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Dossier de candidature French Tech Rennes v2

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Il s'agit de la 2ème version du dossier de candidature de Rennes au label French Tech, après la visite de la mission nationale cet été.

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Une mobilisation du territoire pour inscrire Rennes dans la French Tech

Rennes s’est s'inscrit dans la dynamique nationale de la French Tech et souhaite faire partie des métropoles French Tech. L'ensemble des acteurs du territoire du bassin rennais, élargi et intégrant notamment des acteurs et initiatives à Saint Malo, à Malestroit ou à La Gacilly, fortement mobilisés pour élaborer le projet d'intégration de Rennes dans la French Tech, a mené la réflexion pour mettre en avant les atouts du territoire, en termes de dynamique entrepreneuriale, de savoir-faire technologiques, économiques et sociaux, de savoir-être pour construire des projets collectifs et bâtir un écosystème d'innovation entraînant l'ensemble des acteurs du numérique dans leur diversité.

C'est également ensemble qu'a été proposé un projet de développement économique du territoire dans le domaine du numérique, en identifiant les forces et les potentiels, en imaginant les moyens de les amplifier, en cherchant également à définir les trajectoires à suivre et les manques à combler, tant sur le plan des services qu'en matière d'organisation et de gouvernance.

La candidature de Rennes à la labellisation en tant que "métropole French Tech" présente l'ensemble de ces éléments. Les différents aspects qui fondent aujourd'hui la reconnaissance dont jouit Rennes, aux niveaux national et international, dans le domaine de l'économie numérique font l'objet de la première partie, qui détaille le tissu d'entreprises dans ce secteur, la diversité des acteurs et des initiatives qui contribuent à la très forte intensité numérique du territoire, la cohésion de l'écosystème.

Le projet que les acteurs définissent ensemble pour que le territoire continue à être attractif et producteur de valeurs dans l'économie numérique, et qu'il serve le développement et la reconnaissance de l'économie nationale dans ce domaine fait l'objet de la deuxième partie. Elle détaille la stratégie, les objectifs, le plan opérationnel de court terme, la gouvernance, l'inscription territoriale de la French Tech Rennes, ainsi que la palette d'actions et de services existants ou à développer au service de cette ambition collective.

C'est la conjonction de cette ambition collective et de ces atouts qui permettra au territoire de Rennes d'être moteur dans l'économie et la société numériques de demain.

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Sommaire

1. Rennes, Un écosystème de startups numériques parmi les plus remarquables en France ........................... 5

1.1 L'écosystème entrepreneurial rennais : une masse critique et un dynamisme remarquable 6

1.2 Un écosystème mobilisé pour la croissance de ses startups numériques 24

2. Un projet ambitieux, mobilisateur et fédérateur de croissance de l’écosystème rennais de startups ........ 35

2.1 Une stratégie ambitieuse qui vise à faire de l’écosystème rennais une référence internationale, la « Métropole

French Tech » 35

2.2 Une forte mobilisation des acteurs du territoire en faveur des entrepreneurs et des startups 60

2.3 Un programme coordonné d’entreprises « championnes » du territoire rennais 64

2.4 Des programmes privés d’accélération de startups et d’entreprises de croissance 65

2.5 Un programme riche d’animation de l’écosystème 73

2.6 Un programme d’attractivité et de visibilité internationale 75

2.7 Des programmes d’accueil de talents étrangers en faveur de l’écosystème entrepreneurial de Rennes 78

2.8 Des programmes d'accès et de développement des compétences au bénéfice des startups 80

2.9 Des programmes d’inclusion sociale et d’ouverture sur le grand public 83

2.10 Une politique d'achat public favorable aux startups 85

2.11 Des aménagements, des infrastructures et des services favorables à la croissance et l’attractivité

internationale de l’écosystème numérique rennais 87

3. Annexes .................................................................................................................................................. 97

Annexe 1 : Entreprises de l’écosystème ayant un chiffre d’affaires supérieur à 5 M€

Annexe 2 : Présentation des partenaires et des soutiens du projet

Annexe 3 : Carte du pôle French Tech Rennes de Beaulieu-ViaSilva

Annexe 4 : Carte de localisation des entreprises numériques sur Rennes Métropole (intrarocade), par typologie

d’activité

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1. RENNES, UN ÉCOSYSTÈME DE

STARTUPS NUMÉRIQUES PARMI

LES PLUS REMARQUABLES EN

FRANCE

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1.1 L'écosystème entrepreneurial rennais : une masse critique et un dynamisme remarquable

Nombre et effectifs de TPE, de PME et d’ETI numériques dans la métropole, et évolution sur trois ans

La description quantitative de la filière numérique peut reposer sur plusieurs approches :

La première d’entre elles s’appuie sur la définition proposée par l’observatoire du numérique (OdN), qui propose une « composition sectorielle du secteur producteur des TIC » s’appuyant sur 14 codes NAF. Cette approche présente l'avantage de permettre des comparaisons entre territoires, même si elle représente un descriptif incomplet de la filière numérique. C’est la première approche retenue ci-dessous pour décrire la filière numérique de notre territoire.

La seconde approche, complémentaire, est celle proposée par la Meito, association bretonne favorisant l’innovation dans les TIC et fédérant 250 acteurs, qui développe un observatoire du secteur TIC en Bretagne se basant non seulement sur le code d’activité des entreprises mais également sur la déclaration explicite du secteur d’activité réalisée par les établissements interrogés. Ainsi figurent dans la base de données MEITO des entreprises absentes de la définition de de l’OdN pourtant complètement intégrées dans le secteur du numérique (par exemple, Technicolor R&D France, qui possède un établissement employant plus de 500 salariés sur l’agglomération rennaise, a pour code NAF « 7112B - Ingénierie, études techniques », non intégré dans la définition de l’OdN). Cette approche donne une image plus réaliste de la filière numérique du territoire mais ne permet pas les comparaisons entre les territoires.

Le territoire de Rennes Métropole se caractérise par une proportion d’emplois dans la filière numérique particulièrement élevée avec 6,8% de l'emploi total, et par une croissance soutenue sur les dernières années, d’après des études sur la filière numérique de l’ADEUS, agence d’urbanisme de Strasbourg, publiées en décembre 2012 et en septembre 2013.

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Approche basée sur la définition de l’observatoire du numérique

2008 2012 % évolution

Nombre total d’entreprises (établissements) 397 1 159 +192%1

Effectif cumulé dans les entreprises 12 995 15 938 +23%

Nombre d’entreprises unipersonnelles 98 741 +656%

Nombre de TPE 211 305 +45%

Effectif cumulé dans les TPE 1 354 1 657 +22%

Nombre de PME 73 95 +30%

Effectif cumulé dans les PME 5 299 6 045 +14%

Nombre d’ETI 15 18 +20%

Effectif cumulé dans les ETI 6 244 7 495 +20%

MÉTHODE DE CALCUL :

Source INSEE SIRENE et Annuaire CCI au 31/12/2008 et 31/12/2012. La définition en tant que TPE, PME ou ETI se base uniquement sur les effectifs de chaque établissement (indépendamment de l’appartenance à un groupe ou pas). Le périmètre géographique retenu est le territoire de Rennes Métropole (43 communes, 425 000 habitants) ; une étude sur la zone d’emploi de Rennes (267 communes, 760 000 habitants) indiquerait des chiffres nécessairement supérieurs (sans doute de 15 à 20%).

Le territoire de Saint Malo Agglomération (18 communes, 80 000 habitants) ne dispose pas de données globales sur les entreprises numériques de son territoire. Au 01/09/2014, le territoire compte une quinzaine de startups pour un effectif cumulé d’environ 70 emplois. À cela, il faut ajouter des acteurs en pleine transformation numérique comme le groupe Beaumanoir (2588 points de vente dans 40 pays avec des marques comme Cache-Cache, Bonobo, …etc.) qui soutient activement la candidature de la French Tech Rennes.

1 Cette forte augmentation s'explique surtout par la création du statut d'auto-entrepreneur au 1er janvier 2009

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Observatoire régional de la Meito

(Extraction à partir de la base régionale ; à l’échelle bretonne, le secteur des TIC représente en 2013 46 618 emplois dans 1109 établissements).

2013

Nombre d’établissements d’entreprises 475

Effectif cumulé dans les entreprises 21 118

Dont effectif ingénieur 15 722

Nombre d’entreprises unipersonnelles et TPE 398

Effectif cumulé dans les entreprises unipersonnelles et TPE 4 331

Nombre de PME 60

Effectif cumulé dans les PME 6 346

Nombre d’ETI 17

Effectif cumulé dans les ETI 10 441

MÉTHODE DE CALCUL :

Ces chiffres se basent sur une extraction de la base de données régionale Meito, pour le territoire de Rennes Métropole (uniquement les communes de la communauté d’agglomération, ce n’est donc pas la zone d’emploi qui est retenue ici). Dans cette approche, les entreprises unipersonnelles sont clairement sous-évaluées, le reste des données étant vraisemblablement assez fidèle à la réalité. À noter que la définition en tant que TPE, PME ou ETI se base uniquement sur les effectifs de chaque établissement (indépendamment de l’appartenance à un groupe ou pas). Le périmètre de l'enquête ayant été modifié en 2012, une comparaison avec des données antérieures n’apparaît pas significative.

Entreprises de l’écosystème avec un chiffre d’affaires supérieur à 5 M€

Environ 70 entreprises numériques présentes dans la zone d'emploi de Rennes ayant un chiffre d'affaires supérieur à 5 M€ ont été identifiées. Elles se répartissent pour moitié entre des entreprises ayant leur siège sur le territoire, et pour l'autre moitié dans des établissements secondaires importants, employant plus de 80 salariés, d'entreprises ayant leur siège en dehors de Rennes Métropole. Parmi les entreprises les plus importantes en terme de chiffre d'affaires et de salariés, il convient de citer SODIFRANCE (880 salariés, 71 M€ de CA), NEO-SOFT SERVICES (640 salariés, 43 M€ de CA), LACROIX ELECTRONICS (500 salariés, 67 M€ de CA), NIJI (480 salariés, 38 M€ de CA), THOMSON VIDEO NETWORKS (420 salariés), ASTELLIA (310 salariés, 47 M€ de CA), pour les entreprises qui ont leur siège sur le bassin Rennes; ORANGE (4800 salariés), CAP GEMINI (860 salariés) et TECHNICOLOR (principal centre R&D du groupe avec 550 salariés) pour les établissements secondaires d'entreprises.

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Nombre de création d’entreprises numériques innovantes (startup, JEI) par an sur les trois dernières années

Le nombre de créations d’entreprises numériques sur la métropole rennaise, en se basant sur une approche par les codes NAF, est en moyenne de 120 par an (118 en 2013, 112 en 2012 et 121 en 2013). Il est difficile de quantifier précisément la part d’entreprises innovantes parmi ces 120 entreprises. L’approche ici retenue est de lister les entreprises innovantes qui bénéficient d’un accompagnement à la création, principalement par Rennes Atalante.

2011 2012 2013

Nombre de création d’entreprises numérique 21 14 30

MÉTHODE DE CALCUL :

Sélection « manuelle » des entreprises localisées dans la zone d’emploi de Rennes / St Malo et ayant une activité relevant du numérique prépondérante parmi les entreprises innovantes accompagnées par la technopole Rennes Atalante ou La Cantine Numérique et créées dans l’année de référence.

Identification des acteurs intervenant dans la chaîne de financement des entreprises

Le schéma ci-dessous récapitule les différents acteurs qui répondent aux besoins de financement des entreprises, en fonction du montant de la levée de fonds envisagée et du stade de maturité de l’entreprise.

Quelques indicateurs globaux sont disponibles à l’échelle régionale, permettant de positionner la Bretagne en terme de levées de fonds au regard des autres régions (tous secteurs d’activité confondus).

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Ainsi, d’après les statistiques 2012 de la fédération française des business angels France Angels, la Bretagne se positionne en 4ème position en montant des levées de fonds réalisées par auprès des business angels, avec 6,9% du montant total (derrière l’Ile de France, PACA et Rhone-Alpes).

Les chiffres 2012 de l’AFIC, Agence Française des Investisseurs pour la Croissance, indiquent une position comparable : La Bretagne est la troisième région en montants investis en 2012, et la septième en nombre d’entreprises en portefeuille à fin 2011.

Capital amorçage : montant cumulé des investissements dans des entreprises du territoire, chaque année sur les trois dernières années

2011 2012 2013

Montant cumulé des investissements d’amorçage 4,912 M€ 1,383 M€ 2,405 M€

MÉTHODE DE CALCUL :

1ère levée de fonds, intervenant dans les 3 premières années d’existence d’une entreprise numérique, sur la base des informations connues par les partenaires.

Capital-risque et capital développement : liste des investissements supérieurs à 1M€ dans des entreprises du territoire, chaque année sur les trois dernières années

Figurent dans le tableau suivant toutes les levées de fonds connues supérieures à 1 M€ pour les entreprises numériques, à la fois en capital-amorçage, en capital-risque et en capital-développement, en 1 ou plusieurs fois, pour les entreprises de la zone d’emploi de Rennes.

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Nom de l’entreprise (année de création)

Brève description Code postal

Nom du dirigeant

Montant levé (M€)

Investisseur régional

(oui/non)

ENVIVIO (2000)

Développement et commercialisation de solutions de convergence IP. Solutions de convergence vidéo sur IP. (siège de l’entreprise à San Francisco - Rennes abrite le centre R&D, soit 110 salariés sur 160)

35136 Julien SIGNES 38 (2012)2 non

FLEXYCORE (2008)

Développement de solutions logicielles pour les téléphones mobiles

35700 Gilbert CABILLIC

16,93

(2013)non

1,5 (2011) non

AVIWEST (2008)

Étude, développement et commercialisation de produits TV numérique

35760 Erwan GASC 2 (2011) non

KERLINK (2004)

Fournisseur de solutions M2M d´interconnexion d´équipements distants

35235 William GOUESBET

1,5 (2013) non

HOLIDAY & CO (2007)

Camping-and-co.com est une société technologique connectée aux principaux logiciels utilisés par les campings et propose ainsi en temps réel les séjours disponibles et la réservation dans 10 pays d'Europe.

35270 Guillaume PATRIZI

1,5 (2012) non

ARIADNEXT (2010)

Fournisseur de solutions innovantes pour la dématérialisation et la sécurisation des données

35700 Guillaume DESPAGNE

1,3 (2010) non

CAILABS (2013)

Développement et commercialisation de systèmes optiques innovants pour les télécommunications et l'usinage laser.

35000 Jean-François MORIZUR

1 (2013) non

UBIKOD (2008)

Éditeur d’une solution SaaS de marketing mobile (changement dénomination et siège en mai 2012 : Capptain, enregistré à Paris)

35000 Laurent LATHIEYRE

1,2 (2012)4 non

INNES (2005)

équipementier audiovisuel français spécialisé sur le marché de l’affichage dynamique

35000 Franck DUPIN 1 (2013) oui &non

MOBILITY TECH GREEN (2009)

Fournisseur d’e-colibri, solution logicielle destinée à gérer et à optimiser un parc automobile et des véhicules en libre-service ou en autopartage.

35000 Didier HOUAL 0,3 (2014) oui

0,2 (2012) oui

0,6 (2010) oui

NELI TECHNOLOGIES (2008)

Diffusion sur réseaux domestiques via la technologie CPL des flux issus des tuners TNT

35650 Issam AGLAN 0,35 (2012) oui & non

0,6 (2010) oui & non

0,32 (2008) oui

ARCHIVIDEO (1985)

Production d'images de synthèse 3D pour les métiers de l'architecture, de la construction et de l'aménagement du territoire. Éditeur de logiciel dédié à l'urbanisme et de services web en cartographie.

35000 François GRUSON

? (20135 non

2 Cette levée de fonds correspond à l’introduction d’Envivio au Nasdaq en avril 2012 (50 M$ levés) 3 Rachat par Google en octobre 2013 4 Capptain a fait l’objet d’un rachat par Microsoft en mai 2014 5 Rachat par Dassault Systèmes en avril 2013

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Événements professionnels destinés aux acteurs du numérique

L'écosystème rennais est très dynamique et propose aux acteurs du numérique une typologie variée d'évènements dont le nombre annuel est supérieur à 250. Parmi ceux-ci figurent notamment les évènements organisés par la Cantine numérique, par la technopole Rennes Atalante, par le pôle de compétitivité Images & Réseaux, par la Meito, par Digital Saint Malo, etc.

Liste de lieux d’animation et d’accueil de startups (« cantines », incubateurs, pépinières, espace de co-working, etc.) sur le territoire

Nom du lieu Type de lieu Description Code postal

Dimensionnement

La Cantine Numérique

Cantine – Espace de présentations, coworking, …etc

Depuis 2010, open space au centre de Rennes favorisant les croisements entre les différentes communautés du numérique alliant coworking et animation.

35000 200 m2 (coworking : 15 pers. et animation : 130 pers.), 200 évènements par an

L’annexe (de la Cantine)

Espace de coworking et espace d'accélération de projets

Lieu proche de la Cantine Numérique au centre de Rennes inauguré en 2013, visant à accélérer les projets de potentiels futurs créateurs de startups adossé à une communauté active (coachs, serial entrepreneurs, …) avec un programme d'animations et de coaching.

35000 200 m² pouvant accueillir des porteurs de projets en résidence ou temporairement. Projet d'extension à court terme, car forte demande.

Espace Créateur de

Rennes Atalante

Incubation Bureaux équipés dédiés à l’'incubation de projets, gérés par la technopole Rennes Atalante.

35510 120 m2, pour accueil simultané de maximum 5 projets

Pépinières Gallium

et Germanium

Pépinières d'entreprises publiques de Rennes Métropole

Pépinières créées en 1987 dédiées aux entreprises technologiques innovantes du numérique/TIC. Destinées à être remplacée par une nouvelle pépinière numérique en 2016. Les entreprises y sont hébergées en moyenne pendant les 5 années post-création, avec un loyer progressif qui tend vers le prix du marché au bout des 5 ans, et une souplesse locative. Les pépinières Gallium et Germanium ont hébergé environ 100 entreprises depuis 2000.

35700 3 780 m2, permettant l'accueil simultané d’un maximum de 40 entreprises

Incubateur Télécom Bretagne

Incubateur / Pépinière d’entreprises

Télécom Bretagne, école d’ingénieurs reconnue et réputée, a développé sur son campus de Rennes un incubateur d’entreprises depuis 2001. Il permet d’accueillir des projets d’entreprises à vocation technologique et à potentiel de croissance, les essaimages de la recherche de l'école, ainsi que l'émergence de projets issus de la communauté Web. L’accompagnement de ces porteurs et le lien avec les enseignants-chercheurs de l’école est facilité par la présence d’un animateur de cet incubateur. De plus, les entrepreneurs sont confrontés 3 fois par an à des jurys nationaux de créateurs, d'industriels et de financeurs à travers 2 outils internes de financement : le prêt d'honneur Télécom et le fonds d'amorçage 3T Capital.

35510 Actuellement, 250 m2

pour 10 bureaux individuels et une salle de réunion partagée. De nouveaux locaux sont en construction pour porter la surface à 500 m2, avec des bureaux individuels, un espace de pré-incubation en open-space et un showroom.

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Nom du lieu Type de lieu Description Code postal

Dimensionnement

Centre de co-localisation EIT ICT Labs

Incubateur / espace de coworking et de réunions

Situé sur le campus de Beaulieu, à proximité la technopole Rennes Atalante, il offre un lieu privilégié de rencontre, d’animation et de communication ouvert à tous les acteurs rennais de l’innovation, de la création d’entreprise et du développement économique. Il permet également l’accueil temporaire de chercheurs et d’étudiants porteurs de projets d’entreprises en phase de maturation ainsi que l’hébergement de PME européennes en situation de "soft landing".

35700 bureaux, open-space, salles de réunion et de cours dans un espace rénové et convivial de 180 m2

dans des locaux de l’Université de Rennes 1 ; 430 m2 àpartir de fin 2015. Locaux dédiés aux PME européennes souhaitant faire du business à Rennes

Ubiplex Espace de coworking

À 20 minutes de Rennes, dans un cadre verdoyant, un château de 1858 et de 2 000 m2 héberge les salariés de l’entreprise Ubiflow et l’Ubiplex, espace de coworking privé ouvert aux startups et aux freelances, qui partagent un accès partagé à l’espace détente et à l’espace restauration.

35830 32 postes de travail équipés en open space, et salle de réunion dédiée aux occupants de l’open space.

Maison des

associations

Espace de coworking, réunions et incubateur de projets

Ouverture début 2015 au centre-ville, gérée par l’association Bug pour accompagner l’émergence de projet et la création d’activités issues du monde associatif.

35000 2 000 m², espace de prototypage (FabLab), open space et salles de réunion.

LabFab Espace de fabrication numérique

Ouvert depuis mai 2012 à l’École Européenne Supérieure des Arts de Bretagne afin de partir des usages du numérique et du travail d’artiste pour produire des objets ou des services. Extensions dans une dizaine d’espaces numériques sur la ville de Rennes afin de mailler le territoire en proximité.

35000 400 m², imprimantes 3D, découpeuses laser, cartes électroniques, bibliothèque de capteurs, …etc. Environ 50 projets en cours.

Le Tiers Lieu

Malouin (nom

définitif à venir)

Cantine –espace de présentation, coworking, …etc

Espace dont l’ouverture est planifiée pour octobre 2014 situé stratégiquement au sein du nouveau pôle culturel malouin entre la gare TGV, commerces et vieille ville. Le lieu a vocation à relocaliser les événements d’ores et déjà organisés par Digital Saint Malo, et à constituer un espace dédié au coworking et à la sensibilisation sur les usages du numériques (économie, culture numérique…)

35400 190m² dédié au coworking et à l’animation d’événements

Pépinière

technologique de

l’Odyssée

Pépinière technologique de St Malo Agglo disposant d’un espace d’incubation

15 bureaux équipés dédiés à l’incubation de projets, et aux entreprises nouvellement créées, gérés par Saint Malo Agglomération. L’accompagnement des porteurs de projet est assuré par un chargé de mission de Rennes Atalante. Ouverture en janvier 2015.

35400 700m² permettant l’accueil simultané d’un maximum de 40 entreprises.

Les lieux ci-dessus sont dédiés préférentiellement ou exclusivement à des activités numériques. Il existe également sur le territoire une offre généraliste d’accueil de salariés (coworking, espaces de télétravail) et d’entreprises en création (pépinières), dans laquelle peuvent être et sont hébergés des projets numériques :

� Pépinières d’entreprises de la CCI de Rennes (1 600 m2) ;

� Pépinières d’entreprises généralistes de Rennes Métropole (Orchis, Nucléole et Haut-Blosne, 3 200 m2) ;

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� Pépinière d’entreprises généralistes de Saint Malo Agglomération « Le Cap », animé par la CCI de Saint Malo Fougères (1 200m²)

� Les Petits Bureaux, association qui permet à des créateurs d’entreprise en phase de démarrage, d’être accueillis au sein d’une entreprise existante disposant de bureaux vides, ce qui permet de partager et d’échanger les expériences et d’accéder à des locaux à un tarif modéré ;

� 3 centres d’affaires Buro Club, pour 90 bureaux et 2 500 m2 au total, offrant des locations de bureaux, salles de réunion, postes de travail en open-space pour des durées flexibles y compris de manière ponctuelle) ;

� Centre d’affaires Alizés, 60 bureaux pour 1 800 m2, location en durée flexible y compris de manière ponctuelle.

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Conférences professionnelles récurrentes internationales destinées aux acteurs du numérique

Nom de

l’événement

Brève description Date de

création

Date

approximative

chaque année

Nombre de

participants

Nombre de

participants

étrangers

Opportunités Digitales

Un lieu de rencontres pour tous les acteurs francophones du numérique : c’est ainsi que se définissent ces « Opportunités digitales » que lancent Rennes Métropole et Québec International, agence de développement économique de la région de Québec.

2014 mi-octobre 400 30% (Québec et autres pays francophones)

Stunfest Festival de jeux vidéo d'envergure européenne spécialisé dans le retrogaming et les jeux de combat. Il est organisé chaque année par l'association rennaise 3 Hit Combo. Au fil des années le festival a évolué, proposant également des concerts, des conférences, des projections, des animations, du rétro-gaming, des bornes d’arcade et des jeux musicaux, et plus récemment des espaces dédiés aux jeux vidéo indépendants

2005 début mai 12 000 Environ 10%

Maker Faire Festival dédié au mouvement « Maker » permettant la rencontre et l’échange de pratiques autour de la fabrication personnelle ou collaborative. À l’origine de produits et services qui impactent durablement le secteur : prototypage électronique, impression 3D, objets connectés… La 1ère édition française en 2013 à Saint-Malo a été suivie d’une édition nationale à Paris en juin 2014. Une nouvelle édition se programme à Saint-Malo au printemps 2015. Les acteurs rennais et malouins ont coopéré dans l’animation de la Maker Faire et ont été invités aux éditions de Montréal (2014), New-York (2014) et Rome (2013 et 2014).

2013 - 2 800 (Saint Malo 2013)

7 500 (Paris 2014)

n/a

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Manifestations professionnelles récurrentes nationales destinées aux acteurs du numérique

Nom de

l’événement

Brève description Date de

création

Date

approximative

chaque année

Nombre de

participants

Les Rencontres du Grand Ouest

Mise en relation d’entreprises en recherche de financement avec des investisseurs locaux et nationaux

2000 Oct/nov 80 à 100 dont 50% investisseur, 50% entreprises

Start West Concours d’entreprises innovantes à la recherche de financement en amorçage et création. Présentation des entreprises sélectionnées devant un panel d’investisseurs. L’événement est organisé en alternance entre Rennes et Nantes.

2001 avril Environ 20 projets sélectionnés chaque année

Trophées Loading The Future

Dispositif dédié aux projets de R&D collaborative labellisés par le pôle Images & Réseaux et qui se différencient en intégrant à la fois une rupture technologique et des usages innovants. L’objectif est de mettre en valeur la diversité des projets réalisés dans les domaines d'excellence du pôle et de récompenser et faire connaître les plus audacieux, les plus innovants, les plus aboutis en terme de potentiel économique.

2011 mi-octobre de chaque année

Une moyenne de 12 projets en compétition chaque année. Un public de 150/180 personnes

Startup Weekend

Évènement se déroulant sur 54h réunissant en un lieu unique une centaine de participants qui ont pour seul objectif de créer des startups viables en 54h.

2010 (monde) 2014 (Rennes)

Dernier week-end de mars

150

Lean Startup Machine

Workshop de 3 jours basé sur la construction d'un business model. Lean Startup Machine (LSM) est une expérience immersive de 48 heures, pas une conférence, pas un hackathon. Rennes est la 2ème ville française après Paris à accueillir un LSM.

2012 (monde) 2014 (Rennes)

Dernier week-end de juin

100

C&ESAR C&ESAR, Computer & Electronics Security Applications Rendez-vous, sont des journées d'échanges et d'information couvrant divers thèmes du domaine de la sécurité des systèmes d'information, organisées par DGA- Maîtrise de l'Information et ses partenaires.

1997 Fin novembre 300

Breizhcamp Évènement organisé par BreizhJug et les communautés techniques de Rennes, qui regroupe sur 2 journées et demie des conférences orientées nouvelles technologies.

2011 Mai 250

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Entreprises au développement le plus emblématique depuis trois ans, incarnant le mieux la dynamique entrepreneuriale et d’innovation de l’écosystème, et sur lesquelles la French Tech Rennes pourra construire sa communication internationale

ArtefactoArtefacto est spécialisée dans la simulation 3D et la réalisation d’applications virtuelles pour les secteurs de l'architecture, l'urbanisme, la muséographie et le transport.

Nom du dirigeant Valérie COTTEREAU

Année de création 2000

CA 2010 1,5 M€

CA 2012 2,2 M€

Effectif 2013 45

Cumul des levées de fonds 2011-2013 -

Artefacto a réalisé un chiffre d’affaires de 2,2 M€ en 2012, en croissance de plus de 50% par rapport à l’exercice précédent, et vise un chiffre d'affaires de 3 M€ d’ici à fin 2014. Après avoir ouvert en 2013 un bureau commercial sur la 5e Avenue à New York, Artefacto voit confortée l’extension de son activité à l’international, et notamment le marché américain. L’entreprise s’est illustrée plusieurs fois au salon annuel Wanted Design qui regroupe des grands designers et des architectes de la scène internationale, tel que Grimshaw qu’elle compte parmi ses fidèles clients. Elle était présente cette année à l’AWE, salon mondial de la réalité augmentée à Santa Clara. Pour accompagner son développement, l’entreprise a renforcé son équipe managériale et vient d’emménager dans de nouveaux locaux à Betton, à côté de Rennes.

AstelliaLeader mondial de solutions d'analyse de la performance des réseaux de téléphonie mobile et de l'expérience des abonnés.

Nom du dirigeant Christian QUEFFELEC

Année de création 2000

CA 2011 33,9 M€

CA 2013 47,3 M€

Effectif 2013 310

Cumul des levées de fonds 2011-2013 - (8 M€ levés fin 2007 lors de l’introduction sur le marché Alternext)

Astellia fait figure aujourd’hui de « Pure Player », 100% dédié à l’optimisation des réseaux. Elle bénéficie d’une expertise télécom reconnue. Elle offre une vision globale des réseaux mobiles, des équipements réseaux (QoS) à l’utilisateur final (QoE). En 2013, son chiffre d’affaires a atteint 47,3 M€, dont 77% à l’international. Ces quatre dernières années, Astellia a travaillé avec 200 opérateurs mobiles différents, représentant 1 milliard d’abonnés monitorés. L’entreprise a ouvert des filiales à New York, Singapour, Beyrouth, Rio de Janeiro, Pretoria, New Delhi, Prague et Saint-Petersbourg. Le développement de l’entreprise est continu depuis sa création, et s’est renforcé début 2014 par l’acquisition de 100% du capital de l’entreprise espagnole Ingenia Telecom, spécialiste de l’optimisation radio des réseaux mobiles. Parmi les distinctions obtenues par Astellia, figurent le prix Stratégie Innovation Export du Moci obtenu en 2013, le prix EnterNext Ouest 2013 – Deloitte Fast 50 ou celui de la PME la plus attractive dans la région Ouest selon RegionJob (2011). Astellia va regrouper ses équipes dans un nouveau siège de 5 000 m² mi-2014 sur l’agglomération rennaise.

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DigitaleoMise à disposition des entreprises et des points de vente d'une plateforme de cloud marketing leur permettant de piloter en temps réel leurs actions de marketing digital via SMS, site mobile/QRcode, email, vocal, réseaux sociaux et tablettes tactiles.

Nom du dirigeant Jocelyn DENIS

Année de création 2004

CA 2010 2,5 M€

CA 2012 5,8 M€

Effectif 2013 55

Cumul des levées de fonds 2011-2013 -

Digitaleo vise un chiffre d'affaires de 8 M€ en 2014, dont 20 % consacrés à la recherche-développement. Elle possède un portefeuille de 2 500 clients en France, avec des ambitions à l'international. L’entreprise vient d’emménager dans de nouveaux locaux, au sein d’une ancienne fabrique d’armement du XIXème siècle. L'aménagement comme l'organisation du travail s'inspire des géants du net implantés en Californie, dans la Silicon Valley. Ce bâtiment accueillera un programme d’accélération de startups et les équipes de Digitaleo, qui pourraient atteindre 100 personnes à horizon 2016. Digitaleo figure dans le classement du Deloitte Fast 500 EMEA depuis 2010, et a mis en œuvre une stratégie de management participatif qui lui a valu d’être première au classement national des PME du Palmarès Employeurs 2013 de RégionsJob.

EnvivioDéveloppement et commercialisation de solutions de convergence IP. Solutions de convergence vidéo sur IP.

Nom du dirigeant Julien SIGNES

Année de création 2000

CA 2010 8,8 M€

CA 2013 14,8 M€

Effectif 2013 96

Cumul des levées de fonds 2011-2013 50 M$ levés au Nasdaq en avril 2013

Envivio, entreprise créée en 2000 d’un essaimage de France Télécom à Rennes, possède son siège à San Francisco et son centre R&D à Rennes (entité Envivio France). L’ensemble atteint un CA de 43M$ en 2013 pour un effectif de 160 salariés. Avec plus de 300 clients dans le monde (répartis dans plus de 50 pays), aujourd’hui, Envivio est le leader de la transformation vidéo sur les nouveaux écrans, travaillant notamment avec les plus grands opérateurs de télécoms, fournisseurs d’accès à Internet, opérateurs de services mobiles, etc. Dix-sept brevets mondiaux protègent les innovations de l'entreprise technologique qui s'est introduite au Nasdaq. Envivio possède des bureaux commerciaux à Rennes, Pékin, Singapour, Tokyo, Londres et Paris.

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EtiamÉditeur-opérateur de logiciels/services de téléimagerie médicale et de télémédecine. Conception, développement et commercialisation/exploitation.

Nom du dirigeant Eric LE BIHAN

Année de création 1996

CA 2010 3,5 M€

CA 2013 5,1 M€

Effectif 2013 49

Cumul des levées de fonds 2011-2013 -

Etiam réalise 35% de son CA à l'export, et s'appuie sur la présence de salariés aux USA, Allemagne, Belgique, Suisse, Chine. En 2013, signature d'un contrat à 2 M€ avec la DGA en partenariat avec Cassidian portant sur la fourniture d’une plateforme de télé-expertise reliant les sites d’opération extérieure aux 9 hôpitaux des armées. L'entreprise est impliquée dans l’IRT b<>com. Création en 2013 du consortium industriel ECC avec Consort-Santé (Neuilly-sur-Seine), société d'intégration et d'infogérance de solutions technologiques, et Covalia Interactive (Besançon), éditeur de logiciels collaboratifs pour la télémédecine et le télédiagnostic, avec pour ambition de devenir le premier opérateur français de télémédecine

GolaemÉditeur de logiciel d'animation de personnages numériques pour les artistes des studios de l'industrie Media & Entertainment qui doivent peupler des arrière-plans et second-plans de films, séries, publicités et jeux vidéo.

Nom du dirigeant Stéphane Donikian

Année de création 2009

CA 2011 88 k€

CA 2013 169 k€

Effectif 2013 12

Cumul des levées de fonds 2011-2013 900k€ (300k€ en 2011 et 600k€ en 2013)

Golaem est issue de travaux de recherche à Inria Rennes Bretagne Atlantique, et est lauréat du Concours National d’Aide à la Création d’Entreprises de Technologies Innovantes du Ministère de la Recherche, en émergence en 2008 et en création-développement en 2009. 85% de son chiffre d'affaires est réalisé à l'étranger principalement aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni, au Brésil et au Japon. Le logiciel Golaem Crowd est utilisé pour peupler les arrières plans de publicités partout dans le monde (Nike, Lipton, Nissan, PSA, Honda, Orange, AT&T, Budweiser, Brahma, Capital One, Crédit Suisse, Paco Rabanne), de plusieurs séries américaines (Game Of Thrones, Walking Dead, Nashville), de films de fiction (Warm Bodies, Astérix et Obélix au service de sa majesté, Der Medicus, When the Game Stands Tall, et plusieurs blockbusters en cours sortant en 2014/2015), de films d'animation (Metegol en Argentine, Buddha2 au Japon), ou encore de tele novelas, téléfilms, documentaires historiques et autres cinématiques de jeux vidéo. Objectif de CA 2014 : 800 k€.

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KerlinkConception et développement de solutions Machine To Machine (M2M) et Internet des Objets (IoT).

Nom du dirigeant William GOUESBET

Année de création 2004

CA 2010 2,56 M€

CA 2012 3,75 M€

Effectif 2013 45

Cumul des levées de fonds 2011-2013 1,5 M€ (2013)

Kerlink souhaite se positionner sur un nouveau créneau : la télérelève de compteurs d’énergie. Kerlink a ainsi été retenue en 2013 par GrDF dans le cadre du contrat Gazpar de 600 M€ (seule PME attributaire) pour relever à distance les 11 millions de compteurs à gaz français. En 2014, la société vise un chiffre d’affaires de 6 M€ et espère dépasser les 10 M€ en 2015 avec 50% de son chiffre d'affaires à l’international, pour 15% aujourd'hui.

KorbenSpécialiste : de la digitalisation des relations entre les marques et les consommateurs, du marketing et du commerce connecté, du design digital et de la production de contenu.

Nom du dirigeant David LEGRAND

Année de création 2009

CA 2013 Environ 6 M€

CA cible 2014 Environ 8 M€

Effectif 2013 42

Cumul des levées de fonds 2009-2013 (autofinancée)

Filiale du groupe Beaumanoir, Korben est localisé historiquement sur Saint Malo mais a ouvert deux représentations, l’une sur Paris et l’autre sur Shanghai. Korben participe aux plus grands évènements du monde du web et de la distribution, en particulier : le NRF à New York, les salons E-commerce et Equipe Mag de Paris.

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MediaveilleMediaveille est l'une des principales agences digitales (stratégie et prestations webmarketing) de la moitié Ouest de la France. Organisée autour de 8 expertises (stratégie digitale, webmarketing, webanalyse, référencement naturel, réseaux sociaux, veille stratégique, ergonomie et formations), Mediaveille s'attache à comprendre les nouveaux usages des internautes et à adapter les usages des annonceurs à ces nouvelles opportunités innovantes.

Nom du dirigeant Olivier Méril

Année de création 1999

CA 2010 1,6 M€

CA 2013 6,1 M€

Effectif 2014 37 personnes

Cumul des levées de fonds 2011-2013 -

Mediaveille connaît un important développement ces 4 dernières années (+620% de CA). Le CA prévisionnel pour 2014 est de 8 M€. Elle est devenue une des agences digitales les plus performantes sur le marché français (reconnue Agence Google Partner) grâce aux résultats obtenus pour ses clients et la montée en compétences des équipes via des certifications officielles (Google Analytics, Google Adwords ou Voltaire pour la rédaction).

NijiSociété de conseil, de design et de technologies dédiée aux usages de la convergence numérique.

Nom du dirigeant Hugues Meili

Année de création 2001

CA 2010 31 M€

CA 2012 35,3 M€

Effectif 2013 430

Cumul des levées de fonds 2011-2013 -

Créée en 2001 à Rennes et présente à Nantes, Paris, et Lille, l’entreprise connaît une croissance continue depuis sa création. Recrutement prévisionnel en 2014 de 140 personnes (dont 30 à Rennes) Niji a expérimenté avec l’équipe.fr la 1ère application Google Glass réalisée en Europe en 2013

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RegionsJobÉditeur de sites internet d’emploi et de formation.

Nom du dirigeant Jérome Armbruster

Année de création 2000

CA 2010 20 M€

CA 2012 28 M€

Effectif 2013 170

Cumul des levées de fonds 2011-2013 -

1er site français privé de gestion de carrière, RegionsJob est aujourd’hui un acteur majeur de l’emploi et de la formation sur Internet. Lancé en 2000 depuis Rennes par 3 co-fondateurs, ce pionnier de l’emploi en ligne en France a su rester précurseur dans l’application des technologies web au monde du travail en adaptant son offre de services aux mutations profondes des usages depuis 14 ans. D’un site concept lancé dans l’Ouest, la startup a déployé un réseau national de sites régionaux d’emploi, de formation et de blogs répondant à tous les besoins des candidats, des entreprises et des centres de formation. Ce succès rapide et constant - croissance à deux chiffres pendant plus de 10 ans - tient tant au positionnement régional unique sur le marché qu’à une forte capacité d’innovation de la société. Actuellement, 28 000 offres d’emploi et 70 000 offres de formation sont proposées en ligne sur tous supports (desktop, mobile et tablette). Chaque mois 1,5 millions d’internautes utilisent les sites RegionsJob.com et MaFormation.fr pour évoluer professionnellement. En moyenne, ce sont 500 personnes qui sont recrutées chaque jour grâce à RegionsJob.

Secure-ICFournisseur de technologies de protection des systèmes électroniques embarqués vis-à-vis d'attaques malveillantes et de menaces cyber.

Nom du dirigeant Hassan TRIQUI

Année de création 2010

CA 2011 254 k€, 650k€ en 2012, 1,2M€ en 2013

CA 2014 (prévision) 2,5 M€

Effectif 2013 25, environ 30 fin 2014

Cumul des levées de fonds 2011-2013 (autofinancée)

Secure-IC, startup rennaise née en 2010 d'un essaimage de l'Institut Mines-Télécom, connaît un développement important et continu depuis sa création. Son marché de portée mondiale (80% du CA à l’export) vient de la conduire à créer un bureau commercial à San Francisco, dans la Silicon Valley, après s'être installée à Singapour pour couvrir la zone Asie-Pacifique. Secure-IC a remporté le prix de la startup de l’année 2012 des Electrons d’Or, ainsi que le trophée Sésames 2013 au salon Cartes Secure Connexions Event, rendez-vous mondial de la carte à puce. Sur un marché de l’Internet des objets en fort développement, Secure-IC licencie des technologies permettant de rendre cyber-résilients les objets connectés.

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TaztagCréation d’équipements mobiles sécurisés intégrant de multiples technologies comme le sans-contact et l’identification biométrique, sur des architectures de plateformes hautement sécurisées.

Nom du dirigeant Eric FOUCHARD

Année de création 2008

CA 2011 Environ 1 M€

CA 2013 Environ 4 M€

Effectif 2013 26

Cumul des levées de fonds 2011-2013 600 k€ levés en 2012

80% du chiffre d’affaires à l'export Participation au CES de Las Vegas depuis 2009 Participation au French Tech Tour 2009 à San Francisco Participation au MWC depuis 2009 ; en 2014, l'entreprise présentait son smartphone et sa tablette, tous deux dotés d'un lecteur d'empreinte digitale. Participation à l'incubateur de Nestadio Zgarage dans la Silicon valley en 2012

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1.2 Un écosystème mobilisé pour la croissance de ses startups numériques

Des entrepreneurs emblématiques engagés

Quatorze entrepreneurs du territoire, présentés ci-dessous, ont été choisis comme incarnant le mieux la dynamique entrepreneuriale et l’implication de l’écosystème rennais pour le développement de ses startups et entreprises de croissance, et pouvant contribuer à la communication internationale de la French Tech.

Fabrice BARBIN, Fondateur et Président de SYNERGIZ

Fort d’une double compétence technique et commerciale acquise dans les secteurs du service et de l’édition logicielle, Fabrice Barbin cofonde et prend en charge la R&D d’une startup spécialisée dans le travail collaboratif sécurisé en 2003. Convaincu par les bienfaits de la dynamique de réseau et du partage d’expériences, il créé et s’implique au sein de différentes structures communautaires et voit son action récompensée par un label international.

Il fonde SYNERGIZ en 2011 avec l’idée de développer un centre de Recherche & Développement aux compétences pointues, spécialisé sur les interfaces naturelles (NUI). Impliqué de longue date dans le développement économique du territoire malouin, il contribue en 2013 à la naissance de Digital Saint-Malo, collectif dont il assume actuellement la présidence.

Pierre BERTHOU, Directeur Général de FUTURSKILL DIGITAL

Pierre Berthou, 51 ans, est un entrepreneur Rennais dans le domaine du numérique et plus particulièrement dans la formation digitale (e-learning). Après avoir créé en 1996 une société dans le domaine de la formation, il met au point avec ses équipes en 1999, une des premières plates-formes d’e-learning en France. Il crée en 2001 la société Syfadis et poursuit le développement et la commercialisation en mode SaaS du logiciel éponyme. L’entreprise devient en quelques années le leader français des LMS (Learning Management Systems). En 2010, la société Syfadis est achetée par le groupe américain Manpower qui crée un pôle de services autour de la formation digitale, via une nouvelle filiale (FuturSkill).

Aujourd’hui, Pierre Berthou est Directeur Général de FuturSkill Digital qui continue le développement et la commercialisation du LMS Syfadis Suite, en France et à l’international.

Son engagement patronal prend forme au CJD (Centre des Jeunes Dirigeants) dont il sera président pour l’Ille et Vilaine puis comme membre du bureau national pendant 4 ans. Pierre Berthou est aujourd’hui élu de la CCI de Rennes, membre du CA de la technopole Rennes Atalante et membre du CA de la Cantine Numérique de Rennes.

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Laurent BOUILLOT, PDG de SIRADEL

C'est au sortir de sa thèse que Laurent Bouillot, diplômé de l'Insa de Rennes, fonde SIRADEL dont les activités sont le dimensionnement des infrastructures internationales de réseaux radio (2G, 3G, 4G, Wifi, Internet des objets, smart grid…), ainsi que la production massive de données 3D urbaines géoréférencées. Laurent Bouillot s'implique dans différentes instances du territoire telles que le pôle Images & Réseaux, la technopole Rennes Atalante ou l’IRT b<>com. En 2012, avec 20 autres PME/ ETI de la région Bretagne, il fonde et préside le GIE PME Numériques pour fédérer les PME et leur permettre de participer aux innovations de b<>com et à leur exploitation économique. Membre du réseau BPI Excellence, Laurent Bouillot contribue au rayonnement national et international du territoire rennais en participant à des missions françaises à l’étranger, notamment avec BPI et Ubifrance. Siradel fait partie du groupement d’entreprises françaises sélectionné en 2014 par l’Etat afin de développer un simulateur 3D de la ville durable, permettant de faire la promotion de l’industrie française à l’étranger dans le domaine de la fourniture d’infrastructures de la ville durable connectée.

Joël CHERITEL, PDG de RETIS

Autoditacte, Joël Chéritel a fondé et dirige Rétis, spécialisée en infrastructure de réseaux et de communications depuis 1993. Basée à Montauban-de-Bretagne (35), cette société est reconnue pour ses compétences dans la conception et l'intégration de solutions innovantes de communications unifiées, de réseaux, de sécurité et de câblage informatiques.

Joël Chéritel est très impliqué dans l’économie locale. Précédemment président de l’Union des Entreprises d’Ille et Vilaine depuis 2006, il a été élu à la présidence du MEDEF Bretagne en décembre 2013.

Valérie COTTEREAU, PDG d'ARTEFACTO

Architecte, Valérie Cottereau débute sa carrière en travaillant pour le compte de cabinets rennais. Mais son goût pour la nouveauté et le challenge, ainsi que l’émergence des logiciels 3D l’amène à créer Artefacto en 1998. L’entreprise est alors centrée sur la création des premières images virtuelles pour le secteur du bâtiment et s’illustre notamment par la réalisation de films 3D permettant de faire découvrir aux rennais leur futur métro. Quinze ans plus tard, l’évolution des technologies et la recherche active menée au sein de l’entreprise lui permette d’être pionnière en matière de réalité augmentée 3D. Ses principaux secteurs d’activités sont les secteurs de l’architecture, de la promotion immobilière, de l’urbanisme, des transports, de la muséographie et du patrimoine. Très active, Valérie Cottereau a toujours eu à cœur d’impliquer Artefacto dans l’écosystème breton en participant activement aux actions menées par les pôles de compétitivité, Rennes Atalante, mais aussi de façon plus large à des actions pour le développement économique de Rennes métropole.

En 2013, le jury des Oscars d’Ille-et-Vilaine récompense son parcours en lui remettant l’Oscar de la maîtrise des sciences et technologies. Forte de cette croissance constante, Valérie Cottereau construit le siège social d’Artefacto avec des bureaux à l’image de l’entreprise, ouvre un bureau à New York la même année, et exporte le savoir-faire et les technologies d’Artefacto dans de nombreux pays. Elle devient également membre du conseil d’administration de l’ENS Rennes.

2014 continue sur cette lancée : poursuivre le développement de l’entreprise dans un cadre maîtrisé est le leitmotiv de Valérie. En parallèle, elle participe au plan réalité augmentée dans le cadre des 34 plans de reconquête industrielle du pays. Elle s’investit également auprès de la métropole dans le cadre de la French Tech ainsi que dans des projets visant l’internationalisation des entreprises.

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Jocelyn DENIS, PDG de DIGITALEO

Jocelyn Denis est diplômé de l'ESCEM, école de commerce de Tours, et de l'Université de Leicester en marketing international. Après avoir débuté sa carrière au sein d'entreprises telles que Kraft Food et Guillemot Corporation, il fonde Digitaleo à Rennes en 2004.

En tant que membre du réseau entreprendre Bretagne depuis plusieurs années, et un des parrains de Yao !,fonds de dotation pour la jeunesse de Bretagne, Jocelyn Denis partage son expérience d'entrepreneur et s'implique auprès de créateurs d'entreprises en mentorat et en tant qu'investisseur. Il a le projet de fédérer autour de lui un groupe d'investisseurs s'impliquant dans un programme d'accélération privé, La Fabrique, qui accueillera des entreprises du numérique en création et en développement dans des locaux adossés à ceux de Digitaleo, dans un ancien bâtiment industriel réhabilité.

Gérard FARIA, co-fondateur et directeur scientifique de TEAMCAST

Gérard Faria est électronicien, diplômé de l’Université Paris-Sud. Dès 1978, au sein de grandes compagnies industrielles françaises (Thomson - Division Simulateur, Avions Marcel Dassault) il débute sa carrière comme membre puis comme responsable d’équipes de conception et de développement de générateurs d’images de synthèse et d’équipements de télécommunications.

En 1988, il est co-fondateur de la société ITIS (Innovation Télécommunications Image et son) dont il assure la Direction Technique. Outre les développements spécifiques à la demande des clients, son département de R&D conçoit et réalise les deux gammes de produits professionnels destinés aux réseaux de diffusion hertzienne de Télévision Numérique et de Radio Numérique, qui deviendront des produits leaders sur leurs marchés respectifs. En 1994, ITIS quitte la région parisienne pour l’agglomération rennaise et lors du rachat d’ITIS par le groupe américain Harris en 1997, Gérard Faria est nommé directeur de la recherche de la nouvelle structure. En 2003, il fonde avec Jean-Luc Pavy sa seconde startup Teamcast, où il exerce les fonctions de directeur général et s’implique dans la normalisation des systèmes de transmissions terrestres & satellitaires.

Membre, dès l’origine, de la gouvernance du pôle Images & Réseaux, Gérard Faria en est aujourd’hui le Vice-Président PME. Pour soutenir la croissance à l’international de Teamcast, Gérard Faria contribue à construire l’avenir du broadcasting par ses actions de communication scientifique et par son active participation aux forums mondiaux du secteur (DVB, ATSC, FOBTV, 5G PPP).

Christian GUILLEMOT, co-fondateur d'UBISOFT, fondateur et Président d'AMA

Entrepreneur, co-fondateur de Ubisoft (l’un des leaders mondiaux de l’industrie du jeu vidéo employant 16 000 personnes), Guillemot Corp, Gameloft & Longtail Studios Inc, Co-fondateur et CEO de Advanced Mobile Applications Ltd. (AMA).

AMA a été créée en 2004 et s’est installée à Rennes en 2012. La société développe des logiciels de divertissements interactifs pour mobiles, smartphones, tablettes et télévision, et objets connectés. AMA peut utiliser les ressources (ingénieurs, chercheurs…) et acteurs du territoire (LabFab pour du prototypage rapide) comme terrain d’expérimentations : 1ère mondiale avec la réalisation d’opération chirurgicale entre Rennes et le Japon avec des lunettes Google, 1ère télémédecine réalisée entre des infirmières visitant des patients en EHPAD et un médecin spécialiste à distance, plateforme connectée innovante avec le Crédit Mutuel de Bretagne, etc. Entre AMA et les acteurs rennais, les champs de développement des objets connectés sont multiples : chirurgie, finance, divertissement…

Christian Guillemot est par ailleurs le créateur de la Nurserie Numérique de Malestroit.

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Régis LE ROUX, Président et fondateur d' ENENSYS TECHNOLOGIES

Régis Le Roux est Ingénieur en électronique (Insa Rennes et Université de Strathclyde, à Glasgow, en Ecosse), et diplômé d’un Master Ingénieur d’Affaires de l'École Nationale Supérieure des Télécommunications de Bretagne. Il a occupé plusieurs postes en Marketing et Business Development au sein de sociétés du monde de la TV Numérique comme Wandel & Goltermann, Thomson Broadcast Systems et TDF-CCETT.

En 2004, il crée la société ENENSYS Technologies, spécialisée dans les équipements d’infrastructure pour la télévision numérique. La société, dont toute la R&D est basée à Rennes, réalise un Chiffre d’Affaires de 10M€ et exporte 90% de ses produits et est leader mondiale sur la nouvelle norme de diffusion DVB-T2.

Il est très investi dans la Technopole Rennes Atalante dont il est administrateur depuis 2007 et membre du bureau depuis 2011. Il a également occupé des fonctions d’administrateur au sein du Pôle Images et Réseaux et du Réseau Entreprendre Bretagne.

Vincent MARCATTE, Directeur Open Innovation d'ORANGE LABS

Vincent Marcatté est directeur Open Innovation d’Orange Labs Recherche. Il préside le pôle de compétitivité Images & Réseaux depuis 2008 ainsi que l’Institut de recherche technologique b<>com depuis fin 2012. Très impliqué dans le développement des écosystèmes de recherche et d’innovation locaux et dans la reconnaissance du numérique comme un élément majeur d’innovation et de développement économique, il a été l’un des rares français membres de l’ISTAG, organisme de conseil pour la Commission Européenne sur l’orientation stratégique de la recherche en TIC.

Homme de défis et d’engagement, triathlète accompli, il préside Images & Réseaux avec une ambition : le hisser dans le groupe de tête des clusters mondiaux de l'audiovisuel et de l'Internet du futur. Sous sa présidence, le pôle a poursuivi sa croissance de manière exceptionnelle tant en terme d’adhésions que de projets collaboratifs de R&D avec une implication très forte des PME. C’est également sous son pilotage que s’est monté et créé l’IRT b<>com dédié aux technologies du numérique pour les usages de la société digitale avec toujours la même ambition : innover pour le bien commun en visant l’excellence au niveau mondial.

Chez Orange, il est notamment responsable du renforcement de l’implication du Groupe dans les écosystèmes locaux d’innovation et s’implique particulièrement sur le lien avec les PME. Dans son parcours professionnel, il a d'abord contribué à la création de la première plateforme Internet qui a donné naissance à Wanadoo. Grâce à son engagement dès les prémices d’Internet, il s’est forgé une réputation d’expert et a représenté Orange plusieurs années au World Wide Web Consortium (W3C). Il a été responsable d'un laboratoire de R&D spécialisé sur la convergence du Web et de l'Audiovisuel dont sont issus trois essaimages (Envivio, Streamezzo, WokUp) avec de nombreux travaux menés sur la réalité virtuelle et la réalité augmentée.

Missionné par Arnaud Montebourg pour porter le plan "Réalité Augmentée" de la Nouvelle France Industrielle, Vincent Marcatté œuvre au quotidien pour développer les usages dans de multiples secteurs de marché afin d’en faire un levier de croissance pour le territoire.

Vincent est diplômé de l'ESIGElec et du programme Executive MBA de l'ESSEC. Marié, père de deux enfants, il vit à Rennes.

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Hugues MEILI – Co fondateur et Président de NIJI

Hugues Meili dispose de plus de vingt-cinq années d’expérience dans les technologies de l’information et de la communication, à des postes de développement et de pilotage d’activités de conseil et de réalisation de dispositifs logiciels. Passionné avant tout par « la chose entreprise », animé d’une vision pratique et utile de l’innovation, il inculque à Niji un esprit entrepreneurial lui permettant de conserver la longueur d’avance sur son marché tout en donnant naissance à des entreprises nouvelles lorsque la nature de leurs modèles opératoires et économiques le justifie. Solidement ancré en Bretagne, son territoire d’adoption dont il est un fervent défenseur, Hugues Meili s’implique à la fois dans l’accompagnement de plusieurs entreprises régionales de secteurs économiques différents et dans les réseaux parisiens et nationaux appropriés à sa vision de l’évolution de ses marchés de prédilection.

Olivier MERIL, PDG de MEDIAVEILLE

Autodidacte, Olivier Meril commence sa carrière en 1989 à l'âge de 19 ans comme commercial à Precom Rennes (Goupe SIPA/Ouest France). Chef d'Agence à St Nazaire puis à Vannes, le Groupe Ouest-France lui propose en 2005 un challenge unique : créer la filiale Internet Precom Multimedia, régie de l'ensemble des sites du Groupe Ouest-France (57 sites au total). Partie de rien, l'équipe est rapidement constituée de 20 personnes en fin d'année pour atteindre 40 personnes et 17 M€ sur Internet sur l'Ouest. Cette performance unique en France fait alors de cette filiale l'une des principales régies Internet en France. Dans ses fonctions, il devient le porte-drapeau des Régies Internet de PQR en France en devenant le responsable de la commission publicité dans le Web 66 (référence aux 66 titres de presse quotidienne régionale en France).

En 2009, il décide d'entreprendre en rachetant l'agence webmarketing Mediaveille. Une agence performante et reconnue qu'il va transformer et développer rapidement, faisant passer le chiffre d'affaire de près d'1 M€ à 6,1 M€ en 4 ans (+620%) et de 10 à 35 collaborateurs, et faisant de Médiaveille l'agence leader sur la moitié Ouest de la France et l'une des plus performantes de France.

Passionné par le monde de l'entreprise, Olivier Méril consacre un temps important pour prodiguer de précieux conseils à de nombreuses entreprises et entrepreneurs du bassin rennais. Il s'implique dans la Cantine Numérique de Rennes et est administrateur de Logoden (Business Angels Rennais). Consigne est donnée à ses équipes de consacrer du temps de coaching pour de nouvelles entreprises afin de les mettre sur les bons rails d'une stratégie digitale efficace. Par sa Holding "MV Group", il investit directement dans de multiples projets Internet pour favoriser leur décollage.

Christian QUEFFELEC, Co-Fondateur et PDG d'ASTELLIA

Christian Queffelec est ingénieur diplômé de l’Insa de Rennes et titulaire d’un DEA de l’université de Rennes 1 de traitement du signal et des données statistiques en 1978. Il démarre sa carrière chez Cap Gemini.

De 1983 à 1985, il participe à la création sur Rennes de l’activité télécom de SEMA (devenue depuis Atos Origin). En même temps, il contribue en 1984 à la création d’Edixia dont il est président du directoire de 1987 à 2001. De 2001 à 2006, il reste président du conseil de surveillance d’Edixia, jusqu’à sa vente à de nouveaux actionnaires.

En 2000, il crée Astellia avec Emmanuel Audousset, Julien Lecoeuvre et Frédéric Vergine. Il est membre du conseil d'administration de la technopole Rennes-Atalante depuis 1996 et de l’École Supérieure de Commerce de Rennes. Par ailleurs, Christian Queffelec est également président du jury régional Bretagne du concours du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, d’aide à la création d’entreprises de technologies innovantes.

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Laurent RAISON, Dirigeant de Cuisines Raison et 6nergy Group

1ère création d’entreprise en 1998 : 6TM, société de services en développement de SI communicant (Web & mobile) puis création successive de 2 Startups : Comptanoo, portail de services pour entreprises, devenue la joint-venture entre Groupama et Cegid ; Syfadis, plateforme leader en e-learning et gestion des compétences revendues au groupe Manpower.

Laurent pilote le réseau d’entreprises 6Nergy Group (Majorité du capital de la Holding) avec une quinzaine de participations actives dont Etiam, (50 personnes) 1ier opérateur européen du transfert d’images médicales « One Clic Telemedecine » et Cuisines RAISON, 1er réseau de franchise : + de 50 cuisinistes qui travaillent exclusivement en vente à domicile avec des outils de visualisation 3D.

Très intégré dans les réseaux d’entrepreneurs (CJD, APM, Bretagne entreprendre, Fond d’investissement Logoden, Fond d’investissement UI Cap Ouest…), Laurent est aussi mentor de la Cantine numérique.

Laurent a lancé l’association Bretagne ID Large (60 bénévoles) il y a 4 ans, pour implanter le concept américain TED à Rennes. L’objectif est de diffuser des idées qui méritent d’être partagées et qui sont inspirantes, idées qui portent sur Technologie, Entertainment, Design. La dernière édition de TEDxRennes a réuni plus de 30 entreprises partenaires et + de 700 spectateurs. Par ailleurs, l’association est initiatrice et productrice d’une émission mensuelle « Des Souris dans le Nuage » diffusée sur TV Rennes qui a pour but de vulgariser au grand public l’approche des nouvelles technologies.

Laurent travaille depuis l’origine avec plusieurs entrepreneurs dont Stéphane Tremier, dirigeant de 6TM (Société de développement informatique), membre du CJD et du conseil stratégique de plusieurs entreprises et Philippe Aulnette, Directeur technique successif de Comptanoo et 6TM.

Ils ont travaillé en cofondant Syfadis avec Pierre Berthou, actuel dirigeant de Syfadis (devenue FuturSkill) ou accompagné à la reprise de l’entreprise Etiam avec Eric Le Bihan.

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Des programmes d’accélération privés

Le BoosterPrésentation du ou des porteurs (entreprises, entrepreneurs, investisseurs)

Le Booster est porté par la Cantine Numérique. De nombreuses entreprises sont impliquées dans le dispositif, au travers de leurs dirigeants qui sont mobilisés en tant que mentors (Envivio, Maplatine.com, KelBillet, Aladom, InoFaber, Melyad, etc.). Plus d’infos sur le site internet du Booster.

Présentation de l’offre du programme

Programme de 9 mois pour transformer des projets émergents, au stade de l'idée (avec ou sans solution déjà existante), en modèle économique viable et adaptable à différentes échelles. Dans l'écosystème startup, on parle du passage de 0 à 1. Ce programme travaille aussi avec des PME et des grands groupes (Orange, Parker) sur des projets de diversification.Pendant ces 9 mois, les startups sont accompagnées, ont des ateliers/formations (35 au cours des 9 mois), sont accompagnées par une équipe dédiée (1,5 ETP) et un pool de mentors entrepreneurs ou experts (une vingtaine).

Date de création septembre 2013

Nombre de startups bénéficiaires à ce jour

6 startups ont bénéficié du programme à ce jour. 18 nouvelles startups ont intégré le programme depuis septembre 2014.

Montant des fonds propres investis (capital de la structure, ou bien montant d’un fonds adossé)

La première version de l'accélérateur a demandé peu de fonds et a été autofinancée par la cantine : l'espace est principalement financé par les autres coworkers et les locations de salle, 1 ETP bénéficie pendant 2 ans d'un fonds de revitalisation, et la formation est principalement réalisée par l'équipe ou des intervenants externes à titre bénévole pour le moment.

Évolutions Voir fiche du Booster version 2013-2014 (cf. 2.4 -Des programmes privés d’accélération de startups et d’entreprises de croissance)

SystemGiePrésentation du ou des porteurs (entreprises, entrepreneurs, investisseurs)

Béatrice Chasle : Présidente Après 5 ans d’ingénierie R&D en Hautes Technologies (Nortel, Mitsubishi) et 10 ans en création et management d’agences commerciales et de bureaux d’études techniques pour les secteurs de la Défense, Industrie et Télécom, Béatrice Chasle poursuit sa démarche d’entrepreneur par la création d’une « coopérative » de TPE/PME innovantes et technologiques. Philippe Demée : Directeur Général Trente ans d’expériences techniques, commerciales et management national et international chez Thales, Alcatel, Motorola ; la création et le développement réussis d’une SSII de 100 ingénieurs, la mise en place et l’administration d’un GIE de 50 partenaires représentant 350 ingénieurs, prédisposent Philippe Demée à collaborer efficacement à la réussite du projet collaboratif de SystemGie.

Présentation de l’offre du programme

Sous l’égide de la DGCIS, SystemGie contribue à renouer et dynamiser les liens de collaborations entre les clients Grands Comptes et les TPE/PME/PMI innovantes et à globaliser économiquement les achats responsables conformément à la loi et aux « bonnes pratiques » définies par la charte des « relations fournisseur responsables ». SystemGie instaure des synergies de co-développement basées sur un écosystème collaboratif et équilibré propice à l’émergence de l’innovation. SystemGie est agréée recherche et collabore avec le Groupement d’Intérêt Scientifique (GIS) Marsouin et ses 11 centres de recherche. L’entreprise est agréée "formation" et "cabinet de Consultant" dans le cadre de la médiation Inter-Entreprises. L’agrément a été renouvelé au ministère de l’Économie et des Finances en décembre 2012 et janvier 2014.

Date de création Février 2010

Nombre de startups bénéficiaires à ce jour

SystemGie regroupe actuellement plus de sept cents partenaires technologiques au service d’une cinquantaine de grands donneurs d’ordres en France et à l’international.

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« Success stories » éventuelles

ALCATEL-LUCENT International –SystemGie Depuis 2011, Alcatel-Lucent à fait confiance à SystemGie pour gérer sa relation avec l’ensemble de ses TPE/PME sur le territoire national et la communauté européenne. Suite à un appel d’offre national, le ministère de l’Économie et des Finances, avec la DGCIS, a labellisé SystemGie chef de file du Centre Multiservices Partagés pour être un des facilitateurs de la collaboration entre les grands donneurs d’ordre et les TPE/PME. Agréée par la médiation Inter-entreprises du Ministère de l’économie et des finances. Trophées des Achats : SystemGie a été nominée en 2011 par la CDAF (Compagnie des directions Aahats de France)

Montant des fonds propres investis (capital de la structure, ou bien montant d’un fonds adossé)

Capital social (de démarrage) : 20 k€ (apportés par les associés) Capital actuel : 44 k€ (+ 24 k€)

Prêt bancaire : 25 k€ Prêt d’honneur : 3 k€ Prêt d’honneur personnel : 8 k€

Business plan et le modèle économique

SystemGie se rémunère au « success fee» sur les collaborations (prises de commandes) entre les grands comptes et les TPE/PME. Ces frais de gestion sont peu significatifs. Le modèle économique de SystemGie est basé sur le volume.

BretWinPrésentation du ou des porteurs (entreprises, entrepreneurs, investisseurs)

Benoît Jeannin, fondateur, entrepreneur Benoît Raoult, associé, CEO Bretwin Asia Membres/adherents: THERENVA, Script&Go, ETIAM

Présentation de l’offre du programme

Bretwin aide les entreprises à : -Innover et commercialiser leurs produits et solutions en France et à l’international -Renforcer leur compétitivité en améliorant leurs pratiques et en mutualisant des fonctions supports -Développer leur activité en profitant d’un management s’inscrivant dans une logique de « co-voiturage » -Construire des projets innovants reposant sur la combinaison de leurs savoir-faire -Accélérer leur diversification sectorielle, commerciale et géographique -Financer leur exploitation et leurs investissements en R&D

Date de création Décembre 2011

Nombre de startups bénéficiaires à ce jour

AVENCALL – ARIADNEXT– LOC@SOFT – ETIAM – EICHROM – THERENVA – SCRIPT&GO – TOCEA

« Success stories » éventuelles

Création d’une filiale 100% à Shanghai Succès commerciaux en Asie du Nord Est : EICHROM (Corée et Japon), THERENVA (Chine), ETIAM (Chine) Succès accompagnement managerial : EICHROM (Chine, Corée et Japon), SEKKEI STUDIO (Chine), PUBLIC SYSTEME (Chine), CAST SOFTWARE (Chine) Accompagnement commercial et communication en France : THERENVA, AVENCALL, ETIAM

Montant des fonds propres investis (capital de la structure, ou bien montant d’un fonds adossé)

Capitaux Propres fin 2013 - 100 k€ objectif d’accélérer le développement avec financement du BFR

Business plan et modèle économique

Accompagnement commercial & marketing des entreprises avec partage des risques, mutualisation des moyens, partage d’une vision collective.

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Des programmes d’accélération publics

EssorPrésentation du ou des porteurs (entreprises, entrepreneurs, investisseurs)

Technopole Rennes Atalante

Présentation de l’offre du programme

Le programme Essor a pour but d’accompagner, dans leur phase de développement, les entreprises innovantes de plus de 3 ans qui n’ont pas exprimé tout leur potentiel de développement. Le programme se compose d’une phase d’identification des besoins spécifiques, diagnostics des freins au développement (2 ½ journées), d’une phase d’accompagnement individuel, refonte du plan de développement (8 ½ journées) avec des prestataires externes référencés par la technopole. 6 mois après la phase d’audit et de préconisations, le prestataire réalise ½ journée d’accompagnement pour valider la mise en œuvre des actions préconisées.

Date de création 2007

Nombre de startups bénéficiaires à ce jour

49 (6 à 10 entreprises accompagnées par an)

« Success stories » éventuelles

Exemples d’entreprises ayant bénéficié du dispositif ESSOR : Digitaleo : éditeur de solutions pour le marketing mobile et numérique : croissance du CA de 132 % sur la période 2010-2012 passant de 2,4 à 5,7 M€. Enensys Technologies : équipements professionnels pour les infrastructures de télévision numérique terrestre et les applications de test et monitoring : croissance du CA de 236% sur la période 2010-2012 passant de 2,5 à 8,5 M€. Kereval : laboratoire d’ingénierie de tests de logiciels : croissance du CA de 33 % sur la période 2010-2012 passant de 1,8 à 2,8 M€. Artefacto : simulation 3D, réalisation d’applications virtuelles pour l’architecture, l’urbanisme, la muséographie et le transport : croissance du CA de 50% sur la période 2011-2013 passant de 1,4 à 2,1 M€.

Montant du soutien public dans le programme

55 k€/an

business plan et modèle économique

Le programme fonctionne avec un budget annuel de 125 k€, correspondant aux coûts des accompagnements par des experts et à l'ingénierie et animation du programme par Rennes Atalante. Ce budget est financé par Rennes Métropole (55 k€), par 15 k€ issus du fonds de revitalisation d'Ille-et-Vilaine, par la participation des entreprises bénéficiaires du programme (15 k€) et par Rennes Atalante (temps RH correspondant à 40 k€).

LabFabPrésentation du ou des porteurs

Association Bug, École Européenne Supérieure d’Arts de Bretagne, Télécom Bretagne, ENS Rennes, CCI Rennes, Rennes Métropole

Présentation de l’offre du programme

Le LabFab dispose d’espaces, de machines et de ressources qui permettent à tout porteur de projet de passer très rapidement de l’idée au prototype. Une équipe d’animateurs accompagne les porteurs de projets afin de les guider dans leur réalisation, mais surtout met en synergie les compétences. Une douzaine de lieux connectés entre eux et chacun avec une spécificité ont été ouverts dans Rennes en 2013

Date de création Mai 2012

Nombre de startups bénéficiaires à ce jour

Une cinquantaine de projets dont une dizaine de startups accompagnées.

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« Success stories » éventuelles

BionicoHand-: Réalisation d’une prothèse de bras bionique, projet primé en octobre 2013 à la première Maker Faire d’Europe à Rome, à la Maker Faire Chicago mai 2014, à l’Advanced Arm Dynamic de Philadelphie en mai 2014, …) MOOC « fabrication numérique » : plus de 10 000 inscrits (+50% par mois)

Montant du soutien public dans le programme

55 k€/an (subvention pour répondre à des missions d’intérêt public) + 90 k€ achat de matériel (imprimantes 3D, cartes électroniques)

Présenter très succinctement le « business plan »

Les sources de recettes sont les suivantes : Formation « expertise » : open hardware, drones, objets connectés, …etc. Mise à disposition de ressources machines pour prototypage rapide Expertise économique et juridique sur les modèles ouverts (CC, open source, MOOC, …) Montage d’événements pour promouvoir la fabrication numérique et les modèles ouverts (Coût d’installation + animation par des experts) Crowdsourcing (mobilisation de la communauté de suiveurs du LabFab pour participer à la co-conception d’un projet : design, funding, user tests, …)

Crisalide NumériquePrésentation du ou des porteurs

Crisalide Numérique est organisé par la CCI Rennes, en collaboration avec Créativ. La CCI Rennes accompagne les entreprises du territoire dans l’anticipation et la prospection de nouveaux marchés. Le CEEI Créativ, association de développement économique, accompagne les PME bretonnes dans la construction de leur stratégie d’innovation globale.

Présentation de l’offre du programme

Crisalide Numérique est un dispositif de développement économique, dédié à promouvoir le numérique comme levier de compétitivité. Cible : entreprises bretonnes, de toutes tailles et sur tous secteurs d’activité. Périmètre : Bretagne Organisation : véritable accélérateur de projets, Crisalide Numérique est un dispositif en 3 volets : � Le concours : vise à identifier et valoriser des usages numériques efficaces et

performants dans les entreprises du territoire (organisation et performance interne de l’entreprise, développement d’une offre innovante, efficacité de la relation clients… ),

� L’accompagnement : l’ensemble des candidats peuvent, s’ils le souhaitent, bénéficier d’un accompagnement individuel sur le développement de leur activité,

� Les événements de stimulation : la CCI Rennes organise un cycle d’ateliers « Usages Numériques », pour sensibiliser et alerter les entreprises sur les enjeux du numérique.

Sélection des nominés : environ 20 projets candidats sont sélectionnés selon 3 critères : caractère innovant et différenciant de la solution mise en place, stratégie numérique de l’entreprise, impacts économiques de la solution numérique sur l’entreprise. Sélection des lauréats : les projets nominés sont amenés à présenter leur entreprise devant un jury indépendant, composé d’experts et entrepreneurs du numérique, des filières utilisatrices et du développement économique. Environ 5 à 6 lauréats sont désignés pour leur exemplarité. Remise des trophées : Conférence, présentation des lauréats, espace démonstration de solutions numériques innovantes : la remise des trophées est une soirée dédiée à la transition numérique dans les entreprises.

Date de création Juin 2013

Nombre de startups bénéficiaires à ce jour

Sur la 1ère édition (juin à novembre 2013), 40 entreprises ont candidaté, 22 d’entre elles ont été sélectionnées et présentées devant un jury. Les 6 entreprises les plus exemplaires ont été récompensées lors d’un événement de remise des trophées en janvier 2014. Sur le territoire de la CCI Rennes, 8 entreprises sont en cours d’accompagnement par la CCI. La 2ème édition sera plus spécifiquement tournée vers les startups avec une catégorie « Usages de demain » dédiée aux entreprises de moins de trois ans

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« Success stories » éventuelles

Space Laser et Média-marque, lauréats pour leur solution d’outil de réservation et de CRM pour les établissements de loisir, vont créer une joint-venture pour développer commercialement ce projet. Spectaculaires, concepteur de spectacles de lumières, a développé un outil de pilotage à distance de ses "spectacles monumentaux", qui lui permet de développer une offre à l’international sans mobiliser ses équipes sur site. Bullier, entreprise spécialisée dans la fabrication et la commercialisation de pinceaux pour les beaux-arts et le maquillage, a développé un pinceau numérique permettant de peindre et dessiner sur une tablette numérique. À l’issue de sa participation à Crisalide, Bullier a rencontré de nombreux partenaires pour accélérer le développement des usages de son pinceau numérique.

Montant du soutien public dans le programme

Pour la 1ère édition, Crisalide Numérique a bénéficié du soutien de Rennes Métropole et du Conseil Général d’Ille-et-Vilaine, pour un montant de 15 k€.

Étonnants créateurs (Concours de création d’entreprises innovantes) Présentation du ou des porteurs

CCI de Saint-Malo Fougères, Saint-Malo Agglomération Plus d’une trentaine de partenaires privés (Entrepreneurs locaux, grands comptes, banques, institutionnels)

Présentation de l’offre du programme

Le concours « Étonnants Créateurs» vise : - à attirer des porteurs de projet de création d’entreprises sur le territoire, - à donner les meilleures chances de succès à des porteurs de projet en leur offrant un accompagnement et un soutien appropriés, - à susciter l’implantation de nouvelles activités à forte valeur ajoutée et à préparer les emplois de demain sur le territoire qui bénéficiera de l’accessibilité LGV prochainement. Le concours « Étonnants Créateurs » récompense 4 projets : - Prix 1 : « Création d’entreprise en biotechnologies marines », d’une valeur de 20 k€ - Prix 2 : « Création d’entreprise numérique », d’une valeur de 20 k€ - Prix 3 : « Potentiel de développement », prix accessible aux créations d’entreprises et aux entreprises exogènes créant un établissement ou se transférant sur le territoire d’une valeur de 20 k€ - Prix 4 : Prix « coup de cœur du jury », prix d’une valeur de 12 k€

Date de création Depuis 2011, un concours de création d’entreprises est organisé tous les 2 ans sur le territoire malouin. La prochaine édition sera lancée au printemps 2015

Nombre de startups bénéficiaires à ce jour

6 lauréats en 2011 pour une dotation totale de 53 k€ et 10 k€ de prêts d’honneur : Amarok Biotechnologies, Algopack, Le FabShop, Studio 1338, Paul et Malo et Learny Birds 5 lauréats en 2013 pour une dotation globale de 72 k€ et 10 k€ de prêt d’honneur : Mytepee.com, Genotop, WDI, Tekxia et Sportdical

« Success stories » éventuelles

Le FabShop est aujourd’hui un des leaders du secteur de l’impression 3D, et emploie 12 salariés. Studio 1338 emploie actuellement 6 salariés, et poursuit son fort développement notamment grâce au partenariat avec le groupe Beaumanoir, initié dans le cadre du concours

Montant du soutien public dans le programme

Pour l’édition 2013, le concours Étonnants créateurs a bénéficié du soutien de Saint-Malo Agglomération pour un montant de 8 k€ de dotation, hors frais liés à l’organisation du concours

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2. UN PROJET AMBITIEUX,

MOBILISATEUR ET FÉDÉRATEUR

DE CROISSANCE DE

L’ÉCOSYSTÈME RENNAIS DE

STARTUPS

2.1 Une stratégie ambitieuse qui vise à faire de l’écosystème rennais une référence internationale, la « Métropole French Tech »

Stratégie de développement à 10 ans de l’écosystème numérique rennais : vision synthétique

Le développement du territoire rennais depuis 30 ans est intimement lié au numérique. Sur la base d'une compétence en réseaux de télécommunications mais aussi dans les traitements de l'image développée dans le domaine universitaire autour de Inria, des grandes écoles et de l'université de Rennes 1 et dans le domaine économique par la présence de centres de R&D de grandes entreprises telles que France Télécom, TDF, Canon ou Thomson, et par un tissu dense de PME, Rennes a acquis une spécialisation dans les domaines

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technologiques qui lui donne aujourd'hui une place incontestée dans l'économie numérique, et que reflètent la présence des centres de R&D de Technicolor et d'Orange aussi bien que de l'IRT b<>com, du labex CominLabs ou d'un nœud du Knowledge Information Community EIT ICT Labs.

Cette importance de l'économie numérique se traduit également par une part d’emplois numériques dans l’emploi total parmi les plus importantes de France (6,8%, soit la part la plus importante parmi 9 grandes zones d’emploi en France6). Rennes a ainsi un profil de territoire en pointe sur la R&D et sur l’innovation, comme le souligne une étude récente de la Commission européenne relative aux pôles d’excellence européens sur le numérique.

Rennes et Saint Malo ont vocation à coopérer en tirant partie de leurs forces complémentaires. Le territoire malouin fédère un écosystème dynamique centré sur des métiers clés (par exemple, le numérique appliqué au tourisme avec des acteurs tels que Good Spot, MyTepee, Camping&Co.) et le plus souvent adossé à des grands comptes (Ex : Groupe Beaumanoir, Groupe DeltaDore, Groupe Raulic, …), ou ouverts vers de nouveaux usages structurants (Casual Gaming, impression 3D, …)

Le territoire se caractérise également par une « forte intensité numérique » traduite notamment par une importante activité associative dans ce secteur, par un engouement pour l’innovation collective (par exemple, Rennes Métropole est pionnière dans l'ouverture des données publiques en France, dans la représentation numérique de son territoire en 3D, dans l’équipement en imprimantes 3D de ses pôles de proximité. Saint Malo, par l’émergence du mouvement Maker français avec l’organisation du premier Maker Faire français en 2013 ; etc.) avec des communautés d'usagers prêts à participer activement aux innovations, et par une porosité entre toutes ces communautés (entreprises, associations, citoyens, geeks, chercheurs…) favorisant la créativité sous forme d’open innovation territoriale.

C'est en s'appuyant sur ces deux pivots et en développant la dimension « business » de ce secteur que Rennes entend poursuivre son développement comme pôle majeur de l'économie numérique, s'affirmer comme une métropole de la French Tech. Tout en conservant un positionnement de leader sur la R&D et l’innovation technologique, Rennes doit être en capacité de favoriser le développement des entreprises numériques du territoire, d'être un centre de décision, de se faire (re)connaitre comme un territoire d’expérimentation et d’adoption, d’attirer des entrepreneurs d’autres horizons et de renforcer les connections européennes et internationales. Cela nécessite de conforter l'approche marchés par une plus grande prise en compte des besoins des clients, un rapprochement des technologies et des usages et par un développement de la création de contenus et d'applications numériques.

Une attention particulière sera apportée au développement de filières sur lesquelles le territoire rennais possède des atouts différenciants, afin de s'assurer d'un positionnement de référence dans l'ensemble French Tech et à l'international, mais également de la complémentarité au niveau national avec les autres territoires. Cette priorisation sera affinée au cours de la première année de vie de la French Tech Rennes. D'ores et déjà, compte-tenu de fortes compétences locales, il semble évident que feront partie des domaines clés :

6 Selon une étude de l'ADEUS, agence d'urbanisme de Strasbourg consultable ici http://www.adeus.org/productions/les-indicateurs-de-ladeus-ndeg52-economie/files/indicateur-52_economie_numerique-web-1.pdf

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� la production et la diffusion de contenus audiovisuels, faisant de Rennes le territoire où s'invente l'audiovisuel de demain, qui se développera autour d'un noyau incluant Technicolor R&D, aujourd'hui véritable centre de recherche de Hollywood, des entreprises telles que Dynamixyz ou Golaem, déjà introduites au sein de blockbusters, et les activités de b<>com ; à ceci il faut rajouter les acteurs de la TNT inventée à Rennes et qui va continuer à évoluer avec l’arrivée de nouvelles générations de formats d’images à transporter et distribuer de façon optimale;

� les activités relatives à la cybersécurité tant dans les domaines civil que militaire, autour d'entreprises comme Secure-IC, Syrlinks, Sopra, et ceci en lien avec la présence de la DGA-Maitrise de l'Information, et de la constitution du pôle d’excellence Cyber breton dont le barycentre est basé à Rennes ;

� le développement des outils numériques dans le domaine de la santé (dispositifs médicaux, hôpital numérique, maintien à domicile) autour d'un ensemble constitué aujourd'hui d'entreprises telles que Etiam, Therenva, Syneika, ou Mensia Technologies, et d'une thématique santé portée par b<>com ;

� la médiation urbaine par le numérique, qui alimente déjà tous les développements en cours sur la « ville intelligente », autour d'entreprises comme Dassault Systèmes (Archivideo), Siradel et Artefacto, et s'appuyant sur une politique d'ouverture des données publiques pionnière et des plateformes innovantes telles que la maquette 3D réaliste du territoire.

Dans ces domaines clés, des actions devront être développées et renforcées pour soutenir le dynamisme entrepreneurial, incluant des appels à projets collaboratifs, des programmes d’accélération, des hébergements en pépinières et hôtels d’entreprises…

Il convient de noter que le croisement numérique et santé est également une priorité pour l’écosystème nantais, et que des actions communes sont envisagées afin d’atteindre une masse critique suffisante et une complémentarité dans ce domaine, Nantes axant son développement davantage autour des biothérapies et Rennes privilégiant le domaine de l'imagerie médicale (rencontres professionnelles, appels à projets sur les 2 écosystèmes…).

Par ailleurs, le support du numérique à l’émergence de nouvelles pratiques de consommation est une thématique émergente qui se développe sur les territoires de Rennes et de Saint Malo. Il s’agit, par exemple, de l’économie de partage (avec des startups comme myTepee, Good Spot, CoCourse, Mon P’ti Voisinage…), ou encore de la commercialisation/marketing cross-canal (Korbe, Tactilia, Synergiz, Digitaleo…), et s’appuyant sur des expérimentations de digitalisation des commerces. Cet axe, transversal et totalement cohérent avec la stratégie de croisement de filières, sera renforcé dans les années à venir sur Rennes et sur Saint Malo.

Parmi les technologies clés du numérique, outre les briques « Réseaux » (sans fil, très haut débit, broadcast) et « Image » (réalité virtuelle et augmentée, UHD), compétences reconnues des acteurs rennais depuis plusieurs années, Rennes a de nombreux atouts pour devenir l’un des territoires de référence sur les objets connectés.En effet, plusieurs grands groupes fortement présents sur le territoire sont engagés dans ce domaine, tels que Orange, Delta Dore, Technicolor avec la création d’une entité « Technicolor Connected Home », la « Galaxie Guillemot » avec Guillemot Corporation, et AMA, une entreprise telle que NIJI, ainsi que des PME en forte croissance (Kerlink, Taztag) et des jeunes pousses (Optinvent, Oya Light, Penntic, Homadeus…). Le territoire compte aussi des compétences privées et universitaires sur des sujets liés et notamment le cloud computing, la sécurisation des données, les protocoles réseaux, le design et l’ergonomie. Par ailleurs, la dynamique autour des objets connectés bénéficie de l'activité d'une communauté mobilisée autour du mouvement DIY – Do It Yourself, via par exemple le LabFab de Rennes qui est aujourd'hui l’un des FabLab de référence en France, ou encore l’animation de la communauté des Makers ou le positionnement sur le marché de l’impression 3D (FabShop). Elle gagnera à être développée plus particulièrement dans des champs d'application correspondant

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aux filières économiques majeures du territoire, et notamment dans le domaine de l'agriculture et de l'agro-alimentaire, de la transition énergétique et des smart-grids, de la mobilité, du tourisme et de la santé. Ce sujet constituera l’un des axes majeurs de la stratégie de la French Tech Rennes, sur lequel des actions spécifiques seront mises en place telles que l'organisation d’un événement majeur professionnel et grand public, des appels à projets ciblés…

Dans 10 ans, Rennes ambitionne de figurer parmi les territoires leaders de l’économie numérique européenne, en maintenant un haut niveau d’expertise en recherche et développement sur les technologies du numérique, et en ayant renforcé la dimension « business » par le soutien à l'accélération de la croissance et à l'internationalisation des entreprises numériques. Rennes sera alors identifiée à l’échelle nationale et internationale sur les objets connectés, sur la production de contenus audiovisuels, sur le numérique appliqué à la santé, sur la cybersécurité et sur la médiation urbaine par le numérique.

En terme d’emplois, cette ambition doit pouvoir se traduire par la création de 1000 emplois par an dans la filière numérique, soit 10 000 emplois au total sur les 10 prochaines années, avec un objectif de rééquilibrage de la typologie des emplois dans la filière, au profit des emplois de "business" (fonctions de direction, commerciales, marketing, communication, création…), signes d'un développement des centres de décision sur le territoire. L'objectif qualitatif associé pourrait ainsi être que la proportion d'emplois créés liés à ces fonctions soit en hausse substantielle.

Programme de développement opérationnel à 3-4 ans avec prévisionnel de l'investissement et du besoin de financement

Dans les trois à quatre prochaines années, six axes doivent mobiliser l'écosystème pour mettre en œuvre la stratégie définie ci-dessus. Ces axes reprennent les principales nouvelles actions qui sont développées dans la suite du document. Par ailleurs, les actions spécifiques aux thématiques différentiantes sur lesquelles la French Tech Rennes ambitionne de devenir un territoire de référence sont détaillées dans la partie suivante.

Redéfinir les missions de la Cantine numérique pour la faire évoluer vers la mission French Tech Rennes

L'équipe opérationnelle de la French Tech Rennes s'appuiera, dans sa phase de préfiguration, sur l'équipe de la Cantine numérique rennaise qui compte aujourd'hui quatre postes.

À très court terme, il faudra faire évoluer cette structure pour en faire l'équipe opérationnelle de la French Tech Rennes.

Affiner la stratégie

Dans les 12 mois qui suivront la labellisation du territoire rennais comme métropole French Tech, les champs prioritaires qui ont été présentés ci-dessus seront précisés, en s'attachant, pour chacun d'entre eux, à identifier

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précisément les secteurs à développer dans un souci de complémentarité avec l'offre nationale French Tech, et de cohérence du tissu économique local.

La stratégie devra être déclinée en objectifs opérationnels définissant une feuille de route collective priorisée ainsi qu'un plan d'actions ciblant les interventions de chacun des acteurs partenaires de la dynamique French Tech locale. Ce travail devra être conduit de façon partenariale avec les autres acteurs du développement du numérique sur le territoire et en complémentarité avec les actions déjà engagées et déboucher sur une liste d'actions très précises, assorties d'une définition des efforts financiers et humains consentis par l'ensemble des partenaires pour atteindre les objectifs fixés.

Dans cette optique, seront également proposés un ensemble d'indicateurs pour suivre la réalisation des objectifs qui auront été précisés dans chaque domaine.

Structurer les lieux emblématiques de la French Tech Rennes

La French Tech Rennes s’incarnera dans un bâtiment totem en centre-ville dès 2015, le NewWay Mabilais. Ce bâtiment regroupera plusieurs fonctions : animation/évènementiel, hébergement de l’équipe opérationnelle French Tech Rennes, espace de coworking, espace de prototypage rapide/LabFab, accueil de porteurs de projets et de startup…

Dès le début de l'année 2015, sera défini un programme « Métro connecté » pour équiper de services numériques innovants la deuxième ligne de métro qui entrera en fonction en 2019 et reliera les trois pôles de la French Tech Rennes.

2015 : Prévoir un appel à idées – ingénierie de projet et "gratification"

En 2016 la pépinière numérique de Rennes Métropole sera livrée sur Beaulieu-ViaSilva. Elle entrera en activité dès le début de l'année 2017. Un tiers-lieu est également prévu à proximité, qui accueillera un centre de télétravail, avec des services notamment du coaching vers l'entreprenariat en lien avec la Cantine Numérique, le Booster, et Rennes Atalante.

2015-2016 : Pépinière numérique - Investissement de 10 M€ pour 5 000 m2

Accompagner la montée en puissance des programmes d’accélération et des nouveaux dispositifs permettant la croissance des entreprises numériques

Les programmes d'accélération occupent une place centrale dans la French Tech Rennes, et pour amplifier la dynamique locale autour de la création de valeurs dans le domaine du numérique, plusieurs actions devront être conduites prioritairement :

� Accompagner le démarrage des programmes d’accélération identifiés et opérationnels (La Ruche, La Fabrique, le Booster renforcé ;

� Construire le contenu et le modèle économique d’un programme d’accélération dédié au développement commercial, et mobiliser les partenaires potentiels avant d’entrer dans une phase de test ;

� Mobiliser les investisseurs locaux et les porteurs de projets potentiels pour faire émerger de nouveaux programmes d’accélération, notamment en lien avec les sujets prioritaires.

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� Accompagner les grands comptes locaux dans l’émergence de structures d’incubations liées à leurs problématiques métiers.

Dans cette même logique, le programme French Tech Pass opéré par Images & Réseaux devra être expérimenté, déployé et réajusté en fonction des premiers retours d'expérience, en lien avec les instances nationales qui portent la démarche.

Enfin, le dispositif d'expérimentation territorial, qui s'appuie sur une plateforme ressources opérée par Rennes Atalante et sur un fonds de financement en cours de constitution, sera déployé dès 2015 sur le territoire de Rennes.

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Développer l'évènementiel de dimension internationale

Il conviendra rapidement de renforcer la visibilité internationale de l'activité économique rennaise dans le domaine du numérique. Dans cette perspective, les acteurs devront :

� Accompagner le développement des rencontres d’affaires annuelles Opportunités Digitales (budget: 400 k€) avec le Québec, organisées en alternance entre Rennes et le Québec et en faire un événement de référence positionné sur l'ensemble de la francophonie numérique ;

� Poursuivre la démarche de fédération des grands ports mondiaux, portée par « Si tous les ports du monde » et y intégrer une composante numérique ;

� Accompagner le développement et la montée en puissance des manifestations centrées sur les mouvements Maker, DIYT, DIT, telles que la Maker Faire ;

� Étudier l'opportunité de créer un événement professionnel européen sur les réseaux 5G, avec l'appui de grands comptes et des acteurs académiques locaux, en pointe sur le sujet ;

� Créer un événement (professionnel et/ou grand public) à vocation internationale autour d'une des thématiques phares du territoire, en complémentarité et en cohérence avec les autres événements déjà existants, et s’appuyer sur les partenariats des structures locales pour accueillir des évènements européens : NEM via Images & Réseaux, KIC EIT ICT Labs.

Développer l'accès aux financements pour les startups du territoire

La French Tech Rennes organisera « les assises du financement des startups » à Rennes avec tous les acteurs du financement qui interviennent sur le territoire pour identifier comment accroitre les levées de fonds des pépites du territoire. Ces assises devront permettre d’identifier les éventuels manques dans la chaîne du financement et proposer un plan d’actions pour répondre à cet enjeu.

Afin d’augmenter la visibilité des startups de la French Tech Rennes auprès des investisseurs nationaux, des manifestations seront organisées à Paris.

Dans le cadre de la French Tech Rennes, « Les Rencontres du Grand Ouest », manifestation qui qui réunit chaque année à Rennes une quarantaine de chefs d'entreprises ou porteurs de projets recherchant des fonds, et une trentaine d’investisseurs locaux et nationaux, sera organisée à Paris, afin d’avoir accès plus facilement aux investisseurs parisiens ou internationaux. L’objectif est d’attirer environ 50 investisseurs à la rencontre de 60 startups en recherche de financement.

Le processus actuel qui a fait ses preuves, sera utilisé pour la manifestation parisienne. Les entreprises qui souhaitent participer à la manifestation doivent remplir une simple fiche d’inscription, qui présente les chiffres clés de l’entreprise, la nature et le montant du capital recherché (Capital risque amorçage, 1er tour, 2ème tour ou Capital développement). Les investisseurs sont invités à participer à la rencontre et doivent valider une fiche de présentation précisant à quel stade ils investissent, et quels sont les montants.

Chaque entreprise dispose d’un « book » présentant les investisseurs présents à la manifestation, indiquant à quel stade de développement, et les montants qu’ils investissent. Les investisseurs disposent d’un « book » présentant les entreprises présentes avec leur stade de développement et les montants recherchés pour leurs développements. Au cours d’un échange de 15’, l’objectif est de créer un premier lien entre les entreprises et les investisseurs.

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Au-delà d'une manifestation de ce type dans un cadre collectif, Rennes Atalante organise également des rendez-vous personnalisés entre fonds d'investissement et jeunes entreprises innovantes. Dans le cadre de la French Tech, pour se rapprocher des fonds parisiens, Rennes Atalante organisera ces rendez-vous personnalisés à la Maison de la Bretagne située à proximité de la gare Montparnasse. Cette localisation permettra de mobiliser plus d’investisseurs parisiens ou nationaux.

Par ailleurs, les actions et évènements ayant une capacité à attirer des investisseurs internationaux seront confortés : investment forum du NEM, access to finance du KIC EIT ICT Labs opéré par I&R sur le territoire.

Enfin, dans le but d'aider les entreprises à accroître leur visibilité et leur attractivité vis-à-vis des investisseurs, une veille sur les concours et trophées organisés en France et en Europe sera réalisée dans l'objectif d'inciter les acteurs du territoire à y candidater.

Positionnement et actions spécifiques aux thématiques prioritaires identifiées dans la stratégie

Production et diffusion de contenus audiovisuels

Les technologies de diffusion de contenus audiovisuels font partie de l'ADN du territoire de Rennes. Les compétences et ressources en télédiffusion ("broadcast") représentent une densité d'acteurs sans réel équivalent. Au-delà de ces briques orientées "réseau", le territoire peut également se féliciter de présenter un nombre d'acteurs majeurs dans les outils de production de contenus audiovisuels, parmi lesquels le centre mondial de R&D de Technicolor fait figure de locomotive. L’ensemble de ces actions et dispositifs permet à Rennes d’afficher un positionnement sur l’ensemble de la chaîne de l’image, de la production à la diffusion.

La chaine de valeur de l'image animée rennaise

La filière de l’Image Animée regroupe les activités liées à la production, post-production, distribution et diffusion de contenus cinématographiques, audiovisuels et de jeux vidéo. En janvier 2014, elle représentait sur le territoire de Rennes Métropole 202 établissements, dont 189 ont la qualité de siège d'entreprise. 40% d'entre eux relèvent de la production de films institutionnels et publicitaires, 18% de la production de films et de programmes pour la télévision, 18% de la post-production de films cinématographiques, de vidéo & de programmes de télévision, 10% de la production de films pour le cinéma. Il faut noter que la plupart des établissements de la filière sont récents : 61% d'entre eux ont moins de 5 ans d'existence.

Localement, la filière se compose désormais de compétences d’un bout à l’autre de la chaîne et regroupe aussi bien des techniciens (volume, 2D et 3D), des auteurs-réalisateurs, des sociétés de production, des sociétés de post-production, mais également des professionnels de la diffusion.

Rennes bénéficie d'une visibilité croissante de cet écosystème, dont la structuration récente s'annonce prometteuse, notamment autour du cinéma d'animation. La présence des représentants de l’animation rennaise au MIFA d’Annecy, mais aussi au Cartoon Forum de Toulouse et au Cartoon Movie de Lyon ont permis d’apporter un coup de projecteur à ce secteur d’activité et de placer la métropole rennaise au même niveau que les grandes régions de l’animation. Ce dynamisme se matérialise par l’obtention de différents prix en France et à l’international mais aussi par la capacité des acteurs de la filière à attirer des compétences extérieures au territoire (scénaristes, réalisateurs ou techniciens) et à encourager l’implantation de sociétés

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extérieures venant renforcer la filière locale (implantation d’AGM Factory, seule société de post production implantée en province).

Ce cercle s'annonce d'autant plus vertueux que les studios de production de l’animation dite traditionnelle (Vivement Lundi, JPL films) se sont considérablement rapprochées des entreprises « technologiques », représentées par des sociétés rennaises comme Dynamixyz, Polymorph, Golaem, Korrisoft ou 4D Prod, entreprise désormais hébergée dans les locaux de Technicolor.

La mise en place de l’IRT est aussi un facteur important pour le développement des activités de cet écosystème. Le fait qu’il propose à terme un calculateur géant, utile pour la production d’images 3D ou pour de la simulation numérique, ainsi qu’un studio de motion capture, sont des points structurants pour les acteurs du secteur…au même titre que la salle de réalité augmentée de l’INRIA…

Le Pôle Images & Réseaux participe aussi à cette dynamique créative autour de l'image animée et du développement de formes hydrides. Sa feuille de route stratégique pour la période 2014-2020 en est l'illustration avec les plateformes :

� •ImaginFab : plateforme de production et de distribution des contenus, des applications et de services ;

� •CreaLab : plateformes destinées aux industries culturelles et créatives pour la réalisation de projets collaboratifs alliant les entreprises et laboratoires du monde créatif (presse, édition, musique, vidéo, cinéma, jeux, …) et les entreprises du monde industriel et technologique.

� •ImaginLab 3.0 : évolution et pérennisation dans le temps de la plateforme ImaginLab…

Dont l'objectif est de créer des espaces de rencontres entre les industries culturelles et créatives et les entreprises technologiques.

En dehors des projets labellisés par le Pôle Images & réseaux, des appels à projets pourraient être lancés par Rennes Métropole afin d'expérimenter de nouveaux projets collaboratifs entre acteurs créatifs et numériques, en lien étroit avec des acteurs comme Technicolor et Orange Labs.

Technicolor

Technicolor R&D France est un centre de Recherche & innovation localisé dans l’agglomération rennaise depuis plus de quarante ans.

En 2012 il a été l’un des tous premiers à s’implanter sur le site technopolitain de Rennes Atalante Beaulieu, au sein de l’éco-cité ViaSilva, qui concentre désormais quelques acteurs majeurs du secteur numérique comme Cap Gemini, Thomson Video Network, Proservia, OVH, Megalis et bien sûr l’IRT B<>Com.

Technicolor, leader technologique mondial dans le secteur du Media et Entertainment, est à la pointe de l’innovation numérique. Grâce à ses laboratoires de recherche et d’innovation de premier plan et à ses talents créatifs, il occupe des positions-clés sur le marché et fournit des services avancés pour les créateurs et distributeurs de contenu. Technicolor bénéficie également d’un riche portefeuille de propriété intellectuelle, centré sur les technologies de l’image et du son, contribuant à une activité de Licences performante.

À ce titre Technicolor apparait comme un des « fers de lance » de la chaîne de l’image et de la production de contenus audiovisuels dans l’agglomération rennaise, dont le rayonnement est international.

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« Le Rainbow », site de Technicolor à Cesson-sévigné, abrite non seulement 550 collaborateurs du groupe, mais est aussi conçu comme un espace d’innovation ouverte, autour de son « campus », véritable « Innovation Market Place » propice aux échanges, aux animations diverses, au co-working…

Membre fondateur et engagé du pôle de compétitivité à vocation mondiale Images & Réseaux, tout comme de la technopole Rennes Atalante, Technicolor est aussi un partenaire impliqué dans la French Tech Rennes, à travers plusieurs initiatives favorisant la création et le développement de start-ups innovantes :

� L’hébergement de TPE/PME. Sur 400 m² de son bâtiment emblématique, Technicolor accueille d’ores et déjà plusieurs jeunes entreprises avec lesquelles le groupe entretient des collaborations. Cette surface d’hébergement pourrait être doublée.

� L’accueil de PME ne se limite pas uniquement à la mise à disposition de m² mais suppose aussi un accompagnement réel par les cadres et ingénieurs de Technicolor et de véritables partenariats.

� Le bâtiment de Technicolor est doté de nombreux équipements de pointe accessibles aux PME hébergées en son sein, mais potentiellement ouverts à d’autres acteurs du site technopolitain et de la French Tech Rennes, dans le cadre d’une plateforme de services et d’accès aux équipements qui serait mise en œuvre et opérée par la technopole Rennes Atalante. Ses équipements sont par exemple une chambre anéchoïque pour toutes les mesures de perturbations électromagnétiques (notamment radiofréquence) et la compatibilité électromagnétique aux normes; un studio immersif de « réalité virtuelle » permettant de mixer effets spéciaux et situations réelles, sans oublier bien sûr l’ « Innovation Market Place » lieu de convivialité et de travail conçu pour faciliter « l’open innovation ».

� Enfin, grâce à ses implantations à l’étranger, Technicolor peut accompagner les TPE/PME de la French Tech Rennes engagées dans un processus, souvent complexe et risqué, d’internationalisation. Cette opportunité de « soft landing » permet de bénéficier d’un point d’accueil à l’étranger, de conseils et d’une mise en réseaux pour rencontrer plus rapidement et aisément partenaires, clients et fournisseurs internationaux.

L’ensemble de ces prestations constituent une offre globale d’accélération pour les start-ups, TPE et PME de la chaîne de l’image présentes dans le bassin rennais, au sein desquelles Technicolor pourrait même aller jusqu’à prendre des participations si leur projet de développement s’avérait en phase avec les objectifs stratégiques du groupe.

Plateforme ImaginLab DVB-T2

Dans le cadre du projet ImaginLab, le Pôle Images-et-réseaux exploite depuis Juillet 2012 une infrastructure de diffusion en DVB-T2 à Rennes. Cette plateforme technique a été déployée par la société TDF retenue à l’issue d’un appel d’offres, assurant une diffusion sur l'ensemble de l'agglomération rennaise. Cette plateforme a reçu du CSA l’autorisation d’émettre. Le Pôle Images-et-Réseaux a aménagé dans ses locaux un laboratoire de réception de ces émissions en DVB-T2, équipé de divers types de décodeurs et de récepteurs de télévision aux formats HD et UHD.

Cette plateforme est destinée :

� D’une part à permettre aux entreprises (PME, Grands Groupes) et aux académiques de réaliser des tests techniques : tests de conformité à la norme DVB-T2 des divers équipements constituant les chaînes d’émission et de réception, tests d’interopérabilité des équipements entre eux, tests de conformité des équipements aux nouvelles normes de codage HEVC, tests de diffusion de contenus au format UHD.

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� D’autre part à tester de nouveaux services s’appuyant sur ces normes, tels que la diffusion de programmes de télévision dans les bus.

� Et enfin de réaliser des diffusions expérimentales à l’occasion de grands événements sportifs ou culturels.

Depuis qu’elle a été déployée, cette plateforme a ainsi été utilisée dans le cadre de projets collaboratifs :

� Une expérimentation a été mise en place dans le cadre du projet 4Ever (Orange Labs, IETR, Teamcast, Technicolor) à l’occasion du tournoi de tennis de Roland Garros en juin 2013, avec diffusion en HEVC/DVB-T2 720p50 à la Cantine Numérique rennaise.

� Une expérimentation, de type PoC (Proof of Concept), associant divers adhérents du Pôle (Technicolor, Teamcast, Thomson Vidéo Networks, Enensys) a été réalisée en Novembre 2013: elle a validé la possibilité de diffuser en DVB-T2 des flux vidéo compressés selon la norme HEVC à destination de récepteurs TV en résolution HD et Ultra HD.

� Elle a été utilisée par TDF (en partenariat avec Kéolis et Rennes Métropole) d’Octobre 2013 à Juillet 2014 pour tester un nouveau service de diffusion en DVB-T2 de 8 chaînes de télévision à destination des usagers des bus rennais équipés de smartphones et tablettes (Projet « My TV Star »).

Les fonctionnalités offertes par cette plateforme ont également intéressé la société Mitsubishi, qui est venue faire une première campagne de tests de conformité de ses équipements de réception avec différents paramètres de modulation, et qui envisage deux autres campagnes de tests dans les mois à venir.

Pour l’année 2015, deux nouvelles expérimentations sont en cours d’études. Elles visent à associer les diverses entreprises intéressées de la région rennaise pour valider les dernières avancées technologiques en matière de diffusion en DVB-T2 de flux UHD compressés en HEVC (suite du PoC de novembre 2013). Elles pourraient être adossées à un événement culturel (diffusion de l’Opéra Cenerentola en Juin 2015) et à un événement sportif (Volvo Ocean Race en Juin 2015 également). Il existe des opportunités de s'insérer dans des projets européens qui viennent valider des usages avec des rennais (expérimentation pendant les Transmusicales dans le cadre du programme européen FI-PPP et plus précisement du projet FI-CONTENT).

Expérimentations et démonstrations lors de diffusion en plein air de spectacles de l'Opéra de Rennes en direct

Depuis 2011, tous les 2 ans, une retransmission d'un spectacle de l'Opéra de Rennes est organisée en direct sur la place de la Mairie à Rennes sur écran géant, ainsi que dans plusieurs villes de Bretagne. Cette retransmission est l'occasion de démontrer le savoir-faire des acteurs locaux, ainsi que d'expérimenter de nouvelles technologies devant un public nombreux (5000 personnes).

En 2013, à l’occasion de la représentation de l’Opéra La Traviata, une série de démonstrations mettant en œuvre des technologies innovantes avait été présentées dans les salons de l’Hôtel de Ville : captations d’images au format 4K/UHD et de son binaural pendant la pré-générale réalisée par Orange et Technicolor, diffusées en différé sur 2 écrans TV UHD et une batterie de casques disponibles pour le grand public en utilisant une technologie de la société Diwel ; Réalité virtuelle/réalité augmentée présentée par la société Artefacto.

Pour le prochain événement de ce type (représentation de La Cenerentola le 5 juin 2015), plusieurs expérimentations pourraient être envisagées : Tablettes multi-vues (accès aux flux multi-caméras), diffusion en live et en UHD/HEVC/DVB-T2, son immersif…

Renforcer le positionnement de Rennes sur les outils numériques pour la santé

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La filière Santé figure parmi les secteurs prioritaires dans les stratégies de développement économique métropolitaine et régionale. Plus particulièrement, il apparaît que les technologies numériques appliquées à la santé permettent de positionner Rennes et la Bretagne dans les territoires leaders. Sur les technologies de santé (imagerie médicale, dispositifs médicaux, médecine assistée par ordinateur, e-santé), une étude récente réalisée par ID2Santé a permis de référencer 107 entreprises en Bretagne, très majoritairement sur le bassin rennais, et présentant un fort potentiel de croissance et d’innovation.

Au-delà de ce tissu entrepreneurial, le territoire s’appuie sur une recherche académique remarquée, notamment en traitement du signal ou en imagerie médicale, ainsi que sur l’IRT b<>com, qui développe un axe santé autour de 2 enjeux : « Augmented Healthcare » et « Connected Healtcare ».

L’ambition des prochaines années est de renforcer et développer la filière des dispositifs technologiques de santé, mais également d’accompagner la mutation des usages dans la santé grâce au numérique.

InnoTechSanté, l’accélérateur en Bretagne du développement et de l’intégration des technologies de santé (dispositifs médicaux et nouveaux équipements de santé)

Le projet Innotech Santé vise à structurer un centre « booster/ accélérateur » du développement des technologies de santé, avec 2 localisations à Rennes et Brest, soit 2 medtech sister cities, fonctionnant en réseau. Cette double localisation est fondée sur la complémentarité entre les 2 métropoles et les nombreux projets en commun tels que la FHU techsanté, les labex et plateformes universitaires…. Ce centre rassemblera les acteurs de l’écosystème accompagnant les TPE/ PME de DM – Dispositifs Médicaux (notamment en démarrage) dans leurs projets innovants et dans les étapes clefs de leur croissance. Il ambitionne de développer une filière des technologies de santé autour du développement de « produits/ solutions de santé intégrés » en Bretagne.

Ce projet, porté par ID2Santé, entre dans la stratégie régionale de développer la filière santé, et notamment le secteur des technologies médicales et de la e-santé et plus particulièrement sur le territoire de Rennes Métropole. Il a été déposé dans le cadre du Plan industriel « Dispositifs médicaux et nouveaux équipements de santé » sous la forme d’une fiche Cluster / Medtech-Cities.

InnoTechSanté, sous-partie d’ID2Santé, se structurera autour de 5 grandes missions (certaines déjà existantes dans ID2Santé et à renforcer ; d’autres à développer) :

� Mission 1 : Apport de services centralisés, destinés aux PME/ TPE du secteur des DM : veille et accompagnement réglementaire et normatif, accès aux experts pour l’analyse des risques, accompagnement qualité, marquage CE, démarches de remboursement, accès aux compétences pour les évaluations pré-cliniques et cliniques nécessaires au développement d’un DM, mobilisation des fonds régionaux (privés, Go Capital…) pour le financement des premières étapes de développement d’une start-up de ce domaine ; accompagnement du développement d’innovations dans toutes les étapes, de l’amont jusqu’à la mise sur le marché et accès aux financements notamment pour valoriser les travaux de la recherche publique (BPI, Pôle Images&Réseaux, IRT b<>com …) ; développement à l’international.

� Mission 2 : Structuration d’une offre de quelques services spécialisés, en lien avec les besoins des TPE et les savoir-faire régionaux : tests des DM implantables, des instruments de chirurgie pour leur compatibilité aux IRM, compatibilité des DM avec les standards (interopérabilité) ; convergence DM/ télémédecine…

� Mission 3 : Accès aux compétences scientifiques et cliniques multidisciplinaires, aux plates-formes technologiques ; soutenir la R&D collaborative ; accompagner la validation préclinique et clinique

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des DM innovants : accès aux compétences de recherche du domaine, notamment imagerie médicale, traitement du signal et images, modélisation ; collaboration avec les 2 CHUs : définition des usages, validation préclinique et clinique avec accès aux plates-formes actuelles et en projet.

� Mission 4 : Favoriser le foisonnement d’idées, Think tank, networking interne et externe : stimulation de l’interdisciplinarité et collaborations avec les clusters/ structures en Bretagne ; networking externe avec d’autres régions complémentaires : l’écosystème breton avec ses spécificités serait ainsi connecté à d’autres écosystèmes complémentaires pour structurer une dynamique nationale et permettre aux PME/ TPE une avancée dans la chaine de valeur.

� Mission 5 : Mise en place d'un démonstrateur d’offres intégrées : capter les technologies du territoire (entreprises et recherche) et développer des solutions intégrées, et les mettre en perspective avec les marchés et usages ; échanges et formation des cliniciens et utilisateurs ; offres intégrées : rapprochement de TPE/ PME souvent « mono-produit » pour développer une offre collective plus intégrée, éventuellement dans une logique de petits plateaux techniques ciblés (ophtalmo, vieillissement, dentaire…) ; accès aux marchés et notamment processus d’achats publics. valoriser et assurer une promotion individuelle/collective.

Fonds Nominoë

Le Fonds Nominoë a été lancé à l’initiative du CHU de Rennes mi 2014, et a pour ambition de financer des projets innovants dont la valeur ajoutée pour les patients se veut incontestable. Fonds de dotation, le fonds Nominoë est administré par un conseil d’administration composé des personnalités locales liées au domaine de la santé ou non.

Le Fonds Nominoë se veut la « startup » du CHU créée pour financer des projets innovants parmi lesquels :

� Une biobanque pour développer la médecine personnalisée : une analyse très fine des échantillons sanguins et tissulaires collectés auprès des patients permet de connaitre le contexte dans lequel évolue une maladie pour déployer le protocole thérapeutique le plus adapté. Ce projet est essentiel et stratégique pour offrir une nouvelle génération de techniques diagnostiques et thérapeutiques ciblées.

� Des équipements high-tech pour renforcer le lien parents-enfant né prématuré, pour aider le patient contraint dans sa mobilité ou pour faciliter l’autonomie du patient pendant son séjour à l’hôpital.

� L’imagerie dernière génération pour mieux diagnostiquer les malades atteints d’un cancer ou d’une maladie dégénérative et accroître la radiologie interventionnelle pour réparer un anévrisme ou désobstruer une artère.

� La télémédecine et les nouvelles technologies pour suivre, en permanence, les patients tout comme les nouveau—nés : des petits capteurs simples et légers à porter ou intégrés dans des prothèses implantables permettent la transmission immédiate de données (rythme cardiaque, tension, glycémie) via un smartphone, grâce aux applications de la m-santé.

� Les nouvelles approches thérapeutiques : La thérapie génique, la thérapie cellulaire, les médicaments biologiques, la recherche et la validation de nouveaux biomarqueurs.

« Hôpital numérique » : développement de nouveaux usages au sein des établissements de santé grâce aux outils numériques

Le développement de nouvelles technologies doit s’accompagner d’une modification profonde des usages en secteur hospitalier. Le territoire rennais a vu émerger plusieurs initiatives dans ce sens, en s’appuyant à la fois

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sur le CHU de Rennes et sur les cliniques privées (groupe VIvalto). C’est clairement un axe fort de la stratégie de développement économique de Rennes Métropole qui sera renforcé dans les prochaines années.

Expérimentation tablettes tactiles à l’usage des patients et des personnels hospitalier – Télécom Santé

Télécom Santé, startup rennaise créée en 2011, a développé des tablettes tactiles, Médiapad, destinées aux patients hospitalisés afin de leur offrir, via le réseau de l’établissement hospitalier, un nouvel outil d’information et de divertissement. Pour faciliter son entrée dans l’écosystème hospitalier relativement fermé, l’entreprise a mené une expérimentation au sein de 2 maternités, visant à intégrer à ses tablettes des applications à destination de l’établissement de santé. L’objectif de cette expérimentation réalisée dans les maternités des CHP de Saint Brieuc et Saint Grégoire était de détecter des usages pertinents au quotidien et de mesurer leur intérêt auprès du personnel de santé et des patientes.

Cette expérimentation a été un levier dans le développement des produits et services de l’entreprise. Elle a contribué à la croissance de la startup, qui a accompagné son développement par une levée de fonds en septembre 2014 à hauteur de 920 k€ auprès de Kreizig, de 3T Capital et de Logoden Participations. Ces fonds vont permettre de renforcer les équipes techniques et commerciales afin d’accélérer la conception de nouveaux produits, de renforcer le développement en France et à l'international.

Expérimentation Google Glasses – CHP Saint Grégoire

Le 14 février 2014, le Dr Philippe Collin de l'hôpital privé Saint-Grégoire (Vivalto Santé) sur Rennes Métropole, a implanté une prothèse totale inversée d'épaule en portant des Google glass interactives, améliorées par les sociétés rennaises AMA et Eliga. Une équipe chirurgicale japonaise a pu suivre l'opération en direct pour se former à cette technique française et poser des questions.

Grâce à une connexion wi-fi sécurisée, le Dr Philippe Collin a pu transmettre les images de l’opération au professeur Goto, chirurgien du centre hospitalier de Nagoya, à 10 000 kms de là. La prothèse venant d’être homologuée au Japon, le professeur Goto souhaitait assister à une intervention avant de se lancer à son tour.

Cette « Google Glass™ live surgery » est, d’une certaine manière, la résultante de l’intensité de compétences et de la capacité d’innovation que l’on trouve sur Rennes Métropole.

La nécessité d’amener de l’interactivité dans les formations chirurgicales a conduit naturellement le Docteur Philippe Collin, chirurgien orthopédiste au CHP St Grégoire, vers la société ELIGA qui a mis au point un logiciel qui permet une interactivité entre des auditeurs d’une conférence et le présentateur, quel que soit l’endroit où se trouvent les uns et les autres. L’interactivité fait partie du « compagnonnage en chirurgie » en place au CHP Saint Grégoire, qui reçoit régulièrement des chirurgiens de l’université de Nagoya au Japon. Une place importante est donc donnée à la transmission du savoir entre chirurgiens, aujourd’hui grandement facilitée par les innovations numériques.

La société ELIGA a initié une rencontre avec la société AMA, leader technique au niveau européen des applications pour mobile, tablettes et objets connectés. AMA qui appartient officiellement au Glass Explorer program a mis à disposition ses Google Glass™. Le studio AMA en collaboration avec les services informatiques du CHP St Grégoire, et le directeur technique du laboratoire, Serge Nguyen, présent à Nagoya au Japon ont permis au docteur Collin de réaliser cet événement.

Illustration : Projet collaboratif au CHU de Rennes : « Les p’tits doudous numériques »

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Une association d’infirmiers et de médecins anesthésistes «Les P’tits Doudous de l’Hôpital Sud », s’est montée au CHU de Rennes a choisi d’utiliser le numérique pour faciliter la prise en charge de ses jeunes patients lors des interventions chirurgicales. L’association a eu l’idée de rendre l’enfant acteur de son parcours hospitalier en créant un jeu interactif, disponible sur tablette. Le jeune patient retrouvera ainsi dans le jeu les avatars des personnels soignant qui le prennent en charge, ainsi que son environnement hospitalier. L’enfant, à travers son propre avatar, réalise le parcours de sa chambre au bloc opératoire, jusqu’à la salle de réveil.

Ce projet repose sur l’accompagnement psychologique et humain de l’enfant, afin d’améliorer son vécu, et celui de ses parents, lors d’une intervention chirurgicale.

Grâce à l’obtention du 1er prix de la fondation B Braun en avril 2013 et au soutien technique de la société rennaise NIJI, l’application « le héros, c’est toi » a pu voir le jour début 2014. Le serious game est déployé depuis début avril 2014 sur une quinzaine de tablettes.

Muni de sa tablette, accompagné par ses parents et le personnel soignant, l’enfant est ainsi le héros de son parcours à l’hôpital. Il redécouvre sa chambre et les différents objets qui la composent. Il est également accompagné par son doudou virtuel pour la découverte des couloirs de l’hôpital jusqu’à la salle d’opération.

De sorte à réduire l’anxiété liée à un geste médical, des mini-jeux viennent ponctuer son parcours (memory, chasse aux trésors,…) orchestré par des avatars représentant le personnel de santé qui l’accompagne durant son séjour. Le jeu permet ainsi de détourner son attention lors des évènements les plus impressionnants de sa prise en charge : de la prise de tension à l’anesthésie.

Quand l’enfant s’endort en salle d’opération, le jeu est terminé, le personnel peut alors récupérer les données récoltées pour mesurer l’anxiété de l’enfant au cours de son parcours.

Grâce à ce jeu ludique et interactif, le CHU de Rennes et l’association montrent qu’il est possible d’utiliser les outils digitaux au service du bien-être des enfants à l’hôpital. Les premiers résultats au niveau de la baisse de l’anxiété sont prometteurs : le service envisage même de diminuer la prémédication des enfants.

Au final, une innovation ouverte qui démontre la puissance et la réactivité de l’écosystème rennais :

Le projet a su réunir un CHU, des PME très innovantes (notamment NIJI, mais aussi MBA Multimedia), un grand groupe (Orange via sa fondation), des banques, des industriels du jouet (Moulin Roty), des agences de développements, des institutions,…etc.

Et avec ces premiers résultats plus que probants, le CHU via son association ne compte pas s'arrêter là et réfléchi déjà à d'autres projets. Dont, peut-être, la même application pour les grands patients. La communauté de partenaires fédérés avec ce projet ainsi que la résonnance médiatique obtenue, ouvre un espace pour continuer à développer des applications au sein du CHU de Rennes.

Finalement le CHU de Rennes est devenu un espace de prototypage appuyé sur une forte communauté de compétences et de ressources dans le domaine de la santé, et des technologies et usages du numérique.

Renforcer le positionnement de Rennes sur la cybersécurité

La Bretagne, et plus particulièrement le bassin rennais, est une référence nationale en cybersécurité, comme en témoigne la forte implantation de la DGA-MI (Direction Générale de l’Armement – Maîtrise de l’Information

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– 1300 salariés), ou l’implication grandissante de SOPRA sur le territoire. Ce leadership rennais et breton a conduit à la mise en place du pôle d’excellence cyber.

Par ailleurs, pour conforter ce positionnement, des actions pour accompagner l’hébergement de startups adressant ce marché, et pour développer un événementiel de portée nationale, voire internationale, seront mises en place :

� Mise en place de locaux de type « classifié défense » au sein de la future pépinière numérique

� Renforcement de l’événement CE&SAR, organisé chaque année à Rennes par la DGA-MI

Par ailleurs, la société Crystal System Consulting étudie l’opportunité d’une implantation sur Rennes d’un programme d’accélération dédié à la cyberdéfense/cybersécurité, au cœur du pôle d’excellence cyber.

Le Pôle d’excellence cyber

Le pôle d’excellence a été lancé officiellement début février 2014 par le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian dans le cadre du Pacte Défense Cyber. La capacité de se protéger contre les attaques informatiques, de les détecter et d’en identifier les auteurs est en effet devenue un des éléments de la souveraineté nationale, au-delà du seul secteur de la défense. Le développement de la filière cybersécurité est également une volonté du Conseil régional de Bretagne et s’inscrit dans le pacte d’avenir pour la Bretagne.

Le pôle d’excellence a pour vocation de fédérer les compétences cyber sur l’ensemble du territoire, tant sur le plan de la formation, de la recherche et technologie que sur celui du développement économique. Sur le plan financier, le pôle bénéficie d’un triplement du budget de recherche & technologie pour un soutien accru aux PME et aux laboratoires de recherche dans ce domaine. Il peut en particulier s’appuyer, dans le bassin rennais, sur les centres de formation de l’Ecole des Transmissions (ETRS) et des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan, ainsi que sur le centre d’expertise DGA Maîtrise de l’information.

Les domaines d’expertises techniques de la cybersécurité : cryptologie, microélectronique, architecture d’équipements de sécurité et de systèmes informatiques et industriels, analyse de composants logiciels et matériels…

Actuellement, près de 75 entreprises travaillant dans la cybersécurité ont été identifiées en Bretagne : des leaders comme Thales, Orange Labs, Cap Gémini, Alcatel Lucent,Sopra Group… mais aussi des PME proposant des solutions technologiques qui couvrent tout ou partie de la chaîne de valeur de la cybersécurité.

Les actions à destination des entreprises pourront prendre la forme d’appels à projets, par exemple dans le cadre des pôles de compétitivité (Images & Réseaux, mais également le Pôle Mer Bretagne Atlantique), ou tel que celui initié par la Meito en 2014 : Avec le soutien financier de la Région Bretagne, le Meito lance un Appel à Projets sur le thème « Expérimentation de solutions innovantes de cybersécurité ». Cet appel à projets porte sur la mise au point et l’expérimentation de solutions de confiance ou de briques technologiques cyber destinées à la protection et à la défense des infrastructures, réseaux et systèmes d’information civils.

13 équipes de recherche académique travaillent dans le domaine de la cybersécurité, dont 7 particulièrement sur la cyberdéfense (IRISA, Lab-STICC, IRMAR, IETR, etc.) représentant plus de 160 chercheurs travaillant sur la cyberdéfense et la cybersécurité. En outre un laboratoire haute sécurité (LHS) de l’INRIA en partenariat avec DGA MI ouvre sur rennes. Il couvre les trois thèmes suivants : les relations software-hardware, la lutte informatique défensive et l’analyse de la menace.

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Le pôle s’appuie également sur une offre de formation régionale riche et de haut niveau dans le domaine (Rennes 1, Supélec, Telecom Bretagne, INSA de Rennes, ENSIBS, IUT de Bretagne, ENSSAT, CNAM, ENSTA Bretagne etc.). Ils forment 2200 personnes par an (formation initiale et continue, technicien et ingénieur dont plus de 350 expert), Dans le cadre du pôle d’excellence cyber, l’objectif est de passer à 3000 dès 2015. Cette offre de formation a permis de s’inscrire dans le projet « CyberEdu », mené par l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI), qui vise à intégrer une composante cybersécurité à toutes les formations supérieures en informatique. Le projet a donné lieu à un appel d'offres national pour développer des contenus et guides pédagogiques. Et c'est un consortium associant l'Université européenne de Bretagne (UEB) à Orange qui l'a remporté. Le consortium développera du contenu pédagogique et, surtout, trois guides destinés aux enseignants non spécialistes de la cybersécurité dans trois disciplines : le développement logiciel, les systèmes d'exploitation, les réseaux. Le gain de l'appel d'offres est le résultat d'une mobilisation collective de la filière cybersécurité bretonne, puisque six partenaires académiques sont réunis à travers l'UEB. Ce sont trois universités - l’Université de Rennes 1, l’Université de Bretagne Occidentale (UBO), l’Université de Bretagne Sud (UBS) - et trois écoles d'ingénieurs : Télécom Bretagne, qui assure le pilotage scientifique du projet, l'INSA de Rennes et l'ENS Rennes. À leurs côtés, Orange Cyberdéfense, composante d'Orange Business Services, apporte une vision industrielle de la formation et ses compétences en maîtrise d'œuvre.

DGA Maîtrise de l’information (Direction générale de l’armement)

Basé à Bruz, DGA Maîtrise de l’information est l’expert technique du ministère de la Défense pour les systèmes d’information et de communication, la guerre électronique et les systèmes de missiles tactiques et stratégiques. Il est l’héritier du Centre d’électronique de l’armement (CELAR) créé à Bruz en 1968, et du Laboratoire de recherches balistiques et aérodynamiques (LRBA) créé à Vernon en 1946. Plus de 1250 personnes, dont 2/3 d’ingénieurs, travaillent sur le site. Sur ses 60 M€ d’euros d’achats annuels, 30 M€ sont passés à des entreprises de la région Bretagne.

Site référent du ministère de la Défense en matière de cyberdéfense, DGA Maîtrise de l’information constitue l’un des piliers du pôle d’excellence cyber en Bretagne : 250 de ses experts de très haut niveau se consacrent déjà à la cyber, chiffre qui devrait être porté au moins à 400 d’ici 2017.

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SOPRA Group

Acteur majeur du conseil, des services technologiques et de l'édition de logiciels en Europe, SOPRA accompagne ses clients dans la réussite de la transformation de leurs métiers et de leurs systèmes d'information. Combinant valeur ajoutée et innovation dans les solutions apportées, qualité industrielle et performance des services délivrés, SOPRA est un partenaire de référence des grandes entreprises et organisations qui recherchent le meilleur usage du numérique pour assurer leur développement et leur compétitivité. L'agence de Rennes est dotée d'une expertise reconnue dans les secteurs des télécoms, des médias et de la défense.

SOPRA emploie déjà 450 personnes sur le bassin rennais. L’ouverture d’un nouveau centre de R&D de Chartres de Bretagne spécialisé dans la défense accueillera à terme une centaine d’ingénieurs qui interviendront sur les systèmes d’information, les réseaux, l’infrastructure, la sécurité et la cyberdéfense. Dans le cadre d’un important contrat décroché avec la Défense nationale, SOPRA a pour mission de créer une convergence des outils informatiques de la Défense dans un même et seul système regroupant les trois armes, Terre, Mer et Air, d’ici 2017.

Au-delà de ses activités propres, SOPRA a la volonté d’intégrer les technologies des startups dans un laboratoire dédié au grand programme de Système d’Information des Armées, le « SIA-Lab ». Cette stratégie permet d’apporter l’innovation des startups au groupe SOPRA, qui accompagne la mise sur le marché de ses innovations grâce à sa force de frappe commerciale. Depuis janvier 2013, 30 startups ont ainsi été valorisées par SOPRA grâce au SIA-Lab.

Renforcer le positionnement de Rennes sur la médiation urbaine et plus largement sur les sujets de la ville intelligente

Sur le territoire de Rennes et de son agglomération, le concept de "ville/métropole" intelligente passe avant tout par la capacité à transformer les modèles de production, en utilisant au maximum le potentiel du numérique, pour mieux vivre ensemble, en cohésion tout en préservant les ressources.

Les acteurs du territoire sont convaincus d'une économie de fonctionnalités génératrices d'emplois à révéler et à massifier. Depuis plusieurs années, Rennes Métropole encourage les innovations sur le territoire qui mixent les compétences, les méthodes et produisent de nouvelles formes de coopérations sociales. Sous l'appellation "Médiation urbaine", le territoire est devenu un véritable laboratoire à ciel ouvert. Ce laboratoire repose sur des piliers que sont l'enseignement, la recherche publique et privée. L'animation est le facteur essentiel qui assure une forte intensité d'échanges entre les tous acteurs du territoire. La Cantine Numérique et ses fondateurs (Rennes Atalante, Pôle Images et Réseaux, MEITO, …) s'est vue confier cette mission de coordination de l'animation du laboratoire territorial. Le label French Tech arrive à point pour consacrer cette mission et lui apporter l'ambition de participer à faire rayonner un savoir-faire Français à l'international.

La fabrication numérique

La fabrication numérique est un axe désigné par notre territoire dans sa recherche d'activités nouvelles, et les challenges sont multiples. En 2013, le LabFab de Rennes a été retenu dans le cadre de l’appel à projets lancé par le Ministère du redressement productif. Cette attribution récompense plus de 10 années de médiation urbaine avec le numérique.

Des challenges sont à relever et des actions structurantes déjà engagées sur le territoire. Avec Barcelone, Rennes est parmi les Métropoles les plus engagées en Europe en matière de fabrication numérique et

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médiation citoyenne. Avec ces deux piliers « technologie et citoyen », forces du territoire, il est décidé collectivement de relever les challenges suivants :

Ces challenges sont tout d’abord pédagogiques. La mise en place en septembre 2013 de modules pédagogiques pour les enfants des écoles élémentaires suite à la réforme des rythmes scolaires permet de tester de nouveaux programmes éducatifs avec les enseignants. La modélisation 3D (de la conception à la réalisation de pièces) ou la programmation d’objets électroniques permet de stimuler la créativité et d’apprendre par la pratique. Par la pratique, on démontre que la réponse est positive à la question : « faut-il apprendre à coder à l’école ? ». Les résultats sont déjà très positifs à tous les niveaux (élève, enseignants, parents, associations locales, …) et prêts à être partagés avec d’autres territoires.

En lançant début 2014 avec le LabFab un MOOC (cours ouvert multi utilisateurs) sur la fabrication numérique, Télécom Bretagne s’attendait à capter un public large. Les résultats sont au-delà des prévisions. Plus de 12 000 apprenants à travers le monde ont déjà souscrit à ces nouvelles pratiques d’enseignement à distance. Cette communauté apprenante est une véritable force mobilisable dans le développement de services numériques.

Les imprimantes 3D installées début 2014 dans les quartiers et en mobilité dans les communes de Rennes Métropole contribueront également à cet apprentissage collectif. Il s’agit de monter les compétences numériques du territoire en stimulant la participation citoyenne pour transformer les pratiques au bénéfice du « mieux vivre en ensemble », et du développement de l’emploi. C’est la définition rennaise de la « métropole intelligente ».

Ensuite, le challenge suivant consiste à faire se réapproprier les objets du quotidien en les améliorant, en les détournant ou en les surcyclant. Les FabLabs s’adressent autant aux ingénieurs, designers, artistes et étudiants qu’aux entrepreneurs qui veulent passer rapidement du concept au prototype. De fait, des FabLabs sont en train de naître un peu partout sur la planète. Les FabLabs montrent qu’il est possible de donner aux citoyens des outils qui leur permettent de développer et de trouver des solutions technologiques locales à des problèmes locaux. Des nouveaux métiers à l’intersection de compétences appuyés sur des modèles économiques innovants sont à faire émerger.

La condition nécessaire au bon fonctionnement de cette réappropriation réside dans la mise à disposition de la technologie pour l’usage. C’est un autre challenge et une opportunité non négligeable pour le territoire de Rennes appuyé sur un fort socle technologique, probablement unique et sur toute la chaine de valeur du numérique. Cela passe par l’acceptation de nouvelles pratiques agiles, d’innovation ouverte dans la conception et la réalisation de projets. Des connexions fertiles sont naissances entre les acteurs de la technologie (B<>com, Pôle Images & Réseaux, Technopôle, …) et le LabFab de Rennes.

Le challenge suivant concerne les transformations économiques à engager. Certains prédisent que les FabLabs peuvent à l'avenir remplacer la production massive de produits standardisés dans de grandes usines par la fabrication locale d'objets personnalisés appuyée sur des modèles ouverts. Les industriels et les investisseurs regardent avec intérêt l'éclosion d'un nouvel écosystème prometteur, avec des start-up qui grandissent vite, comme les fabricants d'imprimantes 3D grand public, d'objets connectés, les TechShop (anciennes usines ayant ouvert l'accès à leurs machines pour permettre l'émergence de projets). Le secteur est tout en haut du célèbre "cycle des technologies émergentes" des consultants de Gartner.

Les LabFabs sur Rennes partent d'un modèle associatif. Un modèle très complémentaire est développé par Le FabShop (situé entre St Malo et Rennes) qui s'inscrit dans notre candidature au label FrenchTech. Le FabShop s'est associé avec l'ENSCI et les Ateliers pour créer un atelier de fabrication digitale, lieu de formation de création et d’échange: Le FabClub.

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L’outillage d’un FabClub peut varier, mais vous pouvez toujours être certain d’y trouver un moins une poignée d’imprimantes 3D personnelles prêtes à être utilisées, du plastique à profusion et du matériel électronique. Un FabClub permet aux professionnels de travailler sur leur projet de manière confidentielle, en manipulant eux-mêmes les machines de fabrication et en ne payant que leur utilisation. C’est une offre particulièrement destinée aux entreprises et aux professionnels indépendants, mais qui peut également favoriser et financer l’accès à un atelier à des publics méritant une attention spécifique : (demandeurs d’emploi, étudiants, scolaires, séniors, PMR…)

Par exemple, le groupe La Poste qui soutient la candidature rennaise, commence également à installer des FabLabs à l'entrée de ses magasins pour détourner ses propres produits ou fabriquer à la demande.

Innovation urbaine

Rassembler chercheurs, producteurs et utilisateurs dans un même projet permet d’entrer dans une dynamique de cycles courts création-utilisation-besoin : la réponse à un besoin est rapidement concrétisée et les produits immédiatement utilisés devant leur créateur. L’innovation incrémentale procède alors par itérations prototype-expérimentation. Le résultat d’une itération peut orienter la conception du produit pendant sa création. La représentation de génération d’activité et d’innovations par « frottements » supplante les schémas habituels.

La particularité du territoire réside dans la capacité à réunir très simplement les différents acteurs du numérique et croiser avec d’autres champs activités. L’innovation est un processus non linéaire qui nécessite de mettre en interaction producteurs, chercheurs et utilisateurs.

Les acteurs du territoire rennais pratiquent l’innovation « urbaine » depuis plusieurs années :

À l'occasion des Trans Musicales 2010, l’association BUG a développé avec la Ville de Rennes le premier SMS/Twitter wall avec module de modération a priori. Pendant trois jours, plus de 3500 messages ont été envoyés sur le mur contributif. Aujourd'hui, ce mur est distribué en open source à travers le monde…

L’ouverture des données publiques « open data » a impulsé les échanges autour du numérique et la développement de projets. En effet, la communauté d’agglomération Rennes Métropole est la première collectivité française à avoir ouvert ses données. Ainsi, depuis mai 2010, un portail dédié, www.data.rennes-metropole.fr , met à disposition des informations non nominatives ayant une dimension territoriale.

Rennes Métropole, pionnière en matière d'ouverture des données est membre co-fondatrice d'Open Data France et participe activement au succès d'EtaLab, qui pilote la politique d’ouverture et de partage des données publiques.

SMS/twitter Wall (source photo: BUG)

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La mise en relation entre producteurs et consommateurs constitue un facteur essentiel pour le développement de l’économie numérique, d’autant plus que la dématérialisation des échanges et des biens conduit à un déplacement de la création de valeur vers l’amont des circuits de production. Cette économie est également caractérisée par une « modularité » essentielle à son déploiement : les services et produits numériques dépendent d’un système dont les utilisateurs ne retirent un intérêt que lorsque l’ensemble des modules du système sont assemblés (un ordinateur, son système d’exploitation, des logiciels, une connexion et un abonnement à Internet). Prise séparément, chaque partie n’a aucun intérêt en elle-même.

C'est cette logique de briques interdépendantes qui détermine l’importance d’une maîtrise des standards technologiques de communication afin de contrôler la captation de revenus – c’est le cas des applications « web 2.0 » et ses clients captifs. Cette modularité/standardisation questionne la capacité des territoires à attirer dans un environnement propice les entreprises pour qu’elles conçoivent des sous parties du système. À l’échelle du numérique, cette interdépendance au sein des marchés produit des externalités fortes, déterminées par les interactions sociales.

Les données associées aux profils des utilisateurs sur les plateformes (goûts, fréquence des achats, localisation…) deviennent un levier endogène de l’économie numérique.

L’exploitation des données liées à l’acculturation des communautés d'utilisateurs devient un facteur majeur de l’innovation numérique. La participation en temps réel des internautes à la qualité des biens et services numériques est accélérée par les fonctionnalités du web 2.0 qui laissent poindre les possibilités de co-création entre producteurs et utilisateurs – une économie tournée vers la connaissance partagée.

Tirer parti des interactions sociales en ligne permet notamment aux fournisseurs de produits numériques d’approcher au plus près des attentes des utilisateurs et d’innover rapidement, notamment lors des phases de démarrage des services où la diffusion virale de l’information pèse fortement. De plus en plus, les porteurs de projet ont besoin d’un soutien beaucoup plus fort en amont de la chaîne c’est-à-dire très tôt pour la R&D afin de faciliter la phase d’amorçage et de prototypage du projet.

Pour illustrer cette analyse, la partager et l’enrichir avec la Mission French Tech et avec d’autres Métropoles labellisées, quelques projets sont synthétisés dans la suite du dossier.

Zoom 1 : D’un système d’information géographique 3D vers une plateforme de service pour la « ville intelligente » :

Le système d’information géographique (SIG) de Rennes Métropole est un outil majeur de gestion des données. Rennes dispose depuis 2007 d'un SIG 3D réaliste et actualisé en continu, qui permet de développer de nouvelles formes de travail, de communication et de concertation notamment dans le domaine de l'urbanisme. Ce modèle 3D, est le fruit d'un partenariat public - privé associant Pages Jaunes, la PME Archividéo, le pôle de compétitivité Images & Réseaux, l’association BUG – qui développe le réseau social “La Ruche”, le territoire – ainsi que l’office du tourisme. Il intègre les bâtiments mais aussi le mobilier urbain et la végétation qui renforcent la sensation de relief dans l'espace public. La ville s’engage à mettre à disposition des données de référence (base de données 3D) : http://3d.citevisions.rennes.fr/.

L’étape de transformation a eu lieu fin 2013, lorsque le groupe Dassault Systèmes a racheté la PME Archividéo. Les technologies de DS ouvrent un champ d’expérimentations de nouveaux usages des outils numériques pour l’aménagement urbain et l’aménagement du territoire. Mais surtout, un projet d’innovation pour l’ensemble des acteurs du territoire métropolitain qui sera la référence mondiale pour Dassault Système dans le domaine de la ville numérique.

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La plateforme 3D ExperienCity sera ouverte sous forme d’API vers les entreprises qui souhaitent développer des applications.

Un partenariat est déjà conclu avec des acteurs québécois intéressés par le développement d’applications. En novembre 2014, DS est retenu pour présenter ExperienCity au Challenge Bibendaum en Chine. L’accent sera mis sur la mobilité urbaine.

Ce partenariat entre Dassault Systèmes et Rennes Métropole est une des composantes d’une réponse à l’échelle du territoire portée par Images & Réseaux à l’AMI Big Data du Fonds national pour la Société Numérique. Suite à cette réponse, Rennes et Montpellier ont été invitées à joindre leur forces pour animer des appels à projets sur le sujet big data et ville.

Zoom 2 : Les objets connectés dans la Ville/Métropole avec le projet LoRa :

Telecom Bretagne, co-fondatrice du Fablab de Rennes et plusieurs start-ups locales innovantes du monde des télécommunications, ainsi que des partenaires prestigieux (notamment AFNIC) viennent de lancer LoRa (comme « long range ») : une solution technologique complète et open source permettant de relier des milliers d’objets entre eux et à l’internet en utilisant une technologie sans fil, une plateforme logicielle de traitement/échange de l’information et des plaques électroniques open-source, toutes ces briques étant développées autour de Telecom Bretagne à Rennes.

Table tactile conçue en 2012 avec IteKube (startup caennaise) retenue par Archividéo et Dassault Systèmes, actuellement utilisée dans les lieux de médiations sur Rennes Métropole et dans différents salons (MIPIM, SIMI …etc.).

La plateforme 3D ExperienCity

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Le modèle économique va chercher son avantage dans l’utilisation d’une solution open hardware en compatibilité totale avec la carte de prototypage la plus répandue dans le monde de l’innovation ouverte, la carte Arduino, grâce à un module électronique développé par la société Wi6labs, probable futur Tech champion français, situé sur Rennes Métropole et déjà sélectionnée pour représenter la France au CES 2015 (Las Vegas).

La stratégie est de s’appuyer sur le réseau des fablabs pour se répandre sur les territoires, ceux qui installent LoRa avec une antenne sur leur local devenant de facto opérateurs de l’internet des objets.

Rennes Métropole a décidé de prendre le pari de s’appuyer sur LoRa pour engager la transformation de sa boucle locale énergétique. En mobilisant les habitants comme utilisateurs testeurs, nous pouvons par exemple reconstituer des cartes temps réel de consommation d’électricité à l’échelle d’un quartier. La collectivité sert de tiers de confiance, rend anonyme les données et génère une modélisation à une échelle pertinente. La culture de la donnée est fortement développée sur le territoire de Rennes Métropole depuis années (cf Open data, modélisation 3D, régie de donnée publique, …).

http://www.kerlink.fr/fr/produits/lora-iot-station et http://www.wi6labs.com/site/

Zoom 3 : le projet BioNico

Grâce à la démocratisation des innovations numériques, notamment les imprimantes 3D, et à la mobilisation de plusieurs acteurs rennais, Nicolas Huchet est en train de s'élaborer une main robot à tout petit prix. Le projet, baptisé Bionico, répond à un besoin crée par la nécessité de personnaliser l’objet ou le service là où les dispositifs globaux marquent leur limite.

Le coût sur le marché d'une prothèse est de l'ordre de 30 000 à 60 000 dollars. La main BioNico à commande myoélectrique ne dépasse pas les 1000 dollars, grâce au modèle open source. Nicolas Huchet et l'équipe du LabFab de Rennes ont depuis rassemblé les briques : la main du robot Inmoov, Advancer technologies pour les capteurs musculaires, etc. Le centre de rééducation de Kerpape (Morbihan) intervient pour la partie pilotage des prothèses.

Repéré grâce à son blog par le docteur Chi, de l'hôpital John Hopkins aux États-Unis, référence mondial de la greffe d'implants, Nicolas Huchet reçoit un jour un appel : "votre projet nous intéresse : tenez-nous au courant".

Le développement de l'impression 3D et la diffusion de la culture open source au secteur de la fabrication numérique permettent aujourd'hui de monter des projets de haut niveau technologique. Certains comme Mutable Instrument en France, ou Arduino en Italie ont déjà prouvé qu'un modèle économique est possible dans ce secteur où le brevet n'est pas la règle. Ces modèles sont également des formidables outils pédagogiques, mais pour le moment, seuls des établissements américains ont contacté Nicolas Huchet.

À ce jour, ce projet BioNico se transforme en une activité qui s'appelle BionicoMix. Sur le principe des MuseoMix (http://www.museomix.org/), il s'agit d'organiser avec des spécialistes des "sprints de prototypages" pour répondre à des besoins qualifiés. Par exemple, à partir du 15 octobre 2014 aura lieu à Rennes, un BionicoMix, durant 4 jours (dont 2 ouverts au public). Des prothésistes, ingénieurs, modeleurs 3D, makers, électroniciens, et quelques bénévoles ainsi que Gaël Langevin (concepteur du robot InMoov) seront réunis pour développer une prothèse d'avant-bras dont la main est fabriquée par une imprimante 3D.

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En s’appuyant sur le fort rayonnement médiatique qu’a connu le projet BioNico, nous avons exploré d’autres pistes principalement à l’international.

Après avoir invité à Rennes une délégation de la ville de Hué (Vietnam) fortement séduite par le LabFab et notamment des projets comme BioNico, une équipe de Rennes est allé au Vietnam ouvrir un espace de fabrication numérique et ainsi construire des liens vers l’Orient. Cet espace est donc ouvert dans la 3ème ville du Vietnam, ancienne capitale impériale et a suscité la réaction des 2 premières villes du pays (Hanoï et Saïgon) qui ont souhaité disposer d’un équipement similaire.

Les liens avec le Vietnam sont à cultiver car les marchés sont à explorer. Le Vietnam cherche une voie et résiste au modèle de son grand voisin chinois. Les solutions offertes avec l’open hardware/source sont indéniablement une parade à « l’économie de la copie bas prix » à forte empreinte CO2.

Sur le volet international, nous proposons d'engager une stratégie de distribution du modèle et des fonctionnalités de façon coordonnée avec les autres Métropoles labélisées French Tech. D'autre part, nous proposons d'étudier les possibilités croisements fertiles avec le Ministère des Affaires sociales, les Agences et tout autre organisme concernés.

Madame Fleur Pellerin à la rencontre de BioNico lors de la Maker Faire de Paris en juin 2014 (source: Flickr, photonquantique)

Ouverture du LabFab à Hué (crédit Photo Rennes Métropole – SRIPE)

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Ces quelques illustrations ne sont qu'un échantillon de la dynamique créative exprimée sur Rennes Métropole lorsqu'elle croise le socle technologique puissant localement. Le territoire rennais s’ouvre entièrement aux expérimentations avec les acteurs locaux (Grands groupes, PME, institutions, …). De ces expérimentations, des innovations sont détectées pour les prototyper, les mettre rapidement en test auprès des utilisateurs et les transformer en activités. Les acteurs économiques ont compris cette logique. L’intensité d’échanges numérique appuyée sur une culture de l’apprentissage collectif va alimenter la force qui va propulser la French Tech. Cela doit se faire en lien avec d’autres Métropoles également motivées pour entrer dans cette dynamique collaborative et compétitive afin de parvenir à constituer un réseau de distribution puissant et agile pour imposer notre savoir-faire, notre culture française et européenne.

Cette culture de l’innovation est la marque de Rennes Métropole grâce à son histoire en matière de recherche, de développement mais aussi de transformation des pratiques en détectant des émergences avec le numérique. Le LabFab a ouvert de nouvelles pistes qu’il conviendra de cheminer (Maison Mix, LoRa, BioNico…) selon des objectifs généraux à atteindre : développer des activités, préserver les ressources, favoriser les échanges. Au-delà de la phase de prototypage, il est nécessaire de se projeter sur les étapes suivantes qui demandent des changements d’échelles.

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2.2 Une forte mobilisation des acteurs du territoire en faveur des entrepreneurs et des startups

Un engagement fort et fédéré des partenaires du projet

Les partenaires du projet

L'écosystème numérique rennais est très dense, et fonctionne déjà en large part de façon coopérative et partenariale. Comptant grands groupes, PME et startups, il s'appuie sur les structures d'accompagnement au développement des entreprises, aux projets collaboratifs et d'animation des échanges que sont la Cantine numérique rennaise, l’association Digital Saint Malo, la technopole Rennes Atalante, le pôle Images et Réseaux, la Chambre de Commerce et d'Industrie ainsi que l'Institut de recherche technologique b<>com. À l'échelle régionale, Bretagne Développement Innovation (BDI), l'agence régionale de développement économique et d'innovation, apporte son soutien au développement de la filière numérique. Avec les différents acteurs, BDI sert une ambition collective qui vise à positionner la Bretagne comme référence mondiale sur ses domaines d'excellence (Images 3D, réseaux fixes et mobiles, Internet du futur), et à développer les technologies et usages sur l'ensemble du territoire au service de tous.

Sont également très fortement représentés et très actifs, les acteurs académiques : universités, grandes écoles, instituts de formation mais aussi laboratoires de recherche tant sur les technologies que sur les usages et les humanités numériques, ainsi que des structures d'innovation et de transfert de technologie facilitant le lien et les échanges entre les différents types d'acteurs du numérique, les centres de transfert.

Enfin certains acteurs privés du territoire ont des initiatives en faveur du développement des startups et des PME locales, tels que Digitaleo, Bretwin ou encore System GIE.

C'est l'ensemble de ces acteurs, habitués à travailler ensemble et à se soutenir, qui fait la force de l'écosystème rennais du numérique.

La mobilisation autour du projet French Tech Rennes s’appuie donc sur toutes ces typologies d’acteurs. Un premier niveau de partenariat s’appuie sur une quarantaine d’acteurs, dont les fiches d'identité, courriers de soutien et d’engagement figurent en Annexe 2 (supprimée dans la version diffusée en ligne). Cette mobilisation est grandissante et de nouveaux partenaires sont attendus dans les prochains temps.

Parmi les premiers engagements, figurent des entreprises et des entrepreneurs actifs du territoire : Astellia, Enensys Technologies, FuturSkill Digital, Médiaveille, RégionsJob, Sopra Group, SII, Deltadore, Synergiz, Le FabShop… et des grands groupes tels que Orange, La Poste, SFR et Technicolor. Les engagements de ces

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acteurs sont variables, allant du mentoring à l’accompagnement dans le développement à l’international, de l’investissement dans des startups à des partenariats sous forme de projets collaboratifs.

Une autre catégorie d’acteurs de dessine autour des projets d’accélérateurs, qui représentent une version plus structurée de l’accompagnement qui peut être apporté aux porteurs de projets, intégrant notamment régulièrement un hébergement au début du projet. Parmi ces acteurs, figurent notamment 6nergy Group, la Nurserie Numérique, La Fabrique, Le Grenier Numérique.

Les structures d’accompagnement à l’innovation et au développement économique figurent également en bonne place parmi les soutiens du projet : b<>com, Bug, La Cantine Numérique Rennaise, la CCI Rennes, EIT ICT Labs, ID2santé, le pôle de compétitivité Images & Réseaux, la technopole Rennes Atalante sont des contributeurs actifs du projet et seront des acteurs essentiels dans la mise en œuvre des actions au cours des prochains mois. Les associations professionnelles telles que Caplibre, association des entreprises bretonnes du logiciel libre, et le Syntec numérique, 1er syndicat professionnel de l’écosystème numérique français, figurent également parmi les soutiens au projet.

Les acteurs du financement des startups sont des partenaires de premier plan du projet, dans lequel ils inscrivent leurs actions : Logoden Participations, association de business angels d’Ille-et-Vilaine, GO Capital et Nestadio, Fonds d’Investissement de l’Ouest.

Les acteurs publics, en premier lieu desquels les collectivités territoriales, sont parties prenantes de ce projet : Rennes Métropole, coordinateur et déposant du projet, mais également le Conseil Régional de Bretagne et Saint Malo Agglomération. Figurent également parmi les partenaires de premier plan le CHU Rennes, fortement intéressé dans le développement de nouvelles technologies et de nouveaux services par des entreprises et startups de l’écosystème, et impliqué à la fois comme coordinateur d’un fonds d’investissement Nominoë et comme terrain d’expérimentation de nouveaux usages.

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Une gouvernance fédératrice et efficace s’appuyant sur une équipe opérationnelle d'esprit et de culture entrepreneuriale

L’écosystème numérique rennais se caractérise par une grande richesse d’acteurs à la fois dans leur nombre et dans leur diversité : startups, PME, grands groupes, auto-entrepreneurs et indépendants, universités, écoles d’ingénieurs, laboratoires et organismes de recherche, étudiants, citoyens passionnés, pouvoirs publics, associations, structures d’accompagnement de l’innovation, technopole, pôle de compétitivité, institut de recherche technologique…

Pour fédérer l'ensemble de ces acteurs du numérique, aussi divers soient-ils, la Cantine numérique rennaise, association loi 1901, a été créée en 2010. À travers ses actions et l’animation d’un lieu portant le même nom, la Cantine numérique a pour objectif de favoriser le développement économique et social en contribuant au renforcement d’un territoire d’innovation numérique. Elle favorise l’activité, l’invention et l’échange autour des pratiques, services et usages innovants utilisant le numérique.

Sa gouvernance s’appuie sur plusieurs membres fondateurs, parmi lesquels la technopole Rennes Atalante, le pôle Images & Réseaux, l’association Web2Rennes, la Meito, l’association Bug, Rennes Métropole, ainsi que des membres adhérents, personnes morales et physiques, dont une trentaine d’entreprises à ce jour.

La gouvernance du projet French Tech Rennes reposera sur cette structure, qui, conformément à sa vocation initiale, fédère et mobilise l’ensemble des acteurs du numérique du territoire. La Cantine numérique rennaise préfigure donc la mission French Tech Rennes.

Afin de pouvoir endosser l'ensemble des missions d'animation, de coordination, de communication et de représentation attendues de la French Tech Rennes, la Cantine numérique rennaise devra, dans les six mois qui suivront la labellisation, proposer une évolution de ses statuts, de ses missions, de sa composition et de son schéma de gouvernance, ainsi éventuellement que de son nom, qui sera validée par son conseil d'administration. En particulier, il est attendu que les acteurs privés et les opérateurs de dispositifs d’accompagnement d’entreprises ou de programmes d’accélérations, qu’ils soient privés ou publics, occupent une place prépondérante dans la gouvernance de la Cantine numérique revisitée. Parmi ceux-ci, la technopole Rennes Atalante constituera naturellement un partenaire de premier plan, compte tenu de sa représentativité, de sa notoriété et des actions qu’elle mène en faveur de la création et du développement d’entreprises numériques.

L'équipe opérationnelle de la French Tech Rennes s'appuiera donc, dans sa phase de préfiguration, sur l'équipe de la Cantine numérique rennaise qui compte aujourd'hui quatre postes :

� Un poste de direction ;

� Un poste de responsable d'animations ;

� Un poste de journaliste multimédia, coordinateur du Mag numérique rennais ;

� Un poste d'animateur de l’Annexe de la Cantine numérique, espace dédié aux startups et entrepreneurs du numérique.

Pour faire évoluer cette structure, et conformément à ce qui sera décidé par son Conseil d'administration, cette équipe devra très probablement être renforcée pour répondre aux missions actuelles et aux nouvelles exigences : pilotage opérationnel du projet French Tech Rennes, coordination de l’animation sur le territoire et de l’animation en ligne, et représentation aux niveaux national et international de l’écosystème local. Ce renforcement pourra passer par des moyens financiers accrus des partenaires privés et publics, ainsi que par

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des mises à disposition de moyens par les membres fondateurs ou associés (structures d’accompagnement d’entreprises, entreprises…), et des conventions de services. Elle devra pour ce faire remplir un certain nombre de fonctions majeures :

� Direction / représentation ;

� Communication ;

� Coordination des programmes d'accélération et des dispositifs de la French Tech Rennes ;

� Assistance administrative et de gestion.

Elle pourra également s'appuyer sur les prestations de ses membres, et en particulier sur la technopole Rennes Atalante, ainsi que sur le pôle Images & Réseaux, pour ce qui relève :

� De l'accompagnement à la création d’entreprises technologiques, notamment en lien avec la recherche académique ;

� De l'accompagnement au développement d’entreprises ;

� De l'animation des acteurs technopolitains, facilitation de l’accès à des équipements structurants mutualisés ;

� De l'expérimentation sur le territoire des produits et services innovants.

A l’instar de la Cantine numérique rennaise, et en partageant les mêmes ambitions et missions, l’association Digital Saint-Malo a été créée en avril 2013 afin de fédérer plus spécifiquement les acteurs du territoire malouin. Elle est la résultante d’une démarche menée par les entreprises du territoire, soutenue par les institutionnels locaux (CCI, Agglomération, IUT, Rennes Atalante), tout en étant ouvert vers l’extérieur et notamment vers son homologue rennais. Elle a vocation à fédérer et animer l’écosystème malouin, en partenariat et complémentarité avec la structure de gouvernance French Tech Rennes.

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2.3 Un programme coordonné d’entreprises « championnes » du territoire rennais

La French Tech Rennes s’appuiera sur le dispositif « French Tech Pass by I&R » opéré par le partenaire Images & Réseaux pour le compte de l'écosystème du numérique dans le grand ouest de la France, et ceci en partenariat rapproché avec les technopoles et la gouvernance de French Tech Rennes. À l’instar des pôles parisiens, Images & Réseaux a été sollicité pour organiser dès 2014 dans le cadre d’un test une démarche d’indentification des "Tech Champions" du territoire.

L’objectif est à la fois de donner accès aux dispositifs premium défini par les organismes nationaux porteurs de la démarche (BPI France, UBI France, INPI et COFACE) aux sociétés rentrant dans les critères de sélection établis au niveau national (croissance du chiffre d’affaires, critères qualitatifs sur l’équipe dirigeante, sa stratégie et ses marchés…) et à des accompagnements premium locaux complémentaires des dispositifs déjà riches disponibles via les technopoles et les structures d’accompagnement régionales.

Dans la phase de béta test engagée en 2014 Images & Réseaux se fera le porte-parole des écosystèmes des deux régions Bretagne et Pays de la Loire pour proposer des accompagnements premium nationaux jugés pertinents pour des startups basés en province : ont été évoqué par exemple l’accès à des décideurs nationaux (grands groupes), la possibilité d’accompagner des ministres du gouvernement dans des missions à l’international etc….

La détection initiale des candidats sera confiée aux technopoles et à la structure French Tech Rennes qui connaissent particulièrement bien les entreprises locales. Conformément à la charte French Tech Pass, un comité de sélection multi régional sera mis en place par le pôle. Il sera composé de BPI, des DIRECCTE, d’entrepreneurs du numérique emblématiques des territoires, d’investisseurs de fonds régionaux, de business angels locaux, d’experts métiers des domaines potentiels d’accompagnement (RH, marketing, export…) et des structures régionales (technopoles, cantines numériques). Ces experts examineront les dossiers des candidats et pourront utiliser les marges de manœuvre dans l’évaluation des critères définis au niveau national. Ils donneront une recommandation sur le type d’accompagnement local et national qui correspondra le mieux aux besoins identifiés pour assurer le développement de l’entreprise. Ils assureront le suivi annuel des PME labélisées et renouvelleront le label.

Un minimum de 3 sessions du comité par an sera organisé. Conformément à la charte un suivi annuel des bénéfices pour les entreprises accompagnées sera réalisé par leur technopole et French Tech Rennes en lien avec le pôle et en tant que de besoin le dispositif local sera adapté. Images & Réseaux sera en charge de dialoguer avec le niveau national « French Tech Pass » pour assurer la bonne remontée des informations, des évaluations des bénéfices et des propositions d’amélioration du dispositif national.

Par ailleurs, pour les startups travaillant sur des domaines d’usage du numérique sur le territoire de la French Tech Rennes (par exemple : applications des villes intelligentes, e-administration, e-éducation, e-santé), un accès privilégié aux services de la métropole et aux élus sera organisé pour que les Tech champions puissent trouver un terrain de démonstration par exemple au travers d’implication dans des expérimentations et en lien avec les actions concernant l’accès à la commande publique.

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2.4 Des programmes privés d’accélération de startups et d’entreprises de croissance

Le territoire rennais peut s'appuyer sur quelques initiatives d'accélérateurs existantes. Il convient notamment de citer 6nergy group, accélérateur privé apportant accompagnement et mise en relation, opérationnel depuis une dizaine d'années et qui monte en puissance ; le Booster, opération publique-privée opérée par la Cantine numérique depuis 2013.

Un nombre significatif de nouvelles initiatives ont émergées récemment, parfois stimulées par la démarche French Tech. Parmi celles-ci figurent notamment :

� la Fabrique, la Ruche, ou Silicon B, détaillées ci-après ;

� Le Bureau, projet porté par Abaka Conseils. Le projet cible des nouvelles entreprises du secteur tertiaire (services aux entreprises et services à la personne), en lien avec les nouveaux modes de communication et de la digitalisation des usages. Le modèle s’appuie sur des prises de participation du collectif de 3 à 8 % du capital, du co-working pendant 4 à 9 mois, un demo day mensuel pour présenter les services innovants sortants aux contributeurs de l’accélérateur (collectif #LeBureau, institutionnels, financiers, journalistes) ;

� MV Cube, porté par Médiaveille, offrant un accompagnement sur 6 mois à des entreprises créées, travaillant dans le digital et la mobilité, avec une solution développée, un premier chiffre d’affaires, prête à « industrialiser » la commercialisation de sa solution. MV Cube propose un hébergement dans ses locaux à Rennes, 1 senior advisor, l’accès à des experts en digital, le carnet d’adresses de Médiaveille et de ses partenaires et l’accès au programme de formation de Médiaveille. Le lancement opérationnel est prévu pour la fin de l’année 2014 ;

� ou, sur des territoires proches et pleinement engagés dans le dossier French Tech Rennes, la Nurserie Numérique de Malestroit portée par Christian Guillemot, et le Grenier Numérique à La Gacilly, dont les courriers d’engagement sont présentés en annexe 2.

Un des enjeux des prochains mois de la structure de gouvernance French Tech Rennes sera de synchroniser ces initiatives pour permettre aux porteurs de projets d'entrer en contact avec le dispositif d'accompagnement le plus adapté. Cette trajectoire est déjà conduite par la Cantine Numérique qui a su concevoir et mettre en œuvre le Booster afin que celui-ci propose des services complémentaires à ceux développés par les initiatives indiquées ci-dessus. Il s’agit de coordonner les différentes initiatives en cohérence et pour correspondre à l’offre et à la demande. Un porteur de projet peut choisir de s’installer dans le tiers lieu qui lui convient le mieux. Il pourra souscrire au catalogue de services proposés par le Booster. En effet, le booster se positionne plutôt dans les couches « logicielles » de l’incubation, sur des modules méthodologiques. C’est-à-dire proposer à un porteur de projet de participer à un programme de 9 mois d’accompagnement (Customer Development et Lean Startup).

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RÉSEAU 6NERGY GROUPPorteur du projet

Laurent RAISON Mobile : 06 85 05 05 78, Email : [email protected]

Ce projet est confidentiel et volontairement supprimé de la version diffusée en ligne du dossier French Tech Rennes.

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La FabriquePorteur du projet

Jocelyn DENIS SARL DENIS CAPITAL (Holding) SAS DIGITALEO 20 Avenue Jules Maniez – 35000 RENNES Mobile : 06 71 10 95 73, Email : [email protected]

Implantation territoriale

Digitaleo est implantée à Rennes et compte 55 salariés. Nous sommes acteur dans le monde des éditeurs de logiciels dans le Cloud Marketing. Notre force est de toujours rester centré sur les besoins clients et d’accélérer l’innovation produit par l’agilité et en mettant les usages numériques et l’utilisateur au cœur de notre organisation et stratégie. Digitaleo a été fondée il y a 10 ans et a réussi à financer sa croissance de façon indépendante sans faire de levée de fond, ce qui est très rare dans notre secteur. Nous avons aussi beaucoup investi pour structurer les fondamentaux de l’entreprise (RH, Vision partagée avec les salariés, valeurs, management participatif très développé…) afin de permettre à l’entreprise de franchir de nouveaux paliers ces prochaines années. Digitaleo est installée depuis mars 2014 dans une ancienne usine de 1900, ex GIAT Industrie, située au cœur de Rennes le long de la future ligne de métro. Le lieu s’appellera La Fabrique. L’ensemble fait 2 000 m2, et nous aimerions y développer la créativité et l’esprit entrepreneurial autour du Digital afin de créer l’émulation dans ce lieu parfaitement adapté. 700 m2 pourront être dédié à l’incubation et l’accélération de startups. L’objectif de cette accélérateur sera de lancer et accompagner par un mentoring très actif des startups, de l’idée jusqu’à 10 salariés par projet sans changer de lieu, ces projets devront avoir le soutien d’un donneur d’ordre issu de la distribution et être un projet dans le digital. C’est une garantie de rapprocher les besoins (usages) des technos, mais aussi de pérennité en aidant les startups à trouver des débouchés commerciaux très rapidement. Nous allons donc fédérer un écosystème de partenaires de l’accélérateur issus du monde du retail.

Description du programme

Créer au cœur de Rennes un pôle numérique et web dans un lieu à l’architecture unique, chargé d’histoire industrielle, et permettre aux entrepreneurs de bénéficier des infrastructures et de l’émulation de la locomotive Digitaleo. Bâtir une effervescence numérique dans les nouvelles technos autour de la créativité et de l’entreprenariat. Traduire le passage d’une révolution industrielle à une révolution numérique en misant avant tout sur le rapprochement des usages (besoins), des technologies (startups) et des utilisateurs (clients). La volonté est de spécialiser ce lieu comme un lieu d’innovation au service du monde de la distribution qui doit s’adapter au nouveau consommateur. L’objectif est de fédérer quelques acteurs du retail, tels que le groupe Beaumanoir, dans ce projet pour assurer l’adéquation des technologies avec les besoins des grands distributeurs. Le lieu doit devenir une référence nationale pour l’innovation dans le digital et la distribution.

Indicateurs

Les Phases d’accompagnement du porteur de projet : Idée => Go/No go => Incubation => Go/No go => Accélération => Exit. Binôme gagnant Mentor / Incubé (Rencontre hebdomadaire). Sélection des projets à l’entrée par le collège de Mentors de qualité sur présentation des projets (pitch). Peu de projets à incuber mais des projets de qualité (la qualité attirera la qualité, donc être sélectif). Durée d’accompagnement courte, 6 mois pour lancer les startups. Si succès, Go pour accélération, Si échec, No Go. Parcours de formation du créateur (pitcher, structurer, management, business plan, RH…). Financement au cas par cas en fonction des besoins du projet, on laisse la liberté de choix à l’entrepreneur.

À quel besoin/demande/manque vient répondre ce programme au bénéfice des entreprises numériques ?

Encourager le développement numérique en région pour participer à la révolution numérique en cours. Rapprocher les usages numériques des startups en partant des besoins et en intégrant dans la Fabrique des partenaires donneurs d’ordre issus de la distribution. Promouvoir les nouvelles technologies au service de la compétitivité et de la performance dans une économie concurrentielle et numérique. Garantir de valider le business model dès l’idée et l’incubation.

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Atouts des porteurs pour faire de ce programme un succès ?

Incubation portée par des entrepreneurs privés (5 à 10 Mentors actifs) Des Go/No go sélectifs et challengeants Partager l’envie d’être acteur de la révolution numérique Vivre une passion collective pour l’entreprenariat avec des valeurs fortes : simplicité, créativité, esprit d’équipe, performance, sens de l’humain. Le soutien de partenaires donneurs d’ordre issu du monde du retail, une garantie de débouchés commerciaux court termeEssaimage de projets liés aux mentors ou de projets externes Une coordination omniprésente entre les mentors et les startups (chaque semaine) Suivi du parcours de la startup (formation, collège Go/No Go) Conférences, matinales, ateliers thématiques mensuels Rencontres semestrielles pour mettre en avant les incubés Moments de convivialité pour créer du lien social Créer un lieu de convivialité au cœur de l’accélérateur sous forme d’une cuisine salle de réunion pour atelier formation express Mutualisation des fonctions supports: RH, finance, accueil

Modèle d’affaire

Droits d’entrée pour les startups sélectionnées pour accompagnement (prise de participation). Participation progressive aux charges de fonctionnement du lieu (pas de loyer les 6 premiers mois avant le Go). Contrat moral de mentoring entre le mentor et la startup avec prise de participation du mentor en tant que Business Angel. Si Go après 6 mois, processus de levée de fond classique. Le foncier est traité à part, et l’objectif du projet foncier est de s’affranchir d’une pression court terme pour éviter de devoir remplir les m2 à cause d’échéance d’emprunt, donc apport important en capital pour financer le bâtiment.

Cette idée de projet est-elle confidentielle ou bien seriez-vous d’accord pour en partager des éléments principaux avec d’autres acteurs de l’écosystème ?

Ok pour partager

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Silicon BPorteur du projet

Roland Beaumanoir Groupe Beaumanoir 10 impasse du grand Jardin, 35418 Saint Malo Cedex

Ce projet est confidentiel et volontairement supprimé de la version diffusée en ligne du dossier French Tech Rennes

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Le BoosterDescriptif

Accélérateur mis en œuvre par la Cantine numérique depuis septembre 2013, Voir fiche dans « 1.2.2 Des programmes d’accélération privés »

Modèle d’affaire

Le projet est de monter en quantité et en qualité d'accompagnement. Le modèle se construit au fur et à mesure au regard des retours d'expériences. 2014-2015 : 18 projets sélectionnés à l'entrée, contre 6 en 2013-2014. avoir une partie plus dense ouverte à l'extérieur, une "école de l'entrepreneuriat" permettant de sensibiliser en amont un public le plus large possible sur l’esprit startup, les erreurs à ne pas faire, les bonnes pratiques

modèle économique : coûts : l'espace (30 k€ dans la version actuelle), salarié (1,5 ETP pour 65 k€) et animation (5k€ aujourd'hui) revenus : formation dispensée au "grand public" + formation dans les entreprises (20 k€), coworking + location de salles (20 k€), fonds de revitalisation (42 k€ par an jusque mi-2015), sponsoring d'entreprises privées et prise de participation minoritaire à l'étude. Le financement du Booster à court terme repose aujourd'hui sur l'hypothèse que des entreprises sont prêtes à participer au financement du dispositif, et sur du plus long terme à un retour sur investissement des prises de participation.

À quel besoin/demande/manque vient répondre le Booster au bénéfice des entreprises numériques ?

Une dynamique se crée autour du Booster, que ce soit les nombreuses demandes pour intégrer l’accélérateur ou encore l’implication des entrepreneurs auprès des startups. Le Booster a une approche pragmatique et centrée client qui trouve son public.

La première ambition du Booster est de générer un flux important de projets de qualité en Bretagne, pour faire naître sur le territoire des entreprises phares, génératrices d’activité, d’emploi et d’attractivité pour les investissements, les compétences et les entrepreneurs. L’idée est d’alimenter l’écosystème pour le renforcer, avec des projets bretons mais aussi des projets qui souhaitent s’y implanter. La seconde ambition est d’arrêter le gâchis de temps et de compétences. Le taux d’abandon est très élevé dans la première année de vie des projets. En créant un cadre idéal, en inculquant aux projets la culture de la startup et de l’entrepreneuriat, en appliquant des approches de développement client,… la volonté est de réduire ce gâchis et éviter à des personnes de dépenser trop de temps sur des produits dont personne ne veut, qui ne répondent pas à des besoins.

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La RuchePorteurs du projet

Orange et La Ruche sont partenaires pour le développement de l’entrepreneuriat social en France. Rennes fait partie des 2 métropoles identifiées par La Ruche et Orange pour ouvrir un nouvel espace en 2014 (cible : 1 500 m²). Il s’agit d’un espace collectif de travail et de création pour entreprendre. Orange apporte un soutien pour lancer le projet sur Rennes. La Ruche dispose d’un savoir-faire et d’une équipe (2 personnes localement) pour impulser la dynamique en s’adossant à l’écosystème numérique intense existant sur Rennes.

Bruno Humbert, Président de La Ruche, 84 quai de Jenmapes, 75010 Paris +33 1 83 64 59 04 Christophe Hervé, Délégué régional Ouest Orange ,12H, rue du Patis Tatelin CS 50855 35708 Rennes cedex 7 - tél. +33 2 23 26 20 20

Certains éléments sont confidentiels et il convient d’obtenir l’accord de La Ruche pour les communiquer.

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Startups, scale up ! (nom provisoire)

Présentation du ou des porteurs (entreprises, entrepreneurs, investisseurs)

Technopole Rennes Atalante + Partenaire(s) Grand(s) Compte(s)

Présentation de l’offre du programme

Accélérateur commercial permettant aux startups du numérique ayant leur R&D à Rennes d’avoir des commerciaux mutualisés à Paris.

Une association sera constituée entre Rennes Atalante et des grands comptes partenaires qui assureront le coaching des commerciaux et mettront à disposition des locaux parisiens pour accueillir les commerciaux et leur ouvrir leurs réseaux. L’association recrutera les commerciaux qui seront sélectionnés sur leurs compétences et réseaux, notamment dans les domaines de la vidéo, de la réalité virtuelle et augmentée, du développement d’applications mobiles et de la sécurité informatique. L’accompagnement et l’intermédiation financière des startups seront assurés par Rennes Atalante.

Les entreprises qui bénéficient du dispositif pendant 3 ans sont sélectionnées en fonction des thématiques citées, qui sont bien évidemment évolutives.

Date de création

La création interviendra après la validation de l’intérêt du projet et du modèle économique auprès d’entreprises potentiellement intéressées, et la mobilisation effective de partenaires grands comptes. Le développement de cette initiative se fera en articulation et en cohérence avec le projet Passion mis en place sur l'agglomération de Lannion.

Nombre de startups bénéficiaires à ce jour

Année 1 : 1 commercial 4 entreprises Année 2 : 2 commerciaux 8 entreprises Année 3 : 3 commerciaux 12 entreprises

Montant du soutien public dans le programme

Participation financière publique souhaitée pour amorcer le dispositif (sans doute sur les 5 premières années, avec une participation dégressive) Participation de French Tech souhaitée (avec possible ROI à terme).

Présenter très succinctement le business plan et le modèle économique

Coûts directs de l’espace commercial financé par les startups (33 % sur les 3 ans, et 66 % par prêt à remboursement différé). Commerciaux financés par règlement direct des startups à hauteur de 12 % du CA généré ; financement de l’intermédiation financière à hauteur de 5 % des capitaux levés à 5 ans à l’issue du parcours. Soutien de partenaires privés nécessaire. Prestation de coaching des commerciaux et des startups autofinancée par les partenaires et Rennes Atalante.

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2.5 Un programme riche d’animation de l’écosystème

S'appuyer sur les communautés dynamiques

Le territoire dispose d’une grande richesse en termes d'animation à destination de l’écosystème numérique rennais. L’objectif est de capitaliser sur cet existant, tout en gagnant en lisibilité. L’ensemble de l’offre d’animation est ainsi désormais disponible sur le site web de la French Tech Rennes : http://frenchtech-rennes.fr/. Il contient notamment un agenda Cibul, géré de façon collaborative par les différentes structures d’animation. Tous les rendez-vous sur le numérique y sont présents, et remontés automatiquement à la mission French Tech nationale.

L’offre d’animation se structure autour de grands rendez-vous fédérateurs initiés par des communautés. Le Mobile Monday propose ainsi une conférence autour du mobile, un mois sur 2 à la Cantine, se terminant par une partie networking (100 personnes en moyenne). Le Devcamp regroupe tous les mois les communautés de développeurs, pour des échanges sur leurs pratiques et des montées en compétences (50 professionnels chaque mois). Les Matinales de Rennes Atalante développent chaque mois une thématique abordant les problématiques des entrepreneurs ou les nouveaux marchés (150 personnes en moyenne sur Rennes ou Saint Malo).

D’autres temps forts sont dédiés au networking entre entrepreneurs (Open coffee, Pitchcamp), comme les Ciné-club ou café entrepreneur du Booster. Ils sont complétés par des manifestations permettant de sauter le pas de la création d’entreprise, comme les Startup week-end (2 en 2014) ou Lean Startup Machine (la 2ème édition en France a eu lieu à Rennes en 2014).

Enfin, un comité stratégique a été mis en place au sein de la Cantine. Il doit aboutir à une programmation commune et concertée des acteurs rennais. Des croisements ont déjà été initiés autour d’évènements comme l’After du Pôle Images & Réseaux à la Cantine numérique ou la Journée thématique hôpital numérique.

Une animation en ligne

Cette animation va s’accompagner d’une présence en ligne, par la mise en place d’un site internet (http://www.frenchtech-rennes.fr/), mais surtout par une présence forte sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter (#LaFTRennes, près de 1600 abonnés en octobre 2014) et sur Facebook, permettant de relayer des informations locales et nationales intéressant la communauté numérique, témoignant à la fois du dynamisme local et offrant une mise en perspective aux niveaux national et international.

Une programmation accrue autour de l'entrepreneuriat

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En complément, l’équipe d’animation French Tech de la Cantine portera de nouveaux rendez-vous, en lien avec les problématiques des startups en lien avec les autres acteurs déjà engagés sur ce type d’action s. Tout d’abord un grand rendez-vous French Tech Rennes (Made in Rennes) pour les startups qui se déroulera chaque mois, autour de la présentation de projet, démoday, etc. Ensuite, un programme d’ateliers de formation autour des méthodes Lean Startup, sur le même modèle que ceux déjà mis en place par l’accélérateur le Booster. Enfin, cette équipe d'animation continuera à développer l’aide au recrutement, en doublant le nombre d’exposants et de visiteurs des forums de recrutement (stage et emploi) organisés 2 fois par an, spécifiquement pour les startups. Il fonctionnera en complément du service le Mur, qui permet de poster des offres d’emploi tout au long de l’année.

Par ailleurs, un événement bimestriel aura pour objectif de favoriser l'hybridation numérique dans les entreprises de secteurs traditionnelles (santé, bâtiment, commerce…). Il s’agira d’un prolongement naturel d’une manifestation annuelle portée par Bretagne Développement International : 360 possibles.

Des rendez-vous à dimension internationale

Un premier événement voit le jour en 2014 : Opportunités Digitales. Il s’agit d’une convention d’affaires, co-organisée par Rennes Métropole et Québec International. Pendant 2 jours, les entreprises pourront assister à différentes conférences ou ateliers sur le croisement de filières entre numérique d’un côté, agroalimentaire, industrie culturelle ou santé de l’autre. Un programme plus étendu se met en place en marge de l’évènement autour avec notamment le festival Maintenant, porté sur la création numérique contemporaine.

Dès 2015, un second verra le jour au début du mois de décembre, au moment du festival des Trans Musicales. De la même manière que ce rendez-vous amène des découvertes musicales, le but sera de proposer des découvertes numériques, à travers 2 jours d’animations. Ce temps fort bénéficiera de points de connexion avec son alter-égo musical en termes de billetterie ou sur le plan de l’implantation dans la ville, à la manière du South by Southwest. La thématique sera résolument orientée entrepreneuriat et business.

Enfin, depuis 10 ans la communauté rennaise du jeu vidéo a su créer un événement à rayonnement mondial : Le Stunfest. Il s’agit d’un festival des cultures vidéo-ludiques faisant la part belle aux jeux indépendants et à la création. Depuis 2014, il se déroule dans la salle du Liberté, réunissant près de 10 000 personnes en 3 jours. Son organisation par l’association 3hitcombo sera consolidée pour continuer à appuyer son développement.

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2.6 Un programme d’attractivité et de visibilité internationale

Des partenariats internationaux structurés et dynamiques

De nombreux acteurs économiques du territoire sont de dimension internationale, c'est le cas notamment des grands groupes (Orange, Technicolor) et de certaines entreprises de taille intermédiaire (Envivio, Astellia). D'autres, aussi nombreux, développent de façon volontariste leurs relations internationales et ont des implantations, des partenariats ou des distributeurs sur les marchés américains, asiatiques et mondiaux (Broadpeak, Secure IC, Dynamixyz, Golaem, Enensys, Teamcast…).

Les acteurs académiques du numérique (Inria, universités de Rennes 1 et Rennes 2, Télécom Bretagne, Supélec, Insa de Rennes…) sont également engagés dans des partenariats internationaux forts, à l'échelle européenne et mondiale. L'EIT ICT Labs de Rennes, quant à lui, est international par essence puisqu'il s'agit d'un "nœud" local de ce programme européen, avec Berlin, Eindhoven, Helsinki, Londres, Stockholm, Trento Paris et Sophia-Antipolis.

Au niveau du territoire, un partenariat privilégié avec Québec (la ville et la province) existe, fondé sur une coopération multi-partenariale impliquant des acteurs culturels, économiques (charte de partenariat entre CCI, coopérations entre entreprises), universitaires (accord de collaboration entre universités rennaises et l'université Laval de Québec), de l'innovation (entente de collaboration entre la Société des arts technologiques de Montréal et b<>com ; entre Images & Réseaux et le cluster PROMPT). Ce partenariat permet de conforter le positionnement dans l'économie numérique de chacun des deux partenaires. Parce que le numérique s’inscrit dans un marché international où se créent échanges commerciaux et partenariats industriels dans le domaine des nouveaux usages et de l’innovation, Rennes et Québec souhaitent, ensemble, approfondir leurs relations et impulser des échanges au sein de la francophonie numérique.

Rennes s'est aussi dotée d'un outil partenarial de promotion du territoire à l'international, avec Rennes La Novosphère, porté par Rennes Métropole, la CCI, les universités et les grandes écoles. La Novosphère est un capteur d'innovation pour détecter les pépites, un label d'innovation pour accompagner la communication des projets les plus innovants et joue un rôle de vitrine d'innovation pour mettre en avant toutes les innovations du territoire.

L’association « Si tous les ports du monde » fédère de son coté de grandes villes portuaires à travers le monde et favorise échanges culturels et économiques. Couplé à des événements professionnels ou grand public de renom, la reconnaissance de Saint-Malo à l’international constitue une plus-value certaine quant à la promotion et à l’identification de la French Tech Rennes, étendue au territoire de Saint-Malo, à l’étranger.

Le LabFab de Rennes a également initié en 2012 le réseau international francophone des FabLabs qui vise à développer l'Internet du futur et notamment les objets connectés, et auquel participent Montréal (CommunauTIC Montréal), Dakar(JokkoLab), Ouagadougou (Lab de Ouaga), Hué... Le défi DATA+ du printemps

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2014, défi international francophone de fabrication numérique autour de la donnée, des objets connectés et de la relation entre donnée et objets, porté par le LabFab de Rennes, a permis de détecter une trentaine de projets internationaux avec le soutien d’acteurs comme Orange fortement intéressés par l’innovation ouverte qui en résulte et les perspectives économiques induites.

Des coopérations se tissent au sein de ce réseau, (envoi d'une équipe rennaise pour monter un fablab à Hué en octobre 2013), et au-delà (invitation de Rennes par le maire de Barcelone au FAB10 en juillet 2014), et la visibilité du Labfab de Rennes ne cesse de croître, notamment dans des salons où ont été primés des projets issus du LabFab rennais, tels que City Noise à Shanghai ou Bionico à Moscou et à Rome.

L’installation City Noise exposée à Shanghai entre celles de la NASA et du MIT. Crédits Félicien Goguey : http://www.felicien.io

Dans cette même lignée, l’organisation de la première Maker Faire française à Saint-Malo en 2013, a contribué à positionner le territoire au sein de ce mouvement dont le développement à l’échelle mondiale n’est plus à confirmer.

Opérations de visibilité et d'attractivité internationale : événementiel

Avant la fin de l'année 2014, Rennes organisera sur son territoire un premier événement international autour du numérique, en coopération (et en alternance) avec le Québec : Opportunités digitales – les rencontres francophones du numérique. Cet événement, dont la première édition ciblera trois filières clientes (santé, agroalimentaire et secteur des entreprises culturelles et créatives) est destiné à différents publics : entreprises françaises, québécoises et francophones des trois filières identifiées et du numérique, structures d'appui, pôles de compétitivité, chercheurs… Des conférences, ateliers, rendez-vous BtoB, expositions, installations et performances s'y déploieront, pour montrer toutes les facettes de l'activité numérique et susciter des échanges, des rencontres, des partenariats nouveaux.

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Rennes Métropole et Québec International ont signé, en juillet 2013, une convention de production portant sur les deux premières éditions de l’évènement. L’évènement sous-titré « les rencontres francophones du numérique » participe à une volonté commune de développer les coopérations numériques avec les autres pays francophones, particulièrement en Afrique.

Un autre évènementiel de dimension internationale devra être créé. Il pourrait se centrer sur l’une des thématiques phares identifiées dans la stratégie et sur lesquelles Rennes peut atteindre une visibilité européenne voire internationale : cybersécurité, numérique et santé, médiation urbaine par le numérique, production de contenus audiovisuels, objets connectés. Sur la cybersécurité, il sera possible de s'appuyer sur les journées d'informations C&ESAR, qui pourraient être étoffées et atteindre une dimension internationale.

Cela pourrait également être un événement professionnel européen sur les réseaux 5G, avec l'appui de grands comptes et des acteurs académiques locaux, en pointe sur le sujet.

Programmes d'internationalisation des entreprises

Le territoire compte des acteurs dynamiques sur l'internationalisation des entreprises, parmi lesquels il convient de citer l'EIT ICT Labs qui offre des services, en partenariat avec Images & Réseaux sur le territoire :

� un "Business Development Accelerator" destiné à l'accélérer le développement international des startups et des PME en mettant des business developers à sa disposition, en local et dans le pays cible ;

� un programme "Access to Finance" pour faciliter l'accès aux fonds d'investissement européens et internationaux pour les startups et les PME ;

� un programme de Soft Landing permettant aux startups et PME de disposer de locaux et de ressources dans les centres de co-localisation de l'EIT ICT Labs partout en Europe.

D'autres initiatives telles celles de Bretwin ou de Nestadio avec son programme d'accélération Zgarage,permettent d'accompagner le développement des entreprises locales à l'international, par un accompagnement de la commercialisation des produits et des solutions hors de France, la mise à disposition de locaux (respectivement en Asie et dans la Silicon Valley) pour les entreprises accompagnées, la mutualisation de certaines fonctions support dans la construction d'une surface internationale des entreprises.

Enfin, Bretagne Commerce International (BCI) propose un appui aux entreprises rennaises et bretonnes pour développer leurs partenariats et leurs projets à l'international. Avec une équipe locale composée de spécialistes des divers secteurs d’activité, connaissant parfaitement les rouages des marchés, et un réseau de professionnels présents dans plus de 70 pays à l’étranger, qui aident à trouver les partenaires locaux adaptés aux projets des entreprises, BCI apporte une aide personnalisée aux entrepreneurs, pour monter le projet (export, partenariat, approvisionnement, filiale...) et trouver le meilleur partenaire local. BCI accompagne aussi les entreprises dans des salons, comme par exemple au CES Las Vegas en janvier 2014 (b<>com, Optinvent, Oya Light, Taztag), ou au MWC Barcelone en mars 2014 où le pavillon Bretagne accueillait Ariadnext, Broadpeak, Capptain, Enensys technologies, Perceptiva Labs, Secure-IC, Smartviser, Taztag et MBA Multimedia.

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2.7 Des programmes d’accueil de talents étrangers en faveur de l’écosystème entrepreneurial de Rennes

Afin de favoriser l’accueil et l’installation de talents étrangers sur le territoire de l’agglomération, et directement en lien avec les actions réalisées en termes d’attractivité et de mise en visibilité à l’international, les acteurs de French Tech Rennes proposent de s’appuyer sur 2 niveaux d’intervention : une offre de services coordonnés visant à faciliter l’installation, et le recensement des associations culturelles internationales favorisant l’intégration des nouveaux arrivants dans le tissu social. Par ailleurs, un outil visant à favoriser la recherche d'emploi des conjoints des cadres accueillis sur le territoire pourrait être expérimenté.

Une offre de services visant à favoriser l'accueil de talents

Cette offre de services vise en premier lieu les entrepreneurs, mais la réflexion pourrait être élargie à d'autres publics : cadres du secteur privé, chercheurs, artistes, ... et pas exclusivement sur le numérique. Cette offre de services nécessite avant tout d'avoir un interlocuteur unique, qui coordonne l'ensemble des besoins des nouveaux arrivants.

La liste des services susceptibles d'être proposés aux nouveaux arrivants serait la suivante :

� Aide à l’immigration (titre de séjour, autorisation de travail, couverture santé, assurance sociale, démarches administratives liées à la création d’entreprise, permis de conduire…) ;

� Aide pour trouver un logement (la Cité internationale Paul Ricœur, pour un public de chercheurs en résidence temporaire de 1 à 6 mois, est un élément de réponse pour un public spécifique. Une réflexion quant à l'élargissement du public devra être menée au regard du remplissage de l'outil) ;

� Aide à l'emploi du conjoint (une recherche qui devrait pouvoir s'envisager à une échelle Rennes-Nantes, permettant de multiplier les opportunités d'emploi) ;

� Scolarisation des enfants (Rennes présente notamment des sections internationales anglaises, américaines, chinoises, espagnoles et allemandes dans le primaire et le secondaire) ;

� Activités périscolaires ;

� Cours de langues ;

� Facilitation de la domiciliation bancaire, avec des établissements bancaires partenaires ;

� Recours à des avocats (notamment pour les étrangers) ;

� Garde de jeunes enfants.

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Le modèle retenu est de s’appuyer sur un prestataire privé unique en mesure de jouer un rôle « d’assemblier », à savoir proposer ce catalogue de services en s’appuyant sur un réseau d’acteurs locaux (assorti d’une grille tarifaire). Un acteur comme le cabinet de recrutement Abaka Conseil, basé à Bruz, souhaite élargir son offre et serait en mesure de coordonner cet ensemble de services.

Le financement de cette offre de services serait peut-être susceptible de bénéficier du dispositif « French Tech Ticket ».

La mise en visibilité d'associations culturelles internationales

Ces associations favorisent l'intégration des nouveaux arrivants dans le tissu social (Institut Franco-Américain, Institut Franco-Allemand, Institut Confucius, Association Bretagne Japon, Association Saint-Malo Québec, Association Info-Chine, Association Nippo-malouine, Association Saint-Malo Irlande, Ciao Italia…)

Outil d'aide à la recherche d'emploi pour les conjoints

Sur l’aide à la recherche d’emploi pour les conjoints, l’entreprise RégionsJob souhaite expérimenter en partenariat avec Rennes Métropole un nouveau service visant à favoriser l’embauche des conjoints des cadres arrivants sur l’agglomération rennaise. Ce service se base sur l’intérêt mutuel qu’ont les DRH des entreprises de la métropole à embaucher des conjoints de cadres arrivés dans la métropole, si leurs confrères font de même avec les conjoints des cadres qu’ils ont eux-mêmes embauchés. Sur la base de cette réciprocité et d’un nombre d’entreprises suffisant, un programme pourrait être mis en place.

Si cette expérimentation s’avérait concluante, le programme pourrait être déployé sur d’autres territoires en France.

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2.8 Des programmes d'accès et de développement des compétences au bénéfice des startups

Une offre de formations académiques complète

Le bassin rennais est l’une des aires urbaines comprenant le plus grand nombre d’étudiants. À la rentrée 2012-2013, près de 64 000 étudiants étaient ainsi inscrits dans une formation supérieure. Une très grande diversité de profils et de compétences figure dans l’offre de formation du territoire. En effet, parmi ces 64 000 étudiants, plus de 7 100 sont formés dans les domaines des TIC, représentant annuellement 2 650 diplômés, dont près de 1 400 ingénieurs et docteurs.

Au-delà des compétences purement numériques, l’offre de formation est complète et permet de répondre aux besoins de recrutement des entreprises par des formations commerciales, en marketing (ESC Rennes), en design (EESAB), en administration des entreprises, en gestion-finance (IGR-IAE)…

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Zoom sur le Master2 ECOTIC - Économie et Conseils en TIC et e-business

Créé en 2005, le Master2 ECOTIC, co-habilité par l’Université de Rennes 1 et Télécom Bretagne, fêtera en 2015 sa 10ème promotion. Il est l'un des tous premiers Master Français spécialisé sur les questions de stratégies numériques et de web marketing. Il est reconnu périodiquement comme l'un des tous meilleurs du champ (Le Nouvel Obs : les pépites de la Fac, éditions 2011 à 2014 ; Challenges : les métiers boostés par le web, 2013)

Aujourd'hui les diplômés du réseau ECOTIC sont chez les plus grands acteurs du web et de l'analyse de la performance temps réel, et plus largement œuvrent dans le conseil stratégique ou opérationnel en transformation digitale : Accenture, Solucom, Netbooster, 1000mercis, Amazon, Google, Keyade, Yahoo, Nextdata, Last Minute, Pixmania, SoLocal, Bouygues Telecom, Tactis, Altitude Telecom, Ad4screen, Intuiti, Equancy, Idaho Consulting, Lengow, Adlead, Artefacto, Burson-Marsteller I&E, Korben, Performics, Aldo International (Montréal), Equation Humaine (Montréal), f&co (Montréal), ….

La réussite des diplômés et l'attractivité du diplôme repose sur une alchimie particulière combinant les résultats de la recherche les plus avancés et une approche transversale et pragmatique des problématiques numériques. Un pont audacieux entre l'analytique et la créativité qui garantit aux étudiants une agilité intellectuelle qui leur permet de comprendre, d'anticiper et d'identifier les croisements opportuns. L'ancrage dans la recherche est garanti par le rattachement du Master2 au Centre de Recherche en Économie et Management, unité mixte du CNRS largement reconnue pour les travaux de ses enseignants-chercheurs sur l'économie numérique et de l'innovation. Quant à la pédagogie transversale, elle s'opère à travers des projets originaux hors les murs. Parmi d'autres, le projet "ecotic@booster" amène les étudiants à travailler en accompagnement des startups accélérées au Booster de la Cantine numérique. Le projet "Dessous C" a amené les étudiants à rencontrer les artistes du festival Maintenant (arts, technologies, numérique) afin de déconstruire leur trajectoire créative et entrepreneuriale. Le Master propose également un enseignement en entrepreneuriat et au creative thinking propre au numérique. Cela s'incarne par un partenariat avec l'EIT-ICT Labs de l'Université de Rennes 1. Les étudiants du Master2 ECOTIC intègrent des équipes constituées par des étudiants d'origine disciplinaire complémentaire (l'informatique et le code). Ils développent et prototypent conjointement un projet d'entreprise web dans le cadre d'un cours de "Business Development Lab" et dans l'esprit d'un startup weekend.

L’ensemble de ces projets préparent les diplômés ecotic à évoluer sereinement dans des environnements pluridisciplinaires caractéristiques des marchés numériques.

Enfin, le Master2 a noué des partenariats très ciblés (Hong Kong University, University of Delaware, North Carolina University, HEC Montréal) permettant la mobilité d'enseignants qui interviennent pour des workshops de recherche ou case studies autour des questions numériques. À la rentrée 2016, un partenariat entre le master2 ECOTIC et la maîtrise "commerce électronique" d'HEC Montréal permettra de prolonger des échanges existants autour des thèmes de la créativité, du numérique et du monde des affaires.

Les étudiants du Master2 ECOTIC prolongent leur stage en CDI pour une grande majorité d'entre eux. Sur la promo 2014, 50% sont en CDI, 90% sont en CDD/CDI. Pour la promo 2013, 100% sont en CDI 6 mois après leur diplôme. Il est à noter que périodiquement, certains se lancent dans l'aventure entrepreneuriale et la réalisation d'un projet personnel. Deux pour l'année 2010, un pour l'année 2013, un pour l'année 2014.

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Des formations professionnelles diverses et adaptées aux entrepreneurs

Par ailleurs, plusieurs acteurs locaux, tels que La Cantine Numérique, Rennes Atalante et la Chambre de Commerce et d’Industrie de Rennes et de Saint Malo Fougères, proposent une offre de formation aux entrepreneurs, notamment en phase de création d’entreprise : acquisition de compétences marketing, commerciales, en gestion-finances, méthodologie lean startup…

Un programme à développer pour mettre l'expérience des grands groupes à disposition des startups du territoire

Enfin, un travail sera réalisé avec les grands groupes présents sur le territoire pour réfléchir aux modalités de mise à disposition de cadres expérimentés au sein de startups, pour y apporter leurs compétences et favoriser les échanges et le turnover dans les entreprises. Cette démarche partenariale s'appuiera notamment sur l'équipe opérationnelle French Tech Rennes, ainsi que sur le pôle Images & Réseaux et en lien avec la Maison de l'Emploi, de l'Insertion et de la Formation. La première étape sera de valider la faisabilité par une enquête auprès des grands comptes du territoire.

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2.9 Des programmes d’inclusion sociale et d’ouverture sur le grand public

L’écosystème rennais développe des programmes sociaux, associant la population du territoire à tout niveau : de l’inclusion numérique, la formation des décrocheurs au numérique, jusqu’aux plus « geeks », ainsi que des programmes d’ouverture au grand public, tels que l’apprentissage de la programmation aux enfants (modules périscolaires), l’initiation aux fablabs installés en proximité dans les quartiers, la lutte contre l’illettrisme numérique, etc.

Une politique volontariste d’égal accès à la culture numérique

Depuis 1998, la Ville de Rennes a mis en œuvre des actions pour favoriser le plus large accès au numérique. À travers un réseau de pôles multimédia qui maille l’ensemble de son territoire, la Ville de Rennes entend favoriser l'accès de tous aux outils informatiques et numériques et l'appropriation des usages liée à ces outils. En tout, plus de 150 postes informatiques connectés à Internet sont répartis sur 17 sites dans l’ensemble des quartiers rennais. Les pôles multimédia et leurs animateurs accueillent, orientent et accompagnent tous les publics : particuliers, scolaires, associations...

À Saint-Malo, une même volonté s’affiche de faire bénéficier la population d’un accès aisé à la culture numérique. La proposition formulée par la Ville de Saint-Malo à l’association Digital Saint-Malo d’intégrer son Tiers-Lieu dédié au numérique au sein du nouveau Pôle Culturel en est une des illustrations les plus marquantes.

Une diffusion très large des laboratoires de fabrication numérique (LabFab)

Rennes s’est focalisée depuis 2 ans sur la fabrication numérique en diffusant très largement quatre types de savoirs techniques au service de projets créatifs :

� la modélisation et l'impression 3D,

� le dessin et la découpe 2D,

� la programmation d'objets physiques (prototypage électronique),

� la documentation pour les autres, permettant la réplication et l'amélioration des objets partout sur la planète (open source et créative commons).

Les LabFabs de Rennes sont des lieux ouverts avec animateurs où il est possible de se former à ces techniques et qui permettent de puiser et de diffuser au niveau mondial les inventions locales pour s'en servir et les

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améliorer, notamment dans l'écosystème des objets libres. L’association Bug a été désignée coordinatrice de cette politique publique en articulation avec l’Eesab (École européenne supérieure d'art de Bretagne), Télécom Bretagne et la CCI pour relier les projets et les compétences avec les acteurs économiques.

Le but est d’aboutir à un apprentissage collectif sur le territoire. Le public est très large et on estime qu’en 2 ans déjà plus de 50 000 personnes ont pu goûter aux modules de bases : impression 3D et programmation simple d’objets électroniques.

Depuis la rentrée 2013 et la réforme des rythmes scolaires, les enfants des écoles de Rennes bénéficient de modules de « fabrication numérique » intégrant les briques élémentaires énoncées plus haut. Ces modules sont « open source » et pourraient être repris (et améliorés) par d’autres territoires.

En février 2014, la Ville de Rennes, en partenariat étroit avec l’association Bug et le Labfab, a installé onze imprimantes 3D et des kits de prototypage électronique dans les pôles multimédia des quartiers rennais pour mettre les outils et méthodes de fabrication numérique à disposition de tous les publics. Première ville européenne à prendre cette initiative, Rennes poursuit ainsi son engagement en faveur de l’accès de tous à la culture et renforce son identité de territoire numérique. La coordination et l’animation des pôles multimédia sont confiées à l’association Bug. Celle-ci assure, grâce à la présence d’animateurs formés spécifiquement, l’accompagnement des personnes souhaitant découvrir et utiliser ces outils numériques, à travers des formations, des conseils et des ateliers.

Rennes Métropole soutient des projets issus du LabFab dans ses actions publiques. On peut par exemple mettre en avant le projet « open data energy » qui s’appuie sur un compteur « open source » développé par une startup avec le LabFab. Ce boîtier « SmartTB » proposé aux habitants et à assembler dans les LabFabs de proximité permet de remonter les consommations individuelles d’électricité pour fabriquer des données collectives très utiles afin d’inventer de nouveaux services : optimisation des ressources, participation des habitants et lien social, développement d’activités nouvelles, etc.

Dans cette lignée, Saint-Malo a également initié l’ouverture de ses données publiques et, surtout, poursuit son engagement en faveur de la fabrication digitale. L’accueil à Saint-Malo de la première Maker Faire française dès octobre 2013, sous l’impulsion de la société Le Fabshop et en collaboration avec Digital Saint-Malo a permis de démontrer la prise d’ampleur de ce phénomène. La reproduction de l’événement en juin 2014 à Paris n’a pas contredit cette tendance. C’est donc tout naturellement que Saint-Malo accueillera une nouvelle édition en avril 2015, avec une volonté affirmée de montée en puissance et d’ouvertures vers un réseau de Makers encore élargi, au niveau local, national et international. Il est important de rappeler les impacts majeurs du mouvement Maker dans de multiples dimensions (capacité d’innovation, développement économique, enseignement, ….) et d’ores et déjà illustrées avec succès sur le territoire. (Exemple : Invention d’un filament d’imprimante 3D à base d’algue, initiée par deux sociétés locales : Le FahSbop et AlgoPack)

Former les demandeurs d'emploi aux métiers du numérique

Parmi les initiatives en place sur le territoire figure le pacte Pen Breizh, qui vise à former 500 demandeurs d'emploi aux métiers du numérique, un secteur en tension. Cette formation a été créée en 2013 conjointement avec le groupe Manpower, Pôle Emploi, Bretagne Développement Innovation, l’Université de Rennes 1 et le FAFIEC. Elle vise à répondre à la demande d’entreprises qui peinent à trouver les profils adaptés à leurs besoins. Orange et Proservia sont les premières entreprises partenaires, et ont ainsi signé un contrat de travail ou de professionnalisation avec les 29 diplômés de la première promotion.

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2.10 Une politique d'achat public favorable aux startups

L’achat public est un levier important de soutien aux startups innovantes, en même temps qu’un moyen de diffusion plus rapide d’innovation au sein de secteur public. Or un certain nombre de freins, souvent de nature administrative voire « culturelle », peuvent exister qui rendent dans les faits ce levier peu utilisé et la vente difficile à des acteurs publics pour des entreprises jeunes ou de taille modeste.

Dans le cadre du projet, les acteurs publics impliqués, en tout premier lieu les collectivités, développeront une politique et mettront en place des actions concrètes (un cadre administratif adapté, etc.), qui favorisent l’achat public aux startups et entreprises de croissance. Ces actions pourront se développer et se renforcer dans la durée, mais une première phase devra obligatoirement être mise en œuvre au cours de la première année de labellisation.

Le fait de permettre aux startups innovantes d’accéder aux marchés des acteurs publics est un enjeu essentiel, tant pour les entreprises qui peuvent ainsi trouver d’autres marchés et accompagner leur développement, que pour les acteurs publics qui peuvent bénéficier d’outils plus compétitifs et ainsi leur permettre de mieux dépenser, dans un contexte de tensions sur les financements publics.

Néanmoins, au-delà de ce constat, l’accès aux marchés publics pour les entreprises innovantes s’avère encore compliqué, bien que les outils juridiques le permettant existent (allotissement, clauses d’exécution, variantes) et devraient être renforcés (partenariats d’innovation notamment).

Le frein principal identifié réside plus dans un blocage culturel qu’administratif. Il apparaît nécessaire d’accompagner les personnels des collectivités dans une meilleure définition de leurs besoins tournés vers l’innovation, et permettre une meilleure connaissance mutuelle des administrations et startups innovantes.

Les actions qui seront mises en place ou poursuivies dans ce cadre sont de 2 types : une sensibilisation des personnels des administrations à l’innovation, et un accompagnement des entreprises innovantes du territoire dans une réponse aux marchés publics.

Sensibilisation des personnels des administrations à l’innovation

� La Ville de Rennes et Rennes Métropole ont engagé depuis 2 ans des actions internes visant à explorer et tester de nouvelles formes d'échanges, prendre des risques et aller vers l’inconnu, des conditions nécessaires à l'innovation. Cela s’est traduit en 2013 par des ateliers de l’innovation qui ont réuni 150 personnes des services des 2 collectivités, permettant en format groupe de produire une idée susceptible d’impliquer les rennais dans l’évolution du service public. En 2014, une nouvelle action, intitulée « agents doubles » vise à réaliser à plusieurs agents un projet concret au sein de la Ville de Rennes et de Rennes Métropole en dehors des missions habituelles de chaque agent.

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� Rennes Métropole souhaite renforcer le développement de l’expérimentation des nouveaux produits/services issus des entreprises innovantes du territoire, à la fois en répondant aux besoins d’entreprises souhaitant valider un nouveau produit ou service et recherchant un espace public pour le tester, mais également en accompagnant les besoins ou souhaits d’expérimentation / test de solutions innovantes des personnels des collectivités (Rennes Métropole et ses communes), mais également des opérateurs publics (CHU). La structuration de cette démarche, qui sera opérationnelle en 2014, est actuellement en cours, en parallèle d’une démarche de sensibilisation des services de la Ville de Rennes et de Rennes Métropole.

Accompagnement des entreprises innovantes du territoire dans une réponse aux marchés publics

� Le service des marchés publics de Rennes Métropole intervient régulièrement dans les entreprises hébergées dans les pépinières de Rennes Métropole, permettant une sensibilisation aux marchés publics.

� Le pôle Images & Réseaux a initié un partenariat début 2014 avec Small Business France, qui propose un accompagnement dans la réponse aux marchés publics. Dans le cadre du partenariat avec Images & Réseaux, Small Business France propose une newsletter mensuelle identifiant les marchés du numérique susceptibles d’intéresser la communauté Images & Réseaux, et propose un accompagnement à un tarif privilégié pour les membres Images & Réseaux.

� La CCI de Rennes organise régulièrement des rencontres entre donneurs d’ordre public et PME

� La Bretagne a mis en place depuis quelques années maintenant la plateforme régionale e-Megalis, qui regroupe l’ensemble des marchés publics à l’échelle régionale, facilitant un accès à l’information pour les entreprises et notamment les jeunes et petites entreprises.

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2.11 Des aménagements, des infrastructures et des services favorables à la croissance et l’attractivité internationale de l’écosystème numérique rennais

Un territoire connecté et trois pôles urbains dédiés au développement du numérique

Rennes, un territoire connecté, un accès aux meilleurs débits

Le territoire de Rennes a commencé à s’équiper en fibres optiques dès le début des années 2000 pour permettre, dans un premier temps, de raccorder des sites prioritaires comme les établissements de recherche, d’enseignement supérieur et de santé. Puis, entre 2008 et 2010, ce sont toutes les communes et tous les parcs d’activités qui ont été raccordés. Ce vaste réseau de plus de 500 km de fibre optique a su attirer les opérateurs existants, et en a incité d'autres à se créer pour développer une concurrence sur les offres de services au bénéfice des utilisateurs. L’attractivité des tarifs d’accès aux meilleurs débits (1 Gbit/s et plus encore) favorise les usages et le développement de nouvelles pratiques en ligne, ainsi que le développement de nouvelles activités et notamment les services en « cloud ».

Zoom sur Rennes Métropole Télécom, DSP pour l’exploitation du réseau haut-débit

L'aménagement numérique est un sujet que les acteurs rennais ont saisi très tôt. Dès l'ouverture du secteur à la concurrence, au 1er janvier 1998, les établissements publics sur Rennes (Ville, Agglomération, Hôpitaux, Universités, Rectorat) ont décidé de construire ensemble un vaste réseau en fibre optique. Fort du succès de ce réseau, l'Agglomération a engagé en 2007 la réalisation d'un réseau à l'échelle de la Métropole afin d'apporter les services numériques les plus performants à ses acteurs économiques. Pour parvenir à cet objectif, un montage en délégation a donné naissance à une société anonyme dénommée Rennes Métropole Télécom et capitalisée par des acteurs des télécoms (génie civil, opérateurs). Le résultat d’exploitation a permis de constituer un fonds de réserve. De récents échanges avec l'actionnaire principal de Rennes Métropole Télécom amènent à envisager l’utilisation de tout ou partie de ce fonds pour soutenir la création et le développement des entreprises, tout en leur proposant des conditions d'accès au "très haut débit" via la fibre optique et la 4G.

Dans le cadre du label French Tech, il est possible d’imaginer un dispositif ouvert qui serait transposable à d'autres métropoles labellisées.

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Grâce à ce réseau optique sur le territoire de Rennes Métropole, une entreprise peut choisir d’accéder à des ressources en mode Software as a Service (SaaS), ce qui signifie que les logiciels sont installés sur des serveurs distants plutôt que sur la machine de l'utilisateur. Ce gain n’est pas neutre pour les jeunes entreprises. D’autres activités s’appuyant sur ce réseau optique ont pu apparaître, comme l’hébergement de données. L’offre de Data Centres est particulièrement fournie sur Rennes (grands opérateurs, secteur de la santé, de l’énergie, de l’assurance, de la défense…). Ces nouvelles ressources sont des gisements d’activités à cultiver sur notre territoire. On peut d’ailleurs signaler dans ce secteur la décision récente du groupe OVH de s’implanter sur Rennes. Pour les particuliers, un plan de déploiement de la fibre optique est en cours, porté par Orange, permettant à l'ensemble des habitations de Rennes Métropole d'être desservies entre 2015 et 2020.

L'agglomération de Saint-Malo est située en zone d'«Appel à Manifestation d'Intention d'Investissement» (AMII) désormais appelée «zone d'investissement privé» (ZIP) sur laquelle ORANGE est l'opérateur chargé du déploiement de la fibre pour une couverture totale du territoire en THD en 2020.

Les technologies radio sont également présentes sur Rennes Métropole. Après avoir achevé la couverture 3G, les opérateurs finalisent la 4G sur l’agglomération. La charte conclue par Rennes Métropole avec les opérateurs de téléphonie mobile sur l’implantation des points hauts permet d'offrir aux utilisateurs des services performants tout en respectant des préconisations pour limiter l’exposition aux ondes. La future 5G est déjà à l’étude avec les acteurs réunis dans l’IRT B<>Com. Des événements majeurs seront programmés à Rennes et préfigurent la phase de pilotes durant laquelle Rennes saura se positionner en pionnier.

Par ailleurs, une licence DVB-T2 permet d’expérimenter sur Rennes Métropole la diffusion de bouquets TV en mobilité (dans les principales lignes de bus) avec un groupement d’entreprises expertes (TDF notamment), préfigurant ainsi de futures activités.

Les trois pôles de la French Tech Rennes, pour un développement optimal des activités numériques

À l’époque où le numérique abolit les frontières et favorise les échanges, l’ensemble de la métropole rennaise est concernée et impliquée dans le projet French Tech. Une cartographie de l’implantation des entreprises sur le territoire métropolitain présentée en Annexe 4 (supprimée de la version diffusée en ligne) illustre cette distribution à l’échelle de tout le cœur d’agglomération.

La French Tech Rennes s'articule néanmoins autour de trois pôles complémentaires, aux profils contrastés, qui regroupent déjà nombre de fonctions et d’acteurs numériques, et ont vocation à en associer progressivement de nouveaux :

� En centre-ville, un pôle émergent depuis quelques années, où sont présents des acteurs rassemblés autour de la Cantine numérique, de l’Annexe et du LabFab, s'appuyant sur une culture associative forte et une approche de l'innovation par les usages ;

� Un pôle important autour du campus universitaire de Beaulieu et de l'Ecocité en construction ViaSilva, où se concentrent des grands comptes et des PME qui se sont développées en proximité du campus scientifique de Rennes dans la zone de la technopole Rennes Atalante ou dans ses environs immédiats ;

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� Au sud-ouest de Rennes, le quartier de la Courrouze, écoquartier qui accueille des entreprises emblématiques de l'écosystème rennais et un ambitieux accélérateur privé pour les startups du numérique.

Représentation des 3 pôles numériques de la French Tech Rennes

La French Tech Rennes, par son caractère fédérateur, permettra de mieux articuler entre eux ces trois pôles complémentaires.

Ces trois pôles seront très fortement connectés entre eux par la ligne b du métro qui entrera en service en 2019. Ils seront également facilement accessibles de l'extérieur du territoire car cette 2ème ligne desservira également la gare de Rennes, centre de convergence des transports locaux et régionaux et qui sera située à 1h27 de Paris avec l'arrivée de la LGV en 2017.

Outre son caractère structurant pour la liaison des trois pôles de la French Tech, cette 2ème ligne de métro offre l’opportunité de développer des services numériques innovants pour ses utilisateurs (connectivité performante, Near Field Communication, écrans info visualisation, e-commerce, etc.), faisant de cette ligne b un métro connecté. Le projet NFC Korrigo Services est actuellement en phase de conception. L’assistance à maîtrise d’ouvrage vient d’être retenue et les premiers services vont être opérationnels courant 2014. Déjà une forte communauté d’acteurs publics et privés participe au projet pour contribuer aux développements de services à destination de leurs publics. C’est une véritable plateforme ouverte de services qui va être initiée sur Rennes et en Bretagne.

L'écoquartier de la Courrouze : un quartier novateur, actif et citadin, site de développement de startups numériques

Le quartier de la Courrouze est situé au sud-ouest de la ville de Rennes, sur les communes de Rennes et de Saint-Jacques de la Lande. Ancienne zone militaire et industrielle, la Courrouze est un "parc dans la ville"

3 pôles connectés par le métro

Centre Ville

Beaulieu Via Silva

Courrouze

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labellisé écoquartier sur la thématique "nature en ville" en 2011. Sur les 115 ha d'espaces verts, le quartier compte 40 ha d'espaces verts et 85 ha aménagés, accueillant commerces et services de proximité (10 000 m² programmés), un habitat diversifié (habitat collectif, résidences séniors et jeunes actifs), des équipements scolaires et culturels : bibliothèque, MJC, salle de musiques actuelles, ainsi qu'une grande halle réhabilitée et dédiée à l'organisation d'événements.

À terme, le quartier accueillera 10 000 habitants et environ 3 000 emplois, pour un total de 137 000 m² de surface de bureaux et d'activités. Le quartier continue à se construire, en conjuguant de manière équilibrée les objectifs auxquels un quartier durable doit répondre : renouvellement urbain, préservation de l’espace et de la biodiversité, transports collectifs en site propre, maîtrise de l’énergie intégrée dans les normes de construction, mixité sociale, économique et fonctionnelle favorisant l’échange, participation des citoyens. Ainsi des visites en réalité augmentée permettant de visualiser les futurs bâtiments ont été organisées dans le cadre de l'opération d'aménagement (dès 2010). L'application pour tablettes et smartphone développée par l’entreprise rennaise Artefacto permet aux promoteurs et architectes de charger eux-mêmes leurs propres modèles numériques 3D, et les usagers peuvent visualiser les services publics à proximité, avec accès aux informations pratiques en temps réel en prenant appui sur les données numérique de l’agglomération (open data), faisant ainsi de la Courrouze un site expérimental et pilote d’actions de médiation urbaine par le numérique.

C'est dans cet environnement que se sont installés le siège du Crédit Agricole d'Ille et Vilaine et le siège du promoteur immobilier Legendre. C'est là aussi que Nextira One, entreprise de services du numérique ou Envivio France se sont implantés. Enfin, la polarité de la French Tech Rennes sera centrée sur Digitaleo et son accélérateur privé, la Fabrique, installés dans une ancienne artillerie.

Beaulieu-ViaSilva : pôle majeur de la French Tech Rennes, lieu de frottement entre activités numériques et recherche

Le pôle principal de concentration d’acteurs numériques sur la métropole rennaise s’appuie sur le développement du campus scientifique de Beaulieu et de la zone technopolitaine adjacente depuis les 30 dernières années. Initialement en périphérie de la ville, cette zone fait aujourd’hui pleinement partie du cœur de l’agglomération et se prolonge désormais au nord-est par l’Ecocité ViaSilva.

Le campus universitaire de Beaulieu accueille le centre de recherche Inria Bretagne Atlantique, Télécom Bretagne, Supélec, l'Insa, l'université de Rennes 1 et les locaux du pôle Images et Réseaux. C'est également là que sera livré, en 2015, le pôle numérique du campus de Beaulieu (PNCB), bâtiment emblématique du campus numérique de l'UEB qui accueillera un espace de 450 m² dédié à l'incubation d'entreprises et de startups comprenant bureaux, salles de réunion et quelques locaux administratifs, et le centre de co-

La Fabrique vue de l'intérieur

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Pôle Numérique du Campus de Beaulieu

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localisation de l'EIT ICT Labs, déployant espace de vie et de rencontre entre étudiants, chercheurs, industriels, entrepreneurs et acteurs de l’innovation dans les TIC.

ViaSilva, labellisée Ecocité en 2009, s'étend sur 650 ha pour accueillir à terme environ 40 000 habitants et 25 000 emplois sur les communes de Cesson-Sévigné, de Thorigné-Fouillard et de Rennes. La trame verte et bleue, fondamentale pour l'Ecocité, propose des espaces de respiration paysagère et des lieux d’animation et d’usages. Avec ce pan de ville, se crée une nouvelle polarité de l'agglomération, directement reliée au centre-ville et à la gare en transports en commun (moins de 10 minutes en métro, environ 15 minutes par le chronobus en site propre, déjà en service).

Projet majeur pour le développement de l'agglomération, ViaSilva comprend d’ores et déjà un secteur opérationnel, en continuité de l'actuelle zone technopolitaine et voué à l'accueil de fonctions urbaines diversifiées : activité économique, habitat et commerces, pour une technopole de deuxième génération mieux intégrée dans le tissu urbain. Aujourd’hui, une première tranche opérationnelle de 100 000 m2 est disponible et déjà commercialisée à 50%. Cette zone accueille notamment le centre R&D de Technicolor, les entreprises Cap Gemini et Thomson Vidéo Network, le syndicat mixte e-Megalis ainsi que l'institut de recherche technologique b<>com. OVH vient de décider de s’y implanter à son tour.

Technicolor IRT B Com

La continuité de cet ensemble qui inclut également le centre R&D de Orange, celui de Canon Research ou encore celui de Mitsubishi Electric sera facilitée, entre les deux sites extrêmes que sont le PNCB en sud-ouest et l'IRT en nord-est, par la complémentarité des fonctions et la facilité des jonctions physiques appuyée sur le réseau de transports : ligne de métro au nord avec trois stations (Beaulieu Université, Atalante et ViaSilva), axe TCSP est-ouest au sud, et lignes de bus en cœur de zone. Ce sont donc à la fois un projet urbain, incluant des services à la mobilité très performants (outre les transports en commun, sont également prévus des pôles vélo-services, d'auto-partage, et des infrastructures de charges électriques), et un projet de développement économique centré sur le numérique qui sont à l'œuvre autour de Beaulieu-Viasilva, et qui pourront tirer parti des nombreux secteurs en mutation sur la zone.

Le centre-ville de Rennes, un pôle numérique en fort développement

Le centre-ville de Rennes, premier pôle commercial et d'équipements culturels de l'agglomération, verra son offre d'équipements s'étoffer dans les prochaines années avec trois projets aujourd'hui en travaux :

� le centre des congrès au couvent des Jacobins (livraison 2016), avec deux auditoriums de 300 et 1 000 places, une vingtaine de salles de réunion et des espaces dédiés à des expositions et à la restauration ;

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� la Cité internationale Paul Ricœur pour les chercheurs internationaux en moyens séjours (livraison 2015), comptera 79 chambres et studios, ainsi qu'une cafétéria, les locaux de la Communauté d'universités et établissements et un ensemble de salles de sports ;

� le centre d'affaire, EuroRennes, autour de la gare, proposera un pôle économique en centre-ville pour accueillir des fonctions tertiaires supérieures dans 125 000 m² de bureaux, des commerces et services (30 000 m²), ainsi qu'un cinéma d'arts et essais (2 500 m²) et 1 430 logements, le tout à proximité immédiate du plus gros nœud d'échanges multimodal de la région.

Quartier d’affaires Eurorennes

Cet environnement extrêmement bien connecté offre de nombreuses possibilités pour développer un pôle de la French Tech Rennes, mêlant des acteurs aujourd'hui bien implantés dans le paysage tels que les associations Bug, Web 2Rennes, le LabFab et la Cantine rennaise et des entreprises comme AMA et RégionsJob.

Ce pôle de centre-ville constitue à la fois la porte d’entrée de la Bretagne numérique à proximité de la gare, et le lieu de l’intensité numérique citoyenne maximale, propice à l’appropriation et l’émergence de nouveaux services et usages.

C’est sur ce pôle de centre-ville que sera localisé le bâtiment-totem de la French Tech Rennes, symbolisant son dynamisme, le foisonnement de ses initiatives innovantes aussi bien aux usages les plus divers qu’au monde des affaires.

Un lieu emblématique de la French Tech Rennes sera implanté en centre-ville dans un bâtiment-totem. Il symbolisera la vitalité de l’écosystème rennais, tout en constituant le cœur de l’animation locale. Il regroupera aussi de nombreux services destinés aux entrepreneurs et aux startups, allant de l’hébergement à l’aide à la création. Il contribuera ainsi à répondre aux enjeux du territoire en matière d'emploi, à développer la vitrine innovante de Rennes, à renforcer la compétitivité des jeunes entreprises, et à favoriser l'hybridation numérique dans les entreprises traditionnelles.

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La French Tech Rennes, constituée sur la base de la Cantine Numérique Rennaise, fédère et représente la diversité numérique du territoire : entrepreneurs, académiques, collectivités, petites et grandes entreprises, associations, communautés de passionnés... Ces acteurs sont avides de synergies et cherchent à mettre en œuvre leurs complémentarités pour créer de nouveaux projets.

C'est pourquoi, selon un principe inspiré du Numa à Paris, le bâtiment-totem de centre-ville permettra de rassembler ces différentes composantes de l'écosystème numérique rennais dans un lieu emblématique, pour augmenter les croisements et les synergies et donner une nouvelle ambition à cet ensemble.

Certains éléments relatifs au bâtiment Totem ont été volontairement retirés de la version diffusée en ligne du dossier French Tech Rennes. Un bâtiment emblématique au centre-ville est pressenti et des négociations immobilières sont en cours.

Autres lieux emblématiques de la French Tech Rennes

Espace Entreprises - Beaulieu-ViaSilva

Implanté au cœur de la technopole Rennes Atalante où se renforcent les échanges entre les acteurs de la recherche et les entreprises, l’espace entreprises TIC-Numérique ouvrira ses portes en 2016. Il accueillera une trentaine d’entreprises qui bénéficieront, outre d’un hébergement de qualité et adapté, de services d’aide et de soutien à la création et au développement.

Faciliter la vie des entreprises innovantes par une offre d’accueil diversifiée est essentiel. C'est pourquoi cet espace entreprises de 4 000 m² sera composé de surfaces de qualité, de 15 à 300 m², et comprenant des bureaux (dont certains configurés en open space, tandis que d’autres seront plus particulièrement adaptés aux entreprises adressant le secteur de la cybersécurité, avec une confidentialité de niveau « classifié défense »), des bureaux de passage, deux salles de visioconférence, des espaces de convivialité propices aux échanges interentreprises et ouverts sur une terrasse en rez-de-chaussée, des lieux d’animation, ainsi que des espaces collectifs. Le bâtiment sera ouvert sur l’extérieur et les nombreuses entreprises présentes sur la technopole pourront ainsi accéder aux salles de réunions et aux espaces mutualisés.

Espace entreprises numérique

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Le bâtiment comprendra également des services de restauration au rez-de-chaussée : restauration d’entreprises et restauration privée.

Localisé à proximité de l’IRT b<>com, du centre de R&D mondial de Technicolor, l’immeuble pourra accueillir de nombreuses animations en faveur des entreprises numériques et bénéficiera d’un accès au réseau très haut débit en fibre optique sécurisée.

D’autres services et équipements spécifiques seront proposés par les entreprises et structures de recherche présentes sur la technopole : salles anéchoïques, studio numérique… diverses plateformes technologiques qui seront accessibles aux jeunes entreprises.

D’ores et déjà une deuxième tranche est envisagée grâce à la disponibilité d’un terrain attenant au bâtiment programmé. Le deuxième bâtiment est prévu pour accueillir des fonctions complémentaires, selon les besoins exprimés et les spécificités du pôle Beaulieu-Viasilva.

Saint-Malo : Quartier de la Grande Passerelle et Atalante Saint-Malo

Sur Saint-Malo, l’écosystème numérique s’incarnera principalement dans le nouveau pôle culturel du quartier de la grande passerelle, et dans la zone technopolitaine Atalante Saint Malo.

Le Quartier de la Grande Passerelle

Idéalement situé entre la ville fortifiée et la gare TGV, le quartier de la Grand Passerelle, le nouveau pôle culturel de Saint-Malo, a vocation à devenir un point de fédération majeur pour les startups du numérique : des entreprises comme Happy Blue Fish, Good Spot, MediaWix, Josette & Tic ont d’ores et déjà élu domicile dans la périphérie immédiate du lieu.

Lieu de passage obligé, le quartier se trouve sur le chemin des espaces dédiés aux grands événements :

� - À proximité des quais mobilisés pour le départ de la Route du Rhum ou de la Québec-Saint-Malo ;

� - À proximité du palais des Congrès « Le Grand Large » et de l’espace événementiel « Quai Saint-Malo » où se déroulent les festivals « Etonnants voyageurs », « Quai des bulles » et où sont organisés de nombreux événements scientifiques ou économiques, dont certains de renommée internationale.

L’accueil dans les prochaines semaines du Tiers-Lieu malouin au sein même du Pôle Culturel confirmera une identité pleinement tournée vers l’économie et la culture économique, pour ce quartier en pleine mutation. Ce pôle a ainsi vocation à devenir une vitrine ouverte sur l’innovation numérique malouine, au sein d’un quartier en plein renouveau fréquenté par une large population de visiteurs.

Le site Atalante Saint-Malo

Le quartier de la grande passerelle (source : Le Pays Malouin)

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Souhaitant implanter des activités économiques à forte valeur ajoutée, accueillir des activités technologiques et innovantes et développer l’enseignement supérieur et la recherche, Saint-Malo Agglomération a inauguré en 2012, le parc Atalante Saint-Malo.

Ce parc technopolitain, intégré à la technopole Rennes Atalante, est un parc de très haute qualité environnementale qui se destine avant tout à accueillir des entreprises de recherche, de production et de services. Situé en entrée de ville, à proximité directe de la 4 voies pour Rennes et à 5 minutes de la gare, ce parc, propose aux entrepreneurs un environnement professionnel de qualité adapté à leurs besoins (espaces mutualisés, offre de services…).

L'expérimentation numérique sur le territoire de Rennes

Depuis une dizaine d’années, le territoire de Rennes Métropole est un laboratoire à ciel ouvert qui permet de mettre entre les mains des habitants des projets innovants qui seront les futures applications de demain. Cette culture collective de l’expérimentation s’est forgée avec les habitants. Pour mémoire, Rennes Métropole a été la 1ère collectivité en France à ouvrir ses données publiques (open data) et ainsi co-produire des services avec les entreprises, et Rennes est la première ville européenne à prendre l’initiative d’installer des imprimantes 3D dans ses pôles multimédia de proximité en 2013.

� Territoire d’expérimentations avec les habitants: « Laboratoire à ciel ouvert »

Quelques exemples: Maquette 3D immersive sur l’ensemble de l’agglomération, Promenades urbaines en réalité augmentée, Réseau social de proximité : La Ruche Rennes (à ne pas confondre avec La Ruche en partenariat avec Orange présentée au paragraphe 2.4), Wiki Rennes (auto portrait numérique du territoire), Empreintes de mouvement : analyse des mobilités à partir des données mobiles de testeurs volontaires, Open data de l’énergie (fabrication d’un dispositif de remontée collaborative de consommations), Territoire leader des technologies « sans contact »…

� Territoire d’apprentissage collectif:

Quelques exemples: modules de fabrication numérique dans les écoles suite à la réforme des rythmes scolaires, équipement des EPN des quartiers d’imprimantes 3D, MOOC sur la fabrication numérique, Espace des sciences avec un planétarium 3D relief…

� Taux de pénétration de l’Internet dans les foyers > 85%

� Forte communauté de contributeurs Wikipédia, Open source, collectif Open Data, Breizh Camp, …

La fabrication numérique est un axe désigné par notre territoire dans sa recherche d'activités nouvelles, et les challenges sont multiples: pédagogiques (mise en place de module open source dans les écoles, modélisation 3D, MOOC, …), se réapproprier les objets du quotidien en les améliorant, mettre la technologie à disposition de l’usage, engager des transformations économiques.

Pour systématiser cette capacité d'expérimentation sur le territoire, Rennes Métropole et Saint-Malo Agglomération vont mettre en place un double dispositif:

� D'une part une plateforme d'expérimentation, pilotée par Rennes Atalante, assurera le lien aux entreprises et l'ingénierie de projets jusqu'à l'évaluation,

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� D'autre part, un fonds spécifique sera créé pour financer les projets indépendamment de la commande publique.

Les expérimentations à mettre en œuvre pourront émaner soit des nouveaux produits et services développés par les entreprises, soit d’appels à projets émis par la collectivité (Rennes Métropole, Saint-Malo Agglomération et leurs communes en priorité) sur des thématiques proposées (smart city, mobilité…). Ce dispositif permettra aux entreprises de tester leurs solutions en grandeur réelle, avant commercialisation auprès des usagers, de les adapter et de réduire le temps d’accès aux marchés.

La démonstration d’innovations numériques : une démarche

Il n’existe pas à ce jour d’espace permanent de démonstration d’innovations numériques sur le territoire de Rennes. L’approche retenue jusqu’à ce jour est directement liée à la dimension « laboratoire à ciel ouvert » avec les habitants que revendique l’agglomération. Ceci se matérialise donc par des espaces de démonstrations éphémères, comme lors des « Opéras sur écran(s) », diffusion tous les 2 ans en extérieur sur écran géant et en direct de spectacles se déroulant dans l’Opéra de Rennes, et mettant en œuvre les dernières technologies numériques (Ultra Haute Définition, Réalité Augmentée, Son spatialisé…), et au cours desquelles des entreprises du territoire ont l’occasion d’exposer leur savoir-faire aux habitants. Un autre exemple pour illustrer cet aspect est le lancement par l’Espace des Sciences d’une série de dispositifs numériques, élaborés avec des acteurs locaux, qui immergent les utilisateurs de façon ludique dans le monde de la science.

Une réflexion a néanmoins été initiée sur la création d’un lieu de démonstration permanent, en veillant à avoir un lieu vivant et animé. Cette réflexion va se poursuivre et s’intégrer dans la montée en puissance progressive des pôles numériques sur le territoire.

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3. ANNEXES

Les annexes ont été retirées de la version diffusée du dossier French Tech Rennes pour raison de confidentialité sur certains projets et avec certains partenaires et aussi pour alléger le document.