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Une étude menée par SECOR pour le compte de Portage, un organisme à but non lucratif voué à la réadaptation et la réinsertion sociale des toxicomanes, conclue que les investissements gouvernementaux en matière de lutte à la toxicomanie ont des effets structurants à long terme. www.portage.ca
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Étude sur les besoins et l’importance des traitements de la dépendance aux drogues illicites au QuébecRapport final
. 2 .
Description de Portage et de ses activités
. 3 .
Portage : près de 40 ans d’expérience en réadaptation de la toxicomanie au Québec
■ Fondé à Prévost (Québec), il y a près de 40 ans, Portage est un organisme à but non lucratif dédié à la réinsertion sociale des toxicomanes, principalement par une approche de communauté thérapeutique.
■ Au Québec, Portage offre maintenant ses services dans cinq régions : l’agglomération de Montréal, Québec, Saint-Malachie, Beaconsfield et Prévost
Source: Portage
Mission de PortageAu moyen d’interventions complètes et efficientes, basées sur l’approche de la communauté thérapeutique, Portage table sur les forces et les habiletés des toxicomanes afin de leur permettre de vivre une vie sobre, remplie de dignité, de respect de soi et de réussite
Services offerts■ Évaluation/orientation■ Réadaptation de la toxicomanie
externe ■ Réadaptation de la toxicomanie en
résidence■ Réadaptation de la dépendance au jeu■ Traitement de substitution■ Réinsertion sociale■ Aide et soutien à l’entourage
Ouverture d’un centre résidentiel pour adolescents, à
Saint-Damien-de-Buckland Ouverture d’un centre de réadaptation en résidence pour adultes au lac Écho, au Québec (Prévost)
1973 1975 1983 1986 1989 1991 1995 20071996 2001
Ouverture du siège social à Montréal et du centre de jour
Ouverture d’un centre jour dans la villede Québec
Inauguration du Centre de formation à l’emploi Portage dans la ville de Québec
Démarrage d’un centre de traitement de jour et de services aux familles à Montréal
Implantation d’un programme de réadaptation en résidence pour adolescent(e)s toxicomanes au lac Écho, au Québec
Inauguration d'un nouveau centre Portage à Montréal accueillant les programmes mère-enfant et TSTM
Implantation du programme de traitement pour toxicomanes souffrant de problèmes de santé mentale (TSTM) au lac Écho, dans les Laurentides
Démarrage au lac Écho du programme en résidence mère-enfant, une première au Canada
Implantation d’un programme en résidence à l’intention des adolescent(e)s anglophones à Beaconsfield
1999 2002
Inauguration du programme Mouvement pour l’intégration et la rétention en emploi (MIRE), à Montréal
Déménagement des installations de Saint-Damien à Saint-Malachie
2009
CertificationPortage est certifié par le Conseil d’Agrément pour l’amélioration continue de la qualité de ses services, ainsi que pour la reconnaissance de la compétence de ses employés et l’expertise de l’organisme
. 4 .
Une approche thérapeutique distinctive■ La démarche préconisée par Portage est basée sur la communauté thérapeutique, l’approche de la
psychologie positive et la gestion individuelle des cas. L’objectif de la démarche est de capitaliser sur un processus d’acquisition de compétences pour la réadaptation du client, à partir de ses propres forces
■ La démarche est personnalisée, autant en termes de durée que du contenu, ce qui est unique au Québec. La durée du programme est établie en fonction des besoins, de la motivation et de la volonté de chaque client à recevoir les traitements
Première partie du traitementAccent sur le développement des relations interpersonnelles, la connaissance de soi, la confiance et la dignité. Le résident travaille sur :
■ Cheminement personnel■ Assimilation des compétences liées à la thérapie■ Assimilation des raisons menant à sa consommation
Deuxième partie du traitementAccent sur le développement des responsabilités communautaires en préparation au retour à la vie en société. Le résident se verra confier des responsabilités telles que :
■ Rôle de mentor pour les nouveaux résidents■ Organisation des déplacements, de la sécurité■ Coordination des activités de la communauté
Source: Portage
Démarche post-traitementPortage se distingue dans son offre de service post-traitement visant à éviter le plus possible les rechutes :
■ Traitements en continu pour l’ensemble de la clientèle, jusqu’à 2 ans après la sortie du centre, en centre de jour et du programme MIRE
■ Appartements supervisés pour les clients des programmes mère-enfant et TSTM, jusqu’à 2 ans après la complétion du programme
. 5 .
Des programmes multiples et spécifiques pour servir une clientèle aux besoins variésPortage offre ses services aux adolescents, aux adultes, aux femmes enceintes, aux mères avec de jeunes enfants, aux autochtones, aux toxicomanes souffrant de problèmes de santé mentale et aux individus recommandés par la justice, de toutes les régions du Canada. Portage aide les usagers à identifier la cause de leurs problèmes, à cibler les compétences générales pour y faire face et à élaborer les stratégies nécessaires pour les régler.
Programmes de Portage
Programme mère-enfant■ Portage est un des seuls au Canada à offrir un programme de
réadaptation pour les mères et femmes enceintes avec jeunes enfants (0 à 6 ans)
■ De plus, Portage offre des services de garderie avec éducatrices spécialisées, assurant également un traitement au niveau des enfants et aidant à la prévention des traumatismes. L’école primaire du quartier est accessible aux enfants
Capacité : 25 mères, 25 enfants
Programme pour toxicomanes souffrant de problèmes de santé mentale (hommes)
■ Ce programme qui traite les toxicomanes qui ont des problèmes de santé mentale (principalement la schizophrénie) est en forte demande, démontré par la liste d’attente
■ Portage souhaite développer cette offre dans les prochaines années, notamment avec l’ajout d’un service pour les femmes
Capacité : 20 clients
Programme pour adolescents (Montréal, Prévost, Saint-Malachie)■ Ce programme s’adresse aux adolescents de 14 ans et plus■ Les clients sont encadrés, structurés et vivent dans un milieu enrichi. Ils
participent à des activités sportives et récréatives et à des séances de groupe quotidiennes
■ Ils ont accès à l’Académie PortageCapacité : 104 clients
Programme pour adultes (Prévost)■ Programme offert depuis 1973, il s’adresse aux personnes de 18 ans et
plus ■ Les clients ont accès à l’Académie Portage qui leur permet de terminer
leurs études secondaires durant la thérapieCapacité : 70 clients
Source: Portage
Centre de jour Portage Québec■ Le centre de Portage Québec offre un programme de jour et le suivi
postcure
MIRE■ Le programme MIRE vise à aider les adultes qui ont des difficultés à
intégrer ou réintégrer le marché du travail, avec une attention particulière aux responsables de familles monoparentales et aux personnes âgées de plus de 35 ans
Capacité : 225 personnes réparties dans neuf groupes
. 6 .
Structure de gouvernance et mode de financementPortage est doté d’un conseil des gouverneurs (200 bénévoles) qui siègent aux différents comités soutenant les programmes cliniques et l’administration de l’organisme
■ Chaque année, le conseil des gouverneurs doit élire un Conseil d’administration de 25 membres
En 2010, le financement de l’organisme a été assuré principalement par les fonds publics (74 %) ainsi que par la contribution de sa fondation (15 %). La Fondation Chagnon a par ailleurs contribué au programme mère-enfant de l’ordre de 8 M$ en 10 ans
1 325(11%)
Autres fondations et
autres revenus
Fondation Portage 1 638(15%)
Programmes
gouvernementaux :
8 264(74%)
Modes de financement de Portage2010; en K$ et en %
Fondation PortageL’organisme dispose d’une fondation, fiduciaire des biens de Portage, gérée par un conseil d’administration distinctDepuis sa fondation en 1973, la fondation a amassé plus de 25 millions de dollars servant à financer les différents programmes de Portage
■ Activités de financement : Campagnes de financement, soirées hommage, tournois de golf, dons non sollicités (en ligne, par téléphone, In Memoriam, dons planifiés, dons en biens et services)
Budget total de 11,2 M$ en 2010
Source: Portage
Le ministère de la Santé et des Services Sociaux ainsi que le
ministère de la Sécurité publique et la Direction régionale des
services correctionnels
. 7 .
Haut taux de réussite pour traitement de longue duréePortage obtient des résultats élevés d’abstinence chez les adolescents et les adultes en traitement de longue durée
■ 66 % des adolescents demeurent abstinents 14,5 mois après un traitement de 181 jours et plus
■ 70 % des adultes ayant suivi 211 jours de traitement et plus sont toujours abstinents après 16 mois
Les moins de 25 ans constituent la principale clientèle de Portage (68 %)
9%
41%
40 à 64 ans
25 à 39 ans 23%
18 à 24
21%
13 à 17 ans
0 à 12 ans *
6%
En 2009, près de 2 000
toxicomanes ont eu recours
aux services de Portage
(environ 50 % en hébergement et 50 % en externe)
80%
58%
37%
66%
45%32%
181 jours et +61-180 jours15-60 jours
14,5 mois après le traitement7,5 mois après le traitement
76%69%
55%50%
70%
55%58%53%
211 jours et +121-210 jours31-120 jours1-30 jours
16 mois après le traitement8,5 mois après le traitement
Proportion de clients abstinents de drogues après le traitement en résidence au lac ÉchoEn %, janvier 2003 à octobre 2008, différentes durées de traitement
ADOLESCENTS
Âge moyen: 16 ans
ADULTES Âge
moyen: 30 ans
Portrait de la clientèle de Portage En %, janvier 2003 à octobre 2008
Source: Portage
(*) la population 0-6 ans correspond aux enfants du programme Mère-Enfant pour lesquels un soutien et des services spécifiques sont offerts
. 8 .
Taux d’admission en décroissance pour certains programmes
■ Depuis 2007-2008, le taux d’admission diminue dans les deux programmes avec la plus grande capacité, soit les programmes pour adolescents (-1 % par année) et pour adultes (-3 % par année)
En 2010-2011, la capacité du programme pour adolescents n’est utilisée qu’aux trois-quarts. Avant l’arrivée du mécanisme d’accès, ce programme était continuellement à pleine capacité
■ Par ailleurs, le programme traitant les problèmes de santé mentale et le programme mère-enfant se portent mieux, avec une croissance annuelle respective de 2 % et de 1 %
Pour l’année en cours, le programme traitant les problèmes de santé mentale est utilisé à pleine capacité, et le programme mère-enfant l’est à 90 %
86%95%
114%
76% 75%
100%
117%
69%
91%102%
112%
74%
89%100%
105%
73%
Mère-
enfant
TCAC*-1%
Santé
mentale
AdultesAdolescents
TCAC*-3%
TCAC*+2% TCAC*
+1%
Évolution du taux d’admission des programmes de Portage07-08 à 10-11; en % de la capacité par programme
09-1007-08 10-11**08-09
Cap
acité
: 70
Cap
acité
: 104
Cap
acité
: 20
Cap
acité
: 50
*TCAC: taux de croissance annuel composé**année à jourSource: Portage
. 9 .
Évolution de la toxicomanie et description des besoins
. 10 .
18,1%
16,5%
16,6%
14,7%
-8%
-11%
Québec
Canada
L’usage de drogues illicites en décroissance au Québec, mais un des plus élevés au CanadaL’usage général des drogues illicites est en léger recul au Québec comme au Canada
■ Entre 2004 et 2009 au Québec, l’usage de drogues illicites et du cannabis a connu une baisse de 8 %■ Par ailleurs, la baisse est plus prononcée au Canada pour les drogues illicites, mais moins lorsqu’on inclut le cannabis
Toutefois, le Québec reste une des provinces où l’on consomme le plus, se classant 2e/10 pour l’usage des drogues illicites et 3e lorsqu’on inclut le cannabis
Usage de drogues au cours de la vie2004 et 2009; en % de l’échantillon; Canada (n=13 082) et Québec (n=1009)
47,3%
45,1%
43,6%
43,0%Canada
-8%
-5%
Québec
20092004
Usage d’une des cinq drogues illicites suivantes:
Cocaïne/crack, speed, ecstasy, hallucinogènes et héroïne
Usage d’une des six drogues douces ou illicites suivantes: Cannabis, cocaïne, speed, ecstasy, hallucinogènes et
héroïne
Le Québec se classe 2e/10 au rang de la proportion de la population ayant le plus
utilisé une des cinq drogues illicites nommées, devancé
uniquement par la Colombie-Britannique
Le Québec se classe 3e/10 au rang de la proportion de la population ayant le plus utilisé une des six drogues illicites nommées, devancé uniquement par l’Alberta et
la Colombie-Britannique
Source: Santé Canada, Enquête de surveillance canadienne de la consommation d’alcool et de drogues
. 11 .
Plusieurs drogues illicites sont consommées davantage au Québec qu’au Canada
■ La cocaïne/crack et les amphétamines sont des drogues consommées davantage au Québec que dans l’ensemble du Canada
■ Les différences de consommation les plus importantes entre le Canada, dans l’ensemble, et le Québec sont au niveau des amphétamines (+86 %) et de la cocaïne/crack (+20 %)
Usage de drogues au cours de la vie2009; en % de l’échantillon; Canada (n=13 082) et Québec (n=1009)
43,9%
1,6%3,9%
11,8%
0,9%3,7%
6,9%
42,4%44,6%
1,5%3,9%
11,9%
1,0%
6,9%8,3%
43,0%
Cocaïne/
crack
Cannabis
+86%+20%
+1%
+11% -6%0%
+2%
Métham-
phétamine
Amphé-
tamines
+1%
SalviaEcstasy Toute drogue
Halluci-
nogènes
Canada Québec
Source: Santé Canada, Enquête de surveillance canadienne de la consommation d’alcool et de drogues
. 12 .
Phénomène marquant : l’augmentation soutenue de l’usage des drogues licites
En Amérique du Nord, les drogues licites sont aussi en forte augmentation (hausse de 542 %, entre 1992 et 2005, du nombre d'adolescents américains ayant détourné des médicaments de prescription, pour atteindre presque 10 % en 2005).
En 2009, 16 millions d’américains de 12 ans et plus auraient consommé un analgésique, un tranquillisant, un stimulant ou un sédatif, à des fins non médicales, au moins une fois dans l’année précédant le sondage
■ Une étude conduite par Monitoring the Future démontre des taux élevés de consommation de Vicodin et d’Oxycontin (puissants médicaments analgésiques), à des fins non médicales
Source: National Survey on Drug Use and Health ; Monitoring the Future , Ontario Student Drug Use and Health Survey (2009), Etudes du centre de recherche sur la communication et la santé (UQAM)
Année scolaire Vicodin Oxycontin
8e année 2,7 % 2,1 %
10e année 7,7 % 4,6 %
12e année 8,0 % 5,1 %
Taux de consommation de Vicodin et d’Oxycontin à des fins non-médicales dans les écoles secondaires (« high school ») 2010; États-Unis, ayant consommé au moins une fois au cours de l’année
La faible décroissance des drogues illicites au Québec est largement compensée par l’augmentation de l’usage de drogues licites.
Ces tendances créent des dépendances nouvelles et de nouveaux besoins de prise en charge.
En Ontario, en 2009, 23 % des élèves du secondaire s'y étaient risqués au cours des 12 mois. La province s’est dotée récemment d’une réglementation permettant de mieux encadrer l’usage de drogues licites: Narcotics Safety and Awareness Act.
Selon les chercheurs, l'Ontario se situe habituellement dans la moyenne canadienne. L’abus de drogues licites est donc aussi en forte augmentation au Canada et au Québec :
■ Les cas sont souvent plus lourds■ Les dépendances provoquées sont moins bien couvertes par les programmes actuels■ Ces drogues deviennent un problème majeur
. 13 .
Les problèmes de drogues sont-ils plus fréquents qu’il y a dix ans au Québec?
■ Une forte majorité des gens (92 %) croient que les problèmes de toxicomanie se sont maintenus ou aggravés au cours des 10 dernières années
■ Par ailleurs, l’accès aux substances illicites semble être aujourd’hui plus facile – 95 % des gens croient qu’il est facile pour les jeunes de se procurer de la drogue
5%3%
38%
54%
Moins fréquents
Plus fréquents
NSP*Aussi fréquents
Fréquence des problèmes de toxicomanie depuis 10 ans, en %, n=1000
3%1%1%
37%
58%
Très difficileDifficileFacileTrès facile NSP*
Accès à aux substances illicitesen %, n=1000
Source: Léger Marketing *NSP = Ne Sait Pas
. 14 .
39%
3%
15%
43%
Évaluation du niveau d’importance accordé aux enjeux de dépendance au Québec2010, drogues et alcool, n=1000
4%
36%
15%
45%
Huit Québécois sur dix jugent que la dépendance à la drogue ou à l’alcool est problématiqueSelon un sondage Léger Marketing, les Québécois considèrent que les problèmes de dépendance à la drogue et l’alcool sont des enjeux préoccupants pour la santé publique
■ Les Québécois jugent que la dépendance à la drogue ou à l’alcool est problématique dans respectivement 82 et 81% des cas.
Pas du tout préoccupantPeu préoccupant
Assez préoccupantTrès préoccupant
DROGUE ALCOOL
Source: Léger Marketing
. 15 .
Un grand nombre de jeunes du secondaire auraient besoin d’aideLa consommation régulière et prolongée ou excessive peut avoir des répercussions graves pour un individu.
Le cannabis, qui est la drogue illicite la plus consommée chez les jeunes, peut entraîner des problèmes physiques tels que pulmonaires et cardiovasculaires, mais aussi cognitifs (problèmes de mémoire, d’attention, de gestion d’information) et de santé mentale (dépression, psychose et schizophrénie).
Les indices DEP-ADO (Dubé et al., 2007) démontrent une tendance alarmante de cas plus lourds de toxicomanie chez les jeunes, avec 79 % des jeunes consommant des amphétamines et plus de 83 % de ceux consommant de la cocaïne qui nécessiteraient une intervention
Code du DEP-ADO: Le code DEP-ADO classifie les
degrés de dépendance des adolescents du secondaire selon
trois niveaux de gravité : vert, jaune et rouge.
Une personne jugée dans la catégorie feu vert n’a pas de
problème de consommation (au sens ou une intervention spécifique
ou un traitement n’est pas nécessaire).
Par contre, dans la catégorie feu jaune et surtout feu rouge, on
recommande à ces personnes de suivre un traitement
16%
27%
22%
27%
18%Cocaïne 100%65% 17%
Amphétamines 100%52% 21%
Cannabis 100%22% 56%
Alcool excessif-répétitif
100%34% 39%
Alcool excessif 100%16% 68%
Proportion de jeunes du secondaire ayant un « feu jaune » ou « rouge »en %, selon la substance consommée, 2007
Source: Institut de la statistique du Québec, 2007
Feu rougeFeu JauneFeu Vert
Cette approche ne tient pas compte de la polytoxicomanie
. 16 .
Dossiers traités par Mécanisme d’accès Montréal
Le Mécanisme d’accès à Montréal a ouvert 503 dossiers, dont 350 ont été traités en 2008-2009. Seulement 82 ont été répartis dans des centres de réadaptation
Partenaires Nb ouverts
Centre Jeunesse 135
Entourage et ami 59
Lui-même 35
Institution scolaire 51
Partenaires MATJM 11
Les CSSS 27
Centre hospitalier 12
Organisme communautaire 12
Autres établissements (polices, CRD, etc.) 8
Total des ouvertures de dossier 350
Structure du Mécanisme d’accès en toxicomanie à Montréal2008-2009, pour les francophones de moins de 18 ans
Ouvertures de dossiers
Source: MATJM
Centres Nb référés
Grand Chemin 18
Pavillon du Nouveau Point de Vue 36
Portage 20
CDC-IUD Réadaptation interne Jeunesse 8
Total de références en interne 82
Nb de références à l’interne
Selon, l’ACRDQ, 0,8 % de la population de 15 ans et plus souffrait de dépendance aux drogues illicites, soit environ 30 000 personnes pour la région métropolitaine de Montréal. Le nombre de dossiers ouverts représente donc seulement 1 % des
personnes souffrant de dépendance et le nombre de références en interne un peu moins de 0,3 %.
. 17 .
Impact économique et social de la toxicomanie au Québec
. 18 .
Toxicomanie : coûts significatifs pour la province■ En 2002, les coûts de l’abus de drogues illicites représentaient plus de 1,6 milliard de dollars pour la
province, soit 0,6 % du PIB■ Cet impact est calculé à partir de cinq éléments : les soins de santé, l’application de la loi, la
prévention/recherche, les pertes de productivité et les autres coûts directs
979
1 5081 627
2 924
AlbertaColombie-Britannique
QuébecOntario
Coûts totaux de l’usage de drogues illicites2002, en M$, top 4 des provinces canadiennes
Source: Centre canadien de lutte contre l’alcoolisme et les toxicomanies
Coûts directs des soins de santé : total
• Morbidité • Hospitalisation pour soins de courte durée • Hospitalisation pour soins psychiatriques
• Traitement spécialisé interne • Traitement spécialisé externe • Soins ambulatoires : honoraires de médecins • Visites chez le médecin de famille • Médicaments d’ordonnance
Coûts directs de l’application de la loi
• Services de police • Tribunaux • Service correctionnel (dont la probation)
Coûts directs de la prévention et de la recherche
• Recherche • Programmes de prévention • Salaires et fonds de fonctionnement
Autres coûts directs • Dommages causés par des incendies • Dommages causés par des accidents de la route • Pertes associées au milieu de travail
• PAE et programmes de promotion de la santé • Dépistage antidrogue au travail
• Coûts administratifs pour les paiements de transfert • Aide sociale et autres programmes • Indemnisation des accidentés du travail
Coûts indirects : pertes de productivité
• Invalidité de longue durée • Invalidité de courte durée (jours d’alitement) • Invalidité de courte durée (jours à activité réduite) • Mortalité précoce
. 19 .
Coûts significatifs en perte de productivité, en application de la loi et en soins de santé
■ La majorité de ces coûts proviennent de la perte de productivité (57 %) et de l’application de la loi (28 %), alors que les coûts de prévention et de recherche ne représentent que 1 % du total
■ Pour les coûts de soins de santé (13,8 %), les principaux éléments incluent la morbidité après une hospitalisation de courte durée (37,6 %) ainsi que le traitement interne spécialisé (31%)
56,7%
13,8%
Coûts indirects:
Perte de
productivité
Autres coûts directs
1,0%
Coûts directs:
Prévention et
recherche
0,2%Coûts directs:
Soins de santé
28,3%
Coûts directs:
Application de
la loi
Répartition des coûts de la toxicomanie liés aux drogues illicites2002, en %, Canada
Coûts totaux des droguesillicites au Québec :
1 627 M$
Source: Centre canadien de lutte contre l’alcoolisme et les toxicomanies
19,1%
5,0%
37,6%
Médicaments
d’ordonnance
Visites au médecin
de famille 4,3%Soins ambulatoires :
honoraires de médecins 2,0%
Traitement
spécialisé externe
Traitement
spécialisé interne 31,0%Morbidité - Hospitalisations
pour soins psychiatriques
1,0%
Morbidité - Hospitalisations
pour soins de courte durée
Coûts directs des soins de santé liés aux drogues illicites2002, en %, Canada
Estimation du coût des soins de santé liés aux drogues illicites au
Québec : 225 M$
. 20 .
Contribution des activités de Portage au plan économique et social
. 21 .
Mise en perspective des impacts sociaux, humains et économiques des activités de Portage
■ En 2009, environ 2 000 personnes ont eu recours aux services de Portage■ Le taux de réussite est d’environ 70 % en moyenne dans l’ensemble des programmes■ Les activités de Portage ont donc contribué, en 2009, à la réadaptation et à la réinsertion d’environ 1 400
toxicomanes au Québec■ Soit un gain de 45,5 M$ des coûts totaux, et de 6,3 M$ des coûts directs de soins de santé
Impact de l’insuffisance de financement des activités de Portage
Si Portage n’était plus en mesure de maintenir ses activités, faute de financement suffisant, une partie importante des personnes traitées ne pourrait être prise en charge par les autres centres :
Portage propose des programmes spécifiques uniques (programme mère-enfant, TSTM, adolescents)L’approche spécifique correspond à des besoins spécifiques auxquels tous les autres centres ne peuvent pas
répondreLes capacités d’accueil et les ressources des autres centres sont limitées
■ Par conséquent on estime à 75 % sur 2 000, soit 1 500, le nombre de personnes qui ne pourraient plus être traitées par d’autres centres, ce qui, avec un taux de succès de 70 % correspondrait à 1 050 personnes réinsérées de moins
■ Cette diminution de personnes non réinsérées aurait un impact de 34 MS en termes de coûts supplémentaires pour la province chaque année, et des coûts directs supplémentaires de 4,7 M$ en soins de santé.
Selon, l’ACRDQ*, 0,8 % de la population de 15 ans et plus souffrait de dépendance aux drogues illicites, soit environ 50 000 personnes au Québec en 2010 *** Source: Offre de services des CRPAT, Fédération québécoise des centres de réadaptation pour personnes alcooliques et autres toxicomanes, 2004.** Estimation SECOR : Sur une base de 6,2 M d’individus en 2004, 6,7 M en 2010 et une diminution de la consommation de 8 %
Projection de 10 ans : les coûts supplémentaires cumulatifs pour la province sont estimés à 1,9 MM$ et les coûts directs de santé à 260 M$.