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LA FEMME ENCEINTEET PRISE EN CHARGE
BUCCODENTAIREDr
A.Chafai
La grossesse est un état physiologique caractérisé par des modifications hormonales ayant des répercussions bucco-dentaires.
Le praticien doit connaitre les particularités physiologiques durant chacun des trois trimestres de gestation d’une part, et les possibilités et les limites thérapeutiques d’autre part, afin d’éliminer toute ambiguïté sur la prise en charge de la femme enceinte
MODIFICATIONS PHYSIOLOGIQUES LES MODIFICATIONS HORMONALES LES MODIFICATIONS IMMUNOLOGIQUES LES MODIFICATIONS DE L’ENVIRONNEMENT BUCCAL:
Le débit salivaire augmente au cours des trois premiers mois.
Le pH salivaire passe de 6.7 à 6.2. Passage d’hormones gravidiques dans la salive
(l’œstradiol et la progestérone)
LES DIFFÉRENTES COMPLICATIONS BUCCODENTAIRE CHEZ LA FEMME
ENCEINTE
LA GINGIVITE GRAVIDIQUE la maladie parodontale semble significativement
associée à un risque de prématurité
L’ÉPULIS GRAVIDIQUE
LA CARIE -L’HYPERESTHÉSIE -L’ÉROSION DENTAIRE
« Un enfant , une dent »
Du fait de la survenue fréquente de nausées et de vomissements (acidité)
PH salivaire acide Une alimentation particulièrement cariogène. Modifications hormonales
CONSEILS d'éviter tout brossage après un vomissement
ou un reflux, de réaliser un rinçage à l'aide d'une solution
à base de bicarbonate de sodium. d'éviter les aliments trop acides afin de
tamponner le pH.
LA PRISE EN CHARGE DE LA FEMME ENCEINTE EN CABINET DENTAIRE
Il n’y a aucune contre-indication à réaliser des soins dentaires!!!!!!!!!
précautions concernent :- Le stress,- L’usage des radiations ionisantes- Les anesthésies- Les prescriptions médicamenteuses- Le moment le plus approprié pour réaliser les soins.
Les radiations ionisantes : l’exposition de la femme enceinte aux radiations ionisantes en vue d’un diagnostic dentaire ne présente aucun risque
on recommande : - l’usage de films à impression rapide, - L’utilisation du long cône,- La protection de la femme enceinte par un tablier plombé,- Et la réduction du nombre de clichés au strict minimum.
les examens radiographiques en particulier durant le premier trimestre ne seront effectués qu’en cas d’indication impérative.
Anesthésiques locaux:
L’Articaine et la Lidocaine (Xylocaine®)
La Mépivacaine (Scandicaine®) à éviter.
L'adjonction de vasoconstricteurs est recommander
- ralentit le passage de l'anesthésique dans la circulation générale,
- assure ainsi le maintien prolongé d'une concentration tissulaire active,
- permette d'obtenir un champ opératoire peu hémorragique.
Ils ne provoquent pas en principe de tachycardie du fœtus, du fait qu'ils ne sont pas métabolisés en
molécules biologiquement actives dans le placenta.
Il y a lieu de limiter au strict minimum la prise de médicaments au cours de la
grossess
LES PRESCRIPTIONS MÉDICAMENTEUSES
Les antibiotique:
à éviter:
-Clindamycine-Tétracycline-Métronidazole-Aminoglicosides-Rifampicine-sulphonamides
préférable:
-Pénicilline-Macrolides-céphalosporines
Les anti-inflammatoires : ces molécules sont à éviter chez la femme enceinte, à savoir les anti-inflammatoires non stéroïdiens ou les anti-inflammatoires stéroïdiens.
Les antalgiques :Le Paracétamol reste la molécule de choix n’ayant ni effet toxique ni effet tératogène Les dérivés codéinés sont à rejeter, compte tenu des effets tératogènes
Le fluor : peut être utilisé dans le cas d’érosion ou de vomissement (réalisation de gouttière de fluoration par apport topique)
LE MOMENT APPROPRIE POUR INTERVENIR Du 1er au 3ème mois :
Au cours du premier trimestre de grossesse, les effets tératogènes sont maximaux, le risque d’avortement est accru. Seuls les soins d’urgence, à savoir les traitements endodontiques et les extractions, seront envisagés pour enrayer le stress.
Du 4ème au 7ème mois : C’est le moment propice pour intervenir ; durant cette période, l’organogenèse est terminée et la mère est dans les meilleures conditions.
Les traitements ont pour objet la maîtrise des pathologies infectieuses ou douloureuses.les soins multiples ou nécessitant un suivi seront reportés après l’accouchement.
Le 8ème et le 9ème mois :Le risque d’accouchement s’accroît en raison de l’approche du terme.Seuls les traitements d’urgence permettant un soulagement seront envisagés. Les séances seront les plus courtes possibles, et se dérouleront en position semi assise
CONCLUSIONLa prise en charge de la femme enceinte ne devrait pas être différente de celle des autres patientes. Seulement certaines précautions doivent être prises.
Pour cela, il faut entrer en contact avec l’obstétricien pour savoir le moment approprié pour intervenir