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Laurent Wauquiez Entretien avec le Ministre de l’Enseignement Supérieur Le journal du MET Assas - octobre-novembre 2011

Com'Met, le Journal du MET Assas

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Entretien exclusif avec le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, Laurent Wauquiez.

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Page 1: Com'Met, le Journal du MET Assas

Laurent WauquiezEntretien avec le Ministre de l’Enseignement Supérieur

L e j o u r n a l d u M E T   A s s a s - o c t o b r e - n o v e m b r e 2 0 11

Page 2: Com'Met, le Journal du MET Assas

Page 2 - La Com’ MET. Le journal du MET Assas - octobre - novembre2011

Par Sara BEN CHERIFAPrésidente du MET AssasElue au Conseil des Etudes et de la Vie

Universitaire

Heureux, toi l'assassien qui rentre

tard de vacances et qui jouiras d'un diplôme

reconnu, valorisé et professionnalisant ! Les

réjouissances s'arrêtent nettes quand on a déjà

quelques années dans le rétroviseur. L'année est

ardue et le rythme soutenu. Assas fait honneur à sa

réputation et est exigeant(e) envers tous ses

étudiants. Exigence, travail, mérite et excellence

pourraient être de bons qualificatifs afin de définir la

scolarité dans notre université.

Les choix pédagogiques et le virage pour une

université moderne ont été pris au bon moment et

placent définitivement Assas comme première

université de droit de France. Ce tournant, c'est

l'application concrète de la loi sur l'autonomie des

universités par l'équipe dirigeante de Paris 2. A

cette fin, il faut saluer la réélection à l'unanimité de

Monsieur Louis Vogel à la Présidence de notre

établissement. Mais c'est également des choix

politiques audacieux et courageux qui attendaient

d'être pris depuis trop longtemps et qui ont été

engagés.

V. Pécresse a quitté, cet été le Ministère de

l'Enseignement Supérieur et de la Recherche pour

rejoindre celui du Budget et a été remplacée par L.

Wauquiez. Notre nouveau Ministre a répondu à nos

questions et nous explique sa vision de

l'enseignement supérieur et les projets qu'il lui

consacre (p3-4).

C'est dans ce maëlstrom de nouveautés que nous

entrons dans une année électorale majeure :

élections aux conseils centraux de l'université, au

CROUS, et bien sûr les élections présidentielles et

législatives. Ces échéances nationales et

universitaires sont l'occasion pour le MET Assas de

promouvoir l'importance du débat et du

questionnement politique au sein de l'université.

L'université ne doit pas être un vase clos, une bulle

où être étudiant se résumerait à s'user les yeux sur

nos chers codes rouges ou bleus (ou sur des

manuels de macro) et à boire jusqu'à plus soif lors

de soirées étudiantes afin d'oublier le stress des

exams.

Etre étudiant et, d'autant plus, être assassien c'est

aussi et surtout avoir un avis sur le monde,

l'actualité, la politique, débattre, argumenter, forger

ses idées et ses convictions. Etre étudiant à Assas

c'est reconnaître et accepter d'endosser le lourd et

prestigieux héritage de notre université. Etre

étudiant à Assas c'est refuser l'apathie dans le

monde étudiant qui voudrait limiter notre activité à

apprendre nos cours par coeur et attendre avec

impatience le gala de fin d'année.Il faut donc agir.

Agir pour ne pas subir les idées des autres, agir

pour défendre les siennes.

Le droit, les sciences politiques, la communication

et l'économie sont par excellence des domaines où

LE politique est omniprésent et primordial pour

comprendre tous les enjeux de ces matières.

Refuser cette évidence c'est accepter

l'immobilisme, voire le revendiquer. C'est dans cet

élan d'implication et de changement que le MET

Assas souhaite la bienvenue à tous les nouveaux

assassiens de première année ou de Master ; que

leur année soit un succès universitaire mais aussi

et surtout qu'elle soit riche de débats, conférences,

curiosité politique et ouverture sur le monde.

Agir pour ne pas subir

Le MET Assas organise sa bourse aux livres et propose aux étudiants devendre leurs livres d’occasion et d’acheter les manuels dont ils ont besoin. Du 17 au 21 octobre déposez vos livres et fixez leur prix.

Du 24 au 28 octobre achetez les manuels dont vous avez besoin.

Enfin, du 31 octobre au 4 novembre venez récupérer vos livres invendus et votre chèqueRendez-vous au local 14, sous-sol du centre Assas de 9 heures à 18 heures.

Pour toute information ou question, appelez le 01.44.41.58.09 ou [email protected]

E d i t o r i a l

A c t u A s s a s : B O U R S E A U X L I V R E S

Page 3: Com'Met, le Journal du MET Assas

Page 3 - La Com’ MET. Le journal du MET Assas - octobre - novembre 2011

LL a u r e n t a u r e n t WW a u q u i e za u q u i e zLe nouveau Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche a accordé au MET Assasune interview exclusive.

Bonjour Laurent Wauquiez. Vous êtes Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche depuisle 29 juin dernier. Vous faites véritablement partied’une génération montante à droite et vous comptez parmi les plus jeunes au sein du gouvernement. Quel regard porte-t-on sur la chosepublique quand on est à la tête d’un des grands ministères à 36 ans ?

On porte le sentiment et le devoir d’une granderesponsabilité. Les défis sont nombreux : il faut notamment réconcilier notre nation avec le monde,et cesser d'avoir peur. Nous avons des atouts importants notamment les jeunes de nos universités qui constituent une richesse incroyable.Il faut les encourager, ils sont capables de créativité d'innovation c'est la raison de la réformede l’autonomie qui leur donne des moyens pourl'avenir. Je me situe aux antipodes d'un discoursdéfaitiste. Défi social aussi pour faire des classesmoyennes les gagnantes de notre action politique.

Le premier quinquennat de Nicolas Sarkozy arriveraà son terme dans quelques mois. L’heure du bilan adéjà sonné. Dans la presse, on désigne souvent la loi «Libertés et Responsabilités des Universités» (LRU)votée en août 2007 comme une des réformes majeures de ces dernières années. Concrètement,qu’est-ce cela a changé pour les étudiants ? Peut-onaller plus loin encore, notamment en matière deprofessionnalisation des cursus et d’amélioration del’insertion professionnelle des diplômés ?

Ca a changé beaucoup de choses la loi Liberté etResponsabilité des Universités c’est la fin de la sélection par l’échec, c’est un enseignement etpersonnalisé, pour permettre la réussite de chacun. C’est aussi la reconnaissance de l’insertion comme une mission à part entière desuniversités. Ca a changé en profondeur l’université. Alors, oui il faut poursuivre dans cettevoie ouvrir l’accès aux stages et élargir la placedes professionnels dans les cursus, ce que j’ai faitavec le nouvel arrêté licence qui prévoit la possibilité pour tout étudiant qui le souhaite d’effectuer un stage dans son cursus de licence.C’est une première étape il faut aller plus loin, mais

aujourd’hui avec la réforme sur l’autonomie nousavons un message d’espoir pour les étudiants, ouil’université offre de vraies possibilités de s’insérer.On voit d’ailleurs que les socialistes, qui ont tantcritiqué l’autonomie lorsque nous l’avons portée,la considère aujourd’hui pour acquise dans leurprogramme. Ce qu’ils n’ont pas eu le courage dedéfendre hier, les socialistes le valident aujourd’hui.

Nommé Ministre de l’enseignement supérieur et dela recherche un peu moins d’un an avant la présidentielle, on imagine que la période n’est plusvraiment au lancement de grandes réformes. Quelleest donc votre feuille de route jusqu’au mois de maiprochain ?

Que penseriez vous d’un ministre, d’un gouvernement qui suspendrait son action parcequ’l y a des élections dans sept mois ? Regardezl’arrêté licence, nous avons tout un travail de miseen œuvre important à conduire. Les conditionsd’études doivent aussi être améliorées : nousavons mis en place le 10ème mois de bourse,nous travaillons sur le passeport étudiant, bientôtsur la santé. La loi LRU vit nous devons accompagner une université qui se transforme, quis’ouvre à de nouveaux horizons, notre mission,c’est jusqu’au bout d’accompagner, anticiper etlorsque cela est nécessaire corriger.

L’octroi d’un 10ème mois de bourse pour la rentrée2011 fut une excellente nouvelle pour les étudiantsboursiers, d’autant plus qu’elle intervenait dans uncontexte financier tendu. Pour autant, vous le savezbien, le MET est également très attaché à la défensedes intérêts des étudiants issus des classesmoyennes. Vous avez répondu favorablement à lademande du MET visant à rendre effectif le fractionnement du paiement des droits d’inscriptions pour étaler la charge financière. Demême, vous avez annoncé l’expérimentation d’un«passeport logement étudiant». En quoi ces mesures vont-elles aider les étudiants issus desclasses moyennes ? Les étudiants des classes moyennes c’est le soclede l’université (suite page 4)

E n t r e t i e n

Page 4: Com'Met, le Journal du MET Assas

Bu l l e t i n à remp l i r, à s i g n e r e t à re n voy e r à :ME T A s s a s - 3 4 , r u e Em i l e La nd r i n - 92 100 Bou l ogne

Nom................................................................................................Prénom...........................................................................

Adresse........................................................................................................................CP...........................Ville..................................................

Email.............................................................@...............................................Tel................................................................

Diplôme suivi / année..............................................................................................................................................................................

Désire : r adhérer au MET : 20 euros (joindre un chèque à l’ordre du MET)r recevoir de l’information sur le MET r devenir rédacteur du journal la “Com’MET”

date............................................. signature :www.mouvementdesetudiants.fr

Précise et percutanteAgnès Verdié-Moliniéégrène au fil de sonlivre les failles de notresystème administratifet l’utilisation qu’en faitle lobby des

fonctionnaires afin de défendreleurs avantages. Tableau apocalyptique de cette fonction publique paralysée et asphyxiée. 

Absentéïsme, très faible productivité, régimes spéciaux,primes et salaires, statuts, grèves,mise à disposition au profit des syndicats font partie de la pluralitéde données disséquées à travers leprisme de la fonction publique et dela recherche des économies à réaliser.La solution ? Agnès Verdié-Moliniésouligne que davantage de

souplesse, l’introduction de l’évaluation des performances publiques par des organismes impartiaux, extérieurs et privés maisaussi le gel des salaires et la réforme des mises à disposition seraient des pistes à explorer parmid’autres afin de donner une vraie implusion à la fonction publique et mettre un terme aux fonctionnairescontre l’Etat. SBC

et il faut aussi les aider : comment d’abord en allégeant les dépenses de rentrée, c’est le casavec le fractionnement du paiement des bourseset de la sécurité sociale, qui est des combats duMET et qui avec vous est devenu une réalité.

L’expérimentation du passeport logement pour lesétudiants qui doivent se loger en ville, ce qui est lecas de la grande majorité, permet à la fois de faciliter le mécanisme de cautionnement qui est parfois un véritable parcours du combattant et dene pas débourser l’argent d’un deuxième loyer endébut d’année. Notre volonté c’est de généraliser

le dispositif très vite.Enfin, Monsieur le Ministre, avez-vous un mot à adresser aux étudiants d’Assas qui font leur rentréeces jours-ci ?

Je leur dirai qu’être étudiants à l’université, c’estune chance, parce que tout est fait pour faciliterleur réussite, et le projet d’ ASSAS est particulièrement emblématique. A vous de saisircette chance, pour vous ouvrir la porte de la réussite

par votre travail.

Merci Monsieur le Ministre

S u i t e d e l a p a g e 3

Munch, à prononcer « mounk » futun peintre des répétitions. L’exposition met en évidence sa

marotte des redites : il peint le même sujet qu’il inclinede manière plus ou moins étouffante comme « jeunesfilles sur le pont », « femme nue en pleurs » qu’il traduiten peinture, dessin, sculpture, ou encore « l’enfant malade », image de sa sœur mourante.Certains de ses tableaux paraissent grossiers : des

visages flous, des détails dilués, des couleurs brutes,d’autres en revanche marqués par une précision descouleurs dévoilent une atmosphère oppressante (lespièces sont petites, encombrées), morose, ou mélancolique : le verdâtre va très souvent dominer.

Enfin Munch aimait les autoportraits qu’il décline à lafois en peinture, en photographie, comme celui « à laMarat ». Coralie CHOLET L2

Le centre Pompidou propose Edvard Munch, l’œil moderne jusqu’au 9 janvier 2010.

C u l t u r e

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