85
2013/2014 MMF - Michel TUON - Fatou FOFANA - Mohamed SIDIBE -Jinjing XU - Wu DI - Maitre de thèse : George LEGROS L'impact des nouvelles technologies de l'information et du numérique sur l'évolution des banques

L'impact des nouvelles technologies de l'information et du numérique sur l'évolution des banques - Michel TUON - Fatou FOFANA - Mohamed SIDIBE -Jinjing XU - Wu DI

  • Upload
    mba-esg

  • View
    276

  • Download
    4

Embed Size (px)

Citation preview

2013/2014

MMF

- Michel TUON - Fatou FOFANA - Mohamed SIDIBE

-Jinjing XU - Wu DI -

Maitre de thèse : George LEGROS

L'impact des nouvelles

technologies de l'information

et du numérique sur

l'évolution des banques

Sommaire

INTRODUCTION ................................................................................................................................... 1

PARTIE I :IMPACT DES NOUVELLES TECHNOLOGIES SUR LA BANQUE .............................. 6

I. L’IMPACT DES NOUVELLES TECHNOLOGIES SUR LA BANQUE ET SES ACTIVITES. . 7

A. Les impacts des nouvelles technologies sur l’innovation des activités bancaires. ..................... 7

B. L’impact des nouvelles technologies sur la gestion de l'organisation bancaire .......................... 8

C. L’application des technologies de l'informatique et la gestion de l’exploitation des banques . 11

II. ENQUETE SUR L’IMPACT DES NOUVELLES TECHNOLOGIE SUR LA PERFORMANCE

DE LA BANQUE COMMERCIALE ............................................................................................... 15

A. Données démographiques ......................................................................................................... 15

B. Efficacité du produit ................................................................................................................. 18

C. Efficacité du processus ............................................................................................................. 20

D. Les nouveaux marchés.............................................................................................................. 23

E. La Rentabilité ............................................................................................................................ 24

F. Synthèse des résultats ............................................................................................................... 25

PARTIE II:EVOLUTION DES MOYENS DEPAIEMENTS ET LEUR DEMATERIALISATION .. 27

I. Évolution des moyens de paiement et les infrastructures nécessaires............................................ 28

A. Les moyens de paiement scripturaux ........................................................................................ 28

B. Le système de paiement interbancaire .......................................................................................... 32

C. La norme SEPA ........................................................................................................................ 37

D. Les avantages du SEPA et TARGET et leurs critiques ............................................................ 42

E. Conclusions sur les moyens de paiement .................................................................................. 48

PARTIE III : DEMATERIALISATION DE LA BANQUE ................................................................. 50

III. LA DEMATERIALISATION EN INTERNE ........................................................................... 51

A. Les Etapes de la dématérialisation : ......................................................................................... 53

B. La dématérialisation des factures : ............................................................................................ 54

2 | P a g e

C. Les plateformes de paiements et consultation dématérialisés :................................................. 55

D. La boite aux lettres électroniques ............................................................................................. 57

E. Les infrastructures informatiques dématérialisées .................................................................... 58

F. Conclusions ............................................................................................................................... 60

IV. DEMATERIALISATION EN EXTERNE DE LA BANQUE : ................................................ 62

LA BANQUE EN LIGNE. ................................................................................................................ 62

A. Brève présentation de la banque en ligne ................................................................................. 62

B. Les avantages et inconvénients ................................................................................................. 67

C. Recommandations ..................................................................................................................... 69

D. Conclusion ................................................................................................................................ 70

CONCLUSION ..................................................................................................................................... 71

BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................................ 77

1 | P a g e

INTRODUCTION

2 | P a g e

Lorsque la crise financière a frappé les économies occidentales, elles ont mis à mal les

états, ainsi que les banques qui leur étaient associées. Cette crise a nécessite de la part de ces

états qu'ils renforcent les capitaux des banques, afin d'éviter un effondrement du système

bancaire. Il s'agit bien du système bancaire, car en Europe, les banques de l'Union monétaire

sont toutes interconnectées, l'effondrement de l'une des banques peut se propager à l'ensemble

du système, or les banques sont vitales pour les économies des pays européens.

Mais tout d'abord quel est le rôle des banques ? En fait, les banques ont de nombreuses

fonctions dont par exemple la gestion des moyens de paiement, c'est à dire la mise en

circulation de la monnaie sous quelques formes que se soit, ce rôle est plutôt réservé aux

Banques Centrales, ou bien encore la création et la vente de produits financiers sur les

marchés financiers justement, ces produits ont notamment été fortement critiqués lors de la

crise. En plus de ces fonctions, elles doivent veiller à la sécurité des transactions, elles sont

responsables du bon déroulement des transferts de liquidités. Elles peuvent aussi octroyer des

crédits, à des particuliers, des entreprises, à d'autres banques, ou bien même à des états. Pour

pouvoir prêter de l'argent, les banques doivent "drainer l'épargne", c'est à dire récolter des

dépôts. Les banques servent aussi d'intermédiaire dans les transactions qui ont lieux sur les

marchés financiers. Et finalement, les banques peuvent conseiller leur clientèle composée de

particuliers ou professionnels.

Comme nous le voyons, les banques ont un rôle central dans l'économie, elles en sont le pivot.

Par exemple, en France, 90% des entreprises sont financées par des banques, à l'opposé, aux

Etats-Unis, leurs contributions ne s'élèvent qu'à 30%. Les situations européennes sont plus

proches de ceux de la France. Les banques sont donc bien ancrées culturellement en Europe.

Il existe historiquement quatre groupes de banques :

- les hautes banques qui ont financé le commerce international ou bien encore les industries

lourdes et qui sont regroupées en famille, par exemple la famille Rothschild

- les banques d'affaires qui font leur apparition en 1840 et qui se sont mises à concurrencer les

hautes banques dans le financement des entreprises et des industries

- les banques commerciales qui se financent grâce aux opérations de dépôts ou d'escompte de

ses clients

- et enfin les banques mutualistes ou coopératives qui à l'origine devaient servir à la

promotion de l'entraide sociale en mutualisant les moyens

Il faut cependant noter qu'en France que les banques sont dites universalistes, c'est à dire

quelles proposent chacun de ces différentes services.

Cette crise a failli faire s'effondrer un système qui est vital pour l'Europe. Les banques

existent depuis très longtemps, et ont appris à s'adapter aux changements, depuis le moyen-

âge avec le système d'échange lombards jusqu'à l'apparition de la banque moderne au milieu

du 19e siècle. Les banques ont aussi résisté aux différentes crises, telle que celle de 1920. En

Europe, le visage des banques s'est profondément modifié à partir des années 2000 avec

l'adoption de réformes de fond, tout d'abord l'adoption de l'euro. La monnaie unique a amorcé

un premier mouvement de standardisation et d'harmonisation en Europe.

3 | P a g e

Les banques ont aussi du se mettre aux normes avec les différents protocoles de Bâle 1 en

1988 puis Bâle 2 en 2008 et enfin Bâle 3 en 2013 ( le traité est toujours en cours de

négociation). Parmi ces évolutions, l'apparition des ratios de liquidité minimum à avoir pour

les banques et la mise en avant de la lutte contre le blanchiment d'argent.

Il est évident que les banques ont la capacité de se réformer. Cependant, il existe une autre

forme d'évolution, pour rester dans l'air du temps, les établissements ont intégré en elles les

nouvelles technologies de communication, ce processus amorcé depuis le début des années

2000 est toujours en cours à l'heure actuelle. Nous avons nous aussi en tant qu'individu adopté

ces technologies, que cela soit internet, la téléphonie mobile, les réseaux sociaux, ou encore

plus récemment, les smartphones avec leurs applications ou encore les tablettes numériques.

Ces technologies font parties de notre quotidien, or il est naturel lorsque l'on cherche à utiliser

un service, d'exploiter ces nouveaux terminaux. La question est alors comment les banques

ont évolué en intégrant ces nouvelles technologies ? Comment ces technologies ont-elles

impacté l'organisation ou le visage des banques. Comment la banque, pour vendre ses services

ou ses produits, utilise-t-elle ces technologies ? Comment les gens du métiers vivent-ils eux

même ces changements? Est ce que l'adoption de ces technologies constitue-t-elle uniquement

un avantage, ou bien il faut nuancer cette évolution ? La question centrale de notre thèse

professionnelle est donc :

L'évolution des banques face à aux nouvelles technologies de l'information

et du numérique.

Effectuer un travail de recherche sur le secteur bancaire nous semblait intéressant car comme

nous l'avons décrit, les banques sont au cœur de nos économies, mais aussi car elles font

partie de notre quotidien à tous, nous avons tous un compte bancaire, nous utilisons tous leurs

produits, que ce soit des virements, des prélèvements, des demandes de crédit ou bien juste

des conseils pour savoir comment placer ses économies. La banque n'est donc pas une

institution lointaine à laquelle on se réfère de temps en temps. L'un des autres éléments qui

nous a poussé à choisir ce thème est qu'il fait partie du champs d'étude de notre formation. En

effet, nous avons des cours de gestion bancaire, des cours sur le marché des taux. Nous avons

trouvé cela particulièrement intéressant et cela nous a donc motivés pour approfondir les

enseignements que nous avons reçus. Nous l'avons décrit aussi, les banques ont été durement

touchées par la crise financière, c'est pourquoi, il est intéressant de se pencher sur la question

de l'évolution des banques dans un contexte difficile et concurrentiel. De plus, notre

génération a grandi durant la période de développement de ces technologies, nous avons ainsi

vu apparaitre les téléphones mobiles, et aujourd'hui, ces machines ont une place

prépondérante dans nos vies. D'ailleurs, il devient impensable de faire machine arrière et de se

débarrasser de ces avancées, l'apparition de ces technologies a crée des dépendances, il

devient difficile de s'en passer. Puisque ces évolutions nous ont tellement marqué, il était

judicieux de se demander si ces nouvelles technologies de l'information et du numérique

avaient eu autant d'impact sur les banques que sur nous. Certaines personnes émettent

l'hypothèse que ces modifications nous ont en quelque sorte déshumanisées, la même chose

pourrait alors se produire aux niveaux des établissements bancaires. Tout ces éléments nous

ont permis de nous décider quant au sujet de la thèse professionnelle.

4 | P a g e

L'objectif est donc de savoir, parmi les différentes solutions d'intégration de ces technologies

aux seins des banques, ce qui a été fait ou ce qui peut encore être modifié et amélioré.

L'utilisation de ces technologies peut aussi bien s'appliquer aux niveaux des agences ou des

particuliers ou bien encore s'appliquer pour les réseaux internes dans les sièges ou les réseaux

d'informations qui permettent la circulation des opérations entre les différentes banques. En

balayant large dans les possibilités d'utilisation, cela devrait permettre de faire ressortir

l'évolution globale du secteur bancaire.

Pour mener à bien notre étude, nous avons décidé de mener nos recherches selon trois axes de

développement :

- premièrement, l'impact que peut avoir les nouvelles technologies en général sur la banques,

dans cette partie

- deuxièmement, l'évolution qu'on subit les moyens de paiement mis à disposition par les

banques

- et enfin en 3e partie, la dématérialisation de la banque et de ses supports

L'étude est complétée par une conclusion synthétique qui permet de reprendre tous les grands

points importants.

C'est ainsi que dans un premier temps, nous allons étudier l'impact des technologies sur les

banques et sur ces activités, dans ce cas précis, nous essayons de comprendre comment ces

avancées peuvent modifier l'organisation des banques, les effets sur les produits bancaires, sur

les ressources humaines ainsi que sur la gestion de l'exploitation des banques. Cette partie est

ensuite complétée par une enquête sur l'impact de ces technologies, cette étude a été faite au

près de volontaires sous la forme d'un questionnaire. Cela doit nous permettre de collecter des

informations sur le ressenti des clients des établissements bancaires. Il s'agit là d'une étude

plutôt général sur l'état des banques qui permet de nous aiguiller sur les points à creuser.

Ensuite, vient une étude sur les évolutions des moyens de paiement, ainsi nous allons discuter

de la pertinence de la dématérialisation dans ce domaine. Les moyens de paiement concernent

les moyens de transférer des fonds à un ou plusieurs bénéficiaires. Nous allons voir comment

la monnaie fiduciaire va être dotée de son pendant numérique, la monnaie scripturale.

L'utilisation de la monnaie scripturale suppose que les banques ont accès à un système

d'échange d'information performant. Nous étudierons alors l'impact qu'à eu le passage au

SEPA dans la zone euro et comment ces deux composantes, le CORE pour les opérations

domestiques en France et le TARGET2 pour les opérations transnationales ont modifié les

rôles des banques dans l'Union Européenne, ainsi que leurs implication dans la crise qu'a

traversé les banques.

Enfin, nous allons étudier les étapes de la dématérialisation des banques ainsi que les outils

qui ont été modifiés. Par exemple, nous discuterons des effets qu'ont eu la dématérialisation

des factures sur le travail des banques. Nous allons aussi étudier le déploiement des

plateformes électroniques de paiement et de consultation. La dématérialisation peut même

toucher les réseaux informatiques comme nous allons le voir avec le passage pour les banques

à l'informatique en nuage, plus connu sous le nom de cloud computing. Au cours de ces

analyses, nous pourrons mettre en avant un inquiétant phénomène qui est la dépendance aux

tiers, notamment en ce qui concerne le stockage de l'information, ce pose alors le problème de

la sécurité des données. Et puis nous avons examiné l'intérêt du passage à la banque en ligne,

5 | P a g e

à savoir s'il est possible pour une banque de se détacher complètement des agences physiques

ou non, ou bien si cela est souhaitable.

A cela s'ajoutera une conclusion sur l'évolution des banques, sachant que notre point de vue

n'est pas global, biens des aspects tout aussi intéressant ne pourront pas être traités.

6 | P a g e

PARTIE I :IMPACT DES NOUVELLES

TECHNOLOGIES SUR LA BANQUE

7 | P a g e

I. L’IMPACT DES NOUVELLES TECHNOLOGIES SUR LA BANQUE

ET SES ACTIVITES.

Dans cette partie, nous allons étudier l'impact que les nouvelles technologies ont sur la banque

en général et comment sont perçus ces changements par les personnes étant en contact des

établissements bancaires.

A. Les impacts des nouvelles technologies sur l’innovation des activités

bancaires.

1. Les impacts directs et indirects

Les nouvelles technologies ont un impact très important sur les activités bancaires. En

effet, la banque est une industrie de service donc son succès repose sur les personnes, les

capitaux et la technologie d’information. Actuellement la tendance générale est à l’innovation

notamment celle basée sur la gestion des bases de données et celle de transmission des

informations. Ainsi, les nouveaux produits financiers comme la titrisation doivent satisfaire

aux exigences liées à la standardisation liée au numérique. De plus, les nouvelles technologies

accroissent la compétitivité des produits financiers et la généralisation des réseaux favorise le

développement financier. De ce fait, grâce aux nouvelles technologies de communication, les

banques sont aujourd'hui capables de fournir un service 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.

En outre, l’application de technologies informatiques avancées a un impact décisif sur la

réduction des coûts d’exploitation. Nous parlons ici de programmes de calcul qui permettent

d'analyser les risques et les bénéfices pour chaque opération. Cependant, il n'y a pas que la

puissance de calcul, les transactions doivent aussi pouvoir circuler de manière efficace, sans

quoi aucune transaction ne peut se faire.

L'informatique permet de faciliter la prise de décision, avec les logiciels adaptés, il suffit alors

de rentrer les données nécessaires pour les calculs pour que ceux-ci soient effectuées de

manière rapide et sans erreur. Cependant, il ne faut pas oublier que bien que les phases de

calculs sont optimisées, il faut aussi que l'opérateur choisisse les données adéquates. La

maitrise de ces nouveaux outils donne un avantage concurrentiel certain aux banques qui les

utilisent.

En réalité, le monde bancaire est de plus en plus dépendant de ces technologies numériques.

Elles sont devenues indispensables à son bon fonctionnement, ainsi que pour réduire les coûts

d'exploitation. Ces technologies permettent par exemple de simplifier la gestion de la

facturation ou du stockage des informations, elles facilitent aussi la gestion des paiements.

Directement de votre compte bancaire, c’est très favorable d‘augmenter l’efficacité, en même

temps c’est une grande menace pour les banques.

8 | P a g e

2. La dépendance de la banque aux nouvelles technologies

Face aux nouvelles technologies, comment les banques les utilisent-elles pour

améliorer la gestion bancaire?

Les impacts de nouvelles technologies sur la banque sont de plus en plus importants, les

banques doivent attacher de l'importance à leur dépendance grandissante envers ces nouvelles

technologies. Nous pouvons diviser les activités bancaires selon les degrés de dépendance à la

technologie.

Les activités demandant le moins de support technologique, comme le prêt, où il s'agit

d’étudier le marché, la situation d’exploitation et financière de l'entreprise cliente. A l'opposé,

les transferts de fonds sont les activités demandant le plus de renfort technologique, ne serait-

ce que pour créer et gérer l'architecture de transfert des informations.

Dans un environnement de plus en plus concurrentiel, les banques exercent une variété

d'activités innovantes, le développement des différents types de technologie informatique

permet la promotion de l'innovation dans le domaine bancaire. La banque est étroitement liée

aux nouvelles technologies de l'information et de communication, nous entendons par la le

développement de l'internet ainsi que l'usage de messagerie, qui lui sont favorables pour

diminuer les coûts d’exploitation des banques, et qui constitue de fait son socle technologique

de base.

De plus, il existe désormais des prestataires de services de paiement, qui proposent donc des

services de paiement, c'est à dire la possibilité de recevoir ou d'effectuer des paiements. Ces

prestataires ne sont pour autant pas forcement des établissements bancaire, ils forment un

nouveau groupe concurrentiel des banques. Cette concurrence, comme nous l'avons vu

provient de l'utilisation de technologie d'information permettant de faciliter la gestion des

paiements. Cela est aussi favorisé par une libération de ce monopole par les instances

juridiques.

Les nouvelles technologies changent non seulement les produits et les services bancaires,

mais aussi l’organisation et le fonctionnement des banques. Les banques doivent coopérer

avec les institutions techniques compétentes, utiliser leur points forts, pour préserver leur

position incontournable dans le tissu économique.

B. L’impact des nouvelles technologies sur la gestion de l'organisation

bancaire

De nos jours, les banques cherchent à augmenter les investissements dans les

nouvelles technologies afin d'améliorer l'efficacité et la productivité au sein des

établissements bancaires. L'informatique favorise la création d'un nouveau modèle de banque,

les banques en ligne et qui permettent aux clients d'être connecté en permanence. De plus, les

9 | P a g e

banques sont de plus en plus interconnectées. Cette interconnexion favorise aussi leur

intégration au niveau transnational, par exemple en Europe avec l'Union Bancaire.

Dans les opérations de tous les jours qui sont à disposition des clients (consultation de

comptes, virements, commandes de chéquiers), les banques sont confrontées à des menaces

telles qu'une forte concurrence entre les diverses banques qui dès lors proposent des produits

standardisés. Les banques disposant d'un vaste réseau d'agences et ainsi que d'abondantes

ressources humaines fournissent de meilleurs services aux clients car en réalité même si la

banque en ligne a le vent en poupe, les contacts humains restent privilégiés par les clients

lorsqu'il s'agit d'établir une relation de confiance.

Mais le profit des ces opérations a fortement diminué à cause de l’augmentation des coûts du

travail et la faible marge que peut appliquer une banque afin de rester compétitive.

Par exemple, la BRED où le bénéfice total de l'ensemble des agences ne représente que 15%

du bénéfice total, alors que le coût total de l'ensemble des agences est de 55% du coût total de

BRED.

Le développement des nouvelles technologies présente de nombreux avantages: la diminution

des coûts de traitement des opérations et de stockage, et l’augmentation de la productivité.

Grâce aux nouvelles technologies, l'automatisation se développe dans les banques, les

produits et services financiers sont donc de plus en plus faciles à mettre en œuvre, par

exemple le virement bancaire, les ordres d’achat ou de vente de titres.

Toutes ces innovations impliquent que la banque moderne a subit des changements radicaux

et en grand nombres. Par exemple de nombreux produits bancaires ont disparu, les métiers

exercés aujourd'hui ont fortement évolué, son organisation interne a été modifiée, la façon

dont les différents services communiquent entre eux en interne a changé.

1. Les tendances d’investissement dans les nouvelles technologies

La tendance est à l'augmentation des fonds investis dans la modernisation des

systèmes bancaires. En 1997, les investissements en informatiques, dans le monde s'élevaient

à environ $7000 milliards, dont environ 40% se sont faits aux États-Unis, dans un même

temps ces investissements ont représenté 46% des investissements globaux du pays, le secteur

bancaire s'est donc massivement modernisé à partir de cette date.

Par rapport à l’application de ces technologies, la banque est considéré comme une industrie

mature c'est à dire que ces modernisation, comme la mise à jours des systèmes d'informations

sont devenus utiles et nécessaires. Le fait de pouvoir effectuer des opérations bancaires à

distance comme le Minitel, les contacts téléphoniques. Il s'agit la de la composante « média

électronique » qui confère à ces technologies des avantages spécifiques en termes de rapidité,

de possibilité et de capacité de stockage, de numérisation et de traitement, autant de propriétés

qui permettent de qualifier de « nouvelles » ces technologies, même si elles ne sont pas

récentes. L'adoption de ces méthodes marque une étape particulière dans l’évolution des

prestations bancaires à distance. En effet, c’est avec Internet que sont apparues les banques à

réseau sans guichet, qui ont, par contrecoup, incité les banques plus traditionnelles à étudier

10 | P a g e

les avantages d’Internet notamment afin de renforcer leur compétitivité face à ces spécialistes

de la banque à distance. Or, Internet est accessible à une vaste clientèle, avec un coût

d’équipement qui est devenu très abordable à partir des années 2000, et d'une facilité

d’utilisation même pour les personnes les plus âgées. De ce fait, la multiplication des

possibilités d’accès (téléphone, câble, satellites....), ainsi qu’une forte standardisation des

technologies de l’Internet, offrent un cadre d’utilisation international. De plus, cette ouverture

sur le monde favorise la captation de la clientèle via par exemple l'utilisation de publicité

dirigée selon les modes d'utilisations d'internet et selon les gouts des clients.

Les nouvelles technologies dans les banques comprennent non seulement l'évolution du

matériel, mais aussi les logiciels. Et l’investissement en logiciel a progressivement augmenté,

la proportion de l'investissement dans le matériel et dans le logiciel atteint un rapport de 47

contre 53. Les logiciels sont une partie importante de ces investissements car ils permettent de

faire l'interface entre les clients et la banque ou encore entre les collaborateurs et leurs

services de gestion. De plus, le besoin en mise à jour de ces logiciels force les banques à

maintenir une vigilance permanente dans ce domaine, d'une part pour ne pas être dépassée par

l'évolution technologique et d'une autre part pour maintenir un niveau de sécurité satisfaisant

quant à l'utilisation de ces interfaces.

2. La place de l'informatique et de l'automatisation des processus dans

la banque

Actuellement, l'économie mondiale est dans une phase de la mondialisation. Afin de

s'adapter à son nouvel environnement, la restructuration des banques doit s'accélérer, la

concurrence est de plus en plus forte sur le marché des services bancaires. Dans certains cas,

ces nouvelles technologies participent au remplacement rapide des personnes. Le chômage

des ouvriers augmente, mais à contrario les offres d'emploi se multiplient dans les domaines

de l'informatique ou bien dans celui des télécommunications ainsi que dans la branche du

développement. Ces dernières années, les banques réduisent les opérations fastidieuses pour

les humains ou les facilitent en utilisant des systèmes d’information; cela à conduit à

augmenter le chiffre d’affaire ainsi que les profits, on parle ici du traitement des dépôts en

espèce ou bien des chèques. En outre c’est via les multiples canaux d’accès tels que l'internet

ou le téléphone que les clients ont désormais recours aux différents services bancaires. Ces

outils ont permis aux clients d’effectuer de plus en plus d’opérations qui devaient auparavant

s’effectuer à l’agence. Les banques réduisent donc les effectifs, proposent des formations

professionnelles, améliorent la productivité du personnel. Cela participe à la réduction de la

masse salariale et permet d'économiser sur les postes liés aux ressources humaines.

Au cours de la dernière décennie, la place qu'occupent les programmeurs en informatique et

les développeurs de logiciels augmente sans cesse, la demande des banques visant à recruter

du personnel technique en informatique est forte. De plus la technologie est de plus en plus

complexe, notamment à cause des contraintes réglementaires et sécuritaires, la demande en

experts en technologie de l'information dans la banque est donc tout naturellement en

augmentation.

11 | P a g e

C. L’application des technologies de l'informatique et la gestion de

l’exploitation des banques

La recherche dans le domaine de l'informatique a fait un grand bon depuis ses débuts

dans les années 60. En 1975, l’économiste Philip A. Fisher a effectué une analyse approfondie

sur les avantages que pouvait conférer l'informatique au secteur bancaire. Il affirme que les

banques en archivant les informations de dépôt et de prêt sous format informatiques

favoriserait une meilleure prise de conscience des besoins des clients, notamment en analysant

les fréquences de dépôts ou bien encore les montants moyens déposés.

Les informations sont très importantes pour une banque, d'où l'importance de développer un

bon système de collecte et de traitement de données. Les informations recueillies sur le client

ou sur sa façon de consommer les produits bancaires, ses données personnelles, son historique

de crédit, sont en réalité une véritable mine d'or, car elles permettent d'aiguiller la prise de

décision de la banque vis à vis de l'attitude à adopter.

1. Evolution des besoins de la clientèle

Les opérations qui autrefois s'effectuaient exclusivement en agence ont été remplacé

par des traitements à distance via les plateformes en ligne des banques. Cette utilisation de ces

nouveaux canaux de communication a attiré une clientèle plus jeune et plus instruite et de fait

plus exigeante. Afin de faciliter les prises de décision des clients, les banques ont simplifié

leurs produits et services et proposent d'accompagner au plus prêt les clients, par exemple en

correspondant avec ceux-ci de manière soutenue via des emails. Bien que les produits ont été

simplifié, ils sont désormais beaucoup plus personnalisés, prêt étudiant, carte jeune adulte, ou

même encore de service de téléphonie, et d'accompagnement spécifique des PMEs. Cela

démontre qu'il existe désormais non plus une clientèle mais une multitude de clientèles pour

laquelle, il faut satisfaire les exigences et les demandes.

Le marché des services bancaires est aujourd'hui fortement concurrentielle, le marché est

saturé par un grand nombre d'établissements bancaires, il y a peu de spécialisation dans

chacun des secteurs de la banque, que se soit en banque commerciale ou en banque

d'investissent, la substitution des produits est possible. De ces caractéristiques du marché

comment les banques peuvent elles s'adapter à ce changement ?

Comme nous l'avons vu, la connaissance des clients est primordiale, et afin d'améliorer cette

connaissance, les banques pourraient avoir recours au data mining ou exploration des

données, qui a pour objectif d'extraire des informations pertinente à partir d'une grande

collection de données, ces informations doivent servir à la prise de décisions.

L'exploration de donnée est composée de cinq éléments :

12 | P a g e

- la collecte de données en elle même, soit passive, c'est à dire quelle récupère des données

dans des fichiers, soit active par exemple dans des questionnaires ou les réponses sont

orientées.

- la sélection des données, toutes les informations ne sont pas pertinentes, des filtres sont

appliqués afin de ne retenir que l'essentiel.

- la conversion des données, en effet, les informations doivent être traitées pour être

utilisables par les logiciels de prise de décisions, des humains peuvent aussi prendre part à

cette prise de décisions. Les informations doivent donc être formatées pour qu'elles puissent

être comprises.

- la classification des données, une fois dans le format voulu, les informations vont être

classées selon leur degré de sensibilité ou d'adéquation avec la décision à prendre, par

exemple, pour une demande de crédit, les informations concernant la situation financière

seront les plus pertinentes.

- la constitution de dossiers et l'exploitation des informations, une fois la phase de traitement

passée, les données sont compilées pour être transférées, utilisées et puis stockées.

Cependant, pour que le processus de data mining soit efficace, il faut que les banques

segmentent leurs marchés et leur clientèle afin de faciliter le traitement des données.

2. Le réseau d'information des banques

Il est apparu aux banques qu'un autre problème nécessitaient leurs attentions,

l'organisation des réseaux d'informations sont différents selon que l'on souhaite échanger des

informations en interne comme sur une plateforme privée ou bien que l'on souhaite

communiquer avec les autres établissements bancaires

En interne, la facilité d'usage du réseau est primordiale, celui-ci doit permettre un accès au

différent système, notamment aux bibliothèques de données. Cela permet aussi de transférer

rapidement des informations entre les services afin de réduire les délais d'attente quand des

informations doivent transiter entre différentes personnes, ainsi qu'une amélioration de la

coordination.

Les banques doivent aussi pouvoir communiquer avec les autres banques ou bien d'autres

sociétés tout simplement, lorsqu'il s'agit d'opération entre deux banques, il faut que le réseau

soit assez solide pour pouvoir transférer une grande quantité d'information en lapse de temps

relativement court pour que cela n'affecte pas la résolution de l'opération.

13 | P a g e

Les réseaux doivent être suffisamment sécurisés pour éviter les pertes de données d'une part et

les intrusions. Cela suppose l'utilisation de cryptage de bon niveau pour décourager les

tentatives de piratages.

A cela se pose aussi le problème des DAB ou Distributeurs Automatiques de Billets, qui sont

par exemple, une sérieuse faille dans la sécurité des banques. En effet, ces machines sont

reliées au réseau interne de la banque, cependant, puisqu'ils sont exposé en extérieur, ils sont

particulièrement sensibles au piratage.

Les clients qui utilisent les services en lignes sont aussi des failles de sécurités, un client

pourrait avoir téléchargé sans le savoir un virus et qui lorsque celui-ci se connecte au réseau

bancaire pourrait s'y introduire et voler à la fois les données de la personne mais aussi les

données du réseau.

3. Utilisations des systèmes d'informations dans la gestion et le contrôle

des risques

La banque assume des risques lorsqu'elle octroie des crédits aussi bien aux

particuliers, qu'aux professionnels, ainsi qu'aux états, pour diminuer les risques, il faut une

transparence et une vérification des informations. Le crédit est une activité très risqué pour les

banques, et est la cause la plus fréquente de perte de liquidité. En effet, lorsqu'une société fait

faillite ou défaut pour un état, la banque peut perdre des sommes importantes.

La bibliothèque des données des banques comprend des informations sur les emprunteurs : le

nom des garants, les bilans des entreprises, les tableaux de flux de trésorerie, les

nantissements, et les changements anormaux dans les entreprises, etc.

Grâce à l'évolution des systèmes de gestion, les banques peuvent désormais gérer un système

uni de crédit, assurer les ressources de crédit ainsi qu'obtenir la meilleure répartition au sein

de la banque des ressources. Pendant longtemps, le système de crédit manquait d'un

mécanisme de contrôle des risques de crédit à cause de l'absence de système de consultation

d’informations lié à la prise de décisions de crédit.

Actuellement, l'ancien mode d'attribution des crédits a été réévalué, la mise en place d'un

système de gestion en temps réel des activités de crédit complet et efficace, la bibliothèque de

crédit, ainsi que la mise en place de système d'alerte. Les banques peuvent alors accroitre la

qualité du crédit, prévenir et contrôler les risques ou modifier leurs politiques en fonctions des

besoins.

Il est important que ces mécanismes aient été mis en place, les crédits sont important pour les

particuliers et les entreprises, cependant, les banques se prennent aussi de l'argent entre elles.

Les banques, comme nous l'avons vu sont de plus en plus connectées et sont interdépendantes.

Le défaut de l'une des banques peut entrainer l'effondrement de tout le système bancaire par

effet domino, c'est entre autre ce qui a failli se passer en Europe lors de la crise financière de

2008. Les banques étaient à la fois créancières et débitrices entre elles, lorsque les liquidités

ont commencé à manquer, cela à conduit au défaut d'une banque et se défaut s'est alors

transmis de proche en proche. D'autant plus qu'avant la crise, le prêt entre banque était un prêt

14 | P a g e

en blanc, c'est à dire sans dépôt de garantie, la garantie était en réalité apportée par la

réputation de la banque.

15 | P a g e

II. ENQUETE SUR L’IMPACT DES NOUVELLES TECHNOLOGIE

SUR LA PERFORMANCE DE LA BANQUE COMMERCIALE

Dans cette partie, nous analyserons une enquête réalisée sur l’impact des nouvelles

technologies sur l’activité de la banque. Et nous essayerons de tirer des conclusions pour

certifier l’utilité des nouvelles technologies dans la banque comme expliqué plus haut.

A. Données démographiques

Dans cette section, les personnes interrogées devaient fournir des informations de base sur

elles-mêmes.

1. Répartition par le sexe

Les personnes interrogées ont été invité à fournir des informations concernant leur

sexe. Il y avait donc 46% d’hommes et 54% de femmes.

Sexe Fréquence Pourcentage

Homme 48 46%

Femme 56 54%

Total 104 100%

Tableau 1

2. Répartition niveau d’étude

Ici les personnes interrogées fournissent des détails concernant leur niveau d'étude.

Nous remarquons que la majorité des personnes interrogées avaient une licence (54%), 11%

de ces personnes avaient un diplôme ou certificat et 31% avaient été formé jusqu'au doctorat.

16 | P a g e

Niveau d'éducation Fréquence Pourcentage

PhD 0 0

Master 32 31%

Licence 56 54%

Certificat / Diplôme 12 11%

Non indiqué 4 4%

Total 104 100%

Tableau 2

3. Rapport entre la formation suivie et les TIC

Nous constatons que 62% des personnes interrogées ont eu une formation

professionnelle ou spécialisée en rapport avec les TIC (Technologies de l’Information et de la

Communication), le service à la clientèle, les relations publiques, la comptabilité et/ou le

management. Tandis que 38% de ces personnes avaient eu des formations qui n’avait rien à

voir avec les éléments précités.

la formation spécialisée /

qualifications

professionnelles

Fréquence Pourcentage

Oui 64 62%

Non 40 38%

Total 104 100%

Tableau 3

4. Durée au sein de la banque

Le but à ce niveau était de pouvoir connaitre combien d’expérience au sein de la banque

avaient ces personnes. Et après réception des réponses, nous avons constaté que la durée

moyenne était de vingt deux (22) mois.

17 | P a g e

Durée dans la banque Fréquence Pourcentage

<6 mois 4 4%

6-12 mois 12 12%

>12 mois 88 85%

Total 104 100%

Tableau 4

5. Structure des banques concernées

Structure d’Actionnariat Fréquence Pourcentage

Publique 24 23%

Privée 64 62%

Autre 16 15%

Total 104 100%

Tableau 5

6. Nombre de clients actifs

Afin d'avoir une idée sur la taille des banques en termes de nombre de clients, les personnes

interrogées ont eu à indiquer le nombre de déposants actifs dans leur banque.

Nombre des déposants Fréquence Pourcentage

<100.000 28 27%

100.000 - 1.000.000 36 35%

>1.000.000 40 38%

Total 104 100%

Tableau 6

7. Taille en fonction du total du bilan de la banque

On remarque que 35% des banques dans l'enquête avaient un bilan au dessous de 10 milliards

de dollars et 38% des banques ont un bilan entre 10 milliards et 50 milliards. le tableau 7

18 | P a g e

Taille Fréquence Pourcentage

Non indiqué 8 8%

<10 milliards 36 35%

10 milliards - 50 milliards 40 38%

>50 milliards 20 19%

Total 104 100%

Tableau 7

B. Efficacité du produit

Pour établir la contribution de la technologie dans l'amélioration des performances, l'étude a

évalué les divers produits et services qui s'appuient fortement sur la technologie afin de savoir

si les banques ont pu compter sur les innovations pour augmenter l'absorption des produits de

consommation en facilitant la disponibilité des produits à travers différents canaux de

distribution.

Notre objectif était d'avoir une idée sur le retour clients pour les banques qui avaient investi

dans des technologies comme l'exploitation d'un réseau ATM, l'émission de cartes de crédit /

débit, offrant des services sur les téléphones mobiles, l'agence et les services bancaires

Internet.

1. Distribution des services à valeur ajoutée axés sur la technologie

D'après les résultats présentés dans le tableau ci-dessous, nous remarquons que la plupart des

banque concernées dans l’enquête ont été axées leur offre de produits et des services sur la

technologie.

19 | P a g e

TIC Oui Non

Internet (Opération en ligne) 102 100% 2 0%

App service (Opération par application de

mobile) 76 73% 28 27%

l'Agence sur place 68 65% 36 35%

Emission de carte (de débit ou de crédit etc.) 88 85% 16 15%

Offre d’ATM 88 85% 16 15%

Total 422 98

Moyenne 84 80% 20 20%

Tableau 8

2. Contribution de la technologie pour une offre de qualité à la clientèle

On a demandé aux personnes interrogées d'indiquer leur opinion quant à l'apport de la

technologie dans la fourniture de produits de qualité aux clients et également dans la

prestation de service à la clientèle.

Elles devaient évaluer leur opinion par 1/2/3/4 (Très élevé = 4, Élevé = 3, Moyen = 2 et Faible

= 1).

On constate donc que le bénéfice de la technologie est « très élevé »en matière de prestation

de service et élevé pour l’offre de produit » selon elles.

évaluation Très

élevé Élevé Moyen Faible

Evaluez le bénéfice de la technologie

pour la prestation de service.

60

58%

36

35%

8

8%

0

0%

Evaluez le bénéfice de la technologie

pour l’offre de produits.

40

38%

44

42%

20

19%

0

0%

Tableau 9

20 | P a g e

C. Efficacité du processus

L'efficacité du processus peut être évaluée sur la consommation du temps nécessaire pour

achever ou exécuter une mission. Il peut également être évalué sur la consommation des

déchets d'entrées dans un processus.

Dans l'étude, quelques indicateurs ont été utilisés pour mesurer l'impact de la technologie sur

l'efficacité du processus. Cela se compose de la consommation du temps nécessaire pour

ouvrir un compte et le temps nécessaire pour l’opération de chèque.

1. Le temps nécessaire pour ouvrir un compte d'épargne

Le processus d'ouverture d'un compte d'épargne est important et ce pour n'importe quelle

banque.

C’est le processus par lequel la relation entre une banque et un client est établi. Le processus

comprend la saisie des coordonnées de clients, la numérisation de documents, la prise de

photo du client et le téléchargement dans le système.

La plupart des banques ont mis en place divers systèmes électroniques pour faciliter cette

activité et pour assurer des normes de contrôle.

Dans cette partie, les répondants ont été invités à évaluer la durée du processus de l'ouverture

du compte.

Nous pouvons donc dire que si l’efficacité est fonction de temps utilisé, seulement 19%

prenne moins de 10 min, donc sont très efficace.

la durée du processus de l'ouverture du

compte Fréquence Pourcentage

< 10 minutes 20 19%

10 – 45 minutes 60 58%

45 minutes – 1 jour 4 4%

>1 jour 20 19%

Total 104 100%

Tableau 10

21 | P a g e

2. Le temps nécessaire pour le traitement d’un chèque bancaire

La plupart des banques ont automatisé la majeure partie de leurs activités de back-office. Les

banques automatisent les opérations de back office afin de réduire les erreurs, améliorer les

contrôles internes et améliorer la rapidité des opérations.

On a choisi le traitement de chèque bancaire comme un élément déterminant de l’efficacité du

processus, parce qu’il représente des nombreuses activités au back-office.

Et nous constatons que sur ce point, plus de la moitié des banques concernées par cette

enquête sont très performante.

Il est aussi important de noter qu’aucune des personnes interrogées n'a indiqué un traitement

de plus de 30 minutes. Et Certains ont même précisé que leurs organisations ont amélioré le

processus en permettant aux clients de faire l’opération des chèques bancaires en ligne.

la durée du processus de l'ouverture du

compte Fréquence Pourcentage

<5 minutes 56 54%

5 – 30 minutes 48 46%

>30 minutes 0 0%

>1 jour 0 0%

Total 104 100%

Tableau 11

3. La vitesse de la prestation de services, le renforcement des contrôles

et l'amélioration de la productivité

Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles les banques investissent dans

l'innovation technologique.

Les banques investissent dans l'innovation technologique afin d'améliorer leur capacité à

offrir des services plus rapides aux clients, renforcer le contrôle de nouveaux produits sur le

marché et améliorer la productivité.

Ici, les personnes interrogées avaient à indiquer la vitesse de la prestation de services, la

productivité et les contrôles qui ont été touchés par 'innovation technologique. (Très bien = 5,

bien = 4, moyen = 3, faible = 2 et Très faible = 1).

22 | P a g e

Impact de technologique sur l'efficacité du

processus standard déviation

la vitesse de la prestation de services 4.19 0.80

la productivité 4.27 0.82

les contrôles 3.81 1.20

Tableau 12

D'après ces résultats, on en déduit donc que le plus fort impact des innovations concerne « la

vitesse de la prestation de service » (moyenne de 4 et écart type de 0,8).

4. Les moyens de communication entre banques et clients

La communication entre la banque et le client constitue un maillon essentiel pour

renforcer la relation entre les banques et leurs clients. Les clients satisfaits sont la meilleure

forme de marketing que la banque peut utiliser pour attirer plus de clients et obtenir une

rétroaction sur la satisfaction du client.

Il existe différents médias que les banques peuvent utiliser pour communiquer avec les

clients.

Pour cette partie, les personnes interrogées ont été invités à indiquer la forme de

communication avec le client qu’elles préféraient.

Et le but de cette question était de savoir si en matière de mode de communication avec le

client, la banque avait adopté de nouvelles technologies.

Communication Fréquence Pourcentage

Lettres physiques 20 19%

Téléphone / mobile 32 31%

Emails 12 12%

Les médias sociaux 0 0%

Médias combinée 40 38%

Total 104 100%

Tableau 13

23 | P a g e

Au vue des résultats, les médias combinés influencés par la technologie étaient les plus

utilisés. Il s'agit notamment des e-mails, des fax et des téléphones mobiles.

Par contre, aucune des personnes n’a indiqué l'utilisation des médias sociaux comme

Facebook, Twitter car ils sont encore sur le chemin afin d’être acceptés comme une

communication bancaire approprié.

D. Les nouveaux marchés

The biggest challenge banks have faced in venturing to new markets has been the huge

capital outlay associated with establishing presence in remote areas or areas with

challenging infrastructure like lack of electricity, communication links and security. However,

advancement in technology has made it easier to overcome some of the obstacles. Some of the

solutions have been the introduction of agency banking and cheaper wireless or satellite

communication. 1

On a donc demandé à ces personnes de mesurer l’assertion : « l’innovation technologique a

permise aux banque de s’aventurer sur de nouveaux marchés ».

Impact de l'innovation technologique sur le marché

de la Banque Moyenne Déviation Rang

ouverture de succursales dans régions éloignées 4.04 0.66 1

l'approfondissement de la fidélité des clients et

l'augmentation de la rétention de la clientèle 4.03 0.91 2

accroître le marché local 3.92 0.79 3

Tableau 14

D'après les résultats ci-dessus, nous constatons que la technologie a facilité le positionnement

de la banque sur de nouveaux marchés (moyenne = 4).

1 CBK 2010 Annal Reports

24 | P a g e

E. La Rentabilité

Le but ultime de nombreuses entreprises commerciales est de faire un profit. Il en est

de même pour les banques. Les bénéfices signifient que l'entreprise est viable à court terme.

Et pour réaliser ces profits recherchés, les organisations cherchent à augmenter leurs revenus

tout en réduisant leurs coûts d'exploitation.

1. Impact de l’innovation technologique sur l’augmentation des revenus

et sur la réduction des couts opérationnels.

Pour cela, les personnes interrogées devaient les noter de 1 à 5. (Très bien = 5, bien =

4, moyen = 3, faible = 2 et Très faible = 1.)

Les résultats ci-dessous, nous montrent que les banques ont été en mesure de générer des

revenus plus élevés en investissant dans des innovations (moyenne = 4 et l'écart type de 0,8).

D'autre part, elles précisent que l’innovation a eu un impact modéré sur la réduction des coûts

d'exploitation (moyenne = 3,03).

La rentabilité Moyenne Déviation Rang

l'augmentation des ventes? 4.00 0.84 1

réduire les coûts opérationnels? 3.03 0.91 2

Tableau 15

2. Contribution des nouvelles innovations technologiques au chiffre d'affaire

L’innovation permet aux banques de rester pertinentes dans leur marché et en même

temps d’améliorer leur base de revenus.

On a donc demandé aux personnes en question d'évaluer l'apport de nouvelles innovations sur

de nouveaux produits et services, de nouveaux canaux de distribution et de nouveaux

marchés.

25 | P a g e

Répartition par Contribution au chiffre d'affaires annuel Fréquence Pourcentage

<5% 8 8%

5% - 20% 44 42%

20% - 50% 36 35%

>50% 16 15%

Total 104 100%

Tableau 16

F. Synthèse des résultats

L'étude visait à déterminer l'impact de la technologie sur la performance de la banque

commerciale en France.

La performance de l'opération a été mesurée en quatre concepts que sont : l’impact sur

l'efficacité du produit, sur l'efficacité des processus, sur l'expansion des marchés et sur la

rentabilité.

Concernant « l’efficacité de produit », les banques avaient investi dans le domaine des

innovations technologiques afin d'offrir une variété de produits et de services. La technologie

a permis aux banques d'étendre la prestation des services par le biais de nouveaux canaux tels

que les guichets automatiques, les services bancaires sur Internet, les services bancaires

mobiles et les agence bancaire.

Les services de distributeurs automatiques de billets sont les plus populaires des canaux de

prestation de services dans les banques (88%). À travers les distributeurs automatiques de

billets, les banques ont été en mesure d'offrir divers services comme le transfert électronique

de fonds entre les comptes, le paiement de factures, les demandes de solde et les demandes de

prêt.

L'innovation technologique a aussi permis aux banques d’augmenter leur offre de produits,

améliorant ainsi la performance opérationnelle. En s'appuyant sur l'innovation technologique,

les banques ont donc été en mesure d'offrir des produits différenciés destinés à des marchés

spécifiques et à certains segments de clientèle.

Pour ce qui est de « l’efficacité du processus », l'étude a évalué plusieurs activités au sein des

opérations bancaires qui pourraient mesurer l’impact de l’innovation technologique sur les

activités. Et D'après les résultats, la plupart des activités de back-office ont été automatisé

permettant ainsi aux banques d'améliorer le temps utilisé pour la réalisation des tâches,

d’appliquer des contrôles et d'améliorer la productivité.

26 | P a g e

Les banques avaient investi dans le domaine des logiciels comme les systèmes de gestion de

la relation client et des systèmes de gestion des ressources de l'entreprise pour simplifier les

activités opérationnelles, renforcer les contrôles internes et faciliter la gestion de la

performance des processus de budgétisation, de prévision et d'examen du rendement.

Les résultats indiquent que la technologie a fortement amélioré la productivité du personnel

avec des investissements sur les innovations conduisant à une meilleure organisation de

rendement global.

Il est clair que l'investissement dans l'innovation a aussi permis aux banques d’améliorer leurs

processus de réduction des déchets, de maintenir des contrôles internes solides etc...

Et enfin concernant les nouveaux marchés, les personnes interrogées ont indiqué qu’avec les

innovations technologiques, les banques ont réussi à étendre leur présence dans les régions

éloignées qui autrefois étaient inaccessibles. Avec l'introduction de la banque de l'agence, qui

repose en grande partie sur la technologie, les banques étaient en mesure d'offrir des services

au-delà des heures d'ouverture régulières à la fois dans les zones urbaines et les villages.

La technologie a permis aux banques de développer des produits et des services spécialisés et

de les offrir à travers des canaux de distribution pratiques, comme les guichets automatiques,

les services bancaires mobiles et les agences rendant les banques plus attrayantes pour les

clients. D'après les statistiques de la CBK (CBK Rapport 2010) le nombre de la population

bancarisée a continué à augmenter au cours des cinq dernières années.

L'avènement des liens de communication efficaces a habilité les banques à atteindre les zones

reculées à travers les branches satellites menant à une augmentation générale du nombre de

branches. L'innovation technologique a également attiré de nouveaux clients sur les marchés

existants conduisant à une meilleure performance des banques.

27 | P a g e

PARTIE II:EVOLUTION DES MOYENS

DEPAIEMENTS ET LEUR

DEMATERIALISATION

28 | P a g e

I. Évolution des moyens de paiement et les infrastructures nécessaires

Les banques fournissent un nombre conséquent de services à leurs clients, qu'ils

soient des particuliers ou bien des entreprises, parmi les services de base, nous pouvons citer

la tenue des comptes, la publication de relevés bancaires, la fourniture d'identité bancaire et la

diffusion de moyen de paiement (virements, prélèvements, chèques, etc...). Parmi ces

services, les virements occupent une grande place dans l'activité des banques, qu'ils s'agissent

de virement simple ou de prélèvement. Les particuliers, aussi bien que les entreprises font très

souvent appel à ce type d'opération. Cependant, pour que ces opérations soient effectuées de

manières satisfaisantes, les établissements bancaires doivent pouvoir compter sur des

infrastructures solides et adaptées. Ce chapitre s'attachera à éclairer l'utilité de chaque système

et comment ils participent à l'évolution globale des banques.

A. Les moyens de paiement scripturaux

Un moyen de paiement scriptural est un procédé permettant de transférer des fonds

contre une remise d'ordre de paiement, ainsi l'utilisation de ce moyen de paiement est toujours

suivi d'une écriture en compte, les cartes de paiements, les chèques ou les virements fonds en

sont des exemples. Ils sont de ce fait opposés aux moyens de paiement fiduciaires que sont les

billets de banques et les pièces de monnaie. La monnaie scripturale peut être convertie en

monnaie fiduciaire à tout moment, il existe aussi désormais la possibilité de la convertir en

monnaie électronique. L'avantage de la monnaie scripturale sur la monnaie fiduciaire est

triple:

- elle permet d'effectuer des règlements à distance, cela enlève l'obligation d'être

physiquement en présence du destinataire des opérations, ce qui peut s'avérer avantageux lors

de règlements transfrontaliers

- elle permet une plus grande sécurisation des opérations contre les pertes, les vols ou les

falsifications

- elle permet de produire des documents comptables pour les banques et peuvent ainsi être

utilisées en tant que preuves en cas de litiges

En réalité, la monnaie scripturale peut être considérée comme une forme de dématérialisation

de la monnaie fiduciaire. Les chèques, bien que considérés comme monnaie scripturale est en

réalité bien loin d'avoir autant d'avantages que les virements ou autres prélèvements, en effet,

ils doivent être transportés physiquement et leurs traitements sont lourds et coûteux en temps

et c'est pourquoi, il est de moins en moins populaire. C'est pour ces raisons que les banques

ont incités les acteurs économiques à favoriser les modes de paiements utilisant la monnaie

scripturale. La monnaie prend ainsi la forme d'une information, elle indique le niveau d'actifs

liquides en possession d'un agent économique et les modes de règlements ne sont alors plus

que des systèmes de circulation d'information.

En France et dans la zone Euro, la tendance est à l'augmentation des paiements en monnaie

scripturale, soit une croissance de +3.02% en France et de +3.55% dans la Zone Euro durant

l'année 2012.

29 | P a g e

1. Les différents modes de paiement

- Les cartes bancaires :

La carte bancaire donne la capacité à son titulaire de régler des achats chez des professionnels

équipés de terminaux de paiement.

Parmi les différents modes de paiement disponibles, le paiement par carte atteint la 1ère

marche du podium, avec en 2012 une croissance de +7.13% en volume d'échange et de 7.11%

en terme de valeur. La carte de paiement représente à elle seule jusqu'à 46% des transactions

en France pour un montant total de 421.57 milliards d'euros, soit 129 paiements par carte par

habitant en moyenne durant l'année 2012, tandis que dans le reste de l'Union Européenne, la

moyenne est seulement de 79 paiements par habitant.

- Les virements et prélèvements :

Il s'agit en réalité d'un jeu d'écriture permettant de transférer un montant d'un compte à un

autre.

Le recours aux virements quant à lui, a diminué en 2012 avec une baisse de -1.7% et

représente 24 114 milliards d'euros. Le virement reste le mode de paiement privilégié pour les

transactions d'un montant élevé, il représente 86% du montant total des paiements scripturaux

en France et environ 90% dans l'Union.

Les prélèvements, après plusieurs années de hausse ont baissé en 2012 pour atteindre les

849.3 milliards d'euros échangés pour 3.42 milliards de transactions.

Les télé-règlements qui sont utilisés pour les montants importants ont continué leur

progression en 2012, avec une croissance de +29% en volume et +12.4% en valeur, soit 27.6

millions de transactions d'une valeur totale de 424.6 milliards d'euros. Cela est

principalement dû en France à l'abaissement du seuil de chiffre d'affaire, obligeant l'utilisation

de la télé-déclaration et du télé-règlement de la TVA.

Le 3e mode de prélèvement est le Titre Interbancaire de Paiement ou TIP, est lui en perte de

vitesse, -7.5% d'opérations pour un montant stable de 37 milliards d'euros.

- Les chèques :

Il s'agit d'un ordre de paiement formulé par le titulaire du compte (le tireur) et qui autorise la

banque de celui-ci (le tiré) à effectuer un paiement au porteur du chèque (le bénéficiaire) du

montant inscrit dessus.

L'utilisation des chèques ne fait que décroitre depuis une décennie pour atteindre en 2012 en

France 2.8 milliards de chèques émis pour un montant de 1628.5 milliards d'euros.

Cependant, cela représente jusqu'à 66% des chèques émis dans l'Union Européenne.

30 | P a g e

figure 1.Evolution du nombre de transactions en volume (source : Banque de France, 2013)

2

figure 2.Parts de marché des instruments de paiement en %, en volume (source : Banque de France, 2013)

2. L'importance des Virements parmi les moyens de paiement

En réalité comme décrit ci-dessus, bien que les opérations par carte représentent la

majorité des transactions, se sont bien les virements qui permettent de faire transiter la

majorité des fonds. En effet, en 2012, les virements représentent jusqu'à 87% de la valeur

2 source : Banque de France, 2013

31 | P a g e

totale des paiements en France, à cette donnée, il faut différencier les virements simples

(10.7%), des virements à gros montant (76%) ou VGM. Les VGM sont des virements de

trésorerie à caractère urgent ou dont le montant est supérieur à 800 000 euros, or la valeur

totale des VGM est de 21 135.2 milliards d'euros contre à peine 2979.5 milliards d'euros pour

les virements simples.

figure 3.Evolution du montant des transactions par mode de paiement (source : Banque de France, 2013)

3

figure 4.Parts de marché des instruments de paiement en %, en valeur (source : Banque de France, 2013)

3 source : Banque de France, 2013

32 | P a g e

Ces données concernent la France, mais la situation est proche dans la grande majorité des

autres pays européens. Nous pouvons observer que les moyens de paiements scripturaux sont

primordiaux pour les échanges que cela concerne les particuliers ou bien les entreprises. De

plus, une très grande partie de ces transactions transitent via le système interbancaire,

notamment quand il s'agit de montant important, par exemple pour les VGM ou bien lors de

transfert transnationaux à l'intérieur de l'Union Européenne. Dans le contexte de la monnaie

commune, les échanges ont pu augmenter en volume et en intensité, ainsi de plus en plus de

flux se font entre les différents états membres. Afin de maintenir l'intégrité du système

interbancaire, celui-ci fait parti d'un intense effort de modernisation, notamment avec des

projets comme TARGET, CORE ou SEPA.

B. Le système de paiement interbancaire

Le système interbancaire est constitué de 3 sous systèmes que sont :

- le système de paiement de gros montant, c'est à dire supérieur à 800 000€

- le système de paiement de masse, pour tous les paiements inférieurs à cette limite

- le système de règlement-livraison de titres, qui concerne les marchés financiers

Ces systèmes ont pour fonction d'assurer la circulation de la monnaie et subissent de

profondes mutations avec le développement de systèmes internationaux ou bien par la mise en

commun ou fusion des anciens systèmes nationaux. Cela est dû à l'adoption de la monnaie

unique, l'euro.

Les opérations de virement bancaire étaient spécifiques à chaque pays, par exemple en

France, les banques utilisaient le Relevé d'Identité Bancaire ou RIB. Il s'agit d'un ensemble

d'informations contenant le nom du titulaire du compte, l'identifiant domestique du compte (5

chiffres), le code guichet (5 chiffres), le numéro de compte (11 chiffres ou lettres) et enfin la

clé RIB, pour l'identification du compte à l'internationale, le code International Bank Account

Number ou IBAN est utilisé, complété avec le code BIC. L'enregistrement des identifiants

BIC est géré par la SWIFT ou Society for Worldwide Interbank Financial

Telecommunication, c'est pourquoi ce code peut aussi être appelé code SWIFT. De ce fait, les

informations concernant les virements transitent via un réseau interbancaire, le réseau SWIFT,

la sécurité est assurée par des cryptages des données. L'intérêt de ce réseau est la non

répudiation des données, ainsi lors d'un échange d'informations entre deux partenaires, aucun

d'eux ne peut nier avoir reçu l'information.

1. Le système de paiement de gros montant, TARGET

TARGET1

En France, cette fonction était dévolue au système Transfert Banque de France ou

TBF, il s'agit d'un système à règlement brut en temps réel ou RTGS (dénomination

33 | P a g e

anglophone), c'est la partie française de TARGET ou Trans-European Automated Real-time

Gross settlement Express Transfer system, avant la mise à niveau vers TARGET2 en 2008.

Le 1er TARGET, appelé rétrospectivement TARGET1 a été mis en place avec l'avènement de

l'euro, en effet, les banques étaient dans le besoin d'un système de règlement pour l'ensemble

de la zone euro. Pour cela, TARGET fut mis en place avec 2 objectifs :

- TARGET doit servir de canal de transmission de la politique monétaire décidée par la BCE,

notamment vis à vis du contrôle des taux du marché monétaire

- TARGET doit permettre de renforcer la sécurité des transactions de gros montant

Le projet TARGET avait donc pour objectif une harmonisation des systèmes européens, étape

préalable à la mise en commun, facilitant ainsi le passage à la monnaie unique des états

membres de la zone euro

TARGET était composé à l'origine des RTGS de chaque pays participant au programme, du

mécanisme de paiement de la BCE et de l'interlinking. L'interlinking est la connexion des

banques entre elles via le réseau SWIFT, le transit des informations sur ce réseau permet la

sécurité des échanges

TARGET2

En réalité, TARGET1 n'est qu'une étape vers la mise en place d'une plateforme

commune dans la zone euro. Cette refonte a été achevée lors du déploiement de TARGET2, la

version mise à jour donnant alors naissance au Single Shared Platform ou SSP. La SSP est

gérée et est entretenue par les banques centrales de France (Banque de France), d'Allemagne (

Deutsche Bundesbank) et d'Italie (Banca d'Italia) pour le compte des autres pays utilisateurs.

Les principales missions de TARGET2 sont de supporter le déploiement des politiques

monétaires de l'Eurosystème, décidées par la BCE, relatives au fonctionnement du marché

monétaire européen, de minimiser les risques systémiques liés aux marchés, d'augmenter

l'efficacité des paiements transfrontaliers en euro. Le but ultime étant d'assurer la stabilité de

la zone euro.

TARGET2 a été pensé dès l'origine pour avoir une structure modulaire, afin de répondre le

mieux possible aux différents besoins de ses utilisateurs, les modules sont soit systématiques

soit optionnels et se classent en 3 catégories :

- les modules disponibles pour tous les utilisateurs par exemple les modules de paiement

(PM), d'interface (CM) ou bien de gestion de donnée (SD)

- les modules disponibles si la banque centrale du client en a fait la demande comme les

modules de gestion des réserves obligatoires

- les modules uniquement réservés aux banques centrales dont les modules servant à

l'archivage légal des informations de transfert

34 | P a g e

La construction en module permet notamment aux banques centrales nationales de posséder

des outils de collecte de données et de contrôles, cela permet entre autres d'assurer la mise en

œuvre des politiques monétaires décidées au niveau européen.

Le projet TARGET2 a été mis en place par vagues, débutant en 2007 et se terminant en 2008,

la France quant à elle a achevé la migration en février 2008. Le Royaume-Uni et la Suède

n'ont pas participé à la mise en place de ce projet, cette décision est notamment liée à leur

politique de non adhésion à l'euro. La mise en place de TARGET2 a aussi déclenché la

disparition des infrastructures précédentes qui étaient utilisées dans le cadre de TARGET1. En

France, il s'agit du TBF et de la plateforme de la Centrale des Règlements Interbancaires

(CRI) qui permettait la connexion de TBF et du second système RTGS français, le Paris Net

Settlement ou PNS. Du fait de la dissolution des anciennes architectures nationales, la

migration a été effectuée au cas par cas pour chaque pays.

figure 5. Schéma du système de paiement interbancaire avant TARGET2

Dorénavant, les banques françaises communiquent avec la Banque de France via T2-BF ou

Target2-Banque de France qui relaie ensuite les informations vers les autres composantes

nationales de TARGET2 à l'étranger. Les informations transitent toujours via le réseau

sécurisé de SWIFT, afin de préserver la sécurité des transferts.

Puisque TARGET2 est utilisé pour les transferts de fond important, il est nécessaire de parler

des soldes TARGET2. La zone euro est composée d'un ensemble de pays qui entretiennent

des relations économiques, tout cela est comptabilisé dans la balance des paiements de chaque

pays. Cette balance se divise en 2 parties; on trouve la balance courante, le solde de cette

balance permet de définir les besoins ou les capacités de financement d'un pays et le compte

financier, celui la, défini le flux qui est reçu par le pays en question en qualité de

35 | P a g e

refinancement, en faisant la somme des deux, nous avons donc un soldes soit positif, soit

négatif. L'ajustement entre les deux comptes fait intervenir les banques centrales des deux

pays concernés, étant dans la zone euro, tous les transferts se font en euro. Ainsi, un pays où

la balance courante n'est pas compensée, c'est à dire équilibré à 0, va induire une sortie de

monnaie de la banque centrale vers les pays partenaires, on nomme ces balances, des soldes

TARGET2. Les soldes TARGET2 peuvent donc se résumer aux positions à l'intérieur de la

zone euro en monnaie, c'est à dire, aux positions des banques centrales nationales ou BCN par

rapport aux autres BCN et donc à l'euro système dans son ensemble. Il est important de

préciser que les soldes TARGET2 représentent des stocks et non pas des flux.

4

figure 6. Soldes TARGET2 en milliards d'euros. (Source : Universität Osnabruck, 2013)

2. Le système de paiement de masse

Cette fonction était dévolue au système S.I.T ou Système Interbancaire de

Télécompensation pendant une période de 16 ans, de 1992 à 2008. Il s'agissait du système de

compensation interbancaire français. Le S.I.T a été créé à l'initiative de 13 banques françaises

et de la Banque de France, en 1983. Le système devait assurer la compensation des moyens de

paiement de détail, c'est à dire les paiements par carte, les virements et prélèvements, etc. Il

existait des structures proches dans les autres pays européens, par exemple le BACS au

Royaume-Uni ou le RPS en Allemagne.

Le S.I.T est un système de paiement avec compensation multilatérale, c'est à dire qu'il fait

intervenir plusieurs partis pendant le traitement. Le S.I.T traite en 3 temps les opérations :

- tout d'abord l'échange en continue des informations et des ordres de paiements entre les

participants à travers leurs centres informatiques.

4 Source : Universität Osnabruck, 2013

36 | P a g e

- deuxièmement via la compensation des opérations, celles-ci sont alors centralisées par un

centre comptable.

- et dernièrement avec le règlement nets des soldes des positions grâce au système TBF, dont

il a été fait mention plus haut.

En France, les opérations et leurs règlements sont traité par S.I.T. et s'effectuent dans le

RTGS, dans l'exemple de la France, cela passe par le TBF. En effet, les soldes des participants

doivent être inscris dans les comptes centraux dans la Banque de France et ce de manière

simultanée. Dès que ces opérations sont comptabilisées dans le TBF, ils sont irrévocables,

c'est à dire qu'il devient alors impossible de les annuler, cela afin d'assurer le bon paiement

des opérations. Cependant, il n'existe pas de mécanisme de vérification des provisions, ainsi

un transfert de la part d'un participant n'ayant pas de provisions suffisantes sera de fait rejeté

par le TBF lors de la phase de règlement. Du fait de ce risque, il a donc été décidé de séparer

les virements en 2 catégories, soit les VGM et les autres virements afin de diminuer

l'incertitude sur le résultat d'un transfert.

Du fait de ces limitations, il a été décidé par 5 banques françaises qui sont BNP Paribas,

BPCE, Crédit Agricole, Banque Fédérative du Crédit Mutuel et Société Générale, de

développer un système plus évolué, il s'agit de CORE ou COmpensation REtail, ce

programme est assuré par la société STET d'ou l'appellation possible STET-CORE. Ce

système remplace désormais l'ancien S.I.T, CORE rempli les même fonctions que S.I.T, il

permet la compensation multilatérale des participants, cependant, le règlement est désormais

effectué sur le TARGET2.

En ce qui concerne l'Europe le système de paiement de masse CORE est le plus important à

l'heure actuelle, et de plus ce système a aussi été adopté par la Belgique qui a effectué sa

migration en mars 2013. Dans les autres pays, les solutions nationales sont toujours présentes,

et sont aussi connectées au TARGET au niveau européen. Ces connexions via TARGET

permettent d'effectuer des paiements par carte par exemple d'un pays européen à un autre.

La migration vers TARGET et vers CORE pour la France fait en réalité parti d'un projet plus

grand à l'échelle européenne, le projet SEPA. Ce projet à pour objectif principale de créer une

gamme de moyen de paiement unique en euro et commune à l'ensemble des pays européens

participants.

37 | P a g e

5

figure 7. Schéma d'organisation du SIT (source : Banque de France, 2013)

C. La norme SEPA

La norme SEPA (Single Euro Payments Area ou espace unique de paiement en euros)

a pour but la mise en place d'une gamme unique de moyens de paiement en euros, commune à

plusieurs pays européens. Cela concerne notamment 34 pays dont 18 pays membres de

l'Espace Economique Européen (EEE) et de l'Union Européenne membres de l'Eurozone (ex:

France , Allemagne), 10 membres de l'EEE, de l'UE mais hors Eurozone (ex: Royaume-Uni),

3 membres de l'EEE hors UE (ex: Lichstenstein) ainsi que la Suisse.

Historiquement, ce projet est né de la volonté de la Commission européenne et de la Banque

Centrale Européenne le 5 décembre 2007. En France, la norme SEPA existe depuis 2008 pour

les virements et 2010 pour les prélèvements.

1. Caractéristiques du SEPA

Il s'agit d'un virement en euros (uniquement) qui permet de transférer des fonds aussi

bien en France que dans l'ensemble des pays ayant adopté la norme SEPA. Le SEPA remplace

de fait les anciens virements spécifiques de chaque pays, ainsi que les virements

transnationaux entre les pays de l'espace SEPA. Cela permet un traitement à la fois rapide et

fiable via à une automatisation du processus. Ce nouveau protocole doit être appliqué par les

établissements bancaires en date du 1er février 2014 dernier délais.

5 source : Banque de France, 2013

38 | P a g e

Les principales différences avec les anciens modes de virements sont :

- une zone d'application plus large, européen au lieu de national.

- des caractéristiques identiques pour toute la zone SEPA via l'utilisation de l'IBAN

(International Bank Account Number) qui peut être composé de chiffres ou de lettres et du

BIC (Business Identifier Code) qui est toujours exigé pour les transferts transfrontaliers

jusqu'en 2016, à l'instar des anciens virements à l'international.

- la rapidité d'exécution des ordres de virement avec un délai maximum d'un jour.

6

figure 8. Exemple de coordonné bancaire en SEPA (source : Fédération Bancaire Française, 2014)

Il est à noté que l'IBAN est une modification du RIB auquel est ajouté 4 caractères, les deux

premières lettres correspondent au pays de résidence du compte bancaire, tandis que les 2

chiffres suivants sont spécifiques à chaque établissement bancaire

De plus le virement SEPA permet de mettre en référence client plus de caractères, jusqu'à 35

caractères, ainsi que la mise en place d'une zone de libre écriture comportant maximum 140

caractères, ceci afin d'améliorer le suivi des opérations. De plus, les opérations SEPA sont

libellées avec des codes en fonction du type d'opération (salaire, virement de trésorerie,

cotisation sociale, etc.) Tout cela permet d'améliorer la transmission d'information entre

partenaire et diminue de fait le risque de litige.

7

figure 9. Exemple du chiffrement pour les comptes BRED (source : BRED. 2014)

6 source : Fédération Bancaire Francaise, 2014

7 source : Bred.fr

39 | P a g e

Bien que les applications pour les particuliers sont évidentes, il est important de rappeler que

pour les professionnels, le SEPA ne peut être utilisé que pour les règlements fournisseurs, les

virements de salaires et les virements vers l'administration (exemple : le Trésor Public ou

l'URSSAF), et ne s'applique pas au virement de trésorerie ainsi que les virements en devises

autres que l'euro et / ou hors de la zone SEPA.

Les frais engendrés par les virements SEPA sont dépendants de la politique tarifaire de la

banque du client, les accords étant négociés au cas par cas, les tarifs peuvent donc varier pour

deux clients différents, sachant que les établissements bancaires peuvent appliquer des frais

aux virements reçus.

Le passage à la norme SEPA est obligatoire après la date du 1er février 2014, au delà, toutes

les demandes de virements adressées dans l'ancien format sont susceptible de générer des

surcoûts lors de leurs traitements (recherche des identifiants BIC et IBAN du destinataire).

Ces mesures ont pour but d'inciter les clients à changer de méthode au plus vite.

2. Les opérations en SEPA

Le SEPA sert bien évidemment aux virements, il est appliqué aux virements simples

sous la dénomination SEPA Credit Transfer ou SCT, il s'agit donc du virement classique

comme énoncé ci dessus. Il peut s'appliquer aussi aux prélèvements, et est alors nommé SEPA

Direct Debit ou SDD.

Ces deux types d'opérations nécessitent une mise sous format basée sur XML (ISO 20022) du

transfert, dénomination "pain.008.001.02". Ce format dit de balisage générique permet de

mettre en forme des informations et sa lecture à la fois par des personnes ou bien par des

machines. Cela a donc le mérite de permettre une automatisation du processus par un

ordinateur et le contrôle de visu par un opérateur. L'utilisation de la norme iso à l'intérieur de

la zone SEPA, facilite donc la circulation de l'information entre divers acteurs car elle est

standardisée.

Le prélèvement fait intervenir les banques respectives des deux partenaires, sous la forme d'un

échange interbancaire. Un échange interbancaire est divisé en trois phases distinctes, soit les

phases d'échange ou de négociation, de compensation et de règlement, il s'agit en réalité de

l'application aux banques du principe plus général de règlement-livraison comme appliqué sur

les marchés financiers. Les deux phases les plus importantes ici sont les phases de

compensation et de règlement.

La compensation bancaire est un mécanisme utilisé par les établissements bancaires dans le

but de compenser les créances ou les dettes détenues entre elles. Pour cela, une banque

détermine le solde des positions vis à vis de chacune des banques en relations avec elle -

même, cela permet ensuite de calculer la position globale, de là, la banque peut ensuite définir

le montant du règlement.

Le règlement est établi après la phase de compensation, il s'agit dans le cadre d'un règlement

interbancaire, du transfert des fonds sur le compte bancaire correspondant, cela suppose

l'utilisation d'un système de paiement, c'est à dire un ensemble d'instruments et d'outils

assurant la circulation des fonds.

40 | P a g e

Ces principes sont définis par la BRI, la Banque des Règlements Internationaux, qui est une

institution financière qui a notamment pour but, la coopération internationale dans le domaine

financier et bancaire.

Les prélèvements s'effectuent eux aussi en euros uniquement, de manière sans limite et

permet de régler des paiements réguliers ou ponctuels auprès de bénéficiaires de l'espace

SEPA. Il existe deux types de SDD qui ont des délais différents :

- en premier lieu, le SDD CORE, il s'agit là d'un prélèvement dit "Grand Public" disponible

pour les relations entre entreprises et personnes physiques ou entre deux entreprises, comme

nous l'avons vu précédemment, cela concerne surtout les opérations nationales. La

présentation se fait à 5 jours ouvrés bancaire précédent l'échéance pour un premier paiement

dit "FIRST" ou bien à 2 jours ouvrés dès le second paiement par SDD dans une série de SDD

récurrents

- et en second lieu, le SDD B2B qui est optionnel, et est réservé uniquement pour les

paiements entre entreprises. Il doit faire l'objet d'un accord sous la forme d'un mandat

spécifique et signé, qui est nommé mandat de prélèvement interentreprises. Sa présentation se

fait alors au maximum un jour ouvré bancaire avant la date d'échéance

Lors du traitement des prélèvements, il est possible qu'une opération soit rejetée, il s'agit alors

d'un "R-Transaction", ce libellé peut être utilisé dans 2 cas de figure ;

- soit avant le règlement, selon les conditions suivantes :

R-Transaction

Définition

Rappel L'opération initiée par le créancier, par erreur,

est annulée

Refus ou Refusal Le débiteur refuse de payer l'opération (ex :

opposition au prélèvement)

Rejet ou Reject Opération impossible (ex : compte clôturé)

Demande d'annulation ou Request for

cancellation

L'opération est annulée avant sa prise en

charge par le système d'échange8

Tableau 17. Tableau des R-Transactions avant règlement de l'opération (source : fiche pratique sepa, BRED.fr,

2014)

8 source : fiche pratique sepa, BRED.fr, 2014

41 | P a g e

- soit après le règlement, selon les conditions suivantes :

R-Transaction

Définition

Retour ou Return

Une opération est renvoyée (ex : provision

insuffisante sur le compte débiteur).

Le délai est de

Reversement ou Reversal Une opération qui ne devait pas être payée

est annulée

Demande de remboursement ou Refund

Une opération est contesté sans justificatif de

la part du débiteur

Une transaction non autorisé par le débiteur

est contestée (ex : mandat invalide ou

absent)9

Tableau 18. Tableau des R-Transactions après règlement de l'opération (source : fiche pratique sepa, BRED.fr,

2014)

Un débiteur peut contester un prélèvement SEPA déjà effectué et peut demander un

remboursement, cependant la demande est traitée différemment selon les cas :

- dans le cas d'un SDD CORE, la demande de remboursement est recevable dans un délai de 8

semaines tout motif ou bien dans un délai de 13 mois en cas d'opération non autorisé (mandat

non valide, absent ou falsifié)

10Figure 10.Schéma de traitement des R-Transactions SDD CORE (source : Blog.infine.com, 2014)

9 source : fiche pratique sepa, BRED.fr, 2014

42 | P a g e

- dans le cas d'un SDD B2B, la demande est recevable dans un délai de 13 mois en cas

d'opération non autorisée ou erronée, mais dans le cas ou le mandat est valide, la contestation

est impossible

Figure 11.Schéma de traitement des R-Transactions SDD B2B (source : Blog.infine.com, 2014)

Le SDD repose de fait sur un document unique délivré par le créancier et signé par le

débiteur, ce document peut être soit papier, soit électronique. Ce mandat unique donne le droit

au créancier d'envoyer à sa banque les instructions de débit et lui permet alors d'effectuer le

prélèvement. Ce nouveau mandat annule et remplace les demandes ou autres autorisations

utilisées autrefois au niveau national. Dans le cadre de la migration vers SEPA, les anciens

mandats en direction des particuliers sont toujours valides mais pas ceux des entreprises qui

ont nécessité une remise à jour des autorisations.

D. Les avantages du SEPA et TARGET et leurs critiques

1. SEPA et les entreprises

La mise en route finale de SEPA en février 2014 modifie de manière importante le

marché des paiements, aussi bien en France qu'en Europe. Désormais, le SEPA offre le

pendant scripturale à la monnaie fiduciaire, cela va permettre d'accroitre l'intégration

financière de l'Europe qui a été décidée lors de la mise en place de la monnaie unique. La

standardisation des moyens de paiement liée à sa mise en place unifiera le traitements des

ordres nationaux et internationaux et ainsi renforcera l'efficacité du traitement des paiements.

10

source : Blog.infine.com, 2014

43 | P a g e

Le SEPA a été envisagé lors de sa création comme un moyen d'offrir aux citoyens européens

et aux acteurs économiques de la zone Euro, un espace de paiement domestique à l'intérieur

duquel, chacun peut émettre ou recevoir des paiements en euro dans l'Europe. Les opérations

étant soient nationales, soient transeuropéennes et soumises aux même droits et obligations.

D'un point de vu des entreprises, cela apporte les avantages suivants :

- la standardisation du format de l'opération

- un traitement des transactions accéléré, permettant de diminuer les temps des encaissements

- la gestion des flux de trésorerie améliorée pour les clients

- pour les entreprises ayant des activités dans plusieurs pays européens, cela permet de

grouper la gestion des opérations en les centralisant

- des facilités pour les rapprochements comptables, en effet, le SEPA autorise l'inscription de

plus de détail dans la zone de saisie, l'indentification des bénéficiaires et de la nature des

opérations via des codes, permettant des gains de productivités.

- de permettre une harmonisation des frais bancaires car il s'agit d'un système standardisé

- une meilleure transparence des opérations bancaires, toutes les opérations à destination de la

zone euros sont disponibles à partir du même compte bancaire.

De manière générale, le SEPA doit servir de moteur pour le marché européen en facilitant

l'accès aux produits financiers et services bancaires dans n'importe quel pays de la zone.

Il existe cependant un problème avec le SEPA, il s'agit de sa migration et de la mise aux

normes des utilisateurs. En effet, la difficulté a été largement sous-estimée, la date obligatoire

qui était fixée au 1 février 2014 a été repoussée de 6 mois, la portant aux 1er aout 2014. A la

date du 1 février, le remplacement des virements et des prélèvements par les nouveaux SCT et

SDD était loin d'être finalisée. Le retard le plus important se situait au niveau des PME/TPE.

Cependant, même si la majorité des entreprises ont pris connaissance du SEPA, une grande

partie n'a assimilé qu'une partie de ses impacts sur la gestion des opérations. Environ une

entreprise sur cinq qui émet des prélèvements ne connait pas le format SDD. En fin 2013,

30% des entreprises françaises n'avaient toujours pas débuté la migration, pourtant les

banques ont massivement participé à la sensibilisation de leurs clients respectifs. Pour réussir

leur migration, les entreprises peuvent avoir le choix soit d'une migration en interne, c'est à

dire mettre à niveau leur logiciel de gestion, mais cela induit un surcoût pour l'entreprise qui

en fait la demande et qui pourrait la mettre en difficulté. Les entreprises pourraient aussi

choisir l'externalisation, c'est à dire céder la gestion à un prestataire de service. Les services

qui seraient les plus intéressant à externaliser sont la dématérialisation des documents, la

conversion des prélèvements aux formats SDD et la gestion et l'actualisation des mandats de

prélèvements.

Pour pouvoir migrer vers SEPA, les entreprises doivent d'abord effectuer une évaluation

qu'aura le passage au SDD, or cette évaluation pourra identifier les changements réellement

nécessaires à l'évolution des systèmes d'information mais aussi restructurer par exemples les

processus de cash management.

44 | P a g e

Le prélèvement est une opération "pull", c'est à dire que le créancier va prendre directement

les fonds sur le compte du client. Le client et le créancier doivent pour cela signer le mandat

mettant en place le prélèvement automatique. Puisqu'il s'agit d'un accord, il faut que les deux

parties soient consentantes pour l'utiliser comme moyen de paiement. D'après une enquête,

38% des entreprises européennes sont contre l'utilisation du prélèvement automatique car en

réalité, les relations avec certains de leurs fournisseurs, celles-ci ne sont pas forcement

soutenues, ce qui ne favorise pas l'adoption des prélèvements. De plus, les risques d'impayés

sont assez fréquent, c'est pourquoi cette méthode de paiement n'est pas favorisée. L'une des

autres raisons est l'absence de paiements récurrents, c'est à dire à intervalle régulier, ce qui

rend inutile l'utilisation des prélèvements.

Le SEPA a été imaginé pour faciliter le transfert des opérations entre les différents pays

européens or la majorité des opérations se font toujours au niveau national et ne concerne que

des virements de faibles montants. La nécessité du SEPA dans ce cas de figure est faible, c'est

l'une des critiques majeures des entreprises envers le SEPA. La grande majorité d'entre elles

n'utiliseront donc sans doute pas le SDD ainsi que des virements transnationaux. En réalité, le

SEPA devrait permettre l'harmonisation des paiements pour la monnaie fiduciaire mais

l'utilisation de ce réseau ne se développera qu'avec du temps tant que les anciens réflexes en

termes d'utilisation de moyens de paiement resteront.

2. TARGET2 et la politique monétaire de la Banque Centrale Européenne

Le système TARGET2 a été créé entre autre pour faciliter la mise en place des

politiques monétaires décidées par la BCE. Pour réaliser sa politique monétaire, la BCE utilise

trois outils qui sont :

- premièrement, le taux de refinancement ou taux refi, il s'agit la du taux qui est le plus

important pour la BCE, actuellement le taux est de 0.15%

- deuxièmement, le taux de rémunération des dépôts qui est actuellement négatif

- et enfin, le taux de prêt marginal

La politique actuelle est de favoriser les prêts entre banques afin de remettre en circulation de

la liquidité dans le circuit financier grâce à un taux refi très bas et à une volonté de ne pas

rémunérer les dépôts en direction de la BCE. Or la majorité des opérations de refinancement

ou de prêts interbancaires se font sur le marché interbancaire, ce marché qui permet de traiter

d'énormes montants, utilise le système TARGET2.

De plus sur ce système qui permet de faire transiter les opérations d'open market, c'est à dire

des bons du trésor émis par la banque centrale sur le marché interbancaire et qui sont

disponibles pour des achats ou des ventes. Les opérations ont pour but :

- d'augmenter ou de réduire la liquidité bancaire via les achats ou les ventes de titres et de

faire varier les prix des titres ce qui impacte en sens inverse le taux de rendement

- de gérer la liquidité bancaire dans l'eurozone, en mettant en circulation plus ou moins de

monnaie

45 | P a g e

- et enfin d'offrir un moyen aux acteurs de l'économie de visualiser le sens de la politique

monétaire

Il existe la version américaine décidée par la Fed et la version européenne décidée par la BCE.

Ces opérations sont effectuées via des appels d'offres qui sont réguliers ou bien ponctuels ou

encore par le biais de transactions bilatérales et sont constituées :

- des opérations de refinancement ou MRO (Main Refinancing Operations), ce sont des

appels d'offres effectués toutes les semaines et constituant l'outil principal du refinancement

et du pilotage des taux d'intérêt à court terme, pour une durée d'une semaine maximum.

- des opérations de refinancement à long terme, c'est à dire supérieur à une semaine, ou LTRO

(Long Term Refinancing Operations) et des VLRO (Very Long Term Refinancing

Operations).

- des opérations de réglage qui sont des opérations permettant de joindre deux opérations de

refinancement. Elles sont mises en place afin de diminuer les effets sur la liquidité bancaire et

permettent aussi le pilotage de la politique monétaire de manière journalière. Elles peuvent

être de formes très diverses comme des swaps de devises contre des euros ou bien encore des

cessions temporaires et sont aussi lancées à l'initiative de la BCE.

- des opérations structurelles qui sont la mise sur le marché de certificats de dette par le

Système Européen des Banques Centrales ou SEBC. Elles doivent permettre d'agir sur la

liquidité bancaire. Il s'agit d'un supplément aux opérations de refinancement.

L'ancien système qui était utilisé depuis la fin des années 90 avait atteint ses limites, il y avait

en effet deux contraintes, une augmentation du risque structurel liée au maintien à travers

l'Europe de systèmes différents et l'obligation pour les banques de conserver de la liquidité

dans différentes devises afin de s'assurer l'existence d'une réserve de cash suffisante pour

chaque pays étranger où elles avaient des relations. Ces contraintes ont forcé la migration vers

TARGET2, ce qui a permis une centralisation, une harmonisation des standards et des

méthodes, une plus grande résistance du système ainsi que la fluidification des opérations à

l'intérieur de la zone euro, ceci en accord avec les objectifs de la BCE.

Cependant, le fait de pouvoir transférer des liquidités facilement d'une banque centrale à une

autre a crée un déséquilibre dans les soldes TARGET2, c'est l'une des critiques principales du

système.

3. Les déséquilibres dans les soldes TARGET2

Les impacts sur les comptes des banques centrales

La monnaie commune qui se retrouve en circulation dans la zone Euro participe aux

bilans des bilans des Banques Centrales Nationales ou BCN, elle est prise en compte dans le

passif. Cependant malgré le fait que chaque BCN des pays de la zone ait son bilan à elle, ce

passif peut quand même être exigible aux niveaux des autres BCN des pays partenaires en tant

qu'actifs, du fait des échanges commerciaux par exemple. Ainsi la Bundesbank, la Banque

46 | P a g e

Centrale allemande a dans son passif une quantité importante d'euros émise par elle même,

mais cette quantité dépasse le montant total mise en circulation, la question est donc d'où

vient ce surplus ? Il s'agit en fait des émissions provenant des autres banques nationales des

pays de la zone Euro qui ont été transféré dans l'économie allemande.

La façon la plus simple de voir le processus est d'imaginer un exemple, la Banque Centrale

d'Espagne émet des euros qui vont ensuite être transférés à l'économie allemande. Dans la

zone Euro, le fait d'utiliser la monnaie commune pour les paiements entre les différents

membres rend obligatoire la création d'un poste nommé "autres créances" dans les bilans

centraux. Ce poste représente en réalité les créances d'une banque centrale vis à vis d'une

autre banque centrale, soit une sorte de réserve de devise en euro. Ici, la Bundesbank devient

alors un débiteur des acteurs de l'économie allemande et devient détentrice via la BCE de

créances sur la Banque Centrale d'Espagne. Un débit existe au sein de l'Union Européenne sur

les risques que peuvent encourir les pays qui ont des positions TARGET fortement positives

(les pays sont actuellement l'Allemagne et les Pays-Bas). Puisque ces créances se font vis à

vis de l'euro système, le défaut d'une Banque Centrale qui possède une dette TARGET peut

avoir de forte conséquences sur l'intégralité de la zone euro qui est corrélé à leur part dans le

capital de la BCE.

Comment sont apparus ces différences de soldes TARGET2 entre les pays

européens

L'adoption de l'euro comme monnaie unique en 2002 a permis de dynamiser fortement

les échanges commerciaux entre les différents pays de la zone Euro. En effet, depuis 2002,

l'importance du commerce extérieur a été grandissante (+45% sur la période). La monnaie

commune a donc favorisé les échanges à l'intérieur de la zone euro, ce qui a causé des

variations sur les balances commerciales des pays membres, car les pays de la zone euro

commercent principalement entre eux, soit de manière positive comme en Allemagne, soit de

manière négative comme dans les pays du Sud de l'Europe (Espagne, Grèce, etc.). Ces

déséquilibres dans les balances commerciales ont participé à la création de fortes dettes

extérieures, or ces dettes sont financées par des créanciers internationaux qui lorsque la crise a

frappé l'Europe ont retiré leurs capitaux. Ce mode de financement des dettes extérieures sont

les principales causes des dérèglements monétaires qui paralysent la zone Euro à l'heure

actuelle. En effet, au commencement de la crise, les soldes TARGET2 des Banques Centrales

étaient proches de l'équilibre, mais depuis, dans les bilans de ces banques, les soldes

TARGET2 sont devenus des postes prioritaires. De surcroit, les pays dits "risqués" subissent

en plus une crise de liquidité, les acteurs économiques dont les banques se financent entre eux

sans tenir compte des déséquilibres entre pays. Cela induit la création d'une sortie de capitaux

hors du pays concerné vers les pays qui financent leurs déficits.

Afin d'illustrer ce mécanismes, nous pouvons utiliser un pays du Sud de l'Europe comme

l'Espagne qui est de loin le pays le plus endetté en 2012 avec une dette de 976 milliards d'euro

et dont la Banque Centrale a la dette TARGET2 la plus importante de toute l'euro zone.

47 | P a g e

Figure 12. Représentation des positions extérieures espagnole (Source : Banco de España, 2013)

Ce qui est intéressant à observer ici est que les postes "investissements étrangers" ont

fortement diminués depuis le début de la crise. Pour autant, cela n'induit pas que l'Espagne se

désendette mais que son endettement se finance désormais de manières différentes. Les

acteurs économiques qui sont non-résidents sont de plus en plus réticents à placer leurs

liquidités sous forme de dépôts ou de prêt interbancaires.

Il s'agit là d'un phénomène de sorties massives de capitaux, et ce même phénomène a aussi été

observé dans des pays tels que l'Italie, la Grèce ou encore l'Irlande, ce qui cause

principalement deux conséquences :

- un augmentation des positions que chaque Banque Centrale entretient avec une autre Banque

Centrale

- une désintégration de la zone euro d'un point de vu financier en empêchant les économies

des régions périphériques de se refinancer

Ces deux conséquences sont à l'origine de l'augmentation des soldes TARGET2, dans les pays

qui sont "risqués", les soldes TARGET2 chutent et le déficit est supporté par la Banque

Centrale du pays. A l'opposé, les pays qui captent ces capitaux comme l'Allemagne, on

observe un phénomène inverse que celui décrit ci-dessus, ce qui explique les faibles besoins

en refinancement de ces pays.

Pour compenser les conséquences de ces fuites, la BCE a donc décidé de se lancer dans des

opérations de refinancement massives, les LTRO et VLTRO en 2011 et en 2012, dans le but

de répondre aux besoins de liquidités et diminuer les risques de resserrement de crédit. La

création du fonds de stabilité permet de régler le problème des liquidités des états déficitaire

et des banques à court terme, alors que le projet d'Union Bancaire pourrait lui répondre au

besoin de réintégration financière dans la zone euro.

48 | P a g e

Figure 13. Opérations de refinancement des BCN en milliards d'euros. (Source : BCE, 2013)

4. Conclusions sur les soldes TARGET2

Les évolutions des soldes TARGET2 nous révèle l'état de fragilité avancé des

positions financières de certains pays. La BCE a du réagir aux fuites de capitaux et ainsi

qu'aux resserrements de crédit en prenants les devants, ces actions commencent à montrer des

résultats. Ainsi depuis le milieu de l'année 2013, nous pouvons observer un début de

rééquilibrage des soldes TARGET2.

Le retour de la confiance des investisseurs envers les économies des pays de la région

périphériques se traduisent entre autres par la reprises des investissements, d'une baisse des

taux d'intérêt sur le marché des taux, de plus la baisse des tensions sur la liquidité et les

soutiens fermes à la monnaie unique des différents dirigeants politiques ont permis de

maintenir le rééquilibrage des comptes.

Les soldes TARGET2 constitue un indicateur assez efficace de la stabilité et des tensions

financières et bancaires de l'euro zone.

E. Conclusions sur les moyens de paiement

Les moyens de paiement scripturaux sont devenus les moyens de paiement les plus

important au cours des 20 dernières années. Il s'agit de la version dématérialisée de la

monnaie fiduciaire. Afin de parfaire l'intégration financière de la zone euro, il était nécessaire

de mettre à jours les systèmes permettant la bonne circulation de cette monnaie. Les projets

CORE et TARGET2 font partis de cette mise à jour, intégrés dans le grand projet d'ensemble,

le SEPA.

Le projet SEPA dont le but est d'offrir l'égalité entre les utilisateurs de la monnaie unique vis

à vis des frais bancaires et de la transparence des opérations. Le CORE, la partie domestique

49 | P a g e

française de cette évolution a repris le rôle dévolu à l'ancien système S.I.T et permet une

sécurisation des virements ainsi qu'une meilleure gestion. Le TARGET2 est la partie

transnationale du SEPA, permettant de faire transiter les paiements de gros montant comme

nous l'avons vu au cours de ce chapitre, cela avait pour but une meilleure gestion de la zone

euro en facilitant l'application de la politique monétaire de la BCE. Cependant, cette facilité

de transferts de fonds a aussi contribué aux dérèglements des positions des Banques Centrales

Nationales, la crise financière de 2008 ayant en plus aggravé la situation et l'outil qui devait

servir un renforcement de la zone euro contribue à l'heure actuelle à sa propre désintégration.

Si le projet atteint son terme, l'intégration des économies qui en résulterait donnerait une

nouvelle dimension à la monnaie unique, notamment en la rendant irréversible.

50 | P a g e

PARTIE III : DEMATERIALISATION DE LA

BANQUE

51 | P a g e

Dans cette partie nous nous focaliserons principalement sur l’utilisation des nouvelles

technologies par la banque dans « la dématérialisation en interne et en externe».

Il s’agira essentiellement de voir l’impact des nouvelles technologies dans les usages internes

de la banque comme les supports de travail et les usages externe de celle-ci dont le principal

est le passage de la banque classique à la banque en ligne. Car « depuis les années 1990, les

banques se sont beaucoup transformées et cela va encore plus bouger dans les cinq ans à

venir qu’au cours de ces vingt dernières années » a déclaré Mr. François VILLEROY DE

GALHAU, le directeur général délégué de BNP Paribas.

Ainsi la banque peut et doit se tourner vers les nouvelles technologies pour une

dématérialisation que ce soit en interne ou en externe.

Nous analyserons d’abord la dématérialisation externe de la banque à l’aide des nouvelles

technologies. Ensuite, nous verrons le passage à « la banque en ligne » comme option de

dématérialisation en externe.

III. LA DEMATERIALISATION EN INTERNE

La dématérialisation est une nécessité dans le secteur bancaire, se trouve aujourd’hui

au cœur de la nouvelle stratégie adoptée par les banques, dans le cadre leur développement

interne.

Par ailleurs la numérisation des documents, la modernisation de la gestion clients par la mise

en place des plateformes pour les clients sont les enjeux qui permettent aux banques de :

- faciliter la gestion des documents administratifs

- Améliorer la qualité des services bancaires (gestion client)

- Faciliter l’accès aux documents administratifs

D’une manière générale la dématérialisation apparaît comme une modalité d’échange ou de

conservation de l’information, sans support physique tel qu’un courrier papier, un bordereau

pré-imprimé, un chèque de règlement ou encore de dossiers papier, de microfiches ou

Microfilms pour l’archivage (MAZARS).

La dématérialisation est devenue un facteur clé de succès dans le monde bancaire, elle intègre

de nos jours le quotidien des professionnels de la banque et les clients.

Exemple de la BRED :

Dans le cadre de la dématérialisation la BRED est la première banque Française à s’équiper

de signature électronique IDENTI ‘SIGN proposer par ZALIX. Créée en 1999, elle propose

une gamme complète de solution de contrôle d’accès et d’identification utilisant les

meilleures technologies opérationnelles a ce jour : Empreinte Digitale, Morphologie de la

Main, Reconnaissance faciale… en partenariat avec XYZMO, ZALIX propose des solutions

souples, efficaces et conviviales s’appuyant sur l’identification des personnes dans le respect

des recommandations de la CNIL.

Cette solution est basée sur :

52 | P a g e

- Un logiciel métier BRED

- Un logiciel d’acquisition de signature ZALIX en partenariat avec XYZMO

- Une tablette Graphique WACOM

La tablette est connectée sur les PC de tous les postes d’agence dans chaque agence BRED.

L’opération demandée s’affiche sur la tablette, ce qui permet au client d’en vérifier le détail.

Si le client est d’accord, il appose sa signature directement sur la tablette afin de valider

l’opération.

Tout est automatiquement contrôlé, scellé et archivé. Une fois signée, aucune modification

ultérieure ne peut être apportée a la pièce de caisse. Si le client le souhaite, l’agence délivre

directement une copie papier ou le place dans IPAB, solution de coffre fort électronique

développée par vialink, filiale de la BRED dématérialisant ainsi toutes les opérations de caisse

(virement, retraits d’espèces,).

BRED a retenu cette solution car des milliers de documents sont traités dans la banque

chaque jour. Cette solution entraine donc rapidité des traitements et gain de productivité

auxquels s’ajoutent d’importantes économies de papier, de stockage et de manipulation.

Dans le domaine des services, l’engouement pour l’utilisation d’Internet comme outil

d’information pour le consommateur, de communication et de parrainage (Louis, 2005) pour

l’entreprise mais aussi comme canal de distribution ne cesse de progresser. Dans le milieu

bancaire cette logique semble respectée. En effet, même si la France compte 26.000 agences

bancaires soit une agence pour 25.000 habitants, la dématérialisation de la relation bancaire

est une réalité. En mai 2008, un million de particuliers ont un compte dans une banque en

ligne, ce qui reste infime par rapport aux soixante millions dans les agences bancaires

classiques. Néanmoins, on estime à 15 millions le nombre de français qui utilisent e service

internet de leur banque en 2008, soit un français sur quatre, avec une perspective d’évolution

à 22 millions en 2013 (Cabinet Forrester Research, 2008). On constate donc une nette

orientation des clients vers Internet, ce qui a pour corollaire une perte de trafic de la clientèle

en agence. En effet, alors que 44% des français se rendaient régulièrement dans leur agence

bancaire en 1999, ils n’étaient plus que 35% en 2006 (Rapport 2007 de la Fédération

Bancaire Française : «le secteur bancaire en chiffres»). Selon une étude réalisée par

Capgemini en décembre 2007, les banques européennes prévoient de réaliser d’ici 2011, un

tiers de leur vente par Internet, contre un sixième actuellement. La France devrait toutefois

rester en deçà de ces perspectives puisque selon cette étude, les banquiers français espèrent

vendre 12 à 22% de leurs produits financiers en ligne. Cette évolution de la relation client est

notamment due à la profonde modification des barrières horaires qu’Internet offre aux

53 | P a g e

consommateurs. Le public des internautes ne peut donc pas être laissé de côté dans l’analyse

du marketing de la relation entre une banque et sa clientèle. 11

Ces chiffres sont intéressants car il nous montre bien l'érosion de l'affluence dans les agences

physiques et comment internet a pris le relai, mais confirme quand même l'inadéquation des

horaires d'ouvertures par rapport aux besoins exprimés par les clients. Cela montre aussi qu'il

est illusoire désormais de penser la banque sans son versant numérique, son atout majeur était

une forte disponibilité à toute heure.

A. Les Etapes de la dématérialisation :

- La mise en place d’une salle courrier électronique, permettant de capturer les courriers

entrants, l’analyser et les distribuer automatiquement en version électronique vers les bons

interlocuteurs (service achat, assistant RH, service réclamation, conseiller de clientèle en

agence, ..) permet une distribution plus rapide du courrier, donc une plus grande réactivité des

collaborateurs qui pourront des j+0 instancier une demande de prêt, ou passer un ordre de

transaction.

- Indexation automatique des documents clients et la constitution automatique de dossier

client électronique lequel revient a mettre a disposition du front office l’ensemble des pièces

constitutives d’un dossier client (directement depuis son poste de travail en version

électronique) va également dans le sens de la qualité de service. Le conseiller de clientèle

pouvant ainsi donner des réponses immédiates aux demandes des clients sans pour autant aller

chercher un dossier papier aux archives.

- Lire automatiquement les documents comme les formulaires client, des chèques (la

réduction des délais de traitement).

12

figure 14. Les étapes nécessaires à la dématérialisation. ( Source :finance.sia-partners.com, 2014)

11

source : Management & avenir, 2010/1 No1

12 source : finance.sia-partners.com, 2014

54 | P a g e

B. La dématérialisation des factures :

La dématérialisation des factures est un enjeu majeur pour les banques en terme de

productivité. Cette forme de dématérialisation a commencée en 1984 et s’est développée dans

les Années 90a travers les télétransmissions spécialisées et non signés électroniquement. Elle

s’est développée par la suite sur le web, par le biais de l’intranet.

De nos jours la plus grande des entreprises du SBF 120(Société des Bourses Françaises) et

celles du CAC40, pratiquent la dématérialisation de facturation. Certains groupes ont

développé leur propre plateforme de facturation vis avis de leur fournisseurs et d’autres on

choisi les plateformes externes de facturation.

Les banques proposent aux entreprises une prestation de facturation fournisseurs et clients,

profitant notamment d’opportunités nouvelles en matière d’auto facturation.

La dématérialisation des factures a pour objectif :

Les gains de productivité : par la réduction des couts de traitement. L’émission d’une facture

papier coute en moyenne 8 euros. Le traitement d’une facture papier reçues coute en moyenne

15 euros. Avec le traitement dématérialisé des factures il ya une économie minimum de 50%.

Les bénéfices opérationnels : Une bonne gestion des activités a la traçabilité des informations,

a la mise a disposition de tableaux de bord RH en temps réel. Exemple : La maitrise de la date

de débit pour le client et de la date de paiement pour les fournisseurs permettant de meilleures

prévisions de trésorerie.

Une meilleure sécurité : permise par la qualité de l’information et sa traçabilité comptable.

Elle est d’abord liée a l’amélioration de la qualité des informations (fiabilité des données,

validation mutuelle, traçabilité comptable). Utilisant une interface de communication client et

fournisseur, la dématérialisation limite les erreurs de saisie et autorise une réactivité accrue

des deux cotés un client ne peut plus prétendre ne pas avoir reçu une facture, c’est là

l’avantage, sachant que 10% des factures font en moyenne l’objet d’un litige. Le caractère

plus intégré et mieux maîtrisé du processus renforce également la protection contre la fraude.

Pour le cas de la BRED, on a le Billing Xpress qui correspond à l’offre de facture

dématérialisée de b-process. Présentation de factures électroniques aux clients, cette forme de

dématérialisation est conforme au cahier des charges édicté par la DGI. En complément,

payment Xpress permet de s’acquitter de ses factures en ligne. Elle est destinée aux grandes

entreprises, aux places de marché ou aux PME, l’offre s’appuie sur la plateforme externalisée

de b-process, permet la dématérialisation des factures. Selon BRED, la suppression du papier

et le traitement électronique de la facture permettent une réduction des couts de plus de 50%

tant pour l’émetteur que pour le destinataire.

55 | P a g e

14

figure 15. Schéma de la plateforme de facturation. (Source : Score Advisor, 2014)

C. Les plateformes de paiements et consultation dématérialisés :

C’est le lieu de paiement des factures pour tous les clients qui possèdent une carte de

paiement, mais pas seulement les cartes de crédit. Elles regroupent les centrales de virement

de particulier a particulier sans passer par sa banque ; les recharges sur mobile ou encore

régler ses factures a l’aide de son mobile.

Toutefois, ces solutions, qui représentent la version BtoC des solutions de facturations

développées en BtoB n’offrent généralement pas (du moins pas encore) d’espace de stockage

et d’archivage. Elles ne se comprennent pourtant c’est notre analyse qu’en complément des

boites aux lettres électroniques (BLE), dont elles représentent un évident complément :

ordonnancer tous ses paiements à partir de sa BLE en utilisant ses coordonnées de carte de

13

Source : Management & avenir, 2010/1 No1

14 Source : Score Advisor, 2014

10% seulement des 20 milliards de factures interentreprises émises chaque année

dans l’Union européenne sont dématérialisées au sens fiscal du terme : c’est-à-dire sans

émission ni conservation d’un original papier. En France, sur les 1,7 milliards de factures

émises par les 2,4 millions d’entreprises, 70 millions sont électroniques (4%) et moins de

0,5% sont dématérialisées au sens fiscal. Ainsi pour les factures de téléphone : 10%

seulement sont adressées sous format électronique aux entreprises aux USA. Tous ces chiffres

sont néanmoins en progression constante.13

56 | P a g e

crédit, sans avoir même à passer par sa banque en ceci, elles sont pratiquement assimilables

aux portefeuilles électroniques.

Cas de la BRED :

Chez BRED on assiste au déploiement de nouvelles fonctionnalités sur les GAB internes

(consultation du solde, dernières opérations, commande de chéquier, impression IBAN)

Le lancement de BRED Connect pour permettre aux clients de réaliser des opérations

sensibles a distance en toute sécurité et de signer électroniquement sur internet et sur

Smartphone.

C’est un site internet gratuit qui est accessible 24H/24 et 7j/7 qui permet aux clients de :

- gérer leurs comptes a distance

- réaliser les opérations en toute sécurité

- souscrire des produits et services en ligne

- bénéficier de l’option « Bourse en ligne » gratuitement

- solliciter les conseillers par messages

Selon une étude ING Direct menée en partenariat avec BVA en 2011, 2/3 des Français

pensent que l’avenir de la banque est sur les plateformes de paiements. Près d’une personne

sur trois se déclare intéressée par l’utilisation du paiement mobile (31%), 57% des sondés

jugeant cela pratique et 53% considérant qu’il s’agit-la d’une véritable innovation.

De nos jours, on dénote 2 modes de paiement : le premier (porte-monnaie électronique,

transactions utilisant la carte a puces des cartes bancaires, paypal, P2P cash) s’inscrit dans le

système bancaire qui en garde le contrôle. Le deuxième, plus marginale, que l’on peut

nommer e-monnaie, y échappe : elle est proposée par des acteurs d’internet et devient un

moyen de paiement universel pour les transactions en ligne. Parmi elles on citera e-gold, une

devise électronique basée sur le cours de l’or.

Les banques avec l’évolution technologique ont vu l’importance des modèles économiques de

paiement alternatif. Et les gains qu’elles réalisent en remplaçant le cheque par un outil comme

mobile, notamment pour les virements et les prélèvements.

57 | P a g e

15

figure 16. Schéma de fonctionnement de Billpay (Source: Score Advisor, 2014)

D. La boite aux lettres électroniques

C’est une sorte de boite aux lettres numérique et sécurisée, qui remplace les boites aux

lettres physique, permet de recevoir et stocker les relevés de comptes, les courriers. Elle est

différente de la messagerie électronique (email), une boite aux lettres électronique est un

réseau fermé ou les émetteurs sont choisis et autorisés par le destinateur, le tout étant alors

crypté via des clés.

La poste est la première à mettre en place un tel service (Digiposte), avec ce projet la poste est

devenue un intermédiaire entre les entreprises qui souhaitent dématérialiser leurs envois en

passant par ses services. En ce moment plus de 25 sociétés ont optée pour cette solution, on

dénote la Banque postale, mais aussi ADP, qui offre des services pour la gestion de la paie et

des ressources humaines, le Crédit mutuel, Arkea.

Cette boite aux lettres électronique est dotée d’un moteur de recherche, c’est d’abord un

espace de gestion sur ordinateur, sur mobile ou ipad (offre d’Huntington, octobre 2011). A la

réception d’une facture, ainsi un échéancier de paiement peut-être automatiquement alimenté,

des alertes créées et les paiements directement ordonnancés. Elle est considérée comme un

coffre –fort numérique, car la durée de la conservation des données est de 45ans pour

Digiposte. En termes de conditions d’utilisation, celles de Digiposte, pour ne considérer

qu’elles, sont les suivantes : service gratuit pour les particuliers jusqu’à 1 Go de stockage (3

€/mois pour 5 Go) mais payant pour les entreprises. Le coût de distribution d’un envoi

électronique est de 42 cts.

Sur le plan financier , on remarque en générale qu’une boite aux lettre électronique offre un

espace de gestion de son ou de ses comptes bancaires comparable a celui d’une banque en

15

Source : Score Advisor, 2014

58 | P a g e

ligne mais doté de fonctionnalités supérieures, permettant d’associer traitements

documentaires et paiement et ceci de manière continue, d’ou l’intérêt pour les postes

commercialisant des boites aux lettres électronique de s’appuyer sur des banques et mieux

encore, sur une plateforme d’échanges documentaires accompagnant les flux de paiement.

E. Les infrastructures informatiques dématérialisées

Il s'agit en réalité d'une solution de cloud computing ou informatique en nuage, cela

désigne un ensemble de processus qui permet d'utiliser les capacités de calculs ou de stockage

des serveurs informatiques se trouvant à distance et accessible via l'internet. Il suffit alors

d'utiliser un terminal pouvant se connecter au réseau pour avoir accès aux données. Ces

serveurs peuvent être louées ou bien acheter par une entreprise souhaitant utiliser ce système

de stockage d'informations. Le cloud computing est une solution de dématérialisation des

infrastructures informatiques. Ces solutions sont désormais soutenues par les grands noms du

secteur informatiques tels que IBM ou Google, ce qui est un véritable changement de

paradigme pour ces sociétés qui étaient alors jusqu'à maintenant les plus gros fournisseurs

d'infrastructures informatiques.

L'avantage que procure le cloud computing sont:

- la mise en commun des services, ceux-ci sont mutualisés pour un grand nombre de clients.

- la facilité de mettre en œuvre les mises à jour et ainsi qu'une forte évolutivité des systèmes,

qui sont parmi les avantages les plus importants, que l'on peut décrire, il suffit d'appliquer la

mise à jour sur le réseau et l'ensemble des utilisateurs y auront alors accès.

- la sécurité est aussi renforcée contre les tentatives de piratages d'un poste de travail ou bien

simplement contre la perte du fichier en cas de défaillance de l'ordinateur.

- la mobilité, un utilisateur peut se connecter au réseau via n'importe quel terminal, cela joue

donc aussi sur l'organisation du personnel.

- nous pouvons aussi noter un meilleur bilan énergétique qui se répercute alors sur les charges

d'énergie, cependant, cela veut dire que les prestataires de service qui s'équipent en serveurs,

eux voient leur consommation d'énergie s'envoler.

Le maitre mot du cloud computing est donc la flexibilité d'utilisation.

Cependant, il existe bel et bien une contrepartie à cette flexibilité, parmi les critiques, nous

pouvons citer :

- la sécurité au niveau d'un poste est renforcée, mais la question de la sécurité peut se poser au

niveau du réseau si celui-ci est accessible via l'internet, il faut alors que l'entreprise se dote de

son propre réseau interne sécurisé et coupé du grand public. De ce fait, la création d'un réseau

privé peut à lui seul être suffisamment onéreux pour que la dématérialisation ne soit plus un

bénéfice pour l'entreprise.

59 | P a g e

- la société qui devient utilisateur d'un cloud, devient de fait dépendant d'un tiers, or une

disponibilité à 100% n'existe malheureusement pas dans ce domaine, pour pallier à ce

problème, il faudrait faire appel soit à deux prestataires différents, soit maintenir une

architecture classique en parallèle du cloud, là encore le problème du cout peut se poser

- la dépendance à un prestataire extérieur, les données ne sont plus stocker au sein de

l'entreprise même.

- un problème juridique, puisque la localisation des données est répartie sur plusieurs

serveurs possibles, les données peuvent être éparpillées dans plusieurs pays, se pose alors la

question du régime juridique pour chacun des parties de l'information. Ce problème est

important si les serveurs se situent dans un pays où les lois protégeant la propriété privée sont

plus laxistes.

- il existe en réalité un problème sur la réversibilité de la solution du cloud computing. Les

entreprises prennent rarement en compte la possibilité de sortie, or cette sortie à un cout qui

est souvent ignoré par les entreprises. Les entreprises souhaitant la mise en place d'une

migration de leurs données sur un réseau de cloud se doivent de connaitre toutes les

conditions d'entrée et de sortie afin d'éviter tout litige.

Certains grands noms de l'informatique tels que Richard Stallman, le directeur du projet GNU

ou encore Larry Ellison, le fondateur de la société Oracle, affirment que le cloud n'est qu'un

leurre et qu'il n'est pas une solution viable pour le stockage des informations privées.

60 | P a g e

16

Tableau 19. Gestion des relations clients via les nouvelles technologies, (Source : Management & Avenir,

2010/1 n° 31, p. 209-227. DOI : 10.3917/mav.031.0209)

F. Conclusions

Le secteur bancaire connaît actuellement une mutation importante, qui est due a

l’avènement de la nouvelle technologie. Aujourd’hui on assiste à une réorganisation interne

de la banque et de ses relations avec la clientèle.

En effet l’usage de ces nouvelles technologies dans le secteur bancaire est une opportunité

d’accroitre les activités, de mieux gérer la demande et d’améliorer les services offerts. Selon

Ali ELIDRISSI Maître de conférences en Sciences de Gestion, Université de Nice Sophia-

Antipolis, La banque se trouve aujourd’hui confrontée à la mise en place d’une stratégie

«multi canal» qui impose, d’une part une nouvelle perception de son image et d’autre part,

16

Source : Management & Avenir, 2010/1 n° 31, p. 209-227. DOI : 10.3917/mav.031.0209

61 | P a g e

déplace la concurrence sur le terrain de l’innovation et la maîtrise des technologies

d’information et de communication afin de mieux répondre aux besoins et aux exigences de la

clientèle.

D’autre part cette mutation ne change pas totalement les fondamentaux du métier bancaire,

par contre elle a un impact considérable sur l’organisation du travail, car elle assure une

meilleure traçabilité des documents importants et optimise la réactivité des partenaires

(clients). Du point de vu pratique elle facilite les opérations courantes, les échanges et

stockage d’information sans support papier, ensuite dans le secteur bancaire c’est un outil de

promotion des produits financiers (la publicité via internet est de plus en plus répandue). Il

s’agit d’une source de revenus car la cyberpublicité est le mode opératoire qui permet

d’atteindre le public cible et de bien communiquer sur la banque. Cette orientation contribue

pleinement des évolutions actuelles en matière de paiements. Avec le paiement par mobile, les

portefeuilles en ligne et les portemonnaies électroniques, en effet les moyens de paiement ne

réclament plus un support dédié et exclusif, tel qu’un chèque ou une carte bancaire.

Totalement numériques, ils s’intègrent à des outils multifonctions (ordinateur, mobile,

tablette), à des applications de gestion (les apps) et de messagerie.

62 | P a g e

IV. DEMATERIALISATION EN EXTERNE DE LA BANQUE :

LA BANQUE EN LIGNE.

A. Brève présentation de la banque en ligne

Tout d’abord, il important de savoir que « La banque en ligne » est une banque qui

propose toutes les opérations de banques mentionnées dans le code monétaire et financier

telles que : les comptes bancaire avec chéquier ou carte bancaires, les virements, les comptes

d’épargne, le crédit consommation ou immobilier, etc. à la seule différence qu’elle est sans

guichet et sans agence.

Elle a un mode de fonctionnement multi-canal : le téléphone, la webcam, internet.

Il est néanmoins important de ne pas confondre cette dernière (banque en ligne) avec les sites

web des banques classiques qui elles ont des agences physiques.

Si nous remontons à l’historique de la banque en ligne, nous retournons dans les années 80,

avec des compagnies comme Cortal (filiale de BNP Paribas) qui déjà à cette époque

proposaient des services d’épargne et de courtage en bourse sans ouverture de compte

bancaire.

Ensuite, il a fallu attendre les années 90 (précisément 1994) pour avoir ces opérations de

banque en ligne, bien qu’elles ne fussent pas encore au top.

Puis nous avons vu au début des années 2000 une génération de banque en ligne avec les

« bancassureurs » avec des filiales d’AXA et d’AGF qui proposaient des services bancaires

classiques.

C’est surtout au milieu des années 2000 que les banques en lignes commencent à avoir une

structure telle qu’on l’a connait aujourd’hui avec le rachat de Boursorama par la Société

Générale, de Fortuneo par Crédit Mutuel et le lancement de BforBank par Crédit Agricole.

On remarque donc que les grandes banques commencent à intervenir sur ce marché.

En France les banques en ligne les plus connues sont :

ING Direct (filiale d’ING) la première avec une progression d’ouverture de 76% en

2011.

Monobanq (Crédit Mutuel) qui avait 270 000 fidèles en 6 ans.

Boursorama (Société Générale)

Fortuneo (Crédit Mutuel)

BforBank (Crédit Agricole)

Cortal Consor (BNP Paribas)

63 | P a g e

1. Les raisons

Il existe plusieurs raisons qui ont contribuées à encourager le développement de la

banque en ligne.

Nous en retiendront principalement quatre (4) raisons :

Le développement d’internet et des nouvelles technologies

Durant ces dernières années, « internet » a connu un développement fulgurant, à tel

point que presque toutes les activités commerciales l’ont intégré à leur plan marketing en

proposant par exemple des achats en ligne pour les particuliers.

Dans sa revue d’économie financière parut en 1995, Scott PARDEE disait :

Aujourd’hui des visionnaires se projettent vers un avenir où le niveau atteint par

l’automatisation nous permettra d’effectuer toutes nos opérations bancaires à partir de nos

ordinateurs domestiques. Nous serons donc à même d’acheter ou de vendre des titres, des

marchandises, faire des courses au supermarché à partir de notre PC. Le système bancaire

sera très différent. Leurs activités s’appuieront sur d’importants systèmes informatiques, à

l’instar des entreprises de télécommunication aujourd’hui. 17

Et nous remarquons que cette génération dont il parlait en 1995, est aujourd’hui présente.

Ainsi donc, pour préserver leur part de marché, avoir une part dans ce nouveau business et

augmenter leur chiffre d’affaire, les banques ont dû s’adapter aux nouvelles technologies.

L’évolution des habitudes et des attentes des consommateurs

Les banques font face à de grands changements dans les habitudes et les attentes de

leurs clients.

17

Revue d'économie financière. N°35, 1995. La tarification des services bancaires. pp. 305-309.

64 | P a g e

En en effet, force est de constater que les clients de la banque viennent et viendront de moins

en moins en agence. Car les nouveaux outils technologiques permettent de faire à distance

tout ou partie des opérations bancaires. Et le phénomène ne fera que s’accélérer vu que nous

faisons actuellement partie d’une génération « internet et smartphone ». Comme le disait Éric

SOGEUR Directeur du multi-canal chez Société Générale: « Désormais, ce n’est plus le

conseiller qui fait découvrir des produits à ses clients pour les leur vendre. Les particuliers

s’informent d’abord au travers des réseaux sociaux, dont près de la moitié des Français sont

membres. Ils comparent les produits et viennent ensuite seulement finaliser leur choix. C’est

ce qui explique que 79% des contacts de la société Générale avec sa clientèle passent par le

numérique… ».

De plus, nous remarquons que les clients qui utilisent encore l’accueil en agence ne sont pas,

pour la grande majorité d’entre eux, ceux qui permettent aux banque de réaliser leur PNB

(Exemple : BRED).

En outre pour les grandes banques comme la BRED, pour qui la relation de proximité est

cruciale, cette même notion de « proximité » a évolué. En effet la proximité relationnelle s’est

de plus en plus développée en abolissant la distance, grâce à l’utilisation au quotidien, des

outils technologiques (terminaux mobiles, internet, téléphone…).

Face à cela les banques se voient obligées de répondre aux attentes de leurs clients, qui

maintenant sont pour des services accessibles depuis leur téléphone portable ou leur

ordinateur et qui le voient comme un élément indispensable de leur bien-être.

C’est dans cette optique que certaines banques comme BNP Paribas, se sont ouvertes au

monde des nouvelles technologique. La BNP a par exemple, lancé en Septembre 2009 : « la

NET Agence » qui permettait aux clients de gérer leur compte entièrement en ligne en

continuant à bénéficier d’un conseiller et de dialoguer avec lui sans avoir à se déplacer. Elle a

réussi à attirer non seulement les jeunes, mais aussi les personnes plus âgées. Et a fait des

efforts d’adaptation de ses services aux nouvelles technologies avec une application IPhone.

Aussi, l’on a remarqué, pendant ces dix (10) dernières années, une forte évolution concernant

les paiements. Il s’agit entre autres de :

- La carte bancaire (très cotée chez les français)

- La carte sans contact

- Paiement depuis son mobile

- Etc. …

Le durcissement de la fiscalité, de la réglementation et des contraintes

tarifaires

Avec le durcissement de la fiscalité, de la réglementation et des contraintes tarifaires,

le modèle de revenus bancaires est affecté durablement, d’autant plus que le marché de la

65 | P a g e

banque est totalement mature et ne permet donc plus de croissance pour l’ensemble du

secteur.

Ainsi donc, face à cette pression concurrentielle accrue la banque est obligée de se tourner

vers d’autres types de business model dont celui de la « banque en ligne ».

Répondre aux nouvelles exigences réglementaires

Le développement des banques en ligne vient aussi du fait des nouvelles exigences

réglementaires que devraient satisfaire la banque.

Il s’agit entre autre de :

La mise en adéquation des SI et des processus réglementaires de Bâle 2 (comme le

choix et l’intégration des solutions)

Mise en place d’outils de gestion des risques et de reporting bancaire

Mise en adéquation des systèmes de paiement et des titres aux règlementations

européennes (SEPA)

2. Le déroulement : processus

La création d’une banque en ligne n’est pas chose facile. Car comme son nom

l’indique, la quasi-totalité des opérations se fait en ligne.

Il faut donc pour cela des conditions à réunir tant au niveau du fonctionnement qu’au niveau

réglementaire.

Investissements : « Sécurité réseaux et Système d’Information (SI)

Afin d’effectuer les différentes opérations de banque en ligne, l’élément primordial

c’est « la sécurité ».

Car avec ce nouveau modèle de relation bancaire, suscite de nouvelles interrogations de la

part des clients concernant la protection des données personnelles.

Pour cela, les banques doivent énormément investir pour sécuriser les paiements et la

consultation des données (qui très souvent sont soumises à des règles de confidentialité).

Il y a entre autre l’acquisition du « protocole TLS (Transport Layer Security) qui est un

protocole de sécurisation des échanges de données sur internet qui repose sur une technique

66 | P a g e

de cryptographie par clef publique. Il consiste à mettre n place un canal de communication

sécurisé chiffré entre deux éléments (ici clients et serveur de banque).

Ce système de sécurité est mis en place pour quatre buts principaux :

L’authentification du serveur

La confidentialité des données échangées

L’intégrité de ces données

L’authentification du client au moyen de certificats

Ainsi donc, de nombreuses fonctionnalités sont à mettre en place et des dispositions sont à

prendre :

Le transfert des fichiers bancaires :

La banque fera donc des échanges de fichiers bancaires c'est-à-dire fichiers d’ordres bancaire

(virement, prélèvements, remises d’effets de commerces) et rapatriement des fichiers

d’informations (relevés de comptes, virements, prélèvements, etc.…) en fonction des normes

européennes (normes d’échanges dans la zone SEPA)

La signature électronique :

Elle est indispensable pour assurer une « bonne connexion à distance », établir des contrats

par voie électronique et sécuriser les mouvements financiers.

Aussi connu sous le nom de « certificat RGS », elle équivaut à une pièce d’identité

électronique et est en générale sous la forme de clés USB.

Le coffre fort numérique :

Il s’agit de garder par une procédure hautement sécurisée les documents de valeur comme :

les titres de propriété, les brevets, les actes de vente, les contrats de travail etc.…

Ces documents sont transmis par le client sous forme numérique, puis certifiés par horodatage

et mis à l’abri.

Les outils de communications sécurisés :

La mise en place de messagerie sécurisée via son site, permettra à la banque d’aborder des

sujets confidentiels avec ses clients au travers de ses conseillers.

Les alertes de gestion :

La mise en place de ces alertes sera aussi bien bénéfique pour la banque que pour les clients.

Après paramétrage en fonction des cas, des informations importantes telles que le « seuil de

débit » pourra être signalé afin qu’ils puissent agir à temps.

67 | P a g e

3. Fonctionnement

Le fonctionnement d’un compte bancaire en ligne est pratiquement identique à un

compte bancaire classique en termes d’opérations. La seule différence est que dans ce cas

précis (compte en ligne), le client n’a pour seule interface que la plate-forme dans un 1er

temps.

Les opérations clés se passent comme suit :

Consultation du compte :

Il suffira pour le client de se connecter avec ses identifiants personnels afin d’accéder à son

compte en ligne et voir les détails de toutes les opérations avec la date et l’heure aux quelles

elles ont été réalisé.

Virements bancaires :

Toujours à l’aide de ses identifiants, le client peut choisir le compte à débiter et celui à

créditer.

Dépôt de chèques :

Pour se faire, il faudra au client télécharger un « bordereau de remise de chèque

électronique », puis de le joindre à son chèque afin de faire un envoie postale.

Retrait d’espèces :

Retrait d’espèces possible avec une carte de retrait.

B. Les avantages et inconvénients

Le passage à la banque en ligne a de nombreux avantages pour toutes les parties

prenantes, mais présente également de nombreuses limites.

1. Avantages

Le tout premier avantage du passage à la banque en ligne est pour les banques

classiques, l’augmentation significative du PNB avec :

- La fidélisation du client en augmentant la valeur ajoutée offerte par la mise en place

d’outils adaptés et le lancement de nouveaux canaux de distributions. Car la plus part

des études de satisfaction ont montré que la majeur partie des clients de la banque en

ligne était très satisfait de leur banque (97% pour ING Direct).

68 | P a g e

- Le développement des outils à la disposition des conseillers en agence via

l’amélioration du poste de travail et l’atténuation des tâches administratives pour une

focalisation sur la vente et le conseil tous deux moins consommateurs de temps.

Le second avantage du passage à la banque en ligne c’est la réduction des charges

d’exploitations par la :

- Dématérialisation des processus : la banque n’aura plus à dépenser en papier par

exemple, qui était utilisé pour presque tout.

- Dématérialisation des structures : de même, la banque n’a plus à payer ou louer des

locaux, donc pas ricochet, pas besoin de les aménager.

Ce qui permet à la banque en ligne de faire de « ses prix » un atout incontesté de la banque en

ligne. Car une étude menée par l’association « Consommation Logement et Cadre de Vie » a

montré qu’il ya un écart de prix allant jusqu’à 36% à 60% entre les banque traditionnelles et

les banque en ligne. Et cela provient les coûts de structure et de personnel qui sont dans le cas

de la banque en ligne réduits.

L’autre avantage de la banque en ligne c’est la facilité d’utilisation de l’interface. Critère qui

est très important lorsque le client juge la qualité du service. Et cela facilite également la tache

au personnel de banque vu que la plupart des opérations sont automatisées. Ainsi les coûts de

traitements sont également réduits. On voit par exemple, que l’ouverture d’un compte épargne

peut se faire en quelques secondes. Par contre, l’ouverture d’un compte courant ou la

souscription d’un contrat d’assurance vie prend un peu plus de temps. Il suffit néanmoins

juste de télécharger le dossier de souscription et de le renvoyer après l’avoir complété et

signé.

De plus les conditions de la banque en ligne permettent une rapidité dans les transactions,

donc une augmentation de leur nombre.

Enfin la disponibilité constitue un autre véritable avantage de la banque en ligne. Car les les

clients peuvent gérer leur compte à tout moment. Et surtout peuvent rencontrer en ligne des

conseillers à des horaires très diversifiées : 08h-22h en semaine et 09h-20h le samedi par

téléphone ou webcam.

Cela permet également à la banque d’embaucher des personnes pouvant travailler de chez

elles, avec des contraintes moins rudes.

2. Limites

Le principal inconvénient de la banque en ligne c’est « l’aspect virtuel ».

En effet, le fait de ne pas pouvoir identifier l’endroit où s’exécutent nos demandes sur une

carte et de ne pouvoir voir la personne qui gère notre argent, entraine une démotivation chez

la plupart des clients potentiels.

69 | P a g e

Aussi certaines opérations particulières peuvent en fin de compte revenir plus chères avec

la banque en ligne par rapport à la banque traditionnelle. Par exemple, pour la souscription

d’un crédit à la consommation, les termes du crédit seront difficilement négociables pour le

client du fait du contact limité qu’il a avec le conseiller. (Gros inconvénient pour le client,

mais avantage pour la banque).

De plus, avec la banque en ligne, certains risques sont présents comme le risque de

blanchiment, car nous sommes sans ignorer que le risque financier est accru pour les

opérations à distance.

En effet, les problèmes de sécurité des transactions constituent un doute légitime dans l’esprit

des clients vu que l’on n’est jamais à l’abri d’une panne technique ou même d’un quelconque

piratage informatique. Car même avec la plupart des systèmes de sécurités modernes les

attaques de type « Man in the Middle » persiste.

Il s’agit dans cette attaque, pour un tiers, de s’insérer entre l’émetteur et le récepteur pour

intercepter les données échangées. Lorsque l’émetteur demande sa clé publique au récepteur,

le tiers (le pirate), renvoie alors sa propre clé publique. Le pirate décryptera alors le message à

l’aide de sa propre clé privée.

C. Recommandations

Après étude de « banque en ligne » et analyse de ses avantages et inconvénients, nous

pouvons proposer comme recommandation principale : de faire une « banque mixte », c’est-à-

dire une banque en ligne qui a qu’à même quelques agences.

Ainsi la banque bénéficiera des avantages des deux types (classique et en ligne) et minimisera

les limites de ses dernières.

Par exemple, une personne (soit un commerçant) qui est amené à faire des dépôts d’espèces

régulièrement, ne sera pas intéressée par une banque en ligne à condition qu’il y ait une

« formule hybride ».

Et c’est dans le but de remédier à cela que des banques en lignes comme Fortuneo et ING

Direct ont déjà mises en place des agences physiques.

Et lorsque nous analysons le schéma des canaux utilisés par les internautes français en matière

de compte bancaire en 2010, nous pouvons dire que malgré le grand intérêt pour l’internet, les

agences sont toujours aussi prisées.

70 | P a g e

18

figures 16. Canaux de gestion de comptes bancaires. (Source Médiametrie, 2010)

Mais nous préconisons en plus des banques hybrides, de faire des aménagements modernes

pour ces quelques agences en question. Car le confort et la modernité des aménagements et

infrastructures sont dans le même temps déterminants pour la qualité du cadre du travail et

influencent directement la perception sur l’image de « banque moderne ».

La BRED banque par exemple essaies de rénover tous ses sites (ses agences), car elle a pris

conscience de l’image que renvoyait une agence au client.

On a à cet effet, la rénovation de l’immeuble de la Rappée afin d’améliorer l’image de la

banque, la visibilité sa marque, la qualité de son accueil ainsi que les conditions de vie des

quelques 500 collaborateurs qui y travaillent au quotidien……..

D. Conclusion

Même si les banques françaises ont quelques peu tardé avant de se mettre dans le

« tout numérique », elles ont qu’à même pris conscience de l’intérêt de ce business et sont de

plus en plus nombreuses à s’orienter vers cette tendance.

Et malgré les limites que ce système présente, nous restons persuadés que les banques en

ligne ont de l’avenir et qu’elles ont encore beaucoup de terrains à exploiter en matière de

services de plus en plus innovant et modernes.

18

Source Médiametrie, 2010

71 | P a g e

CONCLUSION

72 | P a g e

Au terme de notre étude nous pouvons affirmer avec certitude que les nouvelles

technologies ont été bénéfiques pour les banques, et ce à plusieurs niveaux.

Dans notre première partie où nous nous sommes attardés sur l’impact global des nouvelles

technologies sur la banque, nous avons retenue de manière générale que la banque est

devenue aujourd’hui quasi dépendant des nouvelles technologies.

Car ces nouvelles technologies sont utiles à la banque non seulement pour son propre

fonctionnement (au niveau de la gestion de son exploitation) ; mais aussi pour son offre de

produits aux clients.

Les résultats de l’étude effectuée pour déterminer l’impact des nouvelles technologies sur la

performance commerciale de la banque, viennent étayer les conclusions tirées plus haut.

En effet l’influence de ces nouvelles technologies sur la performance de la banque, s’est

mesurée à quatre niveaux : l’impact sur l’efficacité des produits, l’efficacité des processus,

l’expansion des marchés et la rentabilité. L’efficacité des produits offert s’est vu dans la

réponse des employés de la banque interrogés qui confirme que la banque leurs banques ont

bel et bien investi dans les nouvelles technologies en utilisant de nouveaux canaux tels que

les services bancaires sur internet et sur mobiles, et que cela a été avantageux pour la vente

des produits bancaires.

L’efficacité du processus a également été confirmée par les résultats de l’enquête qui montre

qu’avec les nouvelles technologies, le temps de réalisation des tâches au sein de la banque

prend beaucoup moins de temps vu que la plupart des activités de back-office ont été

automatisées. Ce qui permet donc de disposer du reste du temps pour faire correctement les

contrôles et améliorer la productivité.

Les personnes ayant participé à l’étude, assure que leurs différentes banques ont énormément

investi dans les nouvelles technologie également en matière de logiciel de gestion, ce qui a

amélioré la productivité du personnel et donc à étendre leur présence dans de nouvelles

régions et d’offrir des services au-delà des heures régulières.

Et face à tout ce qui précède, nous pouvons donc affirmer comme les résultats de l’enquête le

montrent, que les nouvelles technologies ont augmenté la rentabilité de la banque. Car elles

ont permis aux banques de développer des produits et des services spécialisés et de les offrir à

travers des canaux de distribution pratiques, ce qui attire de nombreux clients y compris ceux

des zones qui étaient auparavant difficiles à atteindre vue leurs situations géographiques.

Nous déclarons donc après analyse et études que « les nouvelles technologies ont

effectivement eu un impact positif sur la performance commerciale de la banque ».

Nous retenons surtout pour cette partie que nous avons eu affaire à des personnes qui étaient

qu’à même expérimentées dans le milieu bancaire (moyenne de 22 mois), qui appartenaient à

des banques considérables (entre dix milliards et cinquante milliards de bilan) et qui

reconnaissaient malgré tout que la technologie (avec tout ce que cela comporte) avait été

réellement bénéfique pour la banque. (Voir graphiques ci-dessous).

73 | P a g e

Durée d’expérience dans la banque

des personnes interrogées :

Personnes expérimentées avec une

majorité > 12 mois et une moyenne

de 22 mois.

Montant du bilan des banques

auxquelles appartiennent les

personnes interrogées :

Il s’agit en majorité de banque

importante ayant un total bilan

compris entre 10 milliards et 50

milliards.

74 | P a g e

Ensuite pour ce qui est de l’évolution des moyens de paiements et leur

dématérialisation, nous concluons après analyse que les évolutions des soldes TARGET2

nous révèlent l'état de fragilité avancé des positions financières de certains pays. Et que la

BCE a dû réagir aux fuites de capitaux et ainsi qu'aux resserrements de crédit en prenant les

devants avec des actions qui commencent à montrer des résultats. Ainsi depuis le milieu de

l'année 2013, nous pouvons observer un rééquilibrage des soldes TARGET2.

Le gain de confiance envers les économies des pays de la région périphériques se traduisent

entre autres par la reprise des investissements et d'une baisse des taux d'intérêt sur le marché

des taux. De plus la baisse des tensions sur la liquidité et les soutiens fermes à la monnaie

unique des différents dirigeants politiques ont permis de maintenir le rééquilibrage des

comptes. Les soldes TARGET2 constitue donc un indicateur assez efficace de la stabilité et

des tensions financières et bancaires de l'euro zone.

Les moyens de paiement scripturaux quant à eux sont devenus les moyens de paiement les

plus important au cours des 20 dernières années. Il s'agit de la version dématérialisée de la

monnaie fiduciaire. Afin de parfaire l'intégration financière de la zone euro, il était nécessaire

de mettre à jours les systèmes permettant la bonne circulation de cette monnaie. Les projets

CORE et TARGET2 font partis de cette mise à jour, intégrés dans le grand projet d'ensemble

qu’est le SEPA. Ce projet dont le but est d'offrir l'égalité entre les utilisateurs de la monnaie

unique vis à vis des frais bancaires et de la transparence des opérations. Le CORE, la partie

domestique française de cette évolution a repris le rôle dévolu à l'ancien système S.I.T et

permet une sécurisation des virements ainsi qu'une meilleure gestion. Le TARGET2 est la

Degré de satisfaction de l’apport des nouvelles technologies aux banques :

Plus de la plupart des personnes interrogées ont un bon niveau de satisfaction environ

93% (58% +35%)

75 | P a g e

partie transnationale du SEPA, permettant de faire transiter les paiements de gros montant

comme nous l'avons vu au cours de ce chapitre, cela avait pour but une meilleure gestion de la

zone euro en facilitant l'application de la politique monétaire de la BCE. Cependant, cette

facilité de transferts de fonds a aussi contribué aux dérèglements des positions des Banques

Centrales Nationales, la crise financière de 2008 ayant en plus aggravé la situation et l'outil

qui devait servir un renforcement de la zone euro contribue à l'heure actuelle à sa propre

désintégration. Si le projet atteint son terme, l'intégration des économies qui en résulterait

donnerait une nouvelle dimension à la monnaie unique, notamment en la rendant irréversible.

Nous pouvons également conclure, concernant la dématérialisation en interne des

supports de la banque que le secteur bancaire connaît actuellement une mutation importante,

qui est due à l’avènement de la nouvelle technologie. Aujourd’hui on assiste à une

réorganisation interne de la banque et de ses relations avec la clientèle. Car l’usage de ces

nouvelles technologies dans le secteur bancaire est une opportunité d’accroitre les activités, de

mieux gérer la demande et d’améliorer les services offerts. Comme le disait Ali ELIDRISSI

Maître de conférences en Sciences de Gestion, Université de Nice Sophia-Antipolis, La

banque se trouve aujourd’hui confrontée à la mise en place d’une stratégie «multi canal» qui

impose, d’une part une nouvelle perception de son image et d’autre part, déplace la

concurrence sur le terrain de l’innovation et la maîtrise des technologies d’information et de

communication afin de mieux répondre aux besoins et aux exigences de la clientèle.

Aussi, cette mutation ne change pas totalement les fondamentaux du métier bancaire, par

contre elle a un impact considérable sur l’organisation du travail, car elle assure une meilleure

traçabilité des documents importants et optimise la réactivité des partenaires (clients). Du

point de vue pratique elle facilite les opérations courantes, les échanges et stockage

d’information sans support papier, ensuite dans le secteur bancaire c’est un outil de promotion

des produits financiers (la publicité via internet est de plus en plus répandue). Il s’agit d’une

source de revenus car la cyberpublicité est le mode opératoire qui permet d’atteindre le public

cible et de bien communiquer sur la banque. Cette orientation contribue pleinement aux

évolutions actuelles en matière de paiements avec le paiement par mobile, les portefeuilles en

ligne et les portemonnaies électroniques, en effet les moyens de paiement ne réclament plus

un support dédié et exclusif, tel qu’un chèque ou une carte bancaire. Totalement numériques,

ils s’intègrent à des outils multifonctions (ordinateur, mobile, tablette), à des applications de

gestion (les apps) et de messagerie.

Et enfin concernant la principale option de dématérialisation en externe de la banque

qu’est « la banque en ligne », nous retenons que même si les banques françaises ont

quelques peu tardé avant de se mettre dans le « tout numérique », elles ont qu’à même pris

conscience de l’intérêt de ce business et sont de plus en plus nombreuses à s’orienter vers

cette option.

Et malgré les limites que ce système présente, nous restons persuadés que les banques en

ligne ont de l’avenir et qu’elles ont encore beaucoup de terrains à exploiter en matière de

services de plus en plus innovant et modernes.

Pour finir le travail, nous retiendrons que les nouvelles technologies ont joué un rôle

primordial dans le développement de la banque à tous les niveaux, non seulement au niveau

mondial, mais aussi et de manière très importante en France.

76 | P a g e

Nous retiendrons également que malgré les limites et inconvénients considérables qu’elles

présentent, elles valent le coup d’être utilisées vu leurs nombreux avantages qui ne sont plus à

démontrer.

Il serait cependant judicieux d’approfondir la recherche afin d’essayer de comprendre

jusqu’où iront les nouvelles technologies avec la banque ?

En d’autres termes, est ce que la banque continuera à utiliser toutes les dernières découvertes

technologiques pour son développement ou a-t-elle une zone à ne pas franchir (en gros une

limite) ?

77 | P a g e

BIBLIOGRAPHIE

Grejbin, André, L’EUROSYSTÈME : UN MÉCANISME DE TRANSFERTS EN FAVEUR DES

PAYS DÉFICITAIRES ?, Revue de l’OFCE, 2012, vol.126 ,p270 - p298

Banque de France, Banque de France: Accueil , 2014, https://www.banque-france.fr

In Fine group , http://blog.infine.com, 2014, http://blog.infine.com/

Trader Finance, Trader Finance - Actualité finance, guide bourse, CFD, Forex, 2014,

http://www.trader-finance.fr/

Banque Nationale de Belgique, Bienvenue sur le site de la Banque nationale de Belgique,

2014, http://www.bnb.be/

STET interbank payment services, Stet | Home, 2014, http://www.stet.eu/

Finances et Crédits, La monnaie scripturale | Finances et Crédits, 2014, http://finances-

credit.com/

Banque Centrale Européenne, LA BANQUE CENTRALE EUROPÉENNE,

L’EUROSYSTÈME, LE SYSTÈME EUROPÉEN DE BANQUES CENTRALES, Imprimerie

Centrale s.a., Luxembourg, 2009, 36 pages

Direction de l’information et des relations extérieures de la Fédération Bancaire Française, LE

SECTEUR BANCAIRE EN 2013, 18, rue La Fayette 75 440 Paris cedex 09, Fédération

Bancaire Française, 2014, 40 pages

Groupe STERIA SCA, SEPA : les entreprises européennes sont-elles prêtes pour la

transformation ?, 43-45 Quai du Président Roosevelt F-92130 Issy-les-Moulineaux CEDEX

France, Groupe STERIA SCA, 2013, 52 pages

WEMER-SINN Hans et WOLLMERSHAEUSER Timo, Target Loans, Current Account

Balances and Capital Flows: The ECB’s Rescue Facility, NBER Working Paper, 2011,

numéro 17626, 43 pages

BSI Economics, BSI Economics - Think tank en économie et finance, 2014, http://www.bsi-

economics.org/

Sage, SAGE, 2014, http://www.sage.fr/fr

COSSALTER Chantal, Les plateaux téléphoniques dans les banques et les assurances

Continuité et rupture dans la dynamique d'organisation, Réseaux, 2002/4 no 114, p. 23-50.

ELIDRISSI Ali, Les sites Web bancaires Un outil de communication et de distribution au

service du client, La Revue des Sciences de Gestion, 2005/4 n°214-215, p. 165-176

NOTEBAERT Jean-François et ATTUEL-MENDES Laurence, La résistance du client au

travail sur Internet : le cas bancaire français, Management & Avenir, 2010/1 n° 31, p. 209-

227.

78 | P a g e

Blanchette Jean-François et Banat-Berger Françoise, La « dématérialisation » du livre foncier

d'Alsace-Moselle » Archivistique et preuve électronique, Document numérique, 2004/2 Vol.

8, p. 63-72

Batac Julien et Maymo Vincent, « Les nouveaux outils de pilotage dans les banques », Revue

française de gestion, 2009/1 n° 191, p. 153-166.

Trajectoire. Ensemble, faire gagner la BRED, n0 13 – FEVRIER 2014

Mouton, Dimitri, « sécurité de la dématérialisation »; Eyrolles , 2012

Osnabrück University, Osnabrück University - Start, 2014, http://www.uni-

osnabrueck.de/en/home.html

MOUTENET Philippe, MECHALIA Mohsen, BONNEFOY Marie-Agnès, EKSL René,

HERAUD Dominique, et PASSEMARD Philippe, Etude des impacts de la dematerialisation

des données et des échanges sur lesmetiers et les compétences au sein des organismes de

sécurite sociale, UNION DES CAISSES NATIONALES DE SECURITE SOCIALE, 2011,

59 pages

Revue Banque, Revue Banque: Au coeur de la banque et de la finance, 2014,

http://www.revue-banque.fr/

ACPR Banque de France, L'ACPR - Banque de France, 2014, http://acpr.banque-

france.fr/lacpr.html

Banque et nouvelles technologies NUMÉRO 316 – FÉVRIER 2003 C.A. Horizons Bancaires

PARDEE Scott, Le rôle des technologies dans la banque et la finance aux Etats Unis , revue

financière nro32 , 1995, page 304 à 309.

CAPRIOLI Eric A, La banque en ligne et le droit, , RB Edition, 2014, 128 pages

MAYER Charles Leopold, Banque et cohésion sociale, 2000, ed. Charles Léopold MAYER,

319 pages

• Les incidences des nouvelles technologies sur les activités des banque et de la finance

de VERDIER

jechange.fr, Le comparateur de services JeChange.fr : gagnez en ..., 2014,

http://www.jechange.fr/

BRED, La BRED — bred.fr, 2014, https://www.bred.fr/

Fédération Française Bancaire, Préparez vous au virement SEPA, 2012, 28 pages,

http://www.lesclesdelabanque.com/

Fédération Française Bancaire, La lettre de change, 2008, 16 pages,

http://www.lesclesdelabanque.com/

Fédération Française Bancaire, Les nouvelles règles de fonctionnement des Services de

Paiement, 2009, 16 pages, http://www.lesclesdelabanque.com/

79 | P a g e

PLANE Mathieu et PUJALS Georges, Les banques dans la crise, Revue de l'OFCE, 2009,

dossier II, 220 pages

(r)F{

(,lê

q

E à!/ot :'95- :Ë ( i , 4

slté"1s T.q:

-+'Trî"-HiË lb"q

\0, ct 0lË d' Ë H H

s g ËFI 'lt

o,

Ë . g r

i Ë Ë * Ët t 6 1 0 " Ë

É g ' Ë [ ÊE F " . E É ËË 5 Ë - q ËE *Ë Ë. Ë; F Ë E IH i E $ * t rE É i E . 6 2Ë 4 b . i E o3 3 8 Ë2 Ë ' & g

-fi'

YÉ^1

.. 1

d(_1

,J,

U*

U

dl

.dÊ.(J(.)Fi

ç

F(E

u) '9t r 9

. d E

Ë $.a,l '6

9 t ttrO')

o tlrF { Q

É ' 9

b o Ëql r i -

i*x-à,

t t

Y

c-l\:DAU

\,r+-ôl

:

uiÉr$

0')(h

h 66 EPi 'tJ

Ê Ûv c ' l

€ v(ltl,< o

\ ^ l . d

5 ' EÊ È- g H

^8 HP E9 É

v

,(É ;p - gx .t)v t

9 E6 Ef ; 8É \ u

;Jrâ *:'l4 V' o , Ë

{ z iJç}\F4

_ n E5 'a)

€4 #o{

v

E f r I Ë 6 s ËË ' Ë : ' a , H , t €

Ë; E f r ;#Ë# s : 6 s g Ëg e Ë Ë H Ë E: : F Ë * e Ï

' = Ë g t E . y

' 3 8 ; Ë € E EË Ë t Ë E = B Hë r €

ë # F Ë *: : Ë E . r ; : Ë E ïE â F Ë i Ë Ë - Ë . s E

Ë$Ë EË $Ë +Ë i l

ù,

P

$(uts{

VI, C IÉ M

.5t4:)i

OJql

o(ô

*{sq)u)

.a)

0.1

'(J(tto

(d

(6ÊboU)

u)I<

(u

G

â :

\;xI

lJ!d4,v\>

d4,€.ë\-;

an

ôo('lq

{,)o)

(âtdÊx

tU.

t-Cr)F&lozo(nIrrIr'l

rrlâzt{

2 st>? l 1 1ô zË <L F'I

< Ht t-''Fa trl

lrl()z,EG()ILæItfo-ttctc=ttl

É{ll

{rIe)H

$mtu$-oE

t\F{

lc l))

Tbr<

tJ

Ë H E r . i^ d

= - i v H

E . g H Zg àù.9 A, Ë.8 H€ E . É 1 4b g Ë FQ â Y 9:ET E É.É * à o t I J' - . F ' Ë ! 4: 6 . r H9 : ' o ËE ' Ë . 6Tpi n Fr. y t Y - = 4- È à o- + . ! ] ( / ). 3 t r I F

; ' i * 4 1Y u 6 + i È >H s Ë € U t.s E b.E tr L9 F E C P < EH h Ë . d < i dë . à . , o t À Ë

: " Ë Ê 6 8 - e. Ë P ; i ' = - : r r l vË l H r - o g 6. E H H E N O FP ' 9 o . Ë \ F . È 1Ë É 3 . Ë æ q Ëp s 8 É < l i - E^ O . . U r * . ; i o J

Ë Ë - Ë € } J E iE s Ê s - i E . E' b d b s k !H È Ë E Ë 6 : Ëà g É E Â Ë E

: i

io,{: , : D: . 4. , \ t: l - :: r .

' t :

3r ̂ r (1.Ka-*rY:*i-À1

IY:J o i

i - < .: 4

F$$,n:

_ É r :v ; :: 6

. : ' ES F

. Q t

rir col -ql

! tO ) &

.H .gÉ E

z z

\LxË

J3

a

d

a,

Ê(aO(u

Èq,la

/A)ciE

(Urg

CJào(llg

lgûIrI

z

g[,.9t srr= É6 R'6

.,\0 r êq ; ô |'g t4

\q, É

+Ë F JO ,'\r J x

E tt)

Ë ! tF . ZE 2

; { FËË ËËË E [n t ç HË$Ë!Ë ËBE EiËË Ë Ë Ë:È ;Ë j sËç n ;ËE e t Ëi s .g l r iËE [ËËE^ E Ë &

É ÊË If lF Ë{E i lËËE g ËËËE ËËEË$B Ëff ËËËËË Ë i eeçi FË i ;ËË ËË t [ iËE i ËE* ï l * eq f ;sLEË Ë*Ës ËËËïË Ë ËËtrr3aâg ËËËËgË *EtF ËË îË [ Ë f lË: : :U:I 5f,qËgE ËËËË gEgiË HÉ ËË

ulCJ2,

=Got!Gruo-ulafæ,lrl

lf;Ë{r,(')H

t00UJ$.oE

çaFl

Ul&l(tt

tr

(rtr

({-

]^ç

l.r-r

b

fts

C.Lr

É

:zÉÈ

%-t

t)

;

é

æ

s/3d

.J o

(a5.")

t '

E2

Zo)[.-

4z-4.

bLt-

rsô

- û

5x