Upload
estelle-recht
View
74
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
PROBLÉMATIQUE
L’œuvre questionne le spectateur : Comment le poète critique-t-il la première guerre mondiale ?
Titre : Suicide in the trenches Date de création : 1918
Artiste : Siegfried Sassoon(1886-1967)
Période : Première Guerre Mondiale 1914-1918
Pays dans lequel l'artiste : Royaume-Uni Techniques utilisées : rimes plates,
allitérations et assonances, odeDimensions : 3 strophes de 4 vers
Nature de l’œuvre : poème Statut : contestataire
Notions abordées dans cette œuvre : la contestation et l'antimilitarisme
PRÉSENTER
CONTEXTE
En novembre 1914,Sassoon rejoint le 1er bataillon
des fusiliers comme officier
Printemps 2015Sassoon blessé au combat est en convalescence,
après laquelle il refusera de repartir au front
Alors qu'il était connu pour des poèmes doux et romantiques,la poésie de guerre de Sassoon évolue vers une tonalité deplus en plus dissonante. Il a à cœur de faire connaître danstoute son horreur la vérité des tranchées à un public bercépar la propagande patriotique.
L'une des raisons de ses prises de position violente contre laguerre fut le décès de son ami David Thomas Cuthbert.
Document de travail à usage pédagogique et non commercial à destination d'élèves du secondaire. Réalisé par l'équipe enseignante du collège Jean Monnet. / AC-CAEN © Estelle Recht
Thématique :
Arts, états & pouvoir
HISTOIRE DES ARTS DOSSIER D'ACCOMPAGNEMENT
Page 1
Niveau : 3ème
Matière : Anglais
Domaine artistique :
Arts du langage
HISTOIRE DES ARTS DOSSIER D'ACCOMPAGNEMENT
Document de travail à usage pédagogique et non commercial à destination d'élèves du secondaire. Réalisé par l'équipe enseignante du collège Jean Monnet. / AC-CAEN - © Estelle Recht
Niveau : 3ème Matière : Anglais
DÉCRIRE / RESSENTIRCe que je vois et je ressens
Entendre : Chaque vers est construit sur une opposition entre innocence de la jeunesse et horreur de la guerre (ex : « soldier/boy », « empty/joy », «sleep soundly/lonesome dark » …). Le rythme du poème (mis en avant dans sa version chantée par Pete Doherty) montre un contraste saisissant entre une « mélodie » enjouée et des paroles noires et tristes.
Voir : les horreurs de la guerres sont presque palpables, les sonorités choisies participent de la terreur (« winter », « cowed » « glum » « crumps », « lice » …) ; les sourires (« grinned », « kindly-eye », « laughter ») sont vus d'un point de vue négatif ; il s'agit de sourire de façade, faits avec mépris ou dédain voire auto-suffisance.
Entendre : l'évolution du lexique montre dans la première strophe un jeune garçon innocent avec pour seule force sa joie de vivre perdre dans la deuxième strophe son courage face aux épreuves terrifiantes qu'il affronte et trouver une solution radicale. Dans la dernière strophe, le poète incite la population à ne jamais connaître le sort réservé à la jeunesse et ses éclats de rire.
COMPRENDRE L'INTENTION Ce que je comprends
Dès le titre, le lecteur connaît l'issue fatale de l'histoire contée dans le poème, et, s'il connaît les conditions de vie des soldats dans les tranchées de la Première Guerre Mondiale, il lui est facile de comprendre les raisons d'un tel dénouement.
Toutefois, la force de ce poème tient à autre chose : la capacité de l'auteur à faire comprendre l'horreur de la vie (et de la mort) dans les tranchées d'un point de vie psychologique : c'est la destruction de l'âme d'enfant des très jeunes hommes envoyés au front qui est finalement le sujet du poème.
C'est parce qu'il déshumanise son héros, qu'il le fait évoluer d'un être innocent et fragile à un être détruit prêt à tout pour en finir que Sassoon dénonce les horreurs de la guerre. Mais il le fait en critiquant, fustigeant, accusant les populations et les États, qui, loin de se sentir coupables du sort réservé à leurs jeunes soldats, les acclament et ferment les yeux devant tant d'atrocités.
Page 2
C'est un poème écrit par Siegfried Sassoon en 1918.
Nature de l'original
Statut de l'original
Ce poème est un excellent exemple du dégoût que Sassoon, un jour remarquable soldat , ressentira pour la guerre et ses horreurs. Choqué de savoir que de très jeunes garçons étaient confrontés à la cruauté des combats dans les tranchées françaises, il tente de réveiller les consciences en alertant la population.
Suicide in the Trenches
I knew a simple soldier boyWho grinned at life in empty joy,
Slept soundly through the lonesome dark,And whistled early with the lark.
In winter trenches, cowed and glum,With crumps and lice and lack of rum,
He put a bullet through his brain,And no one spoke of him again.
You smug-faced crowds with kindly eyeWho cheer when soldier lads march by,Sneak home and pray you'll never knowThe hell where youth and laughter go.
Rappel du vocabulaire spécifique utilisé □ rythme opposition□ contraste□ contestation□ sarcasme□
HISTOIRE DES ARTS DOSSIER D'ACCOMPAGNEMENT
Document de travail à usage pédagogique et non commercial à destination d'élèves du secondaire. Réalisé par l'équipe enseignante du collège Jean Monnet. / AC-CAEN - © Estelle Recht
Niveau : 3ème Matière : Anglais
DÉCRIRE / RESSENTIRCe que je vois et je ressens
L'installation est constituée de 888,246 coquelicots en céramique rouge ; ils ont été fabriqués à la main et installés manuellement par des bénévoles.
On peut voir certaines fleurs descendre en torrent d'une fenêtre de la tour, et plus loin elles s'envolent au dessus du pont-levis qui mène à la tour.
COMPRENDRE L'INTENTION Ce que je comprends
Chaque fleur représente la vie d'un soldat mort au combat pendant la 1ere Guerre Mondiale.
Le lieu est symbolique : la Tour de Londres était un lieu de recrutement de soldats où ces derniers prêtaient serment d'allégeance au roi et à leur pays avant de partir au front.
Le procédé de fabrication est symbolique également : fabriquées à la main, les fleurs sont toutes différentes, toutes uniques et pourtant toutes semblables, comme l'étaient les soldats partis au front. De plus, chaque participant s'investit pour honorer la mémoire des soldats, ce ne sont pas des machines qui réalisent cette installation
Page 2
C'est une installation créée par Paul Cummins and Tom Piper dans les douves de la Tour de Londres. L'installation a commence le 17 juillet 2014 et a pris fin le 11 novembre 2014, jour de commémoration nationale de l'armistice de la 1ere Guerre Mondiale, appelée au Royaume-Uni « Remembrance Day ».
Nature de l'original
Statut de l'original
Cette installation a un statut artistique ; l'artiste a souhaité rendre hommage aux soldats britanniques (et aux soldats des colonies britanniques) morts au combat.
Oeuvre complémentaire : Blood Swept Lands and Seas od Red
Le nom donné à l'installation est une référence à un poème écrit
par un soldat britannique anonyme et signifie : « Terres baignées de
sang, mers de rouge ».