Éleveurs DU BASSIN CHAROLAIS : quels leviers pour améliorer la rentabilité de vos élevages Bovins Viande ?

Les conférences de l’Institut de l’Elevage

Sommet de l’Elevage 2014

ÉLEVEURS DU BASSIN CHAROLAIS :QUELS LEVIERS POUR AMÉLIORER LA RENTABILITÉ

DE VOS ÉLEVAGES BOVINS VIANDE ?



Le réseau Bassin Charolais en quelques chiffres L’incidence de la Nouvelle PAC sur les

exploitations du Réseau Quelles solutions proposées ?

• Les 5 secteurs de l’économie• Se situer pour agir => définition du profil de

l’exploitation• Illustration avec 2 cas concrets

Conclusion



BASSIN CHAROLAIS18% des VA françaises24 % des exploitations sont spécialisées en Bovins Viande1 ferme sur 5 : VA + cultures63 % bovins produits Maigre37% sont finis8 broutards sur 10 exportés2 sur 10 vendus en FranceSource : Etude SIDAM IDELE Mai 2013

90 fermes suivies3 régions : Auvergne

BourgogneCentre

Quelques chiffres :



Quelques chiffres clés

du Réseau Charolais

Herbagers Diversifié cultures

Polyculteurs éleveurs

UMO 1,7 1,7 2,4

SAU 167 191 288

Nbre de vêlages 114 107 109

ChargementUGB/SFP

1,2 1, 3 1,1

Kilos vifs/UMO 36 913 38 823 27 100

EBE avant salaire/UMO

(2008 2012)42 000 € 49 200€ 56 000€

% EBE av sal/PB(2008 2012)

36 % 35 % 37 %



PAC 2019 par rapport à 2012 :

des impacts très variables

Fermes du Réseau Charolais



Evolution du paiement découplé 2012/2019

132 ha13% cult

146 ha18% cult

126 ha32% cult


Plus le niveau de DPU initial est fort, plus l’effet de la convergence sera fort

Ainsi les structures avec davantage de cultures qui bénéficiaient de DPU plus élevés seront en moyenne les plus touchées

1 er poste d’aide : 61% en 2012



19% cultDPU 247

19% cultDPU 244

25% cultDPU 245


Plus la SAU par part est élevée, moins le paiement redistributif compensera la baisse du paiement de base

Ainsi les structures de plus de 125 ha par part verront en moyenne baisser leur paiement découplé

Au final et en moyenne, la baisse du paiement découplé sera, sauf si réduction de parts éco, de 2900 € soit 7%

Evolution du paiement découplé 2012/2019



Evolution du paiement

Vaches allaitantes 2012/2019 :

Fermes du Réseau

57 va92%

PMTVA

100 va88%

PMTVA

Plus le nombre de vaches par part est élevé, plus

l’augmentation de la dégressivité doit pénaliser le

montant dès 2015

Mais en moyenne, les structures les plus grandes verront leur nombre d’aides VA augmenter davantage , le déficit en droits PMTVA était en effet souvent supérieur à 10%

2nd poste d’aide : 22 % en 2012



Un réservoir de vaches à primer :


91 va72 %

PMTVA

75 va90 %

PMTVA

76 va110 %

PMTVA

Le second facteur est bien lié à la situation initiale par rapport aux droits PMTVA : plus le déficit était élevé, plus l’évolution sera favorable

Et il s’agit le plus souvent des plus gros élevages . Et globalement le déficit initial de 10% de droits PMTVA permet en moyenne une perspective d’amélioration de l’ordre de 1100 € soit 7% .


Vaches allaitantes 2012/2019 :




2nd Pilier 2012/2019 :


Autant les exploitations engagées à plus de 80 ha par part dans la PHAE 2 verront leur paiement « Pilier2 » s’éroder , autant celles qui n’étaient pas engagées vont bénéficier, à terme, d’un complément substanciel

Analyse encore partielle qui n’intègre pas l’apport éventuel des Mae, régionalisées

3 ème poste d’aide: ICHN et PHAE

30 el 27 el


Sommet de l’Elevage 2014 PAC : Synthèse de l’évolution des aides globales

Une grande dispersion des impacts:



PAC : Synthèse de l’évolution des aides globales

30 el - 99 ha - SI 2012: +62 250 € + 4600 €

9 el - 105 ha - SI 2012 62 570 € - 1520 €



L’économie agricole

s’écrit en 3 chapitres

CHAP I :

DISPOSITIFDE

PRODUCTION

5 secteurs

L’efficacité économique

CHAP 2 : BILAN

La levée des capitaux

CHAP 3 : TRESORERIE

Pilotage au quotidien… tous reliés À l’efficacité économique du dispositif de production

… l’EBE



Produits

SECTEUR 1

Activités de production :

Nombre

Performance

Choix

Cours

Cohérence

SECTEUR 4 Charges de Structures (réduites)

- Amor.

– FF

- salaires

SECTEUR 3

Aides compensatoires Couplées, Découplées

Contractualisées

SECTEUR 5

Annuités LMTFF court terme

Capacité à l’autofinancementRémunération de la main d’œuvre

Salariée , patronale

EBE

Avant

Salaire

La dynamique économique

du dispositif de production

organisée

en 5 grands

secteurs interactifs

Charges

SECTEUR 2

Charges Opérationnelles

Assume 4 grandes fonctions économiques



Leviers d’actions : Performances ( Secteur 1 et 2)

Adaptations plus structurantes (Secteurs 1/2/4/5)

… mais de fortes contraintes pèsent sur le niveau d’engagement du secteur 5

Dispositif productif (secteur 1 / 2)

Secteur 4 Charges de structures

Productivité économique main d’oeuvre



Identifier et mesurer les marges de progrès accessibles localisées dans le secteur 1 et 2

Détecter les anomalies du secteur 4

Engager quelques mesures correctives sur le structurel de production à effet très limité sur le secteur 4 et 5

Impact mesuré : 0 à – 10% d’EBE

Réorientation types d’animaux, finitionalourdissement, vêlage à 2 ans, quelques vêlages supplémentaires, arbitrage entre productions



Prendre en compte dans la recherche de compensation l’évolution du secteur 5

Envisager probablement d’agir plus en profondeur sur

le structurel de production de l’exploitation

Systématiser la mesure d’impact sur les équilibres

du secteur 5

Impact mesuré : – 10% à – 20% d’EBE

Annuités Long Moyen Terme, Autofinancement,Productivité économique de la main d’oeuvre

Evolution des nombresNouvelles orientations



Le potentiel de compensation ne peut plus être uniquement concentré sur l’amélioration de l’efficacité du dispositif de production

Sauf situations très particulières

La réflexion concernant une modification en profondeur de la structure même de production sera probablement à engager

Conserver toujours un « œil » sur le secteur 5 !

Impact mesuré supérieur à – 20% d’EBE



… mieux identifier, évaluer

… présuppose

Les marges de progrès accessibles et utiles Les adaptations structurelles

L’utilisation d’un panel d’indicateurs de positionnement concernant les 5 grands secteurs de la dynamique technico-économique et

Tous connectés très explicitement au fonctionnement de l’exploitation



SECTEUR 1 : PRODUCTION

Nombre de vêlagesUGB/vêlages

Nbre de BV produits /100 vêlages

Kilos Vifs produits/UGB

Poids moyen bovin vendu

Prix moyen du kilo vif

Rendement céréales

Rendement prot-oléagineux

Prix de vente céréales

Prix de vente oléagineux

SECTEUR 3 : AIDES

% PMTVA vêlage

DPU moyen/ha

Total aides/ha

SECTEUR 2 : CHARGES OPERAT.

Quantité de concentré (kg/UGB)

Prix moyen du concentré/tonne

Frais vétérinaires/UGB

Frais d’élevage /UGB

Frais SFP/UGB

Charges Opérationnelles/ha cultures

SECTEUR 4: CHARGES STRUCTUREREDUITES

SECTEUR 5: ENGAGEMENTS STRUCTURELS

Annuité/PBFF CT/PB

Autofinancement/PB

Dispo prélèvement/UMO (k€)

EBE/PRODUIT

1 2

4

5

3



Exploitation A

111 vêlages

Date de vêlage : 1er mars

Broutards et Br. repoussés, laitonnes, vaches maigres

43,9 t de Viande produite

164 UGB

Chargement : 1,25 UGB/ha

SAU : 143 ha (dont 10 ha céréales)

SFP : 133 ha

Système :1 UMO, installé depuis 10 ans

Spécialisé bovins viande




UGB/vêlage : 1,49 XNbre de BV produits /100 vêlages : 81 X

Kilos vifs /UGB : 266 XPoids vif/animal : 474 XPrix moyen/kv : 2,34 XRendement céréales : 44,3 XPrix de vente céréales : 20 X

SECTEUR 2 : CHARGES OPERAT.Quantité de concentré (kg/kv) : 2,18 XPrix moyen du concentré /tonne : 271 XFrais vétérinaires /UGB : 98 XDivers élevage /UGB : 32 XFrais SFP/UGB : 36 XTotal COP/ha cultures : 426

X

SECTEUR 3 : AIDES% PMTVA vêlage : 84 % XDPU moyen/ha 180 X

Total aides/ha 379 X

Productivité de la main d’œuvre : 44 t X


X

SECTEUR 5 : ENGAGEMENT STRUCTUREL

Annuité + FF /PB : 17 % XAutofinancement/PB : 0 % XDispo prélèvement/UMO (k€) : 14 X

EBE/PRODUIT : 25 %EBE/UMO : 41150 €

X

Un disponible faible

Mortalité sur veau (17%) et sur adultes (10) : 5 à 8 t de viande perdue à 2.35 €/kv…

Poids conformes aux débouchés dans le Cher

Forte productivité pénalisée par des charges élevées





Kilos vifs /UGB : 266 XPoids vif/animal : 474 XPrix moyen/kv : 2,34 XRendement céréales : 44,3 XPrix de vente céréales : 20 X


X



Productivité de la main d’œuvre : 44 t X


X

SECTEUR 5 : ENGAGEMENT STRUCTUREL

Annuité + FF /PB : 17 % XAutofinancement/PB : 0 % XDispo prélèvement/UMO (k€) : 14 X

EBE/PRODUIT : 25 %EBE/UMO : 41150 €

X

Autoconsommation des céréales et correction sur les quantités : 5000 €

100% de la SAU + bât. en fermage

Bon niveau pour la zone : MAE et PHAE



Exploitation A:• Augmente en vêlage pour amortir la reprise de l’outil• Détérioration des performances de production (main

d’œuvre et bâtiments fixes)• Installation d’un cercle vicieux à briser:

Nouveaux bâtiments?Main d’œuvre supplémentaire?Baisser en vêlage? Dédoubler la période de vêlage?Etc.

En résumé :



Exemple 2: Exploitation B

• Système :Bovins Viande avec cultures

en complément

Broutards et Br. repoussés, Broutardes et Femelles finies

2,5 UMO (dont 0,5 salariée)

101,9 t de Viande produites

SAU : 343 ha

(dont 68,1 ha grandes cultures),

SFP : 275 ha (dont 15 ha de maïs)

Chargement : 1 UGB/ha

184 vêlages

267 UGB

Date de vêlage : 19 novembre





Kilos Vifs /UGB : 381 XPoids vif/animal : 568 XPrix moyen/kv : 2,36 XRendement céréales : 60,4 XPrix de vente céréales : 20 X


X



Productivité de la main d’œuvre : 40,8 t/UMO

X

SECTEUR 4: CHARGES STRUCTUREREDUITESCharges de structures réduites/ha SAU : 521

X

SECTEUR 5: ENGAGEMENT STRUCTUREL

Annuité/PB : 10 % XAutofinancement/PB : 9% XDispo prélèvement/UMO (k€) : 26 X

EBE/PRODUIT : 34 %EBE: 138 715 €

X



En résumé : Exploitation B

• Secteur 1 efficace: reproduction maîtrisée (vêlage 2 ans, gestion des animaux improductifs…), mortalité sur veaux faible (4%) et prix de vente moyen à 2,36 €/ kg vifs vendus.

• Secteur 2 globalement maîtrisé même si des marges de manœuvre existent sur la consommation de concentrés.

• Secteur 3 : niveau cohérent pour la zone.• Secteur 4 : pénalise l’EBE (foncier et mécanisation).• Efficacité économique correcte (34%) en lien avec une bonne

productivité (41 tonnes de viande/UMO).• Un disponible confortable, résultat un niveau d’annuité peu

élevé (développement stabilisé) et d’une bonne maîtrise technique.

• Attention à la baisse des aides découplées, ce système sera impacté par la réforme de la PAC.



Réforme PAC n’aura pas les mêmes incidences chez tous les éleveurs :

• Effet de la convergence qui diminue les écarts entre exploitants• Exploitations peu dotées en 2012 auront un petit effet bénéfique faire un point avec les conseillers

Retour de l’autonomie dans la gestion des assolements (PT, gain autonomie paille…)

Ne pas oublier les mesures Protéines et MAEC (régionalisées)

Conclusions



Bassin Charolais : Réunion d’un grand espace de systèmes de productions différentes (atouts, contraintes de dimension,

pédo-climatiques...) Il y a de moins en moins de solutions prêt-à porter

DU SUR MESURE

De plus en plus la bonne gestion économique

sera fondamentale

Nous travaillons pour améliorer notre capacité d’expertise

dans un environnement complexe interactif

= >indicateurs de FONCTIONNEMENT de l’entreprise

=> progrès accessible



Economie

Technico- économique5 secteurs

FonctionnementTroupeau Surface Fourragère = fondamental avec les Herbivores

EnvironnementHumainMAECAttente du consommateur : image positive de l‘herbe = fondamental avec les Herbivores

Entretien du territoire

Equilibre Productivité/Qualité de vieSituation conforme aux attentesNiveau dépendance financière du couple/exploitationSituation : début/mi/fin carrièreDélégation, arbitrage entre productions

Produire autrement, Innovation (système moins consommateur en charges, mutualisation…..)



Présentation disponible en téléchargement sur www.idele.fr

Retrouvez aussi l’Institut de l’Elevage sur le stand D81 - hall 1

Engineering

Éleveurs DU BASSIN CHAROLAIS : quels leviers pour améliorer la rentabilité de vos élevages Bovins Viande ?