3 ème Année PHARMACIE Enseignement VACCINOLOGIE (8 heures) Lundi 4 Avril 2011 8h – 10hAspects...

Preview:

Citation preview

3ème Année PHARMACIEEnseignement VACCINOLOGIE

(8 heures)

Lundi 4 Avril 2011 8h – 10h Aspects pratiques de la vaccination. Vacciner :un acte médicalDr L.Sann, pédiatre.

Mardi 5 Avril 2011 8h – 10h Aspects immunologiques de la vaccination :Pr J. Bienvenu – ISPBL

Mercredi 6 avril 2011 8h – 10h Les vaccins bactériens : Dr D. SpeckSanofi Pasteur

Jeudi 12 Mai 2011 8h – 10h Les vaccins viraux :Dr F. GeoffroySanofi Pasteur

vaccinologie

Quelques données pratiques…

Docteur Léon Sann, Avril 2011

Quelques mots d’histoire…

• .. .Deux siècles avant notre ère, les chinois utilisaient la « variolisation », technique importée par les routes de la soie et du papier jusqu’en Asie Mineure, introduite en Angleterre au 18° siècle par lady Montaigu, épouse du consul britannique de Smyrne.

• 1798 Edward Jenner : vaccination contre la variole grâce à la vaccine • 1880 Louis Pasteur : vaccin contre le choléra des poules • 1881 Louis Pasteur : vaccin contre le charbon • 1885 Louis Pasteur : vaccination contre la rage • 1896 Sir Almroth E. Wright : typhoïde • 1921 Albert Calmette et Camille Guérin (Institut Pasteur): mise au point du

Bacille de Calmette et Guérin (B.C.G), vaccin atténué contre la tuberculose

• 1923 Gaston Ramon (Institut Pasteur): découverte de l'anatoxine diphtérique et en 1927, de l'anatoxine tétanique

• 1923 Thorvald Madsen : vaccin anti-coquelucheux

Quelques mots d’histoire…

• 1932 A.W. Sellards et Jean Laigret (Institut Pasteur de Dakar): fièvre jaune

• 1937 Max Theiler : fièvre jaune (17D) • 1937 Jonas Salk : premier vaccin anti-grippal• 1954 Jonas Salk : vaccin anti-poliomyélite inactivé (injectable) • 1957 Albert Sabin : vaccin anti-poliomyélite atténué (oral) • 1960 J.F. Enders : vaccin contre la rougeole• 1966 M. Takahashi : vaccin contre les oreillons et en 1973, contre la

varicelle • 1976 Philippe Maupas puis Maurice R. Hilleman : mise au point du premier

vaccin contre l'hépatite B • 1980 Pierre Tiollais (Institut Pasteur), vaccin par recombinaison génétique

contre l'hépatite B, sur cellules animales, en collaboration avec le laboratoire de C. Chany.

• 1982 William Rutter, vaccin par recombinaison génétique contre l'hépatite B (levure).

Réduction de qq maladies à prévention vaccinale aux USA

maladies N maximal(année)

1970 2001

tétanos 601 (1948) 148 37

diphtérie 206939 (1923) 435 2

coqueluche 265269 (1934) 4249 7580

Poliomyélite 21269 (1954) 33 0

Rougeole 894134 (1941) 47351 116

rubéole 57686 (1969) 55553 23

nombre de décès dus à des infections en fonction de la disponibilité d'un vaccin

satisfaisant

Maladies décès (000) %

un vaccin satisfaisant est disponiblehépatite B 1000 24,55rougeole 888 21,8rotavirus 800 19,64

haemophilus influ.type b 500 12,27tétanos 410 10,06

coqueluche 346 8,49cholera 120 2,96

diphtérie 5 0,12encéphalite japonaise 3 0,07

poliomyélite 2 0,05

nombre total de décès 4074

Absence d’un vaccin satisfaisant nombre total de décès 7519

TOTAL GENERAL 11593

nombre de décès dus à des infections en fonction de la disponibilité d'un vaccin satisfaisant

maladies décès (000) %

absence de vaccin satisfaisantSIDA 2285 30,39

Tuberculose 1498 19,92paludisme 1110 14,76

Infection à pneumocoques 1100 14,63Shigella 600 7,98

E.Coli enterotoxigène 500 6,65virus respirat.syncitial 160 2,13

schistosomiase 150 1,99leishmaniose 42 0,56

trypanosomiase 40 0,53maladie de Chagas 17 0,23

dengue 15 0,2Lepre 2 0,03

nombre total de décès 7519un vaccin satisfaisant est disponible

nombre total de décès 4074TOTAL GENERAL 11593

rapport sur la Santé du Monde, OMS, 1999

Quelques définitions

• Vaccin: ensemble complexe composé d’antigènes choisis pour leurs caractéristiques immunogènes de protection contre une maladie spécifique, notamment infectieuse ou de grande importance en santé publique. Ces antigènes vaccinants doivent être atoxiques, peu réactogènes. Il comporte, par ailleurs, des conservateurs et parfois des adjuvants: il peut persister des éléments de la culture d’origine malgré la purification.

Quelques définitions

• Antigène: élément rentrant en réaction avec l’anticorps spécifique. Ils peuvent être des éléments vivants, inactivés ou tués de bactéries, de virus, de parasites, soit entiers, soit particulaires, soit des excréta ou des secréta cellulaires. Ils peuvent aussi résulter du génie biologique ou de construction biochimique.

Quelques définitions

• Adjuvant: produit biologique ou minéral ajouté au produit vaccinal pour en exhausser l’activité. Il est non spécifique et stimule toute réaction immunitaire qu’elle soit auto-immunitaire ou qu’elle soit allergique; le plus communément utilisé chez l’homme est l’hydroxyde d’alumine; chez l’animal, on utilise un complexe minero-biologique dit de Freund.

Quelques définitions

• Immunogène: élément qui déclenche une réaction immunitaire cellulaire et humorale

•Anticorps: immunoglobuline répondant spécifiquement à une sollicitation immunogénique: il est support de l’immunité humorale. Il réagit in vitro comme in vivo avec l’antigène.

Quelques définitions

• Sérum: préparation riche d’immunoglobulines spécifiques prélevées chez l’homme ou l’animal (cheval, chèvre..). Les anticorps peuvent être liés à la maladie (sérum de convalescent) ou secondaires à une immunisation spécifique.

• IgG Ω réactions secondaires, • IgM Ω réactions primaires. • IgA Ω immunité de la peau et des muqueuses• IgE Ω réactions allergiques• IgD Ω pas d’action claire reconnue

• Ω = sont prépondérants

Quelques définitions

• Efficacité vaccinale: % de maladies spécifiques dans la population non vaccinée par rapport au % dans la population vaccinée.

• Couverture vaccinale: % de population ayant bénéficié d’une vaccination. Son évaluation est soit exhaustive (carnet de santé) soit par sondage (méthodes des « grappes »)

Quelques définitions

• Activité vaccinale: % de répondeurs à une vaccination soit au cours des essais cliniques soit dans la population vaccinée

• Réponse immunitaire: vérification par test (sérologique, cellulaire, cutané..) de l’action vaccinale spécifique.

La vaccination est un acte médical complet:

• de ce fait, elle s'indique, se contrindique et s'applique; quelque soit son caractère obligatoire, recommandée ou de nécessité, elle garde une spécificité individuelle.

• On doit donc établir les critères de décision pour

• "vacciner autant qu'il le faut mais pas plus qu'il ne le faut"

• dans les différentes circonstances de la vie.

Acte médical complet..

• Elle s’indique– En fonction d’un risque clairement et individuellement

évalué– En fonction des textes légaux et réglementaires – En fonction de l’immunité spécifique du sujet à

vacciner

Acte médical complet…

• Elle se contrindique– Exceptionnellement à titre définitif– Rarement, se muant alors en attention particulière

• En cas d’allergie spécifique ou atopique• En cas d’affection immunitaire (déficit ou auto immunité)• En cas d’affection neurologique

– Pour deux types de vaccins: les vaccins adjuvés sur hydroxyde d’alumine et les vaccins vivants.

• En cas d’effets secondaires à l’injection précédente jusqu’à la compréhension du mécanisme physiopathologique.

Acte médical complet….

• Elle se réalise et s’évalue– Surveillance des effets secondaires, rares voire

même exceptionnels: Vaccinovigilance.– Surveillance des titres d’anticorps ou test d’immunité

ou de protection: Immunovigilance.

Analyser le statut immunitaire

• légitime la vaccination pour ceux qui ne sont pas protégés

• comme son abstention chez ceux chez qui la présence d'anticorps spécifiques ou de réactions cellulaires présume une protection.

Vaccinons intelligent!

PREVENTION VACCINALE

• Concilier l’intérêt particulier avec l’intérêt général

• Un souci permanent : la sécurité des actions de prévention d’où obligation de

rigueur et prudence

PREVENTION VACCINALE

• Une recherche congruente avec les nécessités de santé des populations

• Une évaluation permanente de l’équation bénéfices / risques / coûts sur les plans– Économique, – Sociétal, – Psychologique, – Politique

PREVENTION VACCINALE

• Le concept de Santé diffère selon– Les individus,

– L’environnement socio-culturel,

– Les périodes de l’existence

– Mesures préventives standardisées

– Bénéfiques pour tous

– Parfois coercitives

• En face – De besoins

singuliers et évolutifs

– D’intérêt individuel– D’autonomie

personnelle

PREVENTION VACCINALE

Elle s’adresse à des personnes en bonne santé• D’où des modifications profondes du contrat de

soins• D’où le caractère intolérable des effets

secondaires

Elle peut être perçue comme devant donner une protection absolue

• D’où des prises de risque inconsidérée• Ou l’abandon d’autres moyens de prévention

PREVENTION VACCINALE

• Une communauté en bonne santé– Les bénéfices

collectifs sont habituellement

Importants

Assurés

Repérables à court ou moyen terme

• Incertitude de la protection individuelle– Les bénéfices

individuels sont généralement

Faibles

Aléatoires

Retardés

Voire indémontrables.

PREVENTION VACCINALE

« ..pratique de masse, elle doit pourtant trouver sa justification au niveau de la personne même. Elle doit non seulement respecter les droits de l’homme mais aussi prouver son efficacité et son innocuité. »

D Malvy

M. Le Bras

In Cahiers Santé, 9; 2; 129-134; mars – avril 1999

Distinguer

• entre maladies contagieuses et maladies transmissibles,

• entre protection démophyllactique et protection ontophyllactique,

• permet de séparer obligation, ou nécessité communautaire,

• et nécessité personnelle.

La maladie contagieuse sera

toute infection où la pénétration du germe ne pourra être repérée par un élément matériel précis si ce n'est la présence, dans l'entourage plus ou moins immédiat, d'un sujet porteur d'une infection latente si repèrable ou patente, voire en période d'incubation.

maladies contagieuses (grippe, coqueluche..)

vaccinations dèmophylactiques

immunité ou protection visée

de masse ou de population

surveillance épidémiologique

méthodes

d'évaluation

mesure d'efficacité vaccinalecouverture vaccinale

incidence ou prévalence de la maladie-cible

organisation collective et obligatoire en situation d'urgence

épidémique

à forte incitation pour toute vie en collectivité

but réduction (voire interruption) de la circulation du germe en cause dans la population intéressée

fonction éviter d'être source d'infection pour les autres

On appellera maladie transmissible

toute infection pour laquelle on peut repérer, dans le temps et dans l'espace, un acte de pénétration de l'élément infectieux telle qu'une blessure (tétanos), une morsure (rage) ou une piqûre avec un matériel souillé de sang (hépatite B), etc...

maladies transmissible (tétanos, rage...)

vaccinations ontophylactiques

immunité ou protection visée personnelle

surveillance test d'immunité

méthodesd'évaluation

mesure d'activité vaccinalestatut et réponse immunitaire

étude clinique et physiopathologiques des cas d'échappement

personnalisée

organisation proposition systématique dans le cadre d'une consultation de prévention

but réduction du risque individuel de maladie

fonction éviter la maladie pour soi et diminuer le coût des soins pour la collectivité.

Centre européen de Vaccinovigilance ou Observatoire Européen des effets secondaires aux vaccinations;• il doit, même si des interrelations fonctionnelles

doivent exister entre ces structures, être différent • 1/des centres de pharmacovigilance: en

effet, certains éléments (modification définitive du terrain dès la première vaccination; moyens d'étude différents, produits souvent biologiques à visée strictement préventive...) en font des "médicaments" tout à fait particulier et

• 2/des centres des industriels du vaccin; il devrait plutôt être en rapport ou trouver place dans le cadre d'un Institut Universitaire.

Remplacement de l'obligation par la proposition systématique

• ce qui rend à la vaccination son caractère d'acte médical complet

• et en fait un outil réel de prévention: – en effet, l'argumentaire de la proposition va

développer des informations sur les notions de risque, de moyens préventifs adaptés aux situations particulières et rendre ainsi le sujet acteur de prévention.

• Des problèmes resteront à régler: obligation et gratuité, obligation et urgence épidémique, protection des enfants à assurer quand les protecteurs naturels sont défaillants.

Financement accru pour les recherches de vaccinologie et d'écologie bactérienne de terrain• La vaccination ou les divers moyens mis en oeuvre

dans le cadre des mesures sanitaires et d'hygiène modifient le statut de réceptivité des sujets (retardement dans la survenue des maladies dites "infantiles" comme la polio, l'hépatite A, la rougeole...).

• La vaccination transforme l'écologie bactérienne et virale.

• Des études doivent absolument être entreprises pour repérer ces phénomènes de même que les nouvelles infections émergeantes après vaccination pour définir et mettre en place des mesures d'hygiène efficaces et adaptées.

Principales caractéristiques de réponses primaire et secondaire

propriété Réponse primaire Réponse secondaire

Cellule B « naïve » mémoire

Période de latence 4 à 7 J 1 à 3 J

Amplitude et pic 7 à 10 J 3 à 5 J

(x100 à 1000)

Classe d’AC produits IgM IgG (IgA, IgE)

Antigène T dépendants

T indépendants

T dép. Exclusivement

Affinité des AC faible Élevée

gène VH VL Non mutés Mutés

Avidité anti-sérum faible élevée

Activité toujours supérieure du Vaccin 3 par rapport notamment au Vaccin 2

Comparaison de la réponse moyenne à 3 vaccins antitétaniques

0

0,5

1

1,5

2

2,5

0 50 100 150 200 250 300 350 400

Jours

Log

Titre Vaccin 1

Vaccin 2

Vaccin 3

• Relyveld EH., Huet M., Léry L.: Passive haemagglutination tests using purified antigens covalently coupled to turkey erythrocytes, Dev Biol Stand. Basel, Karger 1996, vol 86, p225-241

16-2

9

30-3

9

40-4

9

50-5

9

60 e

t +

H non protégé

F non protégées

H protégés

F protégées

0

20

40

60

80

100

%

Protection antitétanique en fonction de l'age et du sexe

Evolution du statut moyen antiHbs (Log) en fonction de l'age et du sexe.

0

50

100

150

200

250<2

5

25-2

9

30-3

4

35-3

9

40-4

4

45-4

9

50-5

4

>55

0

0,5

1

1,5

2

2,5

3

3,5

4

Stat

ut m

oyen

(

homme

femme

m homme

m femme

• Absence de différence selon la voie d'injection. Présence de 8% à 15% de Non répondeurs.• Grande variabilité des réponses individuelles

0 - 0.991 - 1.99

2 - 2.993 - 3.99

4 - 4.995 - 5.99

BRAS primo

DOS primo

BRAS rappelDOS rappel

0

10

20

30

40

50

60

70

%

Distribution des titres anti-HBS selon la voie d'inoculation

• Hernandez H.: Evaluation du statut antitétanique de diverses populations à l'aide d'un nouveau test d'hémagglutination passive. thèse med.Paris V. 1995.

Statut antitétanique par tranche d'age en fonction du sexe.

0

50

100

150

200

250

<20 <30 <40 <50 <60 <70 <80 <90 >=90

0

100

200

300

400

500

600

700

800

900

1000

Nombre de femmes

Nombre d'hommes

Statut Femmes

Statut Hommes

mUH/ml

ans

Statut antitétanique par secteur d'activité

• 231 personnes ( 204 hommes, 27 femmes, age moyen : 49,4) vaccinées contre le tétanos tous les 5 ans.22 % de sujets non protégés

• 565 personnes ( 122 hommes, 443 femmes, age moyen : 35,8) vaccinées selon un protocole décennal. Travaillant dans un laboratoire de recherche et des hopitaux.3 % de sujets non protégés.

INDUSTRIE CHIMIQUE

22%

28%

50%

LABO. DE RECHERCHE

3%10%

87%

< 0,06 UH/ml >= 0,06 et <

0,5 UH/ml

>= 0,5 UH/ml

Statut antitétanique par secteur d'activité

Statut antitétanique par secteur

d'activité • Est ce :

– le type d'environnement lié à l'activité professionnelle

– le programme vaccinal– la nature du vaccin – ou, simplement, l'age et le sex-ratio

• qui peut expliquer cette différence de statut ?

Mise en évidence de répondeurs lents à la vaccination et nonrépondeurs au rappel antitétanique dans une population de personnes

agées.

Taux

en

UI/

ml

0

2

4

6

8

10

12

14

16

0 200 400 600

Population générale

Non répondeur au rappel

1° Inj 2° Inj Rappel

Jours

N = Normo répondeur L = Lent répondeurB = Booster like répondeur No = non répondeur

Calendrier vaccinal :

• La loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique

• Création du Haut conseil de la santé publique (HCSP)

• « la politique de vaccination est élaborée par le ministre chargé de la santé qui– fixe les conditions d’immunisation, – énonce les recommandations nécessaires et– rend public le calendrier des vaccinations après avis

du HCSP ».

• Le Comité technique des vaccinations (CTV), regroupe des experts de différentes disciplines infectiologie, pédiatrie, microbiologie, immunologie, épidémiologie, santé publique, médecine générale, économie de la santé, sociologie...,

• comité technique permanent dépendant d’une des commissions spécialisées du HCSP,

• élabore une proposition de calendrier vaccinal validée ensuite par le Haut conseil de la santé publique

Les missions du Comité technique des vaccinations

• assurer la veille scientifique sur les évolutions et les perspectives en matière de vaccins,

• élaborer la stratégie vaccinale en fonction des données épidémiologiques et d’études sur le rapport bénéfice-risque individuel et collectif et d’études médico-économiques relatives aux mesures envisagées

• proposer des adaptations en matière de recommandations et d’obligations vaccinales pour la mise à jour du calendrier vaccinal

• les recommandations des experts tiennent compte des orientations générales de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en matière d’élimination de certaines maladies, notamment des objectifs d’élimination de la rougeole en Europe et d’éradication de la poliomyélite dans le monde.

Calendrier vaccinal

•Avis du haut conseil de la santé publique

•BEH n° 16/17 du 22 avril 2008•BEH n° 16/17 du 29 avril 2009•BEH n° 14/15 du 22 Avril 2010•BEH n° 10/11 du 22 Mars 2011

Tableau synoptique de l’avis du Conseil supérieur d’hygiène publique de France, 2008

• Dès le 1er mois

• À partir de 2

mois

• Tuberculose* (obligation suspendue)

• Hépatite B– 2 injections à un mois

d'intervalle, la 3e entre 5 et 12 mois après la 2e injection (sauf le cas des enfants nés de mère antigène HBs positif, chez qui elle doit être faite à la naissance).

• Diphtérie, tétanos, coqueluche acellulaire, poliomyélite, infections invasives à Haemophilus influenzae b

*BCG et tuberculose

• BCG chez les enfants à risque:– avant 3 mois sans test tuberculinique.– Après 3 mois test tuberculinique négatif.

• BCG & enfants à risque: avis du 09/03/08 – Né dans un pays de forte endémie– Devant séjourné >=1 mois d’affilée dans ces

pays– À antécédents familiaux de tuberculose. – Résidant en Île de France ou en Guyane.– À risque d’exposition tuberculeuse (médecin)

• Logement, conditions socio économiques, contact avec des personnes de zone à forte endémie

*BCG et tuberculose

• Forte endémie– Afrique– Amérique latine et centrale– Asie y compris le Moyen Orient– Europe de l’est et centrale

• Revaccination de la population générale et chez les professionnels exposés n’est plus indiquée depuis 2004

BCG et tuberculose

– Intradermo à 5U (tuber test) NON systématique• Vérifie l’absence de tuberculose avant vaccination• Aide au diagnostic de tuberculose• Au cours d’enquête autour d’un cas• Comme test de référence chez les professionnels de

santé

– Le BCG actuel protège contre 2 maladies: la miliaire et la méningite tuberculeuses; cette vaccination évite les autres formes d’atteinte pulmonaire dans seulement 60% des cas

Calendrier vaccinal 2008

• À partir de 12 mois

• Rougeole, oreillons, rubéole

La vaccination associée rougeole-oreillons-rubéole (ROR) est recommandée

• Hépatite B Cette 3e injection

peut être réalisée entre 5 et 12 mois après la date de la 2e injection

Chez l’enfant

• 3 priorités:• La coqueluche

• 3° cause de décès « bactériens » c/o nourrisson < à 6 mois

• Les inf. à H. Influenzae b• Efficacité sur le portage rhinopharyngé

• Les inf. à pneumocoque• 1° cause de décès « bactériens »:

méningite, bactériémie, pneumonie.

Chez l’enfant

• Vaccin hexavalent disponible INFANTRIX-HEXA : non remboursé– 2° mois hexa

– D/T/Ca/Polio/Hib/HB

– 3° mois penta – D/T/Ca/Polio/Hib

– 4° mois hexa– 16 – 18° mois rappel hexa

• Vaccin antipneumo : PREVENAR (7 antigènes) à associer aux précédents

Calendrier vaccinal 2008

• 16-18 mois

• Entre 3 et 6 ans

• Diphtérie, tétanos coqueluche acellulaire, poliomyélite, infections invasives à Haemophilus influenzae b 1er rappel

• Rougeole, oreillons, rubéole 2e dose

• Une seconde vaccination associant rougeole, oreillons, rubéole est recommandée pour tous les enfants.

Calendrier vaccinal 2008

• Avant 6 ans

• 6 ans

• Tuberculose uniquement dans les cas particuliers

• La vaccination par le BCG n’est plus obligatoire pour l'entrée en collectivité.

Diphtérie, tétanos, polio– 2e rappel

• rougeole-oreillons-rubéole– Chez les enfants non vaccinés ou

n’ayant reçu qu’une dose de vaccin

Calendrier vaccinal 2008

• 11-13 ans • Diphtérie, tétanos, polio3e rappel

Coqueluche 2e rappel

Rougeole, oreillons, rubéole rattrapage

pour tous les enfants n'en ayant pas bénéficié, quels que soient leurs antécédents.

Hépatite B

Calendrier vaccinal 2008

– 16-18 ans

• Diphtérie, tétanos, polio– 4e rappel– + éventuellement coqueluche

acellulaire

• Rappels ultérieurs tétanos et polio tous les dix ans.

• Rubéole– La vaccination contre la

rubéole est recommandée pour les jeunes femmes non vaccinées,

Calendrier vaccinal 2008

• Jeune fille de 14 ans

• Rattrapage entre 15 et 23 ans

• HPV quadrivalent– Injection 0, 2, 6 mois

• HPV bivalent– injection 0, 1, 6 mois

• CTV/HCSP (17/12/2007) choisit le quadri versus le bivalent

• N’empêche pas le dépistage du Kc du col

On en parle : c’est pour demain !

Une protection efficace contre le cancer du col de l’utérus

Et aussi à la Radio et à la Télévision : France 3, LCI, TV5, Europe 1, RTL, France Bleu, France info..

Calendrier vaccinal 2008

• À partir de 18 ans

• Pour les femmes non vaccinées en âge de procréer.

• À partir de 65 ans• Et chez tous ceux

porteurs ou proches d’un porteur d’ affection pouvant s’aggraver avec la grippe

• dTP– Tous les dix ans.– + C. acellulaire si projet

parental ou travail avec des nourrissons

Rubéole– Si la sérologie prénatale

est négative ou inconnue, la vaccination devra être pratiquée immédiatement, après l'accouchement, avant la sortie de la maternité

• Grippe• Tous les ans.

Calendrier vaccinal 2008

• A coté des recommandations générales

• Il est fait des recommandations pour – Des risques professionnels:– Vaccinations obligatoires

• (d.T.P. Hép.; Ty.) et

– Vaccinations recommandées• (grippe; Hep. A; lepto.; Rage;…)

– Des risques liés à des situations particulières : voyage, maladie, épidemie

Paradoxe de la prévention

• Si j’évite l’infection durant la petite enfance (traitement des eaux, vaccinations, désinfection mieux conduite..), je favorise l’émergence de personnes susceptibles qui peuvent être contaminées et faire parfois une infection plus grave que la maladie infantile (mortalité de l’hépatite A, de la rougeole…) d’où la nécessité de rappels de vaccin autrefois uniquement infantile : rappel rougeole , rappel coqueluche…

• En pathologie infectieuse, la vaccination n’est qu’une arme parmi d’autres: mesures collectives d’hygiène, meilleure alimentation (plus saine et plus riche), diagnostic et traitement précoces des maladies infectieuses, désinfection, stérilisation, thérapeutiques anti-infectieuses efficaces (sulfamides, antibiotiques…)

Calendrier vaccinal 2008: Risques professionnels

• V. obligatoires pour professionnels de santé.– Art. L 3111-4 CSP

• dTP tous les dix ans• Typhoïde: revacc./ 3 ans pour les LAMB• Hépatite B: schéma 0-1-6; rappels 5 ans si non

titrage (seuil = 10mUI/ml) – le médecin du travail procèdera à l'évaluation

de l’opportunité de doses additionnelles– Nouvelle procédure de contrôle à venir.

– Art. L 3112-1 CSP à l’embauche• IDR tuberculine liquide 5 U: mesure notée comme

référence• BCG même ancien: preuve soit écrit soit

cicatrice

Calendrier vaccinal 2008: Risques professionnels

• V. recommandées– Grippe

• Professionnels de santé• Tous professionnels en contact régulier et

prolongé avec des sujets à risque mais aussi des nourrissons et femmes enceintes

– Hépatite A• Crèches, internat pour l’enfance et la jeunesse

handicapée:; traitement des eaux usées; préparation alimentaire de restauration collective.

– Leptospirose: • égoutiers, voirie, garde-pêche, travailleurs agricoles

notamment rizière, traitement des eaux usées

Calendrier vaccinal 2008: Risques professionnels

• V. recommandées • Rage:

– serv. Vétérinaires, labo., équarrissage, fourrière, taxidermiste,garde-chasse, garde forestier, abattoirs.

• Coqueluche: – maternité, néonatologie, pédiatrie, élèves

des écoles para med. ou médicales• Varicelle:

– si antécédent douteux/séronégatif: secteur petite enfance, élèves et étudiants, auprès de sujets à risque grave (immunodéprimés, gynéco obst., néonat., mal. Infectieuses.

Recommended