est un nouveau concept qui vise à accumuler – dans un seul contexte adapté – des régions génomiques utiles identifiées dans une gamme de variétés diverses qui contribuent potentiellement à de nouvelles caractéristiques utiles et avantageuses pour le sorgho cultivé au Mali.

Phénotypage des lignées de sélection du sorgho pour la résistance à la cécidomyie du sorgho

Quatre-vingt-cinq (85) lignées de la population de BCNAM de sorgho ont fait l’objet d’un phénotypage à Fada N’Gourma dans l’Est du Burkina Faso pour la résistance à la cécidomyie du sorgho Stenodiplosis sorghicola Coq. La population était tirée des croisements de Grinkan (une variété à haut rendement) avec Ribdahu et IS154001 (variétés résistantes à la cécidomyie du sorgho).

L’évaluation des variétés locales et des nouvelles cultures pour la résistance aux attaques des insectes constitue l’histoire souvent peu contée des entomologistes et des sélectionneurs. Il s’agit d’une activité importante pour des centres du CGIAR tels que l’ICRISAT qui ont pour mission d’étudier des cultures spécifiques qui revêtent une importance mondiale pour l’alimentation et l’agriculture.

Parmi les principaux nuisibles qui menacent la lutte contre la pauvreté en milieu rural en Afrique de l’Ouest et du Centre, la Station de l’ICRISAT au Mali lutte contre la cécidomyie du sorgho. Les nouvelles variétés prometteuses sont mises au point rapidement grâce à une plateforme de sélection moléculaire facile à utiliser en coopération avec l’Université de Hohenheim (Allemagne) et d’autres partenaires, par exemple, grâce à un rétrocroisement et une approche imbriquée d’association de cartographie (BCNAM), dont il existe environ 2000 lignées de sorgho adaptées à l’Afrique de l’Ouest.

Au nombre des autres objectifs figure l’intégration de caractéristiques bien définies telles que l’adaptation à la sécheresse dans le matériel génétique local. Ceci nécessite une collaboration entre l’Institut d’Economie Rurale (IER), la Station de l’ICRISAT au Mali et l’Agropolis–CIRAD. La BCNAM

Un travail constant et d’avant-garde sous-tend la percée de la recherche

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La différence génotypique pour le cycle de maturation était très importante (F=16.52; P<0.0001). En moyenne, le stade 50 % épiaison était atteint environ 76 jours après le semis (DAP). L’infestation naturelle de la cécidomyie dans la région de Fada N’Gourma était très élevée en 2013, occasionnant jusqu’à 100 % de pertes sur les matériels plus sensibles. La différence génotypique pour l’infestation de la cécidomyie était très élevée. Il n’existait aucun impact du cycle de maturation sur l’infestation de la cécidomyie (R2=-0.06). Sur les 85 lignées, 23 étaient moins endommagées que le témoin résistant (Ribdahu et IS154001). Sur ces lignées, 11 étaient très résistantes et ne comportaient pratiquement aucun dégât causé par la cécidomyie et possédaient un rendement qui était deux ou trois fois supérieur à celui de Grinkan.

Phénotypage des hybrides de sorgho pour la résistance à la cécidomyie du sorgho

Dix hybrides de sorgho mis au point à la station de l’ICRISAT à Samanko ont été évalués en 2013 à Fada N’Gourma à l’Est du Burkina Faso pour la résistance à la cécidomyie du sorgho. Une variété résistante (Soumalemba) et la variété locale (Kapelga) ont été utilisées comme témoins. Les dégâts de la cécidomyie du sorgho ont entraîné des pertes de graines pouvant atteindre un taux de 77 %, avec des différences très importantes entre variétés. Sur les 10 hybrides, Caufa était la moins endommagée, et était suivie de Sewa et Pablo. Néanmoins, Caufa était également la seule variété qui souffrait moins des dégâts par rapport au témoin, Soumalemba, résistant à la cécidomyie. Outre Pablo, Caufa était également l’hybride le plus productif. Les deux hybrides ont donné des rendements de 19 % supérieurs à ceux de la variété locale.

Phénotypage du matériel génétique du petit mil pour la résistance à la mineuse de l’épi de mil

Cette activité a visé l’identification du matériel possédant une bonne résistance vis-à-vis de la mineuse de l’épi de mil (MEM) aux fins d’utilisation dans les programmes de sélection. Un essai a été mis en place sur le campus de l’ICRISAT à Sadoré avec 40 entrées (variétés de maturation précoce et moyenne) de la collection d’Afrique de l’Ouest et du Centre effectuée par le CIRAD en 1976. Neuf panicules de chaque variété ont été sélectionnées de manière aléatoire, mis en cage et infestées artificiellement avec des œufs de MEM (40 œufs/panicules). Sur les 40 variétés, trois étaient pratiquement exemptes de dégâts causés par la MEM (PE00077 ; PE01490 ; PE02783) et 11 (KBH ; Local Maradi ; Local Sadoré ; Local Téra ; Mil de Siaka ; Moro ; PE00025 ; PE05927 ; PE08043 ; PE08045 ; Syn-03-11) avaient été moyennement endommagées. Le matériel sélectionné sera réévalué en 2014 pour des études plus approfondies.

Phénotypage de variétés d’arachide pour la résistance aux pucerons

Un ensemble de 114 variétés d’arachide tolérantes à la rosette ont été phénotypées pour la résistance vis-à-vis du puceron Aphis craccivora. Le pedigree de certaines variétés comprenait ICG 12991, JL24, ICGV-SM 95603, 55-437 et KH241-D. Les plantes ont été cultivées dans la serre et infestés artificiellement par les pucerons. Jusqu’à une mortalité de 100 % a été enregistrée sur le matériel le plus sensible. Sur les 114 variétés, six variétés intéressantes ont été identifiés (ICGV-IS08806; ICGV-IS08835; ICGV-IS08836; ICGV-IS07981; ICGVIS07986 et ICGV-IS07860). Ces variétés, dont trois variétés sensibles, ont en outre été réévaluées dans la serre pour comprendre les mécanismes de résistance. Les résultats indiquent que les variétés ICGV-IS08835 et ICGV-IS08836 sont les plus résistantes, ayant toutes deux des mécanismes d’antibiose et de non-préférence. Lorsque les pucerons ont été contraints de se nourrir (sur les feuilles) sur ICGV-IS08835 et ICGV-IS08836 ils ont produit très peu de descendances (mécanisme d’antibiose) par rapport aux variétés sensibles qui ont une durée de vie plus courte sur les variétés résistantes. En situant de choix les formes ailées de pucerons ne colonisent pas les plants des variétés ICGV-IS08835 et ICGV-IS08836 (mécanisme de non-préférence)

Le travail présenté ci-dessus se poursuit dans le cadre du programme de recherche du CGIAR sur les céréales en zones arides et sur les légumineuses à grains.

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