner la problématique actuelle.
2.1. Bilan des indicateurs environnementaux 2.1.1. Qualité du milieu - De manière générale :
Trois sources de pollution peuvent affecter la qualité générale des milieux :
- les pollutions domestiques liées aux habitants permanents et saisonniers, - les pollutions industrielles - les pollutions agricoles
L’urbanisme exerce un impact important sur le milieu et la qualité des eaux. Sur le bassin, cinq principales agglomérations se situent le long des deux grands axes : Toulouse et Bordeaux avec environ 740.000 habitants chacune ; les trois autres (Agen, Bergerac et Périgueux), de dimensions plus modestes, regroupent de 26 000 à 70 000 habitants. Les trois plus grandes agglomérations (Bordeaux, Agen et Toulouse) se trouvent sur l’axe Garonne. La qualité des eaux a été jugée globalement satisfaisante. Cependant, le bassin est influencé par les pollutions générées localement et provenant des parties moyennes à basse des axes. Les zones amont des axes semblent relativement préservées. L’activité hydroélectrique est très présente dans les sous-bassins amont pyrénéens, favorisée par des fortes pentes et des débits élevés. Le bassin a une vocation agricole affirmée (cultures et élevages) caractérisée par une forte demande en eau pour les besoins de l’irrigation (40% des surfaces irriguées françaises). Globalement la rivière Dordogne semble moins impactée que la rivière Garonne. L’estuaire de la Gironde présente en outre de forts taux de contamination en PCB, et la rivière Lot de fortes teneurs en Cadmium. De plus, les études de l’Agence de l’Eau Adour Garonne démontrent que l’ensemble des rivières suivies sur le bassin contient des métaux. Les gisements de plomb, zinc ou cuivre sont nombreux dans le bassin. Ils peuvent expliquer, par érosion du substrat, la présence naturelle des métaux dans les cours d’eau. Ce phénomène est essentiellement observé dans les zones amont ou moyenne du bassin. A ces données géochimiques naturelles viennent s’ajouter les rejets de certaines industries comme la métallurgie, le traitement de surface… Le bassin est fortement marqué par la présence de métaux. Une partie importante de cette contamination naturelle est liée à la nature du sol et du sous-sol ou à d’anciennes activités minières. 55% des stations ont relevé des classes de qualité moyenne de l’eau.
Les prélèvements dans les rivières pour les besoins de l’agriculture (650 millions de m3), mais aussi pour la production d’eau potable (450 millions de m3) et les besoins industriels (530 millions de m3) sont très importants. En saison d’étiage la situation est difficile dans de nombreux cours d’eau, ce qui accroît l’impact des activités vues précédemment sur la qualité des cours d’eau. - Différents composants suivis au niveau du bassin
Les cartes de l’Agence de l’Eau Adour Garonne présentées ci-dessous regroupent à la fois le bassin versant Gironde Garonne Dordogne, et celui de l’Adour. Différents composants font l’objet de suivis réguliers sur l’ensemble et permettent de mettre en évidence des secteurs plus impactés par les pollutions, susceptibles de présenter de plus importants problèmes de qualité d’eau.
INDICANG : Rapport final – Bassin versant Gironde Garonne Dordogne MI.GA.DO.– Septembre 2007
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Les Pesticides : La qualité générale est bonne à moyenne, bien que certaines rivières soient plus impactées comme le Tarn et la Garonne
Les Matières organiques et oxydables : L’état général est de bonne qualité avec une amélioration de la qualité de 2004 où 21% des stations étaient de mauvaise qualité jusqu’en 2005 où 12% des stations sont de mauvaise qualité.
Les Matières azotées (hors nitrates) : Plus de 80% des stations sur l’ensemble du bassin présentent des qualités bonnes à très bonnes, avec toutefois quelques points noirs, comme sur le Tarn par exemple, à l’aval de sites industriels.
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Les nitrates La Garonne présente une contamination globale assez élevée avec une qualité mauvaise à médiocre.
Les matières phosphorées Le phosphore provient principalement des rejets domestiques. De forts apports peuvent conduire à l’eutrophisation des milieux aquatiques et engendrer d’importants déséquilibres biologiques. Les stations du bassin sont, pour la plupart (75%), de bonnes à très bonne qualité, avec quelques points noirs sur des cours d’eau tels que le Tarn ou le Lot.
Les métaux – MPMI (micropolluants minéraux) La qualité est moyenne au niveau du bassin, avec une station sur trois polluée par les métaux. L’impact est significatif sur tous les cours d’eau, avec des secteurs particulièrement touchés comme le Tarn ou le Lot. D’après une récente étude de l’Université de Bordeaux I, les teneurs en Cadmium de l’axe Garonne, et tout particulièrement sur l’axe Lot seraient très élevés (communication personnelle). Ceci serait dû aux anciennes activités métallurgiques sur le bassin versant, en partie responsables des apports en cadmium et zinc. Toutefois les taux ont tendance à diminuer depuis une dizaine d’année à la suite de travaux. Il ne faut pas cependant négliger les apports naturels de métaux dans les eaux de surface, les gisements étant nombreux sur le bassin.
INDICANG : Rapport final – Bassin versant Gironde Garonne Dordogne MI.GA.DO.– Septembre 2007
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- Le cas particulier des PCB Une récente étude sur la contamination en polychlorobiphényles (PCB) des anguilles du système fluvio-estuarien de la Gironde (Buzinski et al, 2006) confirme une forte imprégnation en PCB des anguilles de l’estuaire de la Gironde dés les premières classes d’âge. Ce niveau de contamination est la résultante de la contamination des anguilles par voie trophique. Le niveau de contamination atteint par les anguilles poserait problème à deux niveaux, d’une part au niveau de la consommation humaine, et d’autre part au niveau même de la dynamique de l’espèce. D’un point de vue de la consommation humaine, , si l’on considère le niveau de contamination de l’anguille jaune dans l’estuaire marin, il est clair que les niveaux mis en évidence poseraient problème en terme de sécurité sanitaire pour l’Homme. Pour l’espèce, les niveaux de concentration observés posent problème aussi bien pour les fractions de population d’anguilles en place que pour les fractions migrantes. Les PCB à de telles doses contribueraient donc à diminuer le potentiel reproducteur de l’espèce en perturbant le cycle biologique à différents niveaux comme la migration de reproduction, la reproduction elle-même, et les produits qui en sont issus (œufs et larves). - En conclusion
La qualité des eaux superficielles est dans l’ensemble de bonne qualité. Ce sont les nitrates qui contribuent le plus au déclassement de la qualité des eaux du bassin, le bassin de la Garonne étant le plus touché. La pollution métallique reste notable dans certains secteurs du bassin du Lot et du Tarn. En aval d’agglomération ou de zones industrielles la qualité de l’eau est parfois dégradée vis-à-vis des matières organiques et du phosphore. D’une façon générale les zones de moins bonne qualité sont les zones présentant une anthropisation plus importante. Les teneurs en PCB, en particulier au niveau de l’estuaire de la Gironde, seraient à priori susceptibles d’impacter la population d’anguilles présente.
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2.1.2. Potentiel d’accueil – Inventaire des obstacles Sur la Dordogne, les caractéristiques et la densité des obstacles conduisent à considérer que les parties moyennes et/ou les têtes de bassin de 5 des principaux cours d’eau (Isle, Dordogne, Maronne, Cère et Vézère) sont définitivement condamnées pour les migrateurs, l’Isle semblant quant à elle définitivement condamnée sur tout son cours. Sur la partie aval du bassin, 3 aménagements hydroélectriques (Bergerac, Tuilières et Mauzac) situés dans le Bergeracois exercent également des impacts, à la fois à la montaison et à la dévalaison. Sur la Garonne, un certain nombre d’aménagements hydroélectriques, érigés sur les principaux axes (Lot, Tarn-Aveyron, Ariège, Garonne) condamnent l’accès à une partie importante des habitats. En l’état actuel des choses, sur les axes principaux, environ 40% du linéaire est potentiellement colonisable par l’anguille.
50 100
kilometres
Maronne
Vézère
Cère07
06
Tarn
Ariège
180
Lot
Dordogne
Aveyron14
1619
Corrèze
03 04
05
17
Garonne
1513
09 1008
12
Dronne
Isle02
01Gironde
Zone colonisable Zone difficile d’accès Zone inaccessible Principaux obstacles à la libre circulation Dordogne : 1 - Montfourrat (Dronne) Garonne : 12 – Le Temple (Lot) 2 - Laubardemont (Isle) 13 – Golfech- Malause (Garonne) 3 – Le Saillant (Vézère) 14 – Loubéjac (Aveyron) 4 – Bar (Corrèze) 15 – La Palisse (Tarn) 5 – Sablier (Dordogne) 16 – Rabastens (Tarn)
6 – Hautefage (Maronne) 17 – Carbonne (Garonne) 7 – Brugale (Cère) 18 – Labarre (Ariège) 8 – Bergerac (Dordogne) 19 – Bazacle (Garonne) 9 – Tuilières (Dordogne) 10 – Mauzac (Dordogne)
Figure 3 : Cartographie des principaux obstacles à la libre circulation sur le bassin Gironde Garonne Dordogne. (Source : MI.GA.DO., 2005)
INDICANG : Rapport final – Bassin versant Gironde Garonne Dordogne MI.GA.DO.– Septembre 2007
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Le territoire d’action a été compartimenté en différentes zones en fonction des ouvrages définitivement infranchissable, et des populations d’anguilles par classes de taille dans les différents secteurs. Ainsi ont été définies :
- la zone active : partie aval des axes, population encore présente, présence d’individus de moins de 30 cm (1 à 3 étés continentaux).
- la zone colonisée ou colonisable : limites définies de façon pragmatique par la présence d’individus et/ou d’importants aménagements hydroélectriques définitivement infranchissables en l’état actuel de la technique ou une succession d’obstacles importants posant de gros problèmes de franchissabilité à la montaison et à la dévalaison, ou les zones dont l’altitude est élevée (supérieure à 1.000m).
- la zone « condamnée » : située au-delà des limites définies précédemment. Les mesures de gestion et les actions développées pour la restauration de la population devront se faire en priorité dans la partie active du bassin.
Figure 4 : Compartiments définis dans le bassin Gironde Garonne Dordogne
(Source : MI.GA.DO., 2006) Les petits affluents de la Garonne et de la Dordogne, situés dans la zone active, non pris en compte jusqu’à présent dans les suivis, sont susceptibles de présenter des intérêts non négligeables pour l’espèce. L’Association MI.GA.DO. a commencé des visites de terrain, dans la zone aval (zone active) dans le but d’appréhender la qualité générale des différents cours d’eau, d’inventorier les obstacles à la libre circulation et expertiser leur franchissabilité. Les premiers résultats obtenus à la suite des visites de terrain permettent d’élaborer des cartes présentant les affluents sélectionnés, les obstacles inventoriés et leur franchissabilité. La franchissabilité des obstacles est définie en quatre classes : franchissable, difficilement franchissable, très difficilement franchissable et infranchissable. Cette expertise est basée sur la méthodologie d’expertise de la franchissabilité développée par Pierre Steinbach (ONEMA) sur le bassin de la Loire, adaptée aux réalités du bassin versant et aux
Linéaire accessibleLinéaire inaccessible
Zone activeZone colonisée
Principaux obstacles à la migration
Garonne
Gironde
Obstacle totalement infranchissableObstacle trés dif f icilement franchissable
Isle
Dronne
Vézère
Lot
Aveyron
Dordogne
Tarn
Ariège
0
Corrè
ze
Maronn
e
Cère
25 50
kilometres
INDICANG : Rapport final – Bassin versant Gironde Garonne Dordogne MI.GA.DO.– Septembre 2007
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connaissances actuelles concernant le franchissement des obstacles par l’anguille. Les principaux critères déterminant la franchissabilité sont les caractéristiques des ouvrages (hauteur, pente, rugosité…), la position de l’ouvrage sur le bassin, donc le stade et la taille des anguilles se présentant au pied de l’obstacle, et les caractéristiques des berges à l’aval immédiat de l’ouvrage (pente et accessibilité pour un franchissement éventuel). Les obstacles à la migration est un des principaux indicateurs identifiés par la boîte thématique Environnement. En première analyse, le linéaire facilement colonisable pour l’anguille sur ces affluents est d’environ 190 km, ce qui représente seulement 10% du linéaire total. A l’heure actuelle, 662 obstacles ont été inventoriés et expertisés sur le terrain. 70% de ces obstacles poseraient un problème de franchissabilité à la montaison.
Linéaire total prospecté (km)
Linéaire facilement colonisable
Nombre d'affluents prospectés
Nombre total d'obstacles inventoriés
Obstacles très difficlement
franchissables
Obstacles difficilement
franchissables
Obstacles franchissables
1 481 10% 51 662 38% 32% 30%
70%
(Source : MI.GA.DO, 2007)
Jalle du Nord
GIRONDE
FranchissableDifficilement franchissableTrés difficilement franchissableInfranchissable
Turbines
Franshissabilité des obstacles
Délimitation bassin versant9
Canal de Despartins
Jalle du Sud
Jalle de Castelnau
Jalle de Canteret
Bordeaux
Eau Bourde
Gat Mort
Eau Blanche
Saucats
Laur
ence
Brouillon
Estey du Gua
Virv
ée
Mor
on
Brion
Barbouse Euille
Ciro
n
Pimpine
Artolie
Soulo
ire
Gest
as
Dropt
Beuve
Galouchey
Bas
sane
Eng
rann
e
Gamage
Dronne
Cana
udon
ne Escouach
Libourne
Isle
Sou
lège
Lidoire
Estrop
GravouseDur
èze
Sei
gnal
Barailler
Tareyre
AvisonOurbise
Baïse
Ava
nce
Liso
s
Canaule
Gupie
Trec
Sérac Tolzac
Marmande
Gardonnette
Eyraud
Conne
Caudeau
Bergerac9
Auvignon
Gers
Masse de Prayssas
Lot
Agen
Arra
ts
Auro
ue
Bourbon
Estre
ssol
Séoune
Barguelonne
9
9
Couzeau
Tuilières
Mauzac
Couze DORDOGNEVézè
re
Golfech
GARONNE
Aveyron
Tarn
0 25
kilometres50
Corréz
e
Argentat9Maronne
Cère
Figure 5 : Cartographie provisoire des ouvrages inventoriés sur les affluents de la Garonne et de la Dordogne et expertise de leur franchissabilité. (Source : MI.GA.DO., 2007).
La densité moyenne d’obstacles difficilement franchissables à très difficilement franchissables sur l’ensemble du bassin versant est de 35 obstacles pour 100km de linéaire de cours d’eau (38 obstacles pour 100 km sur les affluents de la Dordogne et 32 obstacles pour 100 km sur les affluents de la Garonne). Les densités d’obstacles varient de 115 obstacles pour 100 km sur un cours d’eau affluent de la Garonne à 0 obstacle sur un affluent de la Dordogne. La carte ci-dessous représente les densités d’obstacles sur les cours d’eau prospectés dans la zone active.
INDICANG : Rapport final – Bassin versant Gironde Garonne Dordogne MI.GA.DO.– Septembre 2007
22
Cère
Maronne9Argentat
250 50
kilometres
Vézère
Corrèz
e
Toulouse
Carbonne9
Aveyron
Auro
ue
Arra
ts
Barguelonne
9
Séoune
TarnGolfech
GARONNE
DORDOGNE
Mauzac
9Bergerac9
Caudeau
Tuilières
Masse de Prayssas
Ger
s
Auvignon
AgenBourbo
n
Conne
Tolzac
Gardonnette
CanauleMarmande
Trec
Gupi e
Soul
ège
Tareyre
Baïs
e
Lot
OurbiseAvan
ce
Escouach
BaraillerEyr
aud
Seig
nalGravouse
Estrop
Dur
èzeGamage
Lidoi reLibourne
Dronne
Isle
9
Bass
ane
Dropt
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sos
Galouchey
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anne
Soul
oire
Can
audo
nne
Laur
ence
Barbouse Euille
Gat Mort
Ciro
n
SaucatsEau B lancheEau Bourde Pimpine
Virv
ée
Canal de Despart ins
Brouillon
Jall e de Canteret
Mor
on
Densités d'obstacles difficilement ou trés difficilement franchissables
verrou totalement infranchissableobstacle importantturbines9
absence d'obstacles< 5 obstacles pour 100km5 à 10 obstacles pour 100 km10 à 25 obstacles pour 100km> 25 obstacles pour 100kmA préciser
Délimitation du bassin
Jall e de Castelnau
Bordeaux
GIRONDEJall e du Nord
Jall e du Sud
Figure 6 : Cartographie provisoire des densités d’ouvrages difficilement franchissables et très difficilement franchissables sur les affluents de la Garonne et de la Dordogne (Source : MI.GA.DO., 2007).
Par la suite, des stratégies de rétablissement de la libre circulation seront définies sur ces cours d’eau prenant en compte à la fois la qualité des milieux, le nombre d’obstacles à équiper... Des cours d’eau prioritaires pourront ainsi être identifiés sur la base par exemple du linéaire gagné par obstacle aménagé (cf. Fig. 7). De plus un autre type d’analyse peut également prendre en compte le pourcentage de linéaire ré-ouvert sur chaque cours d’eau en fonction du nombre d’obstacles difficilement ou très difficilement franchissables aménagés (Fig. 8).
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
Nombre d'obstacles DF ou TDF
Liné
aire
(km
)
Affluent3
Affluent 1
Affluent 2
Affluent 4
Affluent 5
Figure 7 : Exemple d’application du recensement des obstacles : linéaire gagné en fonction
du nombre d’obstacles ouverts sur différents affluents. (Source : MI.GA.DO., 2007).
INDICANG : Rapport final – Bassin versant Gironde Garonne Dordogne MI.GA.DO.– Septembre 2007
23
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
Nombre d'obstacles DF ou TDF
% d
e lin
éaire
ré-o
uver
t
Affluent 3
Affluent 1
Affluent 2Affluent 4
Affluent 5
Figure 8 : Exemple d’analyse possible : pourcentage de linéaire gagné en fonction
du nombre d’obstacles aménagés sur différents affluents (Source : MI.GA.DO., 2007) Ces résultats pourront ensuite être couplés avec les critères de qualité d’habitat, afin de définir des fonctionnalités d’habitats différentes selon le secteur et les priorités d’aménagement d’obstacles. Par la suite, et avec l’objectif de prioriser les actions sur les différents cours d’eau, il sera important d’intégrer les différents types d’aménagements possibles qui faciliteront le franchissement des obstacles (passe à anguilles, enrochement, démantèlement d’ouvrages…). Ainsi le linéaire gagné sera mis en parallèle non plus avec le nombre d’obstacles à équiper mais avec le coût d’équipement de chacun d’entre eux.
INDICANG : Rapport final – Bassin versant Gironde Garonne Dordogne MI.GA.DO.– Septembre 2007
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2.2. Le stade Civelle : le recrutement
2.2.1. Evolution du nombre de pêcheurs et des captures Pour l’année 2003, dernière année dont les données sont disponibles, le chiffre d’affaires des pêcheurs professionnels a été estimé à 2 086k€, avec une production de 10.6 tonnes pour le stade civelle, dont 9.5 tonnes pour les marins pêcheurs de l’estuaire. A titre de comparaison, le chiffre d’affaire des pêcheurs professionnels de grande alose en 2003 était de 1 213k€ avec une production de 404.4 tonnes, dont 115.5 tonnes environ pour les marins pêcheurs de l’estuaire, et celui des pêcheurs professionnels de lamproie était 1.309k€ pour une production de 85 tonnes, dont 12 tonnes pour les marins pêcheurs de l’estuaire. A titre d’information, on peut rappeler que le chiffre d’affaires des pêcheurs professionnels en 2002 était de 6 258 k€ (43 tonnes). En ce qui concerne les non-professionnels de Gironde, les captures de civelles sont estimées à 150kg en 2003 et 46.3kg en 2007. L’importante chronique recueillie par le CEMAGREF depuis 1978 à partir d’un échantillonnage de pêcheurs professionnels coopératifs permet d’appréhender l’évolution des stocks sur le bassin. Il apparaît globalement une tendance descendante marquée des captures sur la période 1978-2003, aussi bien en qui concerne le stade « civelle » que le stade « anguille jaune ». En ce qui concerne la civelle, et quelle que soit la technique de pêche (tamis, drossage et pibalour), l’abondance diminue fortement au cours de ces 25 dernières années. Les CPUE tamis présentent globalement une chute marquée au début des années 1980 et une baisse progressive mais relativement constante jusqu’au début des années 2000. Les CPUE Pibalour suivent globalement la même évolution, la chute étant toutefois moins brutale et plus progressive. Après une chute de l’abondance de la civelle marquée successivement par les deux métiers principaux en deux temps entre 1980 et 1985, on se trouve actuellement dans une situation stationnaire, avec des captures extrêmement faibles.
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30,0(1) Captures T(1) Captures D(2) Effort effectif T(2) Effort effectif D(3) CPUE T(3) CPUE D
(1) t(2) Jour x 100 (3) kg / engin / jour
Figure 9 : Civelle-tamis et civelle-drossage : capture totales, effort effectif total et CPUE Bassin des pêcheurs professionnels entre 1978 et 2004 : captures totales, effort effectif total et CPUE entre 1978 et 2004.
(Source : CEMAGREF, 2007).
INDICANG : Rapport final – Bassin versant Gironde Garonne Dordogne MI.GA.DO.– Septembre 2007
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7,0(1) Captures(2) Effort effectif(3) CPUE
(1) t
(3) kg / pibalour / jour (2) Jour x 1000
Figure 10 : Civelle-pibalour : captures totales, effort effectif total et CPUE entre 1978 et 2004. (Source : CEMAGREF, 2007).
En ce qui concerne les pêcheries professionnelles, les captures ont diminué globalement d’un facteur 15 entre le début des années 80 et 2004. Les captures de la pêcherie civelle non-professionnelle ont baissé également passant de 217 tonnes au début des années 80 à une centaine de kilogrammes actuellement. 2.2.2. Caractérisation de la pêcherie professionnelle de civelles sur l’Isle L’analyse de la pêcherie professionnelle de civelles sur l’Isle a fait l’objet d’un rapport spécifique, élaboré par l’AADPPEDG, IFREMER, ADERA, CERECA, UPPA et le CEMAGREF, auquel il sera nécessaire de se reporter afin d’obtenir les informations sur ce thème.
INDICANG : Rapport final – Bassin versant Gironde Garonne Dordogne MI.GA.DO.– Septembre 2007
26
2.2. Le stade Anguille Jaune : la colonisation et le stock sédentaire 2.2.1. Evolution du nombre de pêcheurs et des captures Pour l’année 2003, le chiffre d’affaires des pêcheurs professionnels a été estimé à 104k€ pour l’anguille jaune, avec une production de 10.4 tonnes, dont 6.7 tonnes pour les marins pêcheurs de l’estuaire. A titre d’information, le chiffre d’affaire était de 144k€ (14.2 tonnes) en 2002. En ce qui concerne les non-professionnels de Gironde, les captures d’anguilles jaunes étaient de 500kg en 2003.
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2,0(1) Captures(2) effort nominal(3) CPUE
(1) t (3) kg / nasse / mois(2) Eff A
Figure 11 : Anguilles-nasses : captures totales, effort nominal total et entre 1978 et 2004. (Source : CEMAGREF, 2007).
Les captures des pêcheurs professionnels ont diminué d’un facteur 10 entre le début des années 80 et 2004. Les captures de la pêcherie non-professionnelle ont baissé également passant de 156 tonnes au début des années 80 à 1.2 tonnes en 2004, ce qui représente une diminution de 99%. La CPUE, qui semble avoir chuté à la fin des années 1980, semble présenter une certaine stabilité depuis. Les pêcheurs dont le nombre a diminué depuis une dizaine d’année, ont changé de tactique de pêche et se déplacent davantage sur le territoire de pêche. On peut donc craindre légitimement que la tendance actuelle de la CPUE, confirmée par la tendance des autres indicateurs, ne soit pas représentative de l’abondance réelle et masque une raréfaction encore plus important de la ressource anguille. 2.2.2. Echantillonnage des captures professionnelles d’anguille jaune Echantillonnage dans l’Estuaire salé, zone mixte et zone fluviale sur l’axe Garonne L’échantillonnage d’anguilles jaunes par le biais des pêcheurs professionnels, mis en place par le CEMAGREF en 2004, a été reconduite en 2005 au travers d’une collaboration CEMAGREF / Association Agrée Départementale des Pêcheurs Professionnels en Eau Douce de Gironde (AADPPEDG), et par l’Association MI.GA.DO. en partenariat avec l’Association Agrée Interdépartementale des pêcheurs Professionnels en Eau Douce du bassin de la Garonne (AAIPPEDBG).
INDICANG : Rapport final – Bassin versant Gironde Garonne Dordogne MI.GA.DO.– Septembre 2007
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Année Estuaire salé Zone mixte Zone
fluviale Total
2004 270 440 117 827
2005 112 807 304 123
2006 90 90 Tableau 5 : Effectif d’anguilles jaunes échantillonnées en 2004, 2005 et 2006.
(Source : CEMAGREF, AADPPEDG et MI.GA.DO., 2006)
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Classe de taille (mm)
Fréq
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Estuaire salé Zone mixte Zone fluviale Figure 12: Distribution des tailles en fonction du compartiment échantillonné.
(Source : CEMAGREF et AADPPEDG, 2006) Les anguilles les plus grosses se trouvent dans la zone amont du fleuve. Selon l’année échantillonnée, on remarque que 10 à 20% des anguilles dans les zones fluviales et 49 à 53% des anguilles dans l’Estuaire et la zone soumise à marée, mesurent moins de 300mm. Ce résultat pourrait laisser présager que la limite de marée dynamique représente une limite pour les individus de cette classe de taille (De Lavergne, 2006). Or comme nous le verrons dans le chapitre suivant, 82% des individus au niveau des barrages de Tuilières et Golfech mesurent moins de 300mm. Cette différence dans les classes de taille des individus pêchés en fonction du secteur échantillonné serait donc certainement due à une différence dans la sélectivité des engins utilisés et leur maillage. Des études complémentaires permettraient d’apporter des informations supplémentaires.
INDICANG : Rapport final – Bassin versant Gironde Garonne Dordogne MI.GA.DO.– Septembre 2007
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2.2.3. Etude des migrations au niveau des stations de contrôle Le suivi des migrations s’est poursuivi, grâce aux stations de contrôle vidéo installées au niveau des aménagements hydroélectriques EDF de Golfech sur la Garonne et Tuilières sur la Dordogne. Les aménagements se situent respectivement à 116 km et 52 km de la limite de marée dynamique. Comme cela avait été précisé dans le premier rapport d’étape du programme, le suivi continu des passages tout au long de l’année a été mis en place à partir de 1992 à Golfech et 1993 à Tuilières. Ces stations de contrôle installées au niveau de dispositifs de franchissement style ascenseur, peu efficaces pour l’espèce, ne reflètent ainsi probablement que partiellement l’état de la population à l’aval des ouvrages. Des passes spécifiques à anguilles ont alors été installées sur les deux sites, respectivement en 1997 et 2002.
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Nom
bre
d'an
guill
es
Ascenseur Tuilière Passe spécifique Tuilière Ascenseur Golfech Passe spécifique Golfech
Figure 13 : Suivi des migrations au niveau des stations de contrôle de Tuilières et Golfech
de 1987 à 2005. (Source : MI.GA.DO., 2006) Les rythmes de migration varient d’une année sur l’autre et en fonction de l’axe Garonne ou Dordogne. Les fortes migrations ont lieu principalement entre Mai, Juin et Juillet, avec une prédominance pour le mois de Mai et Juin à Tuilières (Dordogne) et pour les mois de Juin et Juillet pour Golfech (Garonne) ces dernières années.
INDICANG : Rapport final – Bassin versant Gironde Garonne Dordogne MI.GA.DO.– Septembre 2007
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Pour
cent
age
Mai Juin Juillet Août (b) Figure 14 : Passages moyens mensuels des anguilles de 1992 à 2005 à Tuilières (a)
et Golfech (b). (Source: MI.GA.DO., 2006) 82% des individus en migration au niveau de Tuilières et Golfech mesurent moins de 30 cm, et seraient âgées de 3 à 7,5 ans selon l’estimation de la relation taille/âge (Lamaison, 2005). Seulement 2,5% des anguilles mesurent moins de 15 cm.
Figure 15 : Répartition par classes de taille des anguilles en 2005.
(Source : MI.GA.DO., 2006)
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Abo
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)
Station de contrôle deTuilières
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30
La station de contrôle vidéo de Tuilières n’est plus en service depuis Janvier 2006 à la suite d’un accident au niveau du barrage qui a entraîné la rupture d’une vanne. Le barrage étant maintenant ouvert et ne perturbant pas la libre circulation des poissons, les dispositifs de franchissement ne sont plus en fonctionnement durant la durée des travaux. Une nouvelle passe à anguille expérimentale et un système de contrôle vidéo ont été installés 15 km en amont au niveau du barrage hydroélectrique de Mauzac.
Figure 16 : Passe spécifique anguille installée sur le barrage de Mauzac en 2007.
(Source : MI.GA.DO., 2007) Afin de compléter les informations de passes à poissons, il a été décidé, dans le cadre du projet INDICANG, de mettre en place des opérations de marquage-détection à l’aval des ouvrages de Tullières (Dordogne) et Golfech (Garonne). Pendant les migrations de 2004, 917 anguilles ont été marquées à Tuilières et 924 à Golfech. En 2005, 1.151 anguilles ont été marquées au niveau de l’ouvrage de Tuilières et 1.214 au niveau de celui de Golfech. En 2006, la station de contrôle de Tuilières n’étant plus opérationnelle, 500 anguilles ont été marquées par Pit-Tag au niveau de Golfech. Un suivi de la pêcherie aval en Dordogne, qui a débuté en 2005, en collaboration avec l’AAIPPEDG, permet de compléter ces informations. Les individus marqués sont ainsi contrôlés au niveau des passes spécifiques et au niveau de la pêcherie. Les résultats de retour de marques sont actuellement en cours d’analyse. En l’état actuel des choses, le taux de retour moyen sur les deux sites des individus marqués serait de l’ordre de 12,6%. Des informations complémentaires ont été obtenues par rapport au taux de croissance : il serait en moyenne de 12,8 mm/an et de 21,4 g/an, avec une grande hétérogénéité des résultats. En effet les taux de croissance varient de 60,8 mm/an à 0,5 mm/an et de 79,7 g/an à 1,46 g/an.
INDICANG : Rapport final – Bassin versant Gironde Garonne Dordogne MI.GA.DO.– Septembre 2007
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2.2.4. Identification du front de colonisation d’anguilles au niveau du bassin - Abondance et répartition des anguilles jaunes dans le bassin : réseau spécifique de pêches électriques Afin de compléter les informations disponibles sur l’anguille au niveau du bassin, un réseau de pêches électrique a été mis en place sur les affluents des deux principaux axes migratoires du bassin, c’est-à-dire des affluents de la Dordogne et Garonne. Ces pêches effectuées au pied des premiers obstacles difficilement franchissables, ou très difficilement franchissables, devrait permettre de suivre le front de colonisation de l’anguille sur le bassin en s’intéressant plus particulièrement aux plus petits individus (1 à 3 étés continentaux). Ces pêches électriques en concertation avec le CEMAGREF, se dérouleront sur plusieurs années et permettront d’identifier et comprendre la dynamique de colonisation de l’anguille dans le bassin. Une meilleure connaissance des affluents a permis d’identifier les cours d’eau particulièrement intéressants à prospecter et de définir précisément les secteurs de pêche les plus appropriés. La répartition des stations de pêche de MI.GA.DO. s’est faite, en collaboration avec le CEMAGREF, de la zone de marée dynamique jusqu’aux zones moyennes du bassin, en aval de Tuilières et Golfech. En 2005, treize stations au total ont été sélectionnés par l’association MI.GADO., réparties comme suit : six stations sur des affluents de la Dordogne et sept sur des affluents de la Garonne. En 2006, de nouvelles stations ont été prospectées, et s’ajoutent à celles prospectées en 2005, une nouvelle station sur un affluent de la Dordogne et quatre stations sur des affluents de la Garonne dans le département du Lot-et-Garonne (cf Fig. 17). Le CEMAGREF quant à lui a effectué des pêches électriques sur trois affluents de la Garonne, six affluents de la Dordogne (dont deux à l’amont de Tuilières) et un affluent de l’Isle (cf. Fig. 17). De plus lors de la campagne de pêche 2006, des points de pêche successifs ont été effectués sur un même cours d’eau afin de valider la méthodologie d’expertise de la franchissabilité, comme nous le verrons dans le chapitre suivant.
0 12,5 25
kilometres
Dordogne
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station de pêche MI.GA.DO.station de pêche CEMAGREF
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Figure 17 : Répartition des stations de pêche électrique sur le bassin de la Garonne Dordogne.
(Source : MI.GA.DO., 2007)
INDICANG : Rapport final – Bassin versant Gironde Garonne Dordogne MI.GA.DO.– Septembre 2007
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Un des objectifs de ce suivi par pêche électrique est le suivi du front de colonisation de l’anguille, indicateur de colonisation de l’anguille jaune identifié dans le cadre du programme européen INDICANG. Les pêches électriques et analyses des résultats se focaliseront principalement sur les anguilles de moins de 15 cm, voire 30 cm. L’intérêt de suivre cette part de la population se traduit par le fait que le comportement migratoire de l’anguille est complexe, et que l’on observe une grande diversité dans les comportements notamment des jeunes individus. Cependant, le comportement de colonisation des individus concerne principalement les individus de moins de 15, voire 30 cm, les individus dont la taille est supérieure étant généralement sédentaires. L’analyse de la répartition des anguilles de moins de 15 ou 30 cm le long des axes peut en effet fournir des informations importantes comme les fluctuations de l’état de la population si l’hypothèse de densité-dépendance du processus est vérifiée. L’augmentation de la densité vers l’aval entraînerait une migration plus intense vers l’amont, et le suivi de cette limite amont pourrait être un révélateur indirect du recrutement. Ces individus de moins de 15 cm auraient en moyenne 0+ à 3 ans. Le choix stratégique qui justifie ces pêche est à la fois la difficulté d’échantillonner les cours d’eau principaux (Garonne et Dordogne), et le fait de suivre les petits individus permettant d’avoir une idée du recrutement 1 à 3 ans auparavant. Les pêches électriques ont été réalisées en suivant la méthode De Lury avec deux passages, au martin pêcheur. Les différents faciès ont été isolés et définis (courant, plat courant, plat et profond) en fonction de facteurs tels que la vitesse du courant, la profondeur… Les zones qualifiées de profondes n’ont pas été pêchées, la technique au martin pêcheur étant moins efficace dans les zones profondes et les individus visés (individus de moins de 30 cm, voire 15cm) ne se trouvant pas préférentiellement sur ce genre de faciès. La biométrie des anguilles (taille, poids) a été effectuée sur l’ensemble de la population, ou sur un échantillon d’individus. L’état sanitaire de toutes les anguilles, le diamètre oculaire et la longueur de la pectorale des individus de plus de 35 cm ont également été relevés. L’analyse et le détail des résultats de ces pêches électriques seront disponibles prochainement dans un rapport de l’Association MI.GA.DO., analyse des résultats des pêches électriques campagne 2005 et 2006 (en cours d’élaboration). - Répartition des individus pêchés par classe de taille Les premières analyses représentent les distributions par classes de taille en fonction des secteurs pêchés et montrent une grande hétérogénéité de la répartition en fonction de la position du point de pêche sur le bassin, et donc de sa distance à la limite de marée dynamique.
Tableau 6 : Proportion d’individus pêchés en fonction de leur classe de taille. (Source : MI.GA.DO, 2007)
Les individus pêchés varient de 58 à 988 mm, avec une moyenne de taille de 168 mm. Dans la zone de marée dynamique, les individus ont une taille comprise entre 58 et 647 mm avec une taille moyenne de 135 mm. Au niveau des stations de pêche dont la distance à la marée dynamique est inférieure à 100 km, la taille des individus varie de 92 à 988 mm, avec une taille moyenne de 206 mm. Les individus pêchés au niveau des stations dont la distance à la marée dynamique est supérieure à 100 km, ont une taille qui varie de 113 à 418 mm, avec une moyenne de taille de 228 mm. On peut remarquer, que logiquement les individus les plus petits se situent dans les zones soumises à marée dynamique, et que lorsque la distance à la limite de marée dynamique augmente, les individus sont de plus en plus grands.
< 150 150 - 300 300 - 450 > 450 Ens. du bassin 53 % 39 % 6.7 % 1.4 %
Dordogne 64 % 29.4 % 5.9 % 0.5 %
Garonne 37.1 % 52.3 % 7.9 % 2.6 %
INDICANG : Rapport final – Bassin versant Gironde Garonne Dordogne MI.GA.DO.– Septembre 2007
33
Figure 18 : Abondance par classe de taille en fonction de la distance à la limite
de marée dynamique. (Source : MI.GA.DO., 2005) - Taux de croissance et indice de condition En considérant l’influence de la salure des eaux, différents grands systèmes du bassin ont été identifiés : les zones soumises à marée dynamique, les fleuves de la Dordogne et de la Garonne (eau douce). Le calcul de l’indice de condition des individus met en évidence des conditions physiologiques différentes selon les secteurs et l’on remarque que les populations de la Dordogne sont significativement différentes de celles de la Garonne. De même une différence significative apparaît entre les zones soumises à marée et celle en amont de la limite de marée dynamique. Les biomasses d’individus varient entre 0,64 et 74,45 kg/ha selon la station de pêche et sa position sur l’axe, avec une moyenne sur l’ensemble des stations de 18,6 kg/ha. La tendance d’évolution inverse à celle observée pour les densités d’individus présente une hausse de la biomasse avec l’augmentation à la distance à la mer.
Abondance par classe de taille
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510
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550
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630
650
Taille (mm)
%
Abondance par classe de taille
Stations de pêche à moins de 100km de la limite de marée dynamique
0
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10
15
20
25
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35
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45
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50 70 90 110
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Taille (mm)
%
Abondance par classe de taille
Stations de pêche à plus de 100 km de la limite de marée dynamique
0123456789
10
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Taille (mm)
%
INDICANG : Rapport final – Bassin versant Gironde Garonne Dordogne MI.GA.DO.– Septembre 2007
34
N r² Gamme de taille a b
Ens. du bassin 1 749 0,9262 130-988 0,50 10-3 3,3107
Axe Dordogne 834 0,9053 130-570 0,50 10-3 3,3766
Axe Garonne 915 0,9459 130-988 0,60 10-3 3,2595
Zones soumises à marée 253 0,9516 130-623 1,20 10-3 3,0944
Zones non soumises à marée 1 496 0,925 130-988 0,5 10-3 3,352
Tableau 7 : Relation taille-poids observée sur les différents secteurs. (Source : MI.GA.DO., 2007)
L’indice de condition des individus calculé dans différents compartiments (zone soumise à marée et non-soumise à marée) met en évidence une différence entre les différents secteurs.
Nombre d'individus Kn moyen Ecart type
Garonne 78 1,03 0,05 Zones fluviales soumises à marée Dordogne 300 1,13 0,10
Garonne 896 0,98 0,07 Zone fluviale non soumises à marée Dordogne 658 1,00 0,09
Tableau 8 : Indice de condition des populations d’anguilles dans différents compartiments étudiés et écart type. (Source : MI.GA.DO., 2007).
Au cours des différentes campagnes, des marquages par Pit-Tag ont été réalisés sur les individus pêchés. 10,5% des individus marqués en 2005 ont été recapturés en 2006. Les taux de croissance observés sont assez différents des taux de croissance observés au niveau des stations de contrôle de Tuilières et Golfech (cf. chap. 2.2.3.), avec une moyenne de 17,9 mm/an et 54 g/an. Les taux de croissance sont également très hétérogènes variant de 54,2 mm/an à 2,98 mm/an et de 162,2 g/an à 5,62 g/an. Ces calculs ont toutefois été réalisés sur un petit nombre d’individus, il est important de les prendre en compte avec précaution et de renouveler l’expérimentation sur plusieurs années.
INDICANG : Rapport final – Bassin versant Gironde Garonne Dordogne MI.GA.DO.– Septembre 2007
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- Front de colonisation des individus dans le bassin
Tel que le représente le graphe ci-dessous, l’efficacité des pêches électriques varie en fonction des classes de taille.
0%
20%
40%
60%
80%
100%
< 150 mm 150-300 mm 300-450 mm > 450 mm
Classes de taille
Effic
acité
de
pêch
e (%
)
Figure 19 : Efficacité des pêches électriques en fonction des classes de taille.
(Source : MI. GA.DO, 2007). Si l’on compare l’occurrence d’individus de moins de 30 cm et moins de 15 cm par rapport à la population totale en fonction de la distance à la mer, on constate une distribution de la population très différente. En ce qui concerne les individus de moins de 15 cm, la fréquence d’individus diminue lorsque l’on s’éloigne de l’océan, avec une chute marquée aux alentours de 200 km de la mer, c’est-à-dire environ 50 km de la limite de marée dynamique. Cependant on ne remarque pas de disparition totale de cette classe dans le secteur échantillonné délimité dés le départ par la présence des obstacles de Tuilières et de Golfech, et qui ne permettent pas d’inventorier des secteurs plus amont tout en conservant le même critère d’analyse (i.e. le point échantillonné correspond au premier obstacle que l’anguille rencontre entre la Mer des Sargasses et la zone de colonisation). Si l’on regarde les individus de moins de 30 cm, aucune diminution dans la fréquence des individus n’est constatée, pour les mêmes raisons que citées précédemment, le front de colonisation des moins de 30 cm sur le bassin devant se situer au-delà du secteur inventorié. Cela est confirmé par le fait qu’au niveau des stations de contrôle de Tuilières et Golfech, 82% des individus mesurent moins de 30 cm.
0,00
0,10
0,20
0,30
0,40
0,50
0,60
0,70
0,80
0,90
1,00
100 125 150 175 200 225 250 275 300 325
Distance à l'océan (km)
Fréq
uenc
e d'
indi
vidu
s
a)
0,00
0,10
0,20
0,30
0,40
0,50
0,60
0,70
0,80
0,90
1,00
100 125 150 175 200 225 250 275 300 325
Distance à l'océan (km)
Fréq
uenc
e d'
indi
vidu
s
b)
Figure 20 : Fréquence d’individus par classe de taille par rapport à la population totale en fonction de la distance à l’océan a) <15cm, b)<30cm. (Source : MI.GA.DO., 2007)
Si l’on analyse la répartition des individus de moins de 10 cm, on remarque une diminution très nette de la fréquence des individus au-delà de 150km de l’océan, ce qui correspond environ à la limite de marée dynamique. De plus l’analyse présence/absence de cette part de la population, laisse présager une probabilité de 50% de présence d’individus de moins de 10 cm à 190 km de l’océan.
INDICANG : Rapport final – Bassin versant Gironde Garonne Dordogne MI.GA.DO.– Septembre 2007
36
0,00
0,10
0,20
0,30
0,40
0,50
0,60
0,70
0,80
0,90
100 125 150 175 200 225 250 275 300 325
Distance à l'océan (km)
Fréq
uenc
e d'
indi
vidu
s
a) b) Figure 21 : a)Fréquence d’individus de moins de 10 cm par rapport à la population totale
en fonction de la distance à l’océan, b) présence/absence des individus de moins de 10 cm. (Source : MI.GA.DO., 2007)
Si l’analyse est faite en prenant en compte la densité d’individus par classe de taille on constate également une diminution marquée des densités d’individus de moins de 15 cm en fonction de la distance à l’océan. Les densités d’individus semblent être plus élevées sur l’axe Dordogne que sur l’axe Garonne.
Population totale < 15cm 15–30
cm 30-45
cm > 45 cm
Ens. du bassin 63.9 33,6 20,7 4,1 0,7 Dordogne 86.3 51,8 22,5 5,7 0,4 Garonne 47.67 20,2 19,5 2,8 0,9
Tableau 9 : Densités d’individus par classes de taille sur l’ensemble du bassin et sur l’axe
Dordogne et Garonne. (Source : MI.GA.DO., 2007).
R2 = 0,5984-1,00
-0,50
0,00
0,50
1,00
1,50
2,00
2,50
3,00
100 150 200 250 300 350
Distance à l'océan (km)
Log
dens
ités
d'in
divi
dus
Figure 22 : Log de densité en fonction de la distance à la l’océan des individus de moins de 15cm.
(Source : MI.GA.DO., 2007)
La densité d’individus de moins de 15 cm diminue au fur et à mesure que l’on s’éloigne de l’océan, et l’on atteint des densités très faible (< à 1 individu/100m²) au-delà de 260 km de l’océan, c’est-à-dire à environ 110km de la limite de marée dynamique. Après confirmation de ces informations grâce à plusieurs campagnes successives de pêche, cette distance pourrait se révéler être un bon indicateur de l’évolution du front de colonisation de la population d’anguille dans le bassin, en considérant que la migration de colonisation de l’anguille est densité-dépendante.
0
0,1
0,2
0,3
0,4
0,5
0,6
0,7
0,8
0,9
1
100 150 200 250 300 350Distance à l'océan (km)
prob
abili
té d
e pr
ésen
ce
INDICANG : Rapport final – Bassin versant Gironde Garonne Dordogne MI.GA.DO.– Septembre 2007
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2.2.5. Validation de la méthodologie d’expertise de franchissabilité d’obstacles: pêches électriques Trois cours d’eau affluent de la Dordogne (Soulège et Barailler) et de la Garonne (Gupie) ont été sélectionnés afin de réaliser des pêches successives au pied des différents obstacles successifs. Dans un premier temps, les obstacles présents sur ces cours d’eau ont été expertisés grâce à la méthodologie d’expertise de franchissabilité des obstacles, utilisée dans le reste du bassin, issue de la méthodologie développée par P. Steinbach (ONEMA), adaptée aux réalités du bassin. La distance entre les obstacles étant assez réduites, on peut considérer que la population pêchée au pied de chaque obstacle est représentative de la population présente en aval ou entre 2 obstacles successifs. Les densités d’anguilles sont calculées entre chaque obstacle.
0
10
20
30
40
50
0 1 2 3 4Distance à la confluence (km)
Den
sité
s (in
div/
100m
²)
a)
0
10
20
30
40
50
60
0 1 2 3 4 5 6Distance à la confluence (km)
Den
sité
s (in
div/
100m
²)
b)
Figure 23 : Densités d’individus pêchés au niveau de stations successives sur différents cours d’eau (a) Barailler, b)Gupie). Franchissabilité des obstacles (d’après expertise MI.GA.DO.). (F = Franchissable, DF =
Difficilement franchissable, TDF = Très difficilement franchissable). (Source : MI.GA.DO., 2007)
On remarque une nette diminution des densités en aval et en amont d’un obstacle très difficilement franchissable, comme en aval du Barailler, et une diminution moins marquée des densités lorsque l’obstacle a été qualifié de difficilement franchissable. De plus sur le Barailler, au niveau du dernier point de pêche, les deux obstacles précédents ayant été qualifiés de franchissable, on constate une accumulation d’anguille en aval du dernier obstacle très difficilement franchissable. Ces premiers résultats semblent valider la méthodologie d’expertise des obstacles utilisée sur l’ensemble du bassin versant. Ils révèlent aussi le fait qu’un seul obstacle très difficilement franchissable est susceptible de réduire de façon très significative la densité d’anguilles présentes en amont de l’obstacle et donc le linéaire accessible à l’espèce.
INDICANG : Rapport final – Bassin versant Gironde Garonne Dordogne MI.GA.DO.– Septembre 2007
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2.2.6. Indicateurs sanitaire
Ver parasite : Anguilicola crassus Ces dernières années, les anguilles sont victimes de façon inquiétante de parasites tels qu’Anguillicola crassus en Europe et en France depuis 1988. Le parasite, qui ne semblerait pas affecter le stade civelle transparente, mais ne débuterait qu’avec la nutrition, provoque l’inflammation des tissus de la vessie natatoire qui s’opacifie puis se dilate. L’anguille deviendrait plus fragile par l’action toxique du parasite et son aptitude à migrer serait diminuée. La dépense énergétique serait plus forte afin de pallier les efforts musculaires pour migrer en profondeur. Les lésions provoquées par ce parasite sur la vessie natatoire s’accompagneraient d’une perte probable de 10% des géniteurs d’anguilles européennes d’origine continentale.
(a) (b) Figure 24 : Vessie gazeuse contaminée par le ver parasite Anguillicola crassus
(a) Vessie fermée, (b) Vessie ouverte). (Source: CEMAGREF, 2006). Sur le bassin versant de la Dordogne, les études parasitologiques et toxicologiques menées à Tuilières en 2002 mettent en évidence un état sanitaire global moyen des anguilles échantillonnées. Les principales observations à la suite de cette étude furent :
- le taux d’infestation observé sur la Dordogne est de 45%, ce qui est légèrement inférieur à la moyenne nationale actuelle comprise entre 50 et 60%,
- l’abondance parasitaire moyenne (= 2.02 parasites par vésicule gazeuse) se situe dans les moyennes actuelles (mêmes secteurs et bassins versants dulçaquicoles),
- les sujets de grande taille sont plus parasités que les petits individus, - par ailleurs, une majorité d’anguilles ne contiennent dans leur vessie gazeuse que des larves ou des
pré-adultes.
Ces différentes observations conduisent à une conclusion commune : la plupart des anguilles en migration anadrome de la Dordogne, toutes jaunes et de taille petite à moyenne, se sont infestées récemment. Aucune incidence pathologique sévère n’est, à ce stade d’infestation, à redouter.
Protozoaire parasite : Ichtyophtirius Ce parasite provoque la maladie Ichtyophtiriose dite maladie des points blancs dont tous les stades sont atteints. Cet agent entraîne une altération du comportement avec une agitation et hyperproduction de mucus. Les points blancs sont les zones de destructions de cellules épidermiques par les parasites. Le développement de ce protozoaire, qui n’entraînerait pas la mort mais un retard de croissance, serait dû, en partie, à un effet de stress des individus.
INDICANG : Rapport final – Bassin versant Gironde Garonne Dordogne MI.GA.DO.– Septembre 2007
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Figure 25 : Anguille jaune atteinte d’Ichtyophtiriose.
(Source : MI.GA.DO., 2006)
L’échantillonnage des individus lors des deux campagnes de pêches électriques au pied des premiers obstacles très difficilement franchissables sur les affluents de la Garonne et de la Dordogne a mis en évidence qu’en moyenne 0,65% des individus étaient atteints d’ichtyophtiriose (0.4% en 2005 et 0,9% en 2006). Les individus échantillonnés atteints d’ichtyophtiriose mesurent tous moins de 30 cm.
Myxo- ou Macrosporidies : kystes branchiaux Des infestations par Myxo- ou Macrosporidies ont été mises en évidence sur le bassin en 2006 (6,6% des individus) sur les individus de petite taille (moins de 30 cm et tout particulièrement moins de 15 cm), sur les zones aval du bassin versant. Ces myxo- ou macrosporidies sont des organismes intermédiaires entre les protozoaires et métazoaires, caractérisés par leurs spores pluricellulaires renfermant de 1 à 4 capsules polaires avec filament spiralé. Les myxosporidies se manifestent par des réactions chroniques de type granulome, dont l’une des affections est respiratoire, par le développement de kystes blanchâtres plus ou moins sphériques de plusieurs mm de diamètre sur les filaments branchiaux. La transmission se fait par émission directe dans le milieu aquatique de spores infestantes mobiles qui vont ensuite être ingérées par l’hôte. D’une manière générale, elles sont favorisées par des fonds anfractueux, l’accumulation de cadavres de sujets infectés et le faible renouvellement de l’eau. On les observe donc préférentiellement dans les étangs, les lacs et les zones de cours d’eau à faciès lentiques Si l’impact sur l’anguille semble assez limité, un niveau d’infestation important pourrait toutefois provoquer un retard de croissance et une gêne respiratoire.
Figure 26 : Anguillettes présentant des kystes branchiaux.
(Source : MI.GA.DO., 2006) L’observation de l’état sanitaire des individus se poursuivra au cours des prochaines expérimentations, pêches électriques par exemple, mais aussi au niveau des stations de contrôle.
INDICANG : Rapport final – Bassin versant Gironde Garonne Dordogne MI.GA.DO.– Septembre 2007
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2.3. Le stade Anguille Argentée : le potentiel reproducteur
Très peu d’informations sont disponible au niveau du bassin versant sur le stade anguille argentée. Quelques mesures de diamètres oculaires ont été effectuées lors de différentes expérimentations, mais la quantité de données est insuffisante pour pouvoir en conclure l’état de la population sur le bassin. Cependant un premier repérage des centrales hydroélectriques est en cours de réalisation sur le bassin, avec le relevé de l’ensemble des caractéristiques des turbines et du site.
Gat Mort
Barbouse EuilleSaucatsEau B lan
cheEau Bourde Pimpine
Délimitation du bassin
Jall e de Canteret
Mor
on
Canal de Despart ins
Brouillon
Jall e de Castelnau
Bordeaux
GIRONDEJall e du Nord
Jall e du Sud
absence d'obstacles< 5 obstacles pour 100km5 à 10 obstacles pour 100 km10 à 25 obstacles pour 100km> 25 obstacles pour 100kmA préciser
Obstacles à la dévalaison ayant peu ou pas d'impact sur la population
Densités d'obstacles difficilement ou trés difficilement franchissables
Obstacles à la dévalaison ayant un impact sur la population
Obstacles posant des problèmes à la dévalaison - défaut d'information sur turbines
Virv
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esta
s
Soul
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Can
audo
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Laur
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Beuve Liso
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Barailler
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Masse de Prayssas
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Gardonnette
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Bourbon
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Mauzac
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Golfech
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Barguelonne
Aveyron
Tarn
GARONNE
DORDOGNE
Vézère
Toulouse
Carbonne
Cère
Argentat
Corrèz
e
250 50
kilometres
Maronne
Figure 27 : Premier repérage des principales turbines hydroélectriques sur le bassin.
(Source : MI.GA.DO., 2007). Des aménagements hydroélectriques, situés essentiellement sur les parties moyennes et basses des axes migratoires, sont susceptibles d’exercer un impact important à la dévalaison des migrateurs. Les principaux ouvrages concernés sont Mauzac et Tuilières sur la Dordogne et Le Bazacle et Golfech sur la Garonne. Leur impact est lié à la fois à leurs caractéristiques hydrauliques (turbines, débit prélevé…) et à leur position sur l’axe migratoire. Ainsi, par exemple, Tuilières, en regard de sa position sur l’axe, de son débit d’équipement, largement supérieur au module du cours d’eau et aux caractéristiques de ses turbines (de 15 à 70% de mortalité à minima pour l’anguille argentée), exercerait un très fort impact sur l’espèce. Un travail d’expertise de la mortalité à la dévalaison est actuellement en cours dans le bassin, à partir des caractéristiques des turbines hydroélectriques (type de turbines, vitesse de rotation de la roue, diamètre de la roue, nombre de pales ou d’aubes…), de leur position sur l’axe, du débit d’équipement et du calcul des mortalités à la dévalaison grâce aux formules existantes et à leur ré-défintion actuellement en cours (Larinier M, Dartiguelongue J., 1989).
INDICANG : Rapport final – Bassin versant Gironde Garonne Dordogne MI.GA.DO.– Septembre 2007
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3- PARTICIPATION AU PROGRAMME INDICANG.
3.1. Communication 3.1.1. La Lettre INDICANG Quatre lettres d’information INDICANG ont été éditées, et la dernière, actuellement en cours d’élaboration, sera une lettre double. Ces lettres ont permis :
- de présenter le projet INDICANG, - de mettre en évidence l’hétérogénéité des connaissances et des moyens dans les différents bassins
versants ou pays, - de présenter la démarche menée au sein de chaque boite thématique pour passer des descripteurs
aux indicateurs, - de confronter les indicateurs définis aux réalités des bassins versants.
La dernière lettre présentera le point de vue des parties prenantes des différents pays sur la situation de l’anguille sur la façade Atlantique.
Figure 28 : Lettres d’information « La Lettre d’INDICANG »
INDICANG : Rapport final – Bassin versant Gironde Garonne Dordogne MI.GA.DO.– Septembre 2007
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3.1.2. « L’Anguille dans le Bassin Gironde Garonne Dordogne » Cette lettre d’information éditée au niveau du bassin versant a été mise en place au début du programme INDICANG et est diffusée dans le but d’informer les acteurs (gestionnaires, usagers, techniciens..), de faciliter le transfert de connaissances et de créer des liens entre les différentes organisations. La première lettre avait pour objectif d’informer et de faire un bilan de l’état des connaissances générales sur l’anguille. La seconde lettre a permis de faire le point sur la situation de l’anguille jaune et de son habitat sur le bassin Gironde Garonne Dordogne, grâce à la description et présentation des grandes actions mises en place dans le bassin par MI.GA.DO. : suivi des migrations sur les parties moyennes des axes, dynamique de colonisation (réseau de pêches électriques), description des principaux affluents de la Garonne et de la Dordogne (linéaire de cours d’eau, inventaire des obstacles et franchissabilité). La troisième lettre d’information présente la pêcherie de civelle et d’anguille dans le bassin. Enfin la quatrième lettre présente l’état des connaissances, les avancés des travaux, et principaux résultats des actions menées sur l’anguille au cours de ces trois dernières années.
Fig. 29 : Lettres d’information « L’anguille dans le bassin Gironde Garonne Dordogne ».
(Source : MI.GA.DO., 2007)
INDICANG : Rapport final – Bassin versant Gironde Garonne Dordogne MI.GA.DO.– Septembre 2007
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3.2. Le glossaire INDICANG
Au cours des différentes réunions et travaux développés au sein du programme INDICANG, un point important a souvent été mentionné sur l’utilisation et le sens donné aux différents termes techniques, et leur traduction dans les 5 langues du programme. L’existence d’un glossaire est alors apparue essentielle à tous les membres du programme. Un groupe restreint a été constitué afin d’élaborer ce glossaire, le travail consistant en l’élaboration d’un document répertoriant le vocabulaire technique utile au programme. Une fois les différents termes listés, une traduction sera nécessaire afin de proposer à la fois la traduction des termes et leur définition dans les langues du programme (français, anglais, espagnol, portugais, basque). Ce groupe constitué de 7 personnes et animé par l’Association MI.GA.DO. a fait une première proposition de glossaire en anglais au Comité Scientifique et Technique. Après validation par la Comité Scientifique et Technique et par le Comité de pilotage, le glossaire a été traduit en Français, Espagnol et Portugais, et des liens ont été mis en place entre les différents mots et définitions. Environ 300 mots ont été définis et traduits.
Fig. 30 : Exemple de définition et traduction d’un terme du glossaire.
Source : MI.GA.DO., 2007.
INDICANG : Rapport final – Bassin versant Gironde Garonne Dordogne MI.GA.DO.– Septembre 2007
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3.3. Bilan du niveau de connaissances au niveau du bassin : Participation aux travaux de la Boite Thématique Environnement
Dans le cadre des travaux et des réunions organisées par la boite thématique Environnement, un tableau présentant les principaux descripteurs et indicateurs identifiés et le niveau de connaissance dans les différents bassins versants a été réalisé par les animateurs de la boite thématique. Ce tableau, présenté ci-dessous, nous permet donc de mettre en évidence l’état des connaissances au début du programme en 2004 dans le bassin par rapport aux autres bassins versants partenaires du programme.
INDICANG : Rapport final – Bassin versant Gironde Garonne Dordogne MI.GA.DO.– Septembre 2007
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Fig. 31 : Etat des connaissances sur les bassins versants – Descripteurs. Source : Boîte Environnement INDICANG2005.
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3.4. Participation du groupe "Animation" au programme INDICANG
Participation aux Comités de pilotage et aux Comités Scientifiques et Techniques d’INDICANG
Participation active aux réunions des boîtes thématiques,
Animation et participation dans l’élaboration du glossaire d’INDICANG
Participation au Comité de Communication et relecture des guides méthodologiques d’INDICANG
Participation à l’élaboration et à la traduction des lettres d’informations d’INDICANG,
Contribution à la diffusion du projet à travers des posters, communications et lettre d’information au niveau du bassin,
Participation et animation du Groupe Technique Anguille du COGEPOMI,
Transfert des connaissances et méthodologies d’INDICANG vers le Groupe Technique Anguille,
ainsi que vers les acteurs locaux (syndicats de rivière…) développant des actions au niveau des sous-bassins, afin d’uniformiser les méthodologies employées dans le bassin
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CONCLUSION Dans le bassin Gironde Garonne Dordogne, la situation de l’anguille, comme sur le reste de la façade atlantique, semble être à son plus bas niveau depuis de nombreuses années. Différentes pressions s’exercent sur l’espèce : la pêche professionnelle et non-professionnelle, la dégradation de l’habitat et du milieu dans lequel elle évolue, les problèmes de qualité d’eau, les obstacles à la migration de montaison qui réduisent considérablement le territoire colonisable, les obstacles à la migration de dévalaison qui entraînent des mortalités conséquentes d’anguilles argentées…. Les différentes études mises en place dans le bassin ces trois dernières années nous permettent de faire le bilan de la situation et de mieux connaître le territoire colonisable par l’espèce, afin de cibler et prioriser les actions à mettre en place pour la préserver et restaurer. Ces expérimentations doivent cependant se poursuivre, et le suivi du front de colonisation, qui permet d’appréhender la situation et la colonisation des individus qui colonisent récemment le bassin, devra se faire sur plusieurs années, le cycle de développement de l’anguille étant long. La qualité de l’eau dans le bassin est qualifiée de moyenne à mauvaise dans certaines zones du bassin versant, des problèmes d’assecs dus principalement à une mauvaise gestion des débits réduisent de façon notable la surface disponible pour l’espèce. Les obstacles à la migration de montaison ne rendent disponibles à l’anguille que les parties aval des axes, avec seulement 40% des axes principaux des cours d’eau accessibles sans difficulté apparente. Dans les parties aval des axes, où l’on peut noter la présence d’individus de moins de 15 cm, c’est-à dire des individus arrivés dans le bassin depuis 1 à 3 ans, 11% du linéaire est facilement accessible. Les suivis de la pêcherie réalisés par le CEMAGREF depuis 1978 mettent en évidence des captures les plus basses depuis le début des années 1980. La mise en place d’un réseau de pêches électriques sur les parties aval des axes a permis de localiser un premier front de colonisation des individus de moins de 15 cm aux environs 100 km de l’océan, avec au-dessus de cette limite des densités de cette part de la population très faibles (inférieure à 1 individu/100m²). Après confirmation de cette limite grâce à plusieurs campagnes de pêche expérimentales, cette distance pourrait se révéler être un bon indicateur de l’évolution du front de colonisation de la population d’anguille dans le bassin, en considérant que la migration de colonisation est densité-dépendante. Le programme INDICANG a permis, au niveau du bassin versant, en plus de créer un réseau d’acteurs, scientifiques, usagers de plus en plus sensibilisés au problème de l’espèce, de mettre en place différents types d’indicateurs qui devront être affinés et suivis dans les prochaines années. Ces indicateurs devraient permettre de visualiser et de suivre les résultats de la mise en place de mesures de gestion et d’orienter les décisions à prendre en fonction des secteurs considérés, et de l’évolution de l’état de la population observée. Le réseau de partenaires permettra ainsi d’assurer une cohérence des actions au niveau du bassin.
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LISTE DES FIGURES Figure 1 : Carte du bassin de la Gironde Garonne Dordogne..............................................................5 Figure 2 : Zone de pêche des différentes catégories de pêcheurs dans le bassin Gironde Garonne
Dordogne .............................................................................................................................8 Figure 3 : Cartographie des principaux obstacles à la libre circulation sur le bassin Gironde Garonne
Dordogne. ..........................................................................................................................19 Figure 4 : Compartiments définis dans le bassin Gironde Garonne Dordogne .................................20 Figure 5 : Cartographie provisoire des ouvrages inventoriés sur les affluents de la Garonne et de la
Dordogne et expertise de leur franchissabilité.. ................................................................21 Figure 6 : Cartographie provisoire des densités d’ouvrages difficilement franchissables et très
difficilement franchissables sur les affluents de la Garonne et de la Dordogne . ............22 Figure 7 : Exemple d’application du recensement des obstacles : linéaire gagné en fonction du
nombre d’obstacles ouverts sur différents affluents. .........................................................22 Figure 8 : Exemple d’analyse possible : pourcentage de linéaire gagné en fonction du nombre
d’obstacles aménagés sur différents affluents ...................................................................23 Figure 9 : Civelle-tamis et civelle-drossage : capture totales, effort effectif total et CPUE Bassin des
pêcheurs professionnels entre 1978 et 2004 : captures totales, effort effectif total et CPUE entre 1978 et 2004. .................................................................................................24
Figure 10 : Civelle-pibalour : captures totales, effort effectif total et CPUE entre 1978 et 2004. ...25 Figure 11 : Anguilles-nasses : captures totales, effort nominal total et entre 1978 et 2004. .............26 Figure 12: Distribution des tailles en fonction du compartiment échantillonné. ...............................27 Figure 13 : Suivi des migrations au niveau des stations de contrôle de Tuilières et Golfech de 1987 à
2005. ..................................................................................................................................28 Figure 14 : Passages moyens mensuels des anguilles de 1992 à 2005 à Tuilières (a) et Golfech (b)29 Figure 15 : Répartition par classes de taille des anguilles en 2005....................................................29 Figure 16 : Passe spécifique anguille installée sur le barrage de Mauzac en 2007............................30 Figure 17 : Répartition des stations de pêche électrique sur le bassin de la Garonne Dordogne. .....31 Figure 18 : Abondance par classe de taille en fonction de la distance à la limite de marée
dynamique. ........................................................................................................................33 Figure 19 : Efficacité des pêches électriques en fonction des classes de taille..................................35 Figure 20 : Fréquence d’individus par classe de taille par rapport à la population totale en fonction
de la distance à l’océan a) <15cm, b)<30cm. ....................................................................35 Figure 21 : a)Fréquence d’individus de moins de 10cm par rapport à la population totale en fonction
de la distance à l’océan, b) présence/absence des individus de moins de 10cm. ..............36 Figure 22 : Log de densité en fonction de la distance à la l’océan des individus de moins de 15cm.
...........................................................................................................................................36 Figure 23 : Densités d’individus pêchés au niveau de stations successives sur différents cours d’eau.
(a) Barailler, b)Gupie). Franchissabilité des obstacles (d’après expertise MI.GA.DO.). (F = Franchissable, DF = Difficilement franchissable, TDF = Très difficilement franchissable).....................................................................................................................37
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Figure 24 : Vessie gazeuse contaminée par le ver parasite Anguillicola crassus (a) Vessie fermée,
(b) Vessie ouverte).. ..........................................................................................................38 Figure 25 : Anguille jaune atteinte d’Ichtyophtiriose. .......................................................................39 Figure 26 : Anguillettes présentant des kystes branchiaux. ...............................................................39 Figure 27 : Premier repérage des principales turbines hydroélectriques sur le bassin. .....................40 Figure 28 : Lettre d’information « La Lettre d’INDICANG » ...........................................................41 Figure 29 : Lettre d’information « L’anguille dans le bassin Gironde Garonne Dordogne ». .........42 Figure 30 : Exemple de définition et traduction d’un terme du glossaire..........................................43 Figure 31 :Etat des connaissances sur les bassins versants – Descripteurs. Source : Boîte
Environnement INDICANG2005......................................................................................45 LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Tableau récapitulatif des caractéristiques physiques du bassin versant............................6 Tableau 2 : Evolution du nombre de pêcheur sur le bassin Gironde Garonne Dordogne....................9 Tableau 3 : Divisions administratives des différentes catégories de pêcheurs ..................................10 Tableau 4 : Synthèse des arrêtés préfectoraux réglementant la pêche. ………………………………...11 Tableau 5 : Effectif d’anguilles jaunes échantillonnées en 2004, 2005 et 2006. ...............................27 Tableau 6 : Proportion d’individus pêchés en fonction de leur classe de taille. ................................32 Tableau 7 : Relation taille-poids observée sur les différents secteurs. ..............................................34 Tableau 8 : Indice de condition des populations d’anguilles dans différents compartiments étudiés et
écart type.. .......................................................................................................................34 Tableau 9 : Densités d’individus par classes de taille sur l’ensemble du bassin et sur l’axe Dordogne
et Garonne.. .......................................................................................................................36
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