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Usage des TIC par les enseignantes au lycée dans trois pays PANAF Le Premier Ministre de l'Ouganda au sommet mondial sur la société de l’information en 2003 à Genève a dit que « Le moteur de l’Afrique a besoin de l’énergie des femmes et des TIC, cela n’est plus un luxe, mais une nécessité ». Introduction : « Mieux comprendre comment l’intégration pédagogique des TIC peut améliorer la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage en Afrique » tel est l’objectif général du projet PanAf. PanAF est une initiative du ROCARE (Réseau Ouest et Centre Africain de Recherche en Education) et de l’Université de Montréal avec l’appui financier du CRDI La présente proposition a pour objet de donner un aperçu sur l’utilisation des TIC par les femmes dans l'enseignement secondaire, la façon dont elles introduisent les TIC dans l'enseignement de leurs disciplines, leurs compétences et attitudes en matière de technologies de l'information et de la communication (TIC). D’autre part, l’article aborde les besoins de formation, ainsi que les obstacles qui entravent une intégration méthodologique de ces techniques dans les enseignements/apprentissages dans trois pays du PanAf, notamment la Côte d’Ivoire, le Mali et le Sénégal. Problématique (accès, formation, usage) Dans les sociétés agraires, les femmes et les hommes n’ont pas bénéficié du même égard en ce qui concerne la répartition des terres. Le même schéma s’est reproduit dans la société industrielle avec les outils de production. Nous sommes aujourd’hui, dans la société de l’information, et les femmes sont entrain de signer leur entrée par la petite porte. Ce constat provient d’une étude menée sur la fracture numérique de genre en Afrique francophone par la Commission Economique Africaine (CEA). Les femmes représentent 50% de la population mondiale et accomplissent 60% du travail dans le monde, mais elles ne gagnent que 10% des revenus mondiaux et ne sont propriétaires que de 1% de la richesse mondiale. 1

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Usage  des TIC par les enseignantes au lycée dans trois pays PANAF 

Le Premier Ministre de l'Ouganda  au sommet mondial sur la société de l’information en 2003 à Genève a dit que « Le moteur de l’Afrique a besoin de l’énergie des femmes et des TIC, cela n’est plus un luxe, mais une nécessité ».

Introduction :

« Mieux comprendre comment l’intégration pédagogique des TIC peut améliorer la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage en Afrique » tel est l’objectif général du projet PanAf. PanAF est une initiative du ROCARE (Réseau Ouest et Centre Africain de Recherche en Education) et de l’Université de Montréal avec l’appui financier du CRDI  La présente proposition a pour objet de donner un aperçu sur l’utilisation des TIC par les femmes dans l'enseignement secondaire, la façon dont elles introduisent les TIC dans l'enseignement de leurs disciplines, leurs compétences et attitudes en matière de technologies de l'information et de la communication (TIC). D’autre part, l’article aborde les besoins de formation, ainsi que les obstacles qui entravent une intégration méthodologique de ces techniques dans les enseignements/apprentissages dans trois pays du PanAf, notamment la  Côte d’Ivoire, le Mali et le Sénégal.

Problématique (accès, formation, usage)

Dans les sociétés agraires, les femmes et les hommes n’ont pas bénéficié du même égard en ce qui concerne la répartition des terres. Le même schéma s’est reproduit dans la société industrielle avec les outils de production. Nous sommes aujourd’hui, dans la société de l’information, et les femmes sont entrain de signer leur entrée par la petite porte. Ce constat provient d’une  étude menée sur la fracture numérique de genre en Afrique francophone par la Commission Economique Africaine (CEA). Les femmes représentent 50% de la population mondiale et accomplissent 60% du travail dans le monde, mais elles ne gagnent que 10% des revenus mondiaux et ne sont propriétaires que de 1% de la richesse mondiale.

Dans le domaine de l’éducation, les femmes ne sont pas mieux loties. Dans le rapport mondial sur le développement humain durable du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) de 2004, le taux d’alphabétisation des femmes adultes de plus de 15 ans était de 8,1% contrairement à 18,5% pour la tranche masculine. Aujourd’hui, la fracture numérique entre les femmes et les hommes vient confirmer que le domaine des nouvelles technologies de l’information et de la communication n’échappe pas à cette règle. Dans les pays concernés par l’étude : Côte d’Ivoire, Mali et Sénégal, les femmes ont moins de chance que les hommes de bénéficier des avantages et des opportunités de la société de l’information compte tenu de nos us et coutumes. Il s’agit des disparités d’accès des enseignantes  aux TIC, et les compétences permettant de les utiliser.

Grâce aux nombreuses potentialités et services que les TIC offrent aux utilisateurs, elles sont devenues incontournables dans les processus de développement des pays africains plus précisément dans l’éducation. Ainsi les TIC sont perçues comme des outils qui devront propulser le développement. Dans un tel contexte, les femmes à l’instar des hommes  ne doivent pas rester en marge de cette société numérique. Le développement durable et équitable doit tenir compte de la problématique hommes/femmes, afin de garantir une

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représentation égale et  l’accès pour tous aux TIC. La fracture numérique  ou disparité entre les hommes et les femmes quand à l’accès et à l’usage des TIC, serait due en partie au fait que la plupart des politiques de promotion des TIC ne prennent pas en compte les réalités socio-économiques des femmes africaines d’après Roukiattou Ouedraogo (les femmes africaines oubliées dans les TIC). Par ailleurs, la vulnérabilité de la couche féminine africaine liée aux contraintes socioculturelles et économiques encourage cette disparité numérique qui freine l’utilisation par les femmes de ces nouvelles technologies. Il faut noter également que les écrits théoriques traitant des enjeux des TIC pour les femmes, de la problématique du genre et la technologie ne sont pas très nombreux dans nos pays. Il existe une faible quantité de données empiriques sur l'accès, la nature des usages des TIC par les femmes  plus précisément les femmes enseignantes.

Cet article mettra en exergue ce déséquilibre qui existe entre les femmes enseignantes au lycée en Cote d’Ivoire, au Mali et au Sénégal et les enseignants (hommes) en matière d’utilisation pédagogique des technologies de l'information et de la communication, et comment l’usage des TIC par les femmes enseignantes pourrait amener un changement notoire et positif dans l’enseignement /l’apprentissage   dans les pays concernés?

Recension de quelques écrits

Dans le cadre de cette contribution, nous avons retenu pour l’évaluation des écrits en rapport avec l’objet d’étude les travaux de Djénéba Traoré (2006a), Sharon Hackett   8 juin 2002, ROCARE (2006a) etc..Nous les organisons aux points suivants: enseigner autrement, motivation et réussite, appropriation des TIC

Méthodologie :

Les pays concernés par cette proposition, ont tous participé à la première phase du projet   PanAf, Le projet est réalisé dans treize pays d’Afrique et a permis d’élaborer des indicateurs pour la collecte des données et de mettre ces données  dans un observatoire en ligne www.observatoiretic.org .Ces indicateurs ont été développés de façon participative avec l’implication de tous les chercheurs concernés dans le projet à travers des ateliers organisés dans certains pays membres tels que le Sénégal, le Mali et l’Afrique du Sud. Cette première phase du projet a duré deux ans. Les écoles impliquées dans le projet ont été sélectionnées selon les critères du projet : Il s’agit d’un établissement d’enseignement supérieur formant des professeurs de lycées, un établissement de formation des maitres de l’enseignement fondamental, trois établissements d’enseignement fondamental, quatre établissements d’enseignement secondaire général (lycée), un établissement d’enseignement technique et professionnel. Dans cet échantillon il y a trois établissements privés.  

Les instruments utilisés étaient des questionnaires, des fiches d’entretien que les chercheurs des pays concernés ont validé ensemble en atelier. Les questionnaires ont été  administrés aux enseignants, enseignantes et aux managers de façon individuelle. Les enseignants qui ont répondu à notre questionnaire sont essentiellement des hommes à raison de 70,5 %. Ce résultat par rapport aux femmes peut s’expliquer par le fait que le choix des répondants était aléatoire de telle sorte qu'on ne pouvait pas à chaque moment de l'enquête connaître la répartition entre les deux sexes. Les femmes enseignantes représentent la population cible. Les Lycées concernés avaient tous des ordinateurs

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Tableau 1 : Enseignantes concernées par le projet

Pays Nombre Total d’enseignantes

RCI 341Mali 32

Sénégal 156Total 529

Tableau 2 : Enseignants concernés par le projet

Pays Nombre Total des enseignants

RCI 398Mali 150

Sénégal 346Total 894

Analyse des résultats :

Tableau 3 : statistiques Enseignantes

Pays Nombre Total d’enseignantes

Moyenne des enseignantes utilisant les TIC

%RCI 341 54 16Mali 32 2 6

Sénégal 156 14 9Total 529 70 13

Tableau 4 : Statistique Enseignants

Pays Nombre Total des enseignants

Moyenne des enseignants utilisant les TIC

%RCI 398 202 51Mali 150 38 25

Sénégal 346 123 36Total 894 363 41

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D’après les interviews menées auprès des enseignants et enseignantes, dans la première phase du projet PanAf, l’écart entre les enseignants et les enseignantes dans l’utilisation pédagogique des TIC est assez considérable (13% pour les femmes contre 41% pour les hommes). Les jeunes éducatrices (peu nombreuses) utilisent de plus en plus les TIC pour améliorer le contenu de leurs cours et chercher des sujets d’évaluation. Selon elles, l’absence de formation académique dans les TIC est un handicap pour une meilleure utilisation de l’outil informatique.

Des enseignantes trouvent que l’ordinateur  améliore l’apprentissage et  que le travail devient plus facile et plus rapide avec l’outil informatique. Le taux d’utilisation  pédagogique des TIC par les femmes enseignantes est de 6% au Mali 9% au Sénégal et 16% en RCI. 100% des enseignantes interrogées pensent que l’ordinateur et l’Internet peuvent les aider et faciliter leur travail.  80% des utilisatrices pensent que les TIC ont eu un impact sur leur façon d’enseigner « L'éducateur a un préjugé favorable de par l’intérêt que les élèves manifestent et de leur attention pour l’outil. D’une manière générale, les élèves sont au cœur du dispositif. Tout est centré sur les apprenants parce qu’ils sont impliqués dans la recherche de des informations qu’ils viennent partager avec des camarades de classe et avec le professeur Ils ont même la possibilité à partir de l’Internet de vérifier si les données qui ont été recueillies sont valables ou pas. Donc en termes de gain de temps et en termes de recueils d’informations, de diversités de données, c’est beaucoup plus important. - Très bon niveau de compréhension et de maîtrise de phénomènes actuels »

On note que plus les enseignantes sont âgées, moins elles utilisent l’ordinateur « l’Internet c’est pour les jeunes, nous, à notre âge, avons besoin qu’on nous appui sur ce qu’on connaît, mais pas de nous apprendre de nouvelles choses comme les TIC dans l’enseignement c’est une perte de temps car on n’aura plus suffisamment, de moyen ni de temps pour mieux comprendre ». L’ordinateur est entré dans l’usage courant des établissements mais, selon une enseignante, cela nécessite d’être fréquemment utilisé pour  le maintien  à un bon niveau. De même, le coût prohibitif des ordinateurs décourage les jeunes enseignantes dans l’utilisation permanente de l’ordinateur.

Dans les trois pays concernés le plus grand défi à relever pour favoriser l’utilisation efficace des TIC par les enseignantes c’est : la formation à l’utilisation des TIC, la mise à disposition

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d’équipement suffisants et adéquat, l’introduction des TIC dans le programme scolaire, et assurer le suivi du parc informatique. 80% des enseignantes interrogées  dans les trois pays avouent n’avoir pas reçu de formation initiale en intégration pédagogique des TIC. Elles ont suivi des stages d’initiation à l’utilisation des ordinateurs : bureautique ou l’envoi des mails à travers le net etc…

Les établissements concernés (les 12 lycées de la Côte d’Ivoire du Mali et du Sénégal) sont confrontés à de nombreux problèmes en matière de TIC. Exemple : le Lycée Sainte Marie d'Abidjan en Côte d’Ivoire n’a pas de connexion Internet. Au Mali on constate l’absence d’un cadre stratégique national d’intégration des TIC dans les cursus éducatif ce qui fait que le pays ne dispose pas d’une politique sectorielle d’intégration des TIC. Les TIC ne sont pas dans le programme officiel scolaire, cela aussi représente  un frein pour son développement. Une politique d’équité existe quand même au Mali et au Sénégal.

Les enseignantes qui  utilisent le potentiel que leur offre les TIC pour améliorer la qualité de leur enseignement  ne bénéficient d’aucun avantage  ni d’encouragement de la part des autorités de tutelles. Cette attitude n’encourage pas les enseignantes qui manifestent le besoin de s’approprier cette culture. « On nous parle de l’introduction des TIC dans l’enseignement c’est un effort supplémentaire pour nous car nous sommes obligées de mieux comprendre nous même à travers de petites formations avant de l’utiliser dans notre enseignement. L’administration scolaire ou même le gouvernement devait tenir compte de notre effort »

 Discussion :

L’usage pédagogique des TIC par les enseignantes en Cote d’Ivoire, au Mali, au Sénégal a des avantages sur les enseignements/apprentissages aux Lycées si les TIC sont utilisées pour améliorer les études et les méthodes. L’utilisation de l’outil à d’autre fin (porno, arnaques …) peut amener à pervertir l’enfant et l’orienté vers la délinquance. De plus en plus les parents, les éducateurs n’ont plus les moyens et ou le temps nécessaire pour surveiller l’utilisation des TIC par les enfants qui en ont l’accès à des endroits divers.

La question qui se pose est que ces pays ont –ils les moyens (humains, matériel, financiers) et les infrastructures nécessaires pour assurer l’utilisation correcte des TIC à des fins pédagogique ?

Compte tenu de tous ceux qui précèdent en matière :

- D’accès (matériels insuffisant et vétuste parfois, insuffisance d’infrastructures, débit généralement faible ou inexistant…………)

- D’utilisation/usage (insuffisance et/ou manque de formation, de temps…………)- D’absence de politique sectorielle d’introduction des TIC dans l’enseignement

La tâche serait difficile mais pas impossible.

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Conclusion :

Les TIC sont bien connus et appréciées dans l’éducation dans les trois pays concernés. Les acteurs sont conscients de la valeur ajoutée qu’elles apportent dans le processus d’apprentissage et dans l’amélioration de la qualité de l’apprentissage.

Les actrices interrogées sont favorables à l’intégration des TIC dans les cursus scolaires. La question est aujourd’hui de savoir comment faire pour que  plus de femmes accèdent à l’ordinateur/Internet. Il est admis que les femmes sont des experts en redistribution de connaissances (Reportages Genre et TIC de IICD : Institut Internationale pour la Communication et le Développement). Il serait dommage et peut être une source de déséquilibre social que la nouvelle société, celle de l’information et du savoir partagé soit privée des connaissances pointues des femmes surtout  des enseignantes qui sont performantes en redistribution de savoir autour d’elles c'est-à-dire en classe et hors du cadre scolaire.

Les femmes ne sont pas délibérément exclues de l’accès aux TIC, mais elles soufrent des  iniquités sociales, de l’analphabétisme, des enjeux politiques, de l’exclusion en partie des sphères de pouvoir et de décision.  Il convient en conséquence d’initier des actions énergiques pour faciliter l’accès des enseignantes du lycée aux TIC.

Recommandations :

Pour que les TIC soient utilisées par les enseignantes dans la transmission du savoir il faut :

Que les gouvernements élaborent des politiques à fortes perspectives de genre dans le domaine des TIC et s’engagent avec la société civile et les experts en genre et TIC sur leur mise en œuvre,

Assurer la formation initiale et continue des femmes enseignantes en TIC S’appuyer sur des colloques, forums internationaux pour combattre l’inégalité entre

les hommes et les femmes dans le secteur des TIC à travers une représentation équitable des deux sexes,

Elaborer des stratégies de genre claires au moment de la conception, dans la mise en œuvre et l’évaluation des projets et programmes relatifs aux TIC,

Rassembler des informations comportant des statistiques ventilées par sexe et des indicateurs de genre sur l’accès, l’utilisation et le contenu des TIC, en éducation,

Veiller à la représentation équitable des hommes et des femmes dans les prises de décision en matière de TIC

Bibliographie :

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Baron, G.-L., & Bruillard, É. (dir.) (2006). Technologies de communication et formation d'enseignants : vers de nouvelles modalités de professionnalisation ? Lyon : INRP, 249 p.

Baron, G.-L., & Bruillard, É. (2006). Quels apprentissages dans des communautés d’enseignants en ligne ? Réflexions méthodologiques et perspectives.

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Burkina-ntic.net/Les-femmes-africaines-oubliees.html

Chambat Pierre (1994). « Usages des technologies de l'information et de la communication : évolution des problématiques ». Usages des technologies de l'information et communication, vol. 6, n° 3, p.249-270. .

Chaptal Alain (2007). « Usages prescrits ou annoncés, usages observés. Réflexion sur les usages scolaires du numérique par les enseignants ». Document numérique, vol. 10, n° 3-4.

Djénéba Traoré (2006a) « Quel avenir pour l’usage pédagogique des TIC en Afrique subsaharienne ? Cas de cinq pays membres du ROCARE

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http://www.usaid.gov/wid/pubs/hafnoph.pdf

Ramata, M. (2002). Les TIC au service du développement communautaire en Afrique. CRDI

Rapport de la banque mondiale sur la coopération pour le développement avec les pays à revenu intermédiaire. Janvier 2007.

Sharon Hackett   8 juin 2002 « Femmes et TIC - Stratégies pour un changement social »

Sommet Mondial sur la société de l’information : Rapport Genève 2003

Tardif, J. (1998). Intégrer les nouvelles technologies de l'information Quel cadre pédagogique ?, ESF éditeur.

WWW.observatoiretic.org

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