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DEUX MÉTHODES DE CONCEPTION COLLLABORATIVES Le Processus de Conception Intégré (PCI) Ecobatys (FR) Building Information Modeling (BIM) The Green Build Hub (EN)

Livret deux méthodes de conception collaboratives

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Page 1: Livret deux méthodes de conception collaboratives

Deux méthoDes De conception colllaboratives

Le Processus de Conception Intégré (PCI)

Ecobatys (FR)

Building Information Modeling (BIM)

The Green Build Hub (EN)

Page 2: Livret deux méthodes de conception collaboratives
Page 3: Livret deux méthodes de conception collaboratives

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méthoDes De conception colllaborative :

une expérience française et une anglaise

Le Processus de Conception Intégré (PCI) Ecobatys

La méthode Building Information Modeling (BIM)

The Green Build Hub

Ce projet a été financé avec le soutien de la commission européenne

(N° 4243 du programme Interreg IVA France (Manche) - Angleterre)

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Imprimé en France par Média Graphic - Rennes

Février 2015

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Sommaire

introDuction ..............................................................................6une expérience française .............................................................7Le contexte de l’emploi dans le bâtiment en France ............................. 8Le contexte de la construction et de la rénovation à faible impact environnemental performante ................................................................ 9Une prise en compte de l’environnement à petits pas ............................................................... 9Un contexte réglementaire de plus en plus exigeant ...............................................................10Les aides financières pour accélérer le nombre de rénovations ...........................................11Des projets de construction et de rénovation de plus en plus complexes ......................11Le PCI, qu’est-ce que c’est ? .................................................................... 12Une approche collaborative et systémique ..................................................................................12ECOBATYS de la conception à la construction ..................................... 14Le projet Ecobatys, un projet de territoire « Pays » ..................................................................14Le déroulement des ateliers collaboratifs .....................................................................................15Comment le PCI a modifié nos méthodes de travail sur le projet ECOBATYS ................................................................................................ 18PCI, le point de vue de l’architecte Sofia MELAH .......................................................................18

une expérience anglaise .............................................................21L’emploi dans le secteur de la construction au Royaume-Uni ........... 22Réglementation actuelle en matière de construction durable au Royaume-Uni ........................................................................................... 23Législation et normes au Royaume-Uni .........................................................................................23Les modèles de financement et mesures incitatives .................................................................25Qu’est ce que BIM? .................................................................................. 26Qu’est-ce qu’une modélisation type BIM ? ...................................................................................28Le GREEN BUILD HUB de la conception à la construction .................. 29Le concept initial .....................................................................................................................................29Trouver l’équipe .......................................................................................................................................30Le travail initial de l’équipe .................................................................................................................31La signature du contrat.........................................................................................................................32Comment BIM a changé notre façon de travailler sur le GREEN BUILD HUB ........................................................................................................... 34BIM, point de vue personnel de l’architecte : Allison Tatterton ............................................35

le projet libnam....................................................................37créDits .....................................................................................38auteurs ....................................................................................39

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Dans le cadre de notre travail de partenariat transmanche LIBNAM, le Pays de Fougères en France et le Cornwall Sustainable Building Trust CSBT en Angleterre ont partagé leurs expériences de mise en place de nouvelles méthodologies de conception pour un bâtiment tertiaire. En 2014 et 2015, le Pays de Fougères construit ECOBATYS et le CSBT construit le Green Build Hub (GBH).Ces nouvelles méthodes ont été utilisées afin faciliter la transition des compétences des équipes de conception vers les bâtiments à faible impact environnemental et performant, et ce en maitrisant au maximum le coût de construction.

ECOBATYS sera un équipement utile pour la filière bâtiment dans son ensemble (conception, construction et formation) grâce à cinq espaces dédiés à la construction à faible impact environnementale performante et

aussi à la biodiversité. On pourra former et adapter les compétences, encourager l’ingénierie et la recherche territoriale, échanger et exposer les savoirs-faire et enfin vulgariser les savoirs.

Le GREEN BUILD HUB (GBH) sera un vrai laboratoire de produits et systèmes éco-conçus. Ils seront installés, testés et enfin contrôlés pour produire des données sur leurs performances de façon objective et en condition réelle.

Ainsi, ce lieu permettra aux entreprises et aux fournisseurs de présenter et de tester leurs produits et systèmes nouveaux. Le bâtiment sera aussi un centre de formation à part entière et encouragera l’investissement local.

Ce livret se découpe en deux grandes parties : l’expérience française puis l’expérience Anglaise. Chacun expose les raisons qui l’a amené à choisir la conception collective et fait le retour de son expérience : le Processus de Conception Intégré (PCI) et le Building Information Modeling (BIM).

introDuction

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une expérience française

Le Processus de Conception Intégré

(PCI) Ecobatys

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En 2010, la France compte 431 091 entreprises du secteur bâtiment. Comme l’indique ce graphique 58 % n’ont pas de salarié et seulement 6 % ont plus de 10 salariés.

Le Pays de Fougères compte 599 entreprises de la filière bâtiment sur son territoire, secteurs construction et conception confondus. 48 % n’ont pas de salarié et seulement 8 % ont plus de 10 salariés, 44 % des entreprises ont entre1 à 9 salariés. La filière bâtiment du territoire comporte 25 secteurs d’activités différents et seulement une entreprise

générale. Cette diversité tient notamment à une culture de l’indépendance du chef d’entreprise du bâtiment. Cela entraine un découpage historique en petits lots dans les appels d’offres publiques.Cette réalité historique génère une complexité de gestion des projets de construction et ou de rénovation due à la multiplicité des acteurs et des responsabilités.

Sources : 2010 Build-up skills France Analyse du statu quo national Organiser la montée en

compétences des ouvriers et artisans du bâtiment

Dans le Pays de Fougères, plus d’entreprises moyennes

Le contexte de l’emploi dans le bâtiment en FranceEn France, une majorité de petites entreprises

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Le contexte de la construction et de la rénovation à faible impact environnemental performanteUne prise en compte de l’environnement à petits pas

La démarche de Haute Qualité Environnementale (HQE®) est initiée au début des années 90, afin de développer la qualité environnementale dans les projets. Les référentiels sont rendus publics en novembre 2001.Cette méthode choisie par le maître d’ouvrage permet de rechercher des solutions pour maîtriser l’impact environnemental des bâtiments le plus en amont possible du projet. Cette démarche comprend trois volets :

• La mise en place d’un système de management environnemental de l’opération (SME) pour fixer les objectifs et préciser les rôles des différents acteurs,• Structurer la réponse technique, architecturale et économique autour de 14 cibles (3 cibles niveau « très performant », 4 « performant », 7 « réglementaire ou pratique courante »),• Se fixer des indicateurs de performance.

Les 14 cibles se scindent notamment en 4 familles :• Les cibles d’écoconstruction,• Les cibles d’éco-gestion,• Les cibles de confort,• Les cibles de santé.

En octobre 2007, la France s’est engagée par le biais du Grenelle de l’Environnement 1, puis 2, vers une meilleure prise en compte des enjeux environnementaux. Le développement des filières de la « croissance verte » dont la réduction des consommations énergétiques et l’usage des « matériaux biosourcés », deviennent alors prioritaires.

Les objectifs généraux : • Diviser par 4 les émissions de GES entre 1990 et 2050,• Diminuer de 38% la consommation d’énergie du parc de logements existants d’ici 2020.

Les mesures d’Etat qui l’accompagnent : • Rénovation énergétique de 400 000 logements privés/an entre 2013 et 2020 et des 800 000 logements sociaux les plus consommateurs d’énergie d’ici 2020,

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10Source : Bâtiment et démarche HQE®, ADEME

• Règlementation thermique (RT 2012) : consommation d’énergie primaire < 50 kWh/m²/an en moyenne pour les bâtiments neufs, • Incorporation du bois et de la biomasse dans la construction (décret bois et Label Bâtiment biosourcé : décret N°2012---518 du 19/04/2012 et arrêté du 19/12/2012),• L’article 5 du code des marchés publics oblige l’acheteur public à respecter la qualité environnementale du bâti dans les opérations de construction.

Réglementation Avancées Consommation d’énergie en kWhep/m²

RT 2020 Bâtiments à énergie positive BEPOS

RT 2012Bâtiment résidentiel et tertiaire

Obligation de résultat,Energie renouvelable pour la production d’eau chaude sanitaire La perméabilité à l’air inférieure à 0,6 m3/h/m² en maison individuelle

RT 2005Bâtiment et extension

Gardes fousIsolation, chauffage, eau chaude, ventilation, éclairage

RT 2000Bâtimentrésidentiel ou secondaire

Caractéristiques thermiques de référence Isolation, chauffage, eau chaudeExigence sur le confort d’été

RT 1988Bâtiment résidentiel et tertiaire

Exigences de performances minimales de l’enveloppe et des systèmes

RT 1974Bâtiment résidentiel

Niveau global de déperdition (G)

5020

025

028

047

0

Un contexte réglementaire de plus en plus exigeant

Suite au premier choc pétrolier de 1973, la France valide la première réglementation thermique (RT) pour réduire la facture énergétique des ménages. Elle sera réévaluée quatre fois pour renforcer progressivement les contraintes de consommation des bâtiments neufs.

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Les aides financières pour accélérer le nombre de rénovations

Afin de respecter les engagements mondiaux, européens et bien sûr nationaux de réduction des consommations énergétiques, le levier d’aide financière a été mis en place en France depuis quelques années. Les critères évoluent très régulièrement pour les travaux de rénovation thermique (isolation, équipement…) à ce jour on en compte 6 :

• Le crédit d’impôt, • La TVA à taux réduit,• L’éco-prêt à taux zéro,• Les aides de l’ANAH,• La prime rénovation énergétique, • Les certificats d’économies d’énergie (CEE).

Toutes ces aides sont allouées au maître d’ouvrage à condition de respecter des performances de produits et de matériels minimums ainsi que des conditions de ressources pour le maître d’ouvrage.

Pour la rénovation des bâtiments résidentiels et tertiaires existants deux réglementations sont aujourd’hui en vigueur :

• La réglementation « thermique globale » pour les bâtiments de plus de 1000 m² de SHON, • La réglementation « thermique élément par élément » pour les bâtiments de moins de 1000 m² de SHON.

Des projets de construction et de rénovation de plus en plus complexes

Le Grenelle de l’Environnement a fait évoluer rapidement les exigences énergétiques pour les bâtiments neufs comme pour les rénovations, mais bien d’autres réglementations ont aussi évolué dans un même temps. La loi du 11 février 2005 prévoit des obligations en termes d’accessibilité à tous les types de handicap. Quant à la réglementation sismique, elle a évoluée avec les décrets et arrêtés du 22 octobre 2010.Ces réglementations et les normes dédiées sont de plus en plus exigeantes. La demande de produits respectueux de l’environnement s’accroit régulièrement. Les innovations technologiques liées aux efforts de recherche dans ces domaines sont rapides et nombreuses. Autant de facteurs qui influencent la complexité des projets de construction.

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Le PCI, qu’est-ce que c’est ?Une approche collaborative et systémiqueLa méthode linéaire, habituellement utilisée sur les projets publics, sépare les problèmes en phases successives. Durant celles-ci, les différents métiers développent leurs expertises sous le contrôle de l’architecte. Cette gestion de projet ne permet pas facilement la remise en cause de choix techniques ou les rend beaucoup plus onéreux. A l’instar de cette approche, la méthode PCI de conception d’un bâtiment se veut collaborative et systémique, elle regroupe l’ensemble de l’équipe de conception aux moments clefs du projet. Ce Processus de Conception Intégrée a été mis au point au Canada.Les caractéristiques du Processus de Conception Intégrée :

• Il est guidé par les objectifs clairs et définis avec l’ensemble des acteurs du projet lors du premier atelier,• Il nécessite un facilitateur qui est responsable du bon fonctionnement du processus. Pour le projet Ecobatys c’est l’assistant à maitrise d’ouvrage WIGWAM,• Le processus est structuré (compte rendu et suivi de tâches),• Les prises de décisions sont claires et précises, étayées par l’analyse collective,• Chaque intervenant, le maître d’ouvrage, l’usager, l’architecte, les bureaux d’études…, apporte une contribution essentielle à la conception,

En France, de nombreuses études se sont intéressées à ces mutations et à leurs impacts sur les filières notamment pour le bâtiment. L’une d’elle : «Construction et développement durable - Emploi, compétences, formation», étude publiée par la Cellule Economique de Bretagne s’y intéresse déjà en juillet 2009. Elle en retire deux types d’évolutions : une évolution comportementale (travail en complémentarité, en réseau, autocontrôle, …) et une évolution technique (procédés, systèmes, matériaux, techniques et technologies innovantes et écologiques) De la même manière Rennes Métropole, dans le cadre de son expérimentation « BBC pour tous » de 2008 à 2013 fait le même constat en appuyant sur la difficulté liée à la méthode : « Plus que les solutions techniques, ce sont les méthodes de travail sur l’ensemble de la chaîne de la construction qui sont à réinterroger pour permettre la généralisation du standard BBC à des coûts habituels. ». Source : Cahier technique d’accompagnement à la démarche « BBC pour tous » N° 1 menée par Rennes Métropole novembre 2013 actualisation janvier 2014

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• Le projet est pensé en globalité et en transversalité, c’est un processus systémique,• Le budget est géré en enveloppe globale,• Le processus permet d’aller de plus en plus dans le détail grâce à des allers retours d’expertises répétés sur le projet,• Il permet de faire intervenir une expertise non traditionnelle : l’usager, l’agent d’entretien, etc.

Source : Guide sur le processus de conception intégré Par Alex Zimmerman, T.S.Sc.A.

WIGWAM, Marika FRENETTE, assistant à Maitre d’Ouvrage PCIDès 2005, Marika FRENETTE cherche à mieux comprendre le contexte global de l’éco-construction et comment il fait évoluer la conception architecturale. C’est à l’échelle internationale qu’elle fait ses recherches. Baignant dans le contexte français, elle s’intéresse également à l’approche germanique mais aussi aux approches scandinave, américaine et enfin japonaise. C’est dans son pays natal qu’elle découvrira une adaptation à l’architecture du Processus de Conception Intégré (PCI) jusqu’alors utilisé dans l’industrie aéronautique.Elle discerne alors deux grandes familles de questionnements :

• L’une, liée aux produits : un bâtiment performant environnementalement est un ensemble de produits eux-mêmes performants ,

AMO

Programmiste

Architecte

Économiste

Structure

Thermique

Fluide

Paysagiste

BE contrôle

Maitre d’ouvrage

Traditionnel

Architecte

Économiste

Structure

Thermique

BE fluide

Paysagiste

Contrôle et SPS

Usagers AMO

Programmiste

Maitre d’ouvrage

Usagers

PCI

projet

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ECOBATYS de la conception à la constructionLe projet Ecobatys, un projet de territoire « Pays »

Ce projet est le résultat d’un long processus territorial au croisement d’une expertise technique, d’une appropriation par les acteurs professionnels et d’une volonté politique d’accompagner le développement économique du Pays de Fougères et la mutation des entreprises du bâtiment. ECOBATYS, labellisé Pôle d’Excellence Rurale en 2012, se présente comme un outil transversal qui englobe la filière bâtiment dans son ensemble grâce à ses cinq espaces dédiés :

• Une plateforme pédagogique dédiée à l’éco-rénovation pour former et adapter les compétences des acteurs de la filière,• Un espace «Recherche et Innovation» pour encourager l’ingénierie et la recherche territoriale,• Un espace « Savoir-faire des entreprises » pour échanger et exposer les savoir-faire des groupements d’entreprises,• Un espace « Ressource » pour vulgariser les savoirs accumulés par le partage des informations, de l’expérience, des résultats et des bonnes pratiques, • Un parcours pédagogique dédié à la biodiversité et à l’aménagement des espaces verts durables.

Ce nouvel équipement présente alors de nombreux intérêts :• Il valorise concrètement et physiquement les entreprises qui s’engagent dans la démarche, • Il accueille les maîtres d’ouvrage privés et publics pour les guider

• L’autre, liée à la méthode tels que la démarche Haute Qualité Environnementale (HQE©) et le Système de Management Environnemental (SME©).

Marika FRENETTE croise alors le chemin d’Alex ZIMMERMAN et de Bill REED. Autant de rencontres qui l’ont convaincu qu’un projet de construction performant est d’abord un système social et culturel, environnemental et enfin financier qui se renouvèle à chaque projet. En effet, l’équipe (maître d’ouvrage, usager, concepteur, constructeur) n’est jamais la même et donc les critères de conception et de construction sont chaque fois différents. Elle cherche donc, depuis la création de son entreprise WIGWAM en 2007, à lier expertises techniques et méthodes de conception coopérative par le biais du PCI.

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vers une éco-construction performante, • Il vient conforter et compléter les modules de formation tout au long de la vie qui ont besoin d’outils concrets.

Présentation de l’équipe présente lors du PCIUn projet de territoire est porté par le Pays de Fougères. Le maître d’ouvrage du bâtiment Ecobatys est la Communauté de commune Coglais Marches de Bretagne.

Le déroulement des ateliers collaboratifs

Atelier de Conception collaboratif 1 : 19 et 20 février 2013Cette première rencontre a permis de rassembler dans un seul lieu la maitrise d’ouvrage, les assistants à maîtrise d’ouvrage et enfin l’équipe de maîtrise d’œuvre. Les entreprises n’ont pas pu être intégrées dès la conception du fait des marchés publics.L’objectif de cette première rencontre est de créer la coopération et l’esprit d’équipe autour du projet. La première matinée a donc été occupée au rappel du projet Ecobatys et de ses enjeux. Elle s’est poursuivie par la mise en place d’objectifs partagés et validés par tous l’après-midi. Un premier travail en sous-groupes a permis de travailler sur une vision commune de l’éco-construction. Les différents sous-groupes ont ensuite

Préparation Conception Construction UsageProgramme Concept Développement Technique

ACT ESQ APS APD PRO ACT EXE OPC VISA DET AOR Usage

Marché de travaux 12 lots

Contrat de Maitrise d’oeuvreMandataire : Atelier Loyer ArchitectesEconomiste & Maître d’œuvre exécution : Ingénierie AssociésBureau d’étude structures : ETSBBureau d’étude Fluides :Thalem

Maître d'Ouvrage – Coglais Communauté Marches de Bretagne

Mandataire : WIGWAM Conseil : bureau d’étude environnementBE Thermique- fluides- EnR : Airéo Energies Programmiste :AMOFI

Bureau d’Etude de sol : Sol explorerLOT N°1 VRD / GO - CF CONSTRUCTIONLOT N°2 Charpente / MOB / paille / Bardage – DARRAS SARLLOT N°3 Etanchéité / couverture - FOUGERAISE ETANCHEITE LOT N°4 Menuiseries Extérieures Bois – LCQVCLOT N°5 Serrurerie – METAL PERFORMANCELOT N°6 Cloisons / doublages / plafonds - SAS VEILLELOT N°7 Menuiserie intérieures – BINOISLOT N°8 Revêtements de sols – Faïence – LEBLOIS LOT N°9 Peinture/murs – LE COUP DE MAIN PINTOLOT N°10 Electricité – ENT LUSTRELECLOT N°11 Chauffage / VMC / Plomberie sanitaire – GUERINLOT N°12 Photovoltaïque – SARL CHRISTO ERNERGIE

Marché public de prestations intellectuelles : ASSISTANCE A MAITRISE D OUVRAGE DEMARCHE PARTICIPATIVE DE REFLEXION ET DE CONCEPTION

PCIForum ouvert

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1 Gestion de l’énergie2 Gestion de l’eau3 Matériaux et ressources4 Pollutions / rejets / déchets5 Mobilité durable

6 Qualité des environnements extérieurs7 Qualité des environnements intérieurs8 Qualité d’usage9 Culture et vie collective

travaillé sur neuf familles de critères environnementaux et sociaux. Dans la mesure du possible ces objectifs devaient se décliner en critères quantitatifs mesurables et vérifiables (définition des moyens de vérification) tout au long de la conception mais aussi lors du fonctionnement.

Atelier de Conception collaboratif 2 : 13 et 14 mars 2013

Après un petit travail collaboratif sur les matériaux, texture et ambiance, les différents sous-groupes ont développé les 3 projets en volumes et en plans. Cette fois le travail d’analyse des différents experts a permis d’approfondir les points intéressants et les points à revoir de chaque scénario sur l’usage, les circulations, la thermique et l’économie globale du projet.Un travail approfondi en sous-groupe a permis de réaliser un point sur l’enveloppe du bâtiment, sur les maquettes pédagogiques, et enfin sur la

Le deuxième jour les groupes ont travaillé grâce aux méthodes collaboratives en équipe homogène (AMO, MOA, MOE, usagers). Ici les compétences de dessin et de synthèse des architectes sont essentielles dans cette phase. 3 scénarios ont été développés en s’appuyant sur les contraintes du site : microclimat, circulations, liaisons aux bâtis voisins, densification des espaces et enfin biodiversitéEn fin de deuxième journée les trois scénarios sont analysés par les différents experts (économiste, thermicien, AMO environnementale). Ce premier atelier se termine par la définition des tâches et études à poursuivre pour la prochaine rencontre.

Page 17: Livret deux méthodes de conception collaboratives

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biodiversité. Ce deuxième atelier se termine également par la définition des tâches et études à poursuivre pour la prochaine rencontre. L’analyse des différents scénarios sera reprise entre l’atelier 2 et le 3 par le MOE pour permettre aux élus du Conseil Communautaire du Coglais de les valider sur les critères de respect de la commande et de l’enveloppe financière.

Atelier de Conception collaboratif 3 : 2 avril 2013

La maîtrise d’ouvrage a validé le troisième scénario. Ce troisième atelier a donc été axé sur l’analyse des détails constructifs du projet de bâtiment avec les spécialistes d’un premier groupe (architecte, thermique, structure, économiste, usagers). Un 2ème groupe a approfondi la biodiversité tandis qu’un 3ème a peaufiné les outils pédagogiques notamment pour définir l’esthétique des meubles sur lesquels

ils reposeront. A ce stade, la maîtrise d’œuvre va préparer la prochaine phase : les études de projet [PRO] et la création des Dossiers de Consultation des Entreprises [DCE].En fin de journée une dizaine d’usagers de la future plateforme sont venus apporter leur point de vue sur le projet.

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Atelier de Conception collaboratif 4 : 12 juin 2013

L’équipe projet est à son complet (Elus, AMO, MOE). Il vont devoir statuer sur le système de chauffage pour le projet :

• Malgré le passage du gaz naturel dans la zone, les espaces en passif seront chauffés par le biais d’une chaudière à granulés équipée de radiants. La ventilation double flux est couplée à la chaudière par le biais de la batterie eau chaude,• Le sas « maquettes phénomènes » sera non chauffé dans un premier temps, des piquages sont prévus pour le chauffage via des radiants,• L’espace « maquette à l’échelle 1 » sera non chauffé et non isolé dans un premier temps (sauf le sol) mais prévu pour l’être à long terme.

Les derniers détails pour l’étanchéité à l’air sont callés : en toiture la membrane pare-vapeur sera sur le bac acier avec un isolant collé.Cette dernière séance de travail se conclut par la vision de ce bâtiment dans 10 ans.

« Ce métier d’architecte est délicat et dangereux pour l’architecte lui-même, mais surtout pour les autres. […] Je voudrais ne faire aucun projet qui ne puisse être accompagné du message fort et clair d’une responsabilité qui ne soit pas seulement esthétique, mais aussi morale.» Renzo Piano, La désobéissance de l’Architecte, Editions Arléa, 2007 p106Les mots de Renzo Piano résonnent clairement en moi !L’architecture est d’intérêt public. L’architecte en est le garant certes dans la Loi, mais dans la pratique, il n’est pas le seul. Il ne faut pas dédouaner les commanditaires, les Maîtres d’Ouvrage qui ont parfois tendance à oublier que l’architecture est co-produite.Construire, c’est s’engager, mais faire construire aussi !Certains Maîtres d’Ouvrage l’ont bien compris et notamment Coglais communauté avec qui l’agence travaille actuellement pour le projet ECOBATYS. Il aura fallu plus de 3 ans à Coglais communauté pour réussir à convaincre et trouver les financements pour le projet de construction du pôle performance de l’éco-construction ECOBATYS.

Comment le PCI a modifié nos méthodes de travail sur le projet ECOBATYSPCI, le point de vue de l’architecte Sofia MELAH

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L’idée est d’inverser les habitudes de travail actuelles où l’architecte conçoit d’abord la forme du bâtiment dans laquelle les divers intervenants viennent ensuite « caser » leurs contraintes. Dans le cadre d’Ecobatys, six jours ateliers de travail ont donc été organisés, réunissant tous les acteurs afin de relier les différentes compétences pour que chaque décision ait le maximum de répercussions positives sur les autres domaines du projet.

La philosophie de cette méthode repose sur le climat de collaboration qui est mis en avant et sur les objectifs fixés par l’équipe et que celle-ci doit respecter dans la conception du projet.Tout le processus est mené par un professionnel indépendant, nommé « facilitateur », qui guide l’équipe de travail et joue un rôle de catalyseur pour tirer le meilleur de chacun.Aussi, il me semble important de préciser que dans une pensée de durabilité, cette pratique permet d’optimiser un grand nombre de facteurs qu’il est possible de retrouver dans un projet de bâtiment durable. Dans les cas réalisés, les retombées liées à ce mode de conception sont significatives et permettent d’engendrer des économies sur le coût total du projet, de faciliter la coordination du projet, de créer un certain nombre de synergies et plus encore.

Je pense que cette méthode de travail permet d’élargir la vision que les acteurs ont du projet en confrontant directement leurs idées, leurs connaissances et leurs points de vue qui sont autant d’approches différentes du même bâtiment. Cette méthode permet également de créer un climat de transparence entre la Maitrise d’Ouvrage et la Maitrise d’Œuvre. Il est des projets dont on loue la qualité architecturale, des projets remarquables par le résultat obtenu, mais aussi par le dialogue qu’ont su construire deux acteurs centraux : la maîtrise d’ouvrage et la maîtrise d’œuvre. Ce dialogue améliore les conditions de travail de chacun.Il nous faut garder à l’esprit que ce que nous construisons aujourd’hui aura une durée de vie de 50 à 100 ans. A l’instar de notre société, il n’y a pas d’obsolescence programmée de l’architecture. Le temps alloué à la conception par rapport aux autres phases est primordial.Le temps de la création est un temps précieux et essentiel dans notre pratique. Cette temporalité est le temps du recul, de la réflexion, de la vue d’ensemble. Ce temps-là doit être protégé des urgences quotidiennes afin de préserver la qualité du projet. Et la méthode PCI est sans doute l’outil

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qui permettra de retrouver cette temporalité qui est trop souvent mise de côté.

Je dois avouer que j’étais quelque peu réticente/curieuse/pleine d’appréhension face à ce processus de conception dans le cadre du projet ECOBATYS. Mais après les 6 ateliers, je me suis aperçue, que la pratique collective de l’architecture n’empêche pas l’expression des talents individuels, comme l’ont démontré depuis longtemps nombre de disciplines, et que le partage du travail et la mise en réseau des compétences sont créateurs de richesse et d’inventivité.La Maîtrise d’ouvrage nous a permis grâce à cette démarche de retrouver le temps de la création qui était primordial à l’école d’architecture mais qui devient plus rare et plus précieux dans notre pratique professionnelle.Aussi, cette démarche qui a été formalisée dans nos contrats, a également permis de resserrer les liens avec la Maîtrise d’Ouvrage. Celle-ci s’est sentie intégrée dans le processus de conception et a donc été sensibilisée sur la capacité de l’architecte à synthétiser des contraintes en atouts.Les usagers se sont également sentis remplis d’une mission, ceux-ci ne sont pas souvent sollicités, trop souvent négligés lors de l’élaboration du programme. Leur avis est trop souvent délaissé.

Pour finir, j’ajouterai simplement que nous nous devons, comme le précise Philippe Madec, d’« être attentif aux ressources naturelles et à la qualité environnementale des matériaux, intégrer les richesses locales, humaines et physiques, faire participer les usagers aux processus de conception, concevoir des formes favorables à l’économie d’énergie, penser à la santé et à la qualité de vie des utilisateurs. Voilà cinq des conditions du projet éco-responsable qui modifient le projet d’urbanisme et d’architecture, ainsi que notre point de vue sur le patrimoine. » Philippe Madec, L’ambition éco-responsable, Intervention au Colloque européen 2012 «Ambitions Urbaines» de l’Association Nationale des Architectes des Bâtiments de France, Lyon, 18/10/2012.

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La méthode Building Information Modeling

(BIM)

une expérience anglaise

The Green Build Hub

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L’emploi dans le secteur de la construction au Royaume-Uni

Au 4ème trimestre 2013, le secteur de la construction représentait 2,12 millions d’emplois, soit 6,5% du total des emplois. Il y a environ 212 000 personnes employées dans les secteurs de la construction et de l’immobilier en Cornouailles et sur les îles Scilly ; cela équivaut à 8,6% des actifs et 22,4% de l’activité économique (mesurée par la valeur ajoutée brute - GVA). C’est un des secteurs les plus importants pour la région. Force est de reconnaître que de nombreux autres secteurs alimentent directement et indirectement l’ensemble du secteur de la construction - ce qui signifie un impact économique encore plus grand.La stratégie du gouvernement en matière de construction prévoit que le secteur de la construction connaîtra une croissance de 70% en 2025 au niveau mondial. Le Fond Structurel et d’Investissement de l’Union Européenne et les investissements locaux auprès du Fond de croissance offrent des possibilités pour ce secteur en Cornouailles et aux îles Scilly. Les performances du secteur de la construction seront toujours liées à celles des économies locales et nationales. Chaque livre (£) investie dans le secteur de la construction génère au moins 2 £ de «pouvoir d’achat» : par les salaires et les profits, les dépenses auprès des fournisseurs et ainsi de suite. Ce chiffre s’élève à plus de 3 £ pour 1 £ investie pour le logement en s’appuyant sur les entreprises locales. Celles-ci investiront dans des emplois et de la formation localement, ce qui générera à son tour une croissance locale plus durable.Le niveau élevé d’emploi indépendant engendre ses propres défis. Le secteur est traditionnellement très fragmenté avec un niveau élevé de sous-traitance. Les relations de travail dépendent donc du succès d’un contrat et de la réputation de l’entreprise. Ce contexte de travail peut représenter une force aussi bien qu’une difficulté.Source : http://www.cornwallandislesofscillylep.com/assets/file/LEP%20construction%20strategy%20FINAL.pdf

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Réglementation actuelle en matière de construc-tion durable au Royaume-UniLégislation et normes au Royaume-Uni

Plusieurs facteurs ont permis à la construction durable d’exister aujourd’hui au Royaume-Uni. Ce sont : la Loi de 2008 relative au changement climatique ; la Loi de 2011 sur l’énergie ; les réglementations en matière de construction au Royaume-Uni ; et certaines normes qui ont été établies – le Code des maisons durables ; Zéro Carbone ; et la norme « Argent » de l’AECB (Association des constructeurs soucieux de l’environnement).

La loi de 2008 relative au changement climatique Le Royaume-Uni a adopté une loi qui a introduit pour la première fois au monde un cadre légalement contraignant sur le long-terme pour lutter contre les dangers du changement climatique. La Loi a mis en place une nouvelle approche de la gestion et de la réponse à apporter au changement climatique au Royaume-Uni.Les objectifs clés de la Loi étaient de réduire de 20% les émissions de carbone d’ici à 2020 ; et de les réduire de 80% d’ici 2050.

La Loi de 2011 sur l’énergie La Loi a trois objectifs principaux : lutter contre les obstacles à l’investissement en matière d’efficacité énergétique : renforcer la sécurité énergétique et permettre les investissements dans des approvisionnements énergétiques à faibles émissions de carbone.La politique phare de cette loi est le «Green Deal». Un système par lequel les ménages, les propriétaires privés et les entreprises se verront allouer un financement initial pour apporter des améliorations en matière d’efficacité énergétique. Ce financement sera ensuite remboursé par les économies réalisées sur la facture d’énergie. Il introduit également une série d’autres dispositions, y compris le déploiement de compteurs intelligents.

Partie L : Economies d’Energie et de CarburantLa partie L établit les normes d’efficacité énergétique requises par la Règlementation dans le domaine de la construction. Elle contrôle les valeurs d’isolation des éléments de construction, les critères de performance pour les fenêtres, portes et autres ouvertures, la perméabilité à l’air de

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la structure, le rendement des chaudières, l’isolation et la commande des appareils et systèmes de chauffage et le stockage de l’eau chaude et enfin l’efficacité de l’éclairage. Elle définit également les exigences requises pour les calculs de SAP (procédure d’évaluation standard) et les valeurs cibles d’émissions de carbone pour les logements.

Le système des «gardes fous» en valeurs U

Elément 2006 2010 2013 PassivhausToit 0.25 0.2 0.2 0.15Mur 0.35 0.3 0.3 0.15Sol 0.25 0.25 0.25 0.15Fenêtre 2.2 2 2 0.8Perméabilité à l’air 10 10 10 0.6

Normes : le Code des Maisons DurablesLe Code des Maisons Durables (Code for Sustainable Homes) est la norme nationale pour la conception et la construction durables de maisons neuves. Il vise à réduire les émissions de carbone et à promouvoir des normes plus élevées pour la conception durable.Jusqu’à présent, 100 000 nouveaux logements ont été jugés conformes. Des modifications mettent le code en conformité avec les récents changements d’orientation réglementaire et national, en particulier dans la partie L de la réglementation du bâtiment.

Normes : Zero CarboneEn 2006, le gouvernement britannique a fixé l’objectif pour tous les nouveaux logements d’être zéro carbone d’ici 2016. (nZEB : nearly Zero Energy Buildings, Bepos pour la France).La mise en œuvre de cet objectif a été l’objet de débats, en particulier le fait que certains éléments de la consommation d’énergie peuvent être compensés par une variété de mesures d’atténuation, connus comme des «solutions admissibles». Il existe trois exigences fondamentales à remplir pour qu’une maison puisse avoir la qualification Zéro Carbone :

• La performance de l’enveloppe doit être conforme à la norme Efficacité Energétique de l’Enveloppe (Fabric Energy Efficiency

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Standard : FEES),• Toutes les émissions de CO2 après la prise en compte du chauffage, du refroidissement, de l’éclairage fixe et de la ventilation, doivent être inférieures ou égales à la limite de conformité carbone établie pour les habitations zéro carbone,• Les émissions de CO2 restantes, issues de sources d’énergie réglementées (une fois respectées les exigences 1 et 2), doivent être réduites à zéro.

Sources : Politique zéro carbone : http://www.zerocarbonhub.org/zero-carbon-policy/zero-carbon-policy

Normes : la norme « Argent » de l’AECB (Association des constructeurs soucieux de l’environnement)La norme « Argent » de l’AECB (AECB Silver Standard) s’adresse à ceux qui souhaitent réaliser des bâtiments à haute performance en utilisant la technologie accessible sans coût ou à peu de coût supplémentaire.

Les modèles de financement et mesures incitatives

Type/Catégorie Financement Thématique concernée

Revenus Tarif de rachat (Feed In Tariff (FiT) Electricité renouvelable

Mesure incitative pour la production de chaleur à partir de sources d’éner-gie renouvelables (Rhi)

Chauffage renouvelable

Prêts Dispositif “Green Deal” Performance énergétique / energies renouvelables

Hypothèques Performance énergétique

SubventionsProgramme ECO (Obli-gation des fournisseurs

d’énergie) Performance énergétique

Autres Taux de TVA réduit (5%) Performance énergétique

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Certificat de performance énergétique Le certificat de performance énergétique (EPC : Energy Performance Certificate) fournit une liste de choses que le propriétaire peut faire pour améliorer l’efficacité énergétique de son logement. Il montre les économies annuelles courantes et les cotes de rendement potentiel une fois les améliorations apportées. Ces améliorations sont divisées en deux catégories : les «mesures moins coûteuses» jusqu’à 500 £ et les «mesures plus coûteuses» pour des montants plus élevés, excédant les 500 £.L’EPC évalue la performance d’un bâtiment en termes :

• De consommation d’énergie par mètre carré de surface au sol,• D’efficacité énergétique sur la base des coûts de carburant,• D’impact sur l’environnement sur la base des émissions de dioxyde de carbone (CO2).

En vertu de la Loi sur l’énergie de 2011, à partir d’avril 2018, il sera interdit de louer des biens qui n’auront pas atteint le niveau minimum de performance énergétique E. (MEPS : Minimum Energy Performance Standard) à moins que des améliorations éligibles aient été effectuées. La location de logement en F ou G sera alors interdite.

Qu’est ce que BIM?La modélisation des données du bâtiment (en anglais BIM : Building Information Modelling) est une méthode de travail collaborative, reposant sur les technologies numériques qui permettent de mettre en place des méthodes plus efficaces de conception, de création et d’entretien des biens immobiliers. BIM intègre les éléments clés et les données relatives aux équipements ainsi qu’un modèle informatique à 3 dimensions qui peut être utilisé pour une gestion efficace de l’information tout au long du cycle de vie du bâtiment – dès le tout début de la conception jusqu’à l’exploitation.Les méthodes de BIM sont «les plus utilisées» à la fois pour les bâtiments

Source : http://www.greendealenergysolution.co.uk/about-energy-performance-certificates/

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neufs/les nouvelles infrastructures et offrent un potentiel supplémentaire pour les projets de « réhabilitation » et de « rénovation » lorsque des méthodes de travail complémentaires telles que le balayage laser et l’analyse rapide de l’énergie sont utilisés. On peut considérer la technologie BIM comme une « collaboration » entre le secteur de la construction et l’industrie des logiciels parce qu’elle crée un environnement dans lequel il existe des opportunités et des synergies pour les deux.

Hoare Lea et BIMLe Building Information Modelling est rapidement devenu incontournable en Grande Bretagne pour la conception des bâtiments. L’entreprise Hoare Lea a été précurseur en l’utilisant activement. Ils ont développé et soutenu ce processus depuis 2009. « Nous avons une longue histoire d’utilisation de la modélisation 3D, qui est un élément clé du BIM, avec celle de la coordination 3D de nos groupes de spécialistes.En Avril 2013, nous avons des projets de collaboration BIM dans tous nos bureaux au Royaume-Uni, soit en cours ou terminés, dans des secteurs variés comme des bâtiments liés à la santé, à l’éducation, à la Défense, aux sports et enfin au résidentiel. Nous pouvons utiliser BIM pour des projets de toute taille, et de tout secteur. »Hoare Lea considère le BIM comme un processus collaboratif et non seulement comme une technologie informatique. « Nous employons une approche souple et pragmatique qui tient compte des capacités de l’ensemble de l’équipe de conception. Nous examinons les attentes des membres afin de bénéficier pleinement du processus du BIM. Ainsi, nous apporterons notre expérience, nos connaissances et notre passion pour le BIM. ».

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Qu’est-ce qu’une modélisation type BIM ?

En partant du travail de modélisation de l’architecte, nous complétons le modèle en y ajoutant toutes les informations mécaniques et électriques (M&E) pertinentes et les calculs intelligents dans le logiciel qui génère le planning.Un des avantages à utiliser le BIM pour le secteur de la construction est la gestion des modifications apportées à un paramètre, par exemple le débit. Le modèle sera mis à jour ainsi que tous les éléments associés comme le planning.Cela modifie non seulement la planification mais également les sections, les élévations, etc. Avec le logiciel CAD cela représenterait une tâche de longue haleine pour réaliser les dessins modificatifs. Le BIM est plus efficace et permet de gagner du temps car il n’est pas nécessaire de reprogrammer et de refaire les calculs.Vous pouvez également exporter le modèle Revit vers un autre logiciel, Navisworks, ce qui permet une meilleure navigation autour du modèle. Cela permet aussi de détecter les interférences pour faciliter la coordination avec tous les différents paramètres d’information émanant de chaque membre de l’équipe de conception.Cela va générer un rapport des conflits qui, lorsqu’il est ouvert vous amène à l’emplacement où l’interférence a lieu dans le modèle et le met en évidence en rouge pour attirer votre attention.BIM permet aussi d’exporter un format de fichier pouvant fournir

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l’information requise pour alimenter des pièces dans l’application Relux que nous utilisons pour calculer les niveaux de lumière artificielle nécessaires dans une pièce. Afin de faciliter la coordination, BIM permet de nombreuses démonstrations avec différentes visualisations.A l’origine, les étapes qui se succèdent de la conception à la passation des marchés et à la construction sont très cloisonnées et non partagées, la contribution au processus est alors très morcelée au cours des différentes étapes. Le BIM fait évoluer dans la façon dont le modèle est décrit en devenant une méthode plus collaborative permettant une transition à travers les différentes étapes et en dotant le modèle de toutes les informations transmises aux différentes étapes et en ajoutant des informations plus détaillées au fur et à mesure que la conception progresse.

Le GREEN BUILD HUB de la conception à la constructionLe concept initial

« Cornwall Sustainable Building Trust » a travaillé sur la conception initiale avec un architecte du cabinet ID + EA, Gareth Jones. L’idée originale est venue de la forme du site que L’Eden Project a proposé pour le bâtiment. Paul Bright, directeur général du CSBT et Gareth Jones, se sont mis autour d’une table pour évoquer la forme du bâtiment et leur vision de son utilisation future. C’est à ce stade que l’idée d’installer des panneaux amovibles pour tester et contrôler des produits nouveaux et attrayants dans la construction durable a été évoquée pour la première fois.Le CSBT a travaillé d’arrache-pied pour obtenir le financement nécessaire à la construction du Green Build Hub. L’idée ne se limitait pas seulement à faire un bâtiment pour les professionnels afin qu’ils aient accès aux matériaux et aux techniques innovantes et à faible impact environnemental qui apparaissent dans la nouvelle économie verte.

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Trouver l’équipe

Le CSBT a ensuite cherché des collaborateurs prêts à se lancer avec eux dans cette aventure. Les premières personnes à montrer un intérêt pour le projet ont été Ward Williams Associates et le Groupe Océan (une agence locale de logements sociaux qui possède une entreprise de construction au sein du Groupe - Gilbert et Goode). Ces entreprises ont consacré de leur temps pour développer la conception du projet jusqu’au stade C défini par le « Royal institute of British Architects » (RIBA) (APS pour la France), et pour obtenir le permis de construire. La plus grande partie de ce temps a été offert

g r a t u i t e m e n t car ils étaient intéressés par le concept et voulaient voir le bâtiment, et les opportunités qu’il représentait pour le secteur de la construction en Cornouaille, se concrétiser.

Il représentait aussi une chance pour le secteur de la construction en Cornouaille d’acquérir de nouvelles c o m p é t e n c e s nécessaires pour aller de l’avant sur le marché émergeant des travaux d’amélioration de l’efficacité énergétique du parc de logements actuels.

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Le travail initial de l’équipe

A ce stade, le CSBT a lancé un appel d’offres, qui est une demande faite auprès de professionnels afin qu’ils présentent un devis récapitulatif précis en réponse à la proposition du CSBT ; dans ce cas c’était aux consultants spécialisés de gérer le développement du projet. Il s’agissait de la gestion du projet :

• Du processus de conception-réalisation, • La législation relative à la santé et la sécurité dans le secteur de la construction (CDM : Construction, Design and Management), • La certification BREEAM (méthode d’évaluation environnementale des bâtiments, l’économie de la construction).

Ward Williams Associates (WWA) a remporté le marché. Ils ont fait avancer le projet jusqu’au stade D « conception détaillée » selon le RIBA. Le logiciel utilisé à ce stade était CAO 2D. A cette époque, le CSBT était toujours en attente d’une décision du Fonds Européen de Développement Régional (FEDER) et il essayait d’obtenir en contrepartie un financement de sa banque - Triodos Bank plc. WWA a démarré sur le projet ne sachant pas si l’argent destiné à payer leurs honoraires serait versé.Lorsque le financement a été assuré, WWA a lancé un appel d’offres pour sélectionner l’entreprise générale pour le contrat de conception-réalisation, qui a été accordé à l’équipe Gilbert & Goode en collaboration avec les architectes locaux PBWC qui feraient avancer le projet au stade de la conception détaillée. L’appel d’offre a débuté par une phase de conception détaillée de 12 semaines. A ce stade, l’équipe de conception a

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Pour le Green Build Hub, le CSBT a décidé d’utiliser des contrats NEC3 durant tout le projet. NEC3 est un nouveau contrat qui met l’accent sur la collaboration, la bonne volonté et la confiance. Le CSBT a obtenu un financement supplémentaire pour que les collaborateurs du Green Build Hub puissent recevoir des conseils et de la formation sur le contrat NEC3 de la part d’experts.Le contrat NEC est rédigé précisément pour formaliser la mise en place un mode de gestion de projet exemplaire ayant pour but d’aider les équipes du projet à appréhender les facteurs de temps et de coûts dans le cycle

La signature du contrat

décidé d’utiliser la modélisation des données du bâtiment (BIM). L’équipe de conception était composée de WWA, le cabinet d’architectes PBWC, les ingénieurs en structures CDEC et les ingénieurs en mécanique et électrique Hoare Lea Ltd, l’entrepreneur principal et le client.À la fin de la phase de conception détaillée, les principales entreprises contractantes ont alors demandé à des sous-traitants de chiffrer le coût de différents ensembles de travaux comme contrats de sous-traitance pour chaque partie de la construction.

Chef de Projet Appel d’offre Construction-Réalisation

Défini t ion du projet

Preparation APS APD PRO Construction Livaison F o n c -tionne-ment

0 1 3 4 5 6 7A & B C D E & F G H J & K L

Appel d’offre Construction-Réalisation1 chef de Projet et éco-nomiste1 expert BREEAM 1 coordinateur santé et sécurité 1 ingénieur consultant Hoare leaIngénieurs : electricité et mécanique, structure and thermique

Ward Williams Associates

Ocean Service1 desinateur 2 D

Gilbert & Goode : Contractant général

ToitureMursMenuiserieEtc.,

Sous-traitant

Architecte : PBWC

Dessin 3 D et conversion en BIM

L’architecte ID+EA

La ligne verte démarre quand le partenaire commence à travailler sur le projet et s’arrete à la fin du contrat

SCHEMA DES DIFFERENTS CONTRATS

Programme et dossiers de subventions

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de vie du projet. Il est destiné à fournir aux entrepreneurs et aux gestionnaires de projet des outils pour travailler ensemble, de façon collaborative, et est conçu pour contribuer à l’efficacité de la gestion du projet et à la compréhension entre les deux parties. Ils sont fondés sur un certain nombre de principes clés, qui sont les suivants :1. La gestion prévisionnelle appliquée de façon collaborative afin d’atténuer les problèmes et de diminuer le risque.2. Un programme régulièrement validé permet aux intervenants de comprendre où ils en sont et d’évaluer les progrès et les changements à venir. Il évite également les discussions inévitables en cas de perturbations

provoquées par des évaluations rétroactives.3. Un processus normatif pour évaluer les changements, par exemple - les événements compensatoires pour lesquels il existe toute une série bien précise de processus à suivre. Il en résulte une conclusion contractuelle, l’événement étant «appliqué» et ne pouvant être soumis à des modifications ultérieures par l’un ou l’autre des intervenants. 4. Les processus inhérents au contrat s’appuient sur le fait qu’un programme réaliste, mis à jour et tenu par le contractant, est utilisé dans les prises de décision communes entre les deux parties.

Dans le contrat il y a deux acteurs majeurs du côté de l’employeur. Le Chef de projet est la personne nommément désignée dans la partie 1 du contrat qui exécute le contrat au nom de l’employeur et est l’autorité désignée pour délivrer toutes les instructions, notifications et autres communications requises en vertu du contrat. Par ailleurs, la seule responsabilité du Contrôleur est de vérifier la conformité des travaux avec le cahier des charges (ce qui consiste essentiellement à vérifier qu’il n’y ait pas de défauts, et il est indépendant du chef de projet). Le contrôleur du Green Build Hub est un membre du personnel du CSBT.

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Comment BIM a changé notre façon de travailler sur le GREEN BUILD HUB

BIM est la première technologie numérique véritablement globale dans le domaine de la construction. Cependant comme toutes les innovations, celle-ci présente à la fois des risques et des opportunités.Le programme britannique basé sur la stratégie BIM BIS est actuellement le plus ambitieux et le plus avancé des programmes planifiés dans le monde. En endossant ce rôle, il permettra d’améliorer à l’échelle mondiale l’image des designers, des entrepreneurs et des fabricants de produits britanniques. Ceci se traduira à son tour par l’obtention de nouvelles commandes de travaux, des opportunités de croissance et davantage d’emplois.Le programme en cours au Royaume-Uni se développe autour de « l’open BIM », le « BIM libre », ce qui apportera des avantages incalculables au pays.On dit souvent que «la fortune sourit aux audacieux» et cela aura un écho avec cette démarche.

Patrick MacLeamy - Directeur Général de HOK Y« Un avantage concurrentiel majeur du BIM est sa capacité à promouvoir une plus grande transparence et une collaboration entre les fournisseurs et ainsi réduire le gaspillage (achats, procédures et matériaux) à tous les niveaux de la chaîne d’approvisionnement. Un facteur clé de l’adoption rapide de BIM par les clients et le secteur d’activité est que les avantages qu’elle crée sont partagés par le client et par la chaîne d’approvisionnement toute entière – et génère des bénéfices en aval pour les clients qui font usage de leur patrimoine bâti et pour la société dans son ensemble. »

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Le BIM comporte pour moi deux avantages : la modélisation 3D d’une part et le partage et l’utilisation des informations sur la construction du bâtiment par tous les intervenants du projet de construction d’autre part.Il n’y a aucun doute, les ordinateurs et les logiciels ont évolué rapidement, ils nous permettent aujourd’hui de visualiser et de représenter des bâtiments rapidement en trois dimensions. C’est un outil rapide pour vérifier l’intégration du bâtiment dans son environnement tant dans sa forme que dans ses dimensions. Les images en 3 D sont alors très utiles pour communiquer des idées au client, aux planificateurs et aux autres professionnels impliqués dans un projet. J’ai travaillé dans plusieurs cabinets d’architectures en Cornouailles qui utilisent le BIM pour toutes tailles et complexités de projet. En effet quand un cabinet a fait le choix d’investir en matériels (ordinateurs et logiciels) et en formation du personnel (Revit et Archicad), il est souhaitable de rentabiliser au plus vite toutes ces nouvelles compétences et connaissances.Si les bénéfices pour un gros projet complexe sont évidents, c’est tout aussi valable pour une maison individuelle. En effet, l’usage du modèle 3D permet d’être plus proche de la réalité, plus précis. Le modèle peut être modifié très facilement permettant ainsi d’analyser un grand nombre d’options différentes. L’analyse des coûts est ainsi facilitée ce qui est d’autant plus important pour les petits projets. Les clients, les programmistes, les consultants et les constructeurs comprennent alors plus facilement le projet. Même si toutes les capacités du BIM ne sont pas utilisées, notamment le partage d’information, cet outil reste pertinent. En effet, pour l’architecte, il permet de toute façon la production des plans de construction et des informations nécessaires à l’obtention des autorisations administratives et l’évaluation des coûts de construction. De plus, ces documents peuvent être utilisés pour valoriser les compétences du cabinet en utilisant les images dans un objectif marketing : sites Web, séminaires, etc.Les équipes de conception puis de maintenance partagent déjà des informations sur les bâtiments depuis de nombreuses années, cependant les outils d’aujourd’hui sont beaucoup plus puissants, leur capacité à fournirdes informations fiables est décuplée tant sur les matériaux que sur les matériels.

BIM, point de vue personnel de l’architecte : Allison Tatterton

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Quand j’ai travaillé sur le projet Bluewater dans le Kent (à l’époque c’était le plus grand centre commercial en Europe), nous avons partagé des documents de projet et des dessins à travers l’équipe entière (plusieurs centaines de personnes impliquées). Nous avions réalisé une base de données sur mesure pour le projet, nous partagions nos fichiers afin d’utiliser les informations les plus à jour possible pour la coordination. Il y avait des protocoles extrêmement stricts pour faire des remarques et donner à chaque document un statut.Le processus de contrôle était tellement complexe que deux personnes travaillaient à plein temps sur ce projet dans notre agence d’architecture. La méthode est maintenant simplifiée, beaucoup plus rapide et facilement accessible. Il reste encore des zones floues : sur le partage d’informations, notamment le copyright, les responsabilités juridiques, sur les droits de modifications et enfin le piratage informatique. Le BIM demande une collaboration et une confiance importante au sein de toute l’équipe projet, ce qui est assez inhabituel dans le monde de la construction qui est prompt aux litiges et à la concurrence.En tant qu’architecte formée sur une planche à dessin, je pense toujours avec un crayon dans la main. J’ai traversé les différentes étapes de l’évolution du métier : l’étape où les dessins de CAO étaient la représentation commune d’un projet pensé par un architecte, ils étaient souvent réalisés par des dessinateurs CAO. Le moindre changement devait être mis à jour sur une multitude de calques différents, ce qui générait un risque élevé d’anomalies. En tant que chef d’équipe, j’étais détaché du processus de dessin et avec le temps dépassé par tous les changements, vérifiant sans cesse le travail des autres pour assurer la coordination de tous. Maintenant, la 3D redonne son rôle à l’architecte, même si les Hommes qui forment les équipes restent multiples dans leurs compétences et leurs expériences, cela redonne du sens au travail de chef d’équipe de l’architecte. Les jours du plan 2D ou les lignes ne représentaient rien sont aujourd’hui derrière nous. Les logiciels nous permettent de déterminer un grand nombre d’élément dès l’esquisse, malgré tout si vous ne savez pas comment sera composé votre paroi à cette étape, rien de grave ! Vous n’êtes plus contraint par la lourdeur des calques qui fige le projet.

La liberté d’inventer des projets inhabituels ou audacieux est toujours là, pour la majorité des constructions. Cet environnement logiciel est disponible et offre de nombreux avantages à saisir dès aujourd’hui.

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le projet libnamDe quoi s’agit-il ?Le projet LIBNAM (Low Impact Building using NAtural Materials) est un projet franco-britannique. Son ambition est de contribuer à préparer le secteur du bâtiment aux futures réglementations thermiques 2020 (France) et 2016 (Grande-Bretagne). Il vise en particulier à promouvoir l’utilisation de matériaux naturels et biosourcés dans une construction à forte performance énergétique (bâtiments basse consommation, passifs ou à énergie positive).

Période du projetLa période de réalisation des « outils LIBNAM » a débuté le 1er janvier 2012 pour s’achever au 31 mars 2015.

Productions

Thématique « Accompagnement au changement » Faire évoluer les pratiques vers une construction plus écologique • Le présent livret sur les méthodes BIM et PCI • Le livret « retours d’expériences de chantiers en éco-construction » • Le livret « méthodes d’accompagnement des professionnels du • bâtiment ». • Des visites d’études en France et en Grande-Bretagne • Des ateliers «retour de pratique».

Thématique « innover avec les matériaux biosourcés »Promouvoir les matériaux naturels dans la construction • Accompagnement à la mise en place de deux centres de ressources • spécialisés en éco-construction, jumelés en Grande-Bretagne et en • France. • Organisation de 20 démonstrations techniques sur les matériaux • biosourcés avec rédaction de fiches techniques et pédagogiques. • Réalisation d’un état des lieux sur les filières de production locale de • matériaux non industriels tels que la terre, la paille et le chanvre. • Élaboration d’une étude de faisabilité économique pour la création • d’un centre d’innovation sur le matériau terre.

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Avertissement :Le contenu de cette publication ne reflète pas nécessairement l’opinion ou la position de la Commission Européenne. Les informations recueillies et présentées dans ce livret ont été fournies par des personnes interviewées, qui ont attesté de leur exactitude. Ces informations relèvent donc de leur responsabilité et ne sauraient en aucune manière être mis au crédit des auteurs de cette étude.

Droit d’auteurs : Collectif franco-britannique projet LIBNAM - Méthodes de conception collaborative : une expérience française et une anglaise – 2014/2015. Copyleft : cette œuvre peut être utilisée et diffusée selon les termes de la Licence Art Libre http://artlibre.org

créDits

Couverture : Illustration © Servane Guihaire - études ET chantiersPage 4 : Ecobatys - Image de synthèse © Atelier Loyer Architectes, Green Build Hub - Image de synthèse © ID+EAPage 5 : Ecobatys - Image de synthèse et plan © Atelier Loyer Architectes, Bâtiment en cours de construction - Photo © Servane Guihaire - études ET chantiers, Réunion - Photo © Pays de FougèresPage 11 : Traditionnel / PCI - Schéma © Pays de FougèresPage 13 : Organisation du projet - Schéma © Pays de FougèresPage 14 et 15 : Photos © Pays de Fougères, Ecobatys - Image de synthèse et plans © Atelier Loyer ArchitectesPage 19 : Green Build Hub - Image de synthèse © ID+EA, photos © CSBTPage 25 : Green Build Hub - Image de synthèse © ID+EAPage 26 : Green Build Hub - Image de synthèse © ID+EAPage 27 : Green Build Hub - Image de synthèse © ID+EAPage 28 : Green Build Hub - Peinture © CSBT, Réunion - Photo © CSBTPage 29 : Réunion - Photo © CSBTPage 30 : Organisation du projet - Schéma © CSBTPage 29 : Conseils d’expert à propos du contrat nec3 - Photo © CSBT Page 32 : Green Buid Hub - Photo © CSBT

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auteurs

Cornwall Sustainable Building Trust | http://csbt.org.uk/Réseau de professionnels de l’écoconstructionPO Box 288 St Austell Cornwall PL25 9DY Tél : +44 (0)1726 810 241Paul Bright, Claire Maye and Celia Robbins : [email protected]

Pays de Fougères | www.pays-fougeres.org dans le cadre de la mission éco-construction et du projet EcobatysTerritoire regroupant 58 communes en Ille-et-Vilaine36 rue de Nantes BP 50306 35303 Fougères Cedex (FR) Tél : +33(0)2 99 17 08 82 Stéphanie Geslot : [email protected]

Ce projet a été financé avec le soutien de la commission européenne (N° 4243 du programme Interreg IVA France (Manche) - Angleterre)

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notes

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Pour répondre aux enjeux d’efficacité énergétique nous devons améliorer les processus de conception et de construction de bâtiments. L’évolution des réglementations et des technologies, nous poussent à multiplier les expertises et donc à travailler avec de plus en plus d’interlocuteurs. La gestion des projets devient alors plus complexe et change nos habitudes de travail.

Au travers de ce livret, vous découvrirez deux méthodes collaboratives de conception de bâtiment : le Processus de Conception Intégré et le Building Information Modeling, l’une mise en place en France et l’autre en Grande-Bretagne. Toutes deux interviennent très en amont de la construction.

Le PCI s’appuie sur les relations humaines en renforçant la place des usagers.Le BIM, quant à lui, est un « univers logiciel » qui contraint les collaborations entre partenaires et régit la gestion de l’information tout au long d’un projet.Cela débute à la conception, se poursuit durant la construction pour enfin permettre une gestion optimum du fonctionnement.