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Université Mohammed V- AgdalFaculté des Sciences Juridiques Matière : ANALYSE TECHNIQUEEconomiques et Sociales Rabat Professeur : EL HADDAD MOHAMMED
Master : gestion des risques financiers et assurantiels
L’analyse graphique
Année Universitaire 2013-2014
28
Plan:
Introduction...........................................................................................................4
Partie I : L’analyse graphique : un pilier de l’analyse technique..........................5
Chapitre I : Définition et principes de base........................................................5
Section 1 : Définition de l’analyse graphique.....................................................................5
Section 2 : Principes de base de l’analyse graphique.........................................................6
Chapitre II : Fondements théoriques..................................................................8
Section 1 : L’analyse graphique classique : Théorie de Dow.............................................8
Section 2 : L’analyse philosophique : Théorie de N.R Elliott...........................................10
Partie II : Comprendre et utiliser l’analyse graphique........................................13
Chapitre I : Représentations graphiques et tendances des titres....................13
Section 1 : Les principales représentations graphiques....................................................14
Section 2 : Détection de tendance.....................................................................................20
Chapitres II: Repérage de retournement et de confirmation des tendances. .24
Section 1 : Les principales figures de retournement de tendance....................................24
Section 2 : Les figures de confirmation de tendance.........................................................27
Conclusion...........................................................................................................29
28
Introduction
Les marchés financiers réagissent instantanément et en continu à l’ensemble des
informations politiques, économiques et sociales diffusées. La publication de ces dernières a
des effets immédiats sur les mouvements des cours boursiers et donc sur la tendance du
marché. A ce niveau, c’est l’interprétation que font les investisseurs de ces informations qui
conditionnera les anticipations des cours futurs. L’aspect psychologique a donc des
répercussions importantes sur l’évolution des cours boursiers.
L’analyse technique traditionnelle ou graphique représente, dans une certaine mesure,
une forme particulière d’éthologie (étude des comportements) appliquée aux graphiques
boursiers. En effet, l’observation de la configuration des figures que propose cette analyse
permet de cerner et de révéler d’une part la psychologie qui les sous-tend et d’autre part l’état
du marché financier.
L’analyse graphique n’est donc pas une science exacte mais plutôt une méthode
d’observation fondée sur la lecture des graphiques boursiers qui par défaut contiennent toutes
les informations du passé et du présent.
A la différence de l’analyse fondamentale, l’analyse graphique ne justifie pas la
nécessité de prendre en considération les données fondamentales des entreprises (études
conjoncturelles, résultats financiers et comptables, etc.) pour prédire l’évolution future des
cours. En effet, l’analyse graphique est fondée sur le principe selon lequel le marché fournit,
à lui seul, la meilleure information sur sa propre évolution sans avoir à intégrer une
quelconque information financière ou économique.
Face à l’évolution chaotique du marché boursier, l’analyse graphique propose donc de
cerner de très près certaines situations répétitives du marché financier et d’établir partant des
scénarios d’évolution futures d’un marché ou d’une valeur afin de donner à tout investisseur
les moyens de choisir le meilleur moment pour acheter ou vendre des actifs financiers tout en
réduisant les risques.
Il s’agit dans le présent travail de présenter les apports de l’analyse graphique
(première partie) et les outils de cette analyse qui permettent à l’investisseur d’optimiser la
gestion de son portefeuille (deuxième partie)
28
Partie I : L’analyse graphique : un pilier de l’analyse technique
L’analyse technique est un outil très important de la prévision que l’on peut scinder en
deux :
- L’analyse statistique, appelée aussi analyse technique moderne, qui se base sur la
recherche et l'application de divers filtres numériques ;
- L’analyse graphique, ou analyse technique traditionnelle. La définition et les principes
de base de l’analyse graphique feront l’objet d’un premier chapitre. Nous présenterons
ensuite dans un deuxième chapitre les fondements théoriques nécessaires à la
compréhension de cette technique.
Chapitre I : Définition et principes de base
De nombreux investisseurs recourent à l'analyse technique afin de décider du timing
d’investissement. Cette technique cherche à trouver des régularités, des motifs récurrents à
travers une analyse minutieuse de l’historique des cours des valeurs boursières. Développée
principalement par DOW au début du vingtième siècle et par ELLIOT durant les années
trente.
Il s’agira, dans ce qui va suivre de définir l’analyse graphique dans une première
section, la deuxième section sera consacrée à la présentation des principes de base sur
lesquels se fonde l’analyse chartiste.
Section 1 : Définition de l’analyse graphique
D’après John J. Murphy : « l’analyse technique est l’étude de l’évolution d’un marché,
principalement sur la base de graphique, dans le but de prévoir les futures tendances ».En ce
sens, l’analyse graphique ou chartiste est l’outil principal sur lequel se base l’analyse
technique afin, d’identifier le moment opportun pour acheter ou vendre les titres sur le marché
financier. Elle s’appui principalement sur l’observation puis l’interprétation des figures
dessinées par la courbe des prix des titres boursiers en fonction du temps, c’est d’ailleurs la
répétition dans le temps de ces figures qui permet de faire des prévisions sur l’évolution
future des cours boursiers.
28
L’analyse graphique a l’avantage d’être une méthode universelle qui peut être utilisée
pour l’analyse de n’importe quel actif sous-jacent : actions, indices boursiers, matières
premières … et de n’importe quel marché, que ce dernier soit local ou international.
Toutefois, elle est plus adaptée au court terme et plus efficace pour les titres liquides.
L’analyse graphique est plus une science humaine qu’une science exacte, vu qu’elle se base
principalement sur l’étude et la compréhension du comportement des investisseurs dans le
passé.
Section 2 : Les principes de base de l’analyse graphique
L’analyse technique en générale et l’analyse graphique en particulier se base sur trois
principes fondamentaux qui les distinguent de l’analyse fondamentale.
1. Les cours intègrent à chaque instant toute l’information disponible
L'analyste graphique estime que toute l'information pouvant influencer la valeur d’un titre
est intégrée à chaque instant dans son cours boursier .Par conséquent, il est plus intéressant
d’étudier « le quand », « le combien » et « le comment » de l’évolution des cours dans le
passé que « le pourquoi » pour faire des prévisions. En effet, l’analyste fondamental doit
attendre les informations sur les ventes, les résultats, les dividendes…alors qu’entre temps le
marché peut réagir en hausse ou en baisse, et par conséquent il risque de rater l’opportunité
de réaliser des opérations très importantes et rentables. L’analyste graphique, agit quant à lui
plus rapidement dès qu’il repère un signal sur le marché.
C’est d’ailleurs ce qui justifie le fait que dans le cadre de l’analyse graphique ,on ne
s’intéresse qu’aux seules données de marché à savoir l’évolution des cours et non pas aux
données fondamentales comme les statistiques économiques ou les résultats des entreprises,
puisque ces dernières sont sensées être déjà intégrées dans les cours . Il s’agit par conséquent
d’une méthode à part entière ne nécessitant aucune justification externe : elle se suffit à elle-
même.
28
2. L’évolution des cours dépend largement des comportements psychologiques :
l’histoire à tendance à se répéter
L’axiome fondateur de l’analyse graphique est que la formation des cours dépend en
premier lieu de la psychologie du marché. Les changements qui peuvent affecter les cours
sont la traduction des attitudes psychologiques des acteurs du marché (le remords, le
mimétisme, la panique, le refus de perdre, etc.), lesquels sont considérés comme constants
dans le temps, on dit que l’histoire a tendance à se répéter.
Plus que la simple identification morphologique de ces figures, le chartiste se doit de
cerner la psychologie qui les sous-tend et la phase de marché qui leur correspond. En effet, les
figures chartistes sont l’expression du comportement des intervenants du marché, lesquels
comportements ne sont pas toujours rationnels. Aussi, l’analyse graphique permet à elle seule
de prendre en considération les éléments irrationnels, qui ne peuvent être expliqués par
l’analyse fondamentale, présentant ainsi un grand avantage par rapport à cette dernière.
Ceci dit, ce ne sont pas les informations qui influencent directement les cours, mais plutôt
la manière dont les investisseurs les perçoivent qui est importante.
3. Les cours suivent des tendances
Le chartiste se base sur l’observation et l’analyse passée des courbes des valeurs pour
détecter des configurations spécifiques à tel ou tel comportement (imitation, panique,
entêtement,…) lui permettant ainsi, de prévoir l’évolution du titre.
Pour les chartistes, les cours suivent toujours des tendances cycliques (tendances
haussières ou baissières) qui durent un certain temps avant d’être renversées. Les chartistes
doivent alors être capables d’identifier la tendance de chaque titre côté en bourse et le
moment ou cette tendance commencera à s’inverser. Donc, l’historique des cours est la
matière première sur laquelle se fonde toute analyse graphique.
Il est clair alors que l’analyse graphique à travers principalement ses principes de base,
présente des particularités notables par rapport aux autres techniques de gestion de
portefeuille. La prise en compte des comportements et de la psychologie des investisseurs
pour expliquer l’existence de tendances au niveau des marchés des capitaux en est la
principale caractéristique. Il s’agira, dans ce qui va suivre, de détailler beaucoup plus
l’analyse graphique à travers, notamment, l’étude de ses fondements théoriques.
28
Chapitre II : Les fondements théoriques
L’analyse graphique, constitue au même titre que l’analyse statistique, un pilier sur
lequel repose l’analyse technique, la question qui se pose à ce niveau est : quel est le
référentiel théorique sur lequel se base l’analyse chartiste ? En effet, plusieurs théories se sont
intéressées à cette discipline surtout pour expliquer les phases qui forment les tendances
haussières, baissières et les retournements de tendances .Les théories les plus célèbres sont
celles de Charles Dow et d’Elliott.
Section 1 : L’analyse graphique classique : Théorie de Dow
Dans ses articles parus dans le « Wall Street journal », Charles Dow a développé l’idée
selon laquelle l’information dans les marchés passe des investisseurs professionnels au grand
public selon un déroulement psychologique toujours identique. À partir de cette information,
la « théorie de Dow » aide à détecter des signaux d’achat ou de vente. Donc, quelles sont les
hypothèses sur les quelles repose la théorie de Dow ?
On distingue deux hypothèses:
a. Les variations quotidiennes des indices tiennent compte des avis des investisseurs, en
intégrant tout ce qui peut influencer l’offre et la demande des valeurs comme par
exemple des informations qui concernent l’évolution des entreprises, des données
macroéconomiques, politiques…
b. La deuxième stipule que le marché évolue en trois phases qu’il faut étudier en
permanence :
Phase primaire, dite d’accumulation par les mains fortes :
Durant cette phase le sentiment du pessimisme règne sur les marchés, les forces
d’achat dépassent les forces de vente puisque les investisseurs spécialisés anticipent une
reprise économique, et de ce fait ils commencent à acheter. Cette phase dure pendant une ou
plusieurs années et reflète une évolution haussière (bull market), ou une évolution baissière
(bear market).
28
Phase secondaire :
Dite phase d’imitation, cette phase connaît une amélioration des conditions
économiques, avec la participation des professionnels et une entrée progressive du public
suite à une grande médiatisation. De ce fait, un grand nombre d’investisseurs suivent la
tendance, le volume des transactions augmente, alors que la volatilité baisse.
Phase tertiaire :
Lors de cette phase, les résultats affichés sont excellents, les investisseurs
expérimentés (initiés) commencent à distribuer les titres auprès du grand public, ce qui est de
nature à causer un fléchissement des volumes de transaction, la volatilité s’accroît, et un
retournement se fait sentir.
Le schéma ci-dessous retrace les phases d’un cycle selon la théorie de Dow
Section 2 : L’analyse philosophique : Théorie de N.R Elliott
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Ralph Nelson Elliott (1871-1948) a élaboré une théorie afin de renforcer celle de
Dow. Pour ce faire, il a basé sa réflexion sur l'analyse des mouvements du Dow Jones en
s'inspirant de Charles Dow, duquel il a repris en partie ses recherches sur le cycle des cours. Il
emprunta la théorie sur le nombre d'or de Leonardo Fibonnacci.
Pour Elliott, l'hypothèse de départ était que les cours n'évoluaient pas de manière
désordonnée, mais tout comme la nature, selon des cycles harmonieux ascendants et
descendants qui pouvaient être modélisés.
La particularité de la théorie est que cette décomposition est quasi infinie, chaque
vague pouvant se décomposer elle même en vagues de plus petite période, et chaque ensemble
de vagues pouvant être la composante d'un mouvement de plus grande ampleur.
Ainsi sur ce schéma, on observe clairement le mouvement : une vague ascendante,
composée elle même de 5 vagues : 1, 2, 3, 4,5 et une vague de correction composée de 3
sous-vagues a, b et c.
En fait, les 5 premières vagues sont qualifiées de vagues "impulsives". Elles évoluent
dans le sens de la tendance et sont numérotées de 1, 2, 3, 4,5. Dans cette séquence en 5
vagues, la vague 2 "corrige" la vague 1 et la vague 4 "corrige" la vague 3. Cette série de cinq
vagues est aussi appelée "une cinq".
Les 3 vagues suivantes sont des vagues "correctives", elles "corrigent" le mouvement
précédent en 3 vagues et sont libellées a, b, c. Cette série de trois vagues est aussi appelée
"une trois". Les différentes vagues s’expliquent comme suit :
28
La vague 1: cette vague est la vague des « astucieux » selon la théorie de Dow qui
considérait que ceux-ci avaient accès à des informations avant les autres. C'est la
vague des contrariants qui achètent quand le marché baisse et vendent quand il monte.
La vague 2 : corrige la première vague de façon considérable et laisse souvent à
penser que le mouvement précédent n'est pas encore terminé.
La vague 3: principale vague du mouvement, cette vague est celle des « suiveurs ».
Elle connaît généralement des extensions et qui sont accompagnés de très forts
volumes.
La vague 4: c'est une vague beaucoup moins violente que la vague 2 puisqu’elle vient
consolider le marché. Selon le principe d'alternance, une règle importante est à retenir
à ce niveau : une vague 4 ne cassera jamais le niveau atteint par le marché en fin de
vague 1.
La vague 5: c'est la vague des petits porteurs, peu dynamique mais dure assez
longtemps. C'est la dernière phase d'un mouvement : la fin de l'euphorie pour les
mouvements haussiers et du désespoir pour les mouvements baissiers.
La vague a : considérée parfois comme une correction technique et non comme le
début de la fin du mouvement.
La vague b : retrouve parfois le top (cas d'un mouvement haussier) de la vague 5 pour
former un double-top.
La vague c : vient fermer la séquence de huit vagues de la théorie d'Elliott. Elle
ressemble aux vagues 3 en ampleur, ce qui prête à la confusion : est-on dans un
marché véritablement baissier ou dans une simple phase de correction ?
La principale conclusion à tirer de l’étude des fondements théoriques de l’analyse
graphique est la cyclicité de l’évolution des cours des valeurs cotées sur les marchés
financiers. Ainsi, que ça soit la théorie de CHARLES DOW, et ses trois principales phases :
phase d’accumulation, phase d’imitation et phase de distribution, ou celle d’ELLIOTT et son
principe des vagues, toutes essayaient d’expliquer les différentes phases qui forment une
tendance haussière ou baissière en réfutant de manière partielle le principe de l’évolution
aléatoire des cours en bourse.
28
Partie II : Comprendre et utiliser l’analyse graphique
Le principal outil sur lequel se base tout analyste chartiste, est la représentation
graphique du titre choisi. Ayant pour objectif premier la réalisation des prévisions, l’analyste
chartiste se doit de connaître les différentes formes de représentations graphiques, leurs points
forts et leurs points faibles, et ce afin d’effectuer le bon choix au bon moment et donc de gérer
au mieux son portefeuille de titres. Toutefois, ceci suppose que l’analyste dispose de toutes
les capacités pour détecter les tendances et déterminer les différentes figures qui permettent
de prévoir les confirmations et les retournements de tendances.
Il sera question au niveau de cette deuxième partie de présenter dans un premier chapitre
quelques représentations graphiques et les outils de détection des tendances pour présenter
dans un second chapitre les figures de retournement et de confirmation des tendances.
Chapitre I : Représentations graphiques et tendances des titres
Les graphiques (charts) sont indispensables aux analystes chartistes pour pouvoir
déterminer l’évolution future des cours boursiers. Le choix du graphique à utiliser revêt donc
une importance particulière. Avant de convenir du choix du graphique, le choix d’une échelle
de progression des cours boursiers s’impose. En effet, celui-ci revêt une importance
particulière.
L’analyse graphique vise, entre autre, à détecter l’orientation du marché selon
l'évolution des cours. Elle tente en particulier de détecter des tendances boursières et de
trouver des signaux de maintien ou de modification de ces tendances. Ces éléments feront
l’objet de la deuxième section de ce chapitre.
Section 1 : Les principales représentations graphiques
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Il convient de déterminer d’abord l’échelle de progression des cours utilisée au niveau de
l’analyse chartiste avant de présenter les principales représentations graphiques utilisées au
niveau de cette dernière.
1. Le choix de l’échelle des graphiques
Les graphiques boursiers sont généralement construits à partir des données chiffrées
fournies par les séances de cotation. Pendant une séance de bourse, cinq chiffres sont
retenus :
Le cours d’ouverture,
Le cours de clôture,
Le cours le plus haut
Le cours le plus bas
Le volume de transactions.
Au niveau de l’axe des abscisses des différents graphiques, on trouve l’unité de temps qui
correspond généralement à l’horizon temporel de l’analyste chartiste. Ainsi, au niveau par
exemple du trading intraday, on utilise les graphiques en heures, en minutes ou tick par tick
(actions volatiles, Forex, Futures).
L’axe des ordonnées retrace quant à lui l’évolution des cours boursiers. L’analyste doit à
ce niveau choisir entre une échelle arithmétique et une échelle logarithmique de progression
des cours. Au niveau des échelles dites arithmétiques, chaque graduation en hauteur,
représente la même variation de cours en valeur absolue. En effet, chaque variation d’un
dirham sera donc représentée avec la même amplitude.
Par opposition aux échelles arithmétiques, les échelles logarithmiques prennent en
considération non pas la variation en valeur absolue, mais en pourcentage de progression par
rapport au cours précédent. Autrement dit, une variation d’un pour cent entraîne une variation
d’une unité sur le graphique : « 1 % = 1 ». Ainsi une valeur qui passe de 20 à 30 dirhams
subit une variation de 50 % et sera représentée sur une échelle logarithmique par une
amplitude deux fois moindre que celle correspondant au passage de 10 à 20 dirhams
(progression de 100 %). Sur une échelle arithmétique, le passage de 10 à 20 et de 20 à 30 sera
toujours représenté par la même amplitude, soit 10 dirhams.
28
Les échelles logarithmiques ont donc tendance à « écraser » les graphiques sur les hauts
niveaux des cours et à les amplifier sur les bas niveaux. Ceci crée, notamment, certaines
« distorsions ». C’est pour cette raison que l’analyse chartiste utilise essentiellement les
échelles arithmétiques.
Il existe plusieurs représentations graphiques permettant la visualisation de l’historique
des cours boursiers. Les principales qui sont utilisées par les analystes sont :
Les courbes continues
Les bar-charts (les bâtonnets)
Les bougies japonaises (les chandeliers japonais)
2. Les courbes continues
La courbe continue (voir figure) est la représentation graphique la plus simple. Les points
la composant peuvent être constitués des cours d'ouverture ou, plus couramment, de clôture.
L'affichage de la courbe continue permet de se rendre rapidement compte de l'évolution
générale de la valeur.
De part le caractère continu de la courbe, il n'est pas possible d'étudier les zones de gap où
aucun échange n'a eu lieu. La courbe permet donc d'avoir une vision globale en rejoignant les
cours de clôture mais ne permet aucune analyse fine des échanges au cours d'une séance. La
28
courbe "oublie" en effet le cours de clôture, le cours le plus haut de la séance, et le cours le
plus bas.
3. Les bar-charts
Contrairement à un graphique en courbe classique, le graphique en bar-charts cumule
plusieurs avantages. Il permet de visualiser la totalité des informations disponibles
quotidiennement sur le marché. En effet, alors que le graphique en courbe continue se borne à
utiliser juste le cours de clôture ou d’ouverture quotidiens, le graphique en bar-charts utilise le
cours d'ouverture, le plus haut, le plus bas et le cours de clôture. Un autre avantage du
graphique en bar-charts est la possibilité de visualiser des fenêtres ou gaps sur lesquels aucun
titre n'a été échangé.
Les bar-charts sont composés d’un trait vertical dont la hauteur correspond à la variation
de cours entre le plus bas et le plus haut (appelé range) de la séance. Sur ce trait vertical, sont
adjoints deux petits traits horizontaux matérialisant les cours d’ouverture et de clôture. Par
convention, le cours d’ouverture est représenté par un trait horizontal à la gauche de la barre
verticale, le cours de clôture étant lui à sa droite (Voir figure ci dessous).
La principale limite du graphique de bar-charts revient au fait que la durée minimale qu’il
peut retracer est classiquement d’une minute alors qu’il existe désormais des cotations en
secondes ou en tick.
28
4. Les bougies japonaises
La méthode d'analyse graphique des chandeliers japonais a été mise au point au Japon au
18ème siècle et a été popularisée au XXème siècle par Steve Nison. A l’instar des bar-charts,
les chandeliers (ou bougies japonaises) font apparaître : le cours d'ouverture, le plus haut, le
plus bas et le cours de clôture de la séance. Le dessin de la bougie japonaise se compose de
son corps (représentant l’activité du marché de l’ouverture à la clôture) et de ses ombres.
Pour une journée baissière, le corps de la bougie est plein (noir ou rouge) : le prix de
clôture est donc inférieur au prix d’ouverture. A l'inverse pour une séance clôturant à la
hausse, le corps sera vide (blanc ou vert) : le cours de clôture aura été supérieur à celui de
l’ouverture. Chaque corps est prolongé par des ombres appelés mèches des bougies (Voir
schéma).
A partir de ce schéma, il est possible de distinguer plusieurs configurations selon que
le marché soit caractérisé par une diffusion d’énergie positive ou négative et en fonction de
l’intensité de celle-ci (voir graphique ci-dessous).
28
Les figures les plus courantes sont ainsi regroupées en deux catégories : les yangs et les yins.
S’agissant des yangs (voir figure ci-dessous), il y a lieu de distinguer entre :
Yang majeur fortement haussier (1).
Yang majeur haussier laissant supposer un cours à venir encore plus
haut (2) ou (3).
Yang mineur décrivant une situation incertaine quant à l’avenir (4).
Yang sur un shadow donne un signal d’achat lorsqu’il apparaît en fin de
tendance baissière (5).
Concernant les yings (voir figure ci-dessous), les principaux cas de figures sont les suivants :
Yin majeur fortement baissier (6).
Yin majeur baissier laissant supposer un cours à venir encore plus bas
(7) ou (8).
Yin mineur décrivant une situation incertaine quant à l’avenir (9).
Yin sur un shadow donne un signal de vente lorsqu’il apparaît en fin de
tendance haussière (10).
28
Il peut arriver que la ligne du corps soit inexistante. Ceci revient à dire que les cours
de clôture et d’ouverture sont très proches. Cette chandelle est appelée “ Doji ”.
L’avantage que présentent les graphiques en chandeliers par rapport aux graphiques à
barres tient au fait qu’ils permettent aux négociateurs de clairement visualiser si le marché
affiche une tendance à la hausse ou à la baisse. Ils dégagent donc la pression qu’exercent les
bulls et les bears sur les cours et démontrent comment ils gagnent.
Les graphiques en chandeliers permettent également de prévenir en une, deux ou trois
séances, le retournement de la tendance.
Les cours ne sont pas le seul outil dont dispose l'analyste technique pour étudier
l'évolution d'un titre. Aux cours d'ouverture, de clôture, plus haut et plus bas, l'étude des
volumes quotidiens échangés est primordiale. Les volumes ne sont pas tant étudiés pour
définir des évolutions mais pour confirmer des prévisions réalisées grâce aux cours. On peut
aisément comprendre que le cours d'un titre qui monte sur de forts volumes aura une
significativité plus forte qu'un titre qui n'augmente que sur de faibles volumes.
L’étude des volumes est plus importante lorsqu’il s’agit de titres qui sont
quotidiennement faiblement échangés. Une hausse de 5% sur une valeur peu liquide n'a que
peu de signification. Une hausse de 2% sur une valeur peu liquide avec des volumes
conséquents sera au contraire intéressante à étudier de près.
28
Section 2 : La détection de tendance
Il sera question dans cette section de définir dans un premier temps la notion de tendance
telle qu’utilisée au niveau de l’analyse graphique pour pouvoir par la suite se pencher sur les
éléments qui permettent de la déterminer.
1. Définition d’une tendance
Une tendance peut être définie comme étant un mouvement sur les cours assez régulier et
soutenu dans un sens déterminé, sur une certaine période .Elle peut être soit à la hausse, on
parlera alors de tendance haussière, soit à la baisse pour une tendance baissière.
Le prix d’un titre est le reflet d’un consensus instantané, résultant d’un équilibre
dynamique entre l’offre et la demande. Même si les variations d’un jour à l’autre peuvent être
importantes, elles restent en moyenne et globalement, dans une fourchette de prix assez
proche des cotations précédentes.
Une tendance en mouvement a une grande probabilité de se poursuivre. Donc, si un titre
connaît une tendance haussière (baissière), il a beaucoup plus de chance de continuer à monter
(diminuer). Le fait de connaître la tendance actuelle nous renseigne donc déjà sur l’évolution
probable des prix futurs.
Il faut toutefois noter qu’un marché peut être sans tendance. Un mouvement latéral est
alors observé avec des cours subissant de faibles amplitudes de variation, mais aucune
progression soutenue dans une direction précise n’est identifiable.
Ces mouvements comprennent les trading ranges, qui sont des oscillations entre deux
niveaux de cours ou deux lignes de tendance. Ils peuvent également se présenter sous forme
de figures chartistes.
Il est possible de dessiner une multitude de tendances sur un même graphique. En général,
les analystes techniques se limitent à trois types de tendance, soit celles à court terme, à
moyen terme et à long terme. Le choix de telle ou telle tendance dépend de l’horizon de
placement de l’investisseur.
28
2. Les lignes de tendance
Une fois la tendance identifiée, il est souvent possible de tracer une ligne de tendance.
Pour tracer une ligne de tendance haussière, il faut relier les creux ascendants « résistance ».
Par contre, une ligne de tendance baissière reliera les sommets descendants « support ». Plus
une ligne de tendance reliera de sommets ou de creux, plus elle sera significative.
Un support peut être défini comme une zone où « des forces d’achats, actuelles ou
potentielles, sont suffisantes en volume pour interrompre la baisse des prix pendant une
période appréciable » (Edwards et Magee, 1992).
En effet, le support peut être considéré comme une zone à partir de laquelle les haussiers
freinent la baisse des prix. Les acheteurs dans cette zone jugent les cours comme une
excellente opportunité d’investissement. Les cours partent donc à la hausse.
De façon similaire, Magee et Edwards définissent une résistance comme « l’antithèse du
support; c’est à dire un niveau de prix où il existe des forces de vente, actuelles ou
potentielles, suffisantes en volume pour satisfaire tous les acheteurs et, par conséquent,
empêcher les prix d’aller plus haut pour un certain temps ». Dans cette zone les vendeurs sont
plus forts que les acheteurs. Ceci repousse les cours à la baisse.
De manière générale, une zone de support représente une concentration de demande et une
zone de résistance représente une concentration d’offre.
Tendance haussière
Tendance baissière
Support
Résistance
Signal d’achat
Signal de vente
28
Les droites qu’on peut obtenir en reliant les différents creux ou sommets peuvent
également être horizontales. À ce niveau, il n’est pas possible de dégager une tendance. Le
marché est qualifié d’incertain. De même, si la droite de soutien est haussière alors que la
droite de résistance est baissière ou encore l’inverse, la valeur est considérée comme non
orientée.
La psychologie est très importante dans la construction des supports et résistances. Ces
zones peuvent apparaître souvent à l’approche de niveaux de prix ayant un aspect
psychologique important pour l’investisseur. Elles peuvent aussi apparaître dans des zones où
par le passé les volumes ont été conséquents.
3. Les canaux
Les canaux ne sont rien d'autre qu'une combinaison de deux droites de tendances,
notamment une résistance et un support. Ces canaux encadrent les cours dans leur ensemble.
Il y a bien évidemment deux types de canaux :
Canal haussier : les cours suivent une tendance haussière.
Canal baissier : les cours suivent une tendance baissière.
Source : Zone bourse.com
Les cours évoluent à l'intérieur du canal, au sein d'un range (fourchette) de cours. Plus
les cours touchent les extrémités du canal sans pour autant le casser, plus ce dernier est fort, et
plus la rupture du canal sera un fort signal de retournement. Au même titre que les droites de
tendance, les canaux ont des horizons à court, moyen et long terme.
La rupture d'un canal peut se produire de plusieurs manières :
28
Cassure d'un canal haussier : sortie par le bas au sein d'une tendance
haussière.
Franchissement d'un canal haussier : sortie par le haut au sein d'une
tendance haussière.
Cassure d'un canal baissier : sortie par le bas au sein d'une tendance
baissière.
Franchissement d'un canal baissier : sortie par le haut au sein d'une
tendance baissière.
Il ressort de ce chapitre que l’échelle arithmétique est la plus utilisée par les analystes
chartistes. Ces derniers ont à leur disposition plusieurs représentations graphiques leur
permettant d’analyser l’évolution des cours boursiers.
La détection de tendance est d’une importance capitale au niveau de l’analyse
graphique. En effet, la détermination de la tendance passée des cours renseigne sur la
tendance future de ces derniers. Pour ce faire, les résistances et supports sont, par excellence,
les moyens qui permettent de fournir les signaux d’achat et de vente de titres.
Après avoir présenté les principales représentations graphiques utilisées au niveau de
l’analyse chartiste ainsi que les éléments permettant de détecter les tendances, il sera question
dans le deuxième chapitre de cette partie de déterminer les principales figures de
retournement et de continuation de tendance.
Chapitres II: Le repérage de retournement et de confirmation des tendances
Le repérage de tendance n’est pas une tâche aisée. Plusieurs représentations
graphiques sont utilisées afin de déterminer le sens de l’évolution des cours boursiers.
Certaines permettent de repérer le retournement éventuel des cours, d’autres permettent de
confirmer les tendances du marché déjà en cours.
Les principales figures utilisées dans ce sens au niveau de l’analyse graphique ont fait
gagner beaucoup d’argent à plusieurs traders au niveau des différents marchés boursiers de
par le monde.
28
Il sera question dans ce chapitre de présenter non pas toutes les figures qui existent
mais seulement les principales configurations de retournement de tendance (section 1) et de
continuation de tendance (section 2).
Section 1 : Les principales figures de retournement de tendance
Il s’agit au niveau de cette section d’analyser les principales figures qui annoncent une
phase de retournement.
1. La tête et épaules
Figure majeure de l'analyse graphique, la configuration en tête-épaules (voir le schéma)
est synonyme d'un retournement de tendance. Elle doit son nom à sa forme, facilement
repérable, marquée par trois sommets, dont le deuxième, appelé tête. Ce dernier est plus haut
que les deux autres, qui s'apparentent ainsi à des épaules.
La ligne de cou (Neck-line) supporte la figure, en théorie on doit avoir une pente nulle,
c'est à dire qu'elle doit être horizontale, mais on peut admettre une pente n'excédant pas 10%.
À ce niveau, on constate un fort mouvement de hausse suivi d'une phase de consolidation
(formation de la première épaule), qui ramène le cours sur sa droite de tendance haussière et
sur laquelle il va fortement rebondir. Le retournement de tendance se produit alors, dans des
volumes faibles, et le cours n'est, cette fois, plus soutenu par sa droite de support qu'il casse
pour venir rebondir une nouvelle fois sur la ligne de cou. De ce fait, la correction à la hausse
du fort mouvement baissier précédent permet de dessiner la seconde épaule.
28
Cette configuration est, historiquement, fiable dans 80% des cas lorsque la ligne de cou
est cassée après la seconde épaule, donc le potentiel de baisse correspond à la hauteur de la
tête, qu'il faut reporter à partir du point de rupture de la ligne de cou.
Parfois, un rebond (pullback ) contre la droite de tendance baissière (résistance) vient
accroître la force de la figure. La figure en tête-épaules inversée présente les caractéristiques
(et conclusions) parfaitement symétriques à celle de la figure en tête-épaules.
2. Le double sommet et double bas
Ces figures ressemblent à une tête-et-épaules (tête-et-épaules inversée) à la différence
qu’elles possèdent un sommet (creux) de moins
Quelles sont donc les caractéristiques de ces figures ?
Il faut faire la distinction entre les éléments qui caractérisent le double sommet de
ceux qui caractérisent le double bas.
Pour le double sommet, on constate qu’après un fort mouvement de hausse, les
investisseurs prennent une partie de leurs bénéfices, entraînant ainsi la formation d'un premier
pic, alors que d'autres investisseurs profitent de cette faiblesse momentanée des cours pour
prendre position. Les cours remontent alors en bourse, et retrouvent des niveaux proches de
celui du premier pic, donc les investisseurs présents depuis l'origine profitent de ce rebond
pour solder totalement leurs lignes, alors que les seconds préfèrent également empocher leurs
bénéfices, entraînant une plus forte rechute des cours.
28
En ce qui concerne, le graphe de double bas c’est après avoir trop baissé, les cours
rebondissent. Le double-creux se matérialise après une phase baissière quand une valeur
rebondit par deux fois sur un même point. Généralement, les volumes de transaction lors du
deuxième creux sont plus faibles que lors du premier, donc si le plus haut enregistré entre les
deux sommets est franchi à la hausse, la figure est validée. L'objectif de hausse correspond à
ce plus haut auquel on ajoute la hauteur du double- creux.
Après avoir présenté les figues de retournement de tendance, il s’agit au niveau de la
deuxième section de mettre la lumière sur les figures qui confirment une tendance déjà
constatée.
Section 2 : Les figures de confirmation de tendance
On parle de confirmation de tendance lorsque les figures de continuation indiquent
une forte probabilité de voir la tendance (haussière ou baissière) se poursuivre. Les
principales figures de confirmation de tendance sont :
Les drapeaux (flags)
Les fanions (penants).
1. Les drapeaux (flags)
Le drapeau prend la forme d'un parallélogramme incliné contre le sens de la tendance
de base : il aura ainsi un aspect baissier dans une tendance générale haussière et inversement.
Le drapeau peut être sous forme de rectangle ou sous forme de triangle.
Le flag est généralement précédé d'un mouvement raide (souvent un gap) qui signifie
que la tendance montante ou descendante est en train de se terminer pour faire le triangle du
flag. De plus, il y a toujours une période plus stable avant cette hausse ou descente.
Le poteau du drapeau débute à la ligne de support et fini à la ligne de résistance. Le
poteau est important, car il va indiquer la hauteur du titre à la fin du flag.
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2. Les fanions (penants)
Les fanions sont des faisceaux de droites partant d'un même point. Ils délimitent des
angles dans lesquels les cours évoluent et oscillent à la hausse ou à la baisse. Chaque angle est
défini par une ligne qui servira de support ou de résistance au marché. A la sortie de cette
figure, les cours reprennent généralement leur évolution antérieure.
La différence entre les deux appellations (drapeau ou fanion) réside dans la forme du
"repos" : pour le drapeau, les droites de support et de résistances sont parallèles alors que,
pour le fanion, elles sont disposées en triangle, le mouvement de hausse (ou de baisse) initial
représentant le mât du fanion.
28
Pour ces deux figures, il est possible de calculer le potentiel de hausse (ou de baisse)
de la valeur en ajoutant lors de l'achèvement de la configuration, la taille du mouvement de
hausse qui a précédé la formation de la figure.
Les représentations graphiques présentées au niveau de ce chapitre, aussi bien celles
permettant de repérer le retournement de tendance que celles permettant de confirmer la
continuation de tendance, sont parmi celles qui sont le plus utilisées. Par contre, il existe bien
d’autres qui ont rencontré autant de succès.
Les représentations graphiques permettant de repérer le retournement ainsi que la
confirmation de tendance ne sont pas toutes connues. En effet, l’évolution des cours permet
chaque jour, en fonction de la valeur et du marché sur lequel cette valeur est cotée, de dégager
une figure nouvelle.
Conclusion
Outil important de prévision et d'aide à la prise de position, l'analyse graphique est
couramment utilisée en pratique par les traders ou les investisseurs individuels. En analysant
la confrontation historique des puissances acheteuses et vendeuses sur un marché financier,
elle permet de discerner et d'anticiper la tendance future du marché afin d’optimiser la
gestion de portefeuille et de réaliser d’importantes performances sur le plan financier.
Malgré le développement spectaculaire du chartisme suite à la monté en puissance de
la micro-informatique, cette technique demeure très critiquée, et ce pour plusieurs raisons ;
Il s’agit en premier lieu de son caractère subjectif, de sorte que l’interprétation des
graphiques varie d’un analyste à un autre et donc elle ne peut être considérée comme une
science exacte.
En deuxième lieu, son principe de base selon lequel « l’histoire se répète toujours »,
est très controversé, n’étant pas démontré scientifiquement.
En dernier lieu, certains pensent que si l’analyse technique fonctionne, c’est grâce au
principe des anticipations auto-réalisatrices. C’est le fait qu’en y croyant, les opérateurs
créeraient les tendances qu’ils anticipent. Toutefois, pour que cette assertion soit valable, il
faudrait que tous les analystes techniques anticipent exactement la même chose au même
moment, ce qui parait irréaliste et remet en cause cette critique.
28
Ceci dit, le fait que l’analyse graphique ne soit pas acceptée par tous, n’a pas empêché
son utilisation accrue par les traders au niveau des marchés financiers ce qui dénote de son
efficacité. Néanmoins, il s’agit d’un mode de raisonnement probabiliste, et il n’est pas
question d’espérer 100 % de réussite. D’autant plus, que l’une des principales raisons
avancées pour expliquer son sucées, est que les meilleurs analystes techniques excellent dans
l'analyse fondamentale.
Si certains analystes financiers considèrent que l’analyse graphique est une méthode
qui se suffit à elle-même, le plus souvent elle est considérée à côté de l’analyse statistique
comme une méthode d'analyse complémentaire au diagnostic fondamental. Ainsi, tout trader a
intérêt à utiliser les deux techniques conjointement :
L'analyse fondamentale lui permettra de sélectionner les valeurs à fort potentiel à moyen
et long terme.
Tandis que l'analyse technique lui permettra de déterminer le meilleur moment d'acheter
ces valeurs, et ainsi d'éviter d'investir dans des valeurs sans tendance.
Enfin, même si l’analyse graphique est en apparence très simple, cette technique
nécessite une grande expérience et surtout beaucoup de temps pour pouvoir construire sa
propre méthode et réussir les prévisions.
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Table des matières :
Introduction.................................................................................................................................3
Partie I : L’analyse graphique : un pilier de l’analyse technique................................................4
Chapitre I : Définition et principes de base.............................................................................4
Section 1 : Définition de l’analyse graphique.....................................................................4
Section 2 : Principes de base de l’analyse graphique.........................................................5
Chapitre II : Fondements théoriques.......................................................................................7
Section 1 : L’analyse graphique classique : Théorie de Dow.............................................7
Section 2 : L’analyse philosophique : Théorie de N.R Elliott.............................................9
Partie II : Comprendre et utiliser l’analyse graphique..............................................................12
Chapitre I : Représentations graphiques et tendances des titres..........................................12
Section 1 : Les principales représentations graphiques....................................................13
1. Le choix de l’échelle des graphiques.........................................................................13
2. Les courbes continues................................................................................................14
3. Les bar-charts............................................................................................................15
4. Les bougies japonaises...............................................................................................16
Section 2 : Détection de tendance.....................................................................................19
1. Définition d’une tendance..........................................................................................19
2. Les lignes de tendance................................................................................................20
3. Les canaux..................................................................................................................21
Chapitres II: Repérage de retournement et de confirmation des tendances.......................23
Section 1 : Les principales figures de retournement de tendance....................................23
1. Les figures de retournement : La tête et épaules.......................................................24
2. Les figures de retournement : Double sommet et double bas....................................25
Section 2 : Les figures de confirmation de tendance.........................................................26
1. Les drapeaux (flags)...................................................................................................26
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2. Les fanions (penants).................................................................................................27
Conclusion................................................................................................................................28
Bibliographie
AMAT Oriot, PUIG Xavier, « L’analyse technique du marché boursier », éditions
d’organisation, 1991.
BECHU Thierry, BERTRAND Eric « L’analyse technique, pratiques et méthodes »,
édition Economica, 1998.
D’ARVISENET Philippe, « Finance internationale », édition Dunod, Paris 2004.
LE GALL Annick « Optimiser sa gestion en Bourse avec les analyses graphiques et
techniques », édition Maxima, Paris 1999, 2ème édition.
Vitrac Didier, « Bourse : les clés d’un bon choix », Edition SEFI, Canada, 1995.
Vitrac Didier et Le Berrigand Eric « Les bonnes méthodes pour choisir vos actions »,
Edition York Production, Dublin, 1996.
Webographie :
www.abcbourse.com
www.analyse-technique.org
www.edubourse.com/guide
www.lesechos.fr/investisseurs/analyse-graphique
www.investir.fr/infos/analyse_technique
www.zonebourse.com
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