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Une réalisation du Avec la collaboration de L’informatisation du Québec en 2011 Volume 2 - Numéro 8

NETendances - L'informatisation du Québec en 2011

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Page 1: NETendances - L'informatisation du Québec en 2011

Le CEFRIO est le centre facilitant la recherche et l’innovation dans les organisations, à l’aide des technologies de l’information et de la communication (TIC). Il regroupe plus de 150 membres universitaires, industriels et gouvernementaux ainsi que 74 chercheurs associés et invités. Sa mission : contribuer à faire du Québec une société numérique, grâce à l’usage des technologies comme levier de l’innovation sociale et organisationnelle. Le CEFRIO, en tant que centre de liaison et de transfert, réalise, en partenariat, des projets de recherche-expérimentation, d’enquêtes et de veille stratégique sur l’appropriation des TIC à l’échelle québécoise et canadienne. Ces projets touchent l’ensemble des secteurs de l’économie, tant privé que public. Les activités du CEFRIO sont financées à près de 64 % par ses propres projets et à 36 % par le ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation, son principal partenaire financier.

Principal partenaire financier du CEFRIO

Pour tout renseignement supplémentaire, communiquez avec le CEFRIO.

Courriel : [email protected] • Site Web : www.cefrio.qc.ca

Les thèmes des numéros de NETendances 2011

Merci à nos partenaires !

Bureau de Québec888, rue Saint-Jean

Bureau 575Québec (Québec)G1R 5H6 CanadaTél. : 418 523-3746

Bureau de Montréal550, rue Sherbrooke Ouest

Tour Ouest, bureau 471Montréal (Québec)H3A 1B9 CanadaTél. : 514 840-1245

1. Les médias sociaux2. Le divertissement en ligne3. La mobilité4. Internet comme source d’information5. Le gouvernement en ligne6. Le commerce électronique et les services bancaires en ligne7. Les diverses générations d’internautes8. L’informatisation du Québec

Une réalisation du Avec la collaboration de

L’informatisationdu Québec en 2011Volume 2 - Numéro 8

Page 2: NETendances - L'informatisation du Québec en 2011

Web

adviso.ca/architectes

Architectes du

stratégie | ergonomie | marketing | référencement | analytics | social

Page 3: NETendances - L'informatisation du Québec en 2011

3L’informatisation du Québec en 2011 3

Table des matières

FAITS SAILLANTS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

INTERNET POURSUIT SA PROGRESSION AU QUÉBEC . . . . . . . . . . . . . . 5Quels sont les facteurs qui influencent l’utilisation d’Internet ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5Les régions sont-elles vraiment moins connectées ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6Stabilité dans le branchement à domicile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7La haute vitesse, définitivement installée dans les foyers québécois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7Combien d’heures les Québécois passent-ils sur Internet ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8Équipement : priorité à la mobilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8Profil des internautes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

COMMUNIQUER . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10La téléphonie en tête des moyens de communication . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10Communiquer avec ses proches : cellulaire et réseaux sociaux progressent . . . . . . . . . . . . . . . . . 11Au travail, le cellulaire gagne du terrain chez les 18-34 ans, mais les réseaux sociaux stagnent . . 12

SE DIVERTIR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13Équipement de loisir : la télévision haute définition progresse, surtout chez les plus jeunes . . . . 13Taux de possession des équipements selon le profil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

NAVIGUER EN TOUTE SÉCURITÉ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15Des usagers prudents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15Fraude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15Lieux des transactions sécurisées sur Internet et perceptions de sécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16Renseignements personnels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

DÉFIS ET ENJEUX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

L’enquête NETendances 2011 a été réalisée par le CEFRIO, en collaboration avec Léger Marketing, et financée par Adviso, le Mouvement des caisses Desjardins, Services Québec et TELUS . COLLABORATIONÉQUIPE DU PROJETJosée BeaudoinVice-présidente, Innovation et Transfert, CEFRIO – MontréalSupervision du projet

Claire BourgetDirectrice de la recherche marketing, CEFRIOCoordination du projet

Marianne LorthioisChargée de projet, CEFRIOAnalyse des données et rédaction

Raphaël DanjouDirecteur de la veille stratégique, CEFRIO

AVIS D’EXPERTSMarie NicolletStratège Web, Adviso

Thoma DaneauSpécialiste médias sociaux, Adviso

Jean-Frédéric Bergeron PoudrierStratège Web, Adviso

ÉQUIPE D’ÉDITIONAnnie LavoieConseillère en communicationCoordination de l’édition

Tony BureauRévision linguistique

Brigitte Ayotte, AyographGraphisme

Merci à l’équipe de Léger Marketing pour sa collaboration à la collecte et au traitement des données ainsi qu’à l’équipe d’Adviso pour ses avis d’experts.

Dépôt légal : 2012Bibliothèque et Archives nationales du QuébecBibliothèque et Archives CanadaISSN 1923-6565 (imprimée)ISSN 1923-6573 (PDF)

La version PDF de ce numéro sur les générations d’internautes peut être téléchargée dans la section « Publications » du site Web du CEFRIO : www .cefrio .qc .ca .

L’information contenue aux présentes ne peut être utilisée ou reproduite à moins d’une autorisation écrite du CEFRIO .

Photos de la couverture : iStockphoto .com/©René MansiiStockphoto .com/©kizilkayaphotos

L’informatisation du Québec en 2011

MÉTHODOLOGIEPour réaliser le fascicule sur l’informatisation de l’enquête NETendances 2011, nous avons fait appel à plusieurs collectes de données en 2011 (mai, juin, juillet, août et octobre) au cours desquelles nous avons interrogé au téléphone environ 1 000 adultes québécois, lors d’un sondage omnibus de Léger Marketing . Les résultats ont été pondérés en fonction du sexe, de l’âge, de la région et de la langue des répondants, afin d’assurer la représentativité de l’ensemble des adultes québécois . La marge d’erreur, selon la proportion estimée, se situe à ± 0,89 % pour la base des adultes pour la question du taux d’utilisation d’Internet, à ± 3,1 % pour la base des adultes pour les autres questions et atteint un maximum de ± 3,56 % pour la base des internautes, 19 fois sur 20 .

Aux fins du sondage, 16 régions administratives du Québec ont été regroupées en 5 grandes régions : la RMR de Montréal (Montréal, Laval, Lanaudière [ RMR ], les Laurentides [ RMR ] et la Montérégie [ RMR ]) ; la RMR de Québec (Québec [ RMR ] et la Chaudière-Appalaches [ RMR ]) ; l’Est du Québec (le Bas-Saint-Laurent, le Saguenay–Lac-Saint-Jean, la Côte-Nord et la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine) ; le Centre du Québec (la Mauricie, l’Estrie, le Centre-du-Québec, Québec [ hors RMR ] et la Chaudière-Appalaches [ hors RMR ]) ; et l’Ouest du Québec (l’Outaouais, l’Abitibi-Témiscamingue, Lanaudière [ hors RMR ], les Laurentides [ hors RMR ] et la Montérégie [ hors RMR ]) .

NOTES EXPLICATIVES• Adultes québécois : ensemble des répondants de 18 ans et plus, qu’ils utilisent Internet ou non .

• Internautes québécois (et internautes occasionnels) : personnes de 18 ans et plus qui utilisent Internet .

• Internautes réguliers : personnes de 18 ans et plus qui ont utilisé Internet au moins une fois au cours de la semaine qui précédait le sondage .

• Données comparatives des années antérieures (2009 et 2010) : les collectes de données ont été réalisées auprès d’échantillons d’au moins 1000 adultes québécois . Les résultats ont été pondérés en fonction du sexe, de l’âge, de la région et de la langue des personnes sondées afin d’assurer la représentativité de l’ensemble des adultes québécois .

Page 4: NETendances - L'informatisation du Québec en 2011

4 L’informatisation du Québec en 2011

Faits saillants

Connexion : la croissance continue d’Internet au QuébecLes données de NETendances 2011 révèlent que 82,1 % des adultes québécois sont des utilisateurs d’Internet, et 77,0 % sont même des internautes réguliers . Internet poursuit donc sa progression, bien que celle-ci soit moins marquée qu’au début des années 2000 . Le taux d’utilisation d’Internet baisse significativement à mesure que l’âge des répondants avance, et augmente avec leur revenu et leur niveau de scolarité .

Par ailleurs, les téléphones intelligents et ordinateurs portables progressent (respectivement +12 et +16 points de pourcentage depuis 2009) aux dépens des cellulaires de base et des ordinateurs de table : la mobilité ne fait pas que progresser, elle se perfectionne, et la part des téléphones intelligents dans l’ensemble du marché du cellulaire grandit .

Communication : le cellulaire s’impose, les réseaux sociaux peinent à dépasser le cercle privéBien que le téléphone fixe soit encore l’outil de communication principal, au travail comme à la maison, il est de plus en plus délaissé par les jeunes, qui lui préfèrent le cellulaire, les SMS et les réseaux sociaux . Ces derniers figurent en 4e position des modes de communication dans un cadre personnel, utilisés par 39,3 % des internautes, soit une hausse de 10 points de pourcentage par rapport à 2010, mais constituent l’outil le moins utilisé dans un cadre professionnel ou scolaire (4,4 %) . Les outils plus traditionnels tels que le courriel et le clavardage, quant à eux, stagnent .

Divertissement : la télévision haute définition devient la normeEn matière de divertissement, de nouveau, les nouvelles générations d’outils remplacent les anciennes, avec la progression de la télévision haute définition (en hausse de 11 points de pourcentage par rapport à 2010, et même de 27 points chez les 18 à 34 ans) au détriment de la télévision standard (qui a perdu 10 points de pourcentage en un an) .

Sécurité : des internautes prudentsEnfin, en matière de sécurité, on ne note pas de réel changement par rapport aux années précédentes . Un internaute sur 4 (24,5 %) fait des transactions sécurisées hors de chez lui et 1 sur 10 (9,0 %) sur un appareil mobile . Seulement 3,3 % des propriétaires d’ordinateur disent ne pas protéger leur machine à l’aide d’outils comme les pare-feu ou les antivirus . De plus, 62,9 % des internautes affirment ne jamais divulguer de renseignements personnels en ligne .

Page 5: NETendances - L'informatisation du Québec en 2011

5L’informatisation du Québec en 2011

Internet poursuit sa progression au Québec

En 2011, ce ne sont plus que 17,9 % des adultes québécois qui ne se connectent jamais à Internet . Le Québec compte donc 82,1 % d’utilisateurs d’Internet, et 77,0 % d’utilisateurs réguliers (au moins une connexion au cours des 7 derniers jours) .

Quels sont les facteurs qui influencent l’utilisation d’Internet ?La proportion d’internautes dans la population varie signifi ca ti-vement selon l’âge, le revenu et la scolarité .

On observe aussi des différences significatives des taux de con-nexion selon le sexe et la région, qui reflètent l’influence du trio âge/scolarité/revenu . C’est ce que souligne le professeur Stéphane Gauvin, chercheur associé du CEFRIO et professeur titulaire à l’Université Laval (voir page 6) .

En effet, les femmes ont des revenus inférieurs à ceux des hommes et, au Québec, les femmes de 55 ans et plus sont moins scolarisées que les hommes (celles de moins de 55 ans le sont en revanche plus) 1 . Ce constat explique le graphique ci-contre et démontre que la différence de connexion est à nuancer : les femmes de 18 à 34 ans sont significativement plus connectées que les hommes du même âge (94,9 %, comparativement à 91,9 %), celles de 35 à 54 ans le sont autant (86,3 %, comparativement à 86,1 %), mais celles de 55 ans et plus le sont significativement moins (50,4 %, comparativement à 59,6 %), un écart essentiellement dû aux femmes de 65 ans et plus .

La situation géographique est elle aussi à analyser en tenant compte des profils sociodémographiques combinés de chacune (voir page 6) .

Au Québec, 82 % des adultes utilisent Internet.

1 QUÉBEC . CONSEIL DU STATUT DE LA FEMME, Portrait statistique – Égalité femmes/hommes – Où en sommes-nous au Québec ?, Québec, CSF, [ en ligne ], 21 juin 2010, 91 p . [ http://www .csf .gouv .qc .ca/modules/fichierspublications/fichier-37-1217 .pdf ] (Consulté le 12 avril 2012) .

2 UNION INTERNATIONALE DES TÉLÉCOMMUNICATIONS, The World in 2011 – ICT Facts and Figures, Genève, UIT, [ en ligne ], 2011 . [ http://www .itu .int/ITU-D/ict/facts/2011/material/ICTFactsFigures2011 .pdf ] (Consulté le 12 avril 2012) .

3 « Internet Users in North America », Internet World Stats, [ en ligne ], 31 mars 2011 . [ http://www .internetworldstats .com/stats14 .htm ] (Consulté le 12 avril 2012) .4 UNION INTERNATIONALE DES TÉLÉCOMMUNICATIONS, The World in 2011 – ICT Facts and Figures, Genève, UIT, [ en ligne ], 2011 .

[ http://www .itu .int/ITU-D/ict/facts/2011/material/ICTFactsFigures2011 .pdf ] (Consulté le 12 avril 2012) .

Taux d’utilisateurs réguliers d’Internet selon le sexe et l’âge

18-24 ans 25-34 ans 35-44 ans 45-54 ans 55-64 ans 65 ans et plus

Hommes Femmes

94 % 91 % 91 %82 %

71 %

48 %

97 % 94 % 91 %82 %

69 %

35 %

Base : adultes québécois (n=12 000)

Utilisateurs réguliers d’Internet, 2000-2011

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

40 %49 % 52 % 55 % 59 % 64 % 66 % 71 % 72 % 73 % 75 % 77 %

Base : adultes québécois (n=12 000 par année)

QUESTION : Vous, personnellement, depuis les sept derniers jours, avez-vous utilisé Internet au moins une fois ? (Si non :) Mais vous arrive-t-il d’utiliser Internet ?

Utilisateurs réguliers d’Internet selon l’âge

Utilisateurs réguliers d’Internet selon le revenu familial annuel

Utilisateurs réguliers d’Internet selon le niveau de scolarité

Base : adultes québécois (n=12 000)

95 % 92 % 91 %82 %

70 %

41 %51 %

68 %

83 %92 % 95 %

19 %

63 %

86 %92 %

25 à34 ans

35 à44 ans

45 à54 ans

55 à64 ans

65 anset plus

18 à24 ans

Collégial UniversitairePrimaire SecondaireMoins de20 000 $/an

20 000 $ à39 999 $/an

40 000 $ à59 999 $/an

60 000 $ à79 999 $/an

Plus de80 000 $/an

Un tiers (35 %) de la population mondiale utilise Internet en 2011 2 . Le taux du Québec (82,1 %) est assez similaire à ceux du Canada (81,6 %) et des États-Unis (78,3 %) 3 . La Chine, avec 37 % de ses citoyens utilisant Internet, représente presque le quart des internautes du monde . Dans l’ensemble, les internautes sont jeunes : 45 % des personnes connectées dans le monde ont moins de 25 ans 4 .

Page 6: NETendances - L'informatisation du Québec en 2011

6 L’informatisation du Québec en 2011

Les régions sont-elles vraiment moins connectées ?Trois facteurs servent à expliquer l’essentiel des différences d’utilisation d’Internet : l’âge, la scolarité et le revenu . L’analyse de près de 30 000 observations, recueillies en 2010, montre que ni le sexe du répondant, ni la langue parlée au domicile n’ont d’effet mesurable . La question du lieu de résidence joue un rôle relativement mineur . Ainsi, une personne de 75 ans ou plus dont le revenu familial annuel est de moins de 15 000 $ et qui a terminé ses études au niveau primaire affiche une probabilité de moins de 6 % de répondre qu’il est un utilisateur d’Internet . À l’autre extrême, un adulte de la tranche des 18-24 ans qui détient une maîtrise et dont le revenu familial annuel dépasse les 100 000 $ a une probabilité de 99,69 % d’utiliser Internet . Ces probabilités varient à peine que l’on parle d’un homme ou d’une femme, d’un anglophone ou d’un francophone, d’un résident de la ville ou de la campagne .

Les différences d’utilisation homme/femme font état d’un écart appréciable, soit 85 % pour les hommes par rapport à 80 % pour les femmes . Si cet écart est bien réel, son interprétation change considérablement lorsque l’on comprend qu’il disparaît, voire s’inverse, au sein de groupes comparables sur le plan de l’âge, de la scolarité et du revenu . En clair, les différences d’utilisation homme/femme reflètent plutôt des écarts de revenu et de scolarité .

Les différences « régionales » sont plus complexes à décrire . Les régions sont des constructions aux frontières arbitraires, où de multiples réalités coexistent . Tout comme il est inapproprié de dire que les hommes sont plus branchés que les femmes sans prendre les autres facteurs en considération, il est délicat de croire que le taux d’utilisation d’Internet en région métropolitaine est plus élevé que celui de régions éloignées . Par exemple, la région de la Côte-Nord est l’une des moins branchées au Québec (70 %, par rapport à 82 % en 2010 pour l’ensemble du Québec), pourtant le taux d’utilisation dans la municipalité de Ferland, voisine de Sept-Îles, dépasse les 90 %, un des taux les plus élevés au Québec, que l’on retrouve à Lac-Beauport et à Saint-Nicolas, en banlieue de Québec, à Bromont, en Montérégie, à Aylmer, dans l’Outaouais, et quelque part entre Pointe-Claire et Baie-d’Urfé, le secteur le plus branché de l’île de Montréal…

Il y a toutefois bel et bien un effet lié au lieu de résidence . Notre analyse de 30 000 observations géocodées montre que si l’on tient compte des différences d’âge, de scolarité et de revenu, les répondants vivant dans un lieu isolé sont moins branchés que ceux des grandes agglomérations . Mais attention : on parle d’une différence moyenne de 4 % . À titre d’exemples, Saint-Jérôme, Drummondville, Magog, Shawinigan, Victoriaville, Gaspé ou Bagotville sont moins branchées que le suggère leur profil démographique . Sherbrooke, Bromont, Rimouski, Rivière-du-Loup, Rouyn-Noranda, La Sarre et Amos le sont plus . Boisville est plus branchée que Cap-aux-Meules (Îles-de-la-Madeleine) .

Retenons que la plupart des Québécois non branchés vivent à Montréal . Ce sont des personnes relativement âgées, peu scolarisées et peu fortunées . Retenons de plus qu’un jeune qui vit à Radisson est vraisemblablement un « accro » de Facebook .

Afin de mieux visualiser le phénomène, vous pouvez vous rendre à l’adresse suivante : http://cefr .io/connexionnetendances

Stéphane Gauvin, professeur titulaire à la Faculté des sciences de l’administration de l’Université Laval (département de marketing) et chercheur associé au CEFRIO.

Page 7: NETendances - L'informatisation du Québec en 2011

7L’informatisation du Québec en 2011

Stabilité dans le branchement à domicile Le taux de domiciles branchés à Internet est relativement sta-ble depuis plusieurs années, et s’établit en 2011 à 76,1 % . La moyenne dans les pays développés pour la même année est de 71,4 % 5 . Les Québécois de 18 à 44 ans sont significativement plus nombreux à être branchés à Internet à la maison (91,2 %), tandis que ceux de 55 à 64 ans (69,4 %) et ceux de 65 ans et plus (40,8 %) le sont significativement

moins . On retrouve également des différences significatives selon le revenu et le niveau de scolarité .

La haute vitesse, définitivement installée dans les foyers québécoisLa quasi-totalité des foyers branchés le sont à haute vitesse (91,6 %, soit 69,7 % des adultes) . Une minorité de foyers est donc encore branchée à vitesse basse (2,2 % des foyers branchés, soit 1,7 % des adultes) ou intermédiaire (6,3 % des foyers branchés, soit 4,8 % des adultes) .

76 % des foyers québécois sont branchés à Internet. Parmi eux, 92 % le sont à haute vitesse.

Domiciles branchés à Internet

Proportion de chaque type d’accès Internet parmi les foyers branchés à Internet

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

56 %65 % 67 %

72 % 75 % 73 % 75 % 76 %

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

37 %

32 %

32 %

39 %

37 %

24 %

47 %

36 %

3 %

14 %

45 %

34 %

4 %

17 %

45 %

27 %

7 %

13 %

4 %

50 %

31 %

5 %8 %3 % 3 % 2 %

49 %

22 %

11 %

10 %

50 %

24 %

15 %

6 %

2 %

Haute vitesse portable (terminal intelligent ou smarthub qu’on branche dans une prise électrique)Basse vitesse, connexion téléphoniqueVitesse intermédiaireHaute vitesse sans fil (satellite, clé Internet sans fil, Wi-Fi, WiMAX, etc.)Haute vitesse par modem téléphonique (ADSL)Haute vitesse par câble

Base : adultes québécois (n=1 000)

Base : foyers branchés à Internet (n=760)

5 UNION INTERNATIONALE DES TÉLÉCOMMUNICATIONS, « Key Global Telecom Indicators for the World Telecommunication Service Sector », UIT, [ en ligne ], 16 novembre 2011 . [ http://www .itu .int/ITU-D/ict/statistics/at_glance/KeyTelecom .html ] (Consulté le 12 avril 2012) .

Avis d’experts

Domotique : la connectivité au service de votre foyer Les systèmes d’automatisation permettent de contrôler à distance, entre autres, les systèmes d’éclairage, de chauffage et de divertissement. Bien qu’elle soit actuellement plutôt dispendieuse, l’introduction de cette technologie dans les foyers québécois a des chances d’être facilitée par l’adoption croissante des tablettes et des téléphones intelligents. Par exemple, Logitech, fabricant de télécommandes universelles, propose désormais de contrôler son cinéma maison grâce à une seule application mobile (mais nécessitant tout de même l’achat d’un module externe). La connectivité accrue des consommateurs permettra également d’effectuer plusieurs actions, même si l’utilisateur se trouve à quelques milliers de kilomètres de sa résidence.

Jean-Frédéric Bergeron Poudrier, Stratège Web, Adviso

Page 8: NETendances - L'informatisation du Québec en 2011

8 L’informatisation du Québec en 2011

Nombre moyen d’heures passées sur Internet par semaine

Équipements fixes et mobiles possédés par les adultes québécois, 2009-2011

18-24 ans 25-34 ansTotal 35-44 ans 45-54 ans 55-64 ans Primaire /Secondaire

Collégial Universitaire65 anset plus

8,3

6,5

10,6

8,4

8,0

8,8

8,2

5,3

8,1

7,8

7,1

4,9

8,1

0,7

7,2

2,7

8,0

5,8

9,2

9,2

1,5

3,81,1

1,21,3

0.31,0 1,2

2,0

1,4

À la maison Sur le lieu de travail / d’études Sur un téléphone mobile

Ordinateurde table

Ordinateurportable

Téléphonecellulairede base

Téléphoneintelligent

58 %

56 %

57 %

25 %17 %

13 %

55 %

40 %

64 %

50 %

57 %71 %

2011 2010 2009

Base : internautes québécois (n=811)

Base : adultes québécois (n=1 000)

Combien d’heures les Québécois passent-ils sur Internet ?En 2011, les internautes québécois ont passé en moyenne 8,3 h par semaine sur Internet à leur domicile, 6,5 h sur leur lieu de travail ou d’études, et 1,5 h sur leur cellulaire .

Les plus jeunes sont les plus connectés, mais ce sont aussi ceux qui passent le plus de temps sur Internet, à l’inverse des 55 ans et plus . Le nombre d’heures passées sur Internet augmente aussi avec le niveau de scolarité . En revanche, l’intensité de l’utilisation d’Internet sur cellulaire ne varie presque pas d’un groupe sociodémographique à l’autre .

Téléphones intelligents et ordinateurs

portables poursuivent leur hausse : ils ont

respectivement progressé de

12 et de 16 points de pourcentage entre

2009 et 2011.

Dans le monde, on recense 5,9 milliards d’utilisateurs du cellulaire, soit un taux de pénétration de 87 % (79 % dans les pays en développement) 6 . Au Canada, en décembre 2011, les téléphones intelligents représentaient 45 % du marché du cellulaire, par rapport à 33 % quelques mois seulement auparavant, en mars 2011 . Au Québec, la part des téléphones intelligents par rapport à l’ensemble des cellulaires est inférieure à la moyenne (36 %), mais leur croissance sur cette période a été la plus élevée (+16 points de pourcentage) 7 . Partout dans le monde, les téléphones intelligents deviennent plus abordables, notamment grâce au système d’exploitation Android et à l’augmentation de la concurrence 8 .

D’après Gartner, les ordinateurs fixes sont progressivement remplacés par une gamme plus large d’appareils incluant les téléphones intelligents, les tablettes et d’autres services comme le cloud (services infonuagiques), permettant une plus grande flexibilité et une meilleure productivité des utilisateurs . Dès 2014, ce serait ainsi le cloud qui deviendrait l’outil central 9 .

Équipement : priorité à la mobilitéLes ordinateurs fixes ont fortement régressé entre 2009 et 2010 et n’ont pas progressé depuis, tandis que les ordinateurs portables ont poursuivi leur augmentation . Ainsi, les adultes québécois possèdent aujourd’hui en moyenne autant d’ordinateurs fixes (57,9 %) que de portables (56,0 %) .

Par ailleurs, le téléphone cellulaire de base a subi une baisse de 7 points de pourcentage par rapport à 2010, pour retrouver un taux similaire à celui de 2009, s’établissant à 56,5 % des adultes qui en possèdent au moins un . De leur côté, les téléphones intelligents ont progressé de 8 points de pourcentage, Blackberry, iPhone et appareils munis d’un système d’exploitation Android en tête . C’est ainsi maintenant 1 adulte sur 4 (25,4 %) qui en a au moins un .

L’heure est donc non seulement à la mobilité, mais aussi au perfectionnement des appareils . Les adultes les plus jeunes, les plus diplômés et situés dans les tranches de revenu supérieures sont ceux qui possèdent le plus d’équipements .

6 UNION INTERNATIONALE DES TÉLÉCOMMUNICATIONS, The World in 2011 – ICT Facts and Figures, Genève, UIT, [ en ligne ], 2011 . [ http://www .itu .int/ITU-D/ict/facts/2011/material/ICTFactsFigures2011 .pdf ] (Consulté le 12 avril 2012) .

7 2012 Canada Digital Future in Focus, comScore, 1er mars 2012 . [ http://www .comscore .com/Press_Events/Presentations_Whitepapers/2012/2012_Canada_Digital_Future_in_Focus ] (Consulté le 12 avril 2012) .

8 « China to Become the Largest Market for Smartphones in 2012 with Brazil and India Forecast to Join the Top 5 Country-Level Markets by 2016, According to IDC », IDC, [ en ligne ], 15 mars 2012 . [ http://www .idc .com/getdoc .jsp?containerId=prUS23381112 ] (Consulté le 12 avril 2012) .

9 « Gartner Says the Personal Cloud Will Replace the Personal Computer as the Center of Users’ Digital Lives by 2014 », Gartner, [ en ligne ], 12 mars 2012 . [ http://www .gartner .com/it/page .jsp?id=1947315 ] (Consulté le 12 avril 2012) .

Page 9: NETendances - L'informatisation du Québec en 2011

9L’informatisation du Québec en 2011

Internautes

Internautes réguliers

(7 derniers jours)

Domicile branché à Internet

Heures passées sur Internet par semaine

À la maisonSur le lieu de travail/d’études

Sur un cellulaire

Base Adultes (n=12 000)

Adultes (n=12 000)

Adultes (n=1 000) Internautes (n=811)

Total 82,1 % 77,0 % 76,1 % 8,3 6,5 1,5

Sexe

Homme 84,4 % 79,0 % 79,8 % 7,9 6,3 2,1

Femme 79,9 % 75,1 % 72,6 % 8,7 6,6 1

Âge

18-24 ans 96,5 % 95,0 % 91,8 % 10,6 8,4 3,8

25-34 ans 95,7 % 92,2 % 92,9 % 8 8,8 1,1

35-44 ans 94,6 % 91,0 % 89,1 % 8,2 5,3 1,2

45-54 ans 87,6 % 82,1 % 80,5 % 8,1 7,8 1,3

55-64 ans 76,6 % 70,1 % 69,4 % 7,1 4,9 0,3

65 ans et plus 49,2 % 40,6 % 40,8 % 8,1 0,7 1

Région

RMR de Montréal 86,1 % 81,6 % 80,7 % 8,9 8,1 1,1

RMR de Québec 86,9 % 82,9 % 84,1 % 9,3 6,5 1,8

Est du Québec 75,8 % 69,0 % 56,2 % 7,9 5 0,8

Centre du Québec 77,4 % 71,8 % 72,6 % 7,9 5,3 0,4

Ouest du Québec 76,7 % 70,6 % 73,2 % 6,4 3,2 3,5

Revenu familial annuel

Moins de 20 000 $ 59,2 % 50,5 % 55,0 % 8,3 4,9 0,8

20 000-39 000 $ 75,8 % 68,4 % 61,0 % 10,1 4,5 1,6

40 000-59 000 $ 87,4 % 82,5 % 79,7 % 8,7 5 2,9

60 000-79 000 $ 95,0 % 92,0 % 92,1 % 7,4 8 0,9

80 000 $ et plus 97,3 % 94,8 % 97,3 % 7,7 8,4 1,3

Occupation

Employé (services, bureau, vente) 91,6 % 87,8 % 85,9 % 6,8 8,1 1,6

Travailleur manuel 83,5 % 74,5 % 76,2 % 7,7 2,1 0,5

Professionnel 96,9 % 94,4 % 92,1 % 7,4 9,5 2,3

Au foyer 77,2 % 72,4 % 74,7 % 10,3 1,8 0,9

Étudiant 98,0 % 96,6 % 95,0 % 13,1 10,1 1,7

Retraité 56,6 % 49,2 % 47,3 % 7,6 0,2 0,6

Sans emploi 80,4 % 72,3 % 71,5 % 10,9 5 1,3

Scolarité

Primaire 28,5 % 19,4 % 14,5 %7,2 2,7 1,2

Secondaire 70,7 % 62,9 % 63,2 %

Collégial 90,6 % 86,3 % 85,8 % 8 5,8 2

Universitaire 94,9 % 92,3 % 90,3 % 9,2 9,2 1,4

Profil des internautes

En caractères gras gris : résultats significativement supérieurs, dans un intervalle de confiance de 95 % et plus .En caractères italiques bleu-gris : résultats significativement inférieurs, dans un intervalle de confiance de 95 % et plus .

Page 10: NETendances - L'informatisation du Québec en 2011

10 L’informatisation du Québec en 2011

Communiquer

La téléphonie en tête des moyens de communicationLe premier outil utilisé pour communiquer en 2011 reste le téléphone fixe, dont 86,8 % des internautes québécois se servent avec la famille ou les amis, et 55,2 % au travail . Il est suivi du courriel (64,8 % des internautes pour un usage personnel et 44,7 % pour un usage professionnel) et des appels sur téléphone portable (59,2 % à la maison et 32,7 % au travail) .

Les messages sur les réseaux sociaux sont quant à eux très utilisés à des fins personnelles (39,3 % des internautes), mais très peu dans un contexte professionnel (4,4 %), y compris parmi les travailleurs (5,2 %) . Des écarts importants selon l’usage personnel ou professionnel sont également observés pour les SMS, le clavardage et la téléphonie avec vidéo sur Internet .

Le téléphone portable, dans un contexte personnel, est l’outil privilégié des 18-24 ans, seule catégorie d’âge à s’en servir plus que du téléphone fixe (77,9 % d’entre eux passent des appels sur téléphone mobile et 69,2 % envoient des SMS, mais seulement 65,7 % utilisent le téléphone fixe) .

Usages professionnels et personnels des technologies de la communication

Téléphone fixeou résidentiel

Téléphoneportable

SMS Courriel Clavardage Messages surles réseaux

sociaux

Téléphoniegratuite

sur Interneten utilisant

une solution vidéo (p. ex.

Skype)

Téléphoniegratuite

sur Interneten utilisant

une solutionaudio

seulement (p. ex. Google Voice,téléphonie IP)

87 %

59 %

34 %

65 %

28 %

39 %

22 %

5 %2 %4 %4 %5 %

45 %

10 %

33 %

55 %

Usage personnel

Usage professionnel

Base : internautes québécois (n=823)

Si les réseaux sociaux sont utilisés par

1 internaute sur 3 pour communiquer

avec la famille ou les amis, seulement 4 %

des internautes disent les utiliser dans un

contexte professionnel.

Le cellulaire est en voie de remplacer le téléphone fixe pour effectuer des appels . D’après une étude réalisée en Grande-Bretagne, le tiers des adultes et la moitié des 18-34 ans n’utilisent jamais le téléphone résidentiel . 10

Avis d’experts

Les tablettes au travail : de nouveaux usages à forte valeur ajoutéeLa mobilité et les tablettes ne sont plus réservées à un usage personnel, loin de là. Des secteurs comme celui de la santé ou de l’éducation comprennent bien la valeur ajoutée de ces appareils intelligents, et les initiatives se multiplient au Canada. On peut citer en ce sens le succès du projet-pilote mené à L’Hôpital d’Ottawa, qui a équipé son personnel médical de 2 000 iPad connectés à Internet sans fil sur plus de 18 hectares. Cela implique évidemment des changements dans les méthodes de travail (création d’applications spécialisées pour l’accès en temps réel aux résultats d’examens, aux radiographies, etc.). Il s’agit donc d’un nouveau marché pour les fournisseurs de tablettes, dont Apple, qui se positionne une fois encore en chef de file.

Marie Nicollet, Stratège Web, Adviso

10 Sean POULTER, « Still Using a Landline ? How Old-fashioned as Half of People Under 30 Admit to Never Using Home Phone », Daily Mail, [ en ligne ], 11 octobre 2011 . [ http://www .dailymail .co .uk/news/article-2047625/Half-people-30-admit-using-home-phone .html ] (Consulté le 13 avril 2012) .

Page 11: NETendances - L'informatisation du Québec en 2011

11L’informatisation du Québec en 2011

Outils de communication ayant significativement progressé entre 2010 et 2011 (usage personnel)

Téléphone portable

SMS

Messages sur lesréseaux sociaux

59 %

34 %

39 %

29 %

21 %

47 %

2011 2010

Base : internautes québécois (n=823)

Les internautes Québécois de 18 à 34 ans utilisent significativement plus le cellulaire (appels et SMS) et les réseaux sociaux que ceux des tranches d’âge supérieures pour communiquer avec leurs proches.

Les adolescents américains ne jurent plus que par le cellulaire, d’après Pew Internet & American Life Project . Sur une base quotidienne, les 12-17 ans sont 63 % à envoyer des SMS, 39 % à passer des appels avec leur téléphone mobile, 35 % à socialiser en face à face en dehors de l’école, 29 % à échanger des messages sur les réseaux sociaux, 22 % à clavarder, 19 % à passer des appels depuis un téléphone fixe et 6 % à écrire des courriels . Le courriel et le clavardage sont en déclin par rapport à 2006 . Par ailleurs, 8 % des 12-13 ans et 31 % des 14-17 ans possèdent même un téléphone intelligent . 11

11 Sean POULTER, « Still Using a Landline ? How Old-fashioned as Half of People Under 30 Admit to Never Using Home Phone », Daily Mail, [ en ligne ], 11 octobre 2011 . [ http://www .dailymail .co .uk/news/article-2047625/Half-people-30-admit-using-home-phone .html ] (Consulté le 13 avril 2012) .

Communiquer avec ses proches : cellulaire et réseaux sociaux progressentDans le cadre personnel, l’outil de communication le plus utilisé par les internautes québécois est le téléphone fixe (86,8 %), suivi du courriel (64,8 %), du cellulaire (59,2 %), des messages sur les réseaux sociaux (39,3 %), des SMS (34,4 %), du clavardage (27,9 %) et enfin de la téléphonie gratuite sur Internet (26,9 %) .

Entre 2010 et 2011, l’utilisation du téléphone portable pour communiquer avec sa famille et ses amis a augmenté de 12 points de pourcentage, celle du SMS de 13 points et celle des messages sur les réseaux sociaux de 10 points . En revanche, celle du téléphone fixe, du courriel et du clavardage est restée stable .

Ces augmentations sont essentiellement le fait des plus jeunes . Au sein des 18-24 ans, le nombre d’internautes communiquant par cellulaire a doublé : l’utilisation du téléphone portable est passée de 39,9 % à 77,9 % et celle des SMS de 33,9 % à 69,2 % . Les messages sur les réseaux sociaux ont par ailleurs progressé de 11 points de pourcentage au sein de cette population (de 44,0 % à 54,8 %) . Les 25-34 ans utilisent un peu moins le cellulaire, mais leur utilisation de cet appareil a quand même augmenté de manière significative, passant de 42,1 % à 57,3 % pour les appels et de 18,5 % à 42,5 % pour les SMS . C’est aussi le groupe d’âge où la plus forte progression en matière de réseaux sociaux a été enregistrée : ils étaient 39,6 % à communiquer de cette manière dans le cadre personnel en 2010, et 54,9 % en 2011, soit autant que les 18-24 ans, et bien plus que les 35 ans et plus .

Page 12: NETendances - L'informatisation du Québec en 2011

12 L’informatisation du Québec en 2011

Au travail, le cellulaire gagne du terrain chez les 18-34 ans, mais les réseaux sociaux stagnentDans le cadre professionnel, l’outil de communication le plus utilisé par les internautes québécois est encore le téléphone fixe (55,2 %), suivi du courriel (44,7 %), du cellulaire (32,7 %), des SMS (9,7 %), de la téléphonie gratuite sur Internet (5,9 %), du clavardage (5,2 %) et enfin des messages sur les réseaux sociaux (4,4 %) .

Il est intéressant de constater que les outils les plus récents (téléphonie sur Internet, clavardage, réseaux sociaux) occupent une place encore minoritaire par rapport aux outils traditionnels que sont le téléphone et le courriel . I l faut soul igner qu’au sein des PME de 5 à 499 employés, d’après l’enquête NetPME 2011 du CEFRIO, le Web 2 .0 n’est utilisé que par 10,0 % des entreprises québécoises pour communiquer à l’interne avec leurs employés, ce qui est significativement inférieur au reste du Canada (15,5 %) . Si le même retard s’observe pour l’ensemble des entreprises, on com-prend mieux l ’écar t considérable entre les utilisations personnelle et professionnelle des réseaux sociaux . Ces derniers constituent pourtant l’une des préoccupations majeures des nouveaux travailleurs, d’après une étude réalisée par Cisco en 2011 12 .

On observe beaucoup moins de change-ments en un an en ce qui concerne la communication dans un contexte professionnel . Si l’on regarde la moyenne des internautes, il n’y a même aucune variation par rapport à 2010 . En revanche, les 18-34 ans sont significativement plus nombreux qu’avant à utiliser le téléphone portable pour le travail : ils étaient 23,7 % en 2010 et 37,9 % en 2011, soit une augmentation de 14 points de pourcentage en un an .

Comparaison de l’utilisation du téléphone cellulaire pour communiquer dans les cadres professionnel et personnel selon l’âge, 2010-2011

18-24 ans 25-34 ans 35-44 ans 45-54 ans 55-64 ans 65 ans et plus

78 %

57 % 57 % 57 % 55 % 54 %

45 %

33 %

41 %

39 %

21 %

5 %

40 %

42 %

53 %

51 %49 %

44 %

27 %21 %

46 %

38 %25 %

17 %

Usage professionnel en 2011 Usage professionnel en 2010

Usage personnel en 2011 Usage personnel en 2010

Base : internautes québécois (n=823)

Aux États-Unis, d’après une enquête de Pew Internet & American Life Project, 54 % des adolescents de 12 à 17 ans n’utilisent jamais le courriel 13 . Par ailleurs, d’après une étude de comScore, 31 % des jeunes de cette tranche d’âge ont réduit leur utilisation du courriel au cours de la dernière année, au profit des réseaux sociaux (en tête desquels se trouvent Facebook, avec 423 minutes par mois en moyenne, Tumblr, avec 151 minutes, Pinterest, avec 80 minutes, et Twitter, avec 25 minutes) . Cela annonce-t-il la fin du courriel au profit de l’instantané et du social ? Il est probablement trop tôt pour se prononcer, d’autant que les données de NETendances ne semblent pas traduire une tendance aussi forte pour le Québec et que, dans le cadre professionnel, le courriel reste un incontournable .

12 Chris TAYLOR, « End the Office ? Students Want Right to Work From Home », Mashable, [ en ligne ], 8 novembre 2011 . [ http://mashable .com/2011/11/08/work-from-home-2/ ] (Consulté le 13 avril 2012) .

13 Amanda LENHART, « Teens, Smartphones & Texting », Pew Internet & American Life Project, [ en ligne ], 19 mars 2012 . [ http://www .pewinternet .org/Reports/2012/Teens-and-smartphones .aspx ] (Consulté le 13 avril 2012) .

Avis d’experts

Les réseaux sociaux d’entreprise : miser sur la collaboration professionnelle 2.0La communication interne est un facteur clé de la productivité d’une entreprise. Internet et les médias sociaux ont amené de nouvelles manières de communiquer, plaçant l’interaction multidirectionnelle au cœur des échanges, et permettant à tous de se joindre à la conversation et de la faire évoluer au gré des interactions. Un réseau social d’entreprise s’apparente à un intranet, mais il permet plus d’efficience, mettant l’accent sur l’intelligence collective, la gestion des connaissances et le capital social d’une entreprise. Cette nouvelle approche structurante pour les entreprises agrège les informations de façon verticale, c’est-à-dire, dans un même lieu d’échange (CRM, messagerie, wikis, blogues, etc.). L’enjeu est d’autant plus important pour les grandes organisations, qui doivent gérer la communication de centaines ou de milliers d’employés.

Marie Nicollet, Stratège Web, Adviso

Page 13: NETendances - L'informatisation du Québec en 2011

13L’informatisation du Québec en 2011

Équipement de divertissement

Équipement de divertissement selon l’âge en 2011

Console de jeux vidéo(p. ex. : Wii, PlayStation, Xbox, etc.)

Appareil photo numérique

Caméra vidéo numérique

Enregistreur numériquepersonnel (PVR)

Lecteur DVD

Lecteur BluRay(haute définition)

Installation de cinéma maison

TOTAL AU MOINS UNE TÉLÉVISION

a) Télévision standard

b) Télévision haute définition

42 %

74 %

32 %

24 %

83 %

21 %

25 %

96 %

71 %

54 %43 %

81 %

97 %

Non demandé en 2010

18 %

84 %

17 %

30 %

72 %

43 %

2011 2010

Appareil photo numérique Lecteur DVD Console de jeux vidéo Télévision standard

Télévision haute définition Caméra vidéo numérique Enregistreur numérique personnel

Lecteur BluRay Installation de cinéma maison

18-24 ans 25-34 ans 35-44 ans 45-54 ans 55-64 ans 65 ans et plus

96 %

87 % 88 %

73 % 72 %

40 %

90 %

91 % 93 %

86 %83 %

58 %

80 %

64 %60 %

40 %

16 %8 %

72 %

66 %

80 %

68 % 66 %

74 %

66 %

68 %

59 %56 %

49 %

32 %

44 %46 %

34 % 33 %

27 %

15 %

34 %

27 %

28 %

24 %22 %

14 %

30 %

33 %

27 %

19 % 18 %

2 %

29 %

39 %

32 %25 %

22 %

8 %

Base : adultes québécois (n=1 000)

Base : adultes québécois (n=1 000)

Avis d’experts

La guerre des modules multifonctionnalités À l’instar des téléphones mobiles, les modules de divertissement de salon remplissent désormais plus d’une fonction. Microsoft a récemment dévoi lé que plus de la moitié du temps de connexion à son service en ligne Xbox Live était consacré à la consommation de contenu de divertissement médiatique (films, émissions de télévision, musique). La compétition de-vien dra de plus en plus féroce lorsque les consommateurs auront à choisir la plateforme multifonctionnelle qui trônera au milieu de leur salon. Avec les Apple TV, Boxee, Roku, Playstation 3 et la connectivité accrue des nouveaux téléviseurs et lecteurs Blu-Ray, ce n’est pas le choix qui manque !

Jean-Frédéric Bergeron Poudrier, Stratège Web, Adviso

Se divertir

Équipement de loisir : la télévision haute définition progresse, surtout chez les plus jeunes

La quasi-totalité des adultes québécois possèdent au moins une télévision, comme l’année précédente . Cependant, par rapport à 2010, on note un perfec-tionnement des appareils possédés : la télévision standard baisse de 10 points de pourcentage tandis que la télévision haute définition progresse de 11 points et l’enregistreur numérique personnel (PVR) de 7 points . Par ailleurs, un adulte sur 4 (25,2 %) dispose d’une installation de cinéma maison .

Les autres appareils de divertissement (console de jeux, appareil photo et camé ra numériques, lecteurs DVD et BluRay) restent stables .

Comme en 2010, les plus jeunes sont significativement mieux équipés en appareils de divertissement, bien que la télévision soit également répartie entre les différents groupes d’âge . Notons que cet écart s’est accru en une année . En particulier, si la télévision standard a baissé de façon similaire dans tous les groupes d’âge, la télévision haute définition a augmenté de 27 points de pourcentage chez les 18-34 ans et de 10 points chez les 35-54 ans, mais n’a pas progressé au sein des 55 ans et plus .

Page 14: NETendances - L'informatisation du Québec en 2011

14 L’informatisation du Québec en 2011

Ordinateur de table

Ordinateur portable

Téléphone cellulaire de base

Téléphone intelligent

Tablette numérique

Télévision standard

Télévision haute

définition

Total 57,9 % 56,0 % 56,5 % 25,4 % 5,2 % 71,0 % 53,9 %

Sexe

Homme 59,5 % 58,6 % 56,8 % 28,4 % 5,1 % 66,5 % 56,2 %

Femme 56,3 % 53,5 % 56,2 % 22,6 % 5,3 % 75,4 % 51,6 %

Âge

18-24 ans 80,9 % 79,0 % 57,3 % 46,6 % 5,8 % 72,2 % 65,7 %

25-34 ans 57,3 % 73,5 % 62,5 % 32,4 % 5,4 % 65,8 % 68,3 %

35-44 ans 63,6 % 72,7 % 66,8 % 36,5 % 9,1 % 80,4 % 58,6 %

45-54 ans 63,2 % 55,2 % 60,6 % 25,8 % 4,9 % 68,2 % 56,1 %

55-64 ans 54,1 % 41,7 % 56,4 % 17,7 % 4,2 % 66,4 % 48,8 %

65 ans et plus 37,6 % 24,9 % 38,2 % 2,3 % 2,5 % 73,6 % 32,0 %

Région

RMR de Montréal 62,0 % 60,6 % 60,4 % 29,3 % 6,4 % 73,7 % 58,0 %

RMR de Québec 62,8 % 53,1 % 61,5 % 22,2 % 8,5 % 78,1 % 52,6 %

Est du Québec 37,7 % 51,0 % 53,5 % 26,5 % 5,7 % 66,7 % 46,4 %

Centre du Québec 53,2 % 52,6 % 47,2 % 21,9 % 2,1 % 64,1 % 48,0 %

Ouest du Québec 58,9 % 51,1 % 53,5 % 19,6 % 2,7 % 68,4 % 52,7 %

Revenu familial annuel

Moins de 20 000 $ 42,6 % 32,1 % 43,2 % 17,3 % 0,8 % 74,4 % 34,5 %

20 000-39 000 $ 45,4 % 44,7 % 38,8 % 22,1 % 3,3 % 70,5 % 43,9 %

40 000-59 000 $ 61,8 % 51,0 % 70,2 % 21,9 % 2,8 % 73,9 % 54,6 %

60 000-79 000 $ 70,3 % 60,3 % 60,7 % 23,4 % 3,0 % 69,2 % 58,7 %

80 000 $ et plus 71,6 % 81,3 % 69,8 % 43,3 % 14,4 % 68,0 % 71,6 %

Occupation

Employé (services, bureau, vente) 66,2 % 63,9 % 66,9 % 34,0 % 4,7 % 67,7 % 59,5 %

Travailleur manuel 59,7 % 45,8 % 60,1 % 24,6 % 3,7 % 65,3 % 52,2 %

Professionnel 69,6 % 68,6 % 65,0 % 37,0 % 10,3 % 70,3 % 63,9 %

Au foyer 61,0 % 60,1 % 61,9 % 32,0 % 2,1 % 87,7 % 51,9 %

Étudiant 72,3 % 91,4 % 53,5 % 41,5 % 3,7 % 76,6 % 61,4 %

Retraité 40,0 % 28,2 % 43,7 % 5,9 % 2,5 % 71,0 % 39,4 %

Sans emploi 24,3 % 49,0 % 42,5 % 10,8 % 2,9 % 62,5 % 52,4 %

Scolarité

Primaire/secondaire 42,4 % 36,3 % 52,7 % 22,6 % 2,4 % 74,4 % 45,6 %

Collégial 67,4 % 59,5 % 56,6 % 29,4 % 4,1 % 65,8 % 61,6 %

Universitaire 66,8 % 75,2 % 61,6 % 26,9 % 8,4 % 71,6 % 57,3 %

Taux de possession des équipements selon le profil

Base : adultes québécois (n=1 000)En caractères gras gris : résultats significativement supérieurs, dans un intervalle de confiance de 95 % et plus .En caractères italiques bleu-gris : résultats significativement inférieurs, dans un intervalle de confiance de 95 % et plus .

Page 15: NETendances - L'informatisation du Québec en 2011

15L’informatisation du Québec en 2011

Naviguer en toute sécurité

Des usagers prudentsLes données de NETendances 2011 révèlent que seulement 3,3 % des propriétaires d’ordinateur n’ont installé aucun dispositif de sécurité, comme un pare-feu ou un antivirus . Les 65 ans et plus sont significativement plus nombreux (10,6 %) à ne pas protéger leur ordinateur à l’aide de l’un ou plusieurs de ces outils, ainsi qu’à ne pas savoir si leur ordinateur est protégé ou non (18,8 %, comparativement à 4,8 % pour l’ensemble des propriétaires d’ordinateurs) .

FraudeEn 2011, 17 % des internautes ont déclaré avoir été victimes de fraude ou de tentative de fraude par courriel ou par Internet au cours de la dernière année . Les hommes (19,8 %) sont significativement plus nombreux que les femmes (14,1 %) . Par ailleurs, les internautes de 45 à 54 ans semblent les plus touchés (22,2 %) . C’était également le cas des 55 ans et plus en 2010, mais la situation a changé : le taux d’utilisateurs rapportant des cas de fraude ou de tentative de fraude dans cette tranche d’âge a baissé, notamment chez les 65 ans et plus, où il est passé de 25,7 % en 2010 à 8,7 % en 2011, soit une baisse de 17 points de pourcentage .

Les propriétaires d’ordinateur sont 9 sur 10 à avoir équipé leur machine d’un pare-feu ou d’un antivirus.

Dispositifs de sécurité des ordinateurs

Internautes ayant été victimes de fraude ou de tentative de fraude par courriel ou par Internet au cours de la dernière année, selon l’âge

TOTAL AU MOINS UN DISPOSITIF DE SÉCURITÉ

TOTAL PARE-FEU/ANTIVIRUS

a) Pare-feu

b) Antivirus commercial (Norton, McAfee, etc.)

c) Antivirus gratuit téléchargé d’Internet

d) Antivirus offert par le fournisseur d’accès à Internet

e) Filtre antipourriel

f) Dispositif contre les fenêtres pop-up

g) Dispositif de blocage de publicité

h) Anti-logiciel espion

Ordinateur non protégé / aucun de ces dispositifs de sécurité

92 %

90 %

71 %

69 %

38 %

23 %

50 %

53 %

46 %

46 %

3 %

18-24 ans 25-34 ans 35-44 ans 45-54 ans 55-64 ans 65 ans et plus

16 %

19 %20 %

22 %

12 %

9 %

Base : adultes québécois possédant au moins un ordinateur personnel (n=812)

Base : internautes québécois (n=827)

Les Mac sont-ils toujours plus fiables que les PC ? L’un des arguments commerciaux d’Apple a toujours été de garantir la sécurité de ses ordinateurs, sans que l’usager ait besoin de s’équiper en dispositifs de protection . Pourtant, Dr .Web, une compagnie d’antivirus, a affirmé récemment que plus de 600 000 Mac sont affectés du cheval de Troie (Trojan) Flashback, récupérant les noms d’utilisateurs et mots de passe stockés sur la machine . Avec l’augmentation du nombre de clients d’Apple, les concepteurs de virus ne s’intéressent plus uniquement à Windows 14 .

14 Todd WASSERMAN, « More Than 600,000 Macs Infected With Flashback Malware », Mashable, [ en ligne ], 5 avril 2012 . [ http://mashable .com/2012/04/05/600000-macs-flashback/ ] (Consulté le 15 avril 2012) . [ http://www .pewinternet .org/Reports/2012/Teens-and-smartphones .aspx ] (Consulté le 13 avril 2012) .

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16 L’informatisation du Québec en 2011

Lieux des transactions sécurisées sur Internet et perceptions de sécuritéEn 2011, 8 internautes sur 10 effectuent des transactions sécurisées sur Internet, et 1 sur 4 en dehors de la maison . Le lieu privilégié pour effectuer des transactions en ligne est de loin le domicile (75,6 %), suivi du lieu de travail (17,8 %), puis des appareils mobiles (9,0 %) et enfin des postes informatiques publics (3,8 %) .

La perception de sécurité en fonction du lieu décroît selon le même ordre : les transactions réalisées à domicile sont vues comme étant les plus sécuritaires par l’ensemble des internautes, suivies de celles opérées sur le lieu de travail, sur un téléphone cellulaire et enfin sur des postes informatiques publics . En ce qui concerne les transactions réalisées à domicile, au travail et sur cellulaire, on observe que les 65 ans et plus sont toujours ceux qui ont le moins confiance . La perception de sécurité augmente également avec le niveau de revenu et de scolarité . Par ailleurs, les 25-34 ans sont ceux qui font le plus confiance aux transactions effectuées au travail, et les 18-24 ans aux transactions réalisées sur cellulaire . En ce qui concerne la sécurité des transactions réalisées dans des lieux publics, en revanche, la population est unanime : on ne note presque aucune différence selon les critères sociodémographiques observés .

Enfin, on constate que la perception de sécurité varie selon que l’internaute a l’habitude d’effectuer des transactions dans le lieu en question ou non .

Les internautes sont 3 sur 4 à effectuer

des transactions sécurisées sur

Internet à partir de leur domicile,

1 sur 5 à partir de leur lieu de travail et 1 sur 10 sur un appareil mobile.

Lieux privilégiés de transaction sur Internet

Perception de sécurité en matière de transaction sur Internet, selon le lieu

TOTALTRANSACTIONS

SÉCURISÉESSUR INTERNET

TOTALTRANSACTIONS

SÉCURISÉESSUR INTERNET

EN DEHORSDE LA MAISON

Domicile(sur un ordinateurfixe ou portable)

Lieu de travail(sur un ordinateurfixe ou portable)

Appareilmobile

Postesinformatiques

publics

76 %

18 %9 % 4 %

25 %

81 %

Domicile(sur un ordinateurfixe ou portable)

Lieu de travail(sur un ordinateurfixe ou portable)

Appareil mobile Postesinformatiques

publics

7,8 7,56,7

5,14,0

4,86,0

7,2

Internautes Internautes qui effectuent des transactions dans ce lieu

Base : internautes québécois (n=827)

Base : internautes québécois (n=827) . Échelle de 1 à 10, 1 signifiant « pas du tout sécuritaires » et 10 « très sécuritaires » .

D’après une étude française réalisée par Médiamétrie, les jeunes, notamment les 15-17 ans, sont plus prudents que leurs aînés en matière de navigation sur Internet . Ils sont en effet significativement plus nombreux à trouver gênant d’enregistrer leurs codes secrets (82 %, comparativement à 76 % pour l’ensemble du panel), à verrouiller leur téléphone intelligent (37 %, comparativement à 31 %), et à différencier l’accès aux informations qu’ils publient sur les réseaux sociaux en fonction du type d’amis (30 %, comparativement à 19 %) 15 .

15 COMMISSION NATIONALE DE L’INFORMATIQUE ET DES LIBERTÉS, « Smartphone et vie privée : un ami qui vous veut du bien ? », CNIL, [ en ligne ], 13 décembre 2011 . [ http://www .cnil .fr/la-cnil/actualite/article/article/smartphone-et-vie-privee-un-ami-qui-vous-veut-du-bien/?tx_ttnews%5BbackPid%5D=2&cHash=aea48e3e9df859117d05f7cd9934d8c3 ] (Consulté le 15 avril 2012) .

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17L’informatisation du Québec en 2011

Seul 1 internaute sur 3 affirme divulguer des renseignements personnels en ligne.

La protection des données personnelles devient une préoccupation majeure pour les internautes . Google collecte les données des utilisateurs, lorsqu’ils sont connectés avec leur compte, sur ses différents sites (Google+, YouTube, Gmail, et l’historique Google lui-même) . Cette collecte dérange la majorité de ses usagers, d’après une étude réalisée par Pew : entre 65 % et 73 % des répondants désapprouvent cette approche, qui constitue une invasion de leur vie privée, et peut limiter les résultats de recherche ou faire en sorte qu’ils reçoivent de la publicité ciblée . Pour autant, Google reste le moteur de recherche no 1, privilégié par 83 % des internautes aux États-Unis 16 .

16 John GODDARD, « Google Privacy: Users Resent Online Profiling, Study Shows », thestar .com, [ en ligne ], 9 mars 2012 . [ http://www .thestar .com/business/article/1143657--google-privacy-users-resent-online-profiling-study-shows ] (Consulté le 15 avril 2012) .

Renseignements personnelsPrès de 2 internautes sur 3 (62,9 %) disent ne jamais divulguer de renseignements personnels en ligne, et ce taux est significativement plus élevé chez les 45 ans et plus (72,0 %) . Ce résultat est surprenant, car fournir des renseignements personnels, même basiques, est nécessaire pour un très grand nombre d’activités sur Internet . On peut émettre l’hypothèse que beaucoup d’internautes ne se rendent pas réellement compte des informations qu’ils donnent en ligne .

Par ailleurs, la quasi-totalité (90,7 %) de ceux qui divulguent des informations personnelles disent le faire en prenant des précautions .

Internautes déclarant ne jamais divulguer de renseignements personnels en ligne, selon le revenu

Internautes déclarant ne jamais divulguer de renseignements personnels en ligne, selon le niveau de scolarité

77 %76 %

60 %

60 %

52 %

Moins de20 000 $/an

20 000 $ à39 999 $/an

40 000 $ à59 999 $/an

60 000 $ à79 999 $/an

Plus de80 000 $/an

78 %

60 %

55 %

Collégial UniversitairePrimaire/secondaire

Base : internautes québécois (n=827) Base : internautes québécois (n=827)

Avis d’experts

Facebook et votre vie privéeFacebook a été accusé en novembre dernier par la Federal Trade Commission (FTC) du gouvernement américain de donner les informations des usagers aux annonceurs, alors que la compagnie stipule le contraire dans sa politique de vie privée. Facebook est maintenant obligé de subir un audit de sa politique de vie privée par une agence indépendante tous les 2 ans, pour les 20 prochaines années. La FTC surveille également Google depuis juin 2011 pour déterminer si le groupe abuse ou non de sa position dominante.

Thoma Daneau, Spécialiste médias sociaux, Adviso

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18 L’informatisation du Québec en 2011

Défis et enjeuxBâtir une société numérique suppose le développement des compétences numériques de chacun des citoyens . Malheureusement, bien que certains soient non seulement des internautes convaincus, mais aussi équipés de plusieurs appareils, mobiles et de plus en plus perfectionnés, d’autres sont encore hésitants et n’ont pas l’envie ou les moyens d’intégrer les TIC dans leur quotidien . Vraisemblablement, à terme, le renouvellement des générations atténuera les différences qui persistent entre internautes, puisque les plus jeunes, quels que soient leur revenu ou leur niveau de scolarité, et même quels que soient leur région ou leur sexe, sont presque tous connectés à Internet (et à Facebook) .

Cependant, les Québécois de 65 ans et plus sont encore 50 % à ne jamais utiliser Internet . Ce n’est pas une technologie récente, il y a donc peu de chances que ceux qui n’ont pas franchi le pas se décident à le faire d’eux-mêmes prochainement . Le renouveau des appareils pourrait changer la donne : les tablettes numériques, notamment, ont l’avantage d’être plus ludiques, plus faciles d’utilisation et plus ergonomiques . Par ailleurs, si la population dans son ensemble délaisse les ordinateurs fixes et autres outils traditionnels, il semble pertinent de former nos aînés sur les nouvelles plateformes mises au point par l’industrie .

La question des appareils n’est pas neutre, elle est même centrale . La concurrence sur le marché de la mobilité s’intensifie : Apple bat tous les records de vente 17, mais est talonné par Android, qui offre des prix plus abordables ; Nokia investit pour développer les produits du futur 18, etc . Le prix, le degré d’ouverture du système d’exploitation, le marché des applications, la taille de l’appareil, l’autonomie et l’étendue des fonctionnalités sont autant de paramètres qui définiront les nouveaux standards .

La mobilité et les nouvelles générations d’appareils amènent à repenser entièrement l’enjeu de la sécurité . Quand il s’agit de tablettes ou de téléphones intelligents, on ne s’inquiète plus des virus, mais du vol . Le danger perçu actuellement est que l’on concentre ses informations personnelles, « sa vie », dans un appareil mobile, plus aisé à dérober qu’un ordinateur fixe . On utilise également des réseaux publics, qui selon les données de NETendances, inspirent encore peu confiance . Enfin, l’infonuagique – le cloud –, élément clé de la mobilité qui, selon Gartner, est l’outil central du futur, soulève des questions de droits d’auteur, de regard sur les documents déposés ainsi que de brèches éventuelles .

Le virage est tout de même bien amorcé, au Québec comme ailleurs dans le monde . Notons cependant que le Canada dans son ensemble, s’il figure parmi les 25 premiers pays en matière d’abonnements fixes à Internet, est loin d’occuper le haut de la liste en ce qui concerne Internet mobile 19 . La récente ouverture du marché à davantage de concurrence étrangère, voulue par le gouvernement canadien afin de « fournir aux familles canadiennes plus de choix à bas prix » 20, pourrait bien changer la donne . Les prochaines collectes de NETendances nous le diront .

17 Todd WASSERMAN, « Apple Stock Hits New High of $600 », Mashable, [en ligne], 15 mars 2012 . [http://mashable .com/2012/03/15/apple-stock-600-dollars/] (Consulté le 15 avril 2012) .

18 « Nokia promet un smartphone “révolutionnaire” », businessMOBILE .fr, [en ligne], 15 mars 2012 . [http://www .businessmobile .fr/actualites/nokia-promet-un-smartphone-revolutionnaire-39769648 .htm] (Consulté le 15 avril 2012) .

19 UNION INTERNATIONALE DES TÉLÉCOMMUNICATIONS, The World in 2011 – ICT Facts and Figures, Genève, UIT, [en ligne], 2011 . [http://www .itu .int/ITU-D/ict/facts/2011/material/ICTFactsFigures2011 .pdf] (Consulté le 12 avril 2012) .

20 Donald MELANSON, « Canada Relaxes Rules on Foreign Ownership of Wireless Companies, Plans Spectrum Auction for First Half of 2013 », Engadget, [en ligne], 14 mars 2012 . [http://www .engadget .com/2012/03/14/canada-relaxes-rules-on-foreign-ownership-of-wireless-companies/?a_dgi=aolshare_facebook] (Consulté le 15 avril 2012) .

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Le CEFRIO est le centre facilitant la recherche et l’innovation dans les organisations, à l’aide des technologies de l’information et de la communication (TIC). Il regroupe plus de 150 membres universitaires, industriels et gouvernementaux ainsi que 74 chercheurs associés et invités. Sa mission : contribuer à faire du Québec une société numérique, grâce à l’usage des technologies comme levier de l’innovation sociale et organisationnelle. Le CEFRIO, en tant que centre de liaison et de transfert, réalise, en partenariat, des projets de recherche-expérimentation, d’enquêtes et de veille stratégique sur l’appropriation des TIC à l’échelle québécoise et canadienne. Ces projets touchent l’ensemble des secteurs de l’économie, tant privé que public. Les activités du CEFRIO sont financées à près de 64 % par ses propres projets et à 36 % par le ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation, son principal partenaire financier.

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