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« Les nouveaux moyens de diffusion » 16 h 00 - 17 h 30 le 19 mai 2017 Modérateurs : Stéphane VINCENT FRAN Joaquim MIGUEZ FRAD’AUV Administrateurs de la CNRA Intervenants : Bruno BURTRE, Directeur de la Direction déléguée à l’Enseignement, à la Formation et au Conseil de l’INA Xavier FILLIOL, Fondateur de la régie radio 2.0 d’AdsRadios, membre du Geste, coorganisateur des Rencontres Radio 2.0 Dr. Sébastien POULAIN, Trésorier du GRER (Groupement de Recherches et d’Etudes sur la Radio), chercheur, enseignant à l’Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle. CONGRÈS CNRA (Confédération Nationale des Radios Associatives) 2017 Palais du Luxembourg & E-Artsup (Ionis Group) 23e congrès national « Préparer l’avenir » FRAd’ AUV

Les nouveaux moyens de diffusion de la radio

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« Les nouveaux moyens de diffusion »

16 h 00 - 17 h 30 le 19 mai 2017

Modérateurs : Stéphane VINCENT FRAN Joaquim MIGUEZ FRAD’AUV Administrateurs de la CNRA

Intervenants :Bruno BURTRE, Directeur de la Direction déléguée à l’Enseignement, à la Formation et au Conseil de l’INA Xavier FILLIOL, Fondateur de la régie radio 2.0 d’AdsRadios, membre du Geste, coorganisateur des Rencontres Radio 2.0Dr. Sébastien POULAIN, Trésorier du GRER (Groupement de Recherches et d’Etudes sur la Radio), chercheur, enseignant à l’Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle.

CONGRÈS CNRA (Confédération Nationale des Radios Associatives) 2017 Palais du Luxembourg & E-Artsup (Ionis Group) 23e congrès national « Préparer l’avenir »

FRAd’

AUV

Présentation de la plénière :• La radio a toujours su intégrer l’innovation technologique dans son histoire (FM, RDS,

webradio, réseaux sociaux, podcasts, radio vision...).

• Cette adaptation est nécessaire pour renforcer la communication de proximité avec les territoires et encourager le lien social avec les habitants.

• C’est aussi une adaptation utile pour ne pas être déconnecté de l’interactivité avec ses auditeurs.

• Cet atelier portera la réflexion nécessaire à toujours être un média «moderne» en phase avec notre mission et les nouvelles attentes de ceux qui l’écoute.

http://www.cnra.fr/sites/cnra.fr/files/images/File/livret-congrescnra2017_finalemai_1.pdf

La découverte des ondes radio par Heinrich HERTZ (1886-1888)

1895: Les premières transmissions du « télégraphe sans fils » de Guglielmo MARCONI

TSF (transmission sans fil)

1897 : Création de la société Wireless Telegraph and Signal Company

1898 : Ouverture de la première usine de radios au monde, à Chelmsford, Angleterre.

Marconi

1898 : Eugène DUCRETET

première liaison française par radio en émettant des sons depuis la Tour Eiffel jusqu'au Panthéon (ce qui représente environ 4 km)

Tour Eiffel: construction, en principe, éphémère

Exposition Universelle de 1889

24 Décembre 1921 : émission du premier programme de radio depuis

l’émetteur militaire de la Tour Eiffel

Création de la station publique Radio Tour Eiffel

1922 : Création de Radiola, première station privée

DUCRETET

Débuts de la radio : le poste à galène

la capacité semiconductrices des cristaux

métalliques

Poste à galène (1924)

Papy Louis devant son vieux Galène de 1929

Photo prise en décembre 2008 (les cristaux métalliques)

© Le Site internet « Papy Louis ou la Traversée d'un siècle » de Papy Louis

http://themasq49.free.fr/index_fichiers/PapyLouis.htm

Poste à lampes

Le combiné et le poste à transistor (1955)

Nagra (à partir de 1950)

L’autoradio (fin 1960)

Baladeur (les années 1980 - 1990)

Postes de radio numérique

Les radios pirates offshore

1962 Radio Merkur, au large de Copenhague

1964 Radio Caroline, radio « au large » émettant depuis un bateau Radio London

Radio City

Radio 390

Radio Scotland

Radio 270

= radio ludique (non militante) + importance de la musique : le rock !

Mobilité de

la diffusion

Les « radios libres » italiennes

• Radio Alice à Bologne,

• Radio Lara à Bologne,

• Radio Popolare à Milan,

• Radio Bra Onde Rosse à Bra,

• Radio Città Futura à Rome…

Equipe de Radio Alice

Crédits : Collectif a/traverso, Radio Alice, radio libre, édition Jean-Pierre Delarge, juin 1977

1969-1981 : Les radios libres en France

Radio Campus Lille (1969) : étudiants de l'université de Lille

Radio Fil Bleu (1977) : radio libérale de droite faite par des membres du Parti Républicain

Radio Verte (1978) : militants contre les centrales nucléaires

Radio « SOS Emploi » de la CFDT (1978) : de Longwy contre la fermeture de sites sidérurgiques

Radio « Lorraine Cœur d’Acier » (1979) : créée par la CGT de Longwy contre la fermeture de sites sidérurgiques

Radio-Riposte (1979) : François Mitterrand

Radio Ici et Maintenant (1980) : expérimentation, interactivité

La 1ère émission de Radio Verte

Avec Jean-Edern Hallier, Antoine Lefébure, Alain Hervé et Brice Lalonde

le 13 mai 1977

Radio « SOS Emploi » de la CFDT (décembre1978)

Radio Lorraine Cœur d’Acier

Radio

Alsthom

Belfort

En 1977, Jean-Louis RIGAUD et François

CHASSAING du Parti Républicain au pouvoir

Pas de

multiplex

age !

La radio

militante

1984 : la publicité, les

réseaux

Le contexte de la transition médiatique• La radio, de même que la presse écrite et la télévision, tendent à se

dissoudre dans un espace médiatique numérique multidimensionnel tout en conservant tout de même en grande partie leur identité traditionnelle et leur audience massive (mais vieillissante).

• Il y a visualisation (images et vidéos : montrer le dire) et transcription (écrire le dire) de la radiophonie de même qu’il y a « audiovisualisation » de la presse écrite (en ligne à l’origine ou pas) et transcription de la télévision.

• Les radios engendrent des télévisions (NRJ 12, BFM TV) tandis que des télévisions engendrent des radios (tentative de LCI sur la RNT avec LCI Radio, et en quelque sorte Arteradio).

• Enfin, la presse écrite, elle-même, et comme dans les années 1980, crée des radios à l’image de Télérama avec Télérama radio ou de L’Equipe avec RTL-L’Equipe.

Les postradiomorphoses• La radio va continuer d’exister.

• Mais elle se métamorphose.

• En effet, elle ne peut pas faire comme si le numérique (internet, téléphone mobile, RNT) n’existait pas.

• D’où l’idée de postradio.

• Et cette postradio continue d’évoluer.

• D’où l’idée de postradiomorphoses.

Les postradiomorphoses : web radio / radio sur le webIl y a un enrichissement considérable des contenus méta-radiophoniques :

1) pré-radiophonie : les fréquences et les programmes annoncés des semaines

en avance avec des extraits

2) synchro-radiophonie : titres des émissions, noms des interprètes et auteurs

des chansons, noms des invités et des animateurs, heures de début et de fin

des émissions, vidéos, images, photos, diaporama, du tagging (marquage de

chanson que l’on aime) ou encore de l’information sur l’actualité, la météo, les

sports, la circulation automobile.

3) péri-radiophonie : coulisses, bibliographie, webographie, biographie des invités

et animateurs, présentation des émissions, réseaux sociaux, blogs, forums

4) post-radiophonie : comptes-rendus d’émissions, gestion des podcasts

POULAIN Sebastien, « Postradiomorphoses : petit bilan des mutations radiophoniques à l’ère du

numérique », Radiography, 15 octobre 2013, http://radiography.hypotheses.org/906

Les postradiomorphoses : spatialisation et temporalisation

L’espace et le temps de l’écoute radiophonique évoluent. Si la possibilité d’écouter des radios étrangères/internationales - radio Moscou, BBC, VOA, RFI… - ne date pas d’aujourd’hui, il est possible d’écouter les émissions de n’importe quelle radio de n’importe quel pays pourvu qu’elle soit en ligne. Le rapport au territoire s’en trouve modifié, et provoque de nouvelles pratiques d’écoute : découverte de radios lointaines, maintien du lien avec un pays d'origine...

Il y a délinéarisation, élasticité du moment de l’écoute. A la radio historique de flux, du direct, de l’oubli et de l’éphémère s’ajoute la radio patrimoniale à la demande, archivée, décalée, augmentée, complémentaire, de rattrapage et même par « portions » (trois minutes à partir d’une heure d’émission).

Si la radio permettait déjà une écoute en mouvement et flexible, ce phénomène est fortement accentué par la multiplication des canaux de distributions (opérateur téléphonique, FAI, RNT, satellite) et des terminaux de réception (récepteur numérique, PC, mobile, TV).

Les postradiomorphoses : l’interactivitéLes auditeurs semblent plus que jamais en demande d’interactivité et de réactivité, domaines dans lesquels les réseaux sociaux sont devenus maitres. Donc, les radios sont amenées à donner la possibilité de participer au « récit radiophonique » (y compris dans des émissions où leur parole était peu prise en compte auparavant)via:

une ouverture d’antenne, leurs commentaires sur les sites internet, des SMS, des tweets, des « likes », des e-mails, des messages dans des « fils » de forums.

Cette parole est contrôlée parfois a posteriori (pour les commentaires) alors que les radios ont toujours tenté de contrôler au maximum a priori les auditeurs : y compris les émissions avec participation du public où les auditeurs subissent la plupart du temps un interrogatoire au standard de la radio, notamment quant à leurs intentions radiophoniques et leurs capacités en communication orale.

Chacun est invité à s'exprimer sur tout, partout, tout le temps, avec tout le monde. Cela aboutit à une forme de journalisme « participatif » de type « réflexif ». Les auditeurs ne sont pas forcément producteurs d’informations de première main, mais ils commentent, critiquent, réfléchissent, partagent les liens hypertextes ce qui aboutit à un enrichissement variable : du répétitif inintéressant à la réflexion approfondie et argumentée.

Les postradiomorphoses : les réseaux socionumériques

Aujourd’hui il est difficile de ne pas parler des effets du numérique sur la radio et donc des réseaux sociaux numériques qui créent une vie en partie parallèle à la radiophonie mais qui ont plusieurs utilités pour les radios :

- se démarquer des autres radios en étant plus réactif, notamment sur l’information,

- augmenter son audience,

- mesurer son poids (en comptant le nombre de personnes qui suivent les comptes),

- susciter des réactions à travers des commentaires, petits sondages, jeux, concours,

- transcrire et rendre visibles des propos qui étaient jusqu’à présent oubliés assez vite après avoir été prononcés,

- avoir davantage d’interaction avec les auditeurs,

- valoriser les animateurs, invités, auditeurs,

- créer des partenariats,

- mettre en place du storytelling,

- diffuser des contenus journalistiques, communicationnels, marketing,

- faire la promotion de ses actions, programmes, podcasts…

Les postradiomorphoses : artistiques & documentaires

Au-delà de la radio traditionnelle (parlée et musicale), c’est la radio artistique et documentaire qui a pu se développer.

Alors que les radios traditionnelles donnent très peu d’espace aux artistes et documentaristes, internet leur donne une visibilité inédite.

Ce n’est plus vraiment de la radio (au sens où on définirait la radio comme du « flux sonore organisé »), mais il y a émulation, découverte, métissage…

Les postradiomorphoses : musique à la carte

Les auditeurs ont un choix cornélien parmi une galaxie de radios numériques très spécialisées.

Les demandes de titre de chanson est une activité traditionnelle de la radio, en particulier de la radio musicale. Mais les webradios permettent aux auditeurs d’influencer le cours des musiques diffusées grâce à un simple clic: les webradios proposent des directions de programmation qui sont infléchies par les préférences des auditeurs.

Cela aboutit à des webradios individualisées à la limite des listes d’écoute personnelle (« play list ») où il y a peu de déceptions mais aussi peu de découvertes et où l’auditeur peut ne plus être en contact avec la publicité (s’il y a abonnement) et plus du tout avec des journalistes (bulletins d’information) et des animateurs. Il y a une perte d’incarnation, d’humanité, de socialisation et d’identification.

Les postradiomorphoses : RH, marques, marketing

Il y a une montée en puissance de la place des personnels spécialisés dans le marketing, le planning stratégique, la communication et les technologies liées à la numérisation des radios.

Le métier radiophonique traditionnel (l’animation d’une antenne) est au centre d’une galaxie de canaux numériques (sites internet, blogs, réseaux sociaux, applications, e-mails, forums…) où chacun, du personnel administratif aux techniciens en passant par les auditeurs, est invité à réagir, préparer, commenter pour peser sur la programmation et le devenir des émissions et de la radio en général.

Mais il existe de plus en plus des formes de décentralisation (par rapport au métier traditionnel) de par l’existence de portails internet produisant des contenus (informations, divertissements…) parfois totalement indépendants des contenus radiophoniques du fait de l’importance de certaines émissions ou de certains animateurs dont la notoriété, l’activité multimédiatique et les moyens techniques (compte et page Facebook, compte Twitter, blog) sont tels que leur audience se détache de la radio elle-même : Laurent Gerra, Nicolas Canteloup, Laurent Ruquier…

Les postradiomorphoses : radio numérique terrestre (RNT)• La RNT bénéficie de soutiens institutionnels à travers des rapports officiels (Hamelin en

faveur, mais les rapports Tessier et Kessler étaient en défaveur…), l’appui d’un Premierministre (Jean-Marc Ayrault), une loi du 5 mars 2007 qui prévoit son déploiement (mais sans date fixée), du CSA…

• La RNT bénéficie aussi de soutiens d’acteurs privés : organismes, stations, syndicats, lobbys (le SIRTI, Les Indés Radios, CNRA, l’organisme professionnel DR France, le fabricant de récepteurs Pure, le diffuseur VDL…). Ceux-ci ont lancés des appels multi-acteurs (à l’image de «°La Radio Numérique pour Tous°» lancé par le SNRL en mai 2010) et créé un organisme de coordination doté d’une charte (« l’Alliance pour la RNT » constituée en octobre 2014, entre le SIRTI, le SNRL et le WorldDMB afin de coordonner des actions favorisant un déploiement rapide de la RNT tant au niveau local que national auprès du CSA, des pouvoirs publics, des industriels, des distributeurs, des éditeurs).

Au final, le lancement effectif a eu lieu le 20 juin 2014 à Paris, Marseille et Nice en bande III (en parallèle à la diffusion en FM) en attendant Strasbourg, Lyon, Nantes, Toulouse, Lille, Bordeaux, Rennes. Le CSA a publié en décembre 2015 son calendrier d’appels à candidatures qui prévoit une extension progressive de la couverture de la RNT d’ici 2023 (Un premier calendrier avait déjà été annoncé le 10 mai 2012 pour des appels entre juin 2012 et avril 2013.).

Les postradiomorphoses : radio numérique terrestre (RNT)La RNT dispose d’avantages grâce à :

• l’installation du numérique sur certains récepteurs depuis septembre 2010,

• l’augmentation des programmes grâce à 102 stations RNT en décembre 2014 (L’assemblée plénière du CSA du 15 janvier 2013 avait décidé de délivrer 106 autorisations.) à Paris (6 multiplex), Marseille (4 multiplex) et Nice (4 multiplex),

• l’anonymat de l’auditeur (à la différence de la radio IP ou mobile où le profilage et la géolocalisation sont possibles),

• un son de la même qualité qu’un CD (meilleur rapport signal/bruit, bande passante et diaphonie bien meilleures, absence d'interférences entre stations),

• la gratuité pour l’auditeur (en dehors du poste de radio et de l’électricité alors qu’il faut un abonnement internet pour la radio IP),

• des données associées (titre et auteur du morceau de musique, photos, images, jeux…),

• la possibilité de réécouter une émission (podcast), plus de liberté éditoriale (par rapport à la possible hégémonie des « télécoms » sur internet et par téléphone),

• plus de viabilité (par rapport aux radios diffusées uniquement sur internet où un modèle économique n’est envisageable que pour des grands groupes et pour les radios payantes «°de niche°», par exemple ciblées CSP+)…

Les postradiomorphoses : radio numérique terrestre (RNT)

Les limites :

• Depuis déjà quelques années, bon nombre d’acteurs de la radiophonie (à l’image des holdings du «°Bureau de la Radio°» : RTL, NextradioTV, Lagardère et NRJ) restent prudents, voire sceptiques quant à la progression de la Radio Numérique Terrestre (RNT) compte-tenu du risque d’éparpillement des audiences et du manque de profitabilité pour certaines radios ou réseaux commerciaux.

• Le ministère de la Communication a annoncé en septembre 2012 que le gouvernement ne préempterait pas de fréquences de RNT pour Radio France et Radio France Internationale. Les radios sons obligées de passer par un nouveau prestataire technique appelé « multiplexeur », qui coordonne la diffusion de 9 programmes sur une même fréquence ce qui met fin à l’autodiffusion et limite l'indépendance des radios.

• Comme pour la radio analogique, il est nécessaire de répondre à des appels à candidatures dans un calendrier et une étendue géographique prédéfinis, avant de pouvoir commencer à émettre.

• La RNT engendre un risque d'absence de signal (décrochage) dans les zones à réception difficile.

• Les expériences étrangères (Belgique, Danemark, Espagne, Grande-Bretagne, Allemagne, Suisse, Suède…) n’obtiennent pas forcément les résultats escomptés.

• Cette technologie engendre des coûts économiques pour les stations (Il y a multiplication des interfaces et des canaux de diffusion ce qui engendre des coûts fixes importants liés à l’installation et à la maintenance des émetteurs.), fabricants, diffuseurs et auditeurs (en moyenne 10 récepteurs par foyer à renouveler). Et ces coûts vont durer compte-tenu de la double diffusion FM/RNT en attendant que chacun renouvelle ses récepteurs. Il a fallu 7 ans pour la TNT alors qu’il y avait moins de 2 écrans par foyer.

Les postradiomorphoses : la radio IP et mobile

Face à la RNT, il y a un succès non négligeable de la radio via IP ou mobile (podcast ou streaming) qui freine aussi son lancement. Mais celles-ci comportent aussi des limites :

politiques (il n’y a pas d’anonymat),

économiques (il faut un abonnement télécom côté auditeurs et payer en fonction du nombre d’audionautes côté éditeurs),

techniques (il faut être connecté avec un bon débit ce qui n’est pas évident dans certaines zones géographiques et en voiture ; il y a des coupures avec les box, il y a des problèmes informatiques avec les supports)…

Vincent Lindon« Le principe de la radio, c’est le fantasme d’entendre quelqu’un et se

demander “Où il est, comment il est habillé, qu’est-ce qui se passe dans la

radio ?”. A partir du moment où c’est filmé, ce n’est plus de la radio, c’est de

la télévision. C’est une double peine : on fait attention à ce que l’on doit dire

mais aussi à comment on apparaît. Or ce qui est génial, c’est la

décontraction de la radio, on a juste à se concentrer sur ce qu’on dit, sur la

voix. On peut rigoler. Il y a quelque chose qui se passe dans le studio.

A partir du moment où c’est filmé, on nous voit faire des choses (…), boire

une gorgée d’eau, regarder son portable pour voir si on a reçu des e-mails.

Tout d’un coup, ça désacralise. C’était mon rêve d’être à la radio et de faire

marcher le fantasme comme dans les années 1980. »

Source : http://www.lemonde.fr/big-browser/article/2017/05/23/au-nom-du-fantasme-pourquoi-vincent-lindon-a-

refuse-d-etre-filme-a-la-radio_5132518_4832693.html#sr8dIgqlzEZ5Oxsd.99

Résistances aux postradiomorphoses

Les postradiomorphoses : l’audience

L’audience traditionnelle :

Lors de l’étude de l’audience des radios hertziennes, Mediamétrie fait appel à la mémoire à court terme des auditeurs pour avoir une idée de l’écoute tous les quarts d’heure.

La nouvelle audience :

Les sites internet des webradios et des radios hertziennes donnent une idée très précise en temps réel de ce qui s’y passe (durée de la visite, zones de clic…) et donc des préférences, goûts, habitudes... avec un suivi individualisé en termes de trajectoire numérique grâce au data mining et au Web analytics avec la méthode site-centric et/ou user-centric.

Les postradiomorphoses : l’audience classiqueEn France, les auditeurs quotidiens en moyenne en millions sont :

– 43,3 fin 2013,

– 43,6 fin 2014 (record historique),

– 42,3 début 2015,

– 43,2 début 2016,

– 43,3 début 2017 (80,2% d’audience cumulée et 2h49 d’écoute par jour)

Source : 126 000 Radio Médiamétrie.

Le "drive time" de 17h00-18h15 rassemble 8,7 millions d'auditeurs, ce qui fait de la voiture le premier lieu d'écoute de la radio.

En France, 6,1 millions de personnes écoutent chaque jour la radio sur les supports multimédia pour la période septembre-octobre 2016 (2h09 en moyenne), soit 11,4% des Français de 13 ans et plus (23% des 13-19 ans) :

– 3 millions via le téléphone mobile (dont 73% des auditeur écoute la radio via une appli mobile ou un site Internet et 27% via un tuner FM intégré au téléphone)

– 1,4 million l’ordinateur (2h43 en moyenne)

– 1,2 million via la télévision

– 549 000 via une tablette

– 280 000 via le baladeur (1h47 en moyenne)

126 000 Radio-Global Radio Médiamétrie

Les postradiomorphoses : l’audience multisupport

En novembre 2016, le nombre de podcasts de Radio France téléchargés a atteint pour la première fois 45,6 millions (contre 10

millions en 2010),

dont 26,5 millions pour France Inter (25,5 millions de vidéos vues)

et

15,3 millions pour France Culture (48 millions de visites en 2016 pour franceculture.fr)

Source : communiqué de presse de Radio France du 19 janvier 2017 (http://www.radiofrance.fr/sites/default/files/cp_files/cp_rf_mediametrie_novembre-

decembre_2016.pdf)

Les postradiomorphoses : l’audience podcast

Les postradiomorphoses : les enjeux

La radio doit trouver sa place au sein des TIC en gérant l’arrivée :

• des technologies (avec leurs nouvelles possibilités : flux et stock, linéaire et délinéaire, multiplexage et interopérabilité, pause et retour en arrière, enregistrement et programmation, qualité du son numérique et métadonnées -DLS, BIFS, EPG… - textuelles et visuelles, passives et interactives),

• des concurrents (webradios et hertziennes en ligne, sites de téléchargement et de streaming),

• des distributeurs (opérateur téléphonique, FAI, RNT, satellite),

• des normes (la France choisit DAB+ en 2013 après avoir commencé à lancer T-DMB),

• des terminaux (récepteur numérique, PC, tablette, mobile, TV)…

Les postradiomorphoses : les besoins

Les postradiomorphoses impliquent :

• des investissements lourds (ralentissant la mise en œuvre, comme c’est le cas pour la TMP, la TNT, la fibre optique ou la 4G),

• des adaptations économiques (palliant la diminution des audiences et recettes publicitaires avec des modèles concentrés, hybrides, intégrés, synergiques, des convergences broadcast/broadband et des économies d’échelle),

• des harmonisations juridiques (coordination des politiques publiques de régulation à l’échelle internationale sans trop brider le fonctionnement du marché),

• des aides publiques (incitations fiscales, subventions, « primes à la casse » pour les récepteurs, campagnes d’information gouvernementales…),

• des approches marketing diversifiées (certaines radios devenant des marques multisupports ciblant des publics segmentés et communautarisés avec des contenus formatés et thématisés mais aussi pluriels et innovants)…

Economie des radios associatives à l’ère des postradiomorphoses

Radios à but non lucratif

Total : environ 630

Droits aux subventions (Etat, Régions, Départements, Villes)

Fonds de soutien à l’expression radiophonique : 29 M€ en 2016, presque 31 M€ en 2017

15 % du parc des fréquences

hertziennes

près de deux millions d'auditrices et

d'auditeurs

Les défis des associatives à l’ère des postradiomorphoses

Les défis quant à l’avenir de ces radios, compte tenu de leur mode de fonctionnement et le contexte médiatique actuel, sont davantage ceux-ci :

• déficits en moyens financiers, matériels et humains (manque de personnel, de bénévoles, de formation et de management),

• économie de la survie au jour le jour sans stratégie de développement à moyen et long terme,

• concurrence des webradios (par exemple les radios associatives musicales), des radios étrangères (pour les radios d’immigrées) et des radios locales commerciales locales de catégorie B ou les radios de France Bleu (pour l’événementiel et l’information locale),

• coût du passage au numérique et incrédulité très forte sur cet avenir,

• incertitudes croissantes quant à la pérennisation du FSER.

POULAIN Sebastien,

« Pourquoi a-t-on autant

confiance en la radio ? »,

INAGlobal.fr, 28/02/17,

http://www.inaglobal.fr/ra

dio/article/pourquoi-fait-

autant-confiance-la-

radio-9572

Les spécificités du

médias radio qui

font qu’on fait plus

confiance en ses

informations qu’en

celles des autres

médias.

Les atouts des associatives à l’ère des postradiomorphoses

- apporter une ou des voix alternatives aux médias publics et commerciaux (le tiers secteur médiatique qui est à la fois critique et constructif),

- créer un tiers secteur médiatique indépendant,

- fournir des emplois,

- développer les compétences des personnes qui y travaillent (à l’antenne ou hors antenne) ou qui y sont invitées (prise de parole en public, apprentissage des outils techniques et audiovisuels, création d’une stratégie de communication, la formation aux différents métiers radiophoniques…),

- animer un tissus associatif, une localité ou un établissement,

- rendre « visibles » d’autres revendications, d’autres projets et d’autres idées,

- faire participer à l’« espace public médiatique » d’autres acteurs (auditeurs, amateurs, enfants, personnes stigmatisées et dévalorisées habituellement dans la société ou n’ayant pas des capitaux symboliques et communicationnels importants),

- demander aux politiques de rendre des comptes sur leurs actions locales,

- informer sur l’actualité,

- valoriser le tissu socio-économique et culturel (les langues locales par ex.),

- jouer le rôle de service public (notamment en cas de crise)…

POULAIN

Sebastien, «Quand

la radio se révolte»,

INAGlobal.fr,

05/10/16

http://www.inaglobal

.fr/radio/article/quan

d-la-radio-se-

revolte-9299

Les radios

associatives et

communautaires au

cœur de différents

luttes

Les atouts de la radio à l’ère des postradiomorphoses

De la même façon que la presse n’a pas été remplacée par la radio, la radio par la télévision et la télévision par internet, nous pouvons parier que la postradio restera de la radio (mais numériquement enrichie et valorisée) telle que nous la connaissons aujourd’hui dans ses diverses dimensions :

– ses spécificités auditives (son, musique, parole),

– ses pratiques d’écoute (la nuit, le petit-déjeuner, la voiture, la marche, au travail…),

– ses contenus riches (information, divertissement, culture),

– ses qualités chaleureuses (souplesse, direct, interactivité, instantanéité, mobilité, simplicité, diversité, crédibilité, proximité, accessibilité, immédiateté, gratuité, anonymat…),

– ses services pluriels (complémentarité entre les radios publiques, commerciales et les 600 associatives),

– ses capacités polymorphiques et polyfonctionnelles de résistance et de résilience,

– sa force de symbolisation et d’imagination, d’identification et de socialisation…

• Depuis sa création en 2005, le Groupe de Recherches et d'Etudes sur la Radio (GRER) organise des événements (colloques, séminaires …) et déploie de nombreuses autres activités (publications, site web, carnet de recherche, page Facebook…).

• En 2017, ces activités sont toujours aussi nombreuses avec la mise en place de la revue scientifique électronique « RadioMorphoses : Études radiophoniques et sonores », la publication d’un manuel de méthodes de recherches (« Analyser la radio : Méthodes et mises en pratique »), un colloque international pour fêter nos 10 ans d’existence (« La radio au service du public. Enjeux, statuts, missions et programmes »).

https://www.facebook.com/greradio

http://radiography.hypotheses.org/

Analyser la radio. Méthodes et mises en

pratique

Manuel publié en 2016 chez De Boeck grâce à l’aide

de membre et de proches du GRER :

Frédéric Antoine, Nicolas Becqueret, Jean-Jacques Cheval, Étienne Damome,

Christophe Deleu, Ariane Demonget, Séverine Equoy Hutin, Laurent Fauré,

Laurent Gago, Hervé Glevarec, Anne-Caroline Fiévet, Isabel Guglielmone, Albino

Pedroia, Sebastien Poulain, Pascal Ricaud, Nozha Smati

Plus d’informations ici : http://radiography.hypotheses.org/2066

Projet : « Atelier méthodologique de formation à la recherche sur la radio ».

Les thèmes suivants pourraient être proposés :

- CHAPITRE 1 Analyser les acteurs de la radio

- CHAPITRE 2 Analyser l’offre radiophonique

- CHAPITRE 3 Analyser les dispositifs radiophoniques

- CHAPITRE 4 Analyser le matériau radiophonique

- CHAPITRE 5 Analyser les émissions radiophoniques

- CHAPITRE 6 Analyser les contenus visuels et audiovisuels

- CHAPITRE 7 Analyser les publics et les usages de la radio

- CHAPITRE 8 Analyser le discours sur la radio

- Véronique Auger, Rédactrice en chef, « Avenue de l’Europe, le mag », France 3.

- Dr. David Christoffel, Directeur d’antenne de La Radio Parfaite, Correspondant culturel de Radio Télévision Suisse, Producteur à Radio France.

- Mario Fourmy, photographe.

- Michel Picot, La Fabrique de contenus, Présentateur de Le Business Club de France (BFM Business Radio).

Animation par Dr. Sebastien Poulain.

Interventions de Patrice Journiac, Laurent Passicousset et une productrice de radios associatives

Le son est ici :https://radiodufutur.wordpress.com/2017/02/01/la-radio-du-futur-au-salon-de-la-radio/#more-447

Atelier « la Radio du Futur » a eu lieu

au Salon de la radio

le mardi 31 janvier 2017 de 14h30 à

15h30

N°132 sur La radio du futur

• Melissa Plet-Wyckhuyse Vrai-ïfier les choses en les mentant: la fiction radiophonique

journalistique

• Jean-Jacques Ledos, Utopie, fiction, anticipation : l'action à distance par les ondes

• Anastasia Choquet, Pour une revalorisation du mix du DJ sur les ondes de Radio France

• Philippe Caufriez, De nouvelles habitudes d’écoute ? Regards de Belgique

• Charlotte Delhalle, L’hybridation des contenus signe-t-elle la disparition des médias

traditionnels ? Analyse du programme de radiovision le 6-8 de la RTBF

• Laure Bedin, L’écoute collective comme écoute d’avenir

• Debora Cristina Lopez, La radio en narratives immersives : le contenu journalistique et

l’audience

• Lacina Kabore, L’avenir de la radio communautaire burkinabè confrontée aux pesanteurs

du contexte et au numérique

• Sebastien Poulain, La prospective à l’approche de la guerre entre exaltation techniciste et

tabou politique

• Philippe Marty, De la radio de papa à la radio 2.0

• Josep N. Marti, Défis de la radio dans l’avenir virtuel. Le cas espagnol

• Candice Albarède, A la faveur d’une approche pluraliste et qualitative du service public de

la radiodiffusion

• Aline Hartemann, ARTE Radio a 25 ans: « une trajectoire novatrice entre liberté, création,

et contraintes médiatiques »

• Michel Bichebois, Que sera la radio de demain ?

• Entretiens : David Christoffel, Emmanuel Laurentin, Sandrine Treiner, Jacques Vendroux,

Dominique Wolton

https://radiodufutur.wordpress.com/

http://cohira.fr/

Radiomorphoses n°1 « Numérisation de la radio : pratiques et perspectives »

Sous la direction de Pascal Ricaud et Nozha Smati

• Frédéric Antoine RadioMorphoses : pour combler un manque

• Pascal Ricaud, Nozha Smati Numérisation de la radio : pratiques et perspectives

• Séverine Equoy-Hutin, Andrée Chauvin Vileno Radio augmentée, radio enrichie. De la transposition des émissions radiophoniques consacrées à l’Histoire

sur le web : circulation, altération, transmission

• Éliane Wolff Les (nouveaux ?) territoires de la radio, Radio FreeDom et ses auditeurs

• Luís Bonixe Portuguese radio-news and Internet – There’s a new role for citizens?

• Aude Jimenez La radio communautaire sénégalaise à l’heure du numérique : enjeux et perspectives

• Étienne Damome Vers le tout numérique dans les radios de proximité en Afrique de l’Ouest ? Synthèse d’étape et questions.

• Varia

Sébastien Poulain Du paradigme de « l’interactivité » à celui du « journalisme participatif » ? L’exemple de l’interview du Président de la République à

RMC/BFMTV

• Compte rendu de recherche

Béatrice Donzelle, Anne-Caroline Fiévet Visibilité des femmes à la radio en 2015. Stéréotypes et discriminations. Compte-rendu du projet GMMP 2015 pour

le pôle radio

• Position de thèse

Raphaëlle Ruppen Coutaz « Ici la Suisse – Do Ischt Schwyz – Switzerland Calling ! » La Société Suisse de Radiodiffusion (SSR) au service du rayonnement

culturel helvétique (1932-1949),thèse en Histoire Contemporaine, sous la direction de François Vallotton, Université de Lausanne, 9 mars 2015.

Notes de lecture

Christophe Deleu Andrea Cohen, Les compositeurs et l’art radiophonique, Paris, L’Hamattan,2015, 236 pages.

• Jean-Jacques Cheval Laurent Gauriat & Joël Cuoq, Journaliste radio : une voix, une écriture, Presses Universitaires de Grenoble, 2016, 168 pages.

Radiomorphoses N°2 « Evolution des formats et modes d’expression radiophoniques »

• David CHRISTOFFEL « Utopies délinéaires »

• Sebastien POULAIN « Postradiomorphoses : enjeux et limites de l’appropriation des nouvelles technologies radiophoniques en période de transition médiatique »

• Katy McDONALD et Guy STARKEY

• Fatima RAMOS DEL CANO (en espagnol)

• Ana Cristina SUZINA (en anglais)

Projets :Radiomorphoses N°3 « Radio en Afrique au XXIe siècle : mutations et enjeux »

Radiomorphoses N°4 « Les renouvellements de l’écriture radiophonique :

programmes, formes, contenus »

https://lesradioslibres.wordpress.com/

https://lesradioslibres.wordpress.com/

Exemples de publications sur ce site internet :

• Nebbia Radio Campus, un nouveau moyen d’expression insulaire destiné aux étudiants par Thomas Clini

• « La radio communautaire au Royaume-Uni est-elle prise dans la débâcle ? » par John Grierson

• « Radio Eau Noire, première radio libre belge : la radio comme outil de lutte » par Philippe Caufriez

Appel à contributions !!!

Bibliographie• « Les postradiomorphoses : enjeux et limites de l’appropriation des nouvelles technologies radiophoniques en période de

transition médiatique », RadioMorphoses, n°2, 2017, http://www.radiomorphoses.fr/

• « Pourquoi a-t-on autant confiance en la radio ? », INAGlobal.fr, 28/02/17, http://www.inaglobal.fr/radio/article/pourquoi-fait-autant-confiance-la-radio-9572

• « Revolt on the air - Radio Activism, Protest and French Politics », Explosivepolitics.com, 28/12/2016,http://explosivepolitics.com/blog/revolt-on-the-air-radio-activism-protest-and-french-politics/

• codirecteur avec Thierry Lefebvre de Radios libres, 30 ans de FM°: la parole libérée ?, INA/L’Harmattan, collection « Lesmédias en actes », Paris, 2016, https://lesradioslibres.wordpress.com/

• « La 55 000 ou l’avènement de la radiométrie moderne », in Thierry Lefebvre (sous la direction de), Cahiers d’histoire dela radiodiffusion, n°129, juillet-septembre 2016, http://fr.slideshare.net/SebastienPoulain/la-55-000-ou-lavnement-de-la-radiomtrie-moderne

• « Quand la radio se révolte », INAGlobal.fr, 05/10/16, http://www.inaglobal.fr/radio/article/quand-la-radio-se-revolte-9299

• co-auteur, Analyser la radio, méthodes et mises en pratique, De Boeck Supérieur,2016, http://fr.calameo.com/read/00001585689e056dbfc2f

• « Du paradigme de « l’interactivité » à celui du « journalisme participatif » ? L’exemple de l’interview du Président de laRépublique à RMC/BFMTV », RadioMorphoses, n°1, 2016, http://www.radiomorphoses.fr/index.php/2016/05/04/du-paradigme-de-linteractivite-a-celui-du-journalisme-participatif-lexemple-de-linterview-du-president-de-la-republique-a-rmcbfmtv/

• « Postradiomorphoses : petit bilan des mutations radiophoniques à l’ère du numérique », Radiography, 15 octobre2013, http://radiography.hypotheses.org/906

• « La webradiophonie journalistique : les grandes radios ont du retard mais elles se soignent ! », Radiography, 25septembre 2013, http://radiography.hypotheses.org/793

Merci !

Dr. Sebastien Poulain

[email protected]://twitter.com/Seb_Poulain

Publications :https://www.slideshare.net/SebastienPoulain/https://univ-paris1.academia.edu/SebastienPoulainhttp://www.inaglobal.fr/utilisateur/sebastien-poulain-0