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Souffle de la haine Le souffle de la haine envahit plaines et monts, Vient de partout et de nulle part, Trop glacé ou trop chaud, Mais à jamais tendre ! Force naturelle ou surnaturelle ? Dans un tourbillon de toutes couleurs, Où la vengeance vomit feu et sang, Cris de détresse sans noblesse, Où il pleut des cordes de panique et de peur, Où l’esprit perd le Nord et il a tort, Quel sort ! Plus place à la tolérance, Taux d’errance !

Souffle de la haine avec illustration

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Page 1: Souffle de la haine avec illustration

Souffle de la haine

Le souffle de la haine envahit plaines et monts,

Vient de partout et de nulle part,

Trop glacé ou trop chaud,

Mais à jamais tendre !

Force naturelle ou surnaturelle ?

Dans un tourbillon de toutes couleurs,

Où la vengeance vomit feu et sang,

Cris de détresse sans noblesse,

Où il pleut des cordes de panique et de peur,

Où l’esprit perd le Nord et il a tort,

Quel sort !

Plus place à la tolérance,

Taux d’errance !

Page 2: Souffle de la haine avec illustration

Ni au pardon !

Par quelle charité ? Par quels dons ?

Amnésie générale, conscience humaine aveuglée,

L’humanité, ogresse, dévorant ses enfants, sans cesse !

Le souffle de la haine marche, avance, en tornades,

En vagues, divague en saccades terroristes et anti-terroristes,

Sombre est le ciel, obscur est le monde !

La haine s’empare du cœur et de la Raison :

Terreur, erreurs sont à l’heure,

La boîte de Pandore s’ouvre,

Tous les démons cachés, libres, sortent du côté obscur,

Se réjouissent, heureux, applaudissent

La douleur, le deuil, la souffrance

De l’âme quittant le corps

Inerte de leurs prochains !

Le souffle de la haine souffle,

Emporte aux enfers les rêves nourris

Des enfants en bas âge, sans bagages,

Des femmes enceintes de fœtus sans conscience,

Dénigrés de la beauté de la vie,

Ignorant le paradis de l’amour,

L’éden paisible sur cette terre !

A qui la faute ?

A Dieu ou à ses créatures, à ses sujets ou à ses brebis égarées ?

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A qui la faute ?

Si le souffle de la haine sème la discorde,

Souffle le chaos, enracine l’amalgame et pleut la cendre !

Fleurs noires dans les cœurs des hommes, femmes et enfants,

Sans raison perdent des êtres chers, se perdent

Dans le grand silence de l’inconscience et la délivrance !

Le pourquoi sans réponse !

Le jour viendra, on se rappellera l’holocauste,

On regrettera son silence et sa faiblesse,

Son NON à toute barbarie des préjugés insensés,

Continuera la Vie, régnera l’amour

Le pardon, la clémence reconquerront les cœurs,

L’oubli, enfin, pansera la douleur,

Peut-être, un jour, un vrai sourire, un sincère amour,

Le bonheur d’être !

Abdelmalek Aghzaf

Fès, le 18 Janvier 2015©®