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MASTER EN SCIENCES ET TECHNOLOGIES DE L’ESPACE Promotion 2014 - 2016 OPTION : TELEDETECTION ET SYSTEME D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE MEMOIRE DE PROJET DE FIN D’ETUDES INTITULE : CARTOGRAPHIE DE L’EVOLUTION SPATIO-TEMPORELLE DE LA VILLE DE NIAMEY (NIGER) ET EVALUATION DE L’ETAT DE SECHERESSE MOYENNANT LES OUTILS SIG ET TELEDETECTION Présenté par : MANSOUR BADAMASSI Mamane Barkawi Soutenu publiquement le 23 juin 2016 devant le Jury composé de : Pr. Anas Emran Institut Scientifique, Rabat Président Pr. Driss TAHIRI IAV-Hassane II, Rabat Encadrant Mr. Abdelali TAOUSS Directeur Géosphère Co-Encadrant Mr. Noureddine BIJABER Cadre CRTS, Rabat Examinateur ONU CRASTE-LF UNIVERSITE MOHAMED 5 FACULTE DES SCIENCES RABAT INSTITUT SCIENTIFIQUE

Cartographie de l'évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l'état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

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MASTER EN SCIENCES ET TECHNOLOGIES DE L’ESPACE

Promotion 2014 - 2016

OPTION : TELEDETECTION ET SYSTEME D’INFORMATION GEO GRAPHIQUE

MEMOIRE DE PROJET DE FIN D’ETUDES

INTITULE :

CARTOGRAPHIE DE L’EVOLUTION SPATIO-TEMPORELLE DE LA

VILLE DE NIAMEY (NIGER) ET EVALUATION DE L’ETAT DE SECHERESSE MOYENNANT LES OUTILS SIG ET TELEDETECTIO N

Présenté par : MANSOUR BADAMASSI Mamane Barkawi

Soutenu publiquement le 23 juin 2016 devant le Jury composé de :

Pr. Anas Emran Institut Scientifique, Rabat Président

Pr. Driss TAHIRI IAV-Hassane II, Rabat Encadrant

Mr. Abdelali TAOUSS Directeur Géosphère Co-Encadrant

Mr. Noureddine BIJABER Cadre CRTS, Rabat Examinateur

ONU CRASTE-LF UNIVERSITE MOHAMED 5

FACULTE DES SCIENCES RABAT

INSTITUT SCIENTIFIQUE

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Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

DEDICACE

Je dédie ce mémoire à :

Ma mère

Affable, honorable, aimable : vous représentez pour moi une bonté par excellence, la

source de tendresse et l’exemple du développement qui ne cesse de m’encourager et de

prier pour moi. Je vous dédie ce travail témoignage de mon profond amour. Puisse

Dieu, le tout puissant vous préserve et vous accorde santé, longue vie et bonheur.

A mon défunt père

Aucune dédicace ne saurait exprimer l’amour, l’estime et le respect que j’avais

toujours eu pour vous. Rien au monde ne vaut les efforts fournit jour et nuit pour mon

éducation et mon bien être. Ce travail est le fruit des sacrifices que vous aviez

consentis pour mon éducation et ma formation. Que votre âme repose en paix. Amen !

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Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

REMERCIEMENTS

Mes sincères remerciements et ma profonde gratitude vont à l’endroit du Professeur

Abderrahmane Touzani, Directeur du Centre Régional Africain des Sciences et Technologies

de l’Espace en Langue Française (CRASTE-LF) de nous avoir offert une formation d’une

qualité inestimable et utile pour nos pays respectifs. Je tiens également à remercier tout le

Staff du CRASTE-LF avec à leur tête Monsieur Abdeldjelil LANSARI, Directeur Adjoint

pour leur dévotion et leur présence ainsi qu’à tout le corps enseignant ayant contribué à cette

formation.

Je remercie également les personnes qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de

ce projet de fin d’étude.

Je pense en premier lieu à mes deux encadrants, notamment mon professeur et directeur de ce

mémoire, Monsieur le Professeur Driss TAHIRI, qui m’a guidé dans l’élaboration et la

concrétisation de ce travail. Votre rigueur et générosité m’a beaucoup donné de l’espoir et du

courage pour la réalisation de ce projet de fin d’étude.

Et Monsieur l’Ingénieur Abdelali TAOUSS, directeur du bureau d’étude GEOSPHERE et

tuteur de mon stage, pour m’avoir intégrée au sein de son bureau d’étude, pour le temps qu’il

m’a consacré le long de ce travail et de m’avoir aidé et soutenu dans le cadre de ce projet de

fin d’étude.

Je vous adresse ma profonde reconnaissance, mon respect et mes vifs remerciements.

Je tiens à remercier aussi, le professeur BIJABER Noureddine du Centre Royal de

Télédétection Spatiale (CRTS) du Royaume du Maroc, de m’avoir apporté son soutien et son

aide dans la détermination de l’indicateur de sécheresse météorologique (SPI).

Je remercie notre coordinateur du master, Professeur Anas EMRAN, qui n’a pas cessé de

nous encourager pendant toute la durée de cette formation et qui a su nous trouver les

meilleurs formateurs pour ce master.

Mes très sincèrement remerciements à la Faculté des Sciences (FSR), l’Institut

Scientifique (IS) et l’Université Mohamed V (UM5) du Royaume du Maroc pour leur

participation à ma formation.

Un grand merci à l’Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCI) pour nous

avoir accordé une bourse pendant les deux ans de notre formation.

Finalement je remercie les membres du jury, pour leur bienveillance à évaluer mon travail.

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Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

RESUME

L’étude des changements d’occupation du sol constitue un intérêt capital pour la

connaissance, la gestion, le suivi et l’évaluation de notre environnement. En effet depuis

quelques décennies, la ville de Niamey connait une croissance démographique exponentielle.

Ce phénomène a entrainé une dynamique urbaine caractérisée par l’augmentation et la

densification des espaces urbanisés (bâti plus infrastructure) qui entrainent l’occupation des

espaces naturels.

A cet effet le but de cette étude consiste à cartographier les changements d’occupation du sol

de la ville de Niamey à partir des images satellitaires Landsat (1985, 1994, 2003 et 2016) et

d’évaluer l’état de sécheresse météorologique par l’indice de précipitation standardisé (SPI).

L’approche méthodologique adoptée se base sur la classification des images Landsat, puis par

la comparaison de ces classifications à l’aide des matrices de transitions entre les périodes

1985-1994, 1994-2003 et 2003-2016 afin de cartographier les changements intervenus. A

l’issus de ces résultats il ressort une extension de l’espace bâti principalement dans la

direction Nord, Nord-ouest qui se fait aux désavantages des zones de cultures, du sol nu, de la

végétation. Dans le souci de mieux justifier les changements du couvert végétal pendant la

période d’étude, nous avons fait recours à un indicateur de sécheresse météorologique.

Concernant l’évaluation de l’état de cette sécheresse, nous avons procédé par l’approche de

l’indice de précipitation standardisé qui se base uniquement sur les données de précipitations

de longue durée. Ainsi les données de précipitations Chirps ont servi au calcul de cet indice

sur une période de 34 ans (1981-2014). Les résultats de cet indice ont permis de mettre en

évidence non seulement les périodes sèches et les périodes humides enregistrés depuis 1981,

mais aussi de faire le lien entre l’évolution du couvert végétal et cette sécheresse.

Les résultats issus de ce projet de fin d’étude ont servi à la conception et l’élaboration d’une

base de données spatiale afin de mieux appréhender l’évolution spatio-temporelle de la ville

de Niamey.

Mots clés : Etude diachronique, Evolution, Landsat, Milieu urbain, Niamey, Niger,

Sécheresse, SIG, Spatio-temporel, Télédétection.

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LISTE DES ABREVIATIONS

BDS : Base de données spatiale

CHG : Climate Hazards Group

CRASTE-LF : Centre Régional Africain des Sciences et Technologie de l’Espace en Langue

française

CRTS : Centre Royal de Télédétection Spatiale du Maroc

IAV : Institut Agronomique Vétérinaire

INS : Institut National de la Statistique

IRSH : Institut de Recherches en Sciences Humaines

NASA : National Aeronautics and Space Administration

RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitat

SIG : Système d’information géographique

SPI : Indice de précipitation Standardisé

SRTM: Shuttle Radar Topograthy Mission

UBT: unité de bétail tropical

USGS: United States Geological Survey

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TABLE DES MATIERES

DEDICACE ............................................................................................................................................ 2

REMERCIEMENTS ............................................................................................................................. 3

RESUME ................................................................................................................................................ 4

LISTE DES ABREVIATIONS ............................................................................................................. 5

LISTE DES FIGURES .......................................................................................................................... 9

LISTE DES TABLEAUX ................................................................................................................... 10

INTRODUCTION GENERALE : CONTEXTE ET PROBLEMATIQUE ................................... 11

QUESTIONS DE RECHERCHE ...................................................................................................... 12

OBJECTIFS DE L’ETUDE ............................................................................................................... 13

PREMIERE PARTIE : CADRE GENERAL DE L’ETUDE : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE / CONCEPTS ET METHODOLOGIES ........................................................................ 14

Introduction partie I : ......................................................................................................................... 15

CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE ........................................................ 16

I.1 Introduction .................................................................................................................................. 16

I.2 Caractéristiques physiques ........................................................................................................... 16

I.2.1 Situation géographique de la ville de Niamey ...................................................................... 16

I.2.2 Caractéristiques climatiques .................................................................................................. 17

I.2.3 Caractéristiques géologiques ................................................................................................. 18

I.2.4 Caractéristiques hydrographiques ......................................................................................... 18

I.2.5 Caractéristiques géomorphologiques et pédologiques .......................................................... 19

I.3 Caractéristiques socio-économiques ............................................................................................ 20

I.3.1 Démographie de la région de Niamey ................................................................................... 20

I.3.2 Activités socio-économiques ................................................................................................ 20

I.3.2.1 Agriculture ..................................................................................................................... 20

I.3.2.2 Elevage ........................................................................................................................... 21

I.4 Conclusion ................................................................................................................................... 21

CHAPITRE II : CONCEPTS ET METHODOLOGIES ................................................................. 22

II.1 Introduction................................................................................................................................. 22

II.2 Cadre conceptuel ........................................................................................................................ 22

II.3 Données et méthodologies .......................................................................................................... 23

II.3.1 Données et matériels utilisés ................................................................................................ 23

II.3.2 Méthodologies ..................................................................................................................... 24

A. Prétraitements .................................................................................................................... 24

A.1 Calibrage radiométrique ..................................................................................................... 25

A.2 Rehaussement radiométrique (stretching) .......................................................................... 26

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A.3 Correction géométrique ...................................................................................................... 26

B. Classification des images Landsat – Validation ................................................................ 26

II.3.2.1 Méthode de détection des changements d’occupation du sol ....................................... 28

II.3.2.2 Méthode de détermination et de cartographie de l’indicateur de sécheresse (indice de précipitation standardisé ‘‘spi’’) ................................................................................................ 29

II.3.2.3 Méthode de conception de base de données spatiale .................................................... 31

II.4 conclusion ................................................................................................................................... 37

Conclusion partie I : ............................................................................................................................ 39

DEUXIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSIONS ............................................................ 40

Introduction partie II : ........................................................................................................................ 41

CHAPITRE III : CARTOGRAPHIE DE L’EVOLUTION D’OCCUPA TION DU SOL ............ 42

III.1 Introduction ............................................................................................................................... 42

III.2 Présentation des résultats cartographiques et statistiques .......................................................... 43

III.3 Analyse de l’évolution de l’occupation du sol de 1985 à 2016 ................................................. 46

III.3.1 Etat de l’occupation du sol de 1985 à 2016 ........................................................................ 46

III.3.1.1 Etat de l’occupation du sol en 1985............................................................................. 46

III.3.1.2 Etat de l’occupation du sol en 1994............................................................................. 46

III.3.1.3 Etat de l’occupation du sol en 2003............................................................................. 47

III.3.1.4 Etat de l’occupation du sol en 2016............................................................................. 47

III.4 Evolution de l’occupation du sol de 1985 à 2016 ................................................................. 48

III.4.1 Evolution de l’occupation du sol de 1985 à 1994 .......................................................... 50

III.4.2 Evolution de l’occupation du sol de 1994 à 2003 .......................................................... 51

III.4.3 Evolution de l’occupation du sol de 2003 à 2016 .......................................................... 53

III.5 Conclusion ................................................................................................................................. 54

CHAPITRE IV : DETECTION DES CHANGEMENTS D’OCCUPATIO N DU SOL DE 1985 A 2016 ....................................................................................................................................................... 55

IV.1 Introduction ............................................................................................................................... 55

IV.2 Résultats cartographiques et statistiques des changements ....................................................... 55

IV. 3 Détection des changements spatio-temporels de la ville de Niamey entre 1985 et 2016 ......... 57

IV.3.1 Changements spatio-temporels de la ville de Niamey de 1985 à 1994 .............................. 57

IV.3.2 Changements spatio-temporels de la ville de Niamey de 1994 à 2003 .............................. 59

IV.3.3 Changements spatio-temporels de la ville de Niamey de 2003 à 2016 .............................. 61

IV.3.4 Synthèse des changements Spatio-temporels de la ville de Niamey de 1985 à 2016 ........ 63

IV.4 Conclusion................................................................................................................................. 65

CHAPITRE V : FACTEURS INFLUENÇANT LES CHANGEMENTS D ’OCCUPATION DU SOL ....................................................................................................................................................... 66

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V.1 Introduction ................................................................................................................................ 66

V.2 Facteurs anthropiques ................................................................................................................. 66

V.2.1 Croissance de la population ................................................................................................. 66

V.2.2 Développement de l’habitat irrégulier (bidonville) ............................................................. 67

V.3 Facteurs naturels (la sécheresse) ................................................................................................. 68

V.4 Conclusion .................................................................................................................................. 69

CHAPITRE VI : EVALUATION DE L’ETAT DE SECHERESSE ME TEOROLOGIQUE : CALCUL ET CARTOGRAPHIE DE L’INDICE DE PRECIPITATION STANDARDISE (SPI) ENTRE 1981 ET 2014 ......................................................................................................................... 70

VI.1 Introduction ............................................................................................................................... 70

VI.2 Résultats cartographiques et statistiques du SPI ....................................................................... 70

VI.3 Conclusion................................................................................................................................. 73

CHAPITRE VII : ANALYSE DE L’ETAT DE SECHERESSE METE OROLOGIQUE DE LA PARTIE OUEST DU NIGER ET DE LA VILLE DE NIAMEY DE 1 981 A 2014 ....................... 74

VII.1 Introduction .............................................................................................................................. 74

VII.2 Analyse de l’état de sécheresse de 1981 à 1991 ...................................................................... 74

VII.3 Analyse de l’état de sécheresse de 1992 à 2002 ...................................................................... 74

VII.4 Analyse de l’état de sécheresse de 2003 à 2014 ...................................................................... 75

VII.5 Synthèse et conclusion de l’état de sécheresse de 1981 à 2014 ............................................... 75

VII.6 Conclusion ............................................................................................................................... 76

CHAPITRE VIII : BASE DE DONNEE SPATIALE : REQUETES SPATIALES ...................... 77

VIII.1 Introduction ............................................................................................................................ 77

VIII.2 Requêtes spatiale .................................................................................................................... 77

VIII.2.1 Requête spatiale N°1 ........................................................................................................... 77

VIII.2.2 Requête spatiale N°2 ........................................................................................................... 77

VIII.2.3 Requête spatiale N°3 : ......................................................................................................... 77

VIII.2.4 Requête spatiale N°4 : ......................................................................................................... 78

VIII.3 conclusion ............................................................................................................................... 78

DISCUSSIONS .................................................................................................................................... 80

Conclusion partie II : .......................................................................................................................... 83

CONCLUSION GENERALE ............................................................................................................. 84

BIBLIOGRAPHIES ............................................................................................................................ 87

ANNEXES 1 :....................................................................................................................................... 90

ANNEXES 2 :....................................................................................................................................... 90

ANNEXES 3 :....................................................................................................................................... 90

ANNEXES 4 :....................................................................................................................................... 91

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LISTE DES FIGURES

FIGURE 1 : LOCALISATION DE LA ZONE D'ETUDE .................................................................................. 16 FIGURE 2 : PRECIPITATION ET COURBE DE TEMPERATURE DE LA VILLE DE NIAMEY TIRE A PARTIR DE

(GEOLOGIE DU SUD-OUEST-NIGER., 1981) ................................................................................... 17 FIGURE 3 : RESEAUX HYDROGRAPHIQUES DE LA VILLE DE NIAMEY , EXTRAIT A PARTIR DU MNT

SRTM ET VALIDE AVEC UNE CARTE TOPOGRAPHIQUE (1/20 000) ................................................ 18 FIGURE 4 : CARTE GEOMORPHOLOGIQUE ET PEDOLOGIQUE DE LA VILLE DE NIAMEY . EXTRAIT A

PARTIR DE LA CARTE GEOMORPHOLOGUE ET PEDOLOGIQUE DE LA PARTIE OUEST DU NIGER, REALISE PAR GREIGERT 2000. ....................................................................................................... 19

FIGURE 5 : ETAPES DE TRANSFORMATION DES DN EN REFLECTANCE (NDIAYE M. L., 2015) .............. 25 FIGURE 6 : METHODE DE CALCUL DE LA MOYENNE HISTORIQUE ET DE L’ECART TYPE HISTORIQUE DES

PRECIPITATIONS DE LA PARTIE OUEST DU NIGER DE 1981 A 2014 ................................................ 31 FIGURE 7 : MODELE CONCEPTUEL DE BASE DE DONNEES (MCD) ......................................................... 32 FIGURE 8 : MODELE DE REQUETES SPATIALE DE LA BASE DE DONNEES ............................................... 36 FIGURE 9 : ORGANIGRAMME DE LA METHODOLOGIE ............................................................................ 38 FIGURE 10 : APERÇU DES IMAGES LANDSAT (15 M) RETENUES POUR LA CARTOGRAPHIE DES

CHANGEMENTS (COMPOSITION FAUSSE COULEUR ROUGE-INFRAROUGE 432) .............................. 42 FIGURE 11 : REPARTITION EN POURCENTAGES DES CLASSES D'OCCUPATION DU SOL DE 1985 A 2016 43 FIGURE 12 : CARTE D'OCCUPATION DU SOL DE LA VILLE DE NIAMEY EN 1985 ..................................... 44 FIGURE 13 : CARTE D'OCCUPATION DU SOL DE LA VILLE DE NIAMEY EN 1994..................................... 44 FIGURE 14 : CARTE D'OCCUPATION DU SOL DE LA VILLE DE NIAMEY EN 2003..................................... 45 FIGURE 15 : CARTE D'OCCUPATION DU SOL DE LA VILLE DE NIAMEY EN 2016..................................... 45 FIGURE 16 : CARTES D'EVOLUTIONS DES CLASSES D'OCCUPATION DU SOL DE LA VILLE DE NIAMEY DE

1985 A 2016 ................................................................................................................................... 49 FIGURE 17 : TAUX D 'EVOLUTION DES CLASSES D'OCCUPATION DU SOL DE LA VILLE DE NIAMEY ENTRE

1985 ET 1994 ................................................................................................................................. 51 FIGURE 18 : TAUX D 'EVOLUTION DES CLASSES D'OCCUPATION DU SOL ENTRE 1994 ET 2003 .............. 52 FIGURE 19 : TAUX D 'EVOLUTION DES CLASSES D'OCCUPATION DU SOL ENTRE 2003 ET 2016 .............. 54 FIGURE 20 : CARTES DES NATURES DE CHANGEMENTS D'OCCUPATION DU SOL DE LA VILLE DE NIAMEY

DE 1985 A 2016 .............................................................................................................................. 55 FIGURE 21 : CARTE DES CHANGEMENTS GLOBAUX D'OCCUPATION DU SOL DE LA VILLE DE NIAMEY DE

1985 A 2016 ................................................................................................................................... 56 FIGURE 22 : REPARTITION DES SURFACES DES CHANGEMENTS GLOBAUX DE LA VILLE DE NIAMEY DE

1985 A 2016 ................................................................................................................................... 57 FIGURE 23 : CARTE DE NATURE DE CHANGEMENT D'OCCUPATION DU SOL DE LA VILLE DE NIAMEY DE

1985 A 1994 ................................................................................................................................... 59 FIGURE 24 : CARTE DE NATURE DE CHANGEMENT D'OCCUPATION DU SOL DE LA VILLE DE NIAMEY DE

1994 A 2003 ................................................................................................................................... 61 FIGURE 25 : CARTE DE NATURE DE CHANGEMENT D'OCCUPATION DU SOL DE LA VILLE DE NIAMEY DE

2003 A 2016 ................................................................................................................................... 63 FIGURE 26 : CARTE DE NATURE DE CHANGEMENT D'OCCUPATION DU SOL DE LA VILLE DE NIAMEY DE

1985 A 2016 ................................................................................................................................... 64 FIGURE 27 : EVOLUTION EN HABITANTS DE LA POPULATION DE LA VILLE DE NIAMEY DE 1960 A 2012

(SOURCE : RGPH/INS) .................................................................................................................. 67 FIGURE 28 : VARIATIONS MOYENNE ANNUELLES DES PRECIPITATIONS DE LA VILLE DE NIAMEY DE

1985 A 2015. SOURCE : PRECIPITATIONS CHIRPS .......................................................................... 68

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FIGURE 29 : CARTE DE VARIABILITE SPATIALE DE L'INDICE DE PRECIPITATIONS STANDARDISE (SPI) DE

LA PARTIE OUEST DU NIGER ET DE LA VILLE DE NIAMEY DE 1981 A 1996 (CLASSIFICATION SELON

MCKEE 1993) ................................................................................................................................ 71 FIGURE 30 : CARTE DE VARIABILITE SPATIALE DE L'INDICE DE PRECIPITATIONS STANDARDISE (SPI) DE

LA PARTIE OUEST DU NIGER ET DE LA VILLE DE NIAMEY DE 1997 A 2014 (CLASSIFICATION SELON

MCKEE 1993) ................................................................................................................................ 72 FIGURE 31 : EVOLUTION DES VALEURS ANNUELLES MOYENNES DE L'INDICE DE PRECIPITATION

STANDARDISE DE LA PARTIE OUEST DU NIGER DE 1981 A 2014 .................................................... 73 FIGURE 32 : CARTES DES REQUETES SPATIALES FORMULEES (HA = HECTARE) .................................... 79

LISTE DES TABLEAUX

TABLEAU 1 : DONNEES CLIMATIQUES DE LA VILLE DE NIAMEY ........................................................... 17 TABLEAU 2 : CARACTERISTIQUES DES IMAGES LANDSAT ARCHIVE TELECHARGEES ........................... 23 TABLEAU 3 : CLASSES D’OCCUPATION DU SOL RETENUES POUR LES CARTES D’OCCUPATION DU SOL 27 TABLEAU 4 : CLASSIFICATION DE LA SECHERESSE EN FONCTION DES VALEURS DE L’ INDICE DE

PRECIPITATION STANDARDISE (SPI) SELON MCKEE (1993) .......................................................... 31 TABLEAU 5 : REGROUPEMENT DES CLASSES D'OCCUPATION DU SOL .................................................... 33 TABLEAU 6 : EXEMPLE DE TABLE ATTRIBUTAIRE DES DIFFERENTES COUCHES (CAS DE L’ANNEE 1985)

....................................................................................................................................................... 33 TABLEAU 7 : TABLE ATTRIBUTAIRES DE LA COUCHE ISSUE DE LA FUSION DES 4 COUCHES

D'OCCUPATION DU SOL .................................................................................................................. 34 TABLEAU 8 : TABLES ATTRIBUTAIRES DES CLASSES D’ENTITES DE LA BDS ........................................ 34 TABLEAU 9 : SUPERFICIE EN HECTARES ET EN POURCENTAGES DES CLASSES D'OCCUPATION DU SOL 43 TABLEAU 10 : TAUX D 'EVOLUTION EN POURCENTAGE ET EN HECTARES DES CLASSES L'OCCUPATION

DU SOL DE LA VILLE DE NIAMEY DE 1985 A 2016 ......................................................................... 48 TABLEAU 11 : TAUX DES CHANGEMENTS GLOBAUX D'OCCUPATION DU SOL DE LA VILLE DE NIAMEY

DE 1985 A 2016 .............................................................................................................................. 56 TABLEAU 12 : MATRICE DE CHANGEMENTS D'OCCUPATION DU SOL DE LA VILLE DE NIAMEY DE 1985 A

1994 ............................................................................................................................................... 58 TABLEAU 13 : MATRICE DE CHANGEMENTS D'OCCUPATION DU SOL DE LA VILLE DE NIAMEY DE 1994 A

2003 ............................................................................................................................................... 60 TABLEAU 14 : MATRICE DE CHANGEMENTS D'OCCUPATION DU SOL DE LA VILLE DE NIAMEY DE 2003 A

2016 ............................................................................................................................................... 63 TABLEAU 15 : MATRICE DE CHANGEMENTS D'OCCUPATION DU SOL DE LA VILLE DE NIAMEY DE 1985 A

2016 ............................................................................................................................................... 64 TABLEAU 16 : VALEURS DE LA MOYENNE ET ECART-TYPE HISTORIQUE DES PRECIPITATIONS DE LA

PARTIE OUEST DU NIGER DE 1981 A 2014 ..................................................................................... 70 TABLEAU 17 : VALEURS ANNUELLES MOYENNES DE L'INDICE DE PRECIPITATIONS STANDARDISE DE

1981 A 1991 ................................................................................................................................... 70 TABLEAU 18 : VALEURS ANNUELLES MOYENNES DE L'INDICE DE PRECIPITATIONS STANDARDISE DE

1992 A 2002 ................................................................................................................................... 70 TABLEAU 19 : VALEURS ANNUELLES MOYENNES DE L'INDICE DE PRECIPITATIONS STANDARDISE DE

2003 A 2014 ................................................................................................................................... 71

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Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

INTRODUCTION GENERALE : CONTEXTE ET PROBLEMATIQUE

Située dans la partie ouest du Niger, la ville de Niamey est divisée en deux rives par le fleuve

Niger dont la rive gauche où se trouve la partie la plus importante de la ville et la rive droite.

Les questions environnementales préoccupent aujourd'hui la communauté internationale. De

graves menaces pèsent sur les ressources naturelles soumises d'une part à l'effet des

changements climatiques et d'autre part aux impacts des actions anthropiques. Ces menaces se

ressentent encore plus à Niamey, où les conditions climatiques sont des plus défavorables

(Sanda Gonda H., 2009). Suites aux conditions climatiques très sévère de la partie Nord du

pays (climat désertique), les habitants du Nord non seulement ne pouvant plus supporter les

menaces climatiques, mais aussi compte tenu des activités économiques moins développées,

préfèrent migrer vers la partie ouest du pays notamment dans la ville de Niamey. D’une part à

cause de son titre de capitale administrative du pays, et d’autre part parce que ces populations

espèrent trouver dans cette ville (Niamey) des conditions de vie assez meilleur mais aussi

pouvoir accéder facilement aux emplois.

Selon (Abdou N., 2005), la population de l'Ouest nigérien est estimée à 4 millions d'habitants

concentrés principalement le long du fleuve et se compose de plusieurs groupes

ethnolinguistiques. Le taux de natalité est supérieur à 60 %. Ce qui conduit à une forte

croissance démographique mais aussi à une urbanisation extraordinaire. L’extension de cette

urbanisation se fait au détriment de certaines classes d’occupation des sols telles que la

végétation, les champs de cultures, les sols nus, etc.

La croissance démographique de la ville de Niamey conduit à une consommation d’espace et

une occupation anarchique du sol et donc à la création des nouvelles catégories d’occupation

du sol.

Dans ce contexte d'explosion démographique et d'intensification des activités économiques,

les espaces naturels jouent un rôle essentiel dans l'espace urbain, leur existence est nécessaire

à la production d’oxygène et au recyclage des rejets gazeux afin d'assurer un équilibre

écologique. Ils ont cependant subi de fortes mutations. Ce sont généralement des phases de

dégradation qui se manifestent par leur régression spatiale et leur altération qualitative sous

l'influence de facteurs naturels mais surtout à cause d'une urbanisation galopante. Ce qui

aboutit à la conversion des zones de végétation naturelle en zone de cultures ou la conversion

des zones de cultures en zone d'habitation (Aminata., 2006).

A cela s’ajoute les conséquences des changements climatiques dans le pays (climat chaud et

sec) mais surtout dans la capitale Niamey. Au Niger, les changements climatiques se

Introduction générale : Contexte et problématique

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Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

manifestent par une diminution significative des précipitations et une hausse de température.

D’ailleurs d’après certaines études réalisées par Brohan (2006), les prévisions indiquent que

les températures moyennes continueront leur ascension dans les prochaines décennies. Ce

manque de précipitations et la hausse des températures conduit généralement à une

sècheresse, à ne pas confondre avec l’aridité. La sécheresse se manifeste dans le temps tandis

que l’aridité est un phénomène spatial (l’aridité est limitée dans les régions à faible

précipitation). Les conséquences de la sécheresse sont énormes et catastrophiques (perte de

vie, perte de la fertilité des sols, dégradation des sols, famines, hausse des prix alimentaires,

etc.). La sécheresse est un phénomène naturel complexe qui se manifeste uniquement par

certains indices et paramètres que plusieurs chercheurs ont essayé de les identifier. En effet,

ces indices permettent d’identifier les différents types de sécheresse (météorologique, agricole

et hydrologique), son intensité, sa durée, son étendu spatiale et sa probabilité de récurrence.

La plupart de ces indices sont fondés sur deux concepts à savoir : l’année normale, et le seuil

qui indique la sécheresse.

Ainsi la connaissance des transformations actuelles des surfaces terrestres représente un

intérêt important pour l’évaluation de l’état de l’environnement, pour le suivi de

développement d’une ville, d’un pays. Or avec le développement des systèmes d’analyse

(outils SIG) appliqués à l’espace, la connaissance et le suivi de notre environnement sont

devenus assez commode. Aujourd’hui on estime que 80 % des informations ont une

connotation spatiale (ESRI France, 2015). D’où la nécessité de faire recours à ces outils SIG

et Télédétection qui nous seront d’une aide capitale pour la réalisation de ce travail.

Notre étude s’inscrit dans ce cadre qui consiste d’une part à cartographier et quantifier

l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey sur une période de 31 ans (1985 à 2016)

avec les images Landsat archives ; et d’autre part d’évaluer l’état de sécheresse

météorologique de la partie ouest du Niger avec les données de précipitations Chirps depuis

1981 à 2014.

QUESTIONS DE RECHERCHE

La problématique ainsi définie, il convient dès lors de s’interroger dans un premier lieu sur les

zones affectées par les changements d’occupation du sol, c’est-à-dire de les localiser pour

mieux déceler leurs natures et de pouvoir les quantifier ; deuxièmement, sur l’état des

précipitations de la partie ouest du Niger depuis les années 1981 jusqu’à nos jours (2014).

Introduction générale : Contexte et problématique

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Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

OBJECTIFS DE L’ETUDE

L’objectif principal de cette étude est de cartographier les changements d’occupation du sol

de la ville de Niamey (capitale du Niger) à partir des données acquises à différentes dates

(1985, 1994, 2003 et 2016) et évaluer l’état de sécheresse météorologique de la partie ouest

du Niger par l’indice de précipitation standardisé (SPI).

De cet objectif principal, découlent quatre objectifs spécifiques :

� Détecter les changements d’occupation du sol de la ville de Niamey de 1985 à 2016 ;

� Cartographier les natures des changements d’occupation du sol intervenues dans la

zone d’étude de 1985 à 2016 ;

� Déterminer et cartographier l’indice de précipitations standardisées (SPI) entre 1981 et

2014 ;

� Mettre en place une base de données spatiale pour archiver nos résultats et les rendre

plus accessibles aux utilisateurs.

Pour ce qui est de l’évaluation de l’état de sécheresse, nous allons nous intéresser seulement

sur un indicateur de sécheresse (standardized precipitation index ‘‘SPI’’), qui est un indicateur

de sécheresse météorologique. Cet indice sera calculé sur toute la partie ouest du Niger puis

par la suite faire un zoom sur notre zone d’étude.

En ce qui concerne l’organisation de ce travail, deux parties ont été considérées : la première

partie présente le cadre général de l’étude (présentation de la zone d’étude/cadre conceptuel et

méthodologique) et la deuxième partie porte sur les résultats et discussions.

Introduction générale : Contexte et problématique

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Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

PREMIERE PARTIE :

CADRE GENERAL DE L’ETUDE : PRESENTATION DE LA ZONE

D’ETUDE / CONCEPTS ET METHODOLOGIES

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Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

Introduction partie I :

Cette partie se compose de deux chapitres. Le premier chapitre porte sur la présentation de la

zone d’étude notamment sa localisation géographique, les différentes caractéristiques

physiques qui la composent ainsi que les activités économiques exercées par la population de

la ville de Niamey. Le deuxième chapitre est consacré aux définitions des mots clés du sujet et

sur les différentes approches méthodologiques adoptées pour la réalisation de ce projet de fin

d’étude.

Partie I. Présentation de la zone d’étude/Concepts et méthodologies

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Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

I.1 Introduction

Dans ce chapitre il sera question de localiser la zone d’étude, et par la suite présenter ses traits

physiques. La localisation de la zone d’étude passe par sa situation géographique et sa

subdivision administrative. Pour ce qui est de ses caractéristiques physiques, ce sont les

facteurs naturels et anthropiques.

I.2 Caractéristiques physiques

I.2.1 Situation géographique de la ville de Niamey

Niamey, capitale de la République du Niger aussi dénommé ville de Niamey est située sur le

fleuve Niger dans l’extrême ouest du pays. Elle s’étant en longitude entre les méridiens 2°03

et 2°10 Est, et en Latitude entre les parallèles 13°28 et 13°35 Nord. Avec une superficie de

240 Km2, elle est peuplée de 1 026 848 habitants dont 511 166 hommes et 515 682 femmes

(RGPH 2012). Elle est construite sur un plateau surplombant la rive gauche du fleuve Niger et

sur une plaine alluviale de sa rive droite, entre 180 et 240 mètres d’altitudes. Depuis le 24

novembre 1988, la ville compte cinq arrondissements communaux dont les arrondissements I,

II, III, et IV se trouvent sur la rive gauche du fleuve tandis que l’arrondissement V se trouve

sur la rive droite.

Partie I. Présentation de la zone d’étude/Concepts et méthodologies

Figure 1 : Localisation de la zone d'étude

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Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

Pour mieux étudier l’évolution de la ville de Niamey, nous avons jugé utile de travailler

seulement dans l’espace urbain comme le montre la figure 1 ci-dessus. L’exclusion de

certaines parties des arrondissements (II, III, IV et V) à l’extrêmes de la zone d’étude est due

à la forte ressemblance de la signature spectral entre le bâti et le sol nu d’une part et entre la

végétation, les cultures pluviales et la brousse tigrée d’autre part. Cela entraine d’importantes

confusions. La quantification de ces classes (bâti, de la végétation, des cultures pluviales) sera

surestimée lors de l’introduction de ces parties.

I.2.2 Caractéristiques climatiques

La ville de Niamey est caractérisée par un climat de type sahélien qui désigne une zone de

transition, à la fois floristique et climatique, entre le domaine saharien au nord et les savanes

du domaine soudanien (à ne pas confondre avec le pays du même nom), où les pluies sont

substantielles, au sud. Les précipitations s'étalent sur trois à quatre mois (juin à septembre)

dans l'année suivie d’une longue saison sèche (octobre à mai) (Sanda Gonda H., 2009). La

saison des pluies (juin à septembre) (figure 2) est marquée par un flux de sud-ouest : « la

mousson ». Il apporte au début de la saison des pluies des tempêtes de sables, dans lesquelles

de nombreuses averses et des orages très violents se développent, avec un pic en août

(Tableau 1). Cette période correspond au passage du Front intertropical (FIT) au-dessus des

pays sahéliens et sub-sahéliens. Malgré les températures beaucoup plus modérées (minimum

16,1°C et maximum entre 40 à 47°C), le ressenti est toujours lourd, en raison de la forte

humidité ambiante (Niamey., 2016). La période d’été correspond aux mois de mars, avril et

mai.

Tableau 1 : Données climatiques de la ville de Niamey

Figure 2 : Précipitation et courbe de température de la ville de Niamey tiré à partir de

(Géologie du Sud-Ouest-Niger., 1981)

Partie I. Présentation de la zone d’étude/Concepts et méthodologies

0

25

50

75

100

125

0

50

100

150

200

250

J F M A M J J A S O N D

T. °

c

P. m

m

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Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

I.2.3 Caractéristiques géologiques

Des études géologiques ont été réalisées dans l'ouest du Niger entre autres par [Greigert

(1961, 1963), Greigert et Pougnet (1967), Machens (1966, 1967, 1973) et Ferier (1981)]

(Géologie du SO-Niger., 1981). Pour ces auteurs, la partie ouest du Niger, où se localise

notre zone, est située sur diverses formations du socle précambrien ouest africain (région du

Liptako-Gourma à l'ouest, Aïr au nord-est) et sur des formations Paléozoïques, Mésozoïques

et Tertiaires du Bassin des Iullemeden qui s'étendent de l'Algérie au Mali vers le Bénin et le

nord du Nigéria.

I.2.4 Caractéristiques hydrographiques

Le fleuve Niger et ses affluents constituent l'essentiel du réseau hydrographique dans la ville

de Niamey (figure 3). Ils constituent pour cette ville un atout naturel remarquable et draine

une superficie de 700 000 km2 en amont de Niamey avec un débit maximum journalier

d'environ 2340 m3/s (Sanda Gonda H., 2010). La période des hautes eaux correspond aux

mois de décembre-janvier, celle des basses eaux aux mois de mai-juin. Les abords du fleuve

sont le domaine de la riziculture et de cultures de contre-saison (jardinage). Le réseau

hydrologique secondaire est saisonnier.

Figure 3 : Reseaux hydrographiques de la ville de Niamey, extrait à partir du MNT SRTM et validé avec une carte topographique (1/20 000)

Partie I. Présentation de la zone d’étude/Concepts et méthodologies

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I.2.5 Caractéristiques géomorphologiques et pédologiques

Du point de vue géomorphologique, la ville de Niamey est constituée par un ensemble de

relief assez complexe. Cet ensemble est essentiellement constitué de plateaux structuraux, de

plaines alluviales et de vallées fluviales dont la vallée du fleuve qui divise la ville en deux

rives : droite et gauche. La rive gauche est le domaine des plateaux et terrasse ferrugineuse sur

laquelle est établie la ville alors que sur la rive droite, les plaines constituent l'essentiel des

formes du relief bien qu'elles subsistent quelques buttes et plateaux (figure 4).

Au cours de ces vingt dernières années, la recherche pédologique dans le sud-ouest du Niger

s'est axée principalement sur les sols profonds sableux qui sont d'un grand intérêt pour les

petits cultivateurs (Frieder Graef., 1993).

Ces études ont été réalisées à grande échelle (1:100 – 1 : 25.000) et sur quelques sites

seulement. Aujourd'hui, la région toute entière, y compris les terres à faible potentiel agricole,

sont utilisées pour le pâturage ou les cultures. Les qualités chimiques et physiques des sols

légèrement sableux ou argileux du 'Continental Terminal' et des sols du socle sont encore peu

connues. La seule étude détaillée réalisée dans la zone d'étude a été effectuée par Gavaud et

Boulet (1967) à l'échelle 1 : 500.000 (Frieder Graef., 1993).

Figure 4 : Carte géomorphologique et pédologique de la ville de Niamey. Extrait à partir de la carte géomorphologue et pédologique de la partie ouest du Niger, réalisé par Greigert 2000.

Partie I. Présentation de la zone d’étude/Concepts et méthodologies

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I.3 Caractéristiques socio-économiques

L’ensemble des facteurs liés à la fois à la dynamique interne de la population et à l’exode

rural entraine une forte croissance de la population. Cet accroissement de la population est à

l’origine de nombreuses conséquences notamment, le développement des activités intra

urbaine et péri urbaine comme l’agriculture par exemple. Ainsi, une étude sur la population de

la ville de Niamey nous permettra d’avoir une idée sur les changements d’occupation du sol.

I.3.1 Démographie de la région de Niamey

Selon Dr Hamadou Issaka, Chercheur au Département de Géographie et Aménagement de

l’Espace à l’Institut de Recherches en Sciences Humaines (IRSH) de l’Université Abdou

Moumouni de Niamey, Niamey, la capitale du Niger, est devenue Commune Urbaine à partir

de 1955 revue « le Sahel 2016 ». Elle connaîtra une croissance démographique, fruit en partie

de son statut de capitale de colonie, et donc de principal pôle d'attraction pour les populations

à la recherche d'un emploi salarié ou d'une formation. En outre, il a noté que l'accession du

pays à l'indépendance et son statut de capitale lui feront bénéficier d'infrastructures nationales

et internationales, ce qui affecte nécessairement l'espace. C'est surtout à partir des années

1970, dit-il, que suite aux sécheresses répétitives, la croissance démographique de Niamey

prit de l'ampleur avec pour conséquence directe une demande accrue en logements et donc

une forte consommation d'espace qui se fait au détriment des champs de la périphérie ce qui a

forcément pour conséquences des changements d’occupation des sols revue «le Sahel 2012».

I.3.2 Activités socio-économiques

La population de Niamey pratique plusieurs activités économiques afin de subvenir à ses

besoins. Dans le cadre de notre étude, nous allons nous intéresser aux secteurs d’activités qui

interviennent ou qui ont des répercussions sur les changements d’occupation du sol.

I.3.2.1 Agriculture

La principale activité économique de la population de la ville de Niamey demeure

l'agriculture. D’après Moussa Lamine., 2013, ce secteur du fait du caractère périurbain des

zones de production agricole, connait une régression considérable liée à une diminution des

superficies cultivables face à un accroissement exponentiel des besoins. On y assiste très

souvent à un déficit céréalier obligeant parfois certains agriculteurs à opter pour d'autres

pratiques qui contribuent à la dégradation de l'environnement déjà fragilisé par des

phénomènes d'origines diverses. Le maraichage aux abords du fleuve Niger et ses affluents est

aussi développé et occupe les populations à faible revenu (Harouna Z M., 2007).

Partie I. Présentation de la zone d’étude/Concepts et méthodologies

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I.3.2.2 Elevage

Cette activité a aussi un grand effet sur les changements d’occupation du sol. Car le

surpâturage entraine non seulement la compaction du sol mais aussi la diminution de l’espace

végétal. Pour (Moussa Lamine., 2013), malgré son caractère urbain, la ville de Niamey

regorge un important cheptel de plus de 45 000 UBT (unité de bétail tropical) en 2004. Cet

effectif ne fait qu'accroitre d'année en année à cause d'une demande croissante en viande et en

lait, ce qui entraine plus de surpâturage et donc plus de changements d’occupation du sol.

I.4 Conclusion

Le choix de la ville de Niamey pour la réalisation de cette étude n’est pas fortuit.

Premièrement, c’est la ville la plus peuplée du Niger, ce qui conduit à la consommation

d’espace pour l’urbanisation (dans les normes ou pas). Deuxièmement c’est la capitale

administrative du pays ce qui entraine encore de la consommation d’espace pour

l’aménagement de la ville (infrastructure et équipements de base). Troisièmement la ville

renferme d’importantes activités d’agricultures (maraichage, riziculture, etc.) et d’élevages

qui ont pour conséquence le surpâturage et la destruction du couvert végétal. Tous ces

paramètres entrainent sans cesse des changements d’occupation du sol.

Partie I. Présentation de la zone d’étude/Concepts et méthodologies

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Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

CHAPITRE II : CONCEPTS ET METHODOLOGIES

II.1 Introduction

Dans le souci d’atteindre les objectifs cités ci-haut, dans ce chapitre il sera question de définir

les concepts généraux de l’étude et de proposer une méthodologie adéquate pour la détection

des changements, l’évaluation de l’état de sécheresse météorologique et la conception de la

base de données spatiale.

II.2 Cadre conceptuel

Il est judicieux de définir les concepts clés pour éviter toute confusion de la part du lecteur

afin de lui faciliter la compréhension.

Evolution : c’est le passage progressif d’un état à un autre, ayant eu pour résultat l’apparition

de formes nouvelles.

Etude diachronique : c’est l’analyse de l’évolution d’un phénomène dans le temps. Ainsi

dans ce travail, nous allons étudier l’évolution de la ville de Niamey sur une période de 31 ans

(1985 à 2016).

Sécheresse : De manière générale, la sécheresse est un déficit des disponibilités en eau par

rapport à une situation considérée comme normale pour une période donnée et une région

déterminée. Néanmoins il existe plusieurs types de sécheresse, la sécheresse météorologique,

hydrologique, agricole et socio-économique. Dans ce travail, la sécheresse étudiée est :

La sécheresse dite météorologique : elle est basée sur le degré d’aridité d’une

période sèche par rapport à la normale (médiane ou moyenne) et sur la durée de cette

période sèche. Ces définitions doivent être considérées spécifiques à une région

puisque les conditions météorologiques normales changent grandement d’une région à

l’autre (cette définition est tirée du rapport Système d’Alerte précoce à la Sécheresse

dans trois pays de la rive Sud de la Méditerranée : Algérie, Maroc, et Tunisie)

Spatio-temporel : ce mot composé désigne simplement tout aspect relatif à la fois à l’espace

et au temps. Dans notre étude, il sera question de voir comment les différentes classes

d’occupation du sol (représentées en polygones) évoluent dans le temps (la date de la prise de

vue des classes d’occupation du sol) et dans l’espace (emplacement occupé par les polygones

représentant une classe).

Partie I. Présentation de la zone d’étude/Concepts et méthodologies

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Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

II.3 Données et méthodologies

II.3.1 Données et matériels utilisés

a. Images satellitaires : les Images satellitaires du capteur Landsat archive ont été utilisées

pour la réalisation de ce projet de fin d’étude (tableau 2). Elles ont été téléchargées

gratuitement grâce au programme américain de télédétection spatiale (NASA et USGS),

http://earthexplorer.usgs.gov/, qui se consacre aux sciences de la Terre. Le choix des

images a été fait en fonction de nos objectifs ci-haut mais aussi de la disponibilité de ces

dernières. La période adéquate pour une étude d’occupation du sol serait une période

calme sans agitation. Celle-ci correspond à la saison sèche (mars, avril, mai).

Tableau 2 : Caractéristiques des images Landsat archive téléchargées

Années Path & Row Types

1985

193/051

Landsat 5 TM (une seule scène d’image)

acquise le 06-mars-1985

ID : LT51930511985065XXX01

1994

193/051

Landsat 5 TM (une seule scène d’image)

acquise le 31-mars-1994

ID : LT51930511994090MPS00

2003

193/051

Landsat 7 ETM+ (une seule scène

d’image) acquise le 16-mars-2003

ID : LE71930512003075EDC00

2016

193/051

Landsat 8 OLI (une seule scène d’image)

acquise le 24-février-2016

ID : LC81930512016055LGN00

b. Données vectorielles : Il s’agit des fichiers limites issues du découpage administratif du

Niger de 2012 de la région en départements et en Communes (téléchargées gratuitement à

partir du site Diva Gis). Ils nous ont été très utiles pour l’extraction de la zone d’étude…

etc.

c. Model numérique de terrain : Un Modèle Numérique de Terrain (MNT) de Shuttle

Radar Topograthy Mission (SRTM) de résolution 30m a été téléchargé depuis la plate-

forme de USGS (http://earthexplorer.usgs.gov/). Il nous a permis de voir les variations

topographiques de notre zone d’étude, de pouvoir déterminer le réseau hydrographique de

ladite région.

Partie I. Présentation de la zone d’étude/Concepts et méthodologies

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Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

d. Donnée de précipitations Chirps : il s’agit des données de précipitations annuelles

téléchargeables gratuitement à partir du site Climate Hazards Group

(http://chg.geog.ucsb.edu/data/chirps/). Cette donnée a été utilisée pour mettre en évidence

les variations des précipitations de 1981 à 2014 et aussi déterminer l’indice de

précipitation standardisé (SPI).

e. Cartes thématiques :

Carte géomorphologique et pédologique : il s’agit de la carte géomorphologique et

pédologique de la ville de Niamey, qui nous a permis d’avoir plus d’information sur

les types de sol constituant la zone. Télécharger gratuitement sur le site de la géologie

sud-ouest du Niger (https://www.uni-

hohenheim.de/atlas308/b_niger/projects/b2_1_1/html/french/ntext_fr_b2_1_1.htm).

Cartes topographique : de la ville de Niamey à l’échelle 1/20 000, a été utilisée pour

confirmer les réseaux hydrographiques extraits à partir du MNT_SRTM et aussi dans

le choix des différentes classes d’occupation du sol. Source : département de géologie

de la faculté des sciences et Techniques de l’université Abdou Moumouni de Niamey.

f. Logiciels de traitement : Les logiciels utilisés sont : ENVI Classic 5.1, ERDAS Imagine

2014, ArcGis 10.3, utilisés pour le traitement d’image, l’infographie et pour la conception

d’une base de données spatiale.

II.3.2 Méthodologies

Trois approches méthodologiques ont été adoptées pour la réalisation de notre travail, il

s’agit : de la méthode de détection des changements d’occupation du sol de la ville de Niamey

par étude diachronique de 1985 à 2016, de la détermination de l’indicateur de sécheresse

météorologique (indice de précipitation standardisé ‘‘SPI’’) et celle de la conception d’une

base de données spatiale.

Avant d’attaquer ces différentes approches méthodologiques, un certain nombre de

prétraitements ont été appliquées aux différentes images Landsat (TM, ETM+ et OLI)

acquises, puis par la suite suivie d’une classification supervisée des images dont les résultats

seront utilisés pour la détection de changements.

A. Prétraitements

Pour ne pas altérer la valeur de chaque compte numérique et garder l’information originale,

nous nous somme limité à trois types de prétraitements, à savoir le calibrage radiométrique, le

rehaussement radiométrique et la correction géométrique.

Partie I. Présentation de la zone d’étude/Concepts et méthodologies

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Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

A.1 Calibrage radiométrique

Les valeurs enregistrées par le satellite se présentent sous forme de valeurs numériques ou

digitales numbers (DN). Les DN correspondent à la numérisation du signal électrique à la

sortie du capteur. Ainsi le calibrage ou étalonnage radiométrique des données permet de

convertir ce signal enregistré par le satellite en variable physique telle que la radiance.

Une fois les DN converties en radiance, il est important de normaliser les différences de

largeur de bande spectrale en tenant compte de la distribution spectrale de la lumière du soleil

et de compenser l'influence de l'élévation solaire qui varie avec la date, l'heure et le lieu, donc

il convient de transformer les radiances en réflectance effective au niveau du capteur

(Chander G. et al. 2009). Cette correction est nécessaire pour une étude d’occupation du sol

car elle permet de bien distinguer les différents pixels des classes d’occupation du sol.

Figure 5 : Etapes de transformation des DN en Réflectance (Ndiaye M. L., 2015)

L = La radiance dans le canal considéré [Wm2sr-1]

Qcal = valeur numérique de l’image

Qcalmin = valeur radiométrique minimale de l’image correspondant à LMIN λ [DN]

Qcalmax = valeur radiométrique maximale de l’image correspondant à LMAX λ [DN]

Lmin = La radiance minimale de la bande du canal à traiter

Lmax = La radiance maximale de la bande du canal à traiter

�� = Réflectance effective au niveau du satellite

� = Constante mathématique d’environ 3.14159

Qcal Lmax, Lmin

Qclamax, Qcalmin Traitement

Radiance

Irradiance (E)

Altitude solaire (en radian)

Traitement

�� = �. �. �� ��. ����� REFLECTANCE

Partie I. Présentation de la zone d’étude/Concepts et méthodologies

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d = Distance terre-soleil en unités astronomiques

� ��� = Irradiance exo-atmosphérique solaire moyenne (mWcm-2(m-1)

� = angle d'élévation solaire en degrés

A.2 Rehaussement radiométrique (stretching)

Le rehaussement (global) de contraste consiste à effectuer une dilatation d’histogramme, en

sélectionnant deux valeurs de seuil Smin et Smax, qui seront respectivement affectées aux

valeurs 0 et 255 lors de l’affichage des images sur écran. Une image est constituée de tons de

gris et de son histogramme. Elle est d’autant plus riche en information quand son

histogramme est réparti en classes de fréquences de manière uniforme sur toute la gamme des

tons de gris (Caloz et Collet, 2001).

Ainsi dans le souci d’améliorer la qualité visuelle de nos images sur l’écran, surtout dans une

étude de détection de changement pour mieux discerner à l’œil nu les objets et plus tard pour

mieux choisir les parcelles d’entrainements, nous avons étiré pour chaque bande de nos

images (Landsat TM_1985, Landsat TM_1994, Landsat 7 ETM+_2003 et Landsat 8

OLI_2016) leurs histogrammes de sorte à épouser toute la gamme, du minimum de réponse

radiométrique 1 au maximum 255.

A.3 Correction géométrique

Le géoréférencement consiste à projeter les images dans un système de projection. Ceci

permettra de superposer des couches d’informations géographiques de diverses natures (cartes

d'occupation du sol, carte géologique, shapefile de la zone d’étude…etc.). C’est une étape

indispensable pour pouvoir comparer les cartes d’occupation du sol de différentes dates, et

ainsi mettre en évidence les évolutions qu’elles ont connues et identifier les zones de

changements et les quantifier. Les images Landsat sont géoréférencées préalablement mais ne

disposent pas de la même résolution spatiale.

Les images Landsat (7_ETM+ et 8_OLI) possèdent la bande panchromatique (15m de

résolution spatiale) ce qui nous a permis de faire la fusion et d’obtenir des images de

résolution assez amélioré de 15m. Par contre celles du capteur Landsat 5_TM ne possède pas

de panchromatique, il nous a fallu faire une correction image to image pour ramener sa

résolution spatiale à 15 m et pouvoir faire les comparaisons par la suite.

B. Classification des images Landsat – Validation

La classification est le passage du raster aux classes thématiques. Cette technique consiste à

assigner à chaque pixel de l’image une classe thématique.

Partie I. Présentation de la zone d’étude/Concepts et méthodologies

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Les différentes classes d’occupation du sol retenues pour la réalisation des cartes

d’occupation du sol sont aux nombres de huit (8). Le choix de ces classes a été fait sur la base

de l’interprétation visuelle des images en composition fausse couleur rouge infra-rouge mais

aussi en se basant sur des documents cartographiques (carte topographique de la ville de

Niamey à l’échelle 1/20 000).

Tableau 3 : Classes d’occupation du sol retenues pour les cartes d’occupation du sol

Classes d’occupation du sol Descriptions

Espace urbanisé

C’est l’ensemble des surfaces artificialisées regroupant les bâtiments à usage d’habitation, les infrastructures et les équipements.

Végétation

Elle regroupe toutes les formations confondues de la région : la savane arborée ou arbustive, la steppe herbacée, les plantations forestières, les formations arbustives de vallées, etc.

Zone de Culture

Culture irriguée Elles concernent les cultures maraîchères,

pluviales, les vergers, les jachères, etc. Culture pluviale

Hydrographie

Fleuve Niger Ce sont des surfaces partiellement ou totalement recouvertes par l'eau. Ils peuvent être des résurgences de nappes ou des mares salées ou douces (Diop, 2006).

Mare

Sol nu Cette classe concerne le sol nu peu ou non couvert, la plage et les dunes vives, à cause des difficultés notées quant à leur discrimination spectrale, spatiale et morphologique.

Cône de déjection

Selon (Esatman R., 2001), la réalisation des classifications d’images dépend de deux points

fondamentaux : (1) la présence des signatures distinctes pour les catégories d’occupation du

sol recherchées et ceux-ci dans l’ensemble des bandes utilisées et (2) la possibilité de

distinguer de manière fiable ces signatures parmi d’autres informations spectrales présentes

dans l’image.

Parmi la multitude d’approches de classification d’images qui existe (classification non

supervisée, classification supervisée, classification orienté objet, etc.), nous avons opté pour la

méthode de classification supervisée par l’algorithme du « maximum de vraisemblance ». Car

elle a donné de bons résultats au cours des travaux de plusieurs auteurs parmi lesquels

(N’guessan, 1990 ; Bigot et al. 2005 ; Kouamé et al. 2007 ; Koné et al. 2007 ; Hoang et al.

Partie I. Présentation de la zone d’étude/Concepts et méthodologies

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2008, Tapboda et Fotsing, 2010), mais aussi parce que c’est la méthode la plus efficace et

aussi la plus sensible à la qualité des sites d’entrainement.

Cette technique de classification d’image est basée sur le calcul de probabilité d’appartenance

de chaque pixel à chacune des catégories d’occupation du sol. De manière plus explicite, elle

consiste à classer les pixels en fonction de leur ressemblance avec les comptes numériques

d’objets géographiques de référence préalablement déterminés sur l’image (parcelles

d’entraînement). Ainsi, le profil numérique des parcelles d’entraînement est alors supposé

représentatif du profil numérique de l’ensemble de la classe de l’image (vertigo revue

électronique).

De nos jours, plusieurs logiciels permettent de faire cette classification. Dans notre cas nous

avons utilisé le logiciel ERDAS IMAGINE 2014 car il est très pratique et donne des résultats

satisfaisant. Pour réaliser la classification, on commence par choisir des échantillons, dont on

vérifie la qualité en s’appuyant sur l’analyse statistique de séparabilité des différentes classes.

Parmi ces classes identifiées (tableau 3), nous avons procédé par une collecte d’échantillons

d’apprentissage représentatifs sur chacune des classes d’objets géographiques. ERDAS

utilisera alors cette information pour identifier les segments similaires et les associer à la

classe correspondante.

Pour tester l’efficacité de la classification, nous avons déterminé la matrice de confusion qui

permet de confronter la vérité terrain aux résultats de la classification et d’évaluer la précision

de la classification par rapport à la référence sur le terrain (Tristan, 2007).

A défaut de points pris sur le terrain (images de 1985, 1994, 2003), nous avons fait recours

aux mêmes images Landsat et à la carte topographique (1/20 000) pour collecter des sites de

vérité-terrain sur chacune des classes pour la validation. Par contre pour l’image Landsat de

2016, nous avons utilisé Google Earth pour la collecte de sites de vérité-terrain. Ces points

seront intersectés avec les couches d’occupation des sols issues du traitement des images

Landsat. Ce qui nous a permis de valider nos différentes classifications avec des bons résultats

de kappa dont : 0,74 pour la classification de 1985, 0,70 pour 1994, 0,75 pour 2003 et enfin

0,80 pour 2016. Les matrices de confusion peuvent être consultées en partie « Annexes ».

II.3.2.1 Méthode de détection des changements d’occupation du sol

Une grande variété de méthodes et de techniques d’analyse d’images satellitaires multi-dates

a été développée afin de détecter les changements de la surface terrestre (Mas J. F., 2000).

Parmi ces méthodes nous pouvons citer : les méthodes assistées et les méthodes automatiques,

Partie I. Présentation de la zone d’étude/Concepts et méthodologies

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les méthodes orientées pixels et les méthodes orientées objets, et les méthodes basées sur les

caractéristiques spectrales de base (Bouziani et al., 2010).

Ainsi dans le cadre de notre étude, la méthode de comparaison des classifications supervisées

a été choisie pour détecter les changements de l’occupation du sol. Le principe de cette

méthode consiste à comparer les résultats des classifications supervisées classe par classe, afin

de détecter, d’évaluer, d’analyser et de cartographier les changements. L’évaluation de ces

changements est faite sur les résultats des classifications supervisées (1985, 1994, 2003 et

2014) à l’aide des tableaux statistiques faisant appel à une matrice de changement. Sur les

colonnes de matrice sont représentées les superficies des différentes classes de l’année

antérieure (t0) et sur les lignes l’année la plus récente (tn+1). L’analyse des matrices de

changement nous donne l’évolution spatio-temporelle des changements d’occupation du sol

de la ville de Niamey entre 1985-1994,1994-2003, 2003-2016 et 1985-2016. Les matrices de

transition permettent de mettre en relation les différents types d’occupation du sol, et

d’analyser l’intensité de leurs transferts : l’observation d’une telle matrice permet aussi de

comparer ce qui n’a pas changé, (diagonale entre deux classes d’occupation identiques) avec

ce qui a changé (autres classes) mais également le devenir d’un type d’occupation du sol et sa

provenance.

Ainsi des cartes d’évolution ont été réalisées à l’aide de ces matrices de changements qui

décrivent les différents types de changements ainsi que leur localisation ; des graphiques sont

aussi réalisés pour la représentation de la superficie des types de changements et de leurs

variations spatio-temporelles.

II.3.2.2 Méthode de détermination et de cartographie de l’indicateur de sécheresse

(indice de précipitation standardisé ‘‘spi’’)

Le SPI a été développé par Mckee et al (1993). C’est un indicateur statistique utilisé pour la

caractérisation des sécheresses météorologiques locales ou régionales. Basé sur un historique

de précipitation de longue durée (20 à 30ans), le SPI permet de quantifier l’écart des

précipitations d’une période, déficit ou surplus, par rapport aux précipitations moyennes

historiques de la période Mohammed Layelmam., 2008. Le calcul de cet indice se fait de la

manière la plus simple à condition d’en disposer d’une série de données de précipitations (20

à 30 ans) de la région à étudier. Il est donné par la formule ci-dessous :

�� = (����)�� avec

P = Précipitations d’une période (mm)

Pm = Moyenne historique des précipitations de la période (mm)

�� = Ecart-type historique des précipitations de la période

(mm)

Partie I. Présentation de la zone d’étude/Concepts et méthodologies

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La plupart des données portant sur la sécheresse sont des données géographiquement

ponctuelles à l’origine (données pour une station ou un emplacement précis). Certes, elles

peuvent être utiles ainsi, mais c’est souvent sous forme de cartes, c’est-à-dire placées dans un

contexte géographique, que l’on peut en tirer l’information qui se révèlera utile à des

décideurs qui voudraient connaître l’intensité d’une phase de sécheresse et son étendue

spatiale (OMM-N°1090., 2012). Généralement le SPI est calculé sur la base des relevés

pluviométriques issues des stations de mesure. Dans notre cas les données de précipitations

(Chirps) en input pour le calcul du SPI sont en format raster (.tif) de même résolution spatiale

et bien superposable. Chaque pixel du raster Chirps constitue une valeur de précipitation, soit

au total 4 090 pixels. Pour ne pas altérer les valeurs de certains pixels, nous avons calculé le

SPI pour chaque pixel de l’image pour toutes les dates (1981-2014). Ainsi la moyenne

historique des précipitations est obtenue en faisant la somme du 1er pixel de l’année 1981, du

1er pixel de 1982, etc. jusqu’au 1er pixel de 2014, ensuite divisé par le nombre d’années (34).

Une fois que l’opération est terminée avec le 1er pixel, on entame avec le 2ème pixel et ainsi de

suite jusqu’à finir tous les pixels (4 090) de l’image (figure 6). Le résultat obtenu constitue la

moyenne historique des précipitations de la période considérée (1981-2014). L’écart type

historique quant à lui, il est aussi calculé pour tous les pixels de l’image à partir de la formule

suivante :

�∑(!�")#$ avec

Finalement pour calculer le SPI, il suffit d’appliquer la formule du SPI donnée par Mckee et

al., 1993, en faisant la différence entre l’image de précipitation de 1981 et la moyenne

historique obtenue, divisée par l’écart type historique. Le résultat obtenu représente l’indice

de précipitation standardisé ou l’indice de sécheresse météorologique de l’année 1981. La

même opération est appliquée aux autres dates (1982 -2014) afin d’obtenir aussi leur SPI.

Compte tenu de la résolution des images Chirps (5km/5km), nous avons calculé le SPI pour

toute la partie ouest du Niger afin de mieux appréhender ce phénomène de sécheresse

météorologique et par la suite faire un zoom sur notre zone d’étude (Niamey).

Cet indice définit la sévérité de la sècheresse en différentes classes. Les valeurs négatives

indiquent une sècheresse par rapport à la période de référence choisie et les valeurs positives

indiquent une situation humide (tableau 4).

Partie I. Présentation de la zone d’étude/Concepts et méthodologies

� =

x = valeur du pixel du raster d’une année M = moyenne de tous les pixels d’une même colonne (1981-2014)

n = nombre d’années (34)

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Tableau 4 : Classification de la sécheresse en fonction des valeurs de l’indice de précipitation standardisé (SPI) selon Mckee (1993)

Valeurs de SPI

< - 2.0 - 1.5 à -1.99

-1.0 à -1.49 - 0.99 à +0.99

+1.0 à +1.49 +1.5 à +1.99

> + 2.0

Classes ou degré de

sécheresses

Extrêmement sèche

Sévère-ment sèche

Modérément sèche

Proche de la

normale

Modérément humide

Très humide

Extrêmement humide

Selon Mckee (1993), une sécheresse sévit lorsque le SPI est consécutivement négatif et que

sa valeur atteint une intensité de -1 ou moins et se termine lorsque le SPI devient positif. La

magnitude de la sécheresse est obtenue en additionnant toutes les valeurs du SPI d’une

période sèche Mohammed Layelmam., 2008.

Figure 6 : Méthode de calcul de la moyenne historique et de l’écart type historique des précipitations de la partie ouest du Niger de 1981 à 2014

II.3.2.3 Méthode de conception de base de données spatiale

Dans le souci de mieux représenter l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey et

d’archiver les résultats issus de ce projet de fin d’étude, nous avons mis en place une base de

données spatiale (BDS) sous ArcGis.

Avant toute action il faut d’abord vectoriser les différents résultats d’occupation du sol (1985,

1994, 2003 et 2016) obtenus.

Une base de données spatiale est un ensemble d’objets organisés, structurés et référencés

géographiquement. La géométrie de ces objets peut être soit : polygone, polyline ou point.

La conception de notre base de données a été faite de la manière suivante :

=

Raster_1981

Partie I. Présentation de la zone d’étude/Concepts et méthodologies

Raster_1982

Raster_2014

.

. . .

Moyenne historique 1er pixel_1981

1er pixel_2014

1er pixel 1982

Moy historique (1981 + 1982 +, …, +2014) /34

Ecart type historique

� = %∑(1'(�)*'+,-., /01)�34 3∑(1'(�)*'+,-.� /01)�34 3 ⋯3∑(1'(�)*'+�5,6 /01)�34

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Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

Modèle conceptuel de données

Le modèle conceptuel de données (MCD) (figure 7) constitue la phase fondamentale de la

conception de la base de données. Il permet de déterminer le contenu de la base de données et

de définir la nature des relations entre les concepts principaux que sont les entités et les

relations (Enonzan Bibiane., 2010). Une entité est définie comme un objet ou un élément

pour lequel l’on souhaite conserver des informations. Elle est caractérisée par un nom et des

attributs. Pour notre étude, les entités pris en compte sont : végétation, zone de culture, espace

urbanisé, hydrographie et sol nu.

1, 1 et 1, N sont des cardinalités. La cardinalité 1,1 signifie que l’entité n’est contenue que

dans une et une seule limite de la zone d’étude, et 1, N, signifie que la limite de la zone peut

contenir une ou plusieurs entités.

Figure 7 : Modèle conceptuel de base de données (MCD)

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Regroupement des différentes classes d’occupation du sol

Pour rappel, 8 classes (tableau 5) d’occupation du sol ont été retenues pour la réalisation des

cartes d’évolution de la ville de Niamey. La conception de cette base de données a nécessité

que certaines classes soient rassemblées (comme le montre le MCD) afin de faciliter non

seulement leur insertion dans la BDS mais aussi leur visualisation.

Tableau 5 : Regroupement des classes d'occupation du sol

Chacune de ces cinq (5) classes d’occupation du sol constitue une classe d’entités pour la base

de données spatiale (BDS).

Fusion des différents résultats d’occupation du sol

Au total, quatre (4) classifications d’occupation du sol (soient 4 couches d’informations) ont

été réalisées (1985, 1994, 2003 et 2016). Dans la table attributaire de chaque couche nous

avons une colonne pour l’identifiant des classes d’occupation du sol, une colonne pour les

noms des différentes classes, une colonne pour la date de l’acquisition et une colonne pour la

source de l’image (Landsat) (tableau 6).

Tableau 6 : Exemple de table attributaire des différentes couches (cas de l’année 1985)

ID Géométrie Nom Source image Date

6 Polygone Sol nu Landsat 5_TM 06/03/1985 5 Polygone Culture pluviale Landsat 5_TM 06/03/1985 7 Polygone Végétation Landsat 5_TM 06/03/1985 3 Polygone Espace urbanisé Landsat 5_TM 06/03/1985 4 Polygone Cône de déjection Landsat 5_TM 06/03/1985 1 Polygone Culture irriguée Landsat 5_TM 06/03/1985 2 Polygone Fleuve Niger Landsat 5_TM 06/03/1985

La fusion consiste à combiner ces 4 couches d’informations afin d’obtenir une seule couche

contenant toutes les 4 couches de classifications et que la table attributaire de cette couche

contienne toutes les colonnes citées ci-haut (tableau 7). Cela nous permettra non seulement de

Classes d’occupation du sol

1. Végétation

2. Culture irriguée

3. Culture pluviale

4. Espace urbanisé

5. Fleuve Niger

6. Mare

7. Cône de déjection

8. Sol nu

Classes d’occupation du sol

1. Végétation

2. Zone de culture

3. Espace urbanisé

4. Hydrographie

5. Sol nu

Partie I. Présentation de la zone d’étude/Concepts et méthodologies

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pouvoir effectuer des requêtes spatiales, d’extraire l’information que l’on désir, à la date que

l’on souhaite mais aussi de pouvoir étudier l’évolution de deux phénomènes différents (par

exemple l’évolution de l’espace urbanisé avec celui du sol nu en une date donnée).

Cette fusion a été réalisé avec l’outil ArcToolbox »» Data Management Tools »» General »»

Merge du logiciel ArcGis. Notre couche de fusion est nommée : merge_4_classif.

ID Géométrie Nom Source image Date

6 Polygone Sol nu Landsat 5_TM 06/03/1985 5 Polygone Culture pluviale Landsat 5_TM 06/03/1985 7 Polygone Végétation Landsat 5_TM 06/03/1985 3 Polygone Espace urbanisé Landsat 5_TM 06/03/1985 4 Polygone Cône de déjection Landsat 5_TM 06/03/1985 1 Polygone Culture irriguée Landsat 5_TM 06/03/1985 2 Polygone Fleuve Niger Landsat 5_TM 06/03/1985 5 Polygone Culture pluviale Landsat 5_TM 31/03/1994 7 Polygone Végétation Landsat 5_TM 31/03/1994 6 Polygone Sol nu Landsat 5_TM 31/03/1994 4 Polygone Cône de déjection Landsat 5_TM 31/03/1994 3 Polygone Espace urbanisé Landsat 5_TM 31/03/1994 1 Polygone Culture irriguée Landsat 5_TM 31/03/1994 2 Polygone Fleuve Niger Landsat 5_TM 31/03/1994 6 Polygone Sol nu Landsat 7_ETM+ 16/03/2003 1 Polygone Culture irriguée Landsat 7_ETM+ 16/03/2003 7 Polygone Végétation Landsat 7_ETM+ 16/03/2003 4 Polygone Cône de déjection Landsat 7_ETM+ 16/03/2003 5 Polygone Culture pluviale Landsat 7_ETM+ 16/03/2003 3 Polygone Espace urbanisé Landsat 7_ETM+ 16/03/2003 2 Polygone Fleuve Niger Landsat 7_ETM+ 16/03/2003 1 Polygone Culture irriguée Landsat 8_OLI 24/02/2016 6 Polygone Sol nu Landsat 8_OLI 24/02/2016 7 Polygone Végétation Landsat 8_OLI 24/02/2016 8 Polygone Mare Landsat 8_OLI 24/02/2016 3 Polygone Espace urbanisé Landsat 8_OLI 24/02/2016 4 Polygone Cône de déjection Landsat 8_OLI 24/02/2016 5 Polygone Culture pluviale Landsat 8_OLI 24/02/2016 2 Polygone Fleuve Niger Landsat 8_OLI 24/02/2016

Une fois que cette couche de fusion est créée, nous avons effectué des requêtes avec l’onglet

Definition Query »» Query Builder de ArcGis afin d’extraire les cinq (5) classes d’occupation

du sol (tableau 5) pour pouvoir les importer dans la base de données. Les tables attributaires

de ces cinq (5) couches sont données par le tableau 8.

Tableau 8 : Tables attributaires des classes d’entités de la BDS (1) _Espace urbanisé (2)_végétation

ID Géométrie Nom Source image Date

7 Polygone Végétation Landsat 5_TM

06/03/1985

7 Polygone Végétation Landsat 5_TM

31/03/1994

7 Polygone Végétation Landsat 7_ETM+

16/03/2003

7 Polygone Végétation Landsat 8_OLI

24/02/2016

ID Géométrie Nom Source image Date

3 Polygone Espace urbanisé

Landsat 5_TM

06/03/1985

3 Polygone Espace urbanisé

Landsat 5_TM

31/03/1994

3 Polygone Espace urbanisé

Landsat 7_ETM+

16/03/2003

3 Polygone Espace urbanisé

Landsat 8_OLI

24/02/2016

Partie I. Présentation de la zone d’étude/Concepts et méthodologies

Tableau 7 : Table attributaires de la couche issue de la fusion des 4 couches d'occupation du sol

Page 35: Cartographie de l'évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l'état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

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Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

(3) _zone de culture (4)_sol nu

(5)_Hydrographie

Création de la BDS et importations des classes d’entités (feature class)

Pour créer la base de données, il suffit d’aller dans l’onglet catalogue de ArcGis pour choisir

le dossier dans lequel l’on souhaite créer la base de données et ensuite faire un clic droit sur le

dossier »» New »» File Geodatabase. Le nom octroyé à notre base de données est :

BD_Evolution de la ville de Niamey.

A présent il ne reste qu’à alimenter la base de données en important les classes d’entités que

nous avons créées précédemment (tableau 5 et 8). Pour se faire, il suffit d’un clic droit sur la

base de données créée »» Import »» Feature Class (single).

Interrogation de la BDS (formulation des requêtes spatiales)

Plusieurs types de requêtes peuvent être formulés afin d’en tirer rapidement l’information que

l’utilisateur souhaite connaitre. Pour se faire nous avons conçu un modèle avec l’outil

‘‘Model Builder’’ de ArcGis capable de répondre à nos requêtes spatiale (figure 8). Ce

modèle permet de mettre en évidence à travers des requêtes les changements intervenus entre

deux dates mais aussi, il permet de les quantifier et les localiser.

ID Géométrie Nom Source image Date

1 Polygone Culture irriguée

Landsat 5_TM

06/03/1985

5 Polygone Culture pluviale

Landsat 5_TM

06/03/1985

1 Polygone Culture irriguée

Landsat 5_TM

31/03/1994

5 Polygone Culture pluviale

Landsat 5_TM

31/03/1994

1 Polygone Culture irriguée

Landsat 7_ETM+

16/03/2003

5 Polygone Culture pluviale

Landsat 7_ETM+

16/03/2003

1 Polygone Culture irriguée

Landsat 8_OLI

24/02/2016

5 Polygone Culture pluviale

Landsat 8_OLI

24/02/2016

ID Géométrie Nom Source image Date

4 Polygone Cône de déjection

Landsat 5_TM

06/03/1985

6 Polygone Sol nu Landsat 5_TM

06/03/1985

4 Polygone Cône de déjection

Landsat 5_TM

31/03/1994

6 Polygone Sol nu Landsat 5_TM

31/03/1994

4 Polygone Cône de déjection

Landsat 7_ETM+

16/03/2003

6 Polygone Sol nu Landsat 7_ETM+

16/03/2003

4 Polygone Cône de déjection

Landsat 8_OLI

24/02/2016

6 Polygone Sol nu Landsat 8_OLI

24/02/2016

ID Géométrie Nom Source image Date

2 Polygone Fleuve Niger Landsat 5_TM 06/03/1985

2 Polygone Fleuve Niger Landsat 5_TM 31/03/1994

2 Polygone Fleuve Niger Landsat 7_ETM+ 16/03/2003

2 Polygone Fleuve Niger Landsat 8_OLI 24/02/2016

8 Polygone Mare Landsat 8_OLI 24/02/2016

Partie I. Présentation de la zone d’étude/Concepts et méthodologies

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36

Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

1 = Input Layer . Il faut indiquer la couche d’entrée, notamment celle qui est issue de la

fusion des quatre (4) couches d’occupation du sol (1985, 1994, 2003 et 2016). Nous l’avons

nommée ‘‘merge_4_classif’’.

2 = Select. Cette fonction permet d’extraire les caractéristiques (classe d’occupation du sol)

d’une couche de classe d’entité en utilisant l’expression Structured Query Language (SQL).

Dans notre cas la couche de classe d’entité est merge_4_classif. C’est cette fonction qui

permet de sélectionner la classe d’occupation du sol que l’utilisateur souhaite visualiser et à la

date qui lui convient.

Nous avons mis la fonction Select deux fois, parce que l’objectif est de voir les changements

intervenus entre deux dates. Donc la 1ere fonction Select permet de choisir la classe

d’occupation du sol de départ (par exemple en 1985) avec comme output la classe

sélectionnée et le deuxième Select permet de choisir la classe d’occupation du sol d’arriver

(par exemple en 1994 ou 2003 ou 2016) avec son output aussi. Ces deux fichiers de sortie

seront en mémoire temporaire.

3 = Identify . Cette fonction permet de calculer l’intersection géométrique entre la couche

d’entité en entrée (feature class select_1) et la couche identifier (feature class select_2). Le

résultat issu de ce traitement sera la réponse à la requête posée. Nous l’avons nommé

‘‘changement_inter_date’’

4 et 5 = ce sont des fonctions de paramétrages du modèle. Si à chaque requête l’utilisateur

doit insérer les différents inputs, appliquer les traitements cités ci-haut, ça serait une perte de

temps. C’est pour cela que nous avons fixé des paramètres (2) pour le modèle. Le 1er

paramètre consiste à demander à l’utilisateur de saisir son expression SQL pour la date de

départ et le 2eme paramètre demande à l’utilisateur de saisir son expression SQL pour la date

d’arrivée.

Figure 8 : Modèle de requêtes spatiale de la base de données

3

1

2

4

5

Résultat

Partie I. Présentation de la zone d’étude/Concepts et méthodologies

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37

Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

A présent notre modèle est prêt, il suffit d’un double clic sur le Modèle pour saisir la requête

que l’utilisateur souhaite.

II.4 conclusion

Les méthodes adoptées pour la réalisation de ce projet de fin d’étude sont des méthodes

modeste et flexible d’utilisation. Beaucoup d’auteurs ont employés ces méthodes dans le

cadre de leurs travaux de recherche. Il s’agit de Mas J. F., 2000, Ndiaye M. L., 2015,

Bouziani et al., 2010, etc. pour la détection des changements ; de Mckee., 1993, Mohammed

Layelmam., 2008, OMM-N°1090., 2012, etc. pour l’évaluation de l’état de sécheresse par le

SPI et Ouattara Tiémoko., 2008, Enonzan Bibiane., 2010 pour la conception de la base de

données spatiale dans ArcMap.

Partie I. Présentation de la zone d’étude/Concepts et méthodologies

Page 38: Cartographie de l'évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l'état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

38

Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

Images Landsat

TM_1985 TM_1994 OLI_2014 ETM+_2003

Prétraitements

Correction Radiométrique

Rehaussement Radiométrique

Correction Géométrique

Matrice de confusion

et Validation des

classifications Vectorisation Satisfait

Non Satisfait

Composition colorée et

Extraction de la zone Collectes des zones

d’entrainement

Classifications

supervisées Superposition

(vecteur + raster)

Cartes thématiques

Matrice de changement 1985 - 1994

Matrice de changement 1994 - 2003

Matrice de changement 2003 - 2016

Carte d’évolution 1985 - 1994

Carte d’évolution 1994 - 2003

Carte d’évolution 2003 - 2016

BD SIG

Donnée climatique

Précipitations Chirps

(1981 - 2014)

Indice de sécheresse

météorologique SPI

Carte topographique

Géoréférencement

Extraction du

réseau routier par

numérisation

Figure 9 : Organigramme de la méthodologie

Partie I. Présentation de la zone d’étude/Concepts et méthodologies

Page 39: Cartographie de l'évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l'état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

Conclusion partie I :

Les mots clés ainsi que les différentes méthodologies adoptées sont bien détaillés dans les

deux chapitres précédents. Leur utilisation nous est indispensable pour atteindre nos objectifs.

La définition des concepts dans le chapitre I ainsi que l’explication des méthodologies

données dans le chapitre II, facilitera sans nul doute la compréhension de ce mémoire pour les

lecteurs.

Partie I. Présentation de la zone d’étude/Concepts et méthodologies

Page 40: Cartographie de l'évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l'état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

40

Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

DEUXIEME PARTIE :

RESULTATS ET DISCUSSIONS

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41

Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

Introduction partie II :

Dans cette partie, il sera question de présenter d’une part, tous les résultats issus des

traitements appliqués dans le cadre ce mémoire et d’autre part, de discuter ces résultats. Ainsi

la présente partie se compose en 6 chapitres. Le troisième chapitre présente les résultats

cartographiques de l’évolution d’occupation du sol de la ville de Niamey, le chapitre IV est

consacré à la détection des changements d’occupation du sol, suivi du chapitre V qui présente

les facteurs influençant ces changements d’occupation du sol. Le chapitre VI porte sur

l’évaluation de l’état de sécheresse météorologique, suivi du chapitre VII qui présente

l’analyse de l’état de cette sécheresse de la partie ouest du Niger et de la ville de Niamey de

1981 à 2014. Enfin le dernier chapitre est consacré à la base de données spatiale notamment

l’interrogation de la base de données (requête spatiale).

Partie II. Cartographie de l’évolution d’occupation du sol

Page 42: Cartographie de l'évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l'état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

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Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

CHAPITRE III : CARTOGRAPHIE DE L’EVOLUTION D’OCCUPA TION DU SOL

III.1 Introduction

Beaucoup de changements ont été constatés dans la région de Niamey de 1985 à 2016.

Concernant ce chapitre, les produits cartographiques réalisés consistent essentiellement en des

cartes d'occupation du sol de 1985, 1994, 2003 et 2016 ; des cartes de changements

d’occupation du sol, des cartes de la nature de changements et des tableaux statistiques se

rapportant aux superficies occupées par les différentes unités spatiales retenues. L’analyse des

images Landsat (figure 10) nous a permis d’identifier 8 classes d’occupation du sol

(végétation, culture irriguée, culture pluviale, espace urbanisé, fleuve Niger, marre, cône de

déjection et sol nu).

Partie II. Cartographie de l’évolution d’occupation du sol

Figure 10 : Aperçu des images Landsat (15 m) retenues pour la cartographie des changements (composition fausse couleur rouge-infrarouge 432)

Page 43: Cartographie de l'évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l'état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

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Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

Dans ce chapitre nous allons présenter dans un premier temps les résultats cartographiques et

statistiques et enfin procéder à une analyse de l’évolution spatio-temporelle de l’occupation

du sol aux différentes dates retenues.

III.2 Présentation des résultats cartographiques et statistiques

Les cartes d’occupation du sol de la ville de Niamey de 1985, 1994, 2003 et 2016 sont

présentées respectivement aux figures 12, 13, 14 et 15 et les superficies respectives de

chacune des classes d’occupation du sol au tableau 9. Ces résultats cartographiques ont été

validés à partir d’une matrice de confusion qui nous a permis d’aboutir à des bonnes

classifications au regard des indices Kappa avec 0,74 pour la classification de 1985, 0,70 pour

1994, 0,75 pour 2003 et enfin 0,80 pour 2016.

L’évolution de l’occupation du sol de la ville de Niamey de 1985 à 2016 est synthétisée au

tableau 9 et reproduite sous forme graphique à la figure 11.

Tableau 9 : Superficie en hectares et en pourcentages des classes d'occupation du sol

Classes d'occupation du sol

Superficie en hectares Superficie en pourcentages

1985 1994 2003 2016 1985 1994 2003 2016 Végétation 2 573,37 2 717,33 3 201,95 2 361,42 10,11 10,68 12,57 9,27

Culture irriguée 1 355,49 1 218,29 1096,13 1 718,21 5,33 4,79 4,30 6,74 Fleuve Niger 810,18 762,26 617,81 911,12 3,18 3,00 2,43 3,58

Espace urbanisé 1 907,01 2 935,19 5 850,83 6 944,76 7,50 11,54 22,97 27,26 Cône de déjection 25,11 63,72 134,80 195,48 0,10 0,25 0,53 0,77 Culture pluviale 6042,15 1347,80 1 140,21 136,91 23,75 5,30 4,48 0,54

Sol nu 12 727,89 16387,63 13434,62 13168,17 50,03 64,44 52,73 51,69 Mare 0 0 0 40,28 0,00 0,00 0,00 0,16 Total 25 441,20 25432,20 25476,35 25476,35 100 100 100 100

Partie II. Cartographie de l’évolution d’occupation du sol

0,00

10,00

20,00

30,00

40,00

50,00

60,00

70,00

végétation cultureirriguée

fleuveNiger

espaceurbanisé

cône dedéjection

culturepluviale

sol nu mare

1985

1994

2003

2016

Figure 11 : Répartition en pourcentages des classes d'occupation du sol de 1985 à 2016

Page 44: Cartographie de l'évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l'état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

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Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

Figure 12 : carte d'occupation du sol de la ville de Niamey en 1985

Figure 13 : Carte d'occupation du sol de la ville de Niamey en 1994

Partie II. Cartographie de l’évolution d’occupation du sol

Page 45: Cartographie de l'évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l'état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

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Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

Figure 14 : Carte d'occupation du sol de la ville de Niamey en 2003

Figure 15 : Carte d'occupation du sol de la ville de Niamey en 2016

Partie II. Cartographie de l’évolution d’occupation du sol

Page 46: Cartographie de l'évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l'état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

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Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

III.3 Analyse de l’évolution de l’occupation du sol de 1985 à 2016

Cette analyse a pour objet de quantifier la proportion de chaque classe d’occupation du sol et

de son évolution spatio-temporelle et ensuite une comparaison entre les différentes dates

(1985-1994, 1994-2003 et 2003-2016) afin de mettre en évidence l’évolution des différentes

classes.

III.3.1 Etat de l’occupation du sol de 1985 à 2016

III.3.1.1 Etat de l’occupation du sol en 1985

En 1985 le sol nu occupait la quasi-totalité de la zone d’étude suivie des cultures pluviales

puis de la végétation.

• La superficie de la végétation est estimée à 2 573,37 hectares avec une équivalence en

pourcentage de 10,11%. ;

• Culture irriguée, cette classe occupe une superficie de 1 355,49 hectares soit 5,33 % ;

• Pour ce qui concerne le fleuve Niger, il occupe une infime partie de la zone d’étude

avec une superficie de 810,18 hectares 3,18 % ;

• L’occupation de l’espace urbanisé est de l’ordre de 1 907,01 hectares soit 7,50 % de la

zone d’étude ;

• Le cône de déjection occupe la plus petite portion de notre zone d’étude avec 0,10 %

soit 25,11 hectares ;

• Quant aux cultures pluviales, elles occupent une très grande surface avec 6 042,15

hectares soit 23,75 % ;

• La classe sol nu est la plus dominante dans la zone d’étude soit une superficie de

12 727,89 hectares (50,03%).

III.3.1.2 Etat de l’occupation du sol en 1994

Les trois classes (végétation, espace urbanisé, sol nu) sont les plus dominantes dans la zone

d’étude avec une forte progression de l’espace urbanisé mais aussi du sol nu.

• En 1994 la végétation est estimée à 2 717,33 hectares avec un pourcentage de

10,68 % ;

• Concernant la superficie de la classe culture irriguée, elle est de l’ordre de 1 218,29

hectares soit 4,79% ;

• Pour le fleuve Niger, il occupe un espace de 762,26 hectares (3 %) ;

• L’espace urbanisé est estimé à une superficie de 2 935,19 hectares soit 11,54 % de la

zone d’étude ;

Partie II. Cartographie de l’évolution d’occupation du sol

Page 47: Cartographie de l'évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l'état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

47

Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

• Quant à la superficie occupée par le cône de déjection, elle représente seulement

0,25 % de la zone d’étude soit 63,72 hectares ;

• La classe culture pluviale a une occupation de 1 347,80 hectares soit 5,30 % ;

• La classe sol nu est toujours la plus dominante avec une superficie de 1 6387,63

hectares (64,44 %).

III.3.1.3 Etat de l’occupation du sol en 2003

Les classes les plus dominantes sont toujours celles de la végétation, de l’espace urbanisé et

du sol nu.

• La végétation est de l’ordre de 3 201,95 hectares soit 12,57 % ;

• La classe culture irriguée est estimée à une superficie de 1 096,13 hectares soit 4,30 %

de la zone d’étude ;

• Pour le fleuve Niger, il occupe une superficie de 617,81 hectares correspondant à

2,43 % ;

• L’espace urbanisé quant à lui a une superficie de 5 850,83 hectares soit 22,97 % ;

• Le cône de déjection occupe une portion 0,53 % de la zone d’étude soit 1 34,80

hectares ;

• Les cultures pluviales occupent 4,48 % soit 1 140,21 hectares ;

• La classe du sol nu toujours dominante avec une superficie de 13 434,62 hectares

(52,73 %).

III.3.1.4 Etat de l’occupation du sol en 2016

Jusqu’en 2016, les trois classes (végétation, espace urbanisé et sol nu) sont restées les plus

dominantes dans la zone d’étude.

• En 2016 la végétation occupe un espace de 2 361,42 hectares soit 9,27 % ;

• Les cultures irriguées quant à elles représentent 6,74 % (1 718,21 hectares) ;

• La classe fleuve Niger occupe une superficie de 911,12 hectares (3,58 %) ;

• Quant à l’espace urbanisé, il représente 6 944,76 hectares soit 27,26 % ;

• L’espace occupé par le cône de déjection est de 195,48 hectares correspondant à

0,77 % ;

• Les cultures pluviales sont estimées à 136,91 hectares 0,54 % ;

• La classe la plus dominante (sol nu) occupe un espace de 13168,17 hectares (51,69

%) ;

• La nouvelle classe (mare) apparue après 2003, occupe 40,28 hectares soit 0,16 %).

Partie II. Cartographie de l’évolution d’occupation du sol

Page 48: Cartographie de l'évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l'état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

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Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

III.4 Evolution de l’occupation du sol de 1985 à 2016

D’après Robin M, (2002) chaque entité géographique (parcelle de culture, forêt, ville, plage

de sable… etc.) évolue à son rythme dans le temps.

Ainsi, après calcul des superficies des différentes classes d’occupation du sol, nous avons

déterminé le taux d’évolution de chaque classe pendant l’intervalle de temps considéré (1985-

1994, 1994-2003 et 2003-2016) (tableau 10). Les valeurs positives représentent une

progression de la surface de la classe pendant la période analysée, les valeurs négatives, une

perte et les valeurs proches ou égales à zéro (0), une relative stabilité (Cristina et al, 2010).

Tableau 10 : Taux d'évolution en pourcentage et en hectares des classes l'occupation du sol de la ville de Niamey de 1985 à 2016

classes d’occupation du sol

1985 - 1994 1994 - 2003 2003 - 2016 ha % ha % ha %

Végétation 143,96 5,59 484,63 17,83 -840,53 -26,25 Culture irriguée -137,21 -10,12 -122,15 -10,03 622,08 56,75

Fleuve Niger -47,93 -5,92 -144,45 -18,95 293,31 47,48 Espace urbanisé 1 028,18 53,92 2 915,64 99,33 1 093,93 18,70

Cône de déjection 38,61 153,76 71,08 111,55 60,68 45,02 Culture pluviale -4 694,36 -77,69 -207,59 -15,40 -1 003,30 -87,99

Sol nu 3 659,74 28,75 -2 953,01 -18,02 -266,45 -1,98 Mare - - - - 40,28 -

Partie II. Cartographie de l’évolution d’occupation du sol

A

Page 49: Cartographie de l'évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l'état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

49

Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

Partie II. Cartographie de l’évolution d’occupation du sol

B C

D E

Figure 16 : Cartes d'évolutions des classes d'occupation du sol de la ville de Niamey de 1985 à 2016

Page 50: Cartographie de l'évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l'état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

50

Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

III.4.1 Evolution de l’occupation du sol de 1985 à 1994

L'analyse des résultats cartographiques et statistiques (figure 16, tableau 10), fait ressortir

d'une part, une dynamique progressive de la végétation, de l’espace urbanisé, du cône de

déjection et du sol nu et d'autre part une dynamique régressive des cultures irriguées, culture

pluviale et du fleuve Niger (tableau 10).

En 1985 l’espace urbanisé occupait une superficie de 1 907,01 hectares (7,50%), celui-ci est

passé à 2 935,19 hectares (11,54%) en 1994 soit un taux d’évolution de 1 028,18 hectares

(53,92%) durant cet intervalle de temps (figure 16-A, tableau 10). Cette croissance urbaine

globale procède sans régression, par implantation de nouveaux noyaux urbains, par étalement

sur les marges et par comblement des espaces urbains interstitiels (Lagabrielle et al. 2007).

L’extension de l’espace urbanisé se localise principalement dans la partie Nord-ouest de la

ville de Niamey mais aussi un peu dans la partie ouest, La figure 16-A montre l’évolution de

ces espaces dans ces directions. L’extension des espaces urbanisés de la ville de Niamey

résulte de la combinaison de plusieurs facteurs dont entre autres nous pouvons citer sur le

plan du mouvement démographique, l'accroissement naturel élevé de la population et l'exode

massif des populations rurales vers la capitale.

Contrairement à l’espace urbanisé, les cultures irriguées, cultures pluviales et le fleuve Niger

ont connues respectivement une dynamique régressive de 1985 (1 355,49 hectares ; 6 042,15

hectares ; 810,18 hectares) à 1994 (1 218,29 hectares ; 1 347,80 hectares ; 762,26 hectares)

soit un taux d’évolution de -10,12% pour les cultures irriguées, -77,69% pour les cultures

pluviales et -5,92% pour le fleuve Niger.

Les cultures irriguées se situent de part et d’autre le long du fleuve Niger (figure 16-C). Leur

présence est fortement liée à celle de l’eau (fleuve Niger). Hors ce dernier a considérablement

diminué de 1985 à 1994 (-5,92%), ce qui explique aussi la baisse des zones en cultures

irriguées.

Les cultures pluviales quant à elles se situent sur les plateaux, les glacis et dans les vallées.

Les fractions disparues de ces espaces sont certainement liées à l’absence des précipitations

pendant cet intervalle de temps. Car il est à rappeler que les cultures pluviales ne dépendent

que des eaux de pluies.

Pour ce qui est de la végétation, cône de déjection et sol nu, ils ont connu une dynamique

progressive de 1985 à 1994. En effet la végétation a évolué d’un taux d’évolution de 5,59%

entre 1985 (2 573,37 hectares) et 1994 (2 717,33 hectares) (tableau 9 et 10). Cette dernière se

Partie II. Cartographie de l’évolution d’occupation du sol

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51

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localise principalement dans la partie centrale de la ville mais aussi de part et d’autre du

fleuve (figure 16-B). La croissance démographique est responsable de la mise en valeur des

terres, cela conduit l'homme à utiliser la terre soit pour son habitation (plantation de la

végétation artificielle), soit pour sa production notamment dans la lutte contre la

désertification (cas de la ceinture verte de la ville de Niamey), ce qui a pour conséquence

l’augmentation de la végétation.

Le sol nu a également connu une forte progression entre les deux dates soit un taux

d’évolution de 28,75% (1 2727,89 hectares en 1985 contre 1 6387,63 hectares en 1994)

(figure 16-D). Cette forte croissance du sol nu s’explique par la disparition des zones de

cultures pluviales. D’après la revue canicule et sécheresse, de manière générale, depuis le

20ème siècle on assiste à une diminution des précipitations au sahel, ce qui a causé une

progression spectaculaire du désert. Plus de 20 millions d’hectares de sol autrefois productifs

se transforment chaque année en désert stérile (sol nu). Nous pensons que cette diminution

des cultures pluviales qui a favorisé la croissance du sol nu est liée à ce fléau. Concernant le

cône de déjection, il a évolué de 38,61 hectares soit 25,11 hectares en 1985 et 63,72 hectares

en 1994, entrainant ainsi la mort d’un bras du fleuve Niger en 1994 (figure 12 et 13).

Figure 17 : Taux d'évolution des classes d'occupation du sol de la ville de Niamey entre 1985 et 1994

III.4.2 Evolution de l’occupation du sol de 1994 à 2003

L’analyse de la figure 18 ci-dessous montre une dynamique progressive de l’espace urbanisé

mais aussi du cône de déjection.

De 1994 à 2003 l’espace urbanisé a connu une très forte progression avec un taux d’évolution

de 99,33%. Sa superficie a quasiment doublé pendant cet intervalle de temps avec 2 935,19

-100,00

-50,00

0,00

50,00

100,00

150,00

200,00

végétation cultureirriguée

fleuveNiger

espaceurbanisé

cône dedéjection

culturepluviale

sol nu

5,59

-10,12 -5,92

53,92

153,76

-77,69

28,75

Partie II. Cartographie de l’évolution d’occupation du sol

Evo

lutio

n en

%

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52

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hectares en 1994 et 5 850, 83 hectares en 2003 (figure 16-A). Cette croissance relativement

importante de l’espace urbanisé est en étroite relation avec la croissance démographique qui

augmente sans doute l’accroissement de la demande en logement et d’infrastructures de base.

Cette expansion continue dans la même direction ouest et Nord-ouest de la ville de Niamey au

détriment de certaines classes d’occupation du sol comme le sol nu, les cultures pluviales, etc.

Le cône de déjection du kori de kourtéré a fortement augmenté son étendue spatiale de 1994 à

2003. Sa superficie est passée de 63,72 hectares en 1994 à 134,80 hectares en 2003 (figure

16-D). D’après certains auteurs, l’évolution de ce cône de déjection est liée à l’évènement très

intense du 1er septembre 1998 au cours duquel des précipitations supérieures à 100 mm ont

été enregistrées sur les bassins entourant Niamey. D’ailleurs cela explique aussi

l’augmentation de la végétation durant cette période. Elle passe de 2 717,33 hectares en 1994

à 3201,95 hectares en 2003.

Les zones de cultures en générale ont connu une régression soit un taux d’évolution de

-10,03% pour les cultures irriguées (1 218,29 hectares en 1994 et 1 096,13 hectares en 2003)

et -15,40% pour les cultures pluviales (1 347,80 hectares en 1994 et 1 140,21 hectares en

2003). La diminution des zones de cultures pluviales se fait en faveur de l’évolution de

l’espace urbanisé. Par contre pour les cultures irriguées, leur diminution est tout à fait

évidente car elle dépend du fleuve Niger. Ce dernier a aussi connue une régression soit un

taux d’évolution de -18,95% (762,26 hectares en 1994 et 617,81 hectares en 2003).

La diminution de la superficie du sol nu de -2 953,01 hectares (1 6387,63 hectares en 1994 à 1

3434,62 hectares) se justifie par la simple raison de la forte expansion de l’espace urbanisé.

Figure 18 : Taux d'évolution des classes d'occupation du sol entre 1994 et 2003

-20

0

20

40

60

80

100

120

végétation cultureirriguée

fleuveNiger

espaceurbanisé

cône dedéjection

culturepluviale

sol nu

17,83

-10,03 -18,95

99,33111,55

-15,40 -18,02

Partie II. Cartographie de l’évolution d’occupation du sol

Evo

lutio

n en

%

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Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

III.4.3 Evolution de l’occupation du sol de 2003 à 2016

Pendant cette période il ressort non seulement une progression du fleuve Niger mais aussi

celle des cultures irriguées suivie du cône déjection et de l’espace urbanisé (figure 19).

L’expansion des espaces urbanisés se poursuit jusqu’en 2016, ce qui est tout à fait normal. En

effet depuis quelques temps, la population de la ville de Niamey ne cesse de grimper. De 3

arrondissements, elle est passée à 5 arrondissements. Cela montre à quel point la demande en

logements et en infrastructures ne fait qu’augmenter. En 2003 il était à 5 850,83 hectares et

passe à 6 944,76 hectares en 2016 soit un taux d’évolution de 18,70%.

Le fleuve Niger ainsi que les cultures irriguées ont connu une progression assez considérable

(figure 19). Cela confirme la corrélation de ces deux classes. L’augmentation des cultures

irriguées peut se justifier d’une part par l’augmentation de la surface du fleuve Niger (617,81

hectares en 2003 et 911,12 hectares en 2016) et d’autre part, par le fait que les habitants

commencèrent à s’intéresser davantage à ces genres de cultures. La superficie du cône de

déjection a fortement augmenté aussi (134,80 hectares en 2003 et 195,48 hectares en 2016)

suite à l’apparition d’un autre cône de déjection en aval de la ville de Niamey (partie sud-est).

L’évolution de ces cônes menaces sérieusement le fleuve Niger.

Le sol nu ainsi que les cultures pluviales continuent de régresser en faveur des espaces

urbanisés. L’occupation des sols nus est de 13 434,62 hectares en 2003 et 1 3168,17 hectares

en 2016 soit un taux d’évolution de -87,99%. Pour les cultures pluviales, elles ont presque

disparu de la zone d’étude, cela peut se justifier par le fait que ces zones de cultures pluviales

se font repousser autour de la ville. La superficie des zones de végétation a chuté aussi

passant de 3 201,95 hectares en 2003 à 2 361,42 hectares en 2016 soit une perte de -840,53

hectares.

Après l’année 2003 nous remarquons l’apparition d’une nouvelle classe d’occupation du sol

« mare » avec une superficie de 40,28 hectares en 2016. Nous pensons que l’apparition de ces

mares est liée aux fortes précipitations de l’année 2010 et 2012 qui ont conduit à des

inondations que la ville de Niamey n’a jamais connu. Ces inondations ont laissé beaucoup

d’eau sur des surfaces assez imperméables, et depuis lors elles sont restées et continuent de

s’alimenter avec les eaux de pluie.

Partie II. Cartographie de l’évolution d’occupation du sol

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Figure 19 : Taux d'évolution des classes d'occupation du sol entre 2003 et 2016

III.5 Conclusion

En définitive, les différents changements observés dans l’évolution des unités d’occupation du

sol montrent une tendance de la dégradation des ressources naturelles en faveur des espaces

artificialisés. Notons aussi que c’est l’accroissement de la ville qui commande toute la

dynamique du changement. La disparition de la couverture végétale met le sol à nu et

l’expose plus aux agents de l’érosion et à l’agressivité du climat.

-100-80-60-40-20

0204060

végétation cultureirriguée

fleuveNiger

espaceurbanisé

cône dedéjection

culturepluviale

sol nu

-26,25

56,75 47,48

18,7

45,02

-87,99

-1,98

Evo

lutio

n en

%

Partie II. Cartographie de l’évolution d’occupation du sol

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CHAPITRE IV : DETECTION DES CHANGEMENTS D’OCCUPATIO N DU SOL DE

1985 A 2016

IV.1 Introduction

La ville de Niamey a connu beaucoup de changements d’occupation du sol de 1985 à 2016.

Dans le chapitre III nous avons vu comment ces différentes classes ont évolué pendant cette

longue période.

Dans ce chapitre, nous allons non seulement localiser ces changements, connaitre leur

ampleur spatiale afin d’aboutir à des cartes de changements et des matrices de changements

mais aussi et surtout connaitre l’origine et le devenir de chaque classe d’occupation du sol.

Ces changements se traduisent soit en « conversions : passage d’une catégorie à une autre

comme le sol nu qui devient végétation ou vice versa », en « modification : changements

intervenus à l’intérieur d’une même catégorie d’occupation du sol, par exemple les cultures

pluviales qui deviennent culture irriguée ou vice versa » et en « stabilité : classes restées sans

changement entre deux dates » Sarr. M. A (2007).

IV.2 Résultats cartographiques et statistiques des changements

Ces résultats s’agissent des cartes de changements exprimés en termes de conversion, de

stabilité et de modification puis des cartes spécifiant la nature de ces changements et leur

localisation (tableau 11, figures 20, 21 et 22).

Figure 20 : Cartes des natures de changements d'occupation du sol de la ville de Niamey de

1985 à 2016

Partie II. Détection des changements d’occupation du sol

1985-2016

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Figure 21 : Carte des changements globaux d'occupation du sol de la ville de Niamey de 1985 à 2016

Tableau 11 : Taux des changements globaux d'occupation du sol de la ville de Niamey de 1985 à 2016

Classes d'occupation du sol

Superficie en hectares Superficie en pourcentage 1985-1994 1994-2003 2003-2016 1985-1994 1994-2003 2003-2016

Végétation stable 1 597,77 1 522,24 1 316,57 6,29 5,99 5,17

Végétation convertie 1 164,83 1 194,82 1 885,39 4,58 4,70 7,40

Culture irriguée stable 852,41 769,34 711,27 3,35 3,03 2,79

Culture irriguée convertie

275,90 448,65 384,86 1,09 1,77 1,51

Fleuve Niger stable 732,08 605,32 604,08 2,88 2,38 2,37

Fleuve Niger converti 111,67 156,94 13,73 0,44 0,62 0,05

Espace urbanisé stable 1 185,84 2 591,66 4 438,58 4,67 10,20 17,42

Espace urbanisé converti

506,21 343,53 1412,26 1,99 1,35 5,54

Cône de déjection stable 17,78 51,17 111,51 0,07 0,20 0,44 Cône de déjection

converti 23,74 12,56 23,29 0,09 0,05 0,09

Culture pluviale stable 1 021,01 411,73 83,45 4,02 1,62 0,33 Culture pluviale convertie 4 656,04 933,23 1 056,76 18,32 3,67 4,15

Sol nu stable 10 975,01 11 609,15 10 416,31 43,19 45,67 40,89

Sol nu converti 2 292,57 4 767,89 3 018,31 9,02 18,76 11,85

Total 25 412,86 25 418,23 25 476,37 100 100 100

Partie II. Détection des changements d’occupation du sol

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Figure 22 : Répartition des surfaces des changements globaux de la ville de Niamey de 1985 à 2016

IV. 3 Détection des changements spatio-temporels de la ville de Niamey entre 1985 et

2016 IV.3.1 Changements spatio-temporels de la ville de Niamey de 1985 à 1994

L’analyse de la matrice de changement (tableau 12) et de la figure 23 fait ressortir 9 030,93

hectares de zones de conversions, 48,08 hectares de modifications et 16 381,90 hectares de

stabilité. Grâce à l’analyse de cette matrice obtenue par le croisement des cartes d’occupation

du sol de 1985 et 1994, nous avons pu mettre en évidence les différents types de transferts

d’occupation du sol intervenus pendant ce temps. Pour chaque classe d’occupation du sol,

nous avons déterminé en quoi elle est convertie, en quelle quantité et surtout son étendue

spatiale.

La forte croissance urbaine a commencé depuis les années 1985 conduisant ainsi aux

peuplements de la rive droite de Niamey (figure 23). 16 hectares des cultures irriguées, 70,74

hectares des cultures pluviales, 1 096,61 hectares du sol nu et 557,33 hectares de végétation se

sont converties en espace urbanisé. Ce qui justifie son évolution de 53,92% pendant cette

période.

Pour la végétation, en 1985 elle occupait 2 573,37 hectares dont 524,11 hectares se sont

convertis en sol nu, 80,4 hectares en cultures irriguées et 1408,36 hectares restés stables. Ces

changements peuvent être liés non seulement à la croissance démographique mais aussi aux

développements des infrastructures de base.

Pour ce qui est du sol nu (12 727,89 ha en 1985), beaucoup de sa superficie s’est vu convertie

en d’autres classes. Ainsi 304,74 hectares se sont convertis en culture pluviale, 636,7 hectares

0,005,00

10,0015,0020,0025,0030,0035,0040,0045,0050,00

1985-1994

1994-2003

2003-2016

Evo

lutio

nen

%

Partie II. Détection des changements d’occupation du sol

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en végétation, 28,71 hectares en cône de déjection, 1 092,25 hectares en espace urbanisé,

195,94 hectares en culture irriguée, 5,13 hectares en fleuve Niger et 10 464,42 hectares restés

stables. En ce qui concerne les cultures pluviales (6 042,15 hectares en 1985), elles ont connu

aussi des changements importants pendant cette période. 107,15 hectares se sont converties en

végétation, 4 504,9 hectares en sol nu, 70,06 hectares en espace urbanisé et 1025,15 hectares

restés stables. Le changement le plus marquant pour les cultures pluviales est leur conversion

en sol nu, nous estimons que cela est dû aux manques de précipitation qu’a connue la région

en 1987, 1990 et 1993.

L’analyse de la matrice de changement fait ressortir aussi un des changements le plus marqué

pendant cette période. Il s’agit de l’évolution du cône de déjection de 153,76%. La conversion

de 10,58 hectares du fleuve Niger en cône de déjection confirme bien la disparition du bras du

fleuve Niger, le forçant ainsi à changer de sens d’écoulement. A cela s’ajoutent 29,45 hectares

de sol nu, 4,79 hectares des cultures irriguées et 0,27 hectares de la végétation qui se sont

aussi transformées en cône de déjection.

Tableau 12 : Matrice de changements d'occupation du sol de la ville de Niamey de 1985 à 1994

1994 1985

Culture irriguée

Fleuve Niger

Espace urbanisé

Cône de déjection

Culture pluviale

Sol nu Végétation Total %

Culture irriguée

852,41 25,22 16,00 4,79 − 138,78 91,10 1128,31 4,44

Fleuve Niger

70,34 732,08 7,61 10,58 − 16,38 6,77 843,75 3,32

Espace urbanisé

19,46 − 1185,84 0,86 − 218,97 266,92 1692,05 6,66

Cône de déjection

− − 1,08 17,78 − 18,63 4,03 41,51 0,16

Culture pluviale

− − 70,74 − 1021,01 4477,82 107,48 5677,04 22,34

Sol nu 194,40 4,95 1096,61 29,45 324,23 10975,01 642,94 13267,58 52,21

Végétation 81,68 − 557,33 0,27 0,72 524,84 1597,77 2762,60 10,87

Total 1218,29 762,26 2935,19 63,72 1345,95 16370,42 2717,01 25412,83 − % 4,79 3,00 11,55 0,25 5,30 64,42 10,69 − 100,00

Conversion Stabilité Modification

Partie II. Détection des changements d’occupation du sol

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Figure 23 : Carte de nature de changement d'occupation du sol de la ville de Niamey de 1985 à 1994

IV.3.2 Changements spatio-temporels de la ville de Niamey de 1994 à 2003

D’après la matrice de changement (tableau 13) et la figure 24, la superficie des zones de

conversion est estimée à 7 857,52 hectares, 77,6 hectares pour la modification et 17 560,61

hectares pour la stabilité.

Les changements qui se sont avérés plus importants au cours de cette période sont la

conversion du sol nu en espace urbanisé, en cône de déjection et en végétation. A cela

s’ajoute aussi la conversion des zones de culture pluviale en sol nu. Le constat est que

l’évolution de l’espace urbanisé se fait de façon croissante et ce au détriment des espaces

naturels. 74,92 ha des cultures irriguées, 10,93 ha des zones du fleuve Niger, 34,38 ha des

cultures pluviales, 2 744,93 ha des sols nus et 392,85 ha se sont transférées à la classe espace

urbanisé. Ce qui explique son évolution exponentielle de 99,33% soit 2 915,64 ha prouvant

ainsi que la dynamique urbaine est en pleine activité croissante.

La matrice de changement fait ressortir également des changements entre la végétation et les

zones de cultures. En effet 280,55 hectares des cultures irriguées, 14,10 hectares des cultures

pluviales sont transférés en zone de végétation ce qui justifie son évolution de 484,63 hectares

(y compris les autres classes). Cela confirme à quel point la région souffre d’absence de

1985-1994

Partie II. Détection des changements d’occupation du sol

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précipitations. Car ces zones de cultures ont besoin de l’eau en quantité suffisante pour

pouvoir se développer ce qui n’est pas tellement le cas pour la végétation.

Un autre changement assez marquant, est celui de l’évolution du cône de déjection. 0,11

hectare des cultures irriguées, 0,56 hectare de l’espace urbanisé, 66,15 hectares des sols nus et

16,38 hectares de végétation qui sont converties en cône de déjection. Cette information nous

donne une idée sur les dégâts causés par l’évolution de cette classe.

D’une manière globale de 1994 à 2003, la végétation (17,83%), l’espace urbanisé (99,33%) et

le cône de déjection (71,08%) sont dans une tendance progressive, par contre les cultures

irriguées (-10,03%), le fleuve Niger (-18,95%), les cultures pluviales (-15,40%) et le sol nu

(-18,02) sont dans une tendance régressive.

Tableau 13 : Matrice de changements d'occupation du sol de la ville de Niamey de 1994 à 2003

2003 1994

Culture irriguée

Fleuve Niger

Espace urbanisé

Cône de déjection

Culture pluviale

Sol nu Végétation Total %

Culture irriguée

769,34 11,25 74,93 0,11 − 81,81 280,55 1217,99 4,79

Fleuve Niger

131,74 605,32 10,94 − − 6,01 8,26 762,26 3,00

Espace urbanisé

17,19 0,18 2591,66 0,56 0,36 73,46 251,78 2935,19 11,55

Cône de déjection

− − − 51,17 − 11,45 1,10 63,72 0,25

Culture pluviale

− − 34,38 − 411,73 884,75 14,11 1344,96 5,29

Sol nu 113,09 0,59 2744,93 66,15 722,21 11609,15 1120,93 16377,03 64,43

Végétation 63,47 − 392,85 16,38 1,13 720,99 1522,24 2717,06 10,69

Total 1094,83 617,33 5849,69 134,37 1135,42 13387,61 3198,96 25418,21 − % 4,31 2,43 23,01 0,53 4,47 52,67 12,59 − 100

Partie II. Détection des changements d’occupation du sol

Conversion Stabilité Modification

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Figure 24 : Carte de nature de changement d'occupation du sol de la ville de Niamey de 1994 à 2003

IV.3.3 Changements spatio-temporels de la ville de Niamey de 2003 à 2016

L’analyse de la figure 25 et de la matrice de changement (tableau 14) fait ressortir 7 703,86

hectares (30,24%) des zones de conversion, 90,73 hectares (0,36%) de modifications et

17 681,77 hectares (69,40) de stabilités.

Un des changements qui continu à se faire jusqu’à cette période, est celui de la conversion des

sols nus en espace urbanisé, en cône de déjection et en une nouvelle classe : mare. La pression

exercée sur le sol à travers la croissance démographique explique non seulement la croissance

exponentielle de l’espace urbanisé qui continue à se faire dans la partie ouest et nord-ouest de

la ville mais aussi la diminution de la superficie du sol nu. 1 995,39 hectares du sol nu se sont

transférées en espace urbanisé. A cela s’ajoute aussi 143,62 hectares (culture pluviale) et

361,66 hectares (végétation) qui sont aussi converties en espace urbanisé. Ce qui augmente

son taux d’évolution 18,70%.

La matrice nous apprend aussi qu’il y a eu la création d’une nouvelle classe d’occupation du

sol (mare) qui n’existait pas dans le passé (2003, 1994 et 1985). 0,28 hectare de cultures

irriguées, 0,40 hectare du fleuve Niger, 10,14 hectares de l’espace urbanisé, 9,78 hectares de

sol nu et 11,65 hectares de végétation se sont transférées en mare. Les inondations

1994-2003

Partie II. Détection des changements d’occupation du sol

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catastrophiques de l’année 2010 et 2012 qu’a connues la ville de Niamey sont sans nul doute

à l’origine de la création de cette nouvelle classe. Car les eaux se sont déposées dans des

zones imperméables et dès lors elles y sont restées. 36,07 hectares de l’espace urbanisé est

converties en fleuve Niger.

La conversion de zones urbanisées en des zones de mare ou en fleuve Niger (figure 25), est

une information capitale qui nous renseigne sur les dégâts matériels et surtout humains que

causent ces inondations.

Pour ce qui concerne le cône de déjection, lui aussi son étendue spatiale ne fait que prendre de

l’ampleur entrainant aussi des dégâts matériels (exemple de la route de Namaro) comme

humains. 0,07 hectare (espace urbanisé), 72,90 hectares (sol nu) et 11 hectares (végétation)

sont converties en cône de déjection pendant cette période. Les années 2010, 2012 et un peu

2014 étaient des années très propices en pluviométrie ce qui explique la forte intensité des

ruissellements et donc l’évolution de cône de déjection.

D’ailleurs cela explique aussi la forte croissance des cultures irriguées et du fleuve Niger.

280,80 hectares du sol nu et 537,01 hectares de végétation se sont transférées en cultures

irriguées. La conversion des zones de végétations en zone de cultures irriguées est tout à fait

normale, car en période sèche certaines zones de cultures irriguées deviennent des zones de

végétations et en période de pluie ces mêmes zones redeviennent des cultures irriguées.

Bien que de 2003 à 2016 la ville de Niamey ait connu beaucoup de précipitations, les zones

de végétations n’ont pas pu en profiter. La perte (conversion) des zones de végétations de

537,01 hectares en cultures irriguées, de 32,76 hectares en fleuve Niger et 11,65 hectares en

mare se justifie par les dégâts causés par les trois (3) inondations de 2010, 2012 et 2014

survenues dans la région. Le passage de 361,66 hectares de la végétation en espace urbanisé

nous renseigne aussi sur l’activité anthropique qui détruit l’espace naturel en faveur du

développement urbain.

D’une manière globale, les cultures irriguées (56,75%), le fleuve Niger (47,48%), l’espace

urbanisé (18,70%) et le cône de déjection (45,02%) sont dans une tendance progressive par

contre la végétation (-26,25%), les cultures pluviales (-87,99%) et le sol nu (-1,98%) sont

dans une tendance régressive.

Partie II. Détection des changements d’occupation du sol

Conversion Stabilité Modification

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Tableau 14 : Matrice de changements d'occupation du sol de la ville de Niamey de 2003 à 2016

2016 2003

Culture irriguée

Fleuve Niger

Espace urbanisé

Cône de déjection

Culture pluviale

Sol nu Végétation Mare Total %

Culture irriguée

711,27 224,44 2,68 − − 23,02 126,45 8,28 1096,13 4,31

Fleuve Niger

13,01 604,08 − − − − 0,32 0,40 617,81 2,43

Espace urbanisé

174,56 36,07 4438,58 0,07 −

870,21 321,21 10,14 5850,83 23

Cône de déjection

1,51 − −

111,51 17,84 3,94 − − 134,80 0,53

Culture pluviale

0,07 −

143,62 − 83,45 909,50 3,58 −

1140,21 4,48

Sol nu 280,80 13,77 1998,23 72,90 53,46 10416,31 589,37 9,78 13434,62 52,82

Végétation 537,01 32,76 361,665 11,00 − 931,30 1316,57 11,65 3201,95 12,59

Total 1718,21 911,12 6944,76 195,48 154,76 13154,27 2357,48 25436,07

% 6,76 3,58 27,30 0,77 0,61 51,72 9,27 0,00 − 100

Figure 25 : Carte de nature de changement d'occupation du sol de la ville de Niamey de 2003 à 2016

IV.3.4 Synthèse des changements Spatio-temporels de la ville de Niamey de 1985

à 2016

Globalement de 1985 à 2016, on note d’importantes conversions des catégories d’occupation

du sol, que de modifications ou de stabilité. La figure 26 et la tableau 15 ont permis de mettre

en évidence les changements spatio-temporels intervenus depuis l’année 1985 jusqu’en 2016.

2003-2016

Partie II. Détection des changements d’occupation du sol

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Figure 26 : Carte de nature de changement d'occupation du sol de la ville de Niamey de 1985 à 2016

Tableau 15 : Matrice de changements d'occupation du sol de la ville de Niamey de 1985 à 2016

2016 1985

Culture irriguée

Fleuve Niger

Espace urbanisé

Cône de déjection

Culture pluviale

Sol nu Végétation Mare Total %

Culture irriguée

764,01 115,83 3,76 20,68 − 73,49 146,77 2,58 1127,12 4,43

Fleuve Niger

81,34 730,76 0,06 11,07 − 1,98 16,92 1,73 843,86 3,32

Espace urbanisé

73,96 1,04 1191,87 12,35 − 201,85 209,14 1,57 1691,78 6,65

Cône de déjection

0,20 − 7,31 17,19 − 11,79 4,95 − 41,45 0,16

Culture pluviale

9,45 − 1 758,31 1,26 124,11 3 762,81 26,98 0,22 5683,14 22,34

Sol nu 560 61,31 31 65,32 106,76 12,67 8175,60 1 154,48 32,96 13269,11 52,17

Végétation 200,27 0,76 818,07 26,15 − 915,81 799,79 0,96 2761,83 10,86

Total 1689,23 909,70 6944,72 195,46 136,78 13143,33 2359,01 40,05 25418,27 −

% 6,64 3,58 27,30 0,77 0,54 51,67 9,27 0,00 − 100

De 1985 à 2016, les superficies ayant subies des conversions sont estimées à 13 485,19

hectares, 11 803,27 hectares de superficies restées stables et 129,73 hectares de modifications.

Partie II. Détection des changements d’occupation du sol

1985-2016

Conversion Stabilité Modification

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Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

L’analyse de la matrice de changement (tableau 15) et de la figure 26, nous montre à quel

point le sol de la ville de Niamey subi une forte pression qui entraine sans cesse des

changements d’occupation du sol.

Ainsi les changements les plus marquant pendant cette période sont surtout la conversion de

3 165,32 hectares du sol nu en espace urbanisé, de 1 154,48 hectares du sol nu en végétation

(tableau 15) et 560 hectares du sol nu en cultures irriguées. A cela s’ajoute aussi la conversion

de 1 758,31 hectares des cultures pluviales en espace urbanisés et de 3 762,81 hectares des

cultures pluviales en sol nu.

La matrice de changement (tableau 15) nous renseigne aussi de la conversion de certaines

classes d’occupation du sol comme les cultures irriguées (115,83 hectares) et la végétation

(0,76 hectare) en fleuve Niger. Cela permet de comprendre les conséquences des inondations

sur les espaces natures.

L’apparition de la nouvelle classe mare, n’est pas liée uniquement à la conversion du sol nu

(32,96 hectares) en cette classe. On note aussi la conversion de 2,58 hectares des cultures

irriguées, de 1,57 hectares des espaces urbanisés, 0,22 hectare des cultures pluviales et 0,96

hectare de la végétation en cette classe mare. Ce qui a favorisé ainsi son développement en

2016.

Pour le cône de déjection, c’est surtout le sol nu (106,76 hectares) et la végétation (26,15

hectares) qui ont favorisé son développement. Néanmoins on note aussi la conversion de

20,68 hectares des cultures irriguées, 12, 35 hectares des espaces urbanisés et 11,07 hectares

du fleuve Niger qui ont contribué à la progression de ce cône de déjection depuis 1985

jusqu’à nos (2016).

IV.4 Conclusion

L’extension disproportionnée de la ville de Niamey a entrainé une modification de l’ensemble

des espaces naturels. Les facteurs qui sont à la base de cette urbanisation sont de plusieurs

ordres mais le plus important reste l’accroissement de la population. Cet accroissement crée

des nouveaux besoins notamment en terre pour la production d’abord mais aussi et surtout

pour l’habitation. Ces activités consommatrices de l’espace amènent l’homme à abattre les

arbres et arbustes. Ainsi le couvert végétal se dégrade, le sol se retrouve sans protection et

donc à la portée des forces naturelles qui entrainent sa destruction.

Partie II. Détection des changements d’occupation du sol

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CHAPITRE V : FACTEURS INFLUENÇANT LES CHANGEMENTS D’OCCUPATION DU SOL

V.1 Introduction

De manière générale, il y a deux grands facteurs qui influent dans les changements

d’occupation du sol. Il s’agit du facteur naturel (sécheresse) et anthropique. Dans ce chapitre

nous allons mettre en relation le développement des classes d’occupation du sol (couvert

végétal) vis-à-vis de l’influence de ces deux facteurs.

V.2 Facteurs anthropiques

V.2.1 Croissance de la population

Depuis la conquête coloniale et surtout de l’indépendance à nos jours, Niamey a connu une

croissance démographique et spatiale spectaculaire. En 1930 la ville ne comptait que 1 640

habitants, 11 790 en 1952 (Kokou Henri., 2004).

D’après Dr HAMADOU ISSAKA cité par la revue « Le Sahel », la population de Niamey

connaîtra une croissance rapide et triple en 12 ans, passant de 33 816 habitants en 1960

à 108 000 habitants en 1972. Cinq ans plus tard (1977), la population atteint 242 973

d'habitants. Au deuxième recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) de

1988, la population de Niamey est évaluée à 391 876 habitants. Il affirme aussi que Niamey

n'a jamais produit autant de parcelles qu'au cours de la période postérieure à 1990. De 1989 à

2003, 29 lotissements ont été réalisés et ont produit 55 835 parcelles contre 51 341 pour la

période 1946 à 1989. Pendant cette période la ville n’était subdivisée qu’en trois

arrondissements (I, II et III).

Le troisième recensement de 2001 indique que la population de Niamey est de 707 951

habitants contre le dernier recensement de 2012 qui indique que la population est à 1 026 848

habitants (figure 27). Le taux d’accroissement inter censitaire annuel moyen est de 4,7%

entre 1988-2001 et 2,9% entre 2001-2012 (Institut National de la Statistique, INS).

D’après Sanda Gonda H., 2009, La projection 2004-2050 de la ville de Niamey estime la

population à 1 000 000 habitants en 2010 et environ 2 000 000 habitants en 2025.

Actuellement (depuis 2002) la ville est subdivisée en cinq arrondissements.

Notre étude a en effet fait ressortir ces différents constats (figure 12, 13 et 14 ci-haut). Entre la

période 1985 à 2003, les résultats issus des cartes d’occupation du sol ont montré une

croissance exponentielle de l’espace urbanisé qui passe de 1 907,01 hectares en 1985

à 5 850,83 hectares en 2003 soit trois fois sa superficie en 1985 (tableau 9 ci-haut). L’étude a

aussi montré que pendant cette période le couvert végétal a considérablement chuté. Les

Partie II. Détection des changements d’occupation du sol

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cultures pluviales qui étaient de 6 042,15 hectares en 1985 et 1 140,21 hectares en 2003. Il y a

aussi les zones de cultures irriguées qui ont diminué pendant cette période soit 1 355,49

hectares en 1985 et 1 096,13 hectares en 2003. Entre la période 2003 et 2016, la croissance

urbaine dû à la croissance de la population se poursuit toujours mais pas au même rythme que

la période 1985-2003 et ça au détriment des autres classes d’occupation du sol.

Cette forte croissance urbaine de la ville de Niamey influe non seulement sur l’évolution de

l’occupation du sol mais a aussi pour conséquence le développement de l’habitat irrégulier

qui à son tour influe aussi sur l’évolution des classes d’occupation du sol.

Figure 27 : Evolution en habitants de la population de la ville de Niamey de 1960 à 2012 (source : RGPH/INS)

V.2.2 Développement de l’habitat irrégulier (bidonville)

La rapide croissance démographique et spatiale de la ville de Niamey s'effectue dans une

situation économique difficile où rares sont les citadins qui peuvent s'acheter une parcelle

officielle. Les possibilités d’accueil de la ville, tant en emplois qu’en logements, restent

insuffisantes. En plus de cela, la procédure d'attribution des parcelles officielles est tellement

lente et ségrégative que la plupart des citadins qui n’ont pas des relations à la Mairie préfère

s'abstenir. L'offre est toujours insuffisante et entourée de clientélisme. Les migrants venus à la

recherche de meilleures conditions de vie pour la plupart aux revenus maigres ne peuvent pas

bénéficier du programme immobilier de l’Etat. C'est ainsi qu'ils se retournent vers les

propriétaires terriens qui ont commencé à parcelliser et à commercialiser des terres non

immatriculées. En 1960, seulement la moitié des demandes avait été satisfaites ce qui a

conduit à la naissance du premier quartier informel de la ville en 1966 (Hamadou Issaka.,

2007). Ce type d’habitat irrégulier favorise ainsi une urbanisation rapide et anarchique de la

ville, donc une consommation d’espace.

3 3816 242 973

391 876

707 951

1 026 848

0

200000

400000

600000

800000

1000000

1200000

1960 1977 1988 2001 2012

Partie II. Détection des changements d’occupation du sol

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Tous ces paramètres conduisent à la création et au développement de l’habitat irrégulier qui

influe sur l’évolution et le changement d’occupation du sol.

V.3 Facteurs naturels (la sécheresse)

D’après OMM-N°1006., 2006, la sécheresse est un phénomène naturel dangereux de

caractère insidieux, qui résulte d’une insuffisance des précipitations par rapport aux valeurs

prévues ou normales ; lorsqu’elle persiste durant une saison entière ou plus, cette insuffisance

empêche de répondre comme il convient aux besoins des sociétés humaines et de

l’environnement. Le Niger faisant partie de la bande subsaharienne dénommée le sahel, a

souvent été victime de déficit pluviométrique. A Niamey les périodes de pluies ne dépassent

pas trois à quatre mois (juin, juillet, août et septembre) suivie d’une longue période sèche

(octobre – mai).

Dans les années 70 et 80, l’Afrique de l’Ouest en générale a connu une longue période de

sécheresse provoquant ainsi une baisse de 4 à 6 % du PIB au Niger en 1984 (OMM-N°1006.,

2006). Cette baisse de pluie entraine des forts changements dans l’occupation du sol. Car les

déficits pluviométriques entrainent beaucoup de conséquences notamment la dégradation des

sols, perte de la fertilité des sols, disparition du couvert végétal…etc.

C’est d’ailleurs ce que notre étude a montré, pendant les périodes 1985-1994 et 1994-2003,

l’étude a fait ressortir un recule considérable des zones de cultures pluviales (6 042,15

hectares en 1985 et 1 140,21 hectares en 2003), des cultures irriguées (1 355,49 hectares en

1985 et 1 096,13 hectares en 2003) mais aussi de la superficie du fleuve Niger (810,18

hectares en 1985 et 617,81 hectares en 2003) (tableau 10). Le recule de ces classes

d’occupation du sol peut être lié principalement à l’insuffisance de l’eau en quantité suffisante

pour leur alimentation mais aussi aux différentes actions anthropiques. En effet, l’analyse de

0,00

200,00

400,00

600,00

800,00

1000,00

1985

1986

1987

1988

1989

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

Figure 28 : Variations moyenne annuelles des précipitations de la ville de Niamey de 1985 à 2015. Source : Précipitations Chirps

Partie II. Détection des changements d’occupation du sol

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la figure 28 entre 1985 et 2003 fait ressortir 8 années pendant lesquelles les précipitations

n’ont pas atteint la moyenne (surtout en 1985, 1986, 1987 et 1997) contre 6 années où les

précipitations ont légèrement dépassé la moyenne (sauf en 1988 où nous avons un pic). Ce qui

a conduit à un déficit pluviométrique entrainant ainsi le recule de ces classes pendant notre

période d’étude 1985 et 2003. Pour ce qui est de la végétation elle a augmenté pendant cette

période, cette augmentation peut être liée aux activités anthropiques notamment la

redynamisation de la ceinture verte qui a été créé dans le cadre de lutte contre l’avancée du

désert.

L’analyse de la figure 28 entre la période 2003-2015 fait ressortir 6 années où les

précipitations ont dépassé la moyenne contre 4 années où elles n’ont pas atteint la moyenne.

Cela a favorisé le développement des zones de cultures irriguées et du fleuve Niger. En effet

les résultats des cartes d’occupation du sol entre 2003 et 2016 montrent une augmentation des

zones de cultures irriguées (1096,13 hectares en 2003 et 1 718,21 hectares en 2016), du fleuve

Niger (617,81 hectares en 2003 et 911,12 en 20016). Ces deux classes sont fortement liées.

Par contre on note le recul des zones de cultures pluviales et de la végétation. La régression de

ces deux classes est certainement liée aux actions anthropiques via la croissance

démographique qui augmente la croissance urbaine et le développement des infrastructures

qui entraine une forte consommation de l’espace.

V.4 Conclusion

La sécheresse a une forte influence sur les changements d’occupation du sol en particulier et

sur l’environnement en général. Et ces dernières années, la vulnérabilité à la sécheresse ne fait

que croitre dans le monde causant des nombreuses pertes matérielles comme humaines.

La figure 28 nous renseigne seulement sur la variation pluviométrique de la ville de Niamey

sur la période considéré (1985-2015). Autrement dit, elle nous a permis de mettre en évidence

les périodes pendant lesquelles la ville a enregistré des précipitations soit inférieures ou

supérieures à la normale et de pouvoir faire le lien avec l’évolution des différentes classes

d’occupation du sol telles que (végétation, cultures irriguées, cultures pluviales, fleuve Niger).

Néanmoins, cette figure à elle seule ne nous informe pas réellement s’il y’a eu une période de

sécheresse ou non. D’où l’avantage de l’indice de précipitation standardisé qui un indicateur

de sécheresse météorologique.

Partie II. Détection des changements d’occupation du sol

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CHAPITRE VI : EVALUATION DE L’ETAT DE SECHERESSE METEOROLOGIQUE : CALCUL ET CARTOGRAPHIE DE L’INDICE DE

PRECIPITATION STANDARDISE (SPI) ENTRE 1981 ET 2014

VI.1 Introduction

Comme nous l’avons décrit dans la partie méthodologie, le SPI est un indicateur de

sécheresse météorologique. Il permet de mettre en évidence les périodes sèches (valeurs

négatives du SPI) et les périodes humides (valeurs positives du SPI).

Beaucoup de pays calculent et cartographient périodiquement le SPI et d’autres indices de

sécheresse ou paramètres météorologiques car ils offrent la possibilité d’évaluer les

conditions de précipitations par rapport à l’approvisionnement en eau (OMM-N°1090.,

2012). Cet indice a été calculé sur toute la partie ouest du Niger sur une série temporelle de 12

mois portant sur une période de 34 ans (1981 à 2014), par la suite nous avons fait un zoom sur

notre zone d’étude.

VI.2 Résultats cartographiques et statistiques du SPI

Les résultats cartographiques et statistiques obtenus à partir du calcul du SPI sont présentés

aux tableaux 16, 17, 18, 19 et figures 29, 30, 31. L’évaluation de l’état de sécheresse de la

partie ouest du Niger et de la ville de Niamey se fera sur une analyse de ces différents

résultats. Ces résultats s’agissent des valeurs de la moyenne historique et l’écart type

historique servit pour le calcul du SPI, des valeurs annuelles moyennes de l’indice de

précipitation standardisé et enfin des cartes du SPI spatialisées.

Tableau 16 : valeurs de la moyenne et écart-type historique des précipitations de la partie ouest du Niger de 1981 à 2014

Moyenne historique en mm

Ecart-type historique en mm

Moyenne 425,18 75,22 Max 866,01 123,86 Min 214,16 43,56

Tableau 17 : Valeurs annuelles moyennes de l'indice de précipitations standardisé de 1981 à 1991

1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991

MAX 1,48 0,53 0,85 -1,17 0,32 1,61 0,29 1,71 1,71 0,49 2,52 MIN -1,15 -2,0 -1,95 -3, 32 -2,08 -1,62 -2,37 -1,14 -1,14 -1,62 -1,25

Tableau 18 : Valeurs annuelles moyennes de l'indice de précipitations standardisé de 1992 à 2002 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002

MAX 1,94 0,67 3,94 1,08 1,01 0,51 3,78 2,99 0,74 1,51 1,32 MIN -0,98 -2,09 0,06 -1,45 -1,26 -2,03 -0,71 -0,16 -1,21 -0,80 -0,84

SPI

SPI

Partie II. Evaluation de l’état de sécheresse météorologique

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Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

Tableau 19 : Valeurs annuelles moyennes de l'indice de précipitations standardisé de 2003 à 2014

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 MAX 2,49 0,78 1,92 1,42 1,21 1,17 0,55 1,81 0,75 2,60 1,37 1,15

MIN -0,80 -1,27 -0,21 -1,02 -0,25 -0,53 -1,48 -0,40 -2,01 -0,47 -1,30 -1,44

Figure 29 : Carte de variabilité spatiale de l'indice de précipitations standardisé (SPI) de la partie ouest du Niger et de la ville de Niamey de 1981 à 1996 (classification selon McKee 1993)

SPI

Partie II. Evaluation de l’état de sécheresse météorologique

Auteur : Barkawi Mansour

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Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

Partie III. Evaluation de l’état de sécheresse météorologique

Figure 30 : Carte de variabilité spatiale de l'indice de précipitations standardisé (SPI) de la partie ouest du Niger et de la ville de Niamey de 1997 à 2014 (classification selon McKee 1993)

Auteur : Barkawi Mansour

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73

Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

VI.3 Conclusion

A l’issus de ces résultats, il ressort une importante variabilité spatiale et temporelle des

précipitations de la partie ouest du Niger. Cela a sans nul doute des conséquences sur les

changements d’occupation du sol. Pour ce qui est de la ville de Niamey, vue son étendue

spatiale (240 km2), l’état de sécheresse est assez homogène dans toute la ville.

Partie III. Evaluation de l’état de sécheresse météorologique

-3,00

-2,00

-1,00

0,00

1,00

2,00

3,0019

8119

8219

8319

8419

8519

8619

8719

8819

8919

9019

9119

9219

9319

9419

9519

9619

9719

9819

9920

0020

0120

0220

0320

0420

0520

0620

0720

0820

0920

1020

1120

1220

1320

14

Persistances des années humides

Alternances des années humides

et sèches

Alternances des années humides et sèches Persistances des

années sèches

Figure 31 : Evolution des valeurs annuelles moyennes de l'indice de précipitation standardisé de la partie ouest du Niger de 1981 à 2014

Page 74: Cartographie de l'évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l'état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

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Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

CHAPITRE VII : ANALYSE DE L’ETAT DE SECHERESSE METE OROLOGIQUE

DE LA PARTIE OUEST DU NIGER ET DE LA VILLE DE NIAME Y DE 1981 A 2014

VII.1 Introduction

Cette analyse est faite sur la base des valeurs annuelles de l’indice de précipitation standardisé

SPI aux tableaux 17, 18 et 19 et des figures 29, 30 et 31. Ces analyses sont aussi valables pour

la ville de Niamey car globalement ils partagent les mêmes états de sécheresse.

VII.2 Analyse de l’état de sécheresse de 1981 à 1991

Pendant cette période le nombre d’années sèches (7) l’emporte sur le nombre d’année

d’humide (4) (figure 29 et 31).

En effet il y a eu 7 années de sécheresses ou disons 7 années pendant lesquelles les

précipitations n’étaient pas au rendez-vous. Les années 1982, 1983, 1985, 1986 et 1990

étaient dans une tendance de normale à très sec (figure 29), tandis que l’année 1984 la plus

pénible était une année de sécheresse extrême avec une valeur minimale de SPI allant jusqu’à

-3,32 (tableau 18). L’année 1987 était une année de très sec avec un SPI minimal de -2,37

(tableau 18).

Pour ce qui est des années (1981, 1988, 1989 et 1991), dont la valeur du SPI est supérieure à

zéro, elles étaient juste au nombre de 4 pendant cette période. Toutes ces années étaient dans

une tendance de normale à humide, sauf l’année 1988 qui présentait un caractère très humide

avec une valeur maximum de SPI de 1,71 (figure 29, tableau 18).

VII.3 Analyse de l’état de sécheresse de 1992 à 2002

Dans cet intervalle de temps, les années humides étaient à 63,63% soit 7 années contre

36,36% des années sec (4 années).

Les années 1992, 1995, 1996 et 2001 étaient dans une tendance de normale à humide (0 < SPI

< 1), par contre les années 1994 et 1998 étaient dans une humidité extrême voir des cas rares

humidité dont la valeur maximale du SPI va jusqu’à 3,94 en 1994 et 3,78 en 1998 (tableau 18,

figure 29 et 30). En 1999, la sécheresse commençait à décroitre et atteint une valeur maximale

de 2,99 mais reste toujours dans une situation d’humidité extrême. En 1996 la partie ouest du

Niger était dans une tendance de normal à sec.

En ce qui concerne les années sèches (1993, 1997, 2000 et 2002) elles étaient toutes dans une

tendance de normale à sec (-1,5 < SPI < 0) (tableau 19, figure 29 et 30) sauf l’années 1997 qui

était dans une sécheresse modérée figure 29.

Partie II. Evaluation de l’état de sécheresse météorologique

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Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

VII.4 Analyse de l’état de sécheresse de 2003 à 2014

Pendant cette période aussi, ce sont les années humides qui sont majoritaires avec 58,33 %

soit 7 années contre 41,33 % d’années sèches soit 5 années (tableau 19, figure 29).

Les années humides 2003, 2005, 2007, 2010, 2013 et 2014 étaient dans une tendance normale

à humide (0 < SPI < 1) sauf l’année 2012 qui étaient modérément humides (tableau 20, figure

30).

Pour ce qui est des années de déficit en eau (sèches) (2004, 2006, 2008 et 2009) elles étaient

dans une tendance de normale à sec (-1 < SPI < 0) alors que l’année 2011 était modérément

sèche voire très sèche à certains endroits avec une valeur minimale de SPI de -2,01.

VII.5 Synthèse et conclusion de l’état de sécheresse de 1981 à 2014

Globalement les valeurs annuelles moyennes de l’indice de précipitation standardisé sont

positives sur 18 années soit 52,94% avec des cas d’humidités extrêmes en 1994 et 1999 et

négatives sur 16 années (47,06%) avec des cas de sécheresse extrême en 1984 et de

sécheresse modérée en 1987 (tableau 17, 18 19 et figure 31). Les précipitations sont

inégalement réparties dans le temps et dans l’espace dans toute la partie ouest du Niger.

La période 1981–1987 ne présente que des années sèches (figure 31). Cette situation a plongé

l’ouest nigérien dans une sécheresse extrêmement sévère (1984, 1987, 1982, 1983, 1985 et

1986, classé par ordre décroissant de sécheresses). Certains auteurs comme Yann l'Hôte.,

(2002), a également noté cet état de sécheresse non seulement dans toute l’Afrique de l’ouest

mais aussi au Sahel. Cela a entrainé un assèchement progressif des zones humides, une

dégradation du couvert végétal, une réduction des aires de culture et par conséquent une

extension des surfaces non couvertes. Cette situation favorise l’avancée du désert.

La période 1988–1997 (figure 31) est beaucoup plus marquée par une alternance des années

humides (1994,1988, 1989, 1992, 1991, ordre décroissant des années humides) et années

sèches (1997, 1993, 1990, 1996, 1995, ordre décroissant de sécheresse) qui reste toutefois

relative. L’année 1994 qui était extrêmement humide a donné espoir aux populations pensant

que la sécheresse a enfin pris fin, mais cet espoir s’est vite envolé suite aux déficits

pluviométriques enregistrés par ces trois années consécutives 1995, 1996 et1997 (légèrement

sec). L’alternance entre une période excédentaire et une période déficitaire présente des

conséquences sans précèdent sur l’environnement car cela peut facilement entrainer une

dégradation progressive du sol.

Partie II. Evaluation de l’état de sécheresse météorologique

Page 76: Cartographie de l'évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l'état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

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Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

Cet état de longue sécheresse entre la période 1981-1987 et l’alternance d’années sèches et

humides entre 1988-1997 peuvent justifier le recule considérable des zones de culture

pluviale, culture irriguée et fleuve Niger que notre étude a montré entre 1985 et 1994. La

disparition de ces classes a continué jusqu’à l’année 2003. Ce qui est tout à fait normal car à

cause de cette longue période de sécheresse (7 ans, 1981-1987) plus les quatre autres années

de sécheresses en 1997, 1993, 1990, 1996, le sol a quasiment perdu sa capacité de rétention en

eau, sa richesse en matière organique bref sa fertilité. Ce qui justifie la forte régression de ces

classes d’occupation du sol pendant notre période étude 1985-2003. Pour rappel, 2/3 de la

partie nord du Niger est désertique, les périodes de sécheresse favorisent l’avancée du désert.

Or la lutte contre la désertification se fait par la plantation des arbres qui augmente sans nul

doute la végétation. Cela permet d’expliquer le développement de la végétation pendant notre

période d’étude 1985-2003.

La période 1998–2008 (figure 31) présente plus une persistance des années humides, soit 8

années (1999, 1998, 2003, 2005, 2007, 2001, 2002 et 2008, ordre décroissant d’humidité)

contre seulement 3 années sèches (2000, 2004 et 2006).

La dernière période qui va de 2009 à 2014 se présente aussi dans une alternance d’années

humides (2012, 2010, 2013, 2014) et années sèches (2011, 2009). A ce niveau la persistance

tend plus vers l’humidité.

Les résultats issus des cartes d’occupation du sol de l’années 2003 et 2016, montrent une

augmentation des zones de culture irriguée et fleuve Niger, or l’analyse des résultats du SPI

pendant cette période montre qu’il y’a eu plus d’années humides (8) que d’années sèches (4).

Cela nous permet d’expliquer le développement des zones de culture irriguées, du fleuve

Niger et surtout l’apparition de la nouvelle classe d’occupation du sol « mare ». Bien que

cette période soit propice en précipitations, les zones de végétation ont connu une régression

(3 201,95 ha en 2003 et 2 361,42 ha en 2016). Cette faible régression, s’explique par la

croissance exponentielle des espaces urbanisés qui consomme énormément d’espace naturel

comme la végétation.

VII.6 Conclusion

Le déficit pluviométrique tout comme l’excès pluviométrique constitue un réel fléau qui

menace notre écosystème. L’utilisation de l’indice de précipitation standardisé (SPI) a permis

de mettre en évidence non seulement la variabilité spatio-temporelle de l’état de sécheresse

Partie II. Evaluation de l’état de sécheresse météorologique

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Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

météorologique dans la partie ouest du Niger qui d’après nos résultats est actuellement dans

un état d’humidité, mais aussi de pouvoir justifier l’évolution du couvert végétal de la ville de

Niamey pendant notre période d’étude de 1985 à 2016 en fonction de cet état de sécheresse.

CHAPITRE VIII : BASE DE DONNEE SPATIALE : REQUETES SPATIALES

VIII.1 Introduction

Plusieurs types de requête spatiale peuvent être formulés à la base de données ainsi créée

entre les périodes 1985-1994, 1994-2003, 2003-2016 et 1985-2016. Cela présente un grand

avantage du moment où il permettra à l’utilisateur d’accéder directement à l’information qui

l’intéresse et à la date qu’il souhaite.

VIII.2 Requêtes spatiale

Dans cette partie nous allons formuler quelques requêtes spatiales grâce au modèle que nous

avons créé et voir aussi les différents résultats de ces requêtes (figure 32).

VIII.2.1 Requête spatiale N°1 : de 1985 à 2016, quelles sont les zones de sol nu qui ont

subi des changements ?

VIII.2.2 Requête spatiale N°2 : de 1985 à 2003, quelles sont les classes d’occupation du

sol qui ont été converties en espace urbanisé ?

VIII.2.3 Requête spatiale N°3 : comment a évolué la végétation de 1994 à 2016 ? A-t-

elle augmenté ou diminué ?

Partie II. Base de données spatiale : requêtes spatiales

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Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

VIII.2.4 Requête spatiale N°4 : quel est le devenir des zones de cultures pluviales de

1985 à 2016 ?

Plusieurs autres types de requêtes spatiales peuvent être formulés afin de mieux appréhender

l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey de 1985 à 2016. Il suffit de s’en servir du

modèle créé et d’introduire ses propres questions.

VIII.3 conclusion

Cette base de données spatio-temporelle est une excellente alternative, pour structurer,

interroger et exploiter les résultats issus des traitements d’images satellitaires. Elle a pour

vocation de sauvegarder l’historicité de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey

ainsi que l’état de sécheresse météorologique qu’elle a connu.

Partie II. Base de données spatiale : requêtes spatiales

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Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

Partie II. Base de données spatiale : requêtes spatiales

Figure 32 : Cartes des requêtes spatiales formulées (ha = hectare)

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Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

DISCUSSIONS

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Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

Le développement et l’utilisation de l’informatique ouvrent une nouvelle voie à la

cartographie. On peut aujourd’hui, au moyen des machines (ordinateurs) et des logiciels

adéquats cartographier un espace aussi vaste que possible sans même parfois effectuer des

visites de terrains (Sanda Gonda H., 2009).

Notre étude portant sur la cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey

(Niger) et évaluation de l’état de sécheresse météorologique moyennant les outils SIG et

Télédétection a permis de mettre en évidence d’une part, la dynamique des changements

d’occupation du sol intervenue dans la ville de Niamey et, d’autre part la tendance des

variations pluviométriques (état de sécheresse : période sèche ou humide).

En effet, l’utilisation des images satellitaires (Landsat, 15m de résolution spatiale) a permis

non seulement de cartographier l’évolution de l’occupation du sol de la ville de Niamey en

1985, 1994, 2003 et en 2016 mais aussi d’en déduire les changements.

Il ressort de ces résultats cartographiques une importante urbanisation en espace de 31 ans.

Cette croissance urbaine découle de l’extension des quartiers existants, de la création de

nouveaux quartiers au sein de la ville et aussi du développement des infrastructures de base.

L’étude a aussi montré un recul important du couvert végétal de 1985 à 2016, notamment les

zones de cultures pluviales suivi de la végétation contre une progression des zones de cultures

irriguées. Ces transformations sont étroitement liées non seulement aux variabilités

climatiques marquées par une alternance de période pluvieuse et de pause pluviométrique

correspondant à une longue période de sécheresse mais aussi aux actions anthropiques.

Un autre facteur important, est la croissance exponentielle de la population de la ville de

Niamey passant de 242 973 habitants en 1977 à 391 876 en 1988 contre 707 951 habitants en

2001 et 1 026 848 en 2012 (RGPH/INS). Cela a favorisé le développement de l’habitat

irrégulier qui est aussi un facteur déterminant dans les changements d’occupation du sol.

D’un autre côté les résultats cartographiques et statistiques issus du calcul de l’indice de

précipitation standardisé (SPI) ont permis de mettre en évidence l’état de sécheresse

météorologique caractérisant la partie ouest du Niger de 1981 à 2014. Ces résultats montrent

une persistance des années sèches de 1981 à 1987 surtout en 1984 (sécheresse extrême), puis

une alternance des années humides (1988, 1989, 1991, 1992, 1994) et années sèches (1990,

1993, 1995, 1996, 1997) de 1988 à 1997 avec l’année 1994 présentant des cas extrêmes

d’humidités, ensuite une persistance des années humides de 1998 à 2008 et enfin une autre

Partie II. Discussion

Page 82: Cartographie de l'évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l'état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

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Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

alternance des années humides (2010, 2012, 2013, 2014) et années sèches (2009, 2011) de

2009 à 2014.

Le choix des données utilisées et l’approche méthodologique adoptée pour la détection des

changements, l’évaluation de l’état de sécheresse et la conception de base de données

spatiales sont d’un intérêt très important car elles sont la base de ce travail. Pour ce qui est de

la détection des changements, le choix des images Landsat s’explique par leurs

caractéristiques spectrales, spatiales et temporelles, permettant un meilleur suivi des différents

processus dynamiques de la ville de Niamey et de pouvoir identifier les changements qui en

découlent. Ces images ont été acquises gratuitement grâce au programme américain

NASA/USGS. L’approche utilisée dans ce contexte consiste à une classification des

différentes images Landsat acquises en fonction des caractéristiques spectrales, spatiales et

morphologiques des entités surfaciques. Et par la suite suivi d’une comparaison de ces

différentes classifications en vue de détecter, de quantifier et de cartographier les

changements intervenus.

Ces résultats ont été validés grâce aux matrices de confusions générées (en annexe) et aussi

grâce aux travaux de certains auteurs comme Sanda Gonda H., 2009 qui a travaillé sur les

changements d’occupation du sol de la région de Niamey et le Dr Hamadou ISSAKA qui a

travaillé sur l’évolution urbanistique de la ville de Niamey.

Pour ce qui est de l’évaluation de l’état de sécheresse météorologique par l’indice SPI, les

données de précipitations Chirps utilisées sont aussi acquises gratuitement grâce au

programme Climate Hazards Group. L’approche SPI adoptée s’avère la plus efficace et la

plus utilisée dans le cadre de l’évaluation de sécheresse météorologique. C’est un indice à la

fois puissant, souple d’utilisation et simple à calculer car les données sur les précipitations

d’une longue série (minimum 20 à 30 ans) constituent en fait le seul paramètre requis

(McKee et al., 1993). L’indice SPI se révèle aussi efficace pour analyser les périodes ou

cycles humides que les périodes ou cycles secs (OMM-N°1090., 2012).

Cela nous a permis d’utiliser cet indice et de pouvoir mettre en évidence non seulement l’état

de sécheresse météorologique de la partie ouest du Niger mais aussi d’appréhender l’influence

des périodes humides et sèches sur les changements d’occupation du sol de la ville de

Niamey.

Partie II. Discussion

Page 83: Cartographie de l'évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l'état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

83

Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

Faute de la disponibilité des travaux similaires sur l’état de sécheresse météorologique sur

l’ouest nigérien, nous nous sommes focalisé sur les travaux de Yann l'Hôte., 2003 qui a

travaillé sur l’étendue de l’Afrique de l’ouest.

En ce qui concerne la base de données spatiales, les différents résultats issus de ce travail ont

servi à l’alimentation de cette dernière. L’approche adoptée est une approche adéquate et

simple d’utilisation. Il s’agit de l’approche base de données spatiales, qui nous a permis de

voir l’évolution des différentes classes d’occupation du sol dans l’espace et dans le temps.

Conclusion partie II :

Les différents résultats présentés dans cette partie nous ont permis d’atteindre notre objectif

principal qui est la cartographie des changements d’occupation du sol de la ville de Niamey à

partir des données acquises à différentes dates (1985, 1994, 2003 et 2016) et évaluer l’état de

sécheresse météorologique de la partie ouest du Niger par l’indice de précipitation standardisé

(SPI).

Les images Landsat nous sont d’une importance capitale pour l’étude, le suivi et l’évaluation

de notre environnement. Les relevés pluviométriques issus des stations de mesure sont non

seulement parfois inaccessibles mais aussi manquante dans le temps et dans l’espace. Ainsi

l’existence et l’accessibilité gratuite aux données de précipitations Chirps (en format raster)

ouvre des nouvelles perspectives notamment dans le domaine de la télédétection.

Aujourd’hui, grâce à ces données on peut facilement étudier et comprendre les phénomènes

des catastrophes naturelles (inondation, sécheresse, etc.) afin d’atténuer leur dégât.

Partie II. Discussion

Page 84: Cartographie de l'évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l'état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

84

Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

CONCLUSION GENERALE

Page 85: Cartographie de l'évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l'état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

85

Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

La présente étude s’inscrit dans le cadre de la cartographie de l’évolution spatio-temporelle de

la ville de Niamey en vue de caractériser la dynamique de l’occupation du sol entre 1985 et

2016 avec des images Landsat archive et par la suite évaluer l’état de sécheresse

météorologique par l’indice de précipitation standardisé SPI. Tous les objectifs fixés ont été

atteints à savoir : (1) détecter les changements d’occupation du sol de la ville de Niamey de

1985 à 2016, (2) cartographier les natures des changements d’occupation du sol intervenus

dans la zone d’étude de 1985 à 2016, (3) déterminer et cartographier l’indice de sécheresse

(SPI) entre 1981 et 2014 et enfin (4) mettre en place une base de données spatio-temporelles

SIG.

L’application de la classification supervisée sur les images Landsat a permis de cartographier

l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey, la matrice de confusion ainsi que des

travaux auxiliaires ont été utilisés pour la validation des cartes produites. Grâce à la

comparaison des classifications à l’aide des matrices de transitions, nous avons pu mettre en

évidence les changements intervenus dans la ville de Niamey entre les périodes 1985-1994,

1994-2003 et 2003-2016. L’utilisation de l’indice de précipitation standardisé SPI a permis de

mettre en évidence les périodes humides et sèche intervenues dans toute la partie ouest du

Niger.

A l’issu de ces résultats cartographiques et statistiques, il ressort une dynamique régressive de

la végétation (10,11% en 1985 et 9,27% en 2016), des cultures pluviales (23,75% en 1985 et

0,54% en 2016) et une forte progression de l’espace urbanisé (11,54% en 1985 et 27,26% en

2016), du cône de déjection (0,25% en 1985 et 0,77% en 2016), du fleuve Niger (3,18% en

1985 et 3,58% en 2016), des cultures irriguées (5,33% en 1985 et 6,74% en 2016) et du sol nu

(50,03% en 1985 et 51,69% en 2016).

En ce qui concerne les changements, les plus marquants concernent l’espace urbanisé, les

cultures pluviales et le cône de déjection. En effet de 1985 à 2016, la quasi-totalité des zones

de cultures pluviales se sont converties principalement en espace urbanisé mais aussi en sol

nu. A cela s’ajoute aussi la conversion d’une grande partie du sol nu en espace urbanisé

favorisant ainsi une forte urbanisation de la ville.

L’analyse des changements d’occupation du sol s’explique d’une part, par l’influence des

facteurs naturels marquée dans la ville par une variabilité des conditions climatiques avec une

alternance de périodes humides et de périodes sèches et, d’autre part, ces changements se

Conclusion générale

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Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

traduisent par les actions anthropiques sous-tendues par un important accroissement

démographique et le développement de l’habitat irrégulier.

L’analyse des résultats de l’indice de précipitation standardisé SPI indique une persistance des

années sèches de 1981 à 1987 (avec une sécheresse extrême en 1994), puis une alternance des

années humides et années sèches de 1988 à 1997, ensuite une persistance des années humides

de 1998 à 2008 (avec une humidité extrême en 1994) et enfin une autre alternance des années

humides et années sèches de 2009 à 2014.

La base de données ainsi créée peut certainement servir aux décideurs en général et aux

autorités en charge de l’aménagement urbain de la ville de Niamey en particulier, afin de les

aider à comprendre rapidement et facilement comment évolue la ville dans le temps et dans

l’espace. Aussi dans le cas d’une expansion de la ville, quelle direction faut-il en tenir

compte, etc.

L’utilisation des outils SIG et Télédétection offre beaucoup de perspective dans l’étude, la

gestion, le suivi et l’évaluation de notre environnement. L’intérêt de ce travail est d’avoir

conduit une étude diachronique qui montre grâce à la cartographie, la dynamique de

l’occupation du sol de la ville de Niamey allant de 1985 à 2016 soit 32 ans. Toutefois, les

cartes élaborées peuvent servir d’outils très utiles pour les décideurs et tous les acteurs de

l’aménagement pour la gestion territoriale et le suivi des milieux urbains.

Conclusion générale

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Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

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Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

ANNEXES 1 : Tableau 1 : Matrice de confusion de l'occupation du sol de la ville de Niamey en 1985

culture irriguée

fleuve Niger

espace urbanisé

cône de déjection

culture pluviale

sol nu

végétation Total Exactitude

culture irriguée

3 0 0 0 0 0 1 4 0,75

fleuve Niger 0 2 1 0 0 0 0 3 0,67 espace

urbanisé 0 0 8 0 0 0 0 8 1,00

cône de déjection

0 0 0 7 0 0 0 7 1,00

culture pluviale

0 0 0 0 21 8 1 30 0,70

sol nu 2 0 3 1 7 41 3 57 0,72 végétation 1 0 0 0 0 0 6 7 0,86

Total 6 2 12 8 28 49 11 116 Exhaustivité 0,50 1,00 0,67 0,88 0,75 0,84 0,55

ANNEXES 2 : Tableau 2 : Matrice de confusion de l'occupation du sol de la ville de Niamey en 1994

culture irriguée

fleuve Niger

espace urbanisé

cône de déjection

culture pluviale

sol nu

végétation Total Exactitude

culture irriguée

3 0 0 0 0 0 0 3 1,00

fleuve Niger 0 2 0 1 0 0 0 3 0,67 espace

urbanisé 0 0 10 0 0 1 0 11 0,91

cône de déjection

0 0 0 4 0 0 0 4 1,00

culture pluviale

0 0 0 0 7 1 0 8 0,88

sol nu 0 0 0 0 2 26 1 29 0,90 végétation 1 1 1 0 1 1 7 12 0,58

Total 4 3 11 5 10 29 8 70 Exhaustivité 0,75 0,67 0,91 0,80 0,70 0,90 0,88

ANNEXES 3 : Tableau 3 : Matrice de confusion de l'occupation du sol de la ville de Niamey en 2003

culture irriguée

fleuve Niger

espace urbanisé

cône de déjection

culture pluviale

sol nu

végétation Total Exactitude

culture irriguée

7 0 0 0 0 0 0 7 1,00

fleuve Niger 0 2 0 0 0 0 0 2 1,00 espace

urbanisé 0 1 13 0 0 3 0 17 0,76

cône de déjection

0 0 0 5 1 0 0 6 0,83

culture pluviale

0 0 0 0 6 0 1 7 0,86

sol nu 0 0 2 0 0 23 0 25 0,92 végétation 0 0 0 0 0 0 3 3 1,00

Total 7 3 15 5 7 26 4 67 Exhaustivité 1,00 0,67 0,87 1,00 0,86 0,88 0,75

Annexes

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Projet de fin d’étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l’évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l’état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

ANNEXES 4 : Tableau 4 : Matrice de confusion de l'occupation du sol de la ville de Niamey en 2016

Culture irriguée

Fleuve Niger

Espace urbanisé

Cône de déjection

Culture pluviale

Sol nu

Végétation Mare Total Exactitude

Culture irriguée

5 0 0 0 0 0 2 0 7 0,71

Fleuve Niger 0 6 0 0 0 0 0 2 8 0,75 Espace urbanisé

0 1 8 1 0 0 0 0 10 0,80

Cône de déjection

0 0 0 9 1 0 0 0 10 0,90

Culture pluviale

0 0 2 0 8 2 0 0 12 0,67

Sol nu 0 0 0 0 0 21 1 0 22 0,95 Végétation 0 0 0 0 0 0 7 0 7 1,00

Mare 0 3 0 0 1 0 0 4 8 0,50 Total 5 10 10 10 10 23 10 6 84

Exhaustivité 1,00 0,60 0,80 0,90 0,80 0,91 0,70 0,67

Annexes