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In Innover Informer Investir Septembre 2014

le numérique au service du bâtiment - publication kamitis septembre 2014

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Page 1: le numérique au service du bâtiment - publication kamitis septembre 2014

In

Innover

Informer

Investir

Septembre 2014

Page 2: le numérique au service du bâtiment - publication kamitis septembre 2014

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KAMITIS est une société spécialisée en expertise scientifique, en veille stratégique et technologique et en financement de l’innovation. Elle opère principalement auprès des entreprises innovantes mais également auprès des structures institutionnelles. KAMITIS réalise pour ses clients des états de l’art technologique, des études de marchés et des analyses technico-économiques. Elle les aide également à identifier et à obtenir les meilleurs financements pour leurs projets.

Lyon 6 Place Bellecour 69002 Pour plus d'informations : [email protected] - www.kamitis.com

Page 3: le numérique au service du bâtiment - publication kamitis septembre 2014

3

Édito ___________________________________________________________ 4

Quand le numérique s’invite dans le bâtiment 4

Expertise scientifique _____________________________________________ 5

Des bouteilles issues du recyclage de papier 5 La 3D pour révolutionner la médecine 5

Un polo connecté pour l’US Open 6

Financement _____________________________________________________ 7

Le Crédit d’Impôt Innovation 7

Intelligence économique ___________________________________________ 8

La course aux terres arables 8

Focus ___________________________________________________________ 13

L’analyse prédictive pour l’aide à la décision 13

I3 _______________________________________________________________ 15

Le futur en construction 15

– par CLEMENT MABIRE

A la pointe en matière d’analyse prédictive 19

– par KEVIN DERRIEN

Sommaire

Page 4: le numérique au service du bâtiment - publication kamitis septembre 2014

4

Quand le numérique s’invite dans le bâtiment

Il est vrai que les outils numériques sont aujourd’hui nombreux et donnent des résultats de grande qualité. Toutefois, il est

nécessaire de les améliorer et de fiabiliser leurs résultats en travaillant notamment sur les questions d’interopérabilité et de

connexion avec les autres systèmes utilisés dans les bâtiments.

De plus, les exigences de performances dictées par les nouvelles contraintes environnementales et sociétales induisent des

bouleversements considérables dans les modes de production et de partage des connaissances relatifs au secteur de la

construction et de la gestion de bâtiments. Ces mutations de l’ensemble de la chaîne de valeur (allant de la conception

jusqu’à la gestion et l’exploitation des bâtiments) touchent l’ensemble de la filière et mettent l’accent sur l’intégrabilité

numérique pour le pilotage des performances.

Ainsi, quand le numérique s’invite dans le bâtiment, il devient nécessaire de faire émerger des méthodologies permettant

d’améliorer la fiabilité des résultats de même que la capitalisation puis la diffusion des connaissances. C’est l’ambition de

nos experts qui nous parlent des changements de paradigmes liés à cette mutation et nous présentent les innovations

qu’ils soutiennent au sein de leurs structures :

Kevin Derrien, Ingénieur commercial chez ProbaYes, nous présente les enjeux de l’analyse prédictive ainsi que son usage

notamment pour la gestion des bâtiments ;

Clément Mabire, Directeur d’Astus Construction, nous parle des nouvelles méthodologies de conception des maquettes

numériques et nous décrit les efforts entrepris par cette plateforme technologique dans ce domaine.

Bonne lecture,

La complexité croissante ainsi que le changement d’échelle des projets de construction et

de gestion des bâtiments imposent le recours à des outils numériques complets et

performants. Ces outils doivent prendre en compte, le plus en amont possible, différentes

données relatives aux bâtiments et doivent permettre de travailler de façon collective et

récursive.

Ceci est rendu possible grâce, notamment, à l’utilisation de maquettes numériques

adaptées à la conception, à la simulation et à la mise en œuvre de projets de construction

ou de rénovation de bâtiments.

La complexité des approches, la quantité des données analysées ainsi que le besoin

croissant d’anticiper et de détecter très en amont d’éventuels problèmes, imposent le

recours à des outils performants et fiables.

Par KHALED BAAZIZ

Dirigeant de Kamitis

Édito

Page 5: le numérique au service du bâtiment - publication kamitis septembre 2014

5

Des bouteilles issues du recyclage de papier

L'Institut Technologique Danois et l'entreprise EcoXpac développent un prototype de bouteille biodégradable issu de papier recyclé, qui pourrait un jour remplacer la bouteille plastique. Ce projet ("the green fiber bottle") a un budget estimé à 10 millions de couronnes danoises (soit environ 1,3 millions d'euros), dont 60% est financé par le Fond Danois d'Innovation en Commerce.

Composées à 97% de papier recyclé et à 3% de dioxyde de silicium (équivalent du sable), les bouteilles peuvent être recyclées au même titre que le papier ou le carton, et se décomposer naturellement après quelques mois. Une fois le papier recyclé mixé avec de l'eau, cette pâte est mise dans des moules, puis ces ébauches de bouteilles sont ensuite vidées de leur air. Cette

technique permet d'extraire l'eau plus rapidement que par un chauffage au four et économise jusqu'à 80% d'énergie.

La 3D pour révolutionner la médecine

Dans un domaine où la technologie sauve des vies, l'impression 3D permet aux chirurgiens, aux chercheurs et aux fabricants de dispositifs médicaux de travailler vite, d’effectuer des tests exhaustifs et d’atteindre un niveau de personnalisation inédit. En effet, l’impression 3D, permet aujourd’hui de créer des implants parfaitement adaptés à la morphologie de chaque patient. C’est le cas à l’Hôpital de Boston, où plusieurs dizaines d’opérations basées sur la technique de duplicata en 3D permettent aux chirurgiens de s’exercer sur les répliques d’organes avant les interventions.

L’imagerie médicale (comme la tomodensitométrie ou le scanner) génèrent des données qui sont converties en 3D pour obtenir un implant ayant la même structure que de l’organe ou le membre à remplacer, offrant ainsi une parfaite adéquation avec la morphologie et l’anatomie du patient.

Grâce à cette technologie, des procédés d’impression biologique pour différents tissus (musculaire, adipeux et la peau) sont explorés et les recherches tendent vers la production de tissus complexes transplantables sur demande. Mais cette médecine de pointe – sur mesure – est aussi extrêmement onéreuse et reste donc réservée à des cas exceptionnels pour le moment.

Expertise scientifique

Page 6: le numérique au service du bâtiment - publication kamitis septembre 2014

6

Un polo connecté pour l’US Open

A l’occasion de l’US Open, Ralph Lauren a révélé le Polo

Tech, un vêtement intelligent sans coutures, tissé de

biocapteurs. Ses fibres textiles ont été élaborées par la

société canadienne OMSignal. Elles intègrent un bon

nombre de capteurs (dont un accéléromètre et un

gyroscope) permettant de mesurer différents

paramètres: pouls, respiration, humidité, température

de la peau, température extérieure, nombre de pas

effectués, etc.

Ces données sont transmises via bluetooth 4.0 puis

analysées à l’aide d’une application mobile dédiée qui

les affiche sous forme de graphiques.

Le Polo Tech peut ainsi fournir en temps réel, via un

smartphone ou une tablette, des informations

primordiales pour un sportif comme le rythme

cardiaque, la fréquence respiratoire, le niveau de stress

et la production d'énergie; il offre ainsi la possibilité de

recevoir des alertes en cas d’un coup de fatigue ou d’une

montée subite du stress.

Toutefois, il ne s’agit là que d’une expérimentation

puisque seuls quelques ramasseurs de balle, ont arboré

le Polo Tech. En revanche, selon le succès de ce polo

high-tech, la marque Ralph Loren pourrait développer

une gamme complète de vêtements connectés.

References

1. http://www.dti.dk/services/packaging/23614

2. http://www.ecoxpac.dk/project-the-green-fiber-bottle.html

3. http://www.allo-medecins.fr/actualite/sante-publique/05092014,imprimante-3d-en-medecine-un-bebe-sauve-d-une-grave-epilepsie,706.html

4. http://connected-objects.fr/2014/08/ralph-lauren-omsignal/ /

Page 7: le numérique au service du bâtiment - publication kamitis septembre 2014

7

Financement

Le Crédit d’Impôt Innovation

Instauré par la loi de finances 2013, le Crédit d’impôt Innovation (CII) est un nouveau dispositif d'aide aux entreprises qui complète le crédit d'impôt recherche (CIR). Il permet de prendre en compte certaines dépenses relatives à la réalisation d’opérations de conception de prototypes ou installations pilotes de nouveaux produits (voir encadré ci-dessous).

Définitions légales

Prototype

Un prototype est un modèle original qui possède toutes les qualités techniques et toutes les caractéristiques de fonctionnement du nouveau produit ou procédé. Ce modèle n'a pas forcément son aspect ou sa forme finale mais il permet de dissiper les incertitudes concernant les améliorations du produit et d'en fixer les caractéristiques.

Installation pilote

L'installation pilote est un ensemble d'équipements ou de dispositifs permettant de tester un produit ou un procédé à une échelle ou dans un environnement proche de la réalité industrielle. A l'achèvement de la phase expérimentale, l'installation pilote n'est plus considérée comme se rapportant à la réalisation d'opérations de recherche et développement puisqu'elle fonctionne comme une unité normale de production.

Nouveau produit

Est considéré comme nouveau produit un bien corporel ou incorporel qui satisfait aux deux conditions suivantes :

- il n’est pas encore mis sur le marché ;

- il se distingue des produits existants ou précédents par des performances supérieures sur le plan technique, de l’éco-

conception, de l’ergonomie ou de ses fonctionnalités.

References

1. http://www.entreprises.gouv.fr/politique-et-enjeux/credit-impot-innovation 2. http://bofip.impots.gouv.fr 3. http://www.direccte.gouv.fr/Credit-d-impot-innovation

Les dépenses éligibles au nouveau dispositif sont

plafonnées à hauteur de 400 000 € par an et le taux du

crédit d’impôt calculé au titre de ces dépenses est fixé à

20 %. Par ailleurs, le plafonnement des dépenses est

global et concerne l'ensemble des dépenses engagées

quel que soit le nombre de prototypes ou d'installations

pilote réalisés.

Le CII ne concerne que les PME au sens communautaire,

à savoir les entreprises qui satisfont aux deux critères

cumulatifs1:

L’effectif salarié doit être inférieur à 250

personnes,

Le chiffre d’affaires annuel ne doit pas excéder 50

millions d’euros ou le total du bilan annuel ne doit

pas excéder 43 millions d’euros.

1 Ces seuils s’apprécient selon des modalités différentes selon que les entreprises concernées sont considérées comme autonomes

indépendantes), partenaires ou liées. (se reporter au II-A-1 § 60 à 140 du BOI-BIC-RICI-10-10-50).

Page 8: le numérique au service du bâtiment - publication kamitis septembre 2014

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Intelligence économique

La course aux terres arables

Le mouvement mondial d’accaparement des terres arables se poursuit inexorablement. En effet, depuis plusieurs années les accords commerciaux conclus entre plusieurs pays du monde et des organisations privées ou publiques inquiètent les observateurs. Alors que la hausse des prix alimentaires de base provoque déjà, dans de nombreuses régions, des émeutes de la faim1, l'achat ou la location de terres arables sont devenus la priorité de plusieurs pays qui souhaitent assurer leur sécurité alimentaire.

La terre cultivable, une ressource de plus en plus rare

Les superficies des terres cultivées ont très peu

augmentées depuis les années soixante-dix. Alors que la

population mondiale faisait un bond de 45%,

entre 1980 et 2011, la progression des terres cultivées

n’était que de 3,2%.

Les terres cultivées couvrent un peu plus de 1500

millions d’hectares, soit 10% des terres émergées.

Elles se composent de 1400 millions d’hectares de terres

arables2.

Leur faible progression (4,5% en 25 ans) est due au

ralentissement des défrichements3, au recul

4 des terres

agricoles, aux politiques de préservation des forêts

tropicale et à l’étalement urbain qui grignote chaque

année des millions d’hectares de terres.

Evolution des superficies cultivées dans le monde, de 1980 à nos jours 5

USA -4 868

Nigeria 7 500

Soudan

4 465 Ethiopie

3 606

Brésil

3 300

Argentine

4 100

Augmentation

Diminution

Evolution des superficies de terres arables, 2000-2008

En milliers d’hectares

3 000 1500

200 30

Chine -12 374

Inde

- 4 572

Australie

-3 280

1 Surtout depuis la crise alimentaire de 2008

2 Les terres agricoles désignent la part du territoire qui est arable et qui est cultivée ou en pâturage de manière permanente. Les terres

arables comprennent les terres définies par la FAO comme étant des cultures temporaires (les terres à deux cultures ne sont comptées qu'une fois), les prés temporaires pour le fauchage ou pour le pâturage, les terres foncières ou les potagers, et les terres temporairement en jachère. 3 Les défrichements ont chuté de 14-15 millions d’hectares par an il y a 20 ans à 11-12 millions d’hectares par an aujourd’hui

4 Ce recul, de l’ordre de 8 à 9 millions d’hectares par an, est dû à l’érosion des sols, provoquée par le vent ou les eaux de ruissellement, à la

salinisation des terres irriguées, qui affectent de façon sévère 15 à 20% de celle-ci, et à l’épuisement des terres par perte de matière organique et/ou d’éléments fertilisants non renouvelés. 5 Source : Annuaire statistique FAO, 2010.

Page 9: le numérique au service du bâtiment - publication kamitis septembre 2014

9

Vendre ou louer ses terres pour développer l’économie de son pays ?

Actif de plus en plus convoité, élément stratégique pour

les pays soucieux d’assurer leur sécurité alimentaire,

l’hectare de terre arable est devenu aujourd’hui une

ressource précieuse. Un bien stratégique que les Etats

achètent ou louent aux étrangers. Plusieurs facteurs

expliquent ce phénomène6 : il y a bien sûr

l’accroissement de la population mondiale ainsi que la

modification des habitudes alimentaires, mais il y a

également la production des agro-énergies7.

De grandes institutions internationales (la banque

mondiale et la FAO - Food and Agriculture Organization -

par exemple), des ONG (GRAIN8

et OXFAM9) ainsi que

plusieurs centres de recherches internationaux (En

France : le Centre de coopération internationale en

recherche agronomique pour le développement, CIRAD10

)

suivent l’évolution de l’accaparement de terres agricoles

dans des pays étrangers par des fonds d’investissement

privés ou des fonds souverains. Toutefois, le nombre et

la nature de toutes ces opérations ne peuvent être

connus (car elles relèvent souvent de négociations très

opaques). Elles ne sont globalement appréciées qu’à

travers l’examen d’informations médiatiques et doivent

être considérés avec prudence.

D’après Landmatrix11

, et sur la période 2007-2011, les

investissements étrangers dans le foncier agricole

auraient porté sur plus de 1200 opérations et sur 83

millions d’hectares. Cela dit, seulement près de 600

opérations (portant sur 33 millions d’hectares) étaient

considérés comme réellement sûres par le groupe de

chercheurs12

. Et le phénomène de « land grabbing » qui

a connu, en 2009, un pic d’activité principalement lié aux

investissements sud-africains en RDC13

, aurait tendance

à très peu décliner actuellement14

.

Acquisitions des terres : Top 10 des origines et des destinations

Pays Investisseurs Pays cibles

USA 6 914 351 ha Nouvelle Papouasie 3 799 169 ha

Malaisie 3 418 955 ha Indonésie 3 549 462 ha

Singapour 2 890 843 ha Sud Soudan 3 491 453 ha

Emirats Arabes 2 825 002 ha RDC 2 717 258 ha

UK 2 293 475 ha Mozambique 2 167 882 ha

Inde 2 039 928 ha Congo 2 082 000 ha

Pays Bas 1 659 330 ha Brésil 1 811 236 ha

Arabie Saoudite 1 578 218 ha Ukraine 1 600 179 ha

Brésil 1 368 857 ha Liberia 1 340 777 ha

Chine 1 358 854 ha Soudan 1 191 013 ha

Source des données : http://landmatrix.org/en/get-the-idea/web-transnational-deals/ - Page consultée le 10/09/2014

Selon le rapport de la Banque mondiale intitulé Rising Global Interest in Farmland : Can it yield sustainable and equitable

benefits ? 45 millions d’hectares ont fait l’objet de transactions en 2009 contre 4 millions entre 1998 et 2008.

Seulement 1,4 des 4,3 milliards d’hectares de terre cultivables de la planète est aujourd’hui exploité. Les volumes

de terres cultivables sont très inégaux selon les continents (les meilleures terres sont déjà largement exploitées).

6 Rulli, M. C., Saviori, A., & D’Odorico, P. (2013). Global land and water grabbing. Proceedings of the National Academy of Sciences,

110(3), 892-897. http://wtf.tw/ref/rulli.pdf 7 Rathmann, R., Szklo, A., & Schaeffer, R. (2010). Land use competition for production of food and liquid biofuels: An analysis of the

arguments in the current debate. Renewable Energy, 35(1), 14-22. http://www.rembio.org.mx/2011/Documentos/Publicaciones/C3/Land-competition.pdf 8

GRAIN est une petite organisation internationale qui soutient la lutte des paysans et des mouvements sociaux pour renforcer le contrôle

des communautés sur des systèmes alimentaires fondés sur la biodiversité. http://www.grain.org/fr 9 Oxford Committee for Relief Famine (OXFAM) est une confédération d'ONG luttant sur les terrains politique, économique et

humanitaire contre la pauvreté et l'injustice dans le monde. http://www.oxfam.org/fr 10

Le Cirad est un centre de recherche français qui répond, avec les pays du Sud, aux enjeux internationaux de l’agriculture et du

développement. http://www.cirad.fr/ 11

LandMatrix est une base de données qui permet le suivi des transactions foncières à grande échelle, depuis la négociation jusqu’à la

mise en œuvre. http://landmatrix.org/en/ 12

Avec toutefois une sous-estimation reconnue pour l’Ukraine et la Russie. 13

Les transactions recensées auraient porté, selon Trendeo, sur 10 à 15 millions d’hectares entre 2008 et 2011. 14

Armand Colin, Image économiques du monde 2014, Paris, 2013.

Page 10: le numérique au service du bâtiment - publication kamitis septembre 2014

10

Pays d’accueil largement répartis

Les pays d’accueil, des pays du Sud essentiellement, se

situent sur tous les continents. Parmi les principaux

états louant ou vendant des terres agricoles au profit

d’étrangers, figurent principalement des Etats africains

(plus de 60% des transactions observées) tels que

Mozambique, Soudan, Ethiopie, République

démocratique du Congo (RDC), Mali, Angola,

Cameroun, Tanzanie, Zambie, etc.15

. L’Asie est

également concernée avec des pays comme la Birmanie

(où des entreprises indiennes louent des terres, afin d’y

produire des lentilles à destination du marché indien), le

Cambodge (qui a loué des terres rizicoles au Qatar et au

Koweït), le Pakistan, les Philippines, l’Indonésie, la

Malaisie, etc. Sur le continent Américain ce sont les pays

du Mercosur (Marché commun du Sud) qui attirent les

investissements (Brésil, Argentine, etc.). L’Australie est

quant à elle la cible d’investissements britanniques

importants et certains pays du nord comme la Russie,

l’Ukraine ou la Roumanie16

sont également bien

positionnés sur le marché.

Cartographie des pays ayant mis en location ou vendu des terres agricoles17

Des acquéreurs très divers

Parmi les principaux pays qui investissent, de façon

directe ou indirecte, dans le contrôle des terres agricoles

à l’étranger, figurent les Emirats arabes unis, l’Arabie

saoudite18

, la Chine19

, le Japon, l’Inde, l’Afrique du Sud

ou encore la Corée du Sud, le Koweït, le Katar et

Bahreïn.

Russie

Kazakhstan

Pologne

Ukraine Allemagne

Madagascar

Australie

Indonésie

Philippines

Liberia

Sénégal Soudan

Ethiopie

Ouganda

Tanzanie R.D.Congo

Mozambique

Zambie

Brésil

Terres agricoles louées ou vendues entre 2007 et 2011

500 000 hectares

15 Par exemple Madagascar où il est possible de contourner l’interdiction de vente de terres agricoles à des étrangers grâce à la

constitution de sociétés de droit malgache. 16

Les investisseurs étrangers y sont attirés par les faibles coûts du foncier et de la main d’œuvre ainsi que par des aides versées par

hectare dans le cadre de la PAC. En 2012, 70000 hectares (soit plus de 6% de la surface agricole utile – SAU - roumaine) se trouvaient contrôlés par des groupes agricoles transnationaux. Des groupes qataris, libanais, saoudiens, etc. ainsi que des groupes occidentaux (italiens, allemand, français, etc.), investissent dans les terres roumaines. 17

Armand Colin, Image économiques du monde 2014, Paris, 2013. 18

Ce pays doit importer plus de 95% de sa consommation alimentaire. 19

La Chine aurait pris à elle seule le contrôle de près de dix millions d’hectares à l’étranger, notamment en Asie et en Afrique, au cours

des dernières années.

Page 11: le numérique au service du bâtiment - publication kamitis septembre 2014

11

Ces Etats se trouvent sur les aires géographiques les plus

déficitaires en grains de la planète et il s’agit pour eux

d’assurer une sécurité alimentaire (qui, selon certains

spécialistes, se trouve menacée par la volatilité des prix

sur le marché mondial).

Quant aux investisseurs privés, principalement

originaires de pays du Nord (Amérique du Nord et

Europe occidentale), ils visent essentiellement des

profits liés à la vente de produits agricoles. Le groupe

britannique Landkom ou le suédois Black Earth

Companies contrôlent aujourd’hui des centaines de

milliers d’hectares en Russie méridionale et en

Ukraine20

. C’est aussi le cas des américains Morgan

Stanley ou Monsanto, l’Allemand Bayer et le Suisse

Syngenta, ou encore l’agro-holding français

Agrogénération21

, le groupe agro-industriel privé

Soufflet., ou bien encore Malteurop, Maisadour et

Limagrain.

L’exploitation des terres diffère également selon les

investisseurs : Alors que les groupes occidentaux font

généralement appel à la main d’œuvre locale, les

investisseurs chinois misent sur leur propre main

d’œuvre : ainsi, un million d’agriculteurs chinois

cultiveraient aujourd’hui des terres agricoles dans 18

pays africains22

.

Et pour produire quoi ?

Selon Landmatrix, les cultures alimentaires (destinées à

être exportées sur le marché mondial ou vers les pays

investisseurs) occuperaient 26% des terres cultivées,

alors que les récoltes non alimentaires ne porteraient

que sur 17% de ces dernières. Ces données sont

entourées de beaucoup de flou, dans la mesure où les

« terres multiples usages » représenteraient 31% des

terres concernées, et les « récoltes fléxibles » 23

26%.

Production des terres arables

Source des données : http://landmatrix.org/en/get-the-idea/web-transnational-deals/ - Page consultée le 10/09/2014

Selon Landmatrix, les terres principalement recherchées par les investisseurs étrangers sont celles

situées dans des secteurs accessibles (à moins de trois heures des centres urbains), dotées de ressources

en eau et sur lesquelles les écarts de rendement entre rendement actuel et rendement potentiel estimé

sont les plus élevés. Bien entendu, le degré de sécurisation du foncier intervient également.

20 Armand Colin, Image économiques du monde 2014, Paris, 2013.

21 AgroGénération (groupe présidé par Charles Beigbeder) illustre parfaitement la poursuite du dynamisme des grands agro-holdings. Ce

groupe qui a pris récemment le contrôle de 17000 hectares en Argentine et qui vient de doubler ses superficies en Ukraine. Dans ce dernier pays, le groupe vient de s’associer avec le fond d’investissement américain SigmaBlezer qui exploitait jusque-là 70000 hectares au traves de la société Harmelia. L’ensemble exploite désormais 120000 hectares, ce qui vaut à AgroGénération de figurer dans le groupe des dix premiers agro-holdings travaillant en Ukraine. Il vise une production de grains (céréales et graines oléagineuses) de plus de 400000 tonnes en 2013 et disposera de 200000 tonnes de capacité de stockage, ce qui améliorera ses capacités de commercialisation. 22

Paysans, n° 337, 2013. 23

Les récoltes flexibles (soja, huile de palme, canne à sucre, etc.) peuvent etre destinées aussi bien à des usages alimentaires qu’a des

usages non alimentaires.

Page 12: le numérique au service du bâtiment - publication kamitis septembre 2014

12

Transactions gagnant – gagnant ?

Le marché des terres arables présente un intérêt pour

bien des Etats : En effet, sur le court terme,

l’intervention des investisseurs étrangers permet,

parfois, une amélioration sensible de la production

agricole dans des délais relativement courts. Il

représente également des opportunités

d’enrichissement rapide pour les autorités locales. Mais

comme le présente la carte ci-dessous, une grande

partie des pays africains qui louent ou vendent leurs

terres sont concernés par l’insécurité alimentaire.

L’adoption des politiques agricoles encadrant les

exploitations de façon efficace semble donc plus propice

au développement d’agricultures modernisées et

durables.

Pays cibles et insécurité alimentaire

Pays cibles

Pays concernés par l’insécurité alimentaire (25% de la population est sous-alimentée)

Pays exposés à l’insécurité alimentaire (35% de la population est sous-alimentée)

Page 13: le numérique au service du bâtiment - publication kamitis septembre 2014

13

Focus

L’analyse prédictive pour l’aide à la décision

L’analyse prédictive, c’est quoi ?

Les sociétés contemporaines (individus, entreprises, etc.) génèrent d’énormes quantités de données hétérogènes et

bruitées. Ces informations, largement inexploitées, sont très peu analysées aujourd’hui. Dans ce contexte, il est possible de

recourir à l'analyse statistique de ce trésor brut afin de capitaliser les données ainsi que les expertises afin de proposer une

aide à la décision.

Grâce à des technologies très élaborées (modélisation statistique, apprentissage automatique, data mining, etc.), on arrive

aisément à réaliser, pour le compte du client, des applications clé en main dans le domaine de l'analyse prédictive, c’est-à-

dire l’utilisation des données du client pour se projeter dans le futur.

PAR KEVIN DERRIEN INGÉNIEUR COMMERCIAL CONTACT : [email protected] 06 80 40 53 42

Créée en 2003 et composé d’une équipe de 30 Data Scientists spécialiste du Data Mining & Machine Learning, la société ProbaYes se positionne sur le marché porteur de l’analyse prédictive des données pour l’aide à la décision. Notre invité aujourd’hui est Kevin Derrien, Ingénieur commercial chez ProbaYes. Il nous parle des enjeux relatifs à l’analyse prédictive et nous présente quelques une des réalisations actuelles.

Les enjeux liés aux bâtiments de demain impliquent une synergie entre de nombreux champs pluridisciplinaires ainsi qu’une construction collective, fondée sur la compréhension des enjeux, des besoins et des approches inhérents aux différents thèmes de la modélisation et de l’analyse prédictive.

Les données

Les expertises

Données exogènes

Ex: Web, Google, OpenData

Reconnaître, Diagnostiquer, Prévoir, Automatiser, Optimiser

La société Probayes développe des solutions logicielles d’aide à la décision basées sur la prévision des

comportements des objets, des machines et des personnes. Elle intervient dans des domaines d’application variés :

optimisation de la consommation énergétique des bâtiments permettant des économies d’énergie de 25 à 30%,

diagnostic de machines pour anticiper les risques de panne, aide à la conduite par l’analyse du comportement des

autres véhicules, détection de fraude à la carte bancaire, etc.

Page 14: le numérique au service du bâtiment - publication kamitis septembre 2014

14

Pour prévoir quoi ?

Les analyses prédictives servent à reconnaître et à prévoir des évolutions pour les :

Objets : prévoir des déplacements futurs

Processus : prévoir des pannes, des rendements

Personnes : prévoir des comportements, des consommations

Elles permettent de prendre des décisions plus éclairées, de façon plus rapide et à des coûts optimisés. Elles améliorent les

décisions humaines en augmentant leur efficacité et leur efficience.

L’analyse des données procure un avantage compétitif… à exploiter avant les autres

A titre d’exemple, ce type d’analyse permet de :

Anticiper

les ventes

Anticiper les comportements

Anticiper les aléas

de production

Anticiper les

défaillances

Pour optimiser la chaine d’approvisionnement, réduire les stocks et livrer le produit rapidement. Pour préserver la relation clients, anticiper les ruptures de contrat…

Pour réduire les temps morts, optimiser l’utilisation des ressources, maitriser la qualité… Pour planifier les opérations de maintenance au plus juste, tout en évitant les pannes

Page 15: le numérique au service du bâtiment - publication kamitis septembre 2014

15

I3 ce sont trois interrogations pour échanger avec un expert sur l'environnement de

l'entreprise.

Nous nous intéressons dans cette édition à la modélisation mise au service du bâtiment. Nos invités aujourd’hui sont Kevin DERRIEN, ingénieur commercial chez ProbaYes et Clément MABIRE, directeur de la plateforme Astus Construction. Ces experts nous présentent les travaux de recherches qu’ils soutiennent et les innovations qu’ils portent au sein de leurs structures.

Kamitis : Pouvez-vous nous présenter la plateforme Astus Construction ?

C. Mabire : Astus Construction fait partie des dix

plateformes Françaises du Plan Bâtiment Durable. Ce

service est l’un des organes prospectifs du ministère de

l’écologie et du développement durable et du ministère

du logement. Le but de ces plateformes est de diffuser

les innovations techniques auprès de l’ensemble des

acteurs du secteur de la construction. Chacune de ces

plateformes en France a développé des compétences

qui lui sont propre. Les deux plateformes situées en

Rhône Alpes sont l’INES avec ses compétences énergie

solaire et performance énergétique du bâtiment et

Astus Construction qui travaille plutôt sur l’enveloppe et

les nouveaux matériaux, la qualité d’usage et la

construction numérique.

Implantée sur un territoire à très forte compétence

autour des nouveaux matériaux constructifs, Astus

Construction1 s’intéresse aux nouveaux matériaux, mais

aussi aux questions des usages dans le bâtiment, c'est-à-

dire le développement des nouvelles innovations

technologiques au service des usagers. L’un des sujets

que nous traitons, qui est peut être l’un des plus

importants, est celui de l’usage des outils numériques

pour la conception, le développement et l’exécution des

projets de construction. En effet, la transition

numérique est en train de toucher le bâtiment et donc

c’est là un positionnement d’avenir.

I3

Le futur en construction

CLÉMENT MABIRE DIRECTEUR – ASTUS CONSTRUCTION CONTACT : [email protected] [email protected]

" Les enjeux soulevés par les technologies de l’Internet des Objets sur l’activité de conception et plus particulièrement sur le travail du designer sont immenses. "

…redonner de l’intelligence c’est à la fois faire des bâtiments

plus performants, mieux finis, et plus esthétiques. "

"

1 La gouvernance d’Astus Construction s’articule autour d’acteurs publics tels que la région Rhône Alpes, le département de l’Isère, les

collectivités territoriales du Nord Isère, les chambres consulaires, les fédérations du bâtiment et de l’artisanat, le monde de l’enseignement

et de la recherche. Un groupe d’industriels soutien financièrement le développement d’Astus pour moitié avec des profils de grands

groupes (Lafarge, Serge Ferrari, Kerneos, Vicat, etc.). Il y a également les centres de recherches et les laboratoires qui sont rattachés à

Astus soit à travers son conseil d’administration soit à travers son conseil de développement. Les écoles d’architecture et les écoles

d’ingénieurs sont très présentes (les écoles d’architecture de Rhône Alpes Lyon-Grenoble-Saint Etienne essentiellement, les grands

ateliers de L'Isle-d'Abeau qui regroupent notamment neuf écoles d’architectures, Insa, Entpe), mais également d’autres centres de

formation orientés vers la maîtrise du bâtiment (CFA, GRETA, etc.) qui sont également dans le conseil d’administration d’Astus.

Page 16: le numérique au service du bâtiment - publication kamitis septembre 2014

16

Kamitis : Astus Construction permet à tous les acteurs de la construction de bénéficier d’outils performants pour

répondre aux nouveaux défis de ce siècle. Quels sont les accompagnements que vous proposez ?

C. Mabire : D’un point de vue pratique, Astus

Construction est hébergé aujourd’hui à la CCI. Nous

préparons une plateforme physique à Villefontaine issue

d’un co-investissement de collectivités, de la région et

de partenaires académiques et industriels. Près de 5

millions d’euros vont être engagés dans la réalisation de

plateaux techniques, de plateaux architectoniques et

des locaux afin de proposer des formations et

développer des outils numériques et logiciels.

Nous travaillons également sur les nouveaux usages des

outils de réalité virtuelle qui sont aujourd’hui des

pratiques très courantes dans les secteurs de

l’aéronautique, l’automobile ou encore l’industrie

navale.

Astus Construction propose un accompagnement auprès d’entreprises et de collectivités territoriales. Son offre de service

est organisée autours de trois pôles principaux :

Un pôle Ingénierie Prototypage : ce pôle technique a vocation à faire émerger des projets dans les entreprises et à

leur donner corps en réalisant des prototypes à échelle réelle. Ces prototypes servent soit à finaliser un

développement technique, soit à faire de la prescription, de la communication ou encore pour la commercialisation.

Un pôle d’innovation collaborative : ce pôle consiste à mettre à disposition des moyens et des équipements auprès

des concepteurs de bâtiments, pas forcément des ingénieurs ou des techniciens de l’innovation. L’idée est de donner

des moyens à ceux qui ne sont pas des techniciens mais qui ont parfois de bonnes idées pour concevoir de nouveaux

systèmes. Ils peuvent ainsi réaliser des prototypes notamment en utilisant des machines à commande numérique. ils

peuvent également tester la conformité de l’assemblage eu égard aux exigences réglementaires, etc.

De plus, Asus Construction accompagne les porteurs de projets pour réaliser des essais en laboratoire (des essais de résistance mécanique, évaluation des performances techniques, tenu au feu, etc.) au profit des entreprises et des start-up afin qu’elles puissent mettre plus rapidement leurs produits sur le marché.

Un pôle scientifique de développement de compétences et de connaissances pour l’usage des outils numériques

dans toutes les étapes de la conception. L’augmentation de la complexité des approches, le nombre de données qui

interviennent et le besoin impératif de déterminer très en amont d’éventuels écarts, imposent le recours à des outils

numériques performants qu’il faut concevoir et diffuser. Dans ce cadre l’approche BIM (Building Information

Modeling) offre une vision numérique du projet en intégrant la sémantique des composants du bâtiment.

Kamitis : Ce concept de maquettes numériques ou BIM s’impose aujourd’hui comme l’alter ego de systèmes

d’information technique en vigueur dans d’autres secteurs industriels. Quelles sont les actions que vous menez

concernant le BIM ?

C. Mabire : Concernant la partie maquette numérique,

nous avons lancé une première revue professionnelle

destinée aux acteurs de la construction numérique

(sortie en Juillet 2014). Le magazine BIM Bang a

vocation à communiquer autour des bonnes pratiques

numériques. Mais les questions que l’on peut se poser

sont : quelles sont les nouvelles compétences à intégrer

dans son entreprise, quelle est l’évolution du marché ?

et quelles sont les tendances réglementaires ? Car

aujourd’hui l’Europe a incité les acheteurs publics à

inclure dans leur consultation-marché l’intégration de

ces outils numériques. D’ici quelques mois ou quelques

années, les collectivités seront donc obligées d’intégrer

les outils numériques pour la conception des bâtiments

mais surtout pour l’exploitation et pour la gestion de ces

derniers. Ainsi, nous avons créé ce magazine que nous

souhaitons bien pérenniser et pour lequel nous

recherchons des partenaires, des annonceurs

notamment qui souhaitent se positionner fortement sur

ce marché.

Page 17: le numérique au service du bâtiment - publication kamitis septembre 2014

17

Nous avons un autre sujet qui nous permet de

communiquer autour de ces nouvelles compétences et

qui s’appelle Bim Bang Event. Lors de la prochaine

édition, qui aura lieu en Mars 2015 dans le cadre du salon

Bluebat, nous allons organiser un premier village BIM

afin d’accueillir les professionnels qui souhaitent

structurer leur activité économique autour du

numérique. Nous développons également un cycle de

conférences autour des outils numériques et les enjeux

de ces derniers pour renforcer la compétitivité des

entreprises.

Enfin un troisième sujet qui est un BIM Décathlon ouvert

aux écoles du BTP, Ingénierie, Architecture, Design pour

présenter les usages des modèles 3D en tant qu’outil

d’aide à la décision pour la rénovation de nos bâtiments.

Ce BIM Décathlon permet d’apprendre à modéliser et à

favoriser la diffusion de ces nouvelles pratiques dans les

écoles.

Pour terminer sur cette partie outils du numérique, je

vous parlerai des offres de service d’Astus Construction

pour accompagner les entreprises vers le numérique.

L’offre de service principale, appelée Culture BIM, a

pour but de développer et mettre en place, au sein des

entreprises, les nouvelles pratiques qui mixent la qualité,

le développement de nouvelles pratiques collaboratives

et la mise en place de nouveaux outils de gestion de

projets.

Nous proposons également une autre offre de service :

Mon premier marché en BIM afin d’accompagner les

acteurs de la maîtrise d’œuvre et de la maîtrise

d’ouvrage soit pour lancer des marchés en BIM, soit pour

répondre à des marchés en BIM. Nous adoptons ainsi un

double positionnement, parfois côté client, et parfois

coté fournisseur dans le but de favoriser la bonne

compréhension entre eux.

Kamitis : Qu’en est-il des évaluations techniques ?

C. Mabire : Nous développons la partie évaluation

technique avec notamment un parcours pour les

entreprises leur permettant de mieux baliser leurs

besoins. En effet, avant le lancement de produits sur le

marché, l’étape très couteuse des essais en laboratoire

est quasiment toujours nécessaire. Notre but à travers

les évaluations techniques est d’anticiper et de baliser le

parcours des entreprises en matière de structuration

financière pour assurer une évaluation technique

correcte des produits et une mise sur le marché dans les

meilleures conditions possibles.

Kamitis : y a-t-il des investisseurs au sein de la plateforme Astus Construction ?

C. Mabire : Nous avons un certain nombre de

partenaires et puis surtout nous avons une bonne

coopération avec la BPI qui est là pour accompagner le

financement de l’innovation. Toutefois, nous pensons

que la BPI gagnerait à assouplir ses conditions liées au

pré-lancement industriel des produits. En effet, il y a

aujourd’hui beaucoup de soutien aux entreprises pour

créer et pour donner vie à une idée. Mais dès que cette

étape est franchie, il n’y a pas forcément de moyens

pour que ce premier objet ou produit puisse passer

toutes les étapes jusqu’à la mise sur le marché. Donc il

faut aussi être présent sur ce segment.

Kamitis : Vous êtes aussi beaucoup investi dans la formation professionnelle

C. Mabire : Oui, la formation professionnelle sur ces

nouveaux sujets est un point important, elle concerne à

la fois l’usage des outils numériques, l’évaluation

technique ou encore les nouvelles pratiques autour du

prototypage des produits. Astus Construction a ainsi

développé des formations auprès de partenaires de

référence, de syndicats et de fédérations qui nous

confient le développement de leurs contenus

pédagogiques, voire les formations directement. Des

organismes comme le CSTB, par exemple, nous confient

leurs formations pour ces sujets. Et nous allons encore

renforcer ce dispositif avec l’idée de poser des bases

auprès des entreprises pour quelles puissent accéder

plus facilement à nos offres de service.

Page 18: le numérique au service du bâtiment - publication kamitis septembre 2014

18

Kamitis : Vous proposez également des cours en e-learning ?

C. Mabire : La question de la formation est de plus en

plus délicate à proposer aux professionnels car ils ont de

moins en moins de temps. Or un certain nombre d’entre

eux ont les aptitudes pour se former à distance. C’est

pourquoi Astus Construction développe un projet de

plateforme en ligne avec des partenaires comme

l’Université Lyon 3. L’idée est partie d’une coopération

que nous avons eu avec la faculté de droit (concernant la

thématique du droit de la construction numérique) et

nous avons souhaité capitaliser ces connaissances en les

mettant en ligne sous la forme de cours. Ces derniers

s’adressent de façon plus privilégié aux différents

segments d’acteurs (les industriels de la construction,

les maîtrises d’ouvrages, la maîtrise d’ouvre au sens

large ingénieurs, architecte, etc.) et ensuite les

entreprises qui assurent la mise en œuvre. Sachant que

pour chaque étape du cycle de vie d’un bâtiment, les

compétences qui doivent être développées par les

entreprises sont très différentes. L’idée est de

développer des contenus spécifiques autours de l’usage

des outils numériques pour les phases de

programmation, de conception, d’exécution, de gestion

technique et gestion patrimoniale de nos ouvrages.

Kamitis : Quelles sont les prochaines dates à retenir pour Astus Construction ?

C. Mabire : Nous avons prévu de faire une grande

présentation des espaces de prototypage avec nos

partenaires qui sont principalement des partenaires

régionaux. Cette présentation aura lieu le 16 octobre

2014 dans les ateliers de l’Isle d’Abeau. Parmi nos

partenaires on compte le CSTB, le campus de la Doua à

Lyon, le centre de recherche d’EDF, etc. Avec ces

partenaires nous avons convenu de pouvoir disposer de

plateaux techniques pour que les entreprises viennent

réaliser des prototypes. Lors de ce rendez-vous, nous

présenterons donc ces partenariats et les offres de

services qui y sont associées.

Kamitis : Vous avez un positionnement unique par rapport au marché de la construction et des acteurs du bâtiment,

quelle est votre vision de cet écosystème ?

C. Mabire : Au sein du marché de la construction en

France, nous constatons une évolution positive

concernant le domaine du développement durable et le

volet environnemental. Par contre, le volet social ne

semble pas évoluer très positivement. Certaines

conditions de travail sur les chantiers sont de plus en

plus précaires : on y fait travailler n’importe qui,

n’importe comment. Effectivement, les conditions

sociales n’ont pas forcément évoluée de façon positive.

Les conditions économiques, quant à elles, sont

catastrophiques (le nombre d’entreprises qui ferment,

les prix des marchés qui ont fragilisé le tissu économique

du monde de la construction, etc.). L’innovation est une

façon de rebondir pour pouvoir gagner des marchés et

pour mieux se positionner. Malgré tout pour faire de

l’innovation, il faut avoir un minimum de moyens. Chez

Astus Construction, nous avons un positionnement fort

autour du numérique car nous croyons beaucoup en une

forme de révolution industrielle au sein de la filière de la

construction. C’est peut être un grand mot, car

beaucoup vous diront que la filière française compte des

artisans aux savoir faire particuliers. Il est vrai que les

acteurs français ont une spécificité et il faut être capable

de la conserver. Mais il faut être capable de mieux

s’organiser et de travailler de façon plus performante,

plus qualitative. Nous avons des exigences

réglementaires qui sont de plus en plus fortes et

l’exécution, des ouvrages n’est pas toujours au niveau de

la performance attendue. Ce n’est pas uniquement une

question de compétences. C’est avant tout une question

d’organisation (des projets, des chantiers, des contrôles

qualité, etc.).

Kamitis : Un dernier mot pour finir ?

C. Mabire : Chez Astus Construction, nous faisons

parfois appel à des compétences externes pour travailler

sur nos projets, nous sommes dans ce cadre, associés

avec des bureaux d’études, des cabinets de conseil, etc.

S’il y a des entreprises qui sont intéressées par nos

compétences et par les acteurs de la construction

(industriel, maître d’ouvrage, maître d’œuvre, etc.)

qu’elles n’hésitent pas à nous contacter car leurs

compétences peuvent nous intéresser. Et s’il y a des

entreprises qui veulent faire du mécénat et soutenir le

développement d’Astus Construction, elles sont bien sûr

les bienvenues.

Page 19: le numérique au service du bâtiment - publication kamitis septembre 2014

19

Kamitis : ProbaYes se positionne sur le marché très porteur des analyses prédictives pour l’aide à la décision. Que

sont donc ces analyses et à quoi peuvent-elles servir concrètement ?

K. Derrien : Dans le contexte socio-économique

incertain que connait notre pays, les entreprises

françaises sont de plus en plus nombreuses à

s’intéresser à l’analyse prédictive car les dirigeants

d’entreprises souhaitent prendre des décisions en

minimisant les risques.

Or, l’analyse prédictive permet de prédire les

comportements des personnes, des objets et des

process tout en réalisant une économie des ressources.

Elle permet ainsi de minimiser les risques concernant les

décisions stratégiques de l’entreprise.

La donnée est une matière première abondante dans

toutes les entreprises comme l’illustre la figure ci-

dessous. Et notre métier, chez ProbaYes, consiste à

traiter les données même si ces dernières ne sont pas

très bien filtrées. Une fois que les données sont

remontées et quelles sont bien cadrées et en fonction de

la problématique du client, nous élaborons l’algorithme

qui va permettre d’y répondre.

A la pointe en matière d’analyse prédictive

KEVIN DERRIEN INGENIEUR COMMERCIAL CONTACT : [email protected] 06 80 40 53 42

Donnez-moi suffisamment de données pertinentes et vous prendrez

une longueur d’avance.

" "

Page 20: le numérique au service du bâtiment - publication kamitis septembre 2014

20

On distingue trois façons d’obtenir des données :

- En se basant sur les dires d’expert, on arrive à créer

de la donnée et donc de la valeur.

- Machine learning : l’opération consiste à se brancher

sur le capteur afin de récupérer les données à partir

desquelles on va travailler,

- En combinant les dires d’experts avec le machine

learning et en pondérant l’un par rapport à l’autre.

Aujourd’hui on entend beaucoup parler de Big Data,

mais ce n’est pas forcément notre cœur de métier. Nous

avons plutôt tendance à travailler sur les smart data, qui

sont des données moins lourdes et beaucoup plus

pertinentes.

L’analyse prédictive intervient dans plusieurs domaines.

A titre d’exemple, dans le domaine militaire : plutôt que

de générer de grands champs de bataille, avec des

entrainements, des équipements, des hommes, etc. On

arrive à prédire et à anticiper les mouvements des

adversaires en simulant des attaques ou même des

guerres et en essayant de comprendre le comportement

des véhicules, des soldats, etc.

L’analyse prédictive intervient aussi dans le domaine de

l’industrie à travers l’optimisation des process industriels

qui concernant trois points :

- La maintenance prédictive : moins les machines sont

en panne, plus la productivité est forte

- L’optimisation du diagnostic : quand la machine est

en panne, il faut essayer de pondérer la cause de la

panne suivant une probabilité. C’est aussi le cas pour

la partie automobile.

- Gestion des lots et la gestion des produits, gestion

des recettes : on arrive à définir le meilleur chemin

possible et à gérer la production comme ça.

Kamitis : Quel sont les marchés possibles pour ces technologies ?

K. Derrien : L’amélioration continue de l’efficacité

énergétique dans les bâtiments est un axe important

pour ProbaYes. En effet beaucoup d’efforts sont

consacrés à l’amélioration continue de l’efficacité

énergétique dans un bâtiment englobant solution,

méthodologie et service, et ce avec un retour sur

investissement court.

Nous avons développé dans ce sens la solution appelée

Batisense. Cette dernière régule la consommation

énergétique d’un bâtiment selon un planning élaboré en

fonction de l’usage et des objectifs de gain à réaliser

(nombre de personne, heures pleines/heures creuses,

etc.). Un gain économique relatif à l’optimisation des

coûts (heures pleines/heures creuses, etc.) et le gain

confort (par exemple, en plein mois de décembre, la

personne qui arrive tôt le matin dans son bureau et que

ce dernier est à 23°C plutôt qu’à 15°. C’est un confort

agréable).

Système Batisens développé par ProbaYes

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21

L’objectif de ProbaYes est donc l’optimisation de la consommation énergique du bâtiment (chauffage, climatisaiton…).

D’ailleurs, plusieurs collectivités nous ont fait confiance pour équiper leurs mairies, parmi lesquelles les mairies de

Seyssinet-Pariset (38170), de Montbonnot (38330) et Montmorin (63160). Nous équipons également plusieurs bâtiments de

la ville de Lausanne.

Nous développons également une solution qui

permettra aux industriels de comprendre leurs

consommations, de gérer les énergies, et de pérenniser

les gains, typiquement dans le cadre d’une démarche

ISO 50001. En effet, si de plus en plus d’industriels se

lancent dans la mesure des énergies sur leurs sites, il

n’existe pas aujourd’hui de solution capable d’exploiter

complètement ces données. C’est d’ailleurs le sujet du

projet OPSINE (partenariat avec l’entreprise NTN &SNR

- société nationale de roulement à billes) dont l’objectif

est de développer un outil industriel complexe, pour

gérer l’énergie à tous les niveaux. Le premier prototype

est prévu d’ici un an. L’autre domaine d’application c’est

la partie automobile et défense. Ici, il s’agit d’analyser,

de prévoir et d’anticiper des collisions.

Dans le secteur de l’automobile, il s’agit bien sûr d’éviter

les collisions, alors que pour la défense il faut plutôt

s’assurer que la collision ait bien lieu (en ciblant

l’ennemi). Aujourd’hui, on travaille avec Toyota, Volvo,

Valeo pour le secteur automobile et pour la défense

avec des sociétés telles que DCNS, MBDA, Thales, etc.

Concernant la partie marketing & finance, il s’agit

d’analyser le comportement humain, typiquement pour

réaliser un ciblage mail ou améliorer le taux de

transformation des compagnes. Les questions les plus

récurrentes concernent le comportement du

consommateur et quand est-ce qu’il va partir à la

concurrence par exemple, l’analyse de portefeuille client

avec une meilleure segmentation afin d’adapter l’offre

marketing. Pour la finance, c’est tout ce qui est

détection des fraudes à la carte bancaire à travers

l’analyse d’un tas de transactions bancaires (en suivant

le comportement d’achat du consommateur, on arrive à

détecter les opérations frauduleuses). Pour ce qui est de

l’industrie, Nous intervenons sur les bâtiments

industriels qui sont bardés de capteurs afin de ne garder

que les capteurs pertinents (sélection des capteurs). Ce

qui permet aux opérateurs d’avoir moins d’informations

(de n’en garder que les informations pertinentes) et

d’optimiser les process, la maintenance des machines,

etc.

Kamitis : D’après vous, quel est l’avenir des analyses prédictives ?

K. Derrien : L’analyse prédictive est un concept à la

mode depuis quelques années maintenant. Et ce

phénomène s’est accentué avec la crise économique que

connait notre pays. Prévoir, analyser et anticiper des

comportements d’humains, d’objets ou de process

industriels est devenu un enjeu stratégique et un atout

concurrentiel.

Beaucoup d’entreprises se retrouvent aujourd’hui avec

une grande masse de données et elles n’arrivent plus à

savoir lesquelles sont pertinentes ou pas. C’est dans ce

contexte que nous avons créé ProbaYes Consulting, qui

a vu le jour il y a 3 mois. Nous proposons via cette

nouvelle offre un accompagnement adapté pour les

entreprises. Un diagnostic précis portant sur

l’identification et la structuration de la problématique

technique permettent à nos clients de pouvoir

hiérarchiser leurs besoins et valoriser leurs données.

Les technologies de l’analyse prédictives sont matures.

En effet, grâce aux partenariats avec les universitaires

(Collège de France, Université de Lyon, écoles

d’ingénieurs, etc.), plusieurs algorithmes

mathématiques sont développés puis adaptés aux

différents secteurs d’activité comme présenté plus haut.

Sur la partie marketing, on s’aperçoit que l’analyse

prédictive commence à saturer. En effet, les algorithmes

permettant l’analyse en temps réel de la navigation, et

qui mettent en avant au fur et à mesure des pages vues

via des trackers, des sélections de vidéos

personnalisées, …, sont bien avancés. En revanche, en

ce qui concerne les domaines industrie, process, analyse

trajectoire, etc. c’est beaucoup plus critique, et il y a

encore beaucoup à faire. L’analyse prédictive est donc

promise à un bel avenir, et ProbaYes ne cesse d’évoluer.

Nos équipes d’experts regroupent des ingénieurs-

docteurs (profils scientifiques) mais aussi des « data

scientist », des profils croisant les compétences des

mathématiciens, des informaticiens et des managers.

Nos équipes explorent et examinent à un très haut

niveau les données de multiples sources dispersées afin

d’en sortir des indicateurs concrets. Nous sommes

d’ailleurs à la recherche de plusieurs profils pour des

embauches prévues d’ici décembre 2014.

Page 22: le numérique au service du bâtiment - publication kamitis septembre 2014

22

Kamitis : Que pensez vous de cette phrase « Donnez-moi suffisamment de données et je prédirai n’importe quoi » ?

K. Derrien : Nous évoluons dans un monde où il y a

énormément de données qui parasitent les informations

pertinentes. Or il est aujourd’hui primordial d’anticiper

sur les marchés afin de prendre de l’avance sur ses

concurrents. Je dirai donc plutôt, Donnez-moi

suffisamment de données pertinentes et vous prendrez

une longueur d’avance par rapport à vos concurrents.

Quelques réalisations Probayes

OPTIMISER LES TACHES SUR MACHINE VIRTUELLE

Contexte : - Concours scientifique de Recherche Opérationnel organisé par ROADEF

- Encourager de nouvelles approches pour des problèmes complexes

- 5ème prix, première entreprise

- Affectation de taches sur des machines sous de nombreuses contraintes :

- Ressources (CPU, RAM, etc.)

- Dépendance entre machines et taches

Technologies utilisées - Recherche Tabou

- Algorithme de Graphe : Couplage de poid max

- Algorithme de classification (Qualification)

- Programmation linéaire (Bornes)

DIAGNOSTIC AUTOMATIQUE DE MACHINES TOURNANTES

Contexte : - Maintenance conditionnelle de machine tournante

- Collecter l’expertise

- Fournir un système de diagnostic automatique de défauts machines

- Embarquer le système dans les outils de mesure

Technologies utilisées - Modèles bayésiens

- C++, XML

IDENTIFIER DES COMPORTEMENTS DE MENACES EN DEFENSE ANTI-AERIENNE

Contexte : - Projet GUS-D dans le cadre du programme MCM ITP

- Projet jugé le plus innovant du programme par DGA et MOD (UK)

- Optimiser les conditions d’utilisation des systèmes de défense

Technologies utilisées - Modèle bayésien

- Chaines de Markov masquées (HMM)

- Algorithmes continus

- Simulateur de vols

LOCALISER UN SNIPER A PARTIR DE LA DETONATION DE L’ARME

Contexte : - Localisation de tireurs isolés

- Reconnaissance et classification d’ondes sonores:

- Reconnaître le type d’arme

- Robuste aux bruits ambiants

- Fusion de données

Technologies utilisées - Modèle bayésien

- Grille probabiliste

- Fusion de données probabiliste

FUSIONNER DES PREVISIONS METEO

POUR AMELIORER LOCALEMENT LA PREVISION

Contexte : - Prévoir la demande à l’échelle mondiale

- Recherche interne pour contrôler les dépenses énergétiques d'un bâtiment

- Connaître avec grande fiabilité la prévision météo locale

- Fusionner la prévision météo de nombreux sites internet

- Affiner avec les observations locales

- 1 brevet déposé

Technologies utilisées - Programmation linéaire

- Modèle de régression linéaire

PREVOIR LA DEMANDE, PREVOIR LES RESTITUTIONS

Contexte : - Prévoir la demande à l’échelle mondiale

- Prévoir les restitutions à l’échelle mondiale

- Avoir une prévision sur une échelle temporelle importante

Technologies utilisées - Modèles bayésiens

- Modèles ensemblistes

- Saisonnalité adapté à la prévision

- Fusion de modèles

- Python, Oracle

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