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PHOTOS BERNARD WINKELMANN. RÉALISATION MICHÈLE CARLES, STYLISME SABINE BOUVET. À GAUCHE, VERRE BACCARAT. À DROITE, COUPELLE BLANCHE, CLAIRE DE LAVALLÉE. PORTRAIT RÉALISÉ CHEZ BACCARAT CUISINE l’amour exquis Philippe Di Méo, designer, gourmet et séducteur, réinvente l’amour courtois avec son Souper fin. Un nouvel art de la table, entre érotisme et romantisme. Au menu, purs objets du désir et recettes aphrodisiaques... PHILIPPE DI MÉO SENSUEL DESIGNER Profession : metteur en scène de plaisirs Fin gourmet, épicurien et défenseur d’un certain art de vivre à la française, Philippe Di Méo est un fidèle collaborateur des grands noms du luxe et des spiritueux (champagnes Moët & Chandon, Dom Pérignon, cristal Baccarat, parfums Jean Paul Gaultier, Guerlain, Paco Rabanne...). Outre cette complicité avec l’univers du goût et de la fête, cette année, ce Marseillais d’origine, toujours ins- piré par la convivialité latine, s’apprête à fêter les 20 ans de son agence Reso, installée à Paris dans un superbe hôtel particulier du Marais. Une démarche arty Souper fin, le nouveau concept de Philippe Di Méo, a fait mouche à Maison & Objet en janvier dernier, accompagné des films « gourmérotiques » de la photographe Sabine Pi- galle. Il faut dire que, pour cette « collection de petits rituels de dégustation », le designer galant et cultivé s’est directement inspiré des dîners du XVIII e siècle, où les plaisirs de la chère et de la chair étaient intimement unis à table. Il a aussi fait ap- pel aux plus célèbres mai- sons des arts de la table (Christofle, Baccarat, Raynaud, entre autres). Résultat : onze objets culinaires sexy pour ouvrir tous les appétits. En juin prochain, ils seront présentés lors d’une exposition à Tokyo... Le Japon, c’est le pays de prédilection du designer, celui qui l’inspire. Un concept gourmand À chaque objet correspond une recette sensuelle, conçue sur mesure par un chef. On trempe les Pinceaux à fleur de peau signés Christofle dans le chocolat très « hot » de Sébastien Bauer (voir ci-contre), le chef du mythique salon de thé pa- risien Angélina. On sirote dans le Calice des Délices, une coupe pour fantasmes exquis créée avec Raynaud, maître porcelainier, une potion magique, véritable philtre d’amour. Quant à la panna cotta à la fraise (recette p. 104), contenue dans une coupe Fruit de la Tentation, elle se pique de gin- gembre et poivre pour mieux vous « emporter la bouche après la douceur du fruit et faire monter la température ». Un Piège à Filles signé Lionel Beccat, chef exécutif du res- taurant tokyoïte de Michel Troisgros. SABINE BOUVET Bouche à bouche (éditée par Christofle), l’un des onze objets imaginés par Philippe Di Méo, et Coup de foudre, un éclair vendu chez Fauchon uniquement le 14 février. BIO EXPRESS 1963 : naissance à Marseille. 1989 : création de son agence Reso Design. Travaille pour l’univers du luxe et des spiritueux. 1999 : création du Bouddhours – mi-Bouddha, mi-ours – en bronze, emblématique de sa démarche. 2002 : création du restaurant bio R’Aliment. 2004 : création du premier Bouddhours en cristal rouge, Love Suprême, pour Baccarat. 2008 : présentation de la collection Souper fin chez L’Éclaireur Paris. 2009 : la collection Souper fin est au Salon Maison & Objet. CHOCOLAT “HOT” RECETTE DE SÉBASTIEN BAUER POUR ANGÉLINA, À PARIS Pour 2 personnes TRÈS FACILE/TRÈS RAPIDE l250 g de chocolat noir à 70 % l1/3 de litre de lait entier lun mélange d’épices aphrodisiaque (1 gousse de vanille Bour- bon, 2 pincées de cannelle de Ceylan, 2 pin- cées de gingembre en poudre, 2 clous de girofle, 1 petit piment rouge de Cayenne, fèves tonka, noix muscade). Préparation : 10 minutes environ. Cuisson : 10 minutes environ. 1. PRÉPARER LES ÉPICES : couper la gousse de vanille en deux, gratter les grains et les mettre dans une casserole, ajouter la cannelle, le gin- gembre, les clous de girofle, le pi- ment en l’écrasant entre les doigts, puis râper au-dessus un peu de fèves tonka et de muscade. 2. VERSER le lait, porter à ébullition et laisser infuser une dizaine de mi- nutes. À l’aide d’un mixeur plon- geant, broyer les épices restées en- tières, ajouter le chocolat et remettre à cuire à petits bouillons jusqu’à l’obtention d’une texture onctueuse.

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l’amour exquis

Philippe Di Méo, designer,gourmet et séducteur,réinvente l’amour courtoisavec son Souper fin. Un nouvel art de la table,entre érotisme etromantisme. Au menu,purs objets du désir etrecettes aphrodisiaques...

PHILIPPE DI MÉOSENSUEL DESIGNERProfession : metteur en scène de plaisirsFin gourmet, épicurien et défenseur d’un certainart de vivre à la française, Philippe Di Méo est unfidèle collaborateur des grands noms du luxe etdes spiritueux (champagnes Moët & Chandon,Dom Pérignon, cristal Baccarat, parfums Jean PaulGaultier, Guerlain, Paco Rabanne...). Outre cettecomplicité avec l’univers du goût et de la fête,cette année, ce Marseillais d’origine, toujours ins-piré par la convivialité latine, s’apprête à fêterles 20 ans de son agence Reso, installée à Parisdans un superbe hôtel particulier du Marais.Une démarche artySouper fin, le nouveau concept de PhilippeDi Méo, a fait mouche à Maison&Objet en janvierdernier, accompagné desfilms «gourmérotiques» dela photographe Sabine Pi-galle. Il faut dire que, pourcette « collection de petitsrituels de dégustation », ledesigner galant et cultivés’est directement inspiré desdîners du XVIIIe siècle, où lesplaisirs de la chère et de lachair étaient intimementunis à table. Il a aussi fait ap-pel aux plus célèbres mai-

sons des arts de la table (Christofle, Baccarat, Raynaud, entreautres). Résultat : onze objets culinaires sexy pour ouvrir tousles appétits. En juin prochain, ils seront présentés lors d’uneexposition à Tokyo... Le Japon, c’est le pays de prédilectiondu designer, celui qui l’inspire.Un concept gourmandÀ chaque objet correspond une recette sensuelle, conçuesur mesure par un chef. On trempe les Pinceaux à fleur de peausignés Christofle dans le chocolat très «hot» de SébastienBauer (voir ci-contre), le chef du mythique salon de thé pa-risien Angélina. On sirote dans le Calice des Délices, unecoupe pour fantasmes exquis créée avec Raynaud, maîtreporcelainier, une potion magique, véritable philtre d’amour.Quant à la panna cotta à la fraise (recette p. 104), contenuedans une coupe Fruit de la Tentation, elle se pique de gin-gembre et poivre pour mieux vous « emporter la boucheaprès la douceur du fruit et faire monter la température ».Un Piège à Filles signé Lionel Beccat, chef exécutif du res-taurant tokyoïte de Michel Troisgros. SABINE BOUVET

Bouche à bouche (éditée parChristofle), l’un des onze objetsimaginés par Philippe Di Méo, et Coup de foudre, un éclairvendu chez Fauchonuniquement le 14 février.

BIO EXPRESS1963 : naissance à Marseille.1989 : création de son agence Reso Design. Travaillepour l’univers du luxe et des spiritueux.1999 : création du Bouddhours– mi-Bouddha, mi-ours – en bronze, emblématique de sa démarche.2002 : création du restaurantbio R’Aliment.2004 : création du premierBouddhours en cristal rouge,Love Suprême, pour Baccarat.2008 : présentation de la collection Souper fin chez L’Éclaireur Paris.2009 : la collection Souper finest au Salon Maison & Objet.

CHOCOLAT “HOT”RECETTE DE SÉBASTIEN BAUERPOUR ANGÉLINA, À PARISPour 2 personnesTRÈS FACILE/TRÈS RAPIDEl250 g de chocolat noir à 70 % l1/3 de litre de lait entier lun mélange d’épicesaphrodisiaque (1 gousse de vanille Bour-bon, 2 pincées de cannelle de Ceylan, 2 pin-cées de gingembre en poudre, 2 clous degirofle, 1 petit piment rouge de Cayenne,fèves tonka, noix muscade).Préparation : 10 minutes environ. Cuisson : 10 minutes environ.1. PRÉPARER LES ÉPICES : couper lagousse de vanille en deux, gratterles grains et les mettre dans unecasserole, ajouter la cannelle, le gin-gembre, les clous de girofle, le pi-ment en l’écrasant entre les doigts,puis râper au-dessus un peu defèves tonka et de muscade.2. VERSER le lait, porter à ébullitionet laisser infuser une dizaine de mi-nutes. À l’aide d’un mixeur plon-geant, broyer les épices restées en-tières, ajouter le chocolat et remettreà cuire à petits bouillons jusqu’àl’obtention d’une texture onctueuse.

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CONFIDENCES D’UNHOMME DE GOÛTLA SAINT-VALENTINSELON DI MÉO– Quelle est la Saint-Valentin

la plus magique ?

– Celle que l’on n’attend pas.Une attention amoureuse un autre jour que le 14 févriersera toujours plus magique.L’instant unique de la vraiesurprise, forcémentsavoureuse.– La Saint-Valentin la pire ?

– Devoir faire la queue chez le fleuriste pour rentreravec un bouquet en forme de cœur, l’horreur !Ou, encore pire : plaqué la veille, seul avec soncadeau, malade comme unchien à manger des KnackiBall devant une leçon de décode Valérie Damidot.– La Saint-Valentin de vos rêves ?

– La prochaine me sembletrès appétissante. Si, en plus,elle est généreusementarrosée d’un magnum dechampagne rosé millésimé...– Le lieu idéal pour

la Saint-Valentin ?

– Chez soi, mais après avoirfait le tour de Paris en vain et réalisé que rien ne vaut un« sweet home » et partagerdes délices sur les draps.– Le plus beau cadeau qu’on vous

ait fait pour la Saint-Valentin ?

– Ne recevoir que de l’amour.– Le plus beau cadeau

que vous feriez ?

– J’aime l’idée qu’il existe un jour pour fêter l’amour etl’amitié mais pas celle d’unedate imposée, organisée, saufpeut-être au dixième degré.Baccarat édite un de mesBouddhours en cristal, LoveSuprême, qui symbolise cetterencontre d’un « perfect day ». C’est un cadeau que j’aiplaisir à offrir à celles ou ceuxqui me touchent au cœur.

Créés avec Raynaud,maître porcelainier : les Calices des Délices (à gauche) cachent un philtre d’amour épicé concocté par la parfumeuse culinaireMichèle Gay ; les Fruits de la Tentation(à droite) accueillent la panna cotta à la fraise.

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Plus de recettes sur www.lefigaro.fr/madame

PIÈGE À FILLESRECETTE DE LIONEL BECCAT POUR MICHEL TROISGROS, À TOKYOPour 4 personnesFACILE/RAPIDEPour la gelée mortelle : 50 g de jus de citron l3 g de poivre blanc concassé l15 g de sucrel1 feuille et demie de gélatine.La panna cotta : 250 g de crème liquide l1,5 dl delait l300 g de fraises l75 g de sucre l3 feuil-les degélatine.Pour servir : des lamelles de gingembre marinél50 g de fraises.Préparation : 20 minutes environ. Cuisson : 6 à 8 minutes.

1. VERSER 1,25 dl d’eau minérale dansune casserole, ajouter le jus de citron, lepoivre et le sucre, porter à ébullition,couvrir et retirer du feu. Laisser infuser5minutes pour une gentille gifle ou 10mi-nutes si vous avez l’âme aventurière.2. FILTRER et verser dans une casserole,réchauffer, ajouter 1 feuille et demie degélatine ramollie et égouttée, fouetterquelques secondes, et retirer du feu.Répartir dans des coupelles, et laisserprendre 1 heure au moins au frais.3. PRÉPARER la panna cotta : mettre lagélatine dans de l’eau froide. Laver lesfraises, les équeuter et les couper en

quatre. Verser dans une casserole le lait,la crème, le sucre et les fraises, porter àébullition. Verser dans le bol d’un mixeur,mixer, puis filtrer au-dessus d’une cas-serole, porter à ébullition, ajouter lesfeuilles de gélatine égouttées, retirer dufeu, fouetter et laisser tiédir.4. VERSER délicatement la préparationdans les coupelles, sur la gelée prise,et mettre au réfrigérateur pour 2 heures.5. COUPER le gingembre en lamelles.Passer les fraises restantes sous l’eau,les égoutter, les équeuter, les couperen lamelles, les poser sur la panna cotta,et ajouter le gingembre avant de servir.