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Congrès annuel de l’AIISQ

La mort assistée et notre pratique professionnelle

Québec, le 23 octobre 2010

Michèle Marchand, M.D., Ph.D.Secrétaire du groupe de travail en éthique clinique

Conseillère en éthique clinique auprès de la Direction généraleCollège des médecins du Québec

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L’euthanasie, n’y pensons même pas :

Les médecins ne voudront jamais !

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Et si les médecins, comme professionnels, n’étaient si certains que ça…

… que ce soit à eux de trancher sur les interdits sociaux;

… que l’euthanasie est nécessairement contraire à l’éthique médicale;

… que, même en situation clinique, ce soit encore à eux de décider.

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La réflexion du Collège a porté sur le processus décisionnel en situation clinique

Elle a déclenché un vaste débat public sur l’aide à mourir

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Le processus décisionnel en situation clinique

  1.En situation clinique, le médecin propose les

soins qu’il juge le plus objectivement appropriés d’un point de vue médical.

2.Le patient reste évidemment celui qui décide puisqu’il s’agit de sa vie. Pour des raisons subjectives aussi bien qu’objectives, il accepte, refuse ou demande autre chose que les soins proposés.*

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Le processus décisionnel en situation clinique (suite)

3.Face à cette réaction du patient, le médecin demeure toutefois responsable des actes qu’il posera. Il accepte d'accéder à la demande du patient, refuse ou propose autre chose, auquel cas la dynamique reprend.**

4.D’ailleurs, la demande du patient peut avoir initié le processus en précédant la proposition du médecin.

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* Le refus de traitement est un droit reconnu

** Le droit d’exiger des traitements n’est reconnu nulle part

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Il existe un consensus pour dire les médecins ne sont pas tenus de donner des soins qu’ils jugent inappropriés d’un point de vue médical,

ce qui est différent de l’objection de conscience, où le médecin s’objecte pour des raisons personnelles

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L’approche privilégiée au Collège des médecins du Québec

Quelle que soit la situation clinique, nous demandons aux médecins d’entreprendre le plus tôt possible avec les patients, leurs proches et les autres intervenants des discussions concernant l’intensité des soins et à les poursuivre aussi longtemps que requis.

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L’approche privilégiée au Collège des médecins du Québec

En cas de désaccords persistants, nous encourageons les médecins à exclure toute prise de décision unilatérale de leur part quant aux soins qui seront effectivement prodigués.

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L’approche privilégiée au Collège des médecins du Québec

Par contre, nous pensons qu’on devrait leur reconnaître le droit, sous conditions, notamment celle d’assurer le suivi, de refuser de participer personnellement à des soins qu’ils jugent médicalement inappropriés ou auxquels ils s’objectent pour des raisons morales.

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Il n’est jamais simple de concilier

les convictions personnelles de chacun les obligations professionnelles de certains et les balises légales qui s’appliquent à tous

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La mort assistée : une question particulièrement difficile d’éthique personnelle, d’éthique professionnelle et d’éthique sociale

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Éthique sociale

Si certaines personnes veulent écourter leurs jours, doit-on toujours, comme société, tenter de les en empêcher ou du moins refuser de les aider?

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Éthique professionnelle

Est-ce pensable pour un médecin d’accepter de les aider? Dans un contexte de soins, peut-être que oui !

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Éthique personnelle

Est-ce pensable pour un intervenant en soins spirituels de ne pas vouloir dissuader un malade qui demande d’en finir? Je ne sais pas !

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La question de l’euthanasie est évidemment difficile pour les médecins (puisque c’est finalement le médecin qui doit décider s’il posera tel geste ou non), mais elle n’est certainement pas plus facile pour des intervenants en soins spirituels…

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Le 23 octobre 2010 22

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Merci !

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