38 Foramen intervertébral lombaire et discopathie asymétrique

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RÉSUMÉ DES COMMUNICATIONS 2S49

38 Foramen intervertébral lombaire etdiscopathie asymétrique

Nicolas GANGNET*, Morad PEDRAM,Claude SCHAELDERLÉ, Christian SÖDERLUND,Olivier GILLE, Vincent POINTILLART,Jean-Marc VITAL

INTRODUCTION. Parmi les causes d’atteinte de la racineou du ganglion spinal dans le foramen intervertébral lombaire(FIVL), la discopathie asymétrique (DA) constitue une entitéparticulière. À l’occasion de l’analyse rétrospective de38 patients traités de manière chirurgicale pour une compres-sion foraminale due à une DA, nous décrivons le cadre nosolo-gique particulier de ces discopathies.

MATÉRIEL. Trente-huit patients de 25 à 68 ans (âge moyen45 ans) ont été traités pour une lomboradiculalgie unilatéraleprédominante correspondant au nerf rachidien comprimé dansle FIVL concerné par l’asymétrie.

MÉTHODES. L’expression clinique, l’exploration électri-que, le bilan radiologique avec clichés simples, TDM et IRM, etle traitement toujours chirurgical sont rapportés dans cette étuderétrospective.

RÉSULTATS. Sur les 38 DA les étiologies hormis 2 primiti-ves se répartissent en une origine post discectomie ou dans lecadre d’une discopathie rapidement destructrice ou celui d’unescoliose dégénérative ou enfin elles compliquent un spondylolis-thésis par lyse isthmique sans scoliose olisthésique associée.L’exploration électrique par réalisation des potentiels périphéri-ques sensitifs a été faite 20 fois sur 38. Ils sont altérés paratteinte ganglionnaire ou post ganglionnaire. Les clichés sim-ples, le scanner et l’IRM montrent une asymétrie fixée du FIVLimpliqué. L’environnement foraminal à l’IRM s’est accompagnédans 10 cas sur 38 d’un signal MODIC 1 localisé. Le traitementa commencé 15 fois sur 38 par une infiltration foraminale dia-gnostique et thérapeutique. Le traitement a toujours été au finalune décompression par voie intracanalaire avec ostéosynthèsevissée. Dix-neuf fois sur 38 des cages intersomatiques ont étéassociées pour l’arthrodèse dans le cas des DA avec disque haut.

DISCUSSION. Sur le plan anatomique, Revel et Panjabi ontinsisté sur le rétrécissement du FIVL observé dans l’inclinai-son unilatérale. Cette asymétrie peut se trouver fixée dans lesDA qui se caractérisent par une inclinaison de face d’un côtédu plateau de la vertèbre supérieure sur le plateau de la vertè-bre inférieure avec souvent rotation. L’IRM est l’examen dechoix car elle montre l’asymétrie de taille du FIVL sur les cou-pes axiales coronales et sagittales. L’addition de cage pour aug-menter la surface du FIVL commme l’affirme Deyu Chen s’esttrouvée nécessaire dans les DA avec disque haut qui concer-nent surtout les DA sur spondylolisthésis par lyse isthmique.

CONCLUSION. Pour conclure nous insistons sur la démar-che diagnostique dans ces tableaux spécifiques de DA : explo-ration en IRM pour l’asymétrie du foramen et test d’infiltrationforaminale diagnostique et thérapeutique.

39 Les fractures de la charnière cer-vico-thoracique : à propos d’unesérie de 30 patients

Camille THEVENIN-LEMOINE*,Etienne HOFFMANN, Guillaume LAVELLE,Ludovic RILLARDON, Pierre GUIGUI

INTRODUCTION. La prise en charge des lésions insta-bles de la charnière cervicothoracique est habituellementchirurgicale. L’objectif de ce travail a été d’évaluer le résul-tat du traitement chirurgical par réduction et ostéosynthèsepostérieure.

MATÉRIEL ET MÉTHODES. Trente patients opérés d’unefracture instable de la charnière cervicothoracique de septem-bre 1996 à septembre 2003 ont été analysé rétrospectivement.L’âge moyen de ces patients était de 49 ans (18 à 80 ans).L’étage lésionnel était dans 18 cas la vertèbre C7, dans 5 casT1, dans 2 cas T2 et dans 5 cas T3. Dans 11 cas, la lésion sesituait sous un bloc cervical arthrosique. À l’examen cliniqueinitial, 16 patients étaient classést Franckel A, 6 Franckel B,2 Franckel C et 6 D. Dans 25 cas, une décompression médul-laire de plus de 2 étages a été associée.

RÉSULTATS. Le recul moyen était de 13,3 mois (6 à48 mois). Les réductions des fractures ont été contrôlées pour28 patients par un scanner postopératoire avec reconstructionssagittale et frontale. Les réductions ont été jugées satisfaisan-tes dans 27 cas, dans 1 cas la réduction était correcte dans leplan sagittal mais une translation latérale persistait dans leplan frontal. Sur le plan mécanique, nous avons eu 2 mobilisa-tions tardives des implants. Une récupération neurologiquecomplète ou partielle n’est survenue que pour 10 des14 patients ayant un statut neurologique initial B, C ou D. Septpatients sont décédés d’insuffisance cardio-pulmonaire avantle 4e mois.

DISCUSSION. Tous les patients ont eu une réduction et unesynthèse par abord postérieur. Le choix de cette procédure sejustifie par la particularité anatomique de cette région et la pos-sibilité d’y associer une décompression médullaire étendue. Lamise en place des vis pédiculaires dans la portion thoraciquehaute en Tl, T2 et T3 impose une technique minutieuse et laconnaissance des points de projection postérieur des pédiculeset leur orientation dans l’espace.

CONCLUSION. Le choix de la voie d’abord postérieurenous est apparu comme le traitement de première intentioncompte tenu du peu de complications mécaniques observéesau dernier recul. Une ostéosynthèse par plaque est préférabledans les fractures ne nécessitant pas de prolonger la synthèseau-delà de T2, les montages avec vis et tiges sont plus adaptésaux lésions thoraciques supérieures. Malgré un diagnostic etune prise en charge chirurgicale précoce, l’existence delésions neurologiques ou pulmonaires initiales aggrave lerésultat final.

*Nicolas Gangnet, Unité de Pathologie Rachidienne,Hôpital Pellegrin, place Amélie-Raba-Léon, 33000 Bordeaux.

*Camille Thevenin-Lemoine, Service de Chirurgie Orthopédique,Hôpital Beaujon, 100, boulevard du Général-Leclerc,

92110 Clichy.

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