2012 | communiqué N°03

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Association des cinémas de l'ouest pour la recherche

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L'ACOR est une association inter-régionale implantée dans six régions de l'Ouest de la France – Bretagne, Centre, Haute-Normandie et Basse-Normandie, Pays de la Loire et Poitou-Charentes.

Elle regroupe des structures tournées vers la défense de l'art et essai et de la recherche dans le cinéma.

C O M M U N I Q U EA s s o c i a t i o n d e s c i n é m a s d e l ' o u e s t p o u r l a r e c h e r c h e

N°03 Vendredi 24 février 2012

Du côté des adhérents de l'ACOR (p.1 et 2)

Soutiens GNCR (p.3)

Soutiens AFCAE AP (p.4)

Infos Agence du court métrage (p.5)

Directeur de publication : Yannick Reix, président de l'ACOR • rédaction : Catherine Bailhache et Soizig Le Dévéhat • contact@lacor.info • www.lacor.infoAvec le soutien du CNC et des DRAC des régions Centre, Pays-de-la-Loire, Poitou-Charentes, Bretagne, Haute-Normandie, Basse-Normandie

Du côté des adhérents de l'ACORAtmosphères 53 présente

les Reflets du cinéma argentin du 6 au 20 mars 2012 en Mayenne

Dossier de presse et programme complet sur le site d'Atmosphères 53 ici

Au programme : une quarantaine de longs métrages, une sélection de courts métrages, des rencontres thématique, des expositions, conférences et de la musique...

OUVERTURE DU FESTIVAL | mardi 6 mars

Accueil en tango par l'association Tango Bueno.

Avant-première : El Campo de Hernán Belón (Argentine/Italie/France • 2011 • 1H25) En présence de Valeria Radivo, la scénariste du film

CLÔTURE DU FESTIVAL | mardi 20 mars

Avant-premiere de Verdades verdaderas (la Vida de Estela) (2011 • 1H35) | En présence de Nicolás Gil Lavedra, réalisateur

FOCUS SUR DES AUTEURS INVITÉS

• Santiago LozaExtraño (2008) Los Labios (Co-réalisé avec Iván Fund • 2010)

• Lisandro AlonsoLiverpool (2008) | la Libertad (2001)

AUTRES TEMPS FORTS CINÉMAArkéocontele Musée du château offre une carte blanche à Atmosphères 53 : Nosotros del Bauen de Didier Zyserman (2010 • 1h35 • documentaire) En présence de Didier Zyserman.

Séances en présence d'invités• A ciel ouvert de Inès Compan (2010 • documentaire)En présence de la réalisatrice (sous réserve).

• La Chanteuse de tango de Diego Martínez Vignatti (2008)En présence du réalisateur .

Nouveau : les Reflets à ChangéAtelier des arts vivants de Changé. Programme de courts-métrages :

Hoy No Estoy de Gustavo Taretto (2009 • 6') | El Empleo de Patricio Plaza (2008 • 7' • animation) | Lapsus de Juan Pablo Zaramella (2007 • 3' • Animation) | Viaje a Marte de Juan Pablo Zaramella (2004 • 16' • Animation) | No Me Ama de Martin Piroyansky (2010 • 16') | L'Homme sans tête de Juan Solanas (2003 • 17')

Résidence cinématographiqueAtmosphères Production a demandé à deux artistes, l’un français (Frédéric Hontschoote), l’autre argentin (Francisco Leiva), de réaliser un film de format court, qui soit leur regard subjectif sur la Mayenne : Tout ça pour un tango.Projection du film le 3 mars à Changé

40 FILMS A DÉCOUVRIR...• les films de Lucrecia Martel : La Ciénaga (2001) | La Niña santa (2004 ) | La Femme sans tête (2008)

• les films de Pablo Trapero : Le Voyage en famille (2003) | Carancho (2010)

• les films de Adrian Caetano : Bolivia (2001) | L'Ours rouge (2002)

• les films de Mariano Cohn et Gaston Duprat : L'Artiste (2009) | L'Homme d'à côté (2010)

• les autres films (ordre alphabétique) :

Abrir puertas y ventanas de Milagros Mumenthaler (2011) | Absent de Marco Berger (2011) | Agnus dei de Lucía Cedrón (2008) | Agua de Verónica Chen (2005) | Amorosa Soledad de Martín Carranza et Victoria Galardi (2008) | Assassination

Tango de Robert Duvall (2003) | Dans ses yeux de Juan José Campanella (2010) | El Chino de Sebastián Borensztein (2011) | El Niño pez de Lucía Puenzo (2008) | Garage Olimpo de Marco Bechis (1999) |

Verdades verdaderas de Nicolás Gil Lavedra

El Campo de Hernán Belón

Los Labios de S.Loza et I. Fund

Le Chanteuse de Tango de D. Martinez Vignatti

La Femme sans tête de D. Lucrecia Martel

L'Homme d'à côté de M. Cohn et g. Duprat

Abrir puertas et ventanas de M. Mumenthaler

L'oeil invisible de Diego LermanL'Homme sans tête de Juan Solanas

Grissinopoli – Le Pays des Grissinis de Dario Doria (2004 • documentaire) | Happy together de Wong Kar-wai (1997) | L'Assaillant de Pablo Fendrik (2007) | L'Oeil invisible de Diego Lerman (2010) | La Cámara oscura de María Victoria Menis (2008) | Las Acacias de Pablo Giorgelli (2011) | Le Dernier été de la Boyita de Julia Solomonoff (2009) | Le Garde du corps de Rodrigo Moreno (2006) | Le Voyage de

Lucía de Stefano Pasetto (2010) | Les Neuf reines de Fabián Bielinsky (2001) | Lluvia de Paula Hernández (2008) | Maradona par Kusturica de Emir Kusturica (2008 • documentaire) | Medianeras de Gustavo Taretto (2011) | Mémoire d'un saccage – Argentine, le hold-up du siècle de Fernando Solanas (2008 • documentaire) Puzzle de Natalia Smirnoff (2009) | Ronde de nuit de Edgardo Cozarinsky (2005) | Salamandra de Pablo Agüero (2007) | Telepolis (La Antena) de Estebán Sapir (2007) | Tetro de Francis Ford Coppola (2009) | Whisky Romeo Zulu de Enrique Piñeyro (2004)

LA SOCIÉTÉ ET LA CULTURE ARGENTINES A L'HONNEUR

Mythes et réalités de la société argentine : paradoxes d'un pays "extrême-occidental"Deux regards sur l'histoire et la société de l'Argentine proposés par l'Obervatoire de l'Argentine contemporaine :

* Aperçu du développement historique argentin, depuis la création du premier gouvernement indépendant en 1810 jusqu'à la spectaculaire crise de 2001.

Par Diana Quatrocchi-Woisson, historienne, universitaire, chercheuse au CNRS et présidente de l'Observatoire de l'Argentine contemporaine.

* Comment la société argentine a fait face à son passé le plus tragique.

Par Jean-François Dray, journaliste et responsable de la communication de l'Observatoire de l'Argentine contemporaine.

Conflits armés internes et guerres civiles au 21e siècleUn regard sur les conflits armés internes et les guerres civiles dans le monde, mais aussi sur les prises d’otages, pratiques fortement répandues en cas de conflits générés par des opposants politiques ou religieux minoritaires.Par Noël Saez, qui a été Consul et Vice-Consul en Amérique Latine et notamment en Argentine. Emissaire spécial de la France entre 2002 et 2008 pour la libération d'Ingrid Betancourt et de tous les otages détenus en Colombie, spécialiste dans la résolution des conflits armés et les libérations d'otages.

EVENEMENTS MUSIQUE ET CINEMA• la Violenta ! | Cuadros de una exposición (1H20)A l'origine du collectif La Violenta !, Manuel Cedron est un musicien ouvert au monde dont l'univers musical s'enracine dans le tango, et va chercher du côté du rock et des sons plus électroniques. La Violenta ! - collectif d’artistes d’appellations diverses et non contrôlées – ouvre ses caisses chargées d’histoires et d’expériences.

• Telepolis experiencia (1H35)Avec Marco Antonio Suarez Cifuentes (musique), Laëtitia Davy (danse) et les élèves du Conservatoire à Rayonnement Départemental de Laval et d'ailleurs.Enfermez des apprentis musiciens et danseurs pendant une semaine au Théâtre. Proposez-leur, à partir du film muet Telepolis d’Estebán Sapir, de recréer l’univers sonore et de prolonger l’image par le mouvement. Bardez-les de capteurs et d’outils tout aussi étonnants les uns que les autres. Vous obtiendrez "Telepolis experiencia".

ET AUSSI ...• de nombreuses animations autour du Tango : démonstration, inititation, conférence, bal et concerts de Tango...• plusieurs expositions• des animations autour de la littérature argentine...• des séances scolaires (de la maternelle au lycée) et séances hors temps scolaires, des ateliers pour le jeune public...

•••••••••••••••••••••••••••••••••Wang Bing au Concorde à la Roche sur Yon

Samedi 3 mars à 18H30 | Avant-premièreFengming [Chronique d'une femme chinoise]documentaire de Wang Bing • Chine • 2007 • 3H06Capricci • 7 mars 2012 • DCP • plus d'infos sur le site du distributeur ici

L'hiver en Chine. Une ville enneigée. Le jour tombe. Enveloppée dans son manteau, une femme s’avance lentement. Elle traverse une cité puis rentre dans son appartement. Fengming s’installe au creux du fauteuil de son salon. Elle se rappelle. Ses souvenirs nous ramènent aux débuts, en 1949. Commence alors la traversée de plus de 30 ans de sa vie et de cette nouvelle Chine...

[…] Entre les mains de Wang Bing, la caméra numérique est un instrument d'une grande puissance artistique et conceptuelle. Son parti pris formel transforme ce qui pourrait n'être qu'un document en une oeuvre incandescente. On découvre la vieille femme, Fengming, dans un quartier de barres d'immeubles désert, rentrant chez elle, seule, lentement, comme si elle portait sur ses frêles épaules le poids d'une existence trop longue et trop lourde. Une fois dans son salon, elle s'installe dans son fauteuil, et n'en bougera pratiquement plus. […]

La vieille femme raconte avec sobriété. Les souvenirs vieux d'un demi-siècle surgissent comme s'ils dataient d'hier, comme s'ils étaient gravés dans sa chair au fer rouge. Le récit produit une déflagration en condensant, au présent, entre les quatre murs d'un salon, toute la violence de l'histoire de la Chine de Mao, imbriquée avec celle, personnelle, d'un amour fou. La passion qui liait Fengming à son mari, mort dans un camp pendant la révolution culturelle, palpite encore, et s'impose comme la trace de la résistance de l'Homme au rouleau compresseur de l'Histoire. Isabelle Regnier • le Monde

Lundi 5 mars à 20H45 | Ciné-Rencontre, en présence de Wang BingLe Fosséfiction de Wang Bing • Chine / France / Belgique / Hong-Kong • 2010 • 1H49 • avec Li Xiangnian, Lu Ye, Lian Renjun, Xu CenziCapricci • 14 mars 2012 • DCP et 35mm • plus d'infos sur le site du distributeur ici

À la fin des années 1950, le gouvernement chinois expédie aux travaux forcés des milliers d’hommes, considérés comme droitiers au regard de leur passé ou de leurs critiques envers le Parti communiste. Déportés au nord-ouest du pays, en plein désert de Gobi et à des milliers de kilomètres de leurs familles pour être rééduqués. Beaucoup d’entre eux succombent, face à la dureté du travail physique, à la pénurie de nourriture et aux rigueurs climatiques. Le Fossé raconte leur destin - l’extrême de la condition humaine.

[…] Le pathos et le discours laissent place à la dignité des corps magnifiés dans la lumière, comme s’ils s’arrachaient à l’horreur de leur situation pour devenir des purs symboles de résistance. Le corps devient à la fois le dernier rempart contre l’oppression et le point sur lequel la lutte s’organise. Tant qu’il y aura des corps, il y aura de la vie.

Le film repose ainsi sur un puissant contraste : il montre autant la négation complète de la vie que sa survivance miraculeuse. Bien que réduit par la force à un état primitif, le quotidien des prisonniers n’en demeure pas moins une lutte acharnée et minimaliste pour remporter la victoire. Un geste sauveur équivaut à un pas en avant vers la libération. N’est-ce pas cela la vérité de toute lutte ? N’est-ce pas ce moment où, au milieu du chaos, se dessine une trajectoire neuve ? Telle est l’idée du Fossé, son fil rouge. Et c’est dans ce contraste que réside la véritable singularité du film : montrer l’inhumain sans tomber dans la facilité et parler de la résistance sans omettre la réalité du milieu. […] Guillaume Richard – texte complet ici

Mémoire d'un saccage de Fernando Solanasprésenté dans le cadre de ciné-lycéen »

parmi d'autres films

Le Dernier été de la Boyita de J. Solomonoff

Ronde de nuit de E. Cozarinsky

Soutiens GNCRA L'OMBRE DE LA RÉPUBLIQUE

de Stéphane Mercuriodocumentaire • France • 2011 • 1H40

Iskra • 7 mars 2012

Site du film ici | contact Iskra : iskra@iskra.fr | 01 41 24 02 20

Edition d'un document d'accompagement 4 pages GNCR

Pour la première fois, après trois ans d’existence, le Contrôle Général des Lieux de Privation de Liberté accepte qu’une équipe de tournage le suive dans son travail, minutieux, essentiel de contrôle des droits fondamentaux dans les Prisons, hôpitaux psychiatriques, commissariats...Stéphane Mercurio a suivi une quinzaine de contrôleurs. Leurs lieux de mission : la maison d’arrêt de femmes de Versailles, l’hôpital psychiatrique d’Evreux, la centrale de l’île de Ré, et enfin la toute nouvelle prison de Bourg-en-Bresse.Pendant ces quelques semaines d’immersion à leurs côtés au cœur des quartiers disciplinaires, dans les cours de promenade des prisons ou dans le secret des chambres d’isolement, un voile se lève sur l’enfermement et la réalité des droits fondamentaux en ces lieux.

Note d'intention de Stéphane MercurioDans mon précédent film À côté, je filmais des familles de prisonniers avant et après les parloirs en restant hors de la prison. Aux côtés des contrôleurs, ici je pénètre au cœur des lieux de détention. Je traverse le mur.Qu’y a-t-il de commun à tous ces lieux ? Comment faire respecter les droits des détenus, des malades mentaux ? Alors que tout dérive, le contrôle peut-il garantir leurs droits ? Qu’est-ce donc qu’être enfermé en France en 2010 ?À tout moment, sur l’ensemble du territoire français, les contrôleurs peuvent se rendre derrière les murs de leur choix. À toute heure, et pour la durée qu’ils jugent nécessaire.Vivre cette immersion avec le contrôle, c’est, bien entendu, voir une réalité sur laquelle la République se veut discrète. Il est extrêmement difficile - voire impossible - en France de pénétrer à l’intérieur de ces lieux. Les autorisations sont le plus souvent refusées, ou les tournages très encadrés ! Et de son côté, le public préfère les criminels à l’ombre, les fous, interdits de cité, les inutiles hors d’usage. Ils sont « fous, dangereux, pauvres ». Laissons-les là où ils ne nous gênent pas, et qu’importent les conditions dans lesquelles ils sont détenus : prisons surpeuplées ou inhumaines, hôpitaux psychiatriques sans moyens où les malades tournent en rond des journées entières, gardes à vue abusives...Ces lieux nourrissent le fantasme. Parfois, la réalité est plus banale qu’on ne l’imagine. L’horreur de l’incarcération se joue sur d’infimes petites choses, transformant le quotidien en cauchemar. Le téléphone, auquel on n’a pas accès, l’éloignement de la famille qui délite les liens, la peur de la promenade où tout peut arriver. Le contrôle mesure les détails. Il mesure également les conséquences du temps passé à ne rien faire - des journées, des semaines, des mois de vide - parce que c’est ainsi que les hommes sont détruits, humiliés, fatigués. C’est ainsi que les hommes se suicident, deviennent inaptes à la vie dans la cité, c’est ainsi que la violence s’exacerbe contre les autres ou contre eux-mêmes.

Liste des associations partenaires du film ici

AURORA de Cristi PuiuRoumanie / France / Suisse / Allemagne • 2010 • 3H01 avec Cristi Puiu, Clara Voda, Valeria Seciu, Luminita GheorghiuShellac • 14 mars 2012 • Un Certain Regard 2010

Plus d'infos sur le site du distributeur ici

Edition d'un document d'accompagement 4 pages GNCR

La cuisine d'un appartement : un couple parle du petit chaperon rouge à voix basse, de peur de réveiller la petite fille dans la chambre d'à côté. Un terrain vague dans la banlieue de Bucarest : derrière une série de remorques abandonnées, un homme observe en silence ce qui semble être une famille.La même ville. Le même homme conduit une voiture. Il transporte deux percuteurs pour fusil de chasse faits maison. L'homme a 42 ans, il se nomme Viorel. Troublé par des pensées obscures, il traverse la ville vers une destination que lui seul connaît.

Souvent érigé en industrie du rêve, en machine à fabriquer du mythe, le cinéma redevient, chez Cristi Puiu, cet instrument d'investigation de la réalité. Ce prisme à travers lequel il peut sonder le monde, ses transformations, ses souffrances et ses angoisses. Avec Aurore, deuxième volet de sa série 'Six histoires de la banlieue de Bucarest' (La Mort de Dante Lazarescu était le premier), le cinéaste roumain s'interroge sur l'acte criminel dans ce qu'il a de plus anonyme. Ou plus précisément sur tout ce qui le précède et pousse un homme à tuer. Dans un style très proche du documentaire, Cristi Puiu suit les errances de son personnage, Viorel, sorte de Razkolnikov des temps modernes. Il le regarde, discrètement mais attentif, entre crainte et affection. Derrière une porte ou un mur, la caméra reste vissée sur place, immobile, se contentant d'accompagner du regard les allées et venues du bonhomme. Quasi muet, le film pousse le spectateur à mener l'enquête. Il devient le témoin - malgré lui - de ces fragments de vie. A lui de reconstituer le puzzle. De "rentrer" dans la tête du personnage et deviner ses intentions. On comprend alors peu à peu que ce qui amène à passer à l'acte ne tient pas à grand-chose. Un divorce, des enfants que l'on ne voit pas, un boulot pénible… Cristi Puiu démystifie la dimension exceptionnelle de l'assassin. Il banalise le meurtre pour mieux en révéler une violence plus ou moins contenue en chacun de nous [...] Mathieu Menossi • www.evene.fr ici

[…] Le principe du regard documentaire agissant dans Lazarescu est maintenu ici mais l’humour n’affleure plus qu’à de rares endroits pour laisser place à un mélange hypnotique d’extrême tension et de totale vacuité. La motivation de Viorel, les causes de son comportement, au début juste bizarre puis carrément psychotique, ne seront données qu’à la toute fin de l’histoire. C’est le portrait d’un homme sans qualité dans une ville sans attrait, la description de crimes prosaïques qui ne seront pas même mentionnés dans les journaux. Puiu a déclaré qu’il se situait dans la filiation des Contes moraux de Rohmer : «J’ai cherché à restituer le noir l’acte criminel en dépeignant le noir visage que je croise quotidiennement chez les gens. Des gens qui n’ont jamais tué.» […]

Didier Péron • Libération ici

Autres critiques : Eric Vernay • Fluctuat ici | Jean-Baptiste Morain • les Inrocks ici

Recommandations GNCR

EN TERRAINS CONNUS de Stéphane LafleurCanada • 2010 • 1H28

avec Francis La Haye, Fanny Mallette, Michel Daigle, Sylvain Marcel, Suzanne LemoineContre-Allée distribution • programmation : séance tenante • 29 février 2012

Plus d'infos sur le site de Séance tenante ici

Dans la banlieue de Montréal, le quotidien d'un frère et d'une soeur est bouleversé à la suite d'incidents fortuits et de l'énigmatique visite d'un homme prétendant venir du futur. Cette rencontre les plonge dans une sorte de road-movie fraternel qui changera leur destinée.

Stéphane Lafleur confirme les grands espoirs fondés en lui sur le très bon Continental, un film sans fusil en pondant un excellent deuxième opus. Malgré son titre, En terrains connus s'apparente plutôt à l'ovni du champ gauche qui captivera et déconcertera tout à la fois. Le premier grand film québécois de 2011.

[…] En l'espace de seulement deux longs métrages, Stéphane Lafleur a réussi à trouver un style qui lui est propre et, à l'image d'un effort d'André Forcier et de Jean-Claude Lauzon, qui transcende l'écran dès les premières minutes. (…) Le tout est toujours aussi décalé et ironique, il ne semble rien s'y passer, le temps s'écoule lentement et il y a plusieurs pistes qui semblent inabouties.C'est pourtant ce qui fait la force de son cinéma. Sa façon de pimenter la routine de tous les jours, de créer un peu de magie à partir de destins pathétiques. Car En terrains connus est le parfait miroir de la vie de tous les jours : des êtres humains qui ne savent plus comment vivre ensemble, des discussions qui tendent vers la superficialité, un manque chronique de communication. Une réflexion qui ne se veut pourtant pas totalement triste et amère. L'humour noir y regorge, tous comme les propositions audacieuses qui nécessitent de ne pas trop s'éloigner du second degré. Car qui dans la cinématographie récente peut se targuer de laisser une place prépondérante à un Homme du futur ? Un concept qui prend sa place dans le scénario intelligemment développé par Lafleur, proposant du coup une réflexion sur le destin. Celui qu'il faut affronter au lieu de lui tourner le dos, seulement pour avoir le sentiment d'exister réellement.Le jeu à la fois distancier et touchant des comédiens apporte une réelle valeur au projet. Fanny Mallette apparaît beaucoup moins vulnérable que d'habitude et sa complicité avec le surprenant nouveau venu Francis La Haye crève l'écran. (...)

En terrains connus bénéficie également d'une mise en scène méticuleuse, qui met savamment à l'avant-plan le climat hivernal propre à la Belle Province (superbe photographie de Sara Mishara), tout en proposant un thème sous-jacent qui lui est propre, celui de l'importance de la lumière chez l'être humain. Le tout étant enrobé par les mélodies extrêmement accrocheuses - et à la limite saugrenues - de Sagor & Swing.(...) ce second long métrage est au moins tout aussi singulier et hypnotisant que le premier, ce qui en soit n'est pas une mince affaire. […] Martin Gignac • www.lecinema.ca ici

Autres critiques : Karl Filion • www.cinoche.com ici ou ici

LA VIDA ÚTIL de Federico VeirojUruguay-Espagne • 2011 • 1H07 • N&B • avec Jorge Jellinek, Manuel Martínez Carril, Paola Venditto A3 distribution • 28 mars 2012

Festival International du Film de La Roche-sur-Yon 2011: prix du jury | Festival du Film d’Istanbul 2011 : Prix du Jury | Festival du Film de la Havane 2011: Meilleur film | Festival du Film de San Sébastien 2010 : mention spéciale du jury ….

Plus d'infos sur le site du distributeur ici

Jorge travaille à la Cinémathèque uruguayenne depuis 25 ans et vit encore chez ses parents. Plus qu’une passion, le cinéma est sa vie. Mais le jour où la Cinémathèque rencontre quelques difficultés financières remettant en cause son activité, Jorge reconsidère sa vie et ose entreprendre une curieuse aventure…

Les films qui rendent hommage au cinéma sont aujourd’hui légion, mais combien sont-ils à être à la fois aussi légers et aussi profonds que La Vida util ? Jorge travaille depuis vingtcinq ans à la Cinémathèque uruguayenne : celle-ci se porte mal, les salles se vident, l’âge d’or de la cinéphilie a vécu, et pourtant c’est le moment que notre héros à la grise mine mais à la silhouette imposante

choisit pour donner une ampleur proprement cinématographique à sa vie. Federico Veiroj, qui y a lui-même travaillé, mélange acteurs professionnels et employés de la Cinémathèque de Montevideo dans leurs propres rôles. Les discussions, l’érudition, l’émission de radio, les problèmes sont vrais, mais le film est ce qu’il est : un film, pleinement, faisant de l’hommage non pas un adieu, mais une manière de dire bonjour au cinéma, de le recommencer. L’image est en noir et blanc, mais sur la bande-son bruissent des réminiscences héroïques, des chevauchées, d’autres Amériques… Jorge s’aventure dans la ville, se souvient des rues et des carrefours de L’Aurore de Friedrich Wilhelm Murnau : retour, alors, aux premiers temps du cinéma. Tout est mélancolique, tout dévale la pente de la fin. Tout est drôle, en train de venir, de revenir : c’est une comédie. Qu’est-ce que le cinéma ? Non pas un refuge hors la vie, comme on le croit souvent. Le cinéma est l’usage de la vie, la vie trouvant son usage, La Vida util. Emmanuel Burdeau – Catalogue du FIF 85

Œuvre finement ciselée, portant un regard d’actualité sur le rayonnement souvent mitigé offert au cinéma d’auteur, La vida útil démontre la vitalité du cinéma latino-américain et prouve plus que jamais l’ouverture et le dialogue qu’entretient l’Amérique latine avec les cinématographies mondiales et l’histoire du cinéma en général.En un radieux enchaînement de plans en noir et blanc, le film gravite autour d’un employé dévoué à la Cinémathèque uruguayenne, Jorge (interprété par le célèbre critique Jorge Jellinek), comptant plus de 25 années de service à son actif. Son travail tire à sa fin le jour où l’achalandage de la cinémathèque diminue et que le retrait des bailleurs de fonds oblige l’institution à fermer ses portes.Par le regard pénétrant jeté sur l’art et l’évolution du cinéma, par la beauté visuelle du film doublée d’une richesse de références cinématographiques insérées avec intelligence et subtilité, ce long-métrage n’est ni plus ni moins, pour reprendre les mots du réalisateur, qu’«une déclaration d’amour à l’âme même du cinéma ». Après avoir conquis le cœur des cinéphiles en 2008 avec Acné (Cannes, Quinzaine des réalisateurs), Federico Veiroj a de nouveau frappé dans le mille avec La vida útil. (...) http://info-culture.biz ici

Soutiens AFCAE Actions promotion

APART TOGETHER de Quan'an WANGChine • 2010 • 1H36 • avec Cai-gen Xu, Lisa Lu, Monica Mok

Zed • 7 mars 2012

Festival de Berlin 2011 : Ours d'Argent du meilleur scénario

Plus d'infos ici | facebook du film ici

Edition d'un document d'accompagement 4 pages AFCAE

Qiao Yu’e et Liu se retrouvent après 50 années de séparation. En 1949, soldat dans l’armée nationaliste, Liu a fui Shanghai devant l’avancée des troupes communistes. Parti se réfugier à Taiwan alors coupé de la Chine continentale, il a laissé derrière lui sa femme Giao Yu’e enceinte de leur enfant. 50 ans plus tard, la normalisation des relations entre la Chine Communiste et Taiwan lui permet enfin de retourner à Shanghai. Il y retrouve Qiao Yu’e, son amour de jeunesse, et lui propose de venir vivre avec lui. Mais Qiao Yu’e a refait sa vie ...

WANG Quan’an reçoit des récompenses au Festival de Berlin. Trois ans après l’Ours d’Or pour son film Le Mariage de Tuya, l’Ours d’Argent récompense en 2010, son nouveau film Apart together au titre du meilleur scénario, prix partagé entre le réalisateur scénariste et son co-scénariste Na Jin. Ceux-ci réussissent effectivement à alterner humour et émotion dans un film à la fois enlevé et doux-amer. Des vétérans du cinéma, telle que Lisa LU, légende de Shanghai, apportent leur précieuse contribution à ce film réussi, véritable petit bijou d’intimité. Retrouvailles, tout en arborant un aspect minimaliste, aborde avec brio différents thèmes profonds : la vieillesse et la jeunesse, les vieillards pouvant se révéler d’une étonnante audace et les jeunes gens conformistes, la famille et ses difficultés, le passage du temps sinon des sentiments, les rapports entre les différentes Chine, l’urbanisme de Shanghai fournissant le décor. Le réalisateur préfère cependant focaliser ici sur des scènes dans l’intimité familiale. Au demeurant, Le Mariage de Tuya présentait déjà une femme entre deux maris. Comme dans son précédent film, le cinéaste sait régénérer, avec ces Retrouvailles de personnes âgées, le schéma d’une relation triangulaire. WANG Quan’an utilise volontiers l’un des fondamentaux chinois : l’art de la table, en l’espèce au cinéma. Festival du cinema chinois de Paris ici

TERRAFERMA de Emanuele CrialeseItalie / France • 2011 • 1H28 avec Filippo Pucillo, Donatella Finocchiaro, Mimmo Cuticchio, Giuseppe FiorelloBellissima Films • 14 mars 2012 • Festival de Venise 2011 : Grand Prix du jury

Plus d'infos sur le site du distributeur ici | présentation vidéo sur Arte.tv ici

Edition d'un document d'accompagement 4 pages AFCAE

Une petite île au large de la Sicile, à proximité de l’Afrique. Filippo, sa mère et son grand-père n’arrivent plus à vivre de l’activité traditionnelle de la pêche. L’été arrivant, ils décident de louer leur maison aux touristes, qui arrivent de plus en plus nombreux chaque année. Un jour Filippo et son grand père sauvent des eaux un groupe de clandestins africains malgré l’interdiction des autorités locales. Les familles de pêcheurs, jeunes et anciens, se confrontent alors sur l’attitude à tenir : faut-il les dénoncer aux autorités pour la quiétude des touristes ou respecter les valeurs morales de solidarité héritées du travail de la mer ?

(...) Entre les immigrés africains et l'arrivée des touristes des grandes métropoles, Terraferma est un jeu de décalage et de constraste. Il oppose deux styles de vie (les pêcheurs luttant pour leur survie et les vacanciers en mode détente), confronte deux peuples et délimite les frontières entre deux générations. Au final, tous sont empêtrés dans les mêmes fêlures humaines et les choix cornéliens.[…] Avec la même exigence formelle, Emanuele Crialese retrouve ce qui a fait la réussite esthétique de Respiro et Golden Door. Traversé par des élans contemplatifs et des ellipses sous-marines élégiaques, Terraferma est un nouvel hymne à la liberté, à l'ailleurs et à l'océan. Si les immigrés africains veulent toucher la terre ferme, le film n'est jamais aussi beau que lorsque le cinéaste filme les personnages pris par des vagues mélancoliques ou meurtris par l'écume de la nostalgie. (…) NS • Excessif ici

LES ADIEUX A LA REINE de Benoît JacquotFrance • 2011 • 1H40 • avec Diane Kruger, Léa Seydoux, Virginie Ledoyen, Xavier Beauvois, Noémie

Lvovsky, Michel Robin, Julie-Marie ParmentierAd Vitam • 21 mars 2012

Plus d'infos sur le site du distributeur ici

Edition d'un document d'accompagement 4 pages AFCAE

En 1789, à l’aube de la Révolution, Versailles continue de vivre dans l’insouciance et la désinvolture, loin du tumulte qui gronde à Paris. Quand la nouvelle de la prise de la Bastille arrive à la Cour, le château se vide, nobles et serviteurs s’enfuient… Mais Sidonie Laborde, jeune lectrice entièrement dévouée à la Reine, ne veut pas croire les bruits qu’elle entend. Protégée par Marie-Antoinette, rien ne peut lui arriver. Elle ignore que ce sont les trois derniers jours qu’elle vit à ses côtés.

Benoît Jacquot a toujours été passionné par les destins féminins. Peu étonnant donc qu'il s'intéresse à celui d'une dame de compagnie (Léa Seydoux), lectrice privilégiée de Marie-Antoinette (Diane Kruger, dans son meilleur rôle) et qu'il épouse ses tremblements anxieux à l'aube de la Révolution. Le point de vue, déjà celui du roman éponyme de Chantal Thomas, n'est pas sans intérêt : il donne l'impression d'assister à une chute vertigineuse (l'agonie d'un gynécée coupé du monde, rattrapé par une réalité hors-champ) et propose accessoirement une antithèse à la version chic de Sofia Coppola ( Marie-Antoinette, 2006) : ici pas de Converse ni de macarons Ladurée mais une odeur de pourri dans la forteresse qui s'écroule sur ses occupants. Le beau monde de Versailles se mue en ferme aux animaux, la nourriture n'a plus le goût d'avant, le paradis se perd dans un marécage toxique, les bonbons ne protègent plus de la mauvaise haleine et les bellâtres se métamorphosent en grenouilles. (...) Le récit est d'ailleurs construit comme le rêve flottant d'une mémoire nébuleuse. Les comédiens, tous excellents jusqu'aux seconds rôles, visages connus que l'on aime à retrouver (...) - arrivent à rendre complexe, secrète et énigmatique cette histoire pourtant connue de tous, developpée ici comme un suspense au dénouement imprévisible. Parfaite "Apollonide", rose sur un tas de fumier et reine du royaume en tête d'une distribution en or, Léa Seydoux possède cette carnation pâle des filles en fleurs, filmée amoureusement par Benoît Jacquot. Grâce à elle, il signe l'un de ses plus beaux films : un parcours initiatique tendu à l'extrême qui préfère la reine au roi, la biographie obscure au poids du mythe, la sobriété d'un état de crise au faste spectaculaire, la lune au soleil, l'histoire à la géographie. [...] Romain Le Vern • excessif ici

Autres critiques : Gaël - www.cineheroes.net ici | Gustave Shaïmi - www.courte-focale.fr ici | Laure Beaudonnet - www.ecranlarge.com ici | Sylvia Grandgirard - Abus de ciné ici

Agence du court métrageL’Agence du court métrage, en collaboration avec l’Association française du cinéma d’animation présente

LA PRÉSÉLECTION COURT MÉTRAGE DU CÉSAR DU MEILLEUR FILM D'ANIMATION 2012(10 films • 1H35 • DCP et DVD • à partir de 12 ans)

Tarif : 230 € HT par projection, dégressif en cas de multi projections | Affiches et flyers à disposition de tout lieu de programmation.Programme visionnable en ligne ici | Dossier de présentation téléchargeable iciPour toute information, contactez Fabrice Marquat – f.marquat@agencecm.com

Programme composé des films suivants, dans l’ordre de projection :

Planet Z de Momoko Seto (2011 • 9.30')Quelque part… la Planet Z. Les végétaux règnent sur cette planète et l’ensemble semble harmonieux et délicat. Mais des champignons liquides, gluants et mobiles, apparaissent doucement sur les feuilles et viennent détruire la vie idyllique qui semblait y régner.

la Femme à cordes de Vladimir Mavounia-Kouka (2011 • 15')Sébastien, un jeune homme d'une vingtaine d'année, entre dans un petit théâtre sur les conseils d'un inconnu. Gogol l'invite à regarder son Show. Ce dernier s'amuse à malmener une femme devant un parterre fanatique. Sébastien s'interpose, sans connaître les règles du jeu

la Douce de Anne Larricq (2011 • 8.50')Adapté d'une nouvelle "Douchetchka" de Tchekhov. Au gré ses intempéries, La Douce perd et trouve de nouveaux compagnons. Si la perte de l'un la désempare sincèrement, elle se console très vite avec un autre. Tous font l'affaire, ce qu'elle cherche avant tout, c'est de pouvoir s'oublier et ressembler à l'autre.

la Queue de la souris de Benjamin Renner (2007 • 4.10')Dans une forêt un lion capture une souris et menace de la dévorer. Celle-ci lui propose un marché.

The Gloaming de NoBrain (2011 • 12')Un personnage crée un monde qui échappe à son contrôle. La civilisation et son évolution en accéléré.

Adieu Général de Luis Briceno (2009 • 5.50')En voix off, retour avec humour et autodérision d’un Chilien sur le Chili des années 80. À la fois lucide sur les espoirs face à la dictature de Pinochet et nostalgique d’une époque où les rapports humains étaient solidaires et généreux.

le Cirque de Nicolas Brault (2010 • 7.30')À l’hôpital, un petit garçon veut vivre un moment d’intimité avec sa mère malade, mais un groupe de visiteurs, inconnus de l’enfant, y font obstacle. Une fiction impressionniste.

Vasco de Sébastien Laudenbach (2010 • 11')Tu es parti, Vasco, tu voulais aller loin. On t'a retenu pourtant, avec du béton et des baisers, et tu as goûté au sang des baleines. Mais ce n'était pas assez, tu voulais l'ailleurs, rejoindre cet horizon qui te fascinait. Mais jusqu'où vas-tu aller, Vasco ?

Jean-François de Tom Haugomat & Bruno Mangyoku (2010 • 5.50')Jean-François est un champion de natation reconnu et consacré. Le bonheur lui tend les bras mais il n'en est rien. La nostalgie le hante, celle des souvenirs de son enfance en bord de mer.

Il était une fois l'huile de Winshluss (2010 • 15')Dans le garage d’une maison tranquille, deux enfants fouillent les étagères et renversent par mégarde un bidon d’huile. Une goutte tombe à terre et se métamorphose en Goutix, la mascotte officielle des huiles Méroll, friture et moteur, emmenant les marmots faire un voyage merveilleux dans l’usine en question.

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CROSSING BORDERS | À LA FRONTIÈRE #3Prévisionnement Jeudi 1er mars à 11H00 à l'Agence du court métrage (2 rue de Tocqueville • 75017)

Pour toute information et pou confirmer votre présence à cette projection, contactez Fabrice Marquat : f.marquat@agencecm.com

Nouveaux regards cinématographiques européens : 7 films courts / 7 paysDurée : 90’ • Programme disponible en DCP, Beta SP et DVD • Version originale sous-titrée français ou anglais.

Turning de Karni & Saul (Royaume-Uni / Angleterre • 2010 • fiction-animation • 10’)Le jour de ses six ans, dans le salon de sa mère, Robert reçoit trois magnifiques vieilles pies abîmées. Le souvenir d’un après-midi, entre thé, biscuits, jupons roses en dentelle et l’histoire d’un empereur écorché.

Old Fangs d’Adrien Merigeau & Alan Holly (Irlande • 2010 • animation • 11’)Un jeune loup décide d’affronter son père, qu’il n’a plus vu depuis son enfance.

Asylum de Joern Utkilen (Royaume-Uni / Ecosse • 2010 • fiction • 17’)Alfred et Wan, des demandeurs d’asile qui ont échoué dans leur quête, cherchent à tout prix à rester en Ecosse. Entre les murs oppressants de leur centre d’expulsion, Wan trouve espoir dans l’amour d’une femme tandis qu’Alfred refuse de renoncer à son rêve de posséder une ferme biodynamique.

Casus Belli de Georgios Zois (Grèce • 2010 • expérimental-fiction • 11’)Toutes sortes de gens, de nationalité, de classe, de sexe et d’âge différents, font la queue dans sept files d’attente. La

première personne de chaque file devient la dernière de la suivante, formant une gigantesque chaine humaine. Mais au bout de la queue, le compte à rebours commence.

How to pick berries d’Elina Talvensaari (Finlande • 2010 • documentaire • 19’)Ce film témoigne de l’arrivée de cueilleurs de baies thaïlandais dans le Nord de la Finlande et des réactions des ramasseurs finnois. Certains sont anxieux de cette nouvelle concurrence. Et où finissent les profits ? L’esthétique onirique de l’œuvre symbolise le contraste entre la sérénité des paysages lapons et les confusions de l’économie.

le Corbeau Blanc d’Anatoliy Lavrenishyn (France / Ukraine • 2010 • animation • 7’)Réveillé par la maladresse d’un étrange corbeau blanc, un énième maillon de la chaîne sort du rang pour tenter d’atteindre son idéal. Mais la mécanique à l’œuvre depuis des siècles le laissera-t-il vraiment prendre son envol ?

Yuri Lennon’s landing on Alpha 46 d’Anthony Vouardoux (Allemagne / Suisse • 2010 • fiction • 14’)Juste après son atterrissage sur Alpha 46, une lune de Jupiter, le cosmonaute Yuri Lennon se retrouvera confronté à un paradoxe extraordinaire.