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UNIVERSITE POPULAIRE DES TEMPS MODERNESMACON

Salle Gambetta25 rue Gambetta

Pour résister au néo-libéralisme destructeur des solidarités et prédateur des ressources primaires, la composition de nouveaux indicateurs économiques est une urgence conceptuelle.

Avec la mondialisation actionnariale, le PIB, le revenu national, ou la balance extérieure ne sont plus que des coquilles vides.

Il faut promouvoir des indicateurs qui soient des grandeurs véritables capables de rendre compte des performances sociétales. 

A LA RECHERCHEDE NOUVEAUX INDICATEURS

POUR SE LIBERER DE LA TUTELLE DE L’ECONOMISME

René de VOS – Sociologue AMD & Comité attac de Bourg en Bresse

FEVRIER 2008 LA COMMISSION STIGLITZ, SEN & FITOUSSI

Le président de la République veut comprendre l’écart entre la mesure des réalités économiques et la perception

par les ménages de leur qualité de vie…

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Présenté en grande pompe à la Sorbonne avec 12 recommandations

1. Se référer aux revenus plutôt qu’à la production

2. Prendre en compte la perception des ménages

3. Intégrer le patrimoine du pays

4. Analyser la répartition des revenus

5. Élargir les indicateurs aux activités non marchandes

6. Affiner les mesures du bien être

7. Évaluer les inégalités

8. Enquêter sur les liens entre les différents aspects de la qualité de vie

9. Élaborer des indices de qualité de vie

10.Prévoir dans les statistiques des questions sur le bien-être

11.Évaluer la « soutenabilité » du stock de bien-être

12.Développer des indicateurs environnementaux

SEPTEMBRE 2009 LE « RAPPORT STIGLITZ »

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QUE DES ECONOMISTES !

LES EXPERTS DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

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Bina AGARWAL Kenneth J. ARROWAnthony B. ATKINSON François BOURGUIGNON Jean-Philippe COTIS Angus S. DEATON Kemal DERVIS Marc FLEURBAEY Nancy FOLBREJean GADREY Enrico GIOVANNINI

Roger GUESNERIEJames J. HECKMAN Geoffrey HEAL Claude HENRY Daniel KAHNEMAN Alan B. KRUEGER Andrew J. OSWALD Robert D. PUTNAM Nick STERN Cass SUNSTEIN Philippe WEIL

LA BASE DE TRAVAIL DES EXPERTS DU PRESIDENT

COMMISSION STIGLITZ, SEN, FITOUSSI

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PRODUCTION

REVENU

DEPENSE

ACCUMULATION

formationbrute

du capital fixe

demande finaleIntérieure

en biens et services

consommationfinale

épargne

revenunational

disponible

PIB

RNN

1404.77

1405.02

308.75

1096.26

288.74

1.05

382.77

402.57

Solde des transferts

monétaires avec l ’extérieur

Balanceextérieure

21.06

Le PIBDonnées 2000en milliards d ’euros

Simon KUZNETS - John Meynard KEYNES

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LES LIMITES DES INDICATEURS ECONOMIQUES

1. Se concentrent sur les activités de productiona. ne tiennent pas compte des effets négatifs de la croissance

atteintes à l’environnement gaspillage des ressources insécurité, stress etc…

b. parfois incohérents : l’accroissement de la consommation de tabac ou

l’augmentation de la consommation d’essence dans les embouteillages sont évaluées comme des facteurs positifs de la croissance

2. Essentiellement quantitatifs n’intègrent pas les notions de bien-être et de qualité de vie

3. Incomplets ne prennent en compte que ce qui est évaluable en monnaie

4. Artificielsa. ne font pas apparaître les inégalités sectoriellesb. ne tiennent compte que des données déclarées

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1. LA COURBE DE PHILLIPSPrincipe de Phillips : plus les coûts salariaux sont

importants et plus les prix ont tendance à croître

Pour la démonstration voir : www.univ-orleans.fr/DEG/LEO/CRE/macro/jbd2.html#determination

POUR STIGLITZ, LE PIB EST UN ALIBI

0

N.A.I.R.U.

I/C

Taux d’accroissement des prix

Taux de chômage

INFLATION VERSUS CHOMAGE

Non Accelerating Inflation Rate of Unemployment

2. LE N.A.I.R.U.

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3. LES EFFETS STRUCTURELS DE LA MONDIALISATION ACTIONNARIALE ET DU NEO-LIBERALISME

1er RANG

MENAGES ENTREPRISES

MARCHES

TRAVAIL

REVENU

DEMANDE OFFRE

2ème RANG

ETAT

BANQUES

AVANT

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espace national

MENAGES

ENTREPRISES

MARCHES

TRAVAIL

REVENU

DEMANDE

OFFRE

BANQUES

A l’échelle de chaque nation, ça ne peut pas fonctionner !

??

?

APRES

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L’IDH (Indicateur de développement humain)

– adopté par le PNUD en 1990– calculé en intégrant :

l’espérance de vie à la naissance• (48.9 ans en Afrique --> 76.4 ans pour les pays de l ’OCDE)

l’alphabétisation des plus de 15 ans• (54.3 % en Asie --> 97.4 % pour les pays de l ’OCDE)

le taux de scolarisation le revenu par tête et par an

• (1 615.95 € pour l’Afrique --->20 489 € pour les pays de l ’OCDE)

– le pays le mieux placé a un IDH égal à 1un IDH de 0.9 indique que le pays est 10% en dessous des mieux

placés

Amartya SEN« Development as Freedom », Oxford, 1999

[« Un nouveau modèle économique »O. Jacob, 2003]

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QUELQUES IDH

• Le Koweït est le 5ème pays du monde dans l’ordre du PIB mais le 31ème dans l’ordre de l’IDH

• L’Inde est le 23ème pays du monde dans l’ordre du PIB et le 115ème dans l’ordre de l’IDH

• l’IDH de la Guinée est de moitié inférieur à celui du Vietnam alors que leur revenu par tête est équivalent (1 520 € /an)

• le revenu par tête de l’Arabie Saoudite vaut deux fois celui de la Thaïlande mais leur IDH est identique

• les 40 pays les plus pauvres de la planète ont un IDH moyen de 0.44Consulter le

Rapport mondial sur le développement humain, PNUD, ed. De Boeck Université

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L’IPH (Indicateur de pauvreté humaine)

– le plus intéressant est l’indicateur IPH-2 qui est l’indicateur établi pour les pays riches

– prend en compte la proportion :1.des personnes décédant avant 60 ans2.des personnes illettrées3.des personnes devant vivre avec un revenu inférieur à 50% du revenu

médian4.des travailleurs en chômage de longue durée

– se distribue en pourcentageun peu moins de 8 % pour la Suèdeun peu moins de 16% pour les Etats Unis d ’Amérique

Chômeur au sens du BITEn application de la définition internationale adoptée en 1982 par le Bureau international du travail (BIT), un chômeur est une personne en âge de travailler (15 ans ou plus) qui répond simultanément à trois conditions : être sans emploi, c'est à dire ne pas avoir travaillé, ne serait-ce qu'une heure, durant une semaine de référence ; être disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours ; chercher activement un emploi ou en avoir trouvé un qui commence ultérieurement.Un actif est considéré comme chômeur de longue durée lorsqu’il est au chômage depuis plus de un an.

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QUELQUES IPH-2

L’IDH et l’IPH ont été utilisés pour concevoir un PRODUIT INTÉRIEUR DOUXAssociation Carrefour des savoirs (Québec, 1997)

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La « décroissance » hors de la

conception économique

Si tout le monde vivait comme les pays du nord, il faudrait 3 planètes

L’EMPREINTE ECOLOGIQUE

Empreinte planétaire maximum : 1,6 ha /personne

Superficie du sol productif nécessaire pourproduire les ressources et absorber les déchets correspondants

Empreinte française : 5 ha/personneEmpreinte du Bangladesh : 0,5 ha/personneEmpreinte américaine du nord : 9,6 ha/personne

William REESUniversité de Vancouver

et le WWF

M. WACKERNAGEL & W. REES, « Our Ecological Footprint », New Society Publishers, Gabriola Island (Canada), 1996

LES INDICATEURS ECOLOGIQUES

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Source : WWF - Rapport planète vivante 2006, p 17

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Source : WWF - Rapport planète vivante 2006, p 18

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LE COEFFICIENT DE GINI POUR LES REVENUS

Le coefficient de Gini est un indice de dispersion des revenus : il est compris entre 0 et 100 %

Plus la valeur du coefficient est faible et plus la courbe de Lorentz est proche de la diagonale

Source : Banque mondiale, « Au dela de la croissance économique », www.worldbank.org

CE DONT IL AURAIT FALLU SE PREOCCUPER POUR QUE CE RAPPORT SOIT AUTRE CHOSE QUE DU SPECTACLE

DES INDICATEURS SOCIOLOGIQUES

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LE BIP 40• SIX INDICATEURS PRINCIPAUX

– Emploi– Revenus– Santé– Logement– Éducation– Justice

• HUIT INDICES GENERAUX– Consommation– Inégalités et fiscalité– Pauvreté– Salaires– Chômage– Conditions de travail– Précarité– Relations professionnelles

• UN INDICE DE SYNTHESE : le BIP 40

Réseau d’alerte sur les inégalitéswww.bip40.org

Le mode de calcul est de la même nature que celui de l’IDH

La situation n’est pas brillante !

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L’Indicateur de Santé SocialeMarc et Marque-Luisa MIRINGOFF (USA – 1996) Santé /

éducation / chômage /

risques

BIT 2004 : dans le monde, la moitié des travailleurs vit avec moins de 2 $/jour !(en données PPA)

Mo

yen

ne

de

16 in

dic

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om

pri

s en

tre

0 et

100

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L’INDICE DE BIEN ETRE ECONOMIQUE

Consommation / stocks disponibles / inégalités / insécurité économique

Lars Osberg & Andrew Sharpe (Canada, 1998)

IBEE = (0,4)[C+G+CL]+(0,1)[K+RD+HC-D-ED] + [(0,1875(LM)+(0,0625)Gini] + [(0,0694)UR + (0,1040)ILL + (0,0540)SP + (0,0226)OLD]

IBEE = Indicateur de Bien Etre EconomiqueC = consommation individuelle réelle ajustée par habitantG = dépenses publiques courantes à l’exclusion du service de la detteCL = évolution des loisirsK = stock réel de capital (logement compris) par habitantRD = stock réel de R&D par habitantHC = stock réel de capital humain par habitantD = dette extérieure nette par habitantED = coût social par hbt de la dégradation de l’envrntLIM = intensité de la pauvretéGini = coefficient de Gini pour le revenu après impôtUR = risque de chômageILL = risque de maladieSP = risque de pauvreté liée à la monoparentalitéOLD = risque de pauvreté lié à la vieillesse

Indice publié chaque année par

« Les amis de la Terre »

« Sustainable Economic Welfare » ou indice SEW

IBEE

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• Valorisation des territoires• Valorisation des déchets• Recyclage • Taux d’émission des gaz à effet de serre• Économie d’énergie• Économie des matières premières et des ressources• Maintien de la bio-diversité et conservation des espèces

LES INDICATEURS ECOLOGIQUES DE FOND

« Celui qui croit qu’une croissance exponentielle peut continuer indéfiniment dans un monde fini est un fou, ou un économiste. »

Kennet Boulding ( « L'économie du futur vaisseau spatial Terre », 1966 )

voir ici : Nicholas GEORGESCU-ROGEN, 1971

De nouveaux indicateurs 26/232010

QUESTION HISTORIQUE :COMMENT PARVENIR A LA

FORMULATION D’UN INDICATEUR SYNTHETIQUE

DANS UNE SOCIETE QUI NE PARLE QUE D’ARGENT

LE PROBLEME MAJEUR A RESOUDRE

EST DE TROUVER L’UNITE DE COMPTE

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LES FACTEURS A PRENDRE EN COMPTEPOUR CONSTRUIRE UN INDICE SYNTHETIQUE

Taux d'alphabétisation Taux de mortalité infantile Taux de croissance

démographique Taux de fécondité Produit national brut Répartition du revenu Espérance de vie Accès à de l'eau potable Accès à de l'équipement

sanitaire Population urbaine Quantité de déchets Émissions de gaz

Pauvreté Malnutrition Taux de criminalité Degrés d'instruction Niveaux de revenu Accès à des services de

santé Investissement social Taux de mortalité due au

cancer, au suicide, aux accidents

Inégalité des états de santé Inégalité des sexes …

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SOCIETENATURE

ECONOMIE

III

Nouveaux indicateursde développement durable

Les entreprisesaprès Rio (1992)

Impact environnementalBilan environnementalOptimum

I

L’économie classiqueLes marxistes

PIBRNNÉpargneInvestissementConsommation

Indicateurs économiques

II

Indicateurs écologiques

Le romantisme du XIXèL’écologie

Empreinte écologiqueWWFWorld Wide Fund for Nature, Genève (1961) Indicateurs « humanistes »

PNUD

IDH & IPHle Produit Intérieur DouxCoef. de GiniBIP 40

Indicateur deprogrès véritable

La démarchealtermondialiste

IV

GPIBNB

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Le GPI ou Indicateur de Progrès Véritable

Calcul du GPI 1998USA

La « décroissance » dans une

conception économique

JASON VENETOULISet

CLIFF COBB

association « Redefining Progress » (1990)

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LA SERIE CHRONOLOGIQUE DU GPI

The Genuine Progress Indicator 1950-2002 (2004 Update)

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POUR EN SAVOIR PLUS

Jean GADREY & Florence JANY-CATRICE, « Les nouveaux indicateurs de richesse », Ed. La découverte, 2005

Michel HUSSON, « Six milliards sur la planète. Sommes nous trop ? » Textuel, 2000

DominiqueMéda, « Au-delà du PIB. Pour une nouvelle mesure de la richesse », Paris, Flammarion, 2008

WWF, Rapport planète vivante 2008, http://www.wwf.fr/pdf/LPR_2008_FR.pdf

WWF, News letter empreinte écologique, « Les indicateurs de développement durable », n° 2 & 3 http://www.wwf.fr/