A la naissance de la Biologie moderne Pierre Belon et son contexte Auteur médiéval ou père de...

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A la naissance de la Biologie moderne

Pierre Belon et son contexte

Auteur médiéval ou père de l’anatomie comparée ?

Moyen-âge et renaissance

Un basculement épistémologique

Le « moyen âge »

476 Prise de Rome, par Oroacre, chef des skires, alliés des hérules. Chute de l’empire romain d’occident. Date plus symbolique que décisive

1492 découverte de l’Amérique

1500-1600 « renaissance »

Importance du XIIIème siècle

Apogée du pouvoir ecclésiastique

Convulsions dues aux hérésiesCathares

Fraticelles (franciscains)

Averroïstes

Établissement de la primauté d’Aristote

Apogée de la scholastique

La scholastiqueRéférence exclusive aux textes des pères fondateurs

AristoteGalien

Indifférence par rapport au réelAccumulation, compilation, commentaire, exégèseClassification des objets et des concepts selon des catégories extrêmement subtiles et floues

Catégories médiévales : les quatre formes de la similitude

1. Convenance : convenentia2. Émulation : aemulatio3. analogie 4. Sympathie

Référence : Michel Foucault, Les mots et les choses, collection tel , Gallimard 1998

1. Convenance

A la fois continuité, contiguité, voisinage.Exemples : âme et corps.Aldrovandi : «  Le corps s'altère et se

corrompt par les passions de l'âme. ». la plante communique avec la bête.Ressemblance liée à l'espace dans la

forme du proche en proche.

2. Emulation

Sorte de convenance à distanceCrollius (alchimiste) : « les étoiles sont la matrice de toutes les herbes. »

3.Analogie.L'analogie : encore plus laxiste. Superpose convenance et aemulatio.-Il y a donc de multiples sortes d'analogie.

1 objet / substrat : Étoiles – ciel sol - herbe roche - diamants

2 inversions / rotations. Césalpin : « la plante est analogue à l'animal inversé »

3 correspondances : Pierre Belon (renaissance) squelette de l’homme et de l’oiseau :

pure analogie et non anatomie comparée (dixit Foucault)

4 correspondances symboliques. Corps humain -> cosmos. Aldrovandi (renaissance) : les parties

basses de l'homme analogues de l'enfer !

4. Sympathie

Entre interaction et résonance.

La terre attire les corps pesants par sympathie. C'est leur lieu naturel.Racine / eau. Tournesol /soleil.

compensée par antipathie qui isole exclut.

Les dents du cheval

40 selon Aristote et 36 selon Galien

Université de Paris fondée au XI ème siècle, dénommée université au XIIème. 1257 devient la Sorbonne (Robert de Sorbon)

Dispute de 20 ans sur ce sujet

Personne ne va voir les chevaux !

Retour au rationalisme

Influence d’Averroès

Averroès : musulman, médecin, hérétique

Averroès 1126-1198

 Abū l-Walīd Muhammad ibn Ahmad ibn Muhammad ibn Ahmad ibn Ahmad ibn Rušd

 philosophe, théologien islamique, juriste, mathématicien et médecin musulman andalou du xii e siècle.

Déclaré hérétique par les trois religions du livre

Traduit et fait connaître Aristote

Séparation des magistères, raison et foi

Les rationalistes hérétiques.

Trois franciscains

Raymond Lulle Roger Bacon

Guillaume d’Occam

Raymond Lulle, Ramon Lull « Doctor Illuminatus » (1235-1315)

L'« arbre des sciences » de Raymond Lulle L'arbor moralis est un des arbres secondaires, de l'« arbre des sciences » de Raymond Lulle, il correspondant à un des grands domaines de la connaissance : celui de l'éthique. Il existe aussi un arbor vegetalis pour la science des plantes et de leurs usages médicaux, un arbor marialis pour la théologie mariale etc... L'« arbre des sciences » visualise les principes organisateurs de la pensée de Lulle, dont l’exposé a été initialement rédigé en 1295 : les dix-huit racines de l’arbre sont : - d’une part les neuf principes divins ou « principes absolus » qui structurent le réel (bonté, grandeur, éternité, puissance, sagesse, volonté, vertu, vérité, gloire), - d’autre part les neuf principes logiques ou « principes relatifs » qui structurent la connaissance (différence, concordance et contrariété; commencement, milieu et fin; supériorité, égalité et infériorité)

Ramon Lull (né à Majorque)Théologie synchrétisteTroubadour

El libre d’amic e d’amatAlchimisteCryptographeStatisticien

Précurseur du compte de BordaDu critère de Condorcet Livre retrouvé en 2001

MissionnaireLapidé par des pélerins musulmans à Bejaïa en 1314

Roger Bacon, 1214-1294 « admirabilis doctor »

Il substitue à l’autorité d’Aristote, l’autorité de l’expérience. Il s’entoure d’un grand nombre de jeunes gens qu’il instruit et qui l’aident dans ses recherches expérimentales. Il dépense en expériences plus de deux mille livres, somme considérable pour l’époque. Il arrive à des découvertes exceptionnelles en astronomie, en physique, en chimie et en médecine. Il est le premier à s’apercevoir de l’erreur du calendrier Julien par rapport à l’année solaire et propose en 1264 à Clément IV de le rectifier. Mais il n’est pas écouté. Il est aussi le premier à étudier l’action des lentilles et des verres connexes, à inventer les lunettes pour les presbytes et il décrit avec précision le mécanisme de l’oeil

Roger Bacon

Ses ouvrages sont condamnés parce qu’ils renferment des « nouveautés dangereuses et suspectes ». Il est emprisonné pendant quinze ans

Guillaume d'Occam(v.1285-1349)

Invincibilis doctorS'opposant à la fois aux théories de saint Thomas d'Aquin, de Duns Scot et des néoplatoniciens de son temps, il niait toute valeur réelle aux idées générales et abstraites, simples mots, et prônait une connaissance des choses singulières dans leur particularité propre. (Voir : querelle des universaux).

Guillaume d’Occam (ou d’Ockham)

« il ne faut pas multiplier les explications et les causes sans qu'on en ait une stricte nécessité »« Entia non sunt multiplicanda praeter necessitatem » (Il ne faut pas multiplier les entités au delà du nécessaire)Le « rasoir » d’Occamnominalisme: seul le particulier est objet de connaissancesLes idées générales n'ont pas de réalité hors de l'esprit qui les conçoit

Une influence souterraine et profonde

Lulle, Bacon et Occam refondent le rationalisme occidentalIls ont (sans doute) été fortement influencés par la pensée arabe (Averroès). On n’en a pas de preuve directe. La renaissance va se nourrir de leur influence qui culminera avec René Descartes au XVII e siècle

Le contexte scientifique

Une profonde révolution mentale

Mathématiques

Pas avant le 16e siècleCardan : les imaginaires

Napier : Logarithmes

Tartaglia : l’équation du troisième degré

Astronomie

15è – 16è siècle Nicolas Copernic 1473-1543

Tycho Brahé 1546-1601

Johannes Kepler 1571-1630

Galileo Galilei : 1564-1642

Le premier choc qui ébranle l’anthropocentrisme

Une nouvelle race de lettrés

Des clercs médiévaux aux artistes ingénieurs

Comment se décline le renouveau scientifique ?

Les sciences médicales

La botanique

L’histoire naturelle

Les sciences médicales

AnatomieMédecineChirurgieBotanique

L’anatomie

André Vésale

Un tabou vaincu

L’exactitude s’installe

André Vésale (1514-1564)

Leonardo da Vinci

La quintescence de la renaissance

La médecine

Ambroise Paré

William Harvey

La botanique

Les plantes sont d’abord médicinales

Mais on les observe pour les classer

Primavera

With the beginning of the 14th century, a new cultural movement spread across Europe starting in Florence. Bologne Premier jardin botaniqueMondino de' Luzzi (1275 - 1326) Prospero Alpini (1553 - 1617) Konrad von Gesner (1516 – 65).

OTTO BRUNFELS [1488 – 1534]

Médecin et théologien

Traductions de Galien, Théophraste, Avicenne

Un des premiers ouvrages botaniques naturalistes soignés

http://www.biologie.uni-hamburg.de/b-online/e01/01d.htm

http://www.biologie.uni-hamburg.de/b-online/e01/01d.htm

Hieronymus Bock (1498-1554)

Classification des plantes (sur la partie végétative)

Appel à des artistes peintres pour l’illustration

http://www.biologie.uni-hamburg.de/b-online/e01/01d.htm

LEONARD FUCHS [1501-1566]« le révolutionnaire des sciences biologiques (Mayr) »Collabore avec Brufels et BockSes dessins font référence jusqu’au milieu du XVIIIe siècleFuchsia = hommage à Fuchs

Le renouveau des sciences naturelles

Pierre Belon - Gessner – Cesalpin - Aldrovandi

Pierre Belon

"Portraict de l'amas des os humains, mis en comparaison de l'anatomie de ceux des oyseaux, faisant que les lettres d'icelle se rapporteront à ceste cy, pour faire apparoitre combien l'affinité est grande des uns aux autres."

Une opinion de Michel Foucault

« la description de Belon ne relève à vrai dire que de la positivité qui l’a rendue, à son époque, possible. Elle n’est ni plus rationnelle, ni plus scientifique que telle observation d’Aldrovandi, lorsqu’il compare les parties basses de l’homme aux lieux infects du monde, à l’Enfer, à ses ténèbres, aux damnés qui sont comme les excréments de l’Univers.»

Stéphane SCHMITT

« Ce jugement est sans doute exagéré et, si le type de similitude évoqué ici n’est pas totalement absent de l’œuvre de Belon, il est difficile d’affirmer que c’est de cela qu’il s’agit dans le cas présent. En revanche, on ne peut qu’être frappé du caractère relativement isolé de la comparaison anatomique dans l’œuvre de Belon et de l’absence de toute réflexion à ce propos. Il se contente de relever les ressemblances, mais jamais il ne s’interroge sur leur sens. » http://www.bium.univ-paris5.fr/histmed/medica/zoologie.htm

Histoire naturelle des Oyseaux

Édition électronique Gallica : pages 69-70, numérotation d’époque : pages 38-41 livre I

Histoyre naturelle..

Légende : pourtraict de l’amas des os humains mis en comparaison de l’anatomie de ceux des oyseaux, faisant que les lettres d’icelles se rapporteront à ceste cy pour faire apparoistre combien l’affinité est grande des vns aux autres

Légende au dessus de l’oiseau :

La comparaison du fidèle portraict des os humains montrant combien celuy cy qui est d’un oyseau en est prochain.

Un autre livre

Dont Michel Foucault n’a jamais parlé

Le « De aquatilibus »

Le dauphin

Un mammifère…

Ut delphinus quatuor et viginti vertebras, atque utrinque duodecim veras costas habet, utque in eode claviculas,scapulas,cubitos,radios et ulnas facile agnoscere possis, et in lateralibus pinnis quadam veluti manum in quinque digitos articulatos dississam:sic etiam calvariam, quanta habeat cum porco similitudines, videto ex ea figura, qualis a nobis aliquando in Rauennati litore perspecta est.

Comme le dauphin a vingt-quatre vertèbres et par dessus le marché douze vraies côtes, et comme en lui on peut reconnaitre facilement les clavicules, les omoplates, les cubitus, les radius et les ulna, et comme dans les nageoires latérales lesquelles, telles des mains, sont découpées en cinq doigts articulés: ainsi peut on voir encore son crâne qui a tant de ressemblances avec celui du porc, par cette figure laquelle s’est offerte à nos yeux sur le rivage de Rouen.

Le moine de mer

Le de aquatilibuscontient toute uneménagerie de monstres , parmi lesquels le moine de mer.

Y croit-il ?

Parmi les monstres énumérés ci dessus de figure et de forme quelconque que je crusse facilement en lieux à repérer, je me demande s’il est vrai que fut trouvé un poisson moine en Norvège auprès parmi les peuples appelés Diezunt, tout près du château de Den Elepoch. Je t’en montre la figure. On dit qu’on ne put le voir que trois jours, et qu’il ne donna nulle voix si ce n’est quelques soupirs de profonde affliction et autre marques de chagrin. Il nous est facilement permis de considérer que la nature put faire tout cela même en se jouant.

Ce moine de mer a une longue histoire: Marguerite de Valois, Vincent de Beauvais, Albert Le Grand, Rondelet, Aldrovandi. Il apparaît qu’il a été dessiné, mais que personne ne l’a vraiment vu. Belon est le plus réservé, mais il pense utile de le reproduire.

Belon précurseur de l’anatomie comparée ?

Non, Belon premier anatomiste comparé.

Avec une démarche d’homologie clairement en place.

Sans descendance avant Cuvier, qui l’ignore

En ce sens, il n’est pas précurseur, mais chercheur isolé dans son époque.

C’est trop tôt.

Belon et d’autres

Fibonacci et la démographie mathématiqueCinq siècles

Belon et l’anatomie comparéeDeux siècles

Babbage et l’informatiqueUn siècle

Gregor Mendel et la génétiqueQuarante ans

GessnerG. GESNER (1516 - 1565); named after him are: Gesneriaceans, Gesneria, Tulipa gesneriana. He was the first to pay closer attention to flowers and fruits. He depicted them repeatedly and noticed their value for the classification of the relation of different plants. When he climbed up the Luzerner Hausberg (the Pilatus), a mountain, he noticed that the flora was divided into zones according to the different altitudes: region of eternal winter region of spring: here, plants that flower already in spring in the plain are flowering in the middle of summer, like violets, coltsfoot or butterbur region of the summer: valleys and plains region of autumn: some trees, especially cherries, develop fruitsIn this last region all seasons occur. The third region has in addition to spring, some winter and some autumn. In the second one a long winter is followed by a short spring, but in the uppermost region rules everlasting winter. GESNER observed, too, that the plants of the mountains differed from those of the plain in that they had smaller and sturdier leaves.

Ulysse Aldrovandi 1522-1605

Le maître de l’histoire naturelle à la renaissance

La compilation exhaustive

Monstres et coquecigrues

Le moine de mer

Pour Aldrovandi,

Aucun doute

Repère Vincent de Beauvais

Albert le grand

Belon

Rondelet (pique la gravure)

Qui deviennent témoins

De piscibus

La critique de Buffon

Aldrovandi mis en pièces

Buffon

Buffon

Aldrovande…aldrovande, le plus laborieux & le plus sçavant de tous les Naturalistes, a laissé après un travail de soixante ans, des volumes immenses sur l’Histoire Naturelle, qui ont été imprimez successivement, & la plûpart après sa mort : on les réduiroit à la dixième partie si on en ôtoit toutes les inutilités & toutes les choses étrangères à son sujet, à cette prolixité près, qui, je l’avoue, est accablante, ses livres doivent être regardez comme ce qu’il y a de mieux sur la totalité de l’Histoire Naturelle ; le plan de son ouvrage est bon, ses distributions sont sensées, ses divisions bien marquées, ses descriptions assez exactes, monotones, à la vérité, mais fidèles : l’historique est moins bon, souvent il est mêlé de fabuleux, & l’Auteur y laisse voir trop de penchant à la crédulité. J’ai été frappé en parcourant cet Auteur, d’un défaut ou d’un excès qu’on retrouve presque dans tous les livres faits il y a cent ou deux cens ans, & que les Sçavans d’Allemagne ont encore aujourd’hui ; c’est de cette quantité d’érudition inutile dont ils grossissent à dessein leurs ouvrages, en sorte que le sujet qu’ils traitent, est noyé dans une quantité de matières étrangères sur lesquelles ils raisonnent avec tant de complaisance & s’étendent avec si peu de ménagement pour les lecteurs, qu’ils semblent avoir oublié ce qu’ils avoient à vous dire, pour ne vous raconter que ce qu’ont dit les autres.

Je me représente…Je me représente un homme comme Aldrovande, ayant une fois conçu le dessein de faire un corps complet d’Histoire Naturelle, je le vois dans sa bibliothèque lire successivement les Anciens, les Modernes, les Philosophes, les Théologiens, les Jurisconsultes, les Historiens, les Voyageurs, les Poëtes, & lire sans autre but que de saisir tous les mots, toutes les phrases qui de près ou de loin ont rapport à son objet ; je le vois copier & faire copier toutes ces remarques & les ranger par lettres alphabétiques, & après avoir rempli plusieurs porte-feuilles de notes de toute espèce, prises souvent sans examen & sans choix, commencer à travailler un sujet particulier, & ne vouloir rien perdre de tout ce qu’il a ramassé ; en sorte qu’à l’occasion de l’Histoire Naturelle du coq ou du bœuf, il vous raconte tout ce qui a jamais été dit des coqs ou des bœufs, tout ce que les Anciens en ont pensé, tout ce qu’on a imaginé de leurs vertus, de leur caractère, de leur courage, toutes les choses auxquelles on a voulu les employer, tous les contes que les bonnes femmes en ont faits, tous les miracles qu’on leur a fait faire dans certaines religions, tous les sujets de superstition qu’ils ont fournis, toutes les comparaisons que les Poëtes en ont tirées, tous les attributs que certains peuples leur ont accordez, toutes les représentations qu’on en a fait dans les hiéroglyphes, dans les armoiries, en un mot toutes les histoires & toutes les fables dont on s’est jamais avisé au sujet des coqs ou des bœufs.

Que l’on juge après cela…Qu’on juge après cela de la portion d’Histoire Naturelle qu’on doit s’attendre à trouver dans ce fatras d’écritures ; & si en effet l’Auteur ne l’eût pas mise dans des articles séparez des autres, elle n’auroit pas été trouvable, ou du moins elle n’auroit pas valu la peine d’y être cherchée. On s’est tout-à-fait corrigé de ce défaut dans ce siécle ; l’ordre & la précision avec laquelle on écrit maintenant ont rendu les Sciences plus agréables, plus aisées, & je suis persuadé que cette différence de style contribue peut-être autant à leur avancement que l’esprit de recherche qui règne aujourd’hui ; car nos prédécesseurs cherchoient comme nous, mais ils ramassoient tout ce qui se présentoit, au lieu que nous rejetons ce qui nous paroît avoir peu de valeur, & que nous préférons un petit ouvrage bien raisonné à un gros volume bien sçavant ; seulement il est à craindre que venant à mépriser l’érudition, nous ne venions aussi à imaginer que l’esprit peut suppléer à tout, & que la Science n’est qu’un vain nom. Les gens sensez cependant sentiront toûjours que la seule & vraie science est la connoissance des faits, l’esprit ne peut pas y suppléer, & les faits sont dans les Sciences ce qu’est l’expérience dans la vie civile.

Le lion vu par Aldrovandi

Contrées ou habite le lion

Chasse au lion en mésopotamie, en Egypte

Martyrs jetés aux lions

Hercule et le lion de Némée

Richard Cœur de Lion

Le lion dans l’héraldique et les blasons

… La firme Peugeot n’existait pas encore…

Le lion vu par BuffonL’extérieur du lion ne dément point ses grandes qualités intérieures ; il a la figure imposante, le regard assuré, la démarche fière, la voix terrible ; sa taille n’est point excessive comme celle de l’éléphant ou du rhinoceros, elle n’est ni lourde comme celle de l’hippopotame ou du bœuf, ni trop ramassée comme celle de l’hyæne ou de l’ours, ni trop alongée ni déformée par des inégalités comme celle du chameau ; mais elle est au contraire si bien prise et si bien proportionnée, que le corps du lion paroît être le modèle de la force jointe à l’agilité ; aussi solide que nerveux, n’étant chargé ni de chair ni de graisse, et ne contenant rien de surabondant, il est tout nerf et muscle. Cette grande force musculaire se marque au dehors par les sauts et les bonds prodigieux que le lion fait aisément, par le mouvement brusque de sa queue, qui est assez fort pour terrasser un homme, par la facilité avec laquelle il fait mouvoir la peau de sa face et sur-tout celle de son front, ce qui ajoûte beaucoup à la physionomie ou plustôt à l’expression de la fureur, et enfin par la faculté qu’il a de remuer sa crinière, laquelle non seulement se hérisse, mais se meut et s’agite en tout sens, lorsqu’il est en colère. A toutes ces nobles qualités individuelles, le lion joint aussi la noblesse de l’espèce ;

Retour sur Belon

Belon est le moins médiéval des naturalistes de la renaissance. C’est réellement le plus moderne.

Aldrovandi, le plus célèbre, probablement le plus enraciné dans le moyen-âge

Gessner et Aldrovandi

Fable et science mêlées

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