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Saint Rémy de ProvenceNoël en Provence
Le Petit marché du gros souper 18, 19 et 20 décembre 2015
Place de la Mairie
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vendredi 18le Petit Marché de 14h à 22h
18h Veillée calendale avec le conteur Jean Coutarelsalle des Pas Perdus en Mairie
samedi 19le Petit Marché de 9h à 20h
la Pastorale séance à 18h et à 20hPlace Favier - organisée par la Bourasque
dimanche 20le Petit Marché de 9h à 20h
16h Veillée calendale avec le conteur Jean Coutarel salle des Pas Perdus en Mairie
Ronde dans Saint Rémy 17h Feu de la saint Jeandevant la Chapelle Jean de Renaudorganisée par la Respelido
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MULTI-VISION
ÉCRAN GÉANT
Noël en ProvenceChaque année, quand vient le début de l’hiver, de plus en plus de gens cherchent à réveiller les sensations
qui sommeillent au fond de leur mémoire : Fêter ou célébrer Noël, féerie ou simplicité, lumière ou intimité...
Dans un monde moderne qui détruit toutes les valeurs fondamentales en oubliant le sens profond de la « fête du renouveau », les traditions ancestrales apportent une réponse
joyeuse, colorée, pleine de symboles et d’imagination... Une fête humaine, tout simplement. Encore faut-il en connaître les gestes et leur signification !
Quoi ? Comment ? Pourquoi ? C’est le secret des Traditions de Noël en Provence, que Jean COUTAREL,
le conteur tambourinaire vous propose de partager tout au long du Petit Marché du Gros souper de Noël 2015, à Saint Rémy de Provence.
Les repas de Noël : La table de Noël et le gros souperLa grande famille provençale se réunit pour fêter Noël. Les proches, mais aussi le personnel de la ferme et les gens solitaires. Il y a trois repas pour fêter Noël : le gros souper (veille et nuit de Noël), le repas Calendal du 25 décembre à midi et celui du 26 décembre, qui marque l’an nouveau !Le décor de la table de Noël est immuable ! Trois nappes blanches superposées, qui seront enlevées tour à tour après chacun des trois repas, trois chandeliers portant trois chandelles, le blé de Sainte Barbe et les 13 desserts alignés au centre de la table, mais qu’il ne faut pas toucher avant minuit ! Quel supplice ! On n’oublie pas « l’assiette du pauvre ». Et on laisse la table mise durant la nuit de Noël : c’est le repas des «
ameto »...Le gros souper est composé de 7 plats maigres (sans viande et sans graisse...) mettant en valeur les ressources locales dans cette période où les récoltes sont rares. Il se répartit entre la soirée et la nuit de Noël, entrecoupé par la Messe de Minuit et la cérémonie du Cacho Fio. Les plats servis ce soir là demandent souvent une longue préparation, offrande de la maîtresse de maison à ses convives.Le gros souper , comme les autres repas de Noël, se termine par « une multitude de desserts », signe d’abondance devenu depuis 1925 le symbole du Noël Provençal : les 13 desserts ! Mendiants (noix, noisettes, amandes, figues, fruits secs), fruits de saison (pomme, poire, orange, melon vert, raisin...), préparations maison (nougat noir et blanc, oreillettes, pâtes de fruits, fruits confits...) et la pompe à l’huile (ou fougasse ou Gibassier selon le terroir...). Accommodez la liste à votre guise ! Et arrosez les de vrai «vin cuit », si vous en trouvez !
Les Calendes Le Blé de Sainte Barbe Quelques graines (blé ou lentilles) semées au début du mois de décembre sur 3 assiettes (li siètouns) garnies d’un peu de mousse ou de coton. La cha-leur de la maison, la lumière d’une fenêtre et un peu d’eau chaque jour.Le 24 décembre cette verdure viendra égayer votre table de Noël, image du printemps qui va venir...
Les traditions liées à Noël se succèdent pendant toute la période calendale qui commence avec la Sainte Barbe, le 4 décembre et finit le 2 février, pour la chandeleur. Elles rappellent les Calendes Romaines, fêtes marquant le renouveau lié au solstice d’hiver.
Lei Nouvé de Saboly
Bien qu’il existe de nombreux chants de noël, depuis le 14° siècle, c’est à Nicolas Saboly (1614 -1675), prètre et musicien d’Avignon natif de Monteux (Vaucluse), que revient le titre de « prince des Noëls ».
L’après midi du 24 décembre est réservé aux visites rendues à ceux « avec qui on s’est fâché » durant l’année ! Cette rédemption est sa-lutaire pour qui veut passer un bon Noël, débarrassé de pensées négatives...
Les réconciliations
Les « petits saints » sont nés de l’art naïf des « santonniers » : d’abord imitant les personnages nés de la bible représentés dans les Mystères, les crèches vivantes ou animées, les santons ont pris place dans les maisons pro-vençales au temps de Noël quand les Révolutionnaires ont fermé les lieux de cultes. Reproduits au moule, les petits sujets en argile peinte se sont multipliés : la famille s’est agrandie des personnages des Pastorales ; et depuis de tous ceux qui peuvent s’identifier à la Provence ! C’est un art vivant qui sait marier la tradition et la création perpétuelle
Les santons
La crèche L’invention de la crèche est souvent attribuée à Saint François d’Assise. Comme sa mère était de Tarascon (ou de Beaucaire), cela fait l’affaire de provençaux ! En réalité, la représentation de la naissance de l’enfant Jésus existe sous forme de bas reliefs depuis le 3° siècle, et il revient au Povorello le mérite de l’avoir mise en scène, dans son petit ermitage du Greccio, au cœur de l’Italie.Tous les pays du monde chrétien construisent des « crèches », mais l’imagination des provençaux a fait de ce symbole de Noël un art populaire reconnu.
Le repas Calendal : c’est lui, le vrai « repas de Noël » : le 25 décembre à midi. C’est le moment de se régaler d’une dinde garnie de truffes... Ou de tout ce qui fait vibrer vos papilles ! On mange « à s’en faire crever la panse ! » : c’est la San Creboto.Le 26 décembre : le jour de Saint Etienne est encore férié dans plusieurs villes de Provence. Longtemps, il fut considéré par la tradition comme le premier jour de la nouvelle année. On finit les restes, ou on se contente de « l’aigo boulido » !Le cacho fio : littéralement, c’est le renouvellement du feu. La bûche de bois fruitier que l’on dépose en grande solennité dans l’âtre (le cœur de la maison) la nuit de Noël doit brûler « jusqu’à l’an nouveau ». C’est à dire jusqu’au... 26 décembre ! On ne touche pas à ce feu sacré le jour de Noël ; on le laisse mourir et on le remplace par un feu tout neuf le 26 au matin. On a changé de feu, comme on a changé d’année !Le pastrage : les bergers ont été les témoins privilégiés de la Naissance Divine. Appelés par les anges au chevet de l’accouchée, ils se sont inclinés les premiers devant l’Enfant Nouveau-né. C’est ce geste d’allégeance qui est perpétué par les pâtres, toujours nombreux dans la cam-pagne provençale, au cours de la Cérémonie de Noël. Ils sont suivis du petit peuple qui apporte ses présents, simples offrandes constituées de produits du terroir.Le premier janvier : il ne fait pas partie des célébrations ancestrales, dans la mesure ou, pour la tradition, l’année nouvelle commence le 26 décembre. Date plus constante, à rapprocher des nombreux changement intervenus dans le calendrier au cours des siècles. Mais l’habitude des étrennes et d’un repas ouvert aux amis est maintenant passée dans les habitudes.
Les pastorales : nées de l’amalgame entre les chants de Noël, « li Nouvé » et les Mystères interprétés devant ou dans les églises, les pastorales mettent en scène un village de Provence, la nuit de Noël. Toute la vie du village est rythmée par la « grande nouvelle » de la Naissance d’un Sauveur. Quiproquos, rancunes, commérages précèdent l’émerveillement de la rencontre devant la crèche. Ponctuée de chants et de scènes théâtrales, à la manière d’une opérette, celle d’Antoine Maurel a été publiée en 1844 à Marseille. Elle éclipse les quelques 200 pastorales écrites dans chaque terroir provençal qui sont jouées par des troupes locales pendant tout le mois de Janvier. La Pastorale des santons de Provence» d’Yvan Audouard est la seule écrite entièrement en français.
Nom Adresse CP Ville Productions, Créa-
Un grand merci à tous nos annon-ceurs sans qui cette publication n’aurait lieu.
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