View
226
Download
0
Category
Preview:
Citation preview
LiègeItinéraires pédestres
à la découverte des espaces verts
6 La réserve naturelle du domaine universitaire du Sart Tilman
Accent nature...
Échevinat de lʼUrbanisme, de lʼEnvironnement, du Tourisme et du Développement durable
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:41 Page 1
Cette publication est réalisée dans le cadre du Plan Communalde Développement de la Nature
(P.C.D.N.).La Ville de Liège et ses partenaires (associations, écoles, particuliers…) unissent leurs forces pour mettre sur
pied des actions destinées à protéger,restaurer et gérer le patrimoine
naturel liégeois. Il s'agit de favoriser lemaintien ou le développement d'un
"maillage vert" le plus dense possible, tout en sensibilisant le grand
public aux richesses naturelles denotre environnement immédiat.
Pour plus d'informations sur les activités du PCDN,
faites-vous connaître ! ☺
Réseau écologique ? Maillage vert ?
Dans les zones urbanisées et où lʼutilisation du sol est intense,
les milieux susceptibles dʼaccueillir la vie sauvage sont de plus en
plus supprimés, altérés, éloignés les uns des autres et séparés par
diverses « barrières » : immeubles, routes, espaces minéralisés…
Cette dégradation, ce morcellement limitent le potentiel dʼéchange
et de déplacement des plantes et des animaux, condition
indispensable à la survie à long terme de leurs populations.
Créer un réseau écologique permet dʼapporter une réponse à cette
menace pour la biodiversité. Concrètement, il sʼagit dʼétablir ou de
rétablir la liaison entre les îlots de nature qui se retrouvent isolés les
uns des autres par lʼurbanisation. Ces liaisons, dont la trame
constitue le maillage vert, peuvent prendre de multiples
formes : haie vive au bord dʼun chemin, mare, alignement dʼarbres,
talus non fauché, jardin nature admise…
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:41 Page 2
3
LiègeAccent nature...
Situé à l’extrémité nord de l’Ardenne condrusienne, sur le promontoire qui sépare les vallées de l’Ourthe et
de la Meuse, le Sart Tilman est un espace de science, d’enseignement, de culture et de promenade,
mais aussi le principal « poumon vert » liégeois. Ainsi, si chaque habitant de Liège dispose en moyenne
de 62 m2 d’espaces verts en incluant le Sart Tilman, sans lui,cette surface se réduit à 7,4 m2…
Le Sart Tilman, dont 220 hectares sont classés en réserve naturelle, est une pièce maîtresse du réseau écologique liégeois, géré en vue de respecter et de favoriser sa biodiversité. Les milieux les plus variés
s’y côtoient : forêt, lande calaminaire, zones herbeuses, affleurements rocheux, ruisseaux, pièces d’eau…
La présence humaine y est discrète et quand elle s’exprime,c’est par des bâtiments de grande qualité architecturale,
modernes (campus universitaire) ou anciens (château de Colonster) et par une collection originale
d’œuvres artistiques (Musée en Plein Air).
La balade que nous vous proposons fait environ 12 km. Il est possible de l’écourter en la quittant au campus
universitaire (environ 5 km), ou au moulin de Colonster (environ 7 km). Dans les deux cas, les transports
en commun permettent de rejoindre le point de départ (Angleur) ou le centre-ville > Fréquence des bus �54
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:41 Page 3
Départ
Arrivée
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:41 Page 4
Suivons le guide...
5
D’Angleur au campus universitaire � 7 Vallon du Blanc Gravier > Colonster
> Institut de Botanique � 29
☺ En savoir plus ? � 53Ouvrages recommandés
Carnet dʼadresses
Fréquence des bus � 54
Le picto �
renvoie à un autre
guide de cette
collection
☺: voir rubrique
“En savoir plus”
page 53
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:41 Page 5
© B
. Sta
ssen
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:41 Page 6
7
D’Angleur au campus universitaire
Cette fois nous partirons de la place AndréaJadoulle, ancienne commune d’Angleur.
Cette place est déjà connue des habitués des promenades «Liège accent nature».Elle se trouve en effet sur l’itinéraire n° 4 - de Fayen-Bois à Angleur - page 41.
Quittons la place par la rue des Coudriers, en direction de la colline boisée.
Nous voici rue Triolet*. Empruntons cette rue vers la gauche.
*Pour mémoire, cʼest ici que lʼitinéraire n° 4, qui emmène le promeneur, à travers bois, vers le parc de Péralta, pénètre dans la réserve naturelle
du Sart Tilman, par les quelques marches situées derrière les deux bancs.
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:41 Page 7
8 Accent nature
Hêtre cornier
Vieux charmes
� La réserve naturelle fait partie dʼunvaste patrimoine de 760 hectares (dontplus de 400 hectares de « zonesvertes ») appartenant à lʼUniversité deLiège.
Lʼentièreté du domaine universitaire estclassée en zone centrale au Plan com-munal de Développement de la Nature(PCDN), adopté par le Conseil commu-nal en 1998. Rappelons quʼune zonedite « centrale » est une zone de grandintérêt écologique, dans laquelle laconservation et la restauration de labiodiversité sont prioritaires sur toutesles autres fonctions.
La gestion du domaine universitaire duSart Tilman est suivie par le Conseilscientifique des Sites et de lʼUrba-nisme du Sart Tilman, comprenant no-tamment des spécialistes en matière desciences naturelles, un représentant dela Division de la Nature et des Forêts etun représentant de la Ville de Liège �
Grimpons le chemin de terre raviné.
Ici, comme d’ailleurs dans la ma-jeure partie du domaine, le sol,constitué de schistes et de grès généralement dépourvus de calcaire, est plutôt acide. Le sous-
© B
. Sta
ssen
© B
. Sta
ssen
Bientôt l’asphalte fait place aux pavés,puis à la terre battue d’un cheminforestier. Nous allons gravir leversant de la vallée de l’Ourtheen direction de la colline deStreupas et pénétrer dans la réserve naturelle du Sart Tilman.
Avec ses 240 hectares, c’est, depuissa reconnaissance en 1997, la plusgrande réserve naturelle privéeagréée de Wallonie.
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:41 Page 8
9
Feuilles et fruits de charme
Grande luzuleFougère des montagnes Faille eifelienne
� Sart Tilman : « Sart » fait référenceau fait que ce hameau de lʼanciennecommune dʼAngleur sʼest jadis installéaux dépens de la forêt, par essartage,cʼest-à-dire en brûlant la végétation envue dʼutiliser les cendres comme amen-dement du sol. « Tilman » serait le nomdʼun ancien propriétaire des lieux �
fougère des montagnes (Oreopte-ris limbosperma), ainsi que lagrande luzule (Luzula sylvatica)que l’on retrouvera souvent envastes peuplements en sous-boissur les versants raides.
Une vingtaine de mètres plus loin, à gauche, un sentier mène à une clairière herbeuse.
Pourquoi une telle clairière dansce milieu boisé ? En raison d’unaccident géologique : la faille ei-felienne de Streupas, qui a permis
bois se compose de chênes (enhaut du versant). Au bas despentes, dans les zones de collu-vions, milieux fertiles et frais,riches en particules fines, on trou-vera plutôt de vieux charmes, sur-vivants des époques où l’onprélevait abondamment le boisdestiné au chauffage et à l’indus-trie (notamment pour le boisagedes galeries de mine). Nous ren-contrerons aussi quelques beauxhêtres corniers (sujets conservésjadis pour matérialiser les limitescadastrales).
Négligeons le chemin montant à droite, et continuons notre ascension,
tout droit.
Le sous-bois, à droite, présente degrandes plages de fougères et de luzules. Les naturalistes chevronnés reconnaîtront la
© B
. Sta
ssen
© B
. Sta
ssen
© B
. Sta
ssen
© R
. Ter
cafs
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:41 Page 9
10 Accent nature
Fromental
métaux lourds et à sol plus frais.Mais patience : un peu plus loin,dans la lande de Streupas, noustrouverons davantage de plantescalaminaires.
Retournons sur le chemin et reprenons notre ascension.
Un peu plus haut, voici une nouvelle ouverture vers la gauche,
à hauteur des restes dʼun vieux banc.
Nous sommes ici quasiment à laverticale de l’ancienne galeried’accès à la mine de la Diguette,dont l’entrée discrète, protégée parune grille, est encore visible à par-tir de la route Angleur-Tilff (aufond du coin de jeux). La mine dela Diguette exploitait les gise-ments situés ici : blende surtout(minerai de zinc), mais aussi ga-lène (minerai de plomb) et pyrite,qui servait à la fabrication d’acidesulfurique et de sulfates.
Reprenons notre ascension.
Quelques pas plus loin, à gauche,des souilles, cercles d’eauboueuse régulièrement fréquentéspar les sangliers. Ceux-ci viennents’y vautrer, à la fois pour réguler
des intrusions de minerais de zincet de plomb. Ce (petit) gisement aété exploité au début du 19e siècleet est peut-être à l’origine du choixd’Angleur pour l’implantation del’usine de la Vieille Montagne en1837 (�4 p.31 à 33). Jusqu’il y apeu, là où affleure le gisement, lesol, fortement intoxiqué par leplomb et le zinc, était hostile àtoute végétation, à l’exception dequelques plantes adaptées à cesconditions, les plantes calaminaires(de “calamines”, mélanges de car-bonates et de silicates de zinc). Aufil du temps et de la formationd’humus, ces plantes deviennentici de moins en moins fréquentes,car elles sont supplantées par lefromental (Arrhenatherum elatius),haute graminée à feuillage dense,qui s’est développée à partir deszones déprimées, moins riches en
© B
. Sta
ssen
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:41 Page 10
11
La flore calaminaire, en
forte régression dansnotre pays,
se divise en deuxgroupes...
� les métallophytes,
qui ne peuvent pousser que
sur des sols intoxiqués par les
métaux : par exemple,
la pensée calaminaire (Viola
calaminaria), ou le tabouret
calaminaire (Thlaspi
caerulescens subsp.
calaminare) (�4 Île aux
Corsaires p.32,33)
� et lespseudométallophytes,adaptées aux sols riches enmétaux lourds, mais que lʼontrouve aussi sur des sols non contaminés. On peut citer par exemple une graminée, lʼagrostis commun (Agrostis capillaris), lacampanule à feuilles rondes(Campanula rotundifolia), ouencore lʼoseille sauvage(Rumex acetosa).
Pensée calaminaire
Tabouret calaminaire
Agrostis commun
Cam
panu
leà feu
illes rondes
Oseille sauvage
© B
. Sta
ssen
© B
. Sta
ssen
© B
. Sta
ssen
© J
.M.M
icha
low
sk
© J
.M.M
icha
low
sk
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:41 Page 11
leur température interne et pourse débarrasser de leurs parasites,en allant ensuite se frotter contrel’un des nombreux « arbres à sangliers » du domaine.
Une trentaine de mètres encore.
À hauteur d’un gros hêtre situé àgauche du chemin, remarquons, àdroite, que la végétation changed’aspect : c’est que nous abordons
12 Accent nature
“Arbres à sangliers”
les premiers affleurements de cal-caire dolomitique (ou chaux magnésienne, un carbonate dou-ble de calcium et de magnésium).Cela nous vaut de pouvoir obser-ver d’impressionnants rochers àl’aspect déchiqueté (roches ruiniformes), quelques dolines
SouilleSanglier Roches ruiniformes
© B
. Sta
ssen
© B
. Sta
ssen
© B
. Sta
ssen
© R
. Ter
cafs
� Après une vingtaine dʼannées dʼab-sence, le sanglier est redevenu pro-gressivement très (trop) abondant. LeConseil scientifique des Sites du SartTilman et les services techniques delʼUniversité ont malheureusement dû serésoudre à limiter sa prolifération. Endérogation au statut de réserve natu-relle et à la réglementation sur lʼexer-cice de la chasse, sa destruction – strictement réglementée – est aujourdʼhui autorisée �
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:42 Page 12
13
Mercuriale vivace Sceau de Salomoncommun
Campanule ganteléeGouet tacheté
Doline
© B
. Sta
ssen
© B
. Sta
ssen
© B
. Sta
ssen
© J
.M.M
icha
low
sk
(dépressions dues à des phéno-mènes de dissolution des cal-caires), ainsi qu’un bel exemple dehêtraie des sols calcaires, groupe-ment forestier rare dans la région.En sous-bois, poussent des plantesappréciant ce genre de sols : lamercuriale vivace (Mercurialis pe-rennis), le sceau de Salomon com-mun (Polygonatum multiflorum), legouet tacheté (Arum maculatum),ou encore, çà et là, la campanulegantelée (Campanula trachelium).Les hêtres sont accompagnés decharmes (Carpinus betulus), ainsique de nos trois espèces d’érablesindigènes : l’érable sycomore(Acer pseudoplatanus), plane (Acerplatanoides) et champêtre (Acercampestre) (�1 p.36 reconnaître lesérables ).
Poursuivons la montée.
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:42 Page 13
14 Accent nature
Lande à calluneFougère aigle Déboisement
biologique de ce milieu particulier,depuis 1989, l’Université à mis enplace des mesures de conserva-tion. Ainsi, le déboisement permetde maintenir le milieu ouvert.L’étrépage (raclage de la végéta-tion herbacée et de la couche su-perficielle du sol) favorise lagermination du stock de grainesde callune et de plantes métallo-phytes dormant dans le sol. Lesfauchages répétés épuisent pro-gressivement les souches d’arbreset d’arbustes pionniers, tout enfreinant le développement de l’en-vahissante molinie (Molinia caeru-lea) et du genêt à balais (Cytisusscoparius). A noter que la présence
Plus loin, à gauche, se déroule untapis de petite pervenche (Vincaminor).
Plus haut encore, apparaît la fou-gère-aigle (Pteridium aquilinum).Elle nous indique que nous avonsquitté l’îlot de sol calcarifère pourretrouver le sol acide qui caracté-rise l’ensemble du domaine. Enfin,une cépée de huit bouleaux an-nonce la fin du sous-bois et l’arri-vée dans la lande à callune(Calluna vulgaris), ou bruyère com-mune. Nous abordons la lande deStreupas.
La lande de Streupas occupe 20 haau nord de la réserve. En raison dutout-puissant processus naturel deretour à la forêt (�5 p.14), la landeà callune tend à se reboiser. Pourne pas perdre la grande richesse
Petite pervenche
© B
. Sta
ssen
© B
. Sta
ssen
© C
. Clo
se
© M
.Ver
poor
ten
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:42 Page 14
15
Molinie Genêt à balais
Bruyère ou callune
Tarier pâtre
La lande de
Streupas
© B
. Sta
ssen
© B
. Sta
ssen
© M
.Ver
poor
ten
© C
. Clo
se
© J
. Fou
arge
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:42 Page 15
16 Accent nature
� La lande de Streupas trouve son ori-gine dans les pratiques agropastoralesanciennes (déboisement, feu …) ainsique, très probablement, dans les re-tombées atmosphériques issues desrejets industriels de lʼusine de la VieilleMontagne à Angleur (pollution par lezinc et autres métaux lourds). Ça et làdans la lande, on retrouve la flore cala-minaire. Par son écologie très spéciali-sée (sites contenant des métaux lourds,ou contaminés par ceux-ci), cette florea justifié lʼinscription de la lande deStreupas dans le réseau dʼimportanceeuropéenne Natura 2000, visant à pré-server certaines espèces menacées,ainsi que les milieux qui les abritent �
Bandes dʼétrépage
du genêt est un signe avant-coureur du reboisement du site.
Ces interventions, soutenues pardes subsides régionaux annuels,favorisent l’accroissement d’uneentomofaune (insectes) riche enespèces thermophiles (aimant lachaleur) et héliophiles (recher-chant l’exposition au soleil).
© C
. Clo
se
© R
. Ter
cafs
À la fin du sentier que nous venons de gravir, prenons le chemin
qui monte à droite.
En haut de celui-ci (sortie du bois), empruntons le large chemin qui monte
en oblique vers la gauche.
Durant l’ascension, nous auronsun beau point de vue sur lesbandes d’étrépage.
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:42 Page 16
17
Alouette lulu Gale du chêne
© B
. Sta
ssen
© R
. Dum
oulin
Sur certaines feuilles, on peut ob-server de petites boules rouges oujaunâtres, d’environ un centimètrede diamètre. Ce sont des gales,œuvres d’un cynips, petit insectehyménoptère (comme l’abeille oula guêpe). Au printemps, la fe-melle pond dans la feuille un œufminuscule. Le végétal réagit enformant une petite sphère. À l’in-térieur, l’œuf de l’insecte se trans-forme en larve qui dévore petit àpetit son abri, avant de s’échapperpar un trou minuscule. Une foisdesséchées, les vieilles gales
Nous aurons peut-être la chanced’apercevoir le Tarier pâtre (an-ciennement Traquet pâtre), espècepeu commune en Moyenne Bel-gique, protégée, nicheuse en ceslieux. Le Tarier pâtre, insectivore,trouve dans ce paysage ouvert unterrain de chasse à son goût. Ilniche au sol. Malheureusement,les nichées peuvent être détruitesnotamment par les chiens. Nos fi-dèles compagnons, quoique inter-dits, sont tolérés dans le domaine.La moindre des choses, pour pro-téger la faune sauvage, est qu’ilssoient tenus en laisse !
Une autre espèce typique des mi-lieux ouverts est présente ici :l’Alouette lulu, protégée elle aussi(�4 p.14).
Peu avant dʼarriver au sommet de ce chemin, nous trouvons, à droite,
un petit bosquet de chênes.
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:42 Page 17
18 Accent nature
peuvent encore servir de gîte à desanimaux de petite taille. Les galessont riches en tanins. On les utili-sait jadis pour fabriquer de l’encred’excellente qualité.
Reprenons notre ascension en suivantle large chemin qui monte
vers la gauche.
D’ici, la vue s’étend jusqu’en Ar-denne. On distingue facilement lavallée de la Vesdre, dominée par labasilique de Chèvremont, les mai-sons blanches du hameau de Me-hagne et la tache vert clair de lalande d’Embourg. Le reboisementa été davantage freiné dans cettelande car, située sous les vents do-minants par rapport aux an-ciennes usines de la VieilleMontagne, elle a subi, jusqu’en1966, une pollution plus impor-tante qu’à Streupas.
Reprenons notre progression.
Bientôt, un panneau informatif(n° 2) intitulé « La restauration dela lande à bruyère » nous fournittous les détails sur les techniquesd’étrépage. Ce panneau fait partied’une série de sept, répartis tout ©
C. C
lose
� Née en 1987 à lʼinitiative de lʼUniversité,lʼasbl « Les Amis du Domaine du SartTilman » a pour mission dʼassurer lʼamé-nagement, la gestion et lʼentretien deséquipements dʼaccueil du public. Elle aaussi en charge la gestion des zones fo-restières et « naturelles » du domaine, enconcertation avec le Conseil scientifiquedes Sites. Lʼasbl rassemble, outre lʼUni-versité, des représentants des villes et communes de Liège, Esneux et -Chaudfontaine, et de plusieurs acteurs dusite, tels que par exemple le Centre hospi -talier universitaire et le Musée en Plein Air�
au long des chemins parcourant lesite. Les explications se retrouventdans une brochure (gratuite) inti-tulée « Lande de Streupas », pu-bliée en 2005 dans le cadre du Plancommunal de Développement dela Nature, par l’Université et l’asbl« Les Amis du Domaine du SartTilman » �☺.
Plus loin, un autre panneau didac-tique (n° 1) nous expliquera lesorigines de la lande.
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:42 Page 18
19
MachaonCarotte sauvage
Après une cinquantaine de mètres, à gauche, sʼouvre à angle aigu
un chemin secondaire qui monte légèrement,
en se faufilant entre bouleaux, genêts et myrtilles.
Vérifions que nous sommes sur le bon chemin en repérant
les traits rouge et blanc du GR 57 sur une cépée de bouleaux, 20 m après la bifurcation.
Au cœur de l’été, nous auronspeut-être le bonheur de voir voler,attiré par l’abondance de la carottesauvage (Daucus carota), le plusspectaculaire de nos papillons in-digènes, le machaon. Ce genre debiotope, chaud et ensoleillé, attireaussi une foule d’insectes - dontde très nombreux orthoptères
© B
. Sta
ssen
© B
. Sta
ssen
© C
. Clo
se
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:42 Page 19
20 Accent nature
(sauterelles, criquets �4 p.16) - etd’araignées, telle l’argiope fasciée.Cette jolie araignée, originelle-ment méridionale, est en expan-sion dans toute l’Europe tempéréedepuis les années trente. Le man-teau protecteur de la femelle, ri-chement coloré, est un signalaposématique (d’avertissement) : ilprévient le prédateur éventuel quela proie qu’il convoite n’est pas co-mestible. Typique de l’argiope, latoile circulaire est renforcée par untracé central plus dense, le stabili-mentum. Beaucoup plus petit quela femelle, le mâle est promis à unsort peu enviable : il mourra « fou-droyé » durant l’accouplement,avant d’être dévoré par la femelle !
Dirigeons-nous, tout droit, vers un couple de bouleaux dont lʼun
porte une balise du GR.
BourdaineCriquetArgiope fasciée
A leur côté, la bourdaine (Rham-nus frangula), un de nos arbustesindigènes, porte en été de joliesbaies rouges, qui deviendrontnoires à maturité. Elles sontconsommées par les oiseaux, par-ticulièrement par les Grives (mu-siciennes et litornes), ou encorepar la Fauvette à tête noire. Lesmammifères (chevreuil, muscar-din, mulot …) s’y intéressent éga-lement. Qu’en est-il pour leshumains ? Les fruits et l’écorcedonnent des teintures pour lecoton et la laine. L’écorce est mé-dicinale (utilisée comme laxatif,après au moins un an de séchage).Attention ! Les fruits sonttoxiques !
© B
. Sta
ssen
© C
. Clo
se©
C. C
lose
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:42 Page 20
21
Fauvette à tête noire
Chevreuils
(Embourg). Au loin, devant nous,le parc du château de Colonster sedevine à ses hêtres pourpres.
Après cette halte « panoramique »,poursuivons notre progression, puis
prenons le chemin de gauche en suivant, sur un bouleau à ± 20 m,
les balises GR et Compostelle (nous sommes sur lʼune des branches des
Chemins de saint Jacques de Compostelle ; celle-ci emmène les
pèlerins vers la France, en passant par Aywaille, Harzé, Bastogne et Arlon).
Descendons lʼétroit sentier qui se faufile entre les sous-bois pour
rejoindre un chemin empierré que nousemprunterons vers la gauche.
Balise du Chemin de Compostelle
Muscardin
Tournons-nous vers la gauche pour découvrir le panorama sur la vallée de lʼOurthe :
le déversoir de Streupas et l’étran-glement de la vallée à l’origine decette appellation (en wallon,« streût » signifie étroit). Entrel’Ourthe et le chemin de fer, untronçon-vestige de l’ancien canalde l’Ourthe (�3 p.20 et �4 p.30ss). L’échangeur autoroutier enforme de H (bien plus économe enespace que ceux en forme de trè-fle). On peut facilement suivre desyeux le tracé de l’autoroute desArdennes. Vers la gauche, lagrande bâtisse grise à flanc de colline, c’est le collège du Sartay
© B
. Sta
ssen
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:42 Page 21
22 Accent nature
Descendons (les terrains de sport sont à notre droite).
Poursuivons ensuite tout droit en suivant toujours le GR.
Ce chemin porte le nom de « cor-niche Saint-Jacques » (anciennepropriété de l’abbaye du mêmenom). Son tracé est parallèle à larue de la Belle Jardinière (et à laroute du Condroz).
Dans la haute futaie que nous tra-versons, chênes et charmes domi-nent. Le taillis sous futaie se compose principalement de
� Les parties boisées, représentantplus de 90 % de la réserve naturelle,sont laissées depuis une quarantainedʼannées à leur évolution spontanée(statut de réserve naturelle inté-grale). Cette non-intervention ex-plique lʼabondance de bois mort,dont lʼintérêt est par ailleurs de plusen plus pris en compte dans la ges-tion des forêts. En outre, on disposeainsi dʼun laboratoire vivant dʼobser-vation des phénomènes naturels,dʼune superficie non négligeable àlʼéchelle de notre pays. Le bois mortest colonisé par des champignons li-gnivores (consommateurs de bois) ;il héberge et nourrit des insectes, quià leur tour attirent les oiseaux spé-cialisés (dont les pics) �
Viorne obier
© B
. Sta
ssen
© B
. Sta
ssen
Corniche Saint-Jacques
noisetier et de viorne obier (Vibur-num opulus). Chemin faisant, re-marquons la présence fréquentede bois mort.
Nous voici bientôt en contrebas desmaisons de la rue Belle-Jardinière.
Un peu plus loin,la couronne dʼarbres sʼouvre.
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:43 Page 22
23
Alignement de charmesAngélique sauvage
© B
. Sta
ssen
© C
. Clo
se
trouve à l’état sauvage dans lespays scandinaves.
Au carrefour, descendons à gauche, ensuivant les balises GR et Compostelle.Le chemin traverse une jeune hêtraie ;bientôt, à droite, derrière la lisière, on
entrevoit une pâture ensoleillée.
Au croisement suivant (panneau dʼinformation ULg), suivons le GR qui descend à gauche, bordé par
un alignement de charmes, typique dʼune ancienne limite.
Franchissons le pont sur le ruisseau de la Sordeye,
un affluent de lʼOurthe.
La Sordeye est l’un des huit ruis-seaux qui coulent au Sart Tilman(le territoire de Liège en comptequinze).
© B
. Sta
ssen
� La gestion des lisières fait lʼobjetdʼune attention particulière, en raisonde leur impact favorable sur la biodi-versité. Dans la frange de végétationqui pousse entre la forêt et un es-pace plus ouvert (chemin, coupe-feu…), on retrouve non seulementdes espèces liées à chacun desdeux milieux contigus, mais aussi denouvelles, spécifiquement adaptéesà la lisière �
En lisière, pousse notamment unecharmante plante indigène, l’an-gélique sauvage (Angelica sylves-tris). Elle est mellifère, comme saproche parente l’angélique vraie(Angelica archangelica). Mais cettedernière, dont on fait des confise-ries (tiges confites), des liqueursou des préparations médicinales(elle entre notamment dans lacomposition de l’«eau de mélissedes Carmes »), ne fait pas partiede notre flore spontanée. On la
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:43 Page 23
24 Accent nature
Cépée de hêtresRonciers
Nous cheminons ensuite entre, à droite, une pâture et, à gauche,
dʼimpénétrables ronciers.
Juste après la fin de la prairie, le cheminse sépare en deux. Suivons la branchede gauche (GR), jusquʼà un nouveaupetit carrefour de chemins : prenons
à gauche, en suivant toujours les balises GR et Compostelle.
Quelques mètres plus loin, nouveau carrefour, précédé dʼun vieuxtronc de bouleau mort, ainsi que des balises GR et « Bornes historiques
du Domaine du Sart Tilman ».
Prenons à gauche (suivre le GR) et traversons le bois de bouleaux, au sol couvert de fougère-aigle.
La rumeur de la circulation automobiledans la vallée de lʼOurthe
se fait de plus en plus insistante.
Attention : au prochain croisement, prenons à droite, pour
continuer à suivre le GR.
Voici une belle cépée de hêtres et,à gauche, une ravissante scène debois mort colonisé par les champi-gnons et les mousses. Quelquespas plus loin, un gros hêtre au fûtbien rectiligne se détache sur fond
� Les amateurs dʼHistoire pourront sur sim-ple demande se procurer la brochure« Circuit des bornes historiques au SartTilman », décrivant un itinéraire jalonnépar une quinzaine de bornes historiqueset retraçant lʼhistoire, depuis le MoyenAge, du territoire de lʼactuel domaine du Sart Tilman �☺ �
© C
. Clo
se
© B
. Sta
ssen
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:43 Page 24
Succise des prés
25
Scène de bois mort
Houx
Menthe des champs
la menthe des champs (Mentha arvensis). Nous la reconnaîtrons aisément à son parfum !
Voici encore un panneau dʼinformation ULg.
À droite, une autre jolie mellifère,la succise des prés (Succisa praten-sis) offre, l’été, ses élégants capitules bleu-violet. Le langagepopulaire la désignait autrefois
Borne historique©
B. S
tass
en
© B
. Sta
ssen
© B
. Sta
ssen
© J
.M.M
icha
low
sk
© B
. Sta
ssen
de houssière (bosquet de houx ;on dit aussi « houssaie »).
Au croisement suivant (repères : panneau dʼinformation ULg
et une petite borne en pierre), descendons tout droit.
À gauche, une jeune hêtraie.
Sur le bas-côté, à droite, pousseune de nos plantes mellifères,
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:43 Page 25
26 Accent nature
Nous nous trouvons à lʼarrière des bâtiments universitaires (Institut de
Psychologie et Sciences de lʼEducation,et Faculté de Droit, Économie et
Sciences sociales) et en contrebas de la place du Rectorat.
L’installation de l’Université auSart Tilman a été précédéed’études pluridisciplinaires trèsfouillées, coordonnées par l’archi-tecte Claude Strebelle. Cohérence,intégration harmonieuse dans lepaysage, attention constante à lapréservation de la nature en furentles lignes directrices.
“Imago” dʼEmile Desmet
sous le nom de « mors du diable».Sa courte racine noire, cylindrique,se termine brusquement, commesi elle avait subi une morsure. Lalégende attribuait celle-ci au dia-ble, jaloux des pouvoirs de guéri-son de la plante : la succise a eneffet longtemps servi en médecinepopulaire, contre les inflamma-tions et les maux de gorge.
À la sortie du bois, nous décou-vrons « Imago », œuvre en acierd’Emile Desmet, installée en 2007.Cette sculpture fait partie des col-lections du Musée en Plein Air duSart Tilman.
© B
. Sta
ssen
© B
. Sta
ssen
� Inauguré en 1977, le Musée en PleinAir propose plus dʼune centaine dʼœu-vres dʼartistes contemporains de Bel-gique francophone. Celles-ci sontréparties sur près de 700 hectares,dans un souci constant dʼintégrationdes arts plastiques à lʼenvironnementnaturel et architectural. Le Musée aédité en 2007 un dépliant détaillant lʼimplantation des œuvresdans le domaine �☺ �
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:43 Page 26
27
Si l’on veut arrêter la balade ici,monter à droite vers la place duRectorat (esplanade pavée), puisremonter celle-ci vers la gauche.
Les arrêts des bus 25 (Boncelles-Ougrée-Liège) et 48 (Guillemins-Opéra) se trouvent à environ300 m > Fréquence des bus �54
Pour les rejoindre, prendre commepoint de repère « Le Taureau »,œuvre monumentale en bois de
Francis André (1984), inspiréed’une maquette réalisée pour unballet de Maurice Béjart au Théâ-tre Royal de la Monnaie.
Ensuite, prendre le chemin quis’ouvre vers la droite, puis fran-chir le tracé onduleux de l’œuvrede Tapta, « Transit » (1992). Chemin faisant, on aura pu admi-rer plusieurs autres œuvres descollections du Musée en Plein Air.
“Le Taureau” de Francis André
© M
.Ver
poor
ten
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:43 Page 27
© B
. Sta
ssen
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:43 Page 28
29
Si nous choisissons de poursuivre la balade, continuons tout droit,
jusqu’à la sculpture de Francis André, « Le grand aigle des conquêtes animé
par un moteur à merde » (1971)…
Ce petit clin d’œil fait allusion au fait que les ailes de cet impressionnant totem ont été conçues pour être actionnées
par un levier latéral qui puise sa force dans le flux du réseau d’égouts …
Vallon du Blanc Gravier > Colonster > Institut de Botanique
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:43 Page 29
30 Accent nature
Prenons
Salamandre tachetée
� La conjonction du ruisseau et de la forêtfeuillue forme un habitat idéal pour la salamandre tachetée, protégée, commelʼensemble des amphibiens (batraciens)de la Région wallonne, depuis 1983. Bienque nocturne, on peut en rencontrer aumilieu du printemps, quand les femelles,vivipares, mettent leurs jeunes au mondesur les rives. On peut aussi en apercevoiren automne : ce sont alors des jeunes quiquittent le milieu aquatique pour vivre leurvie terrestre, ou des mâles adultes enquête de femelles...�
le “sentier” qui descend dans lebois, à gauche, en face de lasculpture.
Après quelques pas, on distinguela rumeur du ruisseau du BlancGravier, qui coule en contrebas àdroite. Cette vallée fortement en-caissée, avec sa forme en V ty-pique des vallées de l’Ardenneaux roches très dures, a un petit airde Ninglinspo !
Le ruisseau du Blanc Gravier dé-vale du plateau du Sart Tilmanvers la vallée de l’Ourthe. Labonne qualité de ses eaux se véri-fie par la présence de larvesd’éphémères et de perles (insectesaquatiques exigeants qui serventde bio-indicateurs). La qualité deseaux est préservée grâce au faitque les eaux usées des bâtimentsuniversitaires sont collectées sépa-rément. Depuis 1996, le collecteuramène ces eaux usées à la stationd’épuration d’Embourg. Toutcomme le ruisseau de la Sordeyeque nous avons franchi tout àl’heure, le ruisseau du Blanc Gra-vier héberge la plupart des espècesaquatiques caractéristiques des
© B
. Sta
ssen
© R
. Ter
cafs
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:43 Page 30
31
Larve de perleLarve dʼéphémère
© B
. Sta
ssen
© J
.Bou
rs
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:43 Page 31
32 Accent nature
Étang du Blanc Gravier
rivières à cours rapide de Haute- Belgique. Cette diversité biolo-gique s’explique par le fait que cesruisseaux s’écoulent sur toutessortes de fonds (cailloux, roches,graviers, sable, vase) et traversentdes milieux variés.
Franchissons la passerelle en bois, puis prenons à gauche, pour suivre le cours du ruisseau qui coule en
contrebas à gauche.
Le chemin sʼécarte du lit du ruisseau,mais on lʼentend toujours.
A un carrefour de sentiers (repère : lʼallée asphaltée est à deux pas),
descendons celui de gauche.
Au carrefour aux grands hêtres, continuons à descendre à gauche,
pour rejoindre le lit du ruisseau.
Nous croisons le puits d’un anciencaptage dont les eaux étaient jadiscanalisées vers Angleur, ainsi queles vestiges d’un ancien limni-
Les grands hêtres
graphe (appareil de mesure per-mettant de suivre les variations duniveau du cours d’eau). Cet appa-reil, dont le support est constituéde berges bétonnées sur un socle,fut mis en place lors des étudespluridisciplinaires très fouilléesréalisées dans les années septante,en vue de l’établissement du plandirecteur dit « des 2.000 hectares»,guide pour l’installation de l’Uni-versité dans le site naturel du SartTilman et pour la gestion deszones vertes.
Plus loin, un petit chemin à droite : négligeons-le et continuons sur celuiqui longe le ruisseau. Nouveau petit
carrefour : tout droit.
Franchissons le passage à gué et continuons à descendre (le ruisseau
coule maintenant à notre droite).
Nous arrivons en vue de l’étangdu Blanc Gravier.
© B
. Sta
ssen
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:43 Page 32
33Lysimaque commune
LibelluleDemoiselles
Exuvie de libellule
Scutellaire toque
L’étangdu BlancGravier
Grenouille rousse
© B
. Sta
ssen
© B
. Sta
ssen
© B
. Sta
ssen
© B
. Sta
ssen
© B
. Sta
ssen
© B
. Sta
ssen
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:43 Page 33
34 Accent nature
Retraversons le ruisseau pour contourner lʼétang par la droite.
Celui-ci, alimenté en permanencepar le ruisseau du Blanc Gravier,fut jadis aménagé en dérivationpour alimenter le bief de l’ancienmoulin de Colonster.
Un sentier sʼouvre à gauche le long de la berge.
Un banc rustique nous accueillesous de hauts peupliers (Populus xcanadensis – syn. Populus x eurame-ricana ‘Robusta’). Très plantée enpopuliculture jusque dans les années 80, cette variété est aujourd’hui abandonnée au profitde nouvelles sélections plus productives et moins sujettes auxmaladies.
Quelques pas plus loin, fleurissenten été deux plantes caractéris-tiques du bord des eaux : la scutellaire toque (Scutellaria gale-riculata) et la lysimaque commune(Lysimachia vulgaris). En été tou-jours, on déniche facilement, dansla végétation de l’étang, des exu-vies de libellules (partie dure qui entourait la larve aquatique
© B
. Sta
ssen
© B
. Sta
ssen
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:43 Page 34
Triton palmé
35
Moulin de Colonster
plus petite des quatre espèces detritons présentes en Belgique.
Revenons sur nos pas pour rejoindre le chemin que nousavons quitté pour venir observer
la berge de lʼétang.
Descendons vers le moulin de Colonster.
© B
. Sta
ssen
© R
. Ter
cafs
© C
. Clo
se
pendant la métamorphose). Plu-sieurs espèces d’odonates (libel-lules et demoiselles), de diversescouleurs (bleu, vert, rouge,noir…), volent régulièrement dansces parages. Pour distinguer une« demoiselle » d’une « libellule »,il faut les observer au repos. Lesailes des demoiselles se placent« en toit », au-dessus du corps,tandis que les ailes des libellules sepositionnent « à plat ». Dans lecadre du PCDN, un partenariatavec l’asbl “Les Amis du Domainedu Sart Tilman” a permis la réali-sation de l’inventaire et du suivides peuplements d’odonates.
Au printemps, on peut facilementobserver les accouplements, puisles pontes de la grenouille rousse,le batracien le plus commun auSart Tilman. L’étang abrite aussides tritons, dont le triton palmé, la
� Le moulin de Colonster a été remaniéà plusieurs reprises. La façade, recons-truite en 1937, sʼorne dʼune potale portantle millésime 1773. On peut aussi y voirune dalle armoriée de la famille Van Zuy-len, propriétaire du domaine de Colonsterde 1920 jusquʼà son rachat par lʼUniversitéen 1963. Jusquʼen 2002, cette ancienneferme fut occupée par le dernier garde fo-restier du domaine. Actuellement, elleabrite le Conseil pour lʼInnovation et le Dé-veloppement de lʼEntreprise, né du re-groupement, en 2005, de structures delʼUniversité et de Meusinvest �
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:44 Page 35
Héron cendré
36 Accent nature
Tilleul près de la glacière
Pénétrons dans le petit parking pour rejoindre une sente qui sʼouvre au fond
de celui-ci et sʼenfonce dans les prairies, en direction de la grand-route
et de la voie de chemin de fer.
Bientôt, à gauche, voici la mareaménagée au début des années 80,sur le modèle des mares pasto-rales, telles que celles que les pay-sans creusaient jadis pourabreuver leurs troupeaux.
Au fond de la prairie, à droite, leversant boisé abrite, depuis 1963,une importante colonie de hérons
© B
. Sta
ssen
© B
. Sta
ssen
© L
. Gils
on
© L
. Gils
on
� Cette zone de prairies basses et depièces dʼeau, alimentées par le ruisseaudu Parson, est très riche en tritons (tritonalpestre et triton palmé, un peu de tritonponctué). On aperçoit, sur la rive opposéede lʼOurthe, le site classé du rocher duBout du Monde. On retrouve (caché parun lambeau forestier) le prolongement decet affleurement calcaire en contrebas duchâteau de Colonster. Cʼest lʼun des raresaffleurements calcaires du domaine �
cendrés (�3 p.11). A l’époque,c’était une curiosité. Mais depuisleur protection intégrale, les effec-tifs de hérons cendrés se sont bienétoffés en Belgique et dans lespays voisins, et cette héronnières’est rapidement développée. Au-jourd’hui, on estime à plus de
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:44 Page 36
37
Parking paysager
Hêtre
un exemple très réussi d’imbrica-tion du végétal et du minéral.
Nous trouvons ici l’un des vergersqui ont été restaurés dans le cadredu PCDN, en partenariat avecl’asbl « Les Amis du Domaine duSart Tilman ».
200 le nombre de hérons qui sedispersent à partir de Colonster, àla fin de chaque saison de repro-duction. Celle-ci a lieu de février àjuillet.
Montons à droite, pour rejoindre le château de Colonster par la drève des Chênes, en longeant le discret
ruisseau du Trou du Chien.
Plus haut, nous pourrons admirerdes hêtres imposants et un tilleulmajestueux, avant de découvrir, àdroite, l’entrée de l’ancienne gla-cière du château et son massif degenévriers communs (Juniperuscommunis).
Une pelouse, entourée de haiesbasses de hêtre, annonce l’arrivéeau parking paysager du châteaude Colonster. Cette réalisation,tout en courbes harmonieuses, est
Genévrier commun
© C
. Clo
se
© B
. Sta
ssen
© B
. Sta
ssen
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:44 Page 37
38 Accent nature
Arrivés sur un chemin pavé de grès,prenons à droite pour rejoindre
lʼentrée du château.
Longtemps réservé aux seules ac-tivités universitaires, le châteauaccueille désormais réunions, col-loques et réceptions. L’accès auchâteau est privé (barrière). Nousn’irons donc pas plus loin, maisavant de reprendre notre progres-sion, prenons le temps de nous ap-procher, à droite de l’entrée, d’unpetit feuillu assez rarement planté
� Les vergers hautes-tiges jouent un rôleimportant dans le réseau écologique. Ils fi-gurent au PCDN parmi les zones de liai-son (corridors de dispersion pour la fauneet la flore sauvages). LʼUniversité met enœuvre une stratégie de conservation et dereplantation de variétés locales, notam-ment celles sélectionnées par le Centre deRecherches agronomiques de Gembloux.Plus résistantes aux maladies et mieuxadaptées au climat et au sol dʼorigine, lesvariétés locales permettent de réduire lessoins culturaux et de supprimer presquetotalement le recours aux pesticides. Ceverger-ci fait partie dʼun réseau de vergersconservatoires destinés à tester, dans dessituations variées, des variétés qui ne sontpas encore commercialisées �
Château de Colonster Hêtre austral
© C
. Clo
se
© B
. Sta
ssen
© B
. Sta
ssen
© B
. Sta
ssen
dans les parcs : le hêtre austral(Nothofagus antarctica). Cet arbuste,ou arbrisseau aux petites feuilles àlimbe asymétrique, est originairede la partie méridionale de l’Amé-rique du Sud. Il revêt en automneun aspect bigarré déclinant lestons de vert, rouge, orangé et brunroux.
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:44 Page 38
39
Le château de Colonster et sesalentours font, bien sûr, partie dupatrimoine classé. Le noyau pri-mitif du château remonte proba-blement au 14e siècle. La bâtisse aété profondément remaniée du 16e
au 18e siècle. En 1966, soit trois ansaprès son acquisition par l’Uni-versité, le château a été partielle-ment détruit par un violentincendie et aussitôt restauré. Bienqu’audacieusement restructurépour l’adapter aux besoins actuels,il a conservé, grâce au savoir-fairedes architectes, son caractère ma-jestueux et sa silhouette familièredans le paysage.
Poursuivons notre promenade en tournant le dos à lʼentrée du château. La grille que nous voyons à droite estcelle de lʼancien potager et de lʼancienverger. Prenons ensuite à la droite dupanneau didactique « Restauration de
la drève des érables à Colonster ».
Lors de l’aménagement du parc àla mode anglaise, il y a de celaquelque 150 ans, on organisa l’ac-cès au château par cinq grandes al-lées : la drève des tilleuls (Tiliatomentosa greffés sur Tilia platy-phyllos), la drève des platanes àfeuilles d’érable (Platanus hispa-nica), la drève des érables de
Drève des platanes à feuilles dʼérable
© L
. Gils
on
© B
. Sta
ssen
© C
. Clo
se
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:44 Page 39
40 Accent nature
Virginie (Acer saccharinum), ladrève des chênes rouges d’Amé-rique (Quercus rubra) - par laquellenous sommes montés tout àl’heure - et celle des érables syco-mores et planes (Acer pseudoplata-nus et Acer platanoides). Cettedernière est aujourd’hui la voiecarrossable par laquelle on accèdeau parking du château.
Quelques pas plus loin, engageons-nous dans la vaste pelouse
qui sʼouvre à notre droite.
Drève des érables sycomores et planes
Quercus x rosacea
© B
. Sta
ssen
© B
. Sta
ssen
Elle est agrémentée d’arbres ma-gnifiques, parmi lesquels on dis-tingue, à gauche, un chêne majestueux : c’est un Quercus xrosacea, hybride naturel entredeux de nos chênes indigènes, lechêne pédonculé et le chêne ses-sile. Au centre, un chêne d’Amé-rique (Quercus rubra) et, au fond,une essence peu courante,
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:44 Page 40
41
Pterocaryer du Caucase
Cercle de jeunes hêtres pourpres
Cèdre bleu de lʼAtlas
appartenant à ungenre proche decelui du noyer :un Pterocaryer du
Caucase (Pterocarya fraxinifolia).Son nom latin est facile à « déco-der » : il vient du grec pteron, aileet karyon, noix, allusion à la formede ses fruits, mûrs à l’automne, enforme de pois entourés d’une largeaile semi-circulaire. Plus à droite,un cercle de jeunes hêtres pour-pres : ils ont été plantés en rem-placement d’un cercle de sujets
abattus pour des raisons sécuritaires en 2002 (une attaquepar un champignon les avait ren-dus très fragiles).
Plus près du château, à quelquesmètres du chemin venant du mou-lin (ancien accès principal au châ-teau) se dresse un cèdre bleu del’Atlas (Cedrus atlantica ‘Glauca’).
© B
. Sta
ssen
© B
. Sta
ssen
© B
. Sta
ssen
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:44 Page 41
Pic noir
42 Accent nature
� Lʼavifaune du parc est très variée,grâce à la conjonction de milieux dif-férents : vieilles futaies mélangées,prairies, proximité de la vallée delʼOurthe. Nichent ici, entre autres,lʼÉpervier dʼEurope, lʼEffraie desclochers, le Pigeon colombin, lePic noir, le Pic vert, ou encore le Picépeichette �
© L
. Gils
on
Effraie des clochers
© B
. Sta
ssen
© J
. Fou
arge
Pigeon colombin
© E
E
Épervier dʼEurope
© J
. Fou
arge
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:44 Page 42
43
Séquoias géants
Drève des tilleuls
“LʼAnge vert” de Freddy Wybaux
Dans la pelouse, dirigeons-nous vers la gauche (cercle de jeunes hêtres)
et rejoignons le chemin que nous avons quitté tout à lʼheure
pour aller admirer les arbres.
Reprenons notre progression en je-tant un coup d’œil à gauche, versla prairie. Le groupe de cinq séquoias géants (Sequoiadendron
© B
. Sta
ssen
© B
. Sta
ssen
© B
. Sta
ssen
Dirigeons-nous vers la droite et empruntons lʼallée qui sʼouvre
au pied de la tourelle des dépendances du château.
Poursuivons par la drève des tilleuls,jusquʼà une trouée à droite.
Admirons au passage « L’Angevert », céramique de Freddy Wybaux (1967).
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:44 Page 43
44 Accent nature
If
giganteum) est aussi un vestige del’ancien parc. Plus bas à gauche,on aperçoit la drève des Platanes.
Au croisement suivant, prenons àgauche et, ensuite, lʼembranchement de
droite (à droite du panneau ULg).
Nous voici dans lʼallée des Charmes.Nous croisons un ruisselet.
Grimpons les marches.
Cette petite construction enbriques alimentait jadis le châteauen eau.
Poursuivons la montée vers la droite.
Allée des charmes
© B
. Sta
ssen
© B
. Sta
ssen
© B
. Sta
ssen
© B
. Sta
ssen
© B
. Sta
ssen
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:44 Page 44
45
Faux-pistachier
Îlot des fusains
Au groupe de vieux ifs remarquables(Taxus baccata), soyons attentifs à ne
pas rater le petit sentier qui monte à gauche. Nous voici sur une allée
asphaltée. Prenons à droite.
C’est ici que débute le fruticetum(collection d’arbustes et de buis-sons) de l’ancien jardin botaniquede l’Université. Nous y découvri-rons notamment :
- le faux-pistachier ou staphylier(Staphylea pinnata), avec ses cap-sules vertes en forme de lanternesà trois compartiments. C’est uneespèce probablement indigène àl’origine, aujourd’hui cultivéepour l’ornement de nos parcs etjardins. Le staphylier est protégédans certaines régions françaises(Alsace, Champagne-Ardennesnotamment). Sa floraison engrappes blanches, mellifères, a lieuen avril-mai. Ses graines auraient
Début du fruticetum
Fruit du fusain
servi à confectionner des chapelets. Elles sont aussi à l’ori-gine d’un des noms populaires decet arbre : « nez coupé ». La par-tie tronquée de la graine imiteassez bien une cicatrice. Et commeelle est de couleur chair…
- une collection de fusains(Euonymus sp.) ;
© B
. Sta
ssen
© B
. Sta
ssen
© B
. Sta
ssen
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:44 Page 45
46 Accent nature
Cognassier de Chine épineux
- l’orme de Samarie (Ptelea trifo-liata). Ce grand arbuste ou petitarbre de la famille des Rutacées(comme les agrumes) est origi-naire d’Amérique du Nord orien-tale et méridionale. Ses fruits secset ailés font en effet penser à ceuxde l’orme. Ils peuvent remplacer lehoublon pour aromatiser la bière,d’où le nom américain de « Hop-tree » (arbre à houblon). Sesfeuilles composées à trois folioles(« trifoliata ») dégagent une odeurbien marquée lorsqu’on les froisse.Sa floraison blanche, fortementparfumée, a lieu en juin. L’orme deSamarie est utilisé en homéopathiecontre l’insuffisance hépatique ;
- le cognassier de Chine épineux(Chaenomeles cathayensis). Il fleuritdès la fin de l’hiver. Ses fleursblanc rosé apparaissent avant les
Orme de Samarie
feuilles. Elles sont suivies de trèsgros fruits verts qui subsisterontsur l’arbuste après la chute desfeuilles. Très parfumés, on peut enfaire des compotes ou des liqueurs ;
- une collection de Berberis au seinde laquelle figure notre épine-vi-nette indigène (Berberis vulgaris),qui est médicinale (elle soigne cer-taines affections digestives et car-diovasculaires). Les baies sontcomestibles crues ou cuites. Elles contiennent beaucoup de vitamine C.
Bientôt, à gauche, voici une des barrières par lesquelles
on accédait aux collections didactiquesde lʼancien jardin botanique,
aujourdʼhui abandonné.
Une deuxième barrière, un petit bancrustique, puis une troisième barrière.
© B
. Sta
ssen
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:44 Page 46
47
Épine-vinette
Juste avant celle-ci, nous pouvonsapercevoir, à gauche, un desétangs du Parson. Ceux-ci, aména-gés sur le ruisseau lors de l’im-plantation du Jardin botanique à lafin des années soixante, pour yprésenter les collections de plantesaquatiques et palustres, ont faitl’objet de divers travaux de res-tauration dans le cadre du Plancommunal de Développement dela Nature. Malheureusement,l’étang que nous voyons ici est au-jourd’hui coupé de sa source suiteà divers travaux d’infrastructuresen amont ; il n’est plus alimentéque par les eaux pluviales de la Faculté de Médecine vétérinaire,ce qui explique son atterrissementprogressif.
À droite de la barrière, une rocailleprésentait aux visiteurs de l’ancien
Étang du Parson
jardin botanique la flore monta-gnarde des régions tempérées duglobe. Aujourd’hui cet enroche-ment est complètement recolonisépar la végétation sauvage…
C’est aussi la principale zone defréquentation de la couleuvre àcollier, dont la présence impor-tante dans le domaine universi-taire du Sart Tilman est bienconnue des spécialistes.
© B
. Sta
ssen
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:44 Page 47
48 Accent nature
Noyer du Japon Balsamine géante
Nous allons maintenant découvrirune impressionnante collection derésineux.
À droite, face à la prairie où paissent les vaches, les conifères font bientôtplace à une ouverture qui donne vue
sur une haute futaie de hêtres et de chênes pédonculés.
La jolie mais terriblement envahis-sante balsamine géante (Impatiensglandulifera), véritable «peste vé-gétale» a investi les lieux (�3 p.15-16).
Un peu égaré parmi les conifères(cèdres, séquoias, cryptomerias,épicéas …), voici une espèce feuil-lue assez rare : le noyer du Japon(Juglans ailantifolia). Son fruit esttrès visqueux, le brou est toxiqueet très dur (seule une scie en vientà bout !). Dommage car la noix estcomestible !
� La couleuvre à collier, espèce stricte-ment protégée en Région wallonne, esttout à fait inoffensive pour lʼhomme : ellenʼa pas de dents spécialisées pour inocu-ler le venin. Cʼest le plus grand serpent deWallonie (90 à 120 cm). On la reconnaîtau collier clair (sur la nuque) qui lui a valuson nom. Son abondance ici (cʼest le plusimportant site de ponte de Belgique) sʼex-plique par trois facteurs favorables : unpoint dʼeau, où la couleuvre trouve sesproies favorites, les batraciens ; lʼenro-chement bien ensoleillé et envahi de ron-ciers, qui lui offre un refuge et lui permetdʼassurer sa thermorégulation, et enfin, unimportant tas de compost, en bordure delʼancien jardin botanique, idéal pour laponte �
Couleuvre à collier
© B
. Sta
ssen
Reprenons notre cheminement.
© J
.Del
acre
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:47 Page 48
Cône du cèdre du Liban
49
© B
. Sta
ssen
© B
. Sta
ssen
© B
. Sta
ssen
Calocedrus decurrensCyprès
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:47 Page 49
© C
. Clo
se
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:47 Page 50
Institut de Botanique
51
Araucaria araucanaDésepoir des singes�4 p.9
En poursuivant notrechemin, prenons le
temps dʼadmirer le paysage.
Cette trouée dans la forêt, réaliséeà la fin des années soixante, trouveson origine dans la volonté de l’ar-chitecte Strebelle de préserver lavue vers la vallée et le jardin bota-nique. Aujourd’hui, cette paisibleprairie fait le bonheur des vachesde la Faculté de Médecine vétérinaire…
© B
. Sta
ssen
© B
. Sta
ssen
Quelques pas plus loin, nouspourrons apercevoir à l’horizon lepays de Herve, le terril de Miche-roux, l’échancrure de la vallée dela Vesdre et, tout au fond du paysage, le plateau ardennais.
Nous atteignons bientôt les bâtiments de l’Institut de Botanique.
Montons à gauche (allée asphaltée) et longeons le bâtiment
et le parking de lʼInstitut.
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:47 Page 51
52 Accent nature
� Les locaux de lʼInstitut abritent la SociétéBotanique de Liège, qui propose des ac-tivités telles que communications scienti-fiques et exposés, expositions, excursionsaccessibles à la fois aux débutants et auxamateurs déjà initiés, mycologie, bibliothèque, herbiers, édition de revues ...�☺
Lʼinstitut accueille aussi la formation dʼIn-terprète Nature et Environnent (ancien-nement Guide-Nature), organisée parlʼasbl Education-Environnement. Cette for-mation de deux ans sʼadresse, sans pré-requis, à toute personne active, ousouhaitant devenir active, dans le do-maine de lʼenvironnement. À raison dʼunsamedi sur deux, elle propose des ap-prentissages qui explorent les divers as-pects de la biodiversité (botanique,mycologie, ornithologie, écologie…) et dela connaissance du milieu (géologie, lec-ture de paysage...). La formation com-prend aussi lʼacquisition de savoir-faire entechniques dʼanimation �☺ �
© B
. Sta
ssen
Au passage, admirons la sculpturede Peter Downsbrough, mise enplace en 2007 par le Musée enPlein Air.
Allons jeter un dernier coup d’oeil,à gauche, sur la pièce d’eau quel’on découvre derrière le muret.
Nous arrivons au boulevard duRectorat. Ainsi se termine notrelongue balade !
L’arrêt de bus (ligne 48) se trouvequelques mètres plus haut, àdroite > Fréquence des bus �54
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:47 Page 52
53
LʼUniversité de Liègeau Sart TilmanLes Cahiers de lʼUrbanisme – n° 54-55. Ed. Pierre Mardaga et Direction générale de lʼAménagementdu Territoire, du Logement et du Patrimoine du Ministère de la Régionwallonne, juin 2005
Le domaine universitaire du Sart TilmanCollection Carnets du Patrimoine– n° 16. Ed. Ministère de la Régionwallonne, DGATLP, Division du Patrimoine, 1996
Histoire dʼun patrimoine naturel liégeois : le Sart TilmanJeuniaux, Charles. Ed. Région wallonne, D.G.R.N.E, Travaux, n° 22, 2000
☺En savoir plus ?Lande de StreupasBrochure réalisée par lʼUniversité deLiège et lʼasbl “Les Amis du Domainedu Sart Tilman”, 2005
Circuit des bornes historiques au Sart TilmanBrochure. Ed. asbl “Les Amis du Domaine du Sart Tilman”, 1991
Dépliant Musée en Plein Air du Sart TilmanEd. Musée en Plein Air du Sart Tilman, 2007
Le patrimoine de lʼUniversité de LiègeCollection Carnets du Patrimoine– n° 47. Ed. Institut du Patrimoinewallon, 2008
Ouvrages recommandés
Site de la Réserve naturelle du Sart Tilmanhttp://www.liege.be/reserve-naturelle-sart-tilman
Musée en Plein Air du Sart Tilman04 366 22 20musee.pleinair@ulg.ac.bewww.ulg.ac.be/museepla/
Université de Liège et asbl “LesAmis du Domaine du Sart Tilman”04 366 20 43Luc.Schmitz@ulg.ac.be
Carnet d’adresses
Formation Interprète Nature et EnvironnementEducation-Environnement asblRue Fusch, 3, 4000 Liège04 250 75 10info@education-environnement.bewww.education-environnement.be
Société Botanique de Liège04 366 38 81socbotlg@hotmail.com
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:47 Page 53
D’un coin à l’autre...Fréquence des bus
54
Centre de Liège > Départ promenade
République Française > Place Andréa Jadoulle (Angleur)Ligne 26
� Semaine toutes les 16 minutes� Samedis toutes les 25 minutes� Dimanches et jours fériés toutes les 26 minutes
� Jours non scolaires toutes les 12 minutes
Retour > Terminus Liège Opéra
Ligne 48� Semaine toutes les 8 minutes� Samedis toutes les 18 minutes� Dimanches et jours fériés toutes les 27 minutes
� Jours non scolaires toutes les 18 minutesArrêts :Boulevard du Rectorat (Amphithéâtres)Institut de Botanique (Boulevard du Rectorat)
Ligne 377� Semaine toutes les 30 minutes� Samedis toutes les 43 minutes� Dimanches et jours fériés toutes les 90 minutesArrêts :Rue de Tilff, bas de Colonster, face à lʼîle Rousseau
Opéra > Place Andréa JadoulleLigne 377
� Semaine toutes les 30 minutes� Samedis toutes les 43 minutes� Dimanches et jours fériés toutes les 90 minutes
Depuis le 1er septembre 2008 Ligne 28 (Fléron-Chaudfontaine-Beaufays-Tilff-Sart Tilman)
� En période scolaire : du lundi au vendredi, de 7 à 19 h, toutes les 30 minutes à lʼheure de pointe, toutes les 60 minutes en heures creuses.
� Jours non scolaires : toutes les 60 minutes
� La ligne nʼest pas desservie le samedi, le dimanche, ni les jours fériés.Arrêts :Boulevard du Rectorat (Amphithéâtres) C.H.U
i Info TEC : 04 361 94 44 – www.tec-liege-verviers.be
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:47 Page 54
55
Liège
Cette brochure est réalisée avec lʼaide du Service public de Wallonie, Direction générale de lʼAgriculture,
des Ressources naturelles et de lʼEnvironnement
Editeur responsable : Michel Firket, Féronstrée 94 - 4000 LIÈGE.
Automne 2008
Si vous avez envie de participer à des balades guidées dans les espaces verts de Liège et de sa périphérie,
ou de vous joindre à des actions de sauvegarde de notre patrimoine naturel, communiquez-nous vos coordonnées.
Vous recevrez régulièrement le « PCDN News », qui vous tiendra informé(e) des activités.
ÉCHEVINAT DE LʼURBANISME, DE L'ENVIRONNEMENT, DU TOURISME ET DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
DE LA VILLE DE LIÈGEService Environnement et Développement durable
94 Féronstrée 4000 LIÈGE04 221 93 73 – 04 221 92 41 – 04 221 92 58
Fax 04 221 92 56celluleenvironnement@liege.be ou pcdn@liege.be
Site de la Ville de Liège : www.liege.be
Texte : Christiane Close (Service Environnement et DD)
Photos : C.Close, J.Delacre, J.Fouarge, L.Gilson,
J.M.Michalowski, B.Stassen, R.Tercafs et M.Verpoorten
Dessins humoristiques : Thierry Schommers (asbl Au bout du crayon)
Dessins : Éducation-Environnement asbl
Graphisme : Anne Batteux - www.education-environnement.be
Aide documentaire : Ph. Destinay et L. Schmitz
Relecteurs : B. André, Ph. Destinay, J. Lejeune,
V. Lesage, L. Schmitz et B.Stassen
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:47 Page 55
Au rythme de nos pas...
Osons les sentiers escarpésS’ouvrant aux couleurs de lande
Agrippés aux flancs de la rumeurOu parcourant les bois
Sculptés par ses hôtes et le temps
Déjà parus :1 Du Jardin Botanique à la Chartreuse
2 De la Chartreuse à Fayen-Bois3 De la Boverie à Cointe
4 De Fayen-Bois à Angleur5 De Cointe à Saint-Léonard
Accent nature 6 michel:Mise en page 1 8/12/08 11:47 Page 56
Recommended