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par Hamad bin Abdulaziz Al-Kawari Vers un nouvel élan Manifeste de la candidature au poste de Directeur Général de l’Unesco

Vers un Nouvel Elan

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parHamad bin Abdulaziz Al-Kawari

Vers un nouvel élan

Manifeste de la candidature au poste de Directeur Général

de l’Unesco

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parHamad bin Abdulaziz Al-Kawari

Vers un nouvel élan

Manifeste de la candidature au poste de Directeur Général

de l’Unesco

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Préambule

Ma formation et ma carrière m’ont souvent mis en contact avec « la féconde diversité des cultures » du monde. Ces mêmes cultures qui sont réunies sous le toit de l’Unesco où cohabitent les expressions culturelles les plus diversifiées. J’ai poursuivi des études dans des universités arabes (en Égypte et au Liban) et occidentales (en France et aux États-Unis), et j’ai été aussi ambassadeur dans plusieurs pays en Europe et aux Amériques.

Je me considère comme un citoyen du monde, et je crois que l’esprit fédérateur et consensuel d’entente et d’harmonie devrait présider mes efforts visant à donner à l’Unesco un nouvel élan.

Le fait qu’un diplomate d’un pays arabe dirige cette Organisation pour la première fois de son histoire est une occasion précieuse pour renforcer la coopération multilatérale, rappeler le destin com-mun de l’Humanité, et tendre les ponts entre la civilisation arabo- musulmane et les autres civilisations du monde. C’est la vocation universelle de l’Unesco qui en sortira fortifiée.

Créons les conditions qui projetteront l’Organisation dans l’avenir, qui donneront un nouveau souffle au nécessaire débat d’idées – l’oxygène naturel de l’Unesco – et lui assureront un nouveau confort dans son fonctionnement quotidien.

Le fait qu’un diplomate d’un pays arabe dirige cette Organisation pour la première fois de son histoire est une occasion précieuse pour renforcer la coopération multilatérale.

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Les guerres prennent naissance dans l’esprit des hommes. C’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix. […] Une paix fondée sur les seuls accords écono-miques et politiques des gouvernants ne saurait entraîner l’adhésion unanime, durable et sincère des peuples […], cette paix doit être établie sur le fondement de la solidarité intellectuelle et morale de l’humanité.

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L’UNESCO DEMAIN

vers un nouvel élan !

Le monde a beaucoup changé depuis la création de l’Unesco, il y a soixante-dix ans. Et il a changé peut-être encore plus rapidement depuis le début du XXIe siècle. Cette brutale accélération de l’Histoire abolit les distances et rétrécit la planète. Le besoin de multicul-turalisme redevient une évidence, tout comme la protection légitime des identités.

Des millions de jeunes, de femmes, et de personnes qui souffrent sur terre perdent gra-duellement l’espoir en raison de conditions d’existence déplorables à tous les égards. Il en résulte un élargissement des zones de tension et une multiplication des conflits internes et externes. L’ombre de ces malheurs ne cesse de s’étendre avec des conséquences souvent tragiques : migrations massives, enfermement identitaire, et poussée du fanatisme et du terrorisme. Nous nous retrouvons face à une crise de valeurs qui menace le monde entier.

Nous devrons nous armer des idéaux et de l’éthique de l’Unesco basés sur les principes partagés de dignité humaine, de justice sociale et de respect mutuel entre les nations. Aujourd’hui, l’Humanité a un besoin urgent de ce système de valeurs et de l’expertise accumulée le long des années par cette Organisation. Nous avons l’intention de nous hâter de relancer les initiatives de l’Unesco, tirant profit des succès achevés et des alter-natives que nous proposent les hommes de science, les intellectuels et les chercheurs de divers horizons.

Imaginons ensemble ce nouvel élan !

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L’ÉDUCATION

L’éducation d’abord, pour tous

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La Terre compte plus de sept milliards d’habitants. Combien d’analphabètes ? Combien jouissent d’une éducation de qualité ?

L’Unesco fait face à une responsabilité historique. Il est de notre devoir d’amplifier de façon massive son engagement en faveur de l’éducation. Il me semble que cet engage-ment est l’une de nos raisons d’être, aujourd’hui plus que jamais.

Je me sens fort d’une expérience conduite par le Qatar en partenariat avec l’Unesco et qui a commencé à porter ses fruits : parmi les 58 millions d’enfants non-scolarisés dans le monde, les initiatives conjuguées du Qatar et de l’Unesco « Éduquez un enfant » ont permis à la fin de l’année 2015 de financer la scolarisation de 10 millions d’enfants des deux sexes dans les régions les plus défavorisées et enclavées.

Il est impératif de développer notre action pour l’éducation des femmes dans le monde entier et de ne pas négliger les régions plongées dans l’ignorance qui fait le lit de tous les fanatismes et entrave tout développement économique.

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Notre insistance sur l’éducation des femmes vise à soutenir leur participation à la construction de sociétés équilibrées comptant sur un développement global et durable.

Nous travaillerons ensemble à multiplier les possibilités d’éduca-tion pour l’Afrique et l’Asie, et de poursuivre les efforts de l’Unesco dans la lutte contre le phénomène du décrochage scolaire. Des efforts qui ont connu un succès dans plusieurs pays d’Amérique Latine.

Dans ce sens, nous avons l’intention de développer des partenariats entre les États, les institutions, et les meilleures universités du monde pour financer la scolarisation de millions d’enfants des deux sexes dans les régions défavorisées, et la diffusion des savoirs de qualité partout où ce sera possible. Nous mobiliserons tous les moyens technologiques possibles pour combattre la jachère éducative qui sévit dans les régions les plus pauvres de la planète.

Sans éducation, on ne peut espérer de dialogue, et sans un enseignement de qualité, on ne peut prétendre à une qualité de vie meilleure pour les générations futures.

Sans éducation, on ne peut espérer

de dialogue, et sans un enseignement de qualité,

on ne peut prétendre à une qualité de vie

meilleure pour les générations futures.

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LA SCIENCE ET L’UNESCO

Au service des hommes

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C’est un sujet qui m’est particulièrement cher, et je ne peux omettre de rappeler que la civilisation arabe a donné au monde des mathématiciens, des astronomes, et des méde-cins de premier plan.

Il est de la plus haute importance que l’Unesco continue d’interagir avec les pôles de savoirs contemporains. Ce cerveau collectif que nous appelons l’Unesco a besoin des hommes et des femmes de savoir afin qu’il puisse poursuivre sa mission et offrir encore à tous la somme des progrès intellectuels et scientifiques humains. La com-munauté scientifique internationale a d’ailleurs elle aussi besoin de l’Unesco qui n’est

autre que sa conscience collective, une entité qui apporte à leurs recherches indépendantes sa dimension éthique.

Nous favoriserons la mise en place de panels d’experts, en encou-rageant les échanges universitaires, les mises en réseau de cher-cheurs et de connexions susceptibles de produire des applications concrètes et immédiates dans tous les domaines (gestion de l’eau, les mers, le climat…) qui vont décider de l’avenir des hommes.

Par ailleurs, nous ferons tout pour que les connaissances scienti-fiques les plus avancées soient mises à la disposition du plus grand nombre, en encou-rageant une science plus ouverte et plus transparente (open access, open source, open notebook science…) dans le respect des droits d’auteur.

Il serait judicieux de fournir plus d’efforts pour orienter la recherche scientifique vers la prévention des catastrophes naturelles comme les tsunamis, et les tremblements de terre, et vers la lutte contre les effets négatifs de l’industrialisation (changements climatiques

La civilisation arabe a donné au monde

des mathématiciens, des astronomes, et des médecins de premier plan.

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et problèmes d’eau potable notamment). D’autant plus que c’est un domaine dans lequel l’Unesco a déjà remporté des lauriers avec son Agenda pour un système mondial d’alerte précoce.

La science et l’éducation doivent être mises au service du développement durable. Les pays membres de l’ONU ont adopté un nouveau programme pour le développement durable articulé autour de 17 objectifs prioritaires permettant de construire un monde meilleur. L’Unesco est naturellement asso-ciée à cet ambitieux programme. S’il donne le ton pour la planète, il est fondamental que l’Unesco joue sa propre partition dans ce domaine et qu’elle réalise pleinement sa vocation culturelle.

Il n’y a pas lieu de marginaliser les pays en développement ; j’ai l’intention de soutenir les pays africains et sud-américains sans oublier les États insulaires. Nous pourrons lancer des partenariats visant un progrès dans le domaine du développement durable et la lutte contre les catastrophes naturelles car il en va de l’in-térêt de la communauté internationale dans son ensemble. Les États insulaires en développement sont nombreux (Barbade, Cabo Verde, Cook, Fidji, Marshall, Maurice, Palaos, Salomon…). Au vu du réchauffement clima-tique, chacun d’eux forme un cas particulier pour le développement durable en raison de leurs vulnérabilités particulières, et nécessite un partenariat spécifique.

Il n’y a pas lieu de marginaliser les pays en développement ; j’ai l’intention de soutenir les pays africains et sud-américains sans oublier les États insulaires.

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LE PATRIMOINE

un trésor et une responsabilité

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Le patrimoine mondial est la « marque » reconnue de l’Unesco. C’est grâce au patrimoine mondial que l’action de l’Unesco est connue et comprise.

Certains sites sont des lieux sacrés de l’Histoire du monde. Leur inscription sur la liste du patrimoine de l’Unesco permet en principe qu’ils soient préservés, mis en valeur et offerts à la connaissance du monde entier. Ces sites dépassent bien sûr l’identité nationale et la communion religieuse.

En 1960, André Malraux avait précisé que l’appel de l’Unesco pour la Nubie appartenait à l’Histoire de l’esprit non seulement parce qu’il s’agissait de sauver les temples de Nubie, mais surtout parce qu’à travers cet appel « la première civilisation mondiale revendiquait publiquement l’art mondial comme son indivisible héritage ».

Aujourd’hui, chacun sait que le patrimoine mondial est parfois menacé de destruction. Notre combat sera de protéger les sites, les monuments, les manuscrits et les œuvres d’art qui forment le trésor commun de l’Humanité.

L’Unesco, ne se contentera pas de tout faire pour protéger ce qui doit l’être, mais elle devrait être aussi au premier rang de tous les ateliers et les chantiers visant à numériser des manuscrits, à reconstruire des bibliothèques et monuments détruits, et à faire revivre ces sites qui parlent à la mémoire de tous les hommes. Il s’agira de s’engager pleinement dans la protection de la diversité naturelle et linguistique, et celle du patrimoine culturel matériel, et immatériel, et aussi du patrimoine submergé.

L’Unesco est le siège approprié et légitime pour la rédaction des lois qui protègent le pa-trimoine humain dans toutes ses formes, et qui criminalisent ceux qui lui portent atteinte.

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COMMUNICATION

Liberté d’expression et libre circulation de l’information

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Le passage de la « culture de l’information secrète » vers la « culture de la transparence totale » nécessite d’immenses efforts. Il y a encore beaucoup de travail pour développer les standards internationaux et les réglementations qui devraient élargir la participation civile dans la vie publique, le processus de prise de décision, et l’instauration des prin-cipes de transparence, de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption. Il ne peut y avoir de développement sans créativité et renouveau, et nulle créativité et nul renouveau n’existent sans la libre circulation de l’information.

Il est vrai que la révolution digitale a détruit les vieux remparts et ouvert la voie vers la construction d’une civilisation universelle fondée sur de nouvelles bases humaines. Afin d’y participer, nous devrions fournir tous les efforts en vue de défendre les libertés, parce que la liberté est à la base de la créativité dans tous les domaines.

Les actes de violation du droit d’expression et d’accès à l’infor-mation, les agressions de journalistes, de créateurs et d’artistes, aussi bien dans les zones de conflits qu’ailleurs, restent encore trop fréquents. Des violations et agressions qui demeurent souvent impunies.

Nous devrions réfléchir aux moyens de développer un partenariat avec les instituts de formation de journalistes, les divers médias publics et privés, la société civile locale et internationale, les ex-perts, et les faiseurs d’opinion en vue de renforcer la liberté d’expression et la libre circu-lation des informations et des idées.

Il ne peut y avoir de développement sans créativité et renouveau, et nulle créativité et nul renouveau n’existent sans la libre circulation de l’information.

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L’UNESCO

Un lieu idéal pour le dialogue des civilisations

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Dans un monde globalisé, interdépendant mais menacé par l’uniformisation et par des menaces variées et fulgurantes, il est indispensable que l’Unesco soit le lieu d’accueil permanent du dialogue des civilisations.

« Voyager vous laisse d’abord sans voix, avant de vous transformer en conteur », disait le Tangérois Ibn Battuta qui avait parcouru le monde au XIVe siècle.

Nous sommes tous devenus des voyageurs, et notre mission à nous n’est pas de raconter le monde, mais de tenter d’apporter de la mesure et de la clarté dans son organisation. L’alliance entre la modernité et la tradition, et une volonté partagée d’universalisme, serviront de socle à ce dialogue.

Nous aurons le souci de donner un nouvel élan au débat d’idées qui avait fait de l’Unesco, au moment de sa création, un centre mondial de débats et de réflexions.

Nous structurerons, à l’intérieur de l’Organisation cette possibilité de dialogue et de débats. L’Unesco est l’endroit idéal pour se parler en laissant les aprioris, les conventions, les rigidités politiques et les malentendus au vestiaire.

Nous appellerons les élites intellectuelles du monde entier à se retrouver dans le pays du Siège, deux ou trois fois par an, sur tous les thèmes qui touchent à la dignité à la personne humaine et aux approches multiculturelles. Nous établirons des partenariats avec les grands lieux de savoir et les médias internationaux.

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LES MOYENS DE NOS AMBITIONS

bonne gouvernance et développement des ressources

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Une organisation de la taille de l’Unesco ne peut donner le meilleur d’elle-même sans une bonne gouvernance et une haute transparence.

Il serait de bon aloi d’intensifier la coordination entre les divers départements adminis-tratifs tout en mettant en œuvre les projets suivant une approche multidisciplinaire et selon les mécanismes modernes de gestion de projets. Il en résul-terait une grande efficacité au niveau des coûts et une meilleure gestion des ressources humaines et financières.

Il s’agira aussi de s’engager avec les départements concernés dans l’analyse des chapitres des budgets en vue d’augmenter les ressources et d’attirer les financements provenant de diverses sources gouvernementales et civiles.

Je suis convaincu que des centaines d’institutions de par le monde partagent avec l’Unesco le même message et les mêmes nobles objectifs au service de l’Humanité.

La communication dans ce domaine est de la plus haute importance.

Les critères de bonne gouvernance devraient nous amener à intensifier le travail de terrain. À ce sujet, nous élargirons le débat avec les groupements géographiques, tout en effectuant des visites régulières aux sites de travail pour faire le suivi des divers projets et initiatives.

Une organisation de la taille de l’Unesco ne peut donner le meilleur d’elle-même sans une bonne gouvernance et une haute transparence.

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Que tous un jour puissent dire : l’Unesco m’est nécessaire !

Nul ne conteste la noblesse des idéaux de l’Unesco. Mais soyons réalistes : si nous voulons que ces idéaux inspirent notre action, il nous revient d’abord de les faire connaître en profondeur dans tous les pays et de tous les publics. Une information dynamique sur le potentiel infini de l’Unesco est le préambule de la solidarité nécessaire à toute mobilisa-tion financière.

Il est de la plus haute importance que les initiatives de l’Unesco soient mieux recon-nues et appréciées par la jeune, les grandes corporations, le associations caritatives et philanthropiques etc. Cette meilleure visibilité donnée à toutes nos activités permettra une interactivité plus intense, attirera ces entités, et encouragera la levée des fonds.

Nous imaginerons des projets phares pour les années à venir, sur les thématiques essentielles de l’Organisation (sciences, éducation, patrimoine), projets auxquels seront associés dès l’origine des entités internationales comme les entreprises, les associations philanthropiques et les autres donateurs.

Nous n’épargnerons aucun effort pour rester en contact étroit avec les États-Unis et favoriser le retour de ce pays dans le giron de l’Unesco.

Tous les pays ont besoin de l’Unesco, mais l’Unesco a besoin aussi de tous les pays.

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C’est sur cette base que nous aurons l’intention d’engager

le nouvel élan.

Nous rendons hommage à l’actuelle Directrice générale de l’Unesco, ainsi qu’à tous les Directeurs généraux précédents, à leurs équipes, et à tous les fonctionnaires de l’Unesco, qui, année après année, ont bâti l’Organisation que nous avons aujourd’hui.

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Hamad Bin Abdulaziz Al-Kawari

Hamad Bin Abdulaziz Al-Kawari, né le 1er janvier 1948 à Al Ghariya (Qatar), est un diplomate et un homme d’État. Il est Ministre Conseiller de l’Émir du Qatar et a été Ministre de la Culture, des Arts et du Patrimoine du Qatar de 2008 à 2016. Il a été ambassadeur du Qatar en France, aux États-Unis, auprès de l’UNESCO et de l’ONU.

Diplômé de grandes universités internationales telles que l’Université du Caire Dar al-Ulum, l’Université Saint-Joseph de Beyrouth et de l’Univer-sité d’État de New York à Stony Brook, il débute sa carrière dans la diplomatie au Liban, comme chargé d’affaires.

Il est d’abord nommé ambassadeur du Qatar en Syrie puis en France. Il officie également comme délégué du Qatar à l’Organisation des Nations unies, période au cours de laquelle il occupe également les postes d’ambassadeur non résident an Argentine, au Brésil, et au Canada. En 1990, il est nommé ambassadeur du Qatar aux États-Unis assurant parallèle-ment les postes d’ambassadeur non résident du Mexique et du Venezuela.

Hamad bin Abdulaziz Al-Kawari est délégué officiel du Qatar auprès de l’Organisation des Nations unies de 1984 à 1990. Au cours de cette période, il est élu vice-président du Comité contre l’apartheid. De 1997 à 2014, il est membre du Comité consultatif du Conseil de coopération du Golfe.

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Dr Hamad Al-Kawari est nommé Ministre de l’Information et de la Culture du Qatar en 1992, période durant laquelle il prend des mesures en faveur de la liberté de l’information et de la presse en mettant fin à la censure imposée sur les journaux et les publications, et en fermant le Ministère de l’Information du Qatar en 1997. Cette action pour la liberté de l’information est l’une des prémices de la création du Centre de Doha pour la Liberté des Médias, en 2007.

Il est nommé Ministre de la Culture, des Arts et du Patrimoine le 1er juillet 2008. En 2010, il préside la 17e Conférence des Ministres arabes de la Culture.

Pendant son mandat au Ministère de la Culture, des Arts et du Patrimoine, la ville de Doha est nommée capitale culturelle arabe de l’année 2010.

En 2012, il est à l’initiative du programme des « années culturelles », qui vise à renforcer les liens et les échanges culturels entre le Qatar et les nations partenaires. La même année, il préside également la CNUCED XIII (Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement).

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Hamad bin Abdulaziz Al-KawariConseiller au Diwan Emiri

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