Bibliothèques et biens communs ; bibliothèques comme biens communs

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Quels liens les bibliothèques publiques entretiennent-elles avec la notion de biens communs ? Quelles contributions peuvent-elles apporter à l’enrichissement des biens communs de la connaissance ? Dans quelle mesure peut-on les penser comme des biens communs ?

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Biens communs et bibliothèques ?

Mise en partage de lieux

Le Mandalab, laboratoire ouvert citoyen,

dans une ancienne église de Montréal

Réseau des jardins

partagés et Charte des

jardins en partage

Mise en partage de financements

Le Cosmonaute, un film

« produit » par plus de 2000

personnes collaborativement,

par le biais du crowdfunding.

Un film partageable, diffusé sous

licence Creative Commons.

Biens communs =

Beaucoup de choses…

A lire : (Biens) communs.

Définir le bien commun, les biens

communs ?

« On parle de « bien commun » chaque fois qu'une

communauté de personnes est animée par le même désir de

prendre en charge une ressource dont elle hérite ou qu'elle crée

et qu'elle s'auto-organise de manière démocratique, conviviale

et responsable pour en assurer l'accès, l'usage et la pérennité

dans l'intérêt général et le souci du 'bien vivre' ensemble et du

bien vivre des générations à venir » - Alain Ambrosi

Projet Remix Biens Communs

A lire : le bien commun est

sur toutes les lèvres .

Biens communs : nombreuses

définitions et multiples débats…

A lire : Biens communs. 10

définitions.

Une notion longtemps en crise

Garret Hardin –The Tragedy Of The Commons, Science, 1968.

Deste

mpsancie

ns.

CC

-BY-N

C

L'accès libre à une ressource

limitée pour laquelle la demande

est forte mène inévitablement à

la surexploitation de cette

ressource et finalement à sa

disparition.

[…] Solutions pour éviter la

surexploitation des ressources :

La nationalisation, la

privatisation

Wikipedia. Tragédie des communs.

Un renouveau récent

A lire :

Elinor Ostrom ou la réinvention des biens communs – Hervé Le Crosnier

Pa

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C-B

Y-S

A

Elinor Ostrom. Prix Nobel d’Economie 2009

« Elinor Ostrom a mis en place un cadre d’analyse et

de développement institutionnel destiné à l’observation

des communs. De ses observations concrètes elle a tiré

huit principes d’agencement que l’on retrouve dans les

situations qui assurent réellement la protection des

communs dont ces communautés d’acteurs ont la

charge :

— des groupes aux frontières définies ;

— des règles régissant l’usage des biens collectifs qui

répondent aux spécificités et besoins locaux ;

— la capacité des individus concernés à les modifier ;

— le respect de ces règles par les autorités

extérieures ;

— le contrôle du respect des règles par la communauté

qui dispose d’un système de sanctions graduées ;

— l’accès à des mécanismes de résolution des conflits

peu coûteux ;

— la résolution des conflits et activités de gouvernance

organisées en strates différentes et imbriquées. »

La connaissance et le second

mouvement des enclosures

Évolution des coûts d’abonnement aux revues scientifiques

La connaissance et le second

mouvement des enclosures

La biopiraterie et l’appropriation du vivant

Dépôt de brevets sur des

gènes humains. Dépôts de brevets sur des

semences et appropriation de

variétés végétales.

La connaissance et le second

mouvement des enclosures

Copyright Madness !!!

Un manuel numérique d’histoire de l’art (Préhistoire-1800) vendu

180$... Sans aucune images à cause des problèmes de droits. Elles

sont pourtant toutes dans le domaine public…

Pourtant…

Par echiner1. CC-BY-SA.

« Si la nature a rendu moins susceptible

que toute autre chose l’appropriation

exclusive, c’est bien l’action du pouvoir de

la pensée que l’on appelle une idée, qu’un

individu peut posséder de façon exclusive

aussi longtemps qu’il la garde pour lui ;

mais au moment où elle est divulguée,

elle devient la possession de tous, et celui

qui la reçoit ne peut pas en être

dépossédé. Sa propriété particulière,

aussi, est que personne ne la possède

moins parce que tout le monde la

possède. Celui qui reçoit une idée de

moi reçoit un savoir sans diminuer le

mien ; tout comme celui qui allume sa

bougie à la mienne reçoit la lumière

sans me plonger dans la pénombre.

Que les idées circulent librement de l’un à

l’autre partout sur la planète. »

Thomas Jefferson L’information, la culture, la

connaissance sont non-

rivales par excellence

Wik

imedia

Com

mons.

Un ouvrage de référence sur les biens communs de la

connaissance

Et un déclencheur pour beaucoup…

Septembre 2012 : Création du collectif

SavoirsCom1

SavoirsCom1, Politiques des biens communs de la connaissance

Bien communs qui peuvent être créés,

échangés et manipulés sous forme

d'information, et dont les outils de création et

le traitement sont souvent eux-mêmes

informationnels (logiciels). Il peut s'agir de

données, de connaissances, de créations

dans tous les médias, d'idées, de logiciels.

Les biens communs informationnels sont

des biens publics parfaits au sens

économique, contrairement aux biens

communs physiques, qui gardent toujours

une part de rivalité ou d'excluabilité.

Biens communs informationnels

Il s’agit de considérer l'information dans une triple dynamique :

•la ressource informationnelle •la communauté qui lui est associée (les commonners)

•les règles de fonctionnement qu'elle se propose de suivre.

Biens communs informationnels

1. La neutralité de l’Internet est vitale

2. La protection des données personnelles doit être un élément de

lutte contre des enclosures

3. Dans la perspective d’une science ouverte au-delà du cercle

académique, l’accès libre aux publications scientifiques doit primer

face aux phénomènes d’appropriation de la recherche publique.

4. Les ressources éducatives libres sont autant de biens communs

informationnels dont il faut encourager le développement.

5. L’ouverture des données publiques dans des conditions qui évitent

les enclosures doit favoriser des cercles vertueux.

Un engagement clair et

précis : le Manifeste 1/2

Un engagement clair et

précis : le Manifeste 2/2

6. L’usage des logiciels libres est de nature à garantir aux

utilisateurs la possibilité d’expérimenter, d’innover, de créer du code

informatique ouvert et de qualité.

7. Le partage non marchand d’œuvres protégées doit être possible, et

des mécanismes de rémunération alternatifs pour les auteurs

doivent être explorés.

8. Le domaine public et les savoirs partagés doivent être encouragés,

préservés et soutenus par les politiques publiques.

9. Placer les biens communs au cœur des modèles économiques de

l’information.

10. Favoriser la création et le développement des biens communs

informationnels sur les territoires.

Economie de l’abondance et fin de la rivalité

« Quand on partage un bien

matériel, il se divise. Quand on

partage un bien immatériel, il se

multiplie. » Serge Soudoplatoff

« Un bien commun est quelque chose que plusieurs propriétaires ont en commun. La propriété est partagée entre ces personnes.

De manière générale, la problématique des biens communs est que, lorsqu’une ressource est partagée en commun, il faut

théoriquement des règles pour s’assurer que cette ressource ne soit pas, soit abusée, soit épuisée.

Cela change dans le monde numérique puisque la notion de rivalité n’existe plus. En consultant une œuvre numérique, je n’empêche

personne de l’utiliser, je ne l’abîme pas, il n’y a plus les risques que l’on désigne par la »Tragédie des communs ».

Avec le numérique, on transpose donc la question à d’autres problématiques : Comment protéger les communs, comment empêcher

l’exploitation injuste, l’abus, comment les préserver, les promouvoir et en créer davantage. »

Primavera de Filippi.

L'ère du copier

coller

L’ère du REMIX

La rareté du XXIe siècle c’est l’attention

Le collaboratif à grande échelle : rachat

par AOL pour 315 Millions d'Euros en

2011... au profit de qui ?

Nous avons tous les droits sur notre site et sur son

contenu et lorsque vous nous soumettez un contenu

vous nous accordez certains droits . Tout article, blog,

vidéo, contenu et autre élément composant notre site est

également une œuvre protégée par le droit d’auteur, et

nous (sous réserve des droits de nos concédants et

titulaires de licence en vertu des contrats, accords et

arrangements applicables) jouissons de tous les droits

s’y rapportant.

Depuis, rachat d’Instagram par

Facebook et de Tumblr par

Yahoo!

Enclosure! Last Meal. Par Lottery Monkey. CC-BY-NC-ND. Source : Flickr

Pour éviter les clôtures et les

appropriations indues : la garantie

s'appelle

"partage à l'identique" Sortir de l'opposition marchand

vs non marchand ! L'important

est de reverser dans le pot des

biens communs informationnels

!

Copyleft

On peut vendre une application, sans

vendre les données qui vont avec :

usage commercial qui améliore l'accès à

Wikipédia

Wikipédia et les logiciels libres sont des biens

communs informationnels selon David Bollier :

•Pérennité

•Accès équitable pour

usage non marchand

•Punir les passagers

clandestins

•Définition de l'usage

marchand ou pas

Forte croissance des biens communs culturels,

grâce à l’usage des licences Creative Commons

L’importance du principe

de neutralité du Net

A lire : The IFLA Position

On Internet Governance

“IFLA therefore endorses the free flow of

information on the Internet, rejects any

discrimination by network operators

between different types of services,

content and applications transmitted by

their networks/infrastructure, and supports

balanced copyright frameworks that

facilitate the widest possible public access

to digital information resources. “

Mais un principe très menacé…

Bibliothèques et biens communs, quelles connexions ?

Flying Books. Par graymalkn. CC-BY.

I Bibliothèques et

ressources numériques

II Bibliothèques et

numérisation du

patrimoine

III Bibliothèques,

usages collectifs et tiers

lieux

I Bibliothèque et ressources numériques

http://www.flickr.com/photos/8781729@N04/3289260179/

Depuis 10 ans, de nombreuses expérimentations autour des ressources numériques en bibliothèque, mais des

résultats souvent décevants :

A lire :

-CAREL/BPI. Enquête sur les abonnements aux ressources numériques payantes dans les bibliothèque de

lecture publique, 2010.

- Bibliobsession. Ressources numériques : des trésors derrière des forteresses.

Notion problématique

« d’exemplaire

numérique »

Maintien artificiel de

la rareté dans

l’environnement

numérique

Le problème majeur des DRM en bibliothèque

« Editeur (100%) numérique, La

souris qui raconte, a très vite voulu

marquer son adhésion à ces

problématiques en proposant aux

bibliothécaires qui en font la demande,

un abonnement à ses ressources, en

mode sur place. Je vous en parlais,

non sans fierté, ici. Depuis, 7

nouvelles bibliothèques ont souscrit un

abonnement, dont la très célèbre Cité

des Sciences, et l’exotique Institut

Français de Tunisie…

Comme la question posée comporte

deux options, il fallait bien essayer de

résoudre celle de la distance ! C’est

chose faite depuis quelques jours avec

la société CVS.

Je ne peux malheureusement pas

vous diriger vers le lien de cette

ressource, il faut être abonné pour

cela… »

Blog de la Souris qui

raconte. Sur place ou à

emporter ?

Des ressources coupées de l’écosystème du web ?

Un prêt annule une vente ?

Du côté des éditeurs, la peur

de la « cannibalisation »

http://www.flickr.com/photos/nunorodriguesnet/3160597401/

Refuser les DRM, dispositifs toxiques

contre le partage ?

A lire : la disparition des biens communs

cognitifs annonce une société totalitaire.

Aujourd’hui, des bibliothèques

publiques sont en train

d’accompagner la mise en

place sous forme de prêts

publics de livres numériques

biodégradables. Des auteurs,

pour préserver leur droit de

rémunération, en sont donc

venus à admettre comme

légitime qu’on puisse brûler

numériquement leur livre pour

en empêcher le partage […]

De tout temps, le mouvement qui va de la copie à la

transformation de la copie a influé l’histoire « de l’Art »

et de « la Connaissance ». Empêcher la transformation

d’une œuvre, et créer artificiellement une frontière au

sein « des espace communs de la connaissance » est

un acte propre à une société totalitaire.

Accepter les DRM pour reconstituer une

« aubaine empêchée » ? La bibliothèque représente un effet d’aubaine. Pouvoir

disposer d’un choix plus ou moins large et ne pas

payer, ou du moins payer un forfait, en voilà une bonne

affaire !

Oui mais… La bibliothèque contrarie l’aubaine qu’elle

représente par une collection impressionnante de

contraintes [horaires et collections limitées]

Reste que, désormais, le web peut globalement être

considéré comme une bibliothèque globale, répondant

aux fonctions de base que sont la recherche,

l’identification et la fourniture […]

Mais si les ressources sont plus ou moins accessibles

suivant la logique d’usage (accès illimité, réutilisation,

portabilité, gratuité ou faible coût de préférence

forfaitaire plutôt qu’à l’unité), que deviendrait la

spécificité de la bibliothèque ? En quoi représenterait-

elle une aubaine, qui permettrait au service public de

s’appuyer sur un avantage concurrentiel pour exister

dans le paysage ? Et en quoi cette aubaine pourrait-elle

être empêtrée, garantissant ainsi la coexistence

pacifique qui cahin-caha perdure dans le domaine des

biens physiques rivaux ?

L’auteur de ces lignes, qui a naguère esquissé ce

thème, a conscience d’aboutir ici à une aporie :

après l’aubaine empêchée, quoi ?

Dominique Lahary. Penser la

bibliothèque en concurrence.

Jusqu’où peut-on accepter d’aller pour

reconstituer une « friction » et s’insérer

dans la chaîne du livre?

A lire : eBooks, livres augmentés ou livres diminués ?

Nous avons choisi de nous appuyer sur le numérique pour ce

faire, en proposant de découvrir en streaming un chapitre, pour

susciter l'envie de découvrir l'ouvrage en papier.

Le traitement du PDF en image le rend difficile à copier, sauf à

réaliser des captures d'écran et en parallèle, un outil de

watermarking indique qui est en train de lire. Dès lors que l'on

dépasse les deux connexions depuis des IP différentes, le

compte est bloqué. Bien entendu, il est possible d'adapter cela

pour que les employés puissent accéder via d'autres appareils,

ou en fonction d'autres adresses IP.

Offre Premier Chapitre = 3000 euros par an.

Incertitudes et questions autour du projet

PNB (Prêt numérique en bibliothèque)

Changer de stratégie, face à l’Océan du Web ?

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C-N

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A lire : Les bibliothécaires, médiateurs

dans l’Océan du web.

« Les bibliothécaires sont-il les médiateurs exclusifs du

monde marchand ? Le mythe fondateur du

bibliothécaire dénicheur ou découvreur d’éditeurs

ou de talents improbables est-il réservé aux objets

tangibles de l’offre commerciale ? En 2012, ce rôle

peut-il se résumer à celui de passeur autorisé par

l’édition officielle à faire exister des objets

sélectionnés dans une offre commerciale ? Est-on

capable de prolonger ce rôle dans l’espace ouvert

du web, celui des amateurs au sens noble du terme

? Est-on capable de faire connaître des biens

communs de la connaissance, des pépites sous

licences libres comme on a « valorisé » l’édition

commerciale de qualité ? La

focalisation exclusive d’une partie de la profession sur

les ressources numériques payantes indique une

profonde tendance à légitimer des contenus par

l’existence commerciale, alors même que les obstacles

d’accès en rendent toute médiation problématique… »

http://www.flickr.com/photos/delicakes/5574342003/

Et si ça, c’était le fond du problème ?

Et si les bibliothèques se positionnaient

sur la légalisation du partage non-marchand ?

A lire : Légalisation du partage et livres

numériques en bibliothèque : même combat ?

Comment financer la culture, récompenser les contenus

amateurs, légaliser les échanges non-marchands ?

Et si les bibliothèques se positionnaient

sur des financements alternatifs pour la création ?

II Bibliothèques et diffusion du

patrimoine numérisé

Une seule de ces deux images fait partie des communs numériques…

Importance et fragilité du domaine public

Source : SketchLex.

65

Dans les musées…

Le domaine public copyrighté… Site du Louvre

Souvenirs d

u M

usée d

’Ors

ay,

par

louvre

pourt

ous.

CC

-BY

-NC

-ND

.

Question sensible de la photographie

dans les musées.

66

Les pratiques des bibliothèques françaises sont confuses et plutôt fermées

◦ Un tiers des bibliothèques numériques n’ont pas de mention légale

◦ 59 % placent leurs collections sous copyright (= tous droits réservés)

◦ Seulement 25 % autorisent les usages pédagogiques et de recherche

◦ Plus de 80 % ont une mention légale incompatible avec la réutilisation en ligne, y compris à des fins commerciales

◦ Plus des deux tiers des établissements français ont une mention légale plus restrictive que celle de Google Books.

Pour en savoir plus, « Bibliothèques numériques et mentions légales : un aperçu des pratiques en France » 04/06/09

Bibliothèques et domaine public

La question des partenariats

public-privé de numérisation

A voir également, la Licence Ouverte à

la Bibliothèque numérique du Limousin

Respecter l’intégrité du domaine public

et le diffuser comme bien commun

Public Domain Mark à la British Library

• Merci de respecter les créateurs – assurez-vous en cas de

réutilisation de ces documents de respecter les principes

éthiques généralement admis et de faire en sorte que les

informations relatives aux créateurs soient aussi claires et

précises que possibles. Veuillez noter que les adaptations

faites à partir des œuvres ne doivent pas à être attribuées

aux auteurs originaux et ne devraient pas heurter les

communautés ou les cultures dont elles sont issues.

• Merci d’indiquer la source des documents – faire un lien

hypertexte vers les images sur le site de la British Library

encouragera d’autres visiteurs à explorer et à utiliser nos

collections.

• Merci de partager la connaissance autant que possible –

merci d’annoter, de tagger, de partager vos oeuvres dérivées

avec les autres comme le fait la British Library chaque fois

que c’est possible.

• Soutenez le domaine public – les utilisateurs du domaine

public sont incités à soutenir les efforts déployés par la

bibliothèque pour conserver, numériser et rendre disponible le

domaine public. Ce soutien peut se concrétiser par des dons

en argent, notamment lorsque les documents sont utilisés à

des fins commerciales.

• Merci de maintenir la Public Domain Mark et toutes les

notices attachées aux oeuvres – cela permettra d’indiquer

aux autres utilisateurs que ces oeuvres ne sont plus soumise

à la protection du droit d’auteur et d’encourager les

réutilisations de la collection.

Ces consignes d’utilisation sont basées sur la bonne volonté.

Elles n’ont pas de valeur contractuelle. Nous vous

demandons simplement de les respecter.

Les Tablettes

rennaises,

bibliothèque

numérique de

Rennes Métropole.

Documents sous

Public Domain Mark

et métadonnées

sous licence ODbL

Pour une loi sur le domaine

public en France

Face à la menace grandissante d’un « domaine public payant »

Mais les usages collectifs peuvent

être juridiquement problématiques…

L’exemple de la Fête de la musique…

Blocages autour des usages pédagogiques et de recherche P

ar

Sh4rp

_1. C

C-B

Y.

A lire : Droit d’auteur et enseignement en France, état d’urgence !

« Si un professeur veut faire des

supports pédagogiques numériques il

a le droit d’utiliser pas plus de 4 pages

consécutives pour une partition, 3

pages pour un ouvrage de formation

musicale, mais pour un livre 5 pages

qui, dans le nouvel accord, peuvent ne

plus être consécutives. En outre,

l’extrait ne doit pas représenter plus de

20 % de la pagination totale pour un

ouvrage, pas plus de 10 % pour un

périodique, pas plus de 5 % pour un

OCFP (un manuel, NDLR)… Les

enseignants ne sont pas formés, c’est

impossible à appliquer. Cette loi coûte

plusieurs millions d’euros à l’État qui

sont versés aux éditeurs de manuels,

de livres ou de musique. »

Des tiers lieux ? Oui mais...

Bibliothèque d'Heerhugowaard - Canapé bleu

géant et étagères à roulettes (dernier étage) Source Mémoire ENSSIB Mathilde Servet : la bibliothèque troisième lieu

Surfer librement ?

"Ni la loi anti-terroriste, ni la loi

Hadopi n’obligent ces

établissements à identifier les

utilisateurs des ordinateurs mis à

leur disposition, ni à conserver des

informations nominatives pour les

remettre lors d’une enquête

diligentée par un juge au titre de la

loi Hadopi, ou d’une personnalité

qualifiée placée auprès du ministre

de l’Intérieur au titre de la loi anti-

terroriste, ni même à filtrer à titre

préventif les accès à l’internet."

Analyse juridique complète sur le

site de l'IABD

A condition d'y

libérer les

usages, par

exemple :

la copie privée!

Favoriser les usages collectifs grâce aux licences libres ?

Mash Up Festival Film –

Forum des Images

Concours collaboratif Part[im]ages, utilisant les

licences Creative Commons

Vers des espaces en bibliothèque

gérés comme des biens communs

Pour lutter contre la fracture numérique tout

en accompagnant la stratégie locale de

développement économique, la bibliothèque

publique du district de Columbia (DCPL, à

Washington) vient d’ouvrir au public un

espace numérique commun (Digital

Commons) de plus de 1000 m2 contenant du

matériel informatique en accès libre (79

ordinateurs, une imprimante 3 D, une

Espresso Book Machine, un comptoir à

liseuses didactique, une station Skype, un

vidéophone pour les utilisateurs de la langue

des signes).

Cet espace comprend le Dream Lab, espace

modulable avec environnement de travail

numérique réservé aux particuliers,

associations ou start-ups (salles de

conférence, WiFi, tableaux interactifs…). En

contrepartie de ce service, chaque membre

du Dream Lab doit donner au moins une

heure de cours d’éducation populaire par mois

en rapport avec les technologies ou la culture

générale numérique. Digital Commons, à la bibliothèque

publique du district de Colombia

Sommes-nous prêts à ouvrir la gouvernance de

nos établissements ?

A voir, la bibliothèque comme espace de

participation, par Lionel Dujol.

A lire : Commonification of Public

Services. P2P Foundation.

Concept proposed by

Tommaso Fattori, Italian

commons activist:

" the "commonalization"

or "commonification" of

the Public (ex the

commonalization of the

public services, like the

water utilities), mainly

through democratic

participation of the

people, transforming the

citizens in commoners "

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