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Vacciner les ENFANTS ? Oui! Pourquoi ?

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Vacciner les ENFANTS ?

Oui!

Pourquoi?

F_Brochure_vaccination_OFSP_A5_03-2017_PP-PRINT_BG 27.03.17 10:50 Page1

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2 Vacciner les ENFANTS? Oui! Pourquoi?

Vacciner les ENFANTS? Oui! Pourquoi?

Les vaccinations protègent l’enfant 4+ Diphtérie, tétanos, coqueluche et

Haemophilus influenzae 5+ Poliomyélite 7+ Rougeole, oreillons et rubéole 8+ Hépatite B 10+ Papillomavirus humains 11+ Varicelle 12+ Pneumocoques 13+ Méningocoques 14

Vaccination – groupes à risque 15Vacciner – oui ou non? 16Plan de vaccination suisse 2017 18Impressum 19

Contenu

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3Vacciner les ENFANTS? Oui! Pourquoi?

Avez-vous des questionssur les vaccinations?

Ligne Info-vaccins 0844 448 448Pour toute question, adressez-vous à votremédecin ou appelez la ligne Info-vaccins* au0844 448 448.(Consultation gratuite, frais de communica-tions interurbaines en Suisse)*centre de conseil médical Medgate, sur mandat de l’OFSP

InternetVous trouverez d’autres informations sur les vaccinations aux adresses www.sevacciner.chet www.infovac.ch.Le site www.mesvaccins.ch vous permet decréer ou vérifier votre carnet de vaccinations enligne ainsi que de recevoir une notification (e-mail ou SMS) lorsqu’un vaccin est nécessaire.Pour faire de même depuis votre Smartphone,téléchargez l’application myViavac.Sous www.safetravel.ch, vous trouverez desinformations sur les recommandations de vacci-nations aux voyageurs.

Questions

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4 Vacciner les ENFANTS? Oui! Pourquoi?

Les vaccinations protègent l’enfant

La vaccination est le moyen le plus efficace deprotéger votre enfant contre différentesmaladies potentiellement graves et leurs com-plications. Le vaccin imite une infection natu-relle, sans les symptômes de la maladie, afinde provoquer une réaction immunitaire. Cer-tains parents craignent d‘éventuels effetsindésirables graves. Or la vaccination n’est recommandée quelorsque les bénéfices liés aux maladies et auxcomplications ainsi évitées sont considérablespar rapport aux risques liés à la vaccination.Sans oublier que, dans notre pays, des enfantsdécèdent encore des suites d’une maladieinfantile parce qu’ils ne sont pas ou insuffi-samment vaccinés.

Protéger son enfant etles autres enfants

En faisant vacciner votre enfant, vous contri-buez aussi à enrayer la propagation de mala-dies infectieuses graves. Parmi les résultatspositifs enregistrés, mentionnons l’éradicationde la variole en 1980, ainsi que l’élimination dela poliomyélite dans de nombreuses régions.Grâce à des campagnes de vaccinations menéesà grande échelle, cette maladie devrait avoircomplètement disparu de la surface du globed’ici quelques années. Tant que la maladie n’a pas totalement dispa-ru, le virus continue de circuler. Si la protectionde la population diminue, la maladie risque ànouveau de prendre de l’ampleur. Plus il y ad’enfants vaccinés, plus les maladies devien-nent rares. Les vaccinations ne permettentdonc pas seulement de protéger votre enfant;elles protègent également les personnes qui nepeuvent pas être vaccinées à cause de leur âgeou pour des raisons médicales.

Niveaux de recommandationsPour les enfants, le plan de vaccination suisseprévoit plusieurs vaccinations de base. Celles-ciont une importance vitale pour la santé dechaque individu et procurent une protectionindispensable à la population. Elles com -

prennent la vaccination contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, les infections invasivesdues à la bactérie Haemophilus influenzae detype b, la poliomyélite, la rougeole, les oreil -lons, la rubéole, l’hépatite B, la varicelle et lespapillomavirus humains responsables de lamajorité des cancers du col de l’utérus.

Les vaccinations contre les pneumocoques etles méningocoques du groupe C font partie desvaccinations complémentaires. Elles sont re-commandées pour tous les enfants que les pa-rents souhaitent protéger des infections corres-pondantes, qui sont relativement rares maisparfois mortelles. D’autres vaccinations ne sontrecommandées qu’aux personnes à risque. Onpeut citer les vaccinations contre la méningo -encéphalite verno-estivale, également appeléeencéphalite à tiques, la grippe saisonnière, l’hépatite A et la tuberculose (BCG).

Efficacité des vaccinsLe taux de répondeurs aux vaccins n’est jamaisde 100%, mais pour les vaccinations recom-mandées de base aux enfants, le taux de réussi-te est généralement de plus de 90%. Un enfantpeut donc attraper une maladie contre laquel-le il est vacciné, mais c’est rare.

Coût des vaccinationsLe coût des vaccinations recommandées de base et complémentaires est pris en charge parl’assurance obligatoire des soins (sous réservede la franchise et de la quote-part). La vacci -nation contre les papillomavirus humains estgratuite si elle est effectuée dans le cadre desprogrammes cantonaux.

VACCINATIONS

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5Vacciner les ENFANTS? Oui! Pourquoi?

Diphtérie, tétanos, coquelucheet Haemophilus influenzae

Les maladies+ DiphtérieLa diphtérie est transmise par voie respiratoire.Elle débute généralement par un simple mal degorge. Le nez et la gorge sont obstrués par desmembranes blanchâtres, rendant la respirationdifficile et pouvant conduire à une mort parsuffocation («vrai croup»). La diphtérie estencore présente dans de nombreuses régionsdu monde, y compris en Europe. Les personnesnon vaccinées peuvent s’infecter lors devoyages ou par contact avec une personneinfectée venue en Suisse, et tomber gravementmalades.

+ TétanosLe tétanos est provoqué par un germe présentdans le sol et le tube digestif de l’être humainet des animaux, pénétrant dans l’organisme au

contact de blessures (en particulier des plaiesprofondes et des brûlures). Le tétanos attaquele système nerveux et provoque des spasmesmusculaires extrêmement douloureux. La para-lysie des muscles respiratoires peut entraîner lamort. Le tétanos nécessite en général des soinsintensifs. Actuellement encore, un quart despersonnes atteintes décèdent. Grâce à la vacci-nation de la quasi totalité de la population et àl’excellent effet protecteur du vaccin, les cas detétanos sont devenus très rares dans notrepays.

+ CoquelucheLa coqueluche (pertussis) est une maladie trèscontagieuse qui se transmet par voie respira -toire. Elle se caractérise chez l’enfant par desquintes de toux violentes pouvant dégénéreren graves crises de suffocation. Les accès detoux peuvent se répéter jusqu’à cinquante foispar jour; ils sont épuisants et angoissants. Engénéral, la maladie dure entre trois et quatresemaines, mais la toux peut se prolonger au-delà. Il arrive que la coqueluche provoque despneumonies et des convulsions et qu’elle occa-sionne des lésions irréversibles du cerveau. Lamaladie est particulièrement grave pour lesnourrissons, qui peuvent en mourir. En Suisse,

DTPa / Hib

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quelques décès dus à la coqueluche ont étéenregistrés ces quinze dernières années*.

+ Méningite et épiglottite à Haemophilusinfluenzae

Avant l’introduction de la vaccination, la bacté-rie Haemophilus influenzae de type b (Hib) étaità l’origine de la plupart des graves infectionsbactériennes des méninges (méningites) et desépiglottites chez les nourrissons et les enfantsen bas âge. Les méningites peuvent entraînerdes surdités et des retards psychomoteurs. Lesépiglottites sont responsables de troubles res-piratoires graves. Les Hib peuvent aussi provoquer des pneumo-nies, des septicémies (infection généralisée dusang) ainsi que des infections des os, des articu-lations, de la peau et des oreilles (otites). Avantl’introduction de la vaccination, en 1990,quelque 200 enfants par an souffraient d’unedes maladies précitées et certains en mou-raient. Depuis, le nombre de cas a baissé de90%. Mais si la couverture vaccinale diminue,ces infections réapparaîtront.

Le vaccinLe vaccin qui protège contre la diphtérie, letétanos, la coqueluche, l’Haemophilus influen-zae et la poliomyélite est généralement combi-né en un vaccin quintuple DTPa-Hib-IPV (IPV =poliomyélite) ou sextuple DTPa-IPV-Hib-HB (HB= hépatite B) administré dans une même injec-tion. Des vaccins mono-, bi-, tri- et quadriva-lents sont également disponibles, mais paspour chacune de ces maladies. Dès l’âge de huitans, les doses de rappel contre la diphtérie et lacoqueluche sont réduites étant donné qu’à par-tir de cet âge-là, des réactions locales plusfortes peuvent se produire. Les vaccins sont

alors désignés par un «d» ou un «p» minuscule.Le vaccin Hib protège contre les méningitesoccasionnées par Haemophilus influenzae, quiconstitue la cause la plus fréquente de ménin-gites bactériennes chez les très jeunes enfants.Il ne protège pas contre les méningites dues àd’autres bactéries ou des virus.

Ces vaccins ne contiennent pas de mercure(thiomersal), mais ils contiennent une petitequantité d’aluminium comme adjuvant.

Effets indésirables possiblesLes effets indésirables de ces vaccins combinéssont presque toujours négligeables. L’enfantpeut être légèrement agité et présenter de lafièvre dans les 24 heures qui suivent l’adminis-tration du vaccin. Il est rare qu’un enfant ait desconvulsions après avoir été vacciné. Si celadevait se produire, il s’en remet généralementrapidement et n’en garde aucune séquelle. Desétudes approfondies conduites auprès de mil-lions d’enfants vaccinés ont confirmé que leseffets indésirables graves dus au vaccin sontextrêmement rares. Elles ont également dé -mon tré qu’il n’existe pas de lien de cause àeffet entre le vaccin Hib et l’apparition d’undiabète ou entre le vaccin Pa et la mort subitedu nourrisson.

Quand faut-il vacciner?Le DTPa-Hib-IPV est injecté en trois doses à l’âgede 2, 4 et 6 mois. Un rappel est nécessaire àl’âge de 15 à 24 mois pour le DTPa-Hib-IPV etentre 4 et 7 ans pour le DTPa-IPV ou dTpa-IPV.Des rappels dTpa sont recommandés à l’âge de11 à 15 et 25 ans. Des rappels contre la diphté-rie et le tétanos sont recommandés à l’âge de45 et 65 ans, puis tous les dix ans.

* Prophylaxie de la coqueluche par la vaccinationdes parentsLe risque pour les nourrissons de contracter lacoqueluche ne peut être diminué que si lesparents (et des enfants aînés) sont efficacementvaccinés. C’est la raison pour laquelle les futursparents devraient faire contrôler leur carnet devaccination et – le cas échéant – rattraper les vaccins manquants. Votre médecin ou votre phar-macien/pharmacienne donne volontiers les ren -seignements nécessaires.

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Poliomyélite

La maladie+ PoliomyéliteLa poliomyélite (paralysie infantile) se transmetgénéralement par contact direct comme parexemple via les mains sales, l’eau ou les ali-ments contaminés par des matières fécales. Lesvirus de la poliomyélite détruisent les cellulesdu système nerveux et provoquent des paraly-sies dans différentes parties du corps. Lesconséquences peuvent être tragiques: en casd’atteinte des muscles respiratoires, le patientdoit bénéficier d’une assistance respiratoire. Siles membres inférieurs sont touchés, il s’ensuitune faiblesse musculaire, voire une paralysietotale, souvent à vie. La poliomyélite a disparude Suisse depuis trente ans grâce à la bonnecouverture vaccinale de la population. En 2002,l’Organisation mondiale de la santé (OMS) adéclaré que la maladie était éliminée d’Europe.Le risque de contamination par le virus restetoutefois présent en raison de l’augmentationdes voyages à l’étranger. Des voyageurs non-vaccinés apparemment bien portants peuventainsi parfaitement importer le virus. En 2013, 5 pays ont recensé ce type d’importation. Il estdonc impératif de continuer de vacciner tousles enfants ainsi que les adultes non vaccinéspour les protéger de tout risque.

Actuellement, 3 pays (Afghanistan, Nigéria etPakistan) connaissent toujours des épidémiesrégulières. Ce n’est que lorsque la poliomyéliteaura été éradiquée de la surface de la Terre quela vaccination ne sera plus nécessaire.

Le vaccinLe vaccin IPV contre la poliomyélite est géné-ralement administré en combinaison avec lesvaccins DTPa et Hib (vaccin quintuple), en unemême injection. Il ne contient pas de mercure(thiomersal).

Effets indésirables possiblesLes effets indésirables du vaccin combiné DTPa-Hib-IPV sont presque toujours négligeables.L’enfant peut être légèrement agité et présen-ter de la fièvre dans les 24 heures qui suiventl’administration du vaccin. Il est rare qu’unenfant ait des convulsions après avoir été vacci-né. Si cela devait se produire, il s’en remet gé -néralement rapidement et n’en garde aucuneséquelle. Des études approfondies conduitesauprès de millions d’enfants vaccinés ontconfirmé que les effets indésirables graves dusau vaccin sont extrêmement rares.

Quand faut-il vacciner?Trois doses sont nécessaires pendant la pre -mière année de vie. Elles sont administrées enmême temps que le vaccin DTPa-Hib. Commepour la vaccination DTPa, la protection doitêtre complétée par des rappels à l’âge de 15 à24 mois et entre 4 et 7 ans. Pour une protectionoptimale, un total de 5 doses est nécessaire.

IPV

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Rougeole, oreillons et rubéole

Les maladies+ RougeoleJadis, la rougeole était une maladie très répan-due. Elle est hautement contagieuse par voierespiratoire. Au début, elle fait penser à unsimple refroidissement avec de la fièvre, unmal-être général et une toux lancinante, suiviau 4e jour d’une éruption cutanée (plaquesrouges). La rougeole est souvent considérée, àtort, comme une maladie d’enfance bénigne.Une personne sur 1 000 à 2 000 développe uneinflammation du cerveau (encéphalite) qui lais-se assez souvent des séquelles irréversibles(retard mental, paralysies) ou aboutit au décès.Une à cinq personnes sur 100 présente unepneumonie, qui peut être grave, voire fatale.Les autres complications associées à la rougeo-le sont des bronchites, des otites moyennes oudes convulsions. Il n’existe pas de traitementspécifique ni contre la maladie, ni contre sescomplications. La rougeole fragilise transitoire-ment le système immunitaire et favorise ainsid’autres infections, en particulier bactériennes.En Europe, comme en Suisse, des enfants décè-dent encore de la rougeole. Certains pays(p. ex. Finlande, Australie) et même un conti-nent (Amérique du Nord) ont réussi à éliminerla rougeole de leur territoire par une couvertu-re vaccinale élevée. Le but de la Suisse est deparvenir au même résultat, mais pour cela ilfaut que 95% des petits enfants soient vaccinésdeux fois et que les personnes non immunes demoins de 50 ans rattrapent cette vaccination.

+ OreillonsLes oreillons sont transmis par voie respiratoireou par contact direct avec la salive d’une per-sonne infectée. Ils débutent par des symptômesnon spécifiques accompagnés d’une légèrefièvre et d’une inflammation unilatérale oubilatérale des glandes salivaires, essentielle-ment les parotides, qui peut se propager auxautres glandes salivaires situées dans la boucheou le pharynx. Si cette maladie est générale-ment bénigne, elle peut, occasionnellement,

présenter de graves complications et provo-quer, par exemple, une surdité. Les oreillonsétaient la cause la plus fréquente de méningitevirale chez les moins de quinze ans avant l’in-troduction de la vaccination. L’hospitalisationdu patient est alors souvent nécessaire. En casd’infection pendant ou après la puberté, lesoreillons entraînent souvent une inflammationdes testicules ou des trompes de Fallope. Detelles inflammations ne rendent cependant quetrès rarement stérile.

+ RubéoleLa rubéole se transmet par voie respiratoire.Elle se manifeste par une légère fièvre, uneinflammation des ganglions lymphatiques de lanuque, des douleurs dans les articulations etune éruption cutanée composée de petitestaches rouge clair. Si la rubéole est une maladietrès contagieuse, elle est généralement bénigne.

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ROR

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Toutefois, si une femme enceinte non-immunela contracte, son enfant risque de présenter degraves malformations. Le risque pour le fœtusest le plus élevé pendant les quatre premiersmois de grossesse: l’enfant peut naître sourd,aveugle ou avec des malformations cardiaquesou cérébrales. Généralement, les femmes en -ceintes contractent la rubéole au contact d’en-fants eux-mêmes atteints de cette maladie ouau contact de leur conjoint. Pour éviter unepropagation de la maladie, il est très impor-tant que tous les enfants, les garçons commeles filles, soient vaccinés.

Grossesse et vaccination contre la rubéoleEn raison des risques, pour l’enfant à naître,d’une rubéole contractée pendant la grossesse,il est essentiel que toute femme en âge de pro-créer sache si elle a déjà eu la rubéole ou si ellea été vaccinée. Supposer que l’on a eu la rubéo-le pendant son enfance ne suffit pas, card’autres maladies infectieuses peuvent facile-ment être confondues avec la rubéole. Parconséquent, il est vivement recommandé à lafemme désirant un enfant de faire contrôlerson immunité avant d’être enceinte. La vaccina-tion contre la rubéole ne doit pas être admi -nistrée durant la grossesse, mais peut l’êtreaprès l’accouchement (en prévention pour uneéventuelle prochaine grossesse), y compris chezles femmes allaitantes.

Le vaccinLes vaccins contre la rougeole, les oreillons et larubéole sont généralement administrés sous laforme d’une même injection combinée, appe-lée ROR. Il contient des souches de virus vivantsatténués. Il ne contient ni adjuvant, ni mercure(thiomersal). Le vaccin combiné ROR est recom-mandé même si un enfant a déjà contractél’une de ces trois maladies. Cela n’entraineaucun risque supplémentaire. Un vaccin seule-ment contre la rougeole est également dispo-nible en Suisse.

Effets indésirables possiblesGénéralement, les enfants se sentent parfaite-ment en forme après avoir été vaccinés. Chezenviron 5% des vaccinés, de la fièvre accompa-gnée d’une éruption cutanée passagère, sur-vient cinq à douze jours après la vaccination.Ces symptômes peuvent persister deux à troisjours. Très rarement, on peut observer, environ

trois semaines après l’injection du vaccin ROR,l’apparition d’une forme atténuée des oreil lons(inflammation dans la région des maxillaires).Toutes ces réactions disparaissent rapidementet aucune d’entre elles n’est contagieuse. Desréactions graves au vaccin ROR, notamment desconvulsions ou une méningite, sont très rares.Les risques de développer des réactions de cetype sont bien plus élevés lors de la maladiequ’après la vaccination. Depuis les années 1970, le vaccin ROR a étéadministré à des millions d’enfants en Europeet dans le monde. De grandes études approfon-dies ont établi qu’il n’existe pas de relation decause à effet entre le vaccin ROR et l’au tisme oudes maladies inflammatoires intestinales chro-niques.

Quand faut-il vacciner?Le vaccin ROR comprend deux injections. Lapremière est administrée à l’âge de 12 mois etla seconde entre 15 et 24 mois. Un intervalle dequatre semaines au moins doit être respectéentre l’administration de la première et de ladeuxième dose. Afin de parvenir au but d’élimination de la rougeole, toute personnenon immune de moins de 50 ans devrait se fairevacciner.

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10 Vacciner les ENFANTS? Oui! Pourquoi?

Hépatite B

La maladie+ Hépatite BL’hépatite B est provoquée par un virus quiattaque le foie. Celui-ci se transmet par le sangou lors de rapports sexuels non protégés. Lajaunisse en est le symptôme le plus typiquemais, souvent, la maladie passe inaperçue ou semanifeste seulement par des signes très peucaractéristiques (maux de ventre, nausées,vomissements, fatigue etc.). L’hépatite B aiguëest rarement mortelle. La plupart des per-sonnes qui en sont atteintes guérissent sansgarder de séquelles. Toutefois, dans 5 à 10%des cas, la maladie devient chronique, ce quisignifie que le virus reste présent dans l’orga-nisme. Ces personnes, si elles ne sont pas trai-tées, peuvent transmettre le virus toute leur vieet risquent de développer une cirrhose ou uncancer du foie des années, voire plusieursdizaines d’années, plus tard. Une mère atteinted’hépatite B peut transmettre la maladie à sonenfant au moment de l’accouchement.Contrairement aux adultes, la plupart des en -fants infectés à la naissance développeront unehépatite B chronique.

Le vaccinLe vaccin contre l’hépatite B est composé d’uneprotéine du virus. Deux à quatre doses de vac-cin (selon l’âge) sont nécessaires pour une pro-tection optimale. Il ne contient pas de mercure(thiomersal), mais il contient une petite quanti-té d’aluminium comme adjuvant.

Effets indésirables possiblesDes réactions locales au point d’injection sontles effets indésirables le plus souvent observés.Elles peuvent être accompagnées de douleursou d’une légère fièvre. Les réactions allergi -ques sévères sont très rares. Des études appro-fondies ont mis en évidence qu’il n’existe pasde relation de cause à effet entre la vaccina-tion contre l’hépatite B et la sclérose en pla -ques (SEP).

Quand faut-il vacciner?Le vaccin contre l’hépatite B peut être adminis-tré à tout âge. Il est recommandé en particulier à tous les ado-lescents âgés de 11 à 15 ans. Il peut être admi-nistré aux nourrissons sous forme de vaccin sextuple (DTPa-IPV-Hib-HB). Il est aussi recom-mandé dans les cas suivants:

Naissance:tous les nouveau-nés dont la mère souffred’une infection chronique par le virus de l’hé-patite B (dépistage de laboratoire systématiquependant la grossesse).

Enfants:tous les enfants vivant avec une personne in -fectée par le virus ou qui proviennent de paysoù l’hépatite B est relativement fréquente (bas-sin méditerranéen, Europe de l’Est, Afrique,Asie, Amérique du Sud).

Adultes:lorsqu’il existe un risque d’infection (personnelmédical et paramédical, relations sexuelles nonprotégées, injection de drogues etc.).

HB

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11Vacciner les ENFANTS? Oui! Pourquoi?

Papillomavirus humains

La maladie+ Papillomavirus humains Les papillomavirus humains (HVP) sont lacause la plus fréquente d’infections sexuelle-ment transmissibles. Plus de 70% des hommeset des femmes sexuellement actifs sont infec-tés durant leur vie. Le risque d’infection aug-mente au fur et à mesure que le nombre departenaires sexuels augmente et le risque decontagion est maximum entre 16 et 25 ans. Laplupart des infections à HPV ne provoquentaucun symptôme et disparaissent sans traite-ment. Certains types de HPV (comme 16 et 18)peuvent rester des mois voire des années dansles cellules infectées. Les infections dues à cestypes peuvent dégénérer en lésion précancé-reuse ou en cancer (col de l’utérus, anus,pénis, vagin, vulve et gorge). Les types de HPV6 et 11 sont responsables de verrues génitales.Chaque année, en Suisse, plus de 5 000 fem -mes sont confrontées à un diagnostic de lé sionprécancéreuse du col de l’utérus, 240 souf-frent d’un cancer du col de l’utérus et 90 enmeurent. Le cancer de l’anus est quant à lui diagnostiqué chez environ 180 personnescha que année.

Le vaccinLes vaccins protègent contre les types de HPV16 et 18, responsables d’au moins 70% descancers du col de l’utérus et 80% des cancersanaux. Un des vaccins protège en plus contreles types de HPV 6 et 11, qui causent plus de90% des verrues génitales. La vaccination pro-tège à plus de 95% contre les infections par lestypes de HPV contenus dans les vaccins et donccontre les lésions précancéreuses, cancers etverrues qu’ils induisent. La vaccination contreles HPV ne protège pas contre environ 5% desverrues génitales et 20% des cancers anauxcausés par d’autres types de HPV. Elle ne rem-place pas les contrôles gynécologiques régu-liers des femmes, qui restent indispensables.

Effets indésirables possiblesLa vaccination HPV est en général très bien sup-portée. Des réactions locales au point d’injec-tion (rougeur, douleurs, tuméfaction) ainsi quedes maux de tête, une fatigue ou de la fièvrepeuvent survenir, mais sont sans danger et dis-paraissent au bout de 1 à 3 jours. Les réactionsallergiques graves à un composant du vaccinsont très rares.

Quand faut-il vacciner? La vaccination HPV devrait être terminée avantle début de la vie sexuelle pour être pleine-ment efficace. Elle est donc recommandée àtous les jeunes entre 11 et 14 ans. Même aprèsles premières relations sexuelles, les adoles-cent(e)s et les jeunes adultes jusqu’à 26 anspeuvent encore bénéficier de la protectionofferte par le vaccin. Le nombre de doses devaccin permettant d’obtenir la meilleure pro-tection est différent selon l’âge auquel débutela vaccination: 2 doses à 6 mois d’intervallesont suffisantes pour filles et garçons âgés de11 à 14 ans, alors que 3 doses sont nécessairesà partir de 15 ans.

HPV

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12 Vacciner les ENFANTS? Oui! Pourquoi?

Varicelle

La maladie+ VaricelleLa varicelle est une maladie très contagieuse etsouvent bénigne dans l’enfance. Elle se mani-feste par une poussée de fièvre et une éruptioncutanée provoquant des démangeaisons. Cettedernière débute généralement au niveau de latête. Les tâches rouges qui se développent setransforment rapidement en papules, puis envésicules qui se dessèchent et se transformenten petites croûtes.

La plupart des personnes l’attrapent durantl’enfance. Beaucoup plus rarement (dans envi-ron 4% des cas), des adultes sont touchés; lescomplications (graves infections bactériennescutanées, pneumonies, encéphalites et ménin-gites) sont alors beaucoup plus fréquentes.Contractée pendant la grossesse, la varicellepeut atteindre gravement le fœtus ou occa-sionner des séquelles très importantes chezl’enfant.

Le vaccinLe vaccin contre la varicelle contient dessouches de virus vivant atténué. Il ne contientni adjuvant, ni mercure (thiomersal). Il est ad -

mi nistré par injection. Deux doses de vaccinsont administrées à quatre semaines d’interval-le au moins.

Effets indésirables possiblesDans la plupart des cas, la vaccination est trèsbien tolérée. Comme tout médicament, le vac-cin peut entraîner certains effets indésirables(rougeurs et douleurs au niveau du point d’in-jection, fièvre ou légère éruption cutanée simi-laire à celle de la varicelle). De rares cas deconvulsions fébriles ont été observés chez desenfants en bas âge. Les effets indésirablesgraves comme une pneumonie sont beaucoupplus rares que lors d’une infection naturelle.

Quand faut-il vacciner?

La vaccination est recommandée à tous lesjeunes entre 11 et 15 ans ainsi qu’à tous lesadultes de moins de 40 ans, et particulièrementles femmes avec désir d’enfant (mais pas durantla grossesse), qui n’ont pas contracté la varicel-le. Elle est également indiquée pour toutes lespersonnes à risque de complications, quel quesoit leur âge. La vaccination contre la varicelleconsiste en deux doses et peut être effectuéeen même temps que celle contre l’hépatite Bet/ou celle contre la diphtérie et le tétanos.

VZV

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13Vacciner les ENFANTS? Oui! Pourquoi?

Pneumocoques

La maladie+ Pneumocoques (PCV)Les pneumocoques sont, avec la bactérie Hae-mophilus influenzae (Hib) et les méningoco -ques, la cause principale des méningites chezles enfants. Elles peuvent également provoquerune septicémie (infection généralisée du sang),une pneumonie ou une otite moyenne. Lesinfections sévères sont fatales à environ unpatient sur dix ; quant à la méningite, elle lais-se à 25% des patients des séquelles durables,telles une paralysie, une tendance aux convul-sions, une surdité ou une déficience mentale.Chaque année, on enregistre, chez les enfantsde moins de 5 ans, quelque 60 cas d’infectionssévères (avec une méningite ou une septi cé -mie), 1600 pneumonies et 27000 otites moy en -nes, ainsi qu’un à trois décès. La vaccinationper met d’éviter 95% des infections sé vères,70% des pneumonies et 50% des otites moyen -nes aiguës.

Le vaccinLe vaccin conjugué antipneumococcique estadministré par injection. La vaccination estrecommandée aux personnes à risque, quel que

soit leur âge, p. ex. aux enfants souffrant d’unepneumopathie ou d’une cardiopathie chro-nique, aux prématurés (semaines de gestationinférieures à 32, poids de naissances de moinsde 1500g), etc. Elle est également conseillée àtous les enfants de moins de 5 ans que leursparents souhaitent protéger de cette infectionrelativement rare, mais parfois mortelle. Cevaccin ne contient pas de mercure (thiomersal),mais il contient une petite quantité d’alumi-nium comme adjuvant.

Effets indésirables possiblesLe vaccin antipneumococcique a été administréà des millions de personnes et a toujours étébien toléré. On observe parfois une légèrefièvre, une rougeur, un gonflement ou unedouleur à la pression à l’endroit de l’injection.Ces effets indésirables sont passagers et dispa-raissent d’eux-mêmes. Une hypersensibilitéaiguë est enregistrée dans un cas sur 2,5 mil-lions, un risque de très loin inférieur à celui decontracter une infection à pneumocoques.

Quand faut-il vacciner?Trois à quatre doses de vaccin sont administréesà partir de l’âge de 2 mois. Elles peuvent êtreadministrées en même temps que les vaccina-tions recommandées de base, à 2, 4 et 12 mois.Les enfants à risque accru de maladie à pneu-mocoques doivent recevoir une dose de plusdurant la première année de vie. Votre mé decin vous dira si cela concerne votreenfant ou non.

PCV 13

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14 Vacciner les ENFANTS? Oui! Pourquoi?

Méningocoques

La maladie+ Méningocoques (MCV)Les méningocoques sont des bactéries qui sepropagent dans de minuscules gouttelettes encas de contact rapproché. L’infection peut êtretransmise par une personne non malade héber-geant l’agent pathogène dans ses voies respira-toires supérieures (nez, gorge). Elle peut provoquer des méningites et des sep-ticémies (infection généralisée du sang) quipeuvent en traîner la mort en quelques heures.Un pa tient sur quatre décède des suites de l’in-fection ou reste handicapé à vie (paralysie, sur-dité, paralysie des membres inférieurs). Les plustouchés sont les enfants de moins de cinq ans et les jeunes entre 15 et 19 ans.

Entre 80 et 180 infections sont signalées cha -que année en Suisse. 30 à 50% d’entre ellespourraient être évitées grâce à la vaccination(méningocoques du groupe C). Dans les pays oùcette vaccination a été largement administrée,comme en Grande-Bretagne, en Espagne, auxPays-Bas, on a observé une baisse notable del’incidence des infections à méningocoques dugroupe C.

Le vaccinLe vaccin conjugué contre les méningocoquesest un vaccin à injecter. Il ne contient pas demercure (thiomersal), mais il contient une peti-te quantité d’aluminium comme adjuvant. Il estrecommandé en premier lieu aux enfants àrisque. Il est également conseillé à tous lesenfants que leurs parents souhaitent protégerde cette infection relativement rare (vaccincontre les méningocoques du groupe C, le plusfréquent des types évitables par la vaccinationen Suisse), mais parfois mortelle. Ce vaccin neprotège pas des maladies provoquées par desméningocoques d’autres groupes.

Effets indésirables possiblesLe vaccin contre les méningocoques du groupeC a été administré à des millions de personneset a toujours été bien toléré. Après la vaccina-tion, on observe parfois une légère fièvre, unerougeur, un gonflement ou une douleur à lapression à l’endroit de l’injection. Ces effets indésirables sont passagers et disparaissentd’eux-mêmes. Une hypersensibilité aiguë estenregistrée dans un cas sur 500 000, un risquenettement inférieur à celui de contracter uneinfection à méningocoques.

Quand faut-il vacciner?Une dose de vaccin est administrée aux enfantsà l’âge d’un an puis entre 11 et 15 ans. Les vac-cinations de rattrapage peuvent être effec-tuées jusqu’à l’âge de 5 ans pour la premièredose et jusqu’à 20 ans pour la deuxième dose.La vaccination peut avoir lieu en même tempsque les autres vaccinations de base, mais le vac-cin doit être injecté à un autre endroit du corps.Les enfants à risque accru de maladie à ménin-gocoque doivent recevoir des doses supplé-mentaires d’un autre vaccin contre les ménin-gocoques. Votre médecin vous dira si celaconcerne votre enfant ou non.

MCV-C

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15Vacciner les ENFANTS? Oui! Pourquoi?

Encéphalite à tique (FSME)L'encéphalite à tiques est une maladie viralequi touche le système nerveux et qui est trans-mise par les piqûres des tiques infectées. EnSuisse, les zones endémiques sont concentréessur le plateau. Il est recommandé aux per-sonnes y vivant ou y séjournant de se faire vac-ciner et de prendre des précautions en cas depromenade dans les sous-bois (vêtements longset bien fermés, répulsif sur la peau et leshabits). La vaccination est recommandée dèsl’âge de 6 ans.

Hépatite AL'hépatite A est une maladie virale qui atteintle foie et dont la transmission se fait par inges-tion d'aliments ou de boissons contaminés,ainsi que par contact étroit avec une personneinfectée (p. ex. au jardin d’enfant ou à la mai-son). Cette maladie est principalement liée auxconditions d'hygiène. C'est pour cette raisonque le vaccin contre l'hépatite A est recom-mandé aux voyageurs dans les pays à moyenneet haute endémicité, mais aussi à certainsgroupes à risques tels que les personnes ayantune maladie chronique du foie, les enfants originaires de pays endémiques et susceptibled'y retourner.

TuberculoseLa tuberculose est transmise par l’inhalation degouttelettes contenant des bactéries, émiseslorsqu’une personne atteinte d’une tuberculo-se pulmonaire tousse. Actuellement, en Suisse,la vaccination n'est recommandée que dans descas exceptionnels. Elle peut être envisagéepour les enfants de moins de douze mois qui,en raison d’un éventuel retour ou séjour pro-longé dans un pays où cette maladie est fré-quente, seraient alors probablement exposés àun risque infectieux important.

GrippeLa grippe saisonnière est une maladie virale,qui survient chaque hiver. Elle est générale-ment sans risque de complication grave pour

les enfants en bonne santé. Elle peut se compli-quer d’otites, de sinusites, de bronchites ou –chez les nourrissons – de convulsions fébriles.Par contre, elle peut entrainer de graves com-plications chez les enfants souffrant de maladiechronique cardiaque, pulmonaire ou rénale,ayant un déficit immunitaire ou nés prématuré-ment. Pour ceux-ci, la vaccination contre lagrippe est recommandée dès l’âge de 6 mois.Les nourrissons de moins de 6 mois sont égale-ment à risque de complications, mais ils ne peu-vent pas être vaccinés contre la grippe. Pour lesprotéger, il est recommandé à leur entouragede se faire vacciner.

VACCINATION – GROUPES A RISQUE

Vaccination pour les groupes à risque

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16 Vacciner les ENFANTS? Oui! Pourquoi?

Réponses à des questionssouvent posées:

Pourquoi vacciner si tôtaprès la naissance?

L’immunité naturelle transmise au nourrisson parle biais des anticorps maternels ne persiste quequelques mois, que l’enfant ait été allaité ou pas.Cette protection est par ailleurs très limitée faceà certaines maladies. De très jeunes nourrissonspeuvent ainsi contracter des maladies comme lacoqueluche et des infections graves telles quecelles causées par la bactérie Haemophilus in-fluenzae ou les pneumocoques. Les conséquen -ces de ces maladies sont souvent beaucoup plussérieuses chez les enfants de moins d’un an quechez les enfants plus âgés. Afin de les protéger, il est donc important de les vacciner le plus tôtpossible. Attendre reviendrait seulement à les ex-poser à des maladies aux séquelles potentielle-ment graves. Dans le cas du tétanos, même si lerisque de contracter la maladie ne survient pasavant que l’enfant ne commence à ramper ou àmarcher, pour qu’il soit immun à ce moment-là, ilest important de débuter la vaccination à 2 moiscar 3 doses sont nécessaires.

Les vaccins ne sollicitent-ils pas démesurément le système immuni -

taire encore immature des nourrissonset des enfants en bas âge?

Après la naissance, le nouveau-né commence àdévelopper son propre système immunitaire, cequi lui permettra d’affronter toutes sortes de ma-ladies. Les nourrissons et les enfants en bas âgeluttent en permanence contre de multiples vec-teurs de maladie. Leur système immunitaire esten mesure de combattre simultanément plusieurs

microbes. Pour une efficacité et une sécuritéégales à celles des vaccins monovalents, les vac-cins combinés réduisent le nombre d’injectionsnécessaires à l’immunisation de base et évitentainsi de faire souffrir inutilement l’enfant. Lesvaccins n’interviennent que pour une infime partdans l’activité quotidienne du système immuni-taire de l’enfant en train de lutter contre diffé-rentes maladies.

N’est-il pas important pour le développement de l’enfant que celui-ci «fasse naturellement»

une maladie infantile? On ne vaccine que contre un petit nombre de ma -ladies. Par ailleurs, les enfants ont suffisammentl’occasion de réagir naturellement à différentesmaladies sans leur faire encourir le risque de dé-velopper des complications graves. Aucune étudene prouve que les enfants qui font naturellementles maladies aient un meilleur développementque ceux qui en sont protégés par le vaccin.

Pourquoi faut-il aussi vacciner les enfants contre des maladies devenues rares?

On a pu observer à maintes reprises que des ma-ladies telles que la poliomyélite et la diphtérie,qui ont disparu chez nous, et des épidémies decoqueluche, de rougeole et de rubéole réappa-raissent lorsque la couverture vaccinale baissait.Avant les vaccinations, on enregistrait en Suissechaque année quelque 3 000 cas de diphtérie,700 cas de poliomyélite, 200 cas de Haemophilusinfluenzae (méningite, épiglottite), 50 décès detétanos et plusieurs dizaines de cas de mal -formations congénitales à la suite de rubéolescontractées pendant la grossesse.

Vacciner – oui ou non?Grâce à une vaccination efficace et à la mise au point de vaccins performants, les maladiesinfantiles à prévention vaccinale sont devenues plus rares et certaines ont pratiquement dis-paru. En cas de couverture vaccinale insuffisante, ces maladies peuvent cependant réappa-raître à tout moment et présenter un danger pour les enfants com me pour les adultes. La responsabilité de vacciner les enfants incombe aux pa rents. Il s’agit d’une décision per-sonnelle importante. Les vaccinations destinées à protéger des maladies infantiles fontaujourd’hui parfois l’objet de débats controversés. Des informations contradictoires sur lebienfondé des vaccinations ont semé le doute dans l’esprit de nombreux parents, qui sedemandent s’ils agissent bien en vaccinant leur enfant.

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Tant que la maladie n’a pas totalement disparu,le virus continue de circuler. Si la protection de lapopulation diminue, la maladie risque à nouveaude prendre de l’ampleur.

Tous les vaccins présentent un risque.Pourquoi faire courir

ce risque à un enfant bien portant?En matière de vaccins, le risque zéro n’existe pas.Cependant, les risques liés aux vaccins sont nette-ment plus faibles que ceux que pourrait présen-ter la maladie si elle se développait naturelle-ment. Des effets indésirables graves surviennentdans moins d’un cas sur 100 000. Face à des symp-tômes de maladie (p. ex. fièvre, troubles diges-tifs), il y a lieu de se demander s’ils sont véritable-ment liés à l’administration du vaccin, dès lorsque l’on sait que ces troubles sont fréquents chezles enfants. En Suisse, la mort subite du nourris-son touche chaque année environ soixante en-fants dans leur première année de vie. Il est fortprobable que certains d’entre eux avaient étévaccinés peu de temps avant de décéder. Il n’endemeure pas moins que les deux séquences – lavaccination et la mort – n’ont pas de relation decause à effet et qu’il s’agit d’une tragique coïnci-dence. Des études récentes montrent qu’il estpossible que les enfants vaccinés soient moinssouvent victimes du syndrome de la mort subitedu nourrisson que les enfants non vaccinés. Grâ-ce aux vaccins, des millions d’enfants ont été pro-tégés efficacement contre des maladies pouvantavoir des conséquences graves. La production devaccins et l’autorisation de mise sur le marchésont soumises aux dispositions rigoureuses de laloi sur les produits thérapeutiques et font l’objetde contrôles permanents de la part de l’Institutsuisse des produits thérapeutiques, Swissmedic.

Existe-t-il des contre-indications à vacciner?

Vous devez en informer le médecin avant chaquevaccination, si votre enfant:+ ne se sent pas bien,+ est sous médicaments,+ a développé des réactions à la suite

d’une vaccination antérieure,+ a déjà présenté des réactions allergiques

sévères,+ a un déficit immunitaire, + est séropositif au VIH.

Même si toutes sortes de propos erronés circulentà ce sujet, il n’existe que très peu de cas dans les-

quels une vaccination est contre-indiquée. En casde doute, parlez-en avec votre médecin!

Est-il souhaitable que mon enfant soit vacciné contre

d’autres maladies?Les vaccinations contre l’encéphalite à tiques(FSME), l’hépatite A, la rage, la tuberculose, lagrippe saisonnière et d’autres maladies dites «duvoyageur» ne sont recommandées que dans descas particuliers. Il existe un vaccin sûr et efficacecontre les diarrhées à rotavirus, pour lequel il n’ya pas de recommandations. Une vaccination peutêtre envisagée lors d’un voyage dans un pays maléquipé en infrastructures médicales, mais soncoût est à la charge des parents.

Y a-t-il des recommandations particulières

pour les enfants allant en crèche?Oui, les nourrissons qui fréquentent une structu-re d’accueil collectif (crèches, maman de jour avecplusieurs enfants, etc.) devraient avoir reçu aumoins 2 doses de vaccin contre la coqueluche unmois avant l’entrée dans cette structure. Un sché-ma accéléré est donc recommandé pour les nour-rissons qui iront dans une structure d’accueil col-lectif avant l’âge de 5 mois (2–3–4 mois). Le pro-chain rappel devrait être effectué entre 12 et 15mois, plutôt qu’entre 15 et 24 mois.

Il est également recommandé d’avancer la vac -cination contre la rougeole, les oreillons et la ru-béole. La première dose devrait être ad ministréeà 9 mois et la seconde entre 12 et 15 mois.

17Vacciner les ENFANTS? Oui! Pourquoi?

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18 Vacciner les ENFANTS? Oui! Pourquoi?

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19Vacciner les ENFANTS? Oui! Pourquoi?

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Vacciner les ENFANTS? Oui! Pourquoi?

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Date de publication: Avril 2017Publication également disponible en allemand et en italien.

Diffusion:OFCL, Diffusion publications, CH-3003 Bernewww.publicationsfederales.admin.chNuméro de publication OFSP: 2017-OEG-04Numéro de commande: 311.260.fCette brochure est également imprimée dans BabyGuide©

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