bLeconcoursduRoidesBleusfait jaser. Dans tous les sens

du terme. Certains s’offusquentde voir là la déchéance de la jeu-nessequis’abreuvetoujoursplusd’alcool. D’autres défendent becet ongles la tradition estudianti-ne,argumentantqu’ilnefautpasdissocier une seule épreuve dubaptêmemais regarder le tout.Bref, les avisdivergentetdiverge-ront probablement toujours. Ducôtédenospolitiques, onaégale-menteu legoûtde la fête. Leplussymbolique de tous est sans nuldouteleconseillercommunallié-geoisMichel Péters. Pour lui, pasquestionde faire feusur les tradi-tionsdesétudiants,malgrécertai-nes critiques. “Lebaptêmeestunrited’initiation.Etonnepeutpasretireruneseulecérémoniecom-meçaetporterunjugement.Ilyaun ensemble à comprendre”, dé-taille ainsi le conseiller commu-nal MR. Ce dernier préfère évo-querlerôlesocialdubaptême.“Sijeprendsmoncas, lorsque jesuisarrivéàLiègepourmesétudes, jeneconnaissaispersonne!Et jemesuisditquetenterl’expériencese-raitunbonmoyenpour fairedesconnaissances et s’intégrer plusfacilement”, poursuit Michel Pé-ters.Etdepuis1985,annéeoù il adécrochésapenne. Ilestrestétrèsactif, n’hésitant pas à remontersur le char des anciens lors de laSaint-Torè.Et si pour certains le baptêmeest

l’opportunité de s’intégrer socia-lement,ilestpourd’autresl’occa-sionde faire la fête.ClaudeAncion,mayeursprimon-tois qui vient d’ailleurs de rem-porter son challenge haut lamain, était trèsmêlé à la vie festi-ve des étudiants. “J’étais mêmeprésident de la Liégeoise à Cure-ghem.Etc’esten1967quej’aiétébaptisé.C’étaitassez“hard”maiscelarestaitdécent. J’insiste là-des-sus car je suis allé à des guin-daillesàBruxellesetlà,iln’yavaitparfois aucune décence”, expli-queClaudeAncion.Le bourgmestre de Sprimont estmonté assez haut dans la hiérar-chiedescercles.Outrelapenne,il

était également un “togé”. “ Jen’ai vraiment aucun regret parrapport à cette période. D’ail-leurs, je peux dire que cela mesert encore aujourd’hui, notam-ment dans la façon d’appréhen-der l’êtrehumaind’unemanièreconviviale ”, ajoute Claude An-cion. Le Sprimontois a d’ailleursbienduméritecarchacuns’accor-de à dire que les baptêmes des“vétés” ont la réputation la plusterrible!Une autre figure politique bienconnuedelarégionayantobtenusa penne est le Herstalien Frédé-ric Daerden. Étudiant aux H.E.C.de Liège, il a cependant hésitéavant de s’engager dans le rituel.“C’était en 1987. Et à l’époquej’étais un fils de prof”. En effet,mon père était chargé de coursaux H.E.C. Du coup, je craignaisqu’on ne venge un peu sur moi.J’avoue que je n’ai pas été épar-gné.Maisc’étaituntrèsbonsouve-nir, je n’ai absolument aucun re-gret”, confie FrédéricDaerden.D’ailleurs, l’année suivante, il asoutenu à fond sa petite amie del’époque qui est aussi lamère deses deux filles. “Elle avait mêmeremporté le concours de Reinedes Bleuettes! ”Cette liste non-exhaustive témoi-gnedoncdugrand intérêtdenospolitiques pour le folklore estu-diantin. Et quelque part, c’esttantmieux.«

GASPARD GROSJEAN

M. Demeyer, certaines épreuvesdes baptêmes font beaucoupparler d’elles, en bien ou en mal.Faut encadrer cela via,notamment, une salle dédiée auxfestivités estudiantines?Absolument. C’est unenécessitéabsolue et nous allonsnous yattaquer lors de cette nouvellelégislature.Humblement,j’avouequ’il nem’apas étépossiblede régler ce problèmejusqu’àprésent.Mais je vousgarantis que c’est loin d’êtrefacile. Beaucoupdequestions seposent concernant notamment

la gestionde cette future salle,son financement, la coexistenceentredifférents groupesd’étudiants, la cohabitation avecles autres infrastructures, etc.Il y a pour cette salleunedemande réelle. Il en va demêmepourune salle de concerts.Donc l’ambition est de créer deuxnouvelles salles à Liège, l’unedédiée aux étudiants, l’autre auxconcerts?Pas forcément deux. Celapourrait êtreune seule oùonpourrait organiser les deux typesdemanifestations. Il faut voir etétudier tout cela.Mais cechantier, nous allons lemettreenmarche.«

JOURNALISTEGaspard GROSJEAN

Michel Péters est toujours fort actif dans la guindaille estudiantine. Moins pour Claude Ancion. l TVA/SP

Région liégeoiseSociété

“Priorité absolue à la salle”

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ENTRETIEN:

“J’ÉTAISUNFILSDEPROFETONNEM’APASÉPARGNÉ”

Du 9 janvier au 15 avril 2013GRAND

3;672452

Frédéric Daerden

“C’ÉTAIT “HARD”

MAISILN’YAVAITRIEND’INDÉCENT”

BOURMGESTRE DE LIÈGE

BOURGMESTRE DE HERSTAL

Nos politiciens sont nombreux à avoir pris partau folklore estudiantin. Sans aucun regret

BOURGMESTRE DE SPRIMONT

CONSEILLER COMMUNAL LIÈGE

FOLKLORE ESTUDIANTIN

Tous cespolitiquesqui ont oséle baptême

Claude Ancion

Un défi pour la majorité. l KIP

Michel Péters

“ILNEFAUTPASJUGERSURUNESEULEÉPREUVE”

Jeudi, “La Meuse” se faisait l’écho de l’une desépreuves majeures d’un baptême estudiantin:le concours de Roi des Bleus, récompensant lemeilleur buveur de chaque comité de baptême.

Les réactions n’ont pas tardé à fuser. Certainsdéfendent le folklore, d’autres s’offusquentdes pratiques “plus que limites”. Pourtant, denombreux politiques sont passés par là...

Willy Demeyer

10 SUDPRESSE SAMEDI 27 OCTOBRE 2012

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La Meuse - Liege, 27/10/2012, page/bladzijde 10

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