La problématologiede Michel Meyer

Michel Meyer

enseigne la philosophie et la rhétorique à

l’Université libre de Bruxelles

dirige la Revue Internationale de Philosophie et

la collection « L’interrogation philosophique»

aux PUF

auteur de plusieurs ouvrages dont :

Comment penser la réalité (2005),

Le philosophe et les passions (2007),

La petite métaphysique de la différence (2008),

De la problématologie (2008),

La problématologie (2010)

La problématologie

Elle questionne le questionnement .

Le questionnement est devenu aujourd’hui

le point de départ de la pensée.

Elle considère la diversité interrogative

comme la nature même de la pensée.

Le paradoxe du Ménon

Comment progresser vers de nouvelles

réponses, si le questionnement est

l’instrument inutile ou impossible de leur

découverte ?

Pour dépasser ce paradoxe, il faut aller au-

delà de la seule question de l’acquisition du

savoir et séparer le questionnement de l’ordre

des réponses.

Mais alors on atteint un nouveau paradoxe car des réponses sans questions préalables sont des jugements ou des propositions se suffisant à elles-mêmes et s’engendrant les uns les autres. Et une nouvelle question : Quel est le fondement de ces propositions, quelle est la proposition de base ?

Il faudrait pouvoir considérer la totalité et pour cela l’avoir sous les yeux et donc être au-delà de cette totalité, nouveau paradoxe. Mais au fond, ce qui est premier ne serait-ce pas tout simplement le questionnement ?

Donc questionnons et surtout, questionnons en questionnant le questionnement.

Nous devenons alors un questionneur et nous sommes fatalement amenés à questionner le questionneur que nous sommes.

Il nous reste alors les trois questions

ultimes :

l’ethos pour le soi,

le logos pour le monde,

le pathos pour les relations à autrui.

Le concept de différence problématologique :

Il définit la relation de différence et d’équilibre entre la

question et la réponse.

Le questionnement est constitué par la différence entre

le « questionner » et le « répondre ».

Donc questionner le questionnement devient la pensée

elle-même.

Échos et conclusion

Pour Michel Fabre, la tâche de l’éducateur moderne est de préparer les jeunes à entrer dans notre univers problématique.

Edgar Morin insiste sur la nécessité de préparer les élèves à affronter l’incertitude.

Cet ouvrage de Michel Meyer participe à l’éclairage de la question de l’éducation du futur et contribue à mettre en perspective la question du questionnement qui est à l’origine de tout apprentissage.

Ce travail a été réalisé par Stéphanie de VANSSAYIl est sous licence Creative Commons

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