CONTRE LE HOLD UP SOCIAL : MOBILISATION GÉNÉRALE Gouvernement et patronat s’entendent sur une chose : imposer des mesures d’austérité au prétexte d’une crise économique. Il s’agit là d’une succession de réformes visant à remettre en cause l’ensemble des acquis sociaux des travailleurs-euses
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1. CONTRE LE HOLD UP SOCIAL : MOBILISATION GNRALE Gouvernement
et patronat sentendent sur une chose: imposer des mesures daustrit
au prtexte dune crise conomique. Il sagit l dune succession de
rformes visant remettre en cause lensemble des acquis sociaux des
travailleurs-euses (rformes des retraites, loi sur la scurisation
de lemploi, pacte de responsabilit). Ces directives
gouvernementales permettent au patronat et aux actionnaires de
senrichir encore un peu plus sur le dos des salari-es, pouss-es une
prcarisation croissante et extrme. Le pacte de responsabilit: une
profonde attaque contre les travailleurs-euses et une attaque de
notre protection sociale Franois Hollande et son gou- vernement
ngocient actuel- lement avec les organisations syndicales de
travailleurs-euses et patronales, un pacte de res- ponsabilit. Il
vise exon- rer les patrons d'une partie des cotisations sociales,
pour soi- disant crer de l'emploi. Dans la conjoncture actuelle, o
la prcarisation de la population ne cesse d'augmenter, ce chan-
tage l'emploi est totalement scandaleux! Il s'agit d'engrais- ser
encore un peu plus le patro- nat au dtriment des conditions
salariales des travailleurs-euses, sans qu'aucune contre partie ne
soit exige tout au contraire. Ce pacte prvoit la suppression du
paiement des cotisations familiales, c'est donc le finan- cement de
la branche familiale de la scurit sociale qui tend tre remise en
cause! Jamais un gouvernement n'a os s'attaquer frontalement cela.
Les co- nomies faites sur le dos des travailleurs-euses repr-
sentent plus de 35 milliards d'euros, qui sont directement reverss
dans les poches du pa- tronat. Pour une organisation syndi- cale,
le simple fait d'assister ces ngociations est plus que discu-
table: c'est considrer comme normal le fait que le patronat puisse
s'attribuer ces 35 mil- liards d'euros. Les organisations
syndicales CFTC- CFDT et CFE-CGC (les mmes qui ont sign l'ANI),
s'apprtant pro- chainement signer ce pacte, participent ainsi la
casse des droits des travailleurs- euses. Pour la CNT, rduire la
coti- sation sociale sous prtexte de soulager les charges de
lentreprise, cest r- duire le salaire! Les richesses produites dans
les entreprises, sont le fruit de lactivit des travailleurs
eux-mmes, elles doivent donc leur revenir ! Nos acquis ne sont pas
ngociables la baisse! LE SALAIRE SOCIALIS CEST QUOI ? Sur une fiche
de paie, une partie du salaire est paye individuellement aux
salari-es, cest le salaire net (ou salaire direct). Lautre partie,
forme de cotisations sociales (le salaire indi- rect ou salaire
socialis), est verse dans les diffrentes caisses (scurit sociale
(branche maladie et retraite) UNEDIC, etc.) elle est immdiatement
transforme en prestation sociale. Cette cotisation sociale,
reprsente environ 40% du salaire brut. Cest donc le salaire
socialis qui finance en partie la protection sociale. Il permet la
reconnaissance sociale de toutes les situations des
travailleurs-euses et de prendre en compte les alas de la vie.
Quils soient actifs, prcaires, chmeurs, retraits, les salaris sont
reconnus en tant que travail- leur : le chmeur indemnis comme un
sala- ri demandeur demploi, le retrait comme un salari pensionn.
Cet aspect pose comme principe la solidarit entre les
travailleurs-euses. Le salaire socialis est gr par un systme de
rpartition entre travailleurs, dans lequel ltat ne devrait pas
avoir son mot dire. Quand ltat intervient dans le domaine du
social, il le fait par limpt, toujours dans une logique d
assistanat qui stigmatise les plus prcaires. En revanche, dans la
logique de la cotisation sociale, le chmeur est un salari inactif ,
dont le revenu doit tre maintenu en attente de retrouver une
activit. La cotisa- tion est une arme conomique au ser- vice des
travailleurs-euses. Elle permet de financer les retraites, les
allocations fami- liales, les remboursements des frais mdicaux de
millions de salari-es. CONFEDERATION NATIONALE DU TRAVAIL
WWW.CNT-F.ORG/ [email protected]
2. Ngociation de lassurance chmage: La chasse aux pauvres est
ouverte! Non satisfait de sen tre pris au soi-disant cot du travail
(par des exonrations de coti- sations sociales entre autres), le
MEDEF, soutenu par le gouver- nement Ayrault, sen prend au cot du
chmage: les ngo- ciations de lassurance chmage en cours sont
loccasion pour le gouvernement et le MEDEF de rogner encore un peu
plus sur le droit des travailleurs- euses priv-es demploi: dure
dindemnisation, montant des indemnits, accs louverture des droits,
etc Alors que le chmage en France a atteint la barre des 5
millionset que prs de 40 000 privs d'emplois sont ra- dis chaque
mois, la moiti des chmeurs-euses ne peroit pas d'indemnits. Cest
donc en pre- mier lieu au droit des prcaires indemniss dtre dans le
col- limateur, notamment le statut des intermittents du spectacle
(suppression des annexes 8 et 10 mais aussi celui des intrimaires
(annexe 4). Le MEDEF propose une sim- plification des rgles
d'indem- nisation , mais avec des garan- ties revues la baisse! Il
s'agit de mettre en concurrence les travailleurs-euses, permettant
aux employeurs d'imposer une dgradation significative de nos
conditions de vies. Les travailleurs-euses du spec- tacle ont
compris que seule la lutte paye pour maintenir et ob- tenir des
droits supplmentaires. Depuis quelques semaines, plu- sieurs
actions ont t organises. Il appartient l'ensemble des
travailleurs-euses (tous secteurs confondus) de rejoindre la mo-
bilisation! Dficit dans les caisses: L encore, nous avons le droit
de la part du Pou- voir des prvisions catastrophiques, annon- ant,
si aucune mesure nest prise, des dficits dans les diffrentes
caisses (Scu, UNEDIC). Parler de dficit, alors que le gouvernement
donne plus de 20 milliards deuros au patronat chaque anne avec le
crdit dimpt compti- tivit Parler de dficit, alors que les diffrents
gou- vernements nont fait quexonrer toujours plus les cotisations
sociales patronales ! En 2002, ces exonrations reprsentaient 19,5
mil- liard deuros, en 2011 prs de 30 milliards! Auxquels il faut
ajouter les 35 milliards deuros par le pacte de responsabilit!
Celles-ci devraient tre compenses par des re- versements de ltat,
mais le manque gagner dans les caisses de la Scu reste denviron 3
milliards deuros. Parler de dficit alors quen 5 ans, les profits
des entreprises du CAC 40 ont progress de 35%, soit 411 milliards
deuros! La CNT considre qu'une mobilisation de l'ensemble des
salari-es est ncessaire pour obtenir le retrait de l'ensemble des
contre-rformes depuis 1993, pour gagner la bataille sociale dcisive
qui permettra de gagner les suivantes (salaires, emploi, partage
des richesses...). La CNT appelle l'ensemble des travailleurs-euses
se joindre la journe interprofessionnelle du 18 mars, en fonction
de la ralit locale, de branche et d'entreprise! CONTRE LE CAPITAL,
LE GOUVERNEMENT ET SES POLITIQUES LIBRALES, CONSTRUISONS LA GRVE
GNRALE! TOUTES ET TOUS DANS LA RUE LE 18 MARS! La CNT revendique: -
Un accs aux indemnits de chmage sans condition et sans dure limite
avec un taux de remplacement 100% du meilleur salaire; -
Rtablissement du droit l'allocation chmage en cas de dmission; - Le
retrait du pacte de responsabilit; - Arrt des exonrations des
cotisations sociales patronales; - Autogestion des caisses de
solidarit (scurit sociale, UNEDIC, etc...) par les salari-es
eux/elles-mmes, selon le modle existant avant les ordonnances de
1967 (qui ont introduit le paritarisme syndicats/patronat).