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Imparfait

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Page 1: Imparfait

L’imparfait

Page 2: Imparfait

Habitudes dans le passé

Mes 18 ans par Olivia Ruiz« J’étais une sale gosse en total désaccord avec mes parents. Ils avaient cessé de pourvoir à mes besoins et j’avais dû trouver des jobs pour manger. En même temps, je chantais dans les bars avec un ami, du Fréhel, Brassens, Brel ou Piaf à la sauve punk. Malgré tout, je continuais à aller en cours, j’ai passé mon bac. J’étais très « bande de potes ». Je ne pensais qu’à faire la fête, être sur scène. Je me débrouillais toujours pour me payer le billet d’un concert que je ne voulais pas rater. Mon père me disait : « OK, fais de la musique pour plaisir, mais assure tes arrières. » moi, je croyais au destin, je savais qu’il allait me guider, au fil de mes rencontres. »

EOI Source : Phosphore, 17 décembre 2007, p.16 GPA

Lisez les souvenirs d’Olivia Ruiz, un jeune chanteuse, sur sa jeunesse. Identifiez les verbes à l’imparfait.

Mes 18 ans par Olivia Ruiz« J’étais une sale gosse en total désaccord avec mes parents. Ils avaient cessé de pourvoir à mes besoins et j’avais dû trouver des jobs pour manger. En même temps, je chantais dans les bars avec un ami, du Fréhel, Brassens, Brel ou Piaf à la sauve punk. Malgré tout, je continuais à aller en cours, j’ai passé mon bac. J’étais très « bande de potes ». Je ne pensais qu’à faire la fête, être sur scène. Je me débrouillais toujours pour me payer le billet d’un concert que je ne voulais pas rater. Mon père me disait : « OK, fais de la musique pour plaisir, mais assure tes arrières. » moi, je croyais au destin, je savais qu’il allait me guider, au fil de mes rencontres. »

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formationPour tous les verbes Sauf être

Radical1e pers. du pluriel (nous) du présent

de l’indicatif

Terminaisons Imparfait2e pers. du pluriel

(vous) du présent de l’indicatif : vous êtes

nous

chant-finiss-pouv-pren-voy-recev-buv-fais-

aisaisait

ionsiez

aient

je chantaistu finissaisil pouvaitelle prenaitnous voyionsvous receviezils buvaientelles faisaient

j‘étaistu étaiselle était

nous étionsvous étiezils étaient

verbes en –ier et -yerétudier

payer

Avant, en France, nous étudiions le latin.Vous aussi, vous l’étudiiez ?

Avant, nous payions en francs. Et vous, les italiens, vous payiez en lires. Maintenant, nous payons tous en euros.

EOI Source : Grammaire expliquée du français, p. 140 et L’Exercicier GPA

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EOI Source : Grammaire expliquée du français, p.138-40 et L’Exercicier GPA

UsageValeurs temporellesL’imparfait exprime un temps continu, de durée indéfinie, sans que soient indiqués, sauf par le contexte, un début ou une fin de l’action précis.

•Il indique les habitudes ou les coutumes anciennes, en contraste avec le présent.

Autrefois on voyageait en diligence, maintenant on utilise la voiture.Au Moyen Âge, les femmes qui travaillaient avaient plus de liberté qu’on ne le pense : elles parlaient haut et fort, aimaient les plaisanteries même très « osées » et se faisaient respecter, voire craindre, chez elles.

•Il sert à décrire au passéQuand elle était petite elle avait les cheveux blonds, elle regardait tout avec une grande curiosité et souriait tout le temps.

•Il peut exprimer la répétit ion dans le passéChaque matin, il allait faire son marché à Saint-Ouen où, selon lui, tout était beaucoup moins cher.

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Usage

Valeurs temporellesL’imparfait exprime un temps continu, de durée indéfinie, sans que soient indiqués, sauf par le contexte, un début ou une fin de l’action précis.

•Il sert à planter le décor d’un récit ou les actions secondaires face aux actions principales au passé composé (ou le passé simple) :

Il était un fois, une petite fille qui chantait merveilleusement bien. Un jour où il gelait elle est sortie…Le bar était plein, tout le monde fumait, buvait, riait. Tout à coup, la porte s’ouvrit brusquement et trois hommes, revolver au poing, firent irruption.

ou à les commenter (souvent avec une valeur causale)Le voyage a été épouvantable : il y avait des embouteillages, il neigeait et les enfants étaient insupportables.

EOI Source : Grammaire expliquée du français, p.138-40 et L’Exercicier GPA

Page 6: Imparfait

Usage

Valeurs temporellesimparfait de « rupture », « pittoresque » ou « stylistique »Il s’utilise à la place d’un passé composé ou d’un passé simple, toujours avec une indication temporelle précise. Il sert à dramatiser un fait précis, ponctuel, à le mettre en relief :

Miracle ! À la 88e minute, le milieu de terrain marquait un but magnifique, donnant ainsi la victoire aux Tricolores.Le roi s’adressa une dernière fois à la foule qui était là. Une minute plus tard, sa tête tombait dans le panier.

EOI Source : Grammaire expliquée du français, p.138-40 et L’Exercicier GPA

Page 7: Imparfait

Valeurs modales•Imparfait de politesse. Avec des verbes de désir ou avec le verbe venir.

Pardon, monsieur. Je voulais vous demander un tout petit renseignement.Bonjour, madame, je venais pour l’appartement. Il est toujours libre ?

•Expression…d'un souhait Ah, si tu m’aimais !d'un regret Quand j’étais jeune, il y avait des cancres à la rivière !d'une suggestion Bon, et si on se mettait au travail ?d'une éventuali té Et si cette histoire était vraie ?

Usage

EOI Source : Grammaire expliquée du français, p.138-40 et L’Exercicier GPA

Page 8: Imparfait

Valeurs modales•Hypothèse possible

S’il faisait beau demain, on irait pique-niquer dans la forêt. (=il est possible qu’il fasse beau demain)

•Irréel du présentSi j’étais toi (si j’étais à ta place), j’accepterais sa proposition.(=ni maintenant ni plus tard ; je ne suis pas à ta place)

•Imparfait dramatique : on évoque un fait qui ne s’est pas produit mais qui a failli se produire :

Je suis arrivé à la gare juste à l’heure. J’ai couru, couru… Une minute de plus et je manquais mon train.Sans la rapidité des pompiers, la maison flambait complètement. Heureusement, ils sont arrivés très vite et on a évité la catastrophe.

Ce temps correspond à un conditionnel passé (irréel du passé)Si je n’avais pas couru, j’aurais manqué mon train.Si les pompiers n’étaient pas arrivés si vite, la maison aurait flambé.

Usage

EOI Source : Grammaire expliquée du français, p.138-40 et L’Exercicier GPA

Page 9: Imparfait

Dans cet extrait du roman Lutétia, Édourard Kiefer, détective de l'Hôtel Lutetia, présente le liftier Émile. Repérez les formes à l'imparfait d'indicatif.

Je me trouvais dans l'ascenseur et, comme à son habitude, Émile, le jeune liftier, « le petit Émile » ainsi qu'on l'appelait avec, dans le ton, l'assurance que sa fonction n'évoluerait jamais non plus que sa taille, me parlait encore de l'Alsace, « not' pays, m'sieur Douarre », disait-il. C'était chaque fois pareil À peine foulais-je le tapis sacré de son territoire qu'il se lançait sur l'unique thème de bavardage que nous pouvions avoir, selon lui, dans notre lente ascension de Lutetia par son tube digestif. Il allait de soi que nous partagions nécessairement le même imaginaire puisque nos racines étaient sensiblement identiques. J'étais l'Alsacien, son compatriote, son ami. Pour la vie.

PierreAssouline, Lutetia, p. 48

Je me trouvais dans l'ascenseur et, comme à son habitude, Émile, le jeune liftier, « le petit Émile » ainsi qu'on l'appelait avec, dans le ton, l'assurance que sa fonction n'évoluerait jamais non plus que sa taille, me parlait encore de l'Alsace, « not' pays, m'sieur Douarre », disait-il. C'était chaque fois pareil À peine foulais-je le tapis sacré de son territoire qu'il se lançait sur l'unique thème de bavardage que nous pouvions avoir, selon lui, dans notre lente ascension de Lutetia par son tube digestif. Il allait de soi que nous partagions nécessairement le même imaginaire puisque nos racines étaient sensiblement identiques. J'étais l'Alsacien, son compatriote, son ami. Pour la vie.

PierreAssouline, Lutetia, p. 48

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Maintenant, indiquez quelle est la fonction linguistique de chaque imparfait.

Je me trouvais dans l'ascenseur et, comme à son habitude, Émile, le jeune liftier, « le petit Émile » ainsi qu'on l'appelait avec, dans le ton, l'assurance que sa fonction n'évoluerait jamais non plus que sa taille, me parlait encore de l'Alsace, « not' pays, m'sieur Douarre », disait-il. C'était chaque fois pareil À peine foulais-je le tapis sacré de son territoire qu'il se lançait sur l'unique thème de bavardage que nous pouvions avoir, selon lui, dans notre lente ascension de Lutetia par son tube digestif. Il allait de soi que nous partagions nécessairement le même imaginaire puisque nos racines étaient sensiblement identiques. J'étais l'Alsacien, son compatriote, son ami. Pour la vie.

PierreAssouline, Lutetia, p. 48

décrirecoutume ancienne

répétition

action secondaire : décor

action secondaire : commentaire

coutume ancienne

répétition

action secondaire : décor

action secondaire : commentaire