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L’Encéphale (2014) xxx, xxx—xxx

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PSYCHOPATHOLOGIE

Consommation de cannabis etcomportements antisociaux dans unéchantillon d’adolescents scolarisésCannabis use and antisocial behaviors in high-school students

E. Chaucharda, N. Goutaudiera, M. Vallsb, T. Melioli a,N. van Leeuwena, H. Chabrola,∗

a Laboratoire CERPP-OCTOGONE, université de Toulouse, 31058 Toulouse, Franceb UER développement de l’enfant à l’adulte, HEP Lausanne, Lausanne, Suisse

Recu le 10 janvier 2013 ; accepté le 27 novembre 2013

MOTS CLÉSCannabis ;Adolescence ;Comportementsantisociaux

Résumé Neuf-cent-soixante-douze lycéens ont rempli des questionnaires mesurant la consom-mation de cannabis et d’alcool, les comportements antisociaux, la symptomatologie dépressive,les traits de personnalité limite et psychopathique, le niveau socio-économique, le nombre deredoublement, les événements de vie et l’attachement aux parents. Une analyse de régres-sion multiple a montré que la consommation de cannabis, les traits psychopathiques et lesévénements de vie avaient une association unique et indépendante avec les comportementsantisociaux.© L’Encéphale, Paris, 2014.

KEYWORDSCannabis;

SummaryObjective. — The aim of the study was to evaluate the contribution of cannabis to the predictionof delinquent behaviors.

Adolescence; Method. — Participants were 312 high-school students who completed self-report question-

Pour citer cet article : Chauchard E, et al. Consommation de cannabis et comportements antisociaux dans un échantillond’adolescents scolarisés. Encéphale (2014), http://dx.doi.org/10.1016/j.encep.2013.11.003

Antisocial behavior naires measuring antisocial behaviors, the frequency of cannabis and alcohol use, psychopathictraits using the Youth Psychopathic traits Inventory, borderline traits, depressive symptoms,socio-economic status, life events, attachment to parents, and low academic achievement.Hierarchical multiple regression analyses were conducted to investigate the contribution ofcannabis use and potential confounding variables to antisocial behaviors.

∗ Auteur correspondant. UFR de psychologie, université deToulouse-Le Mirail, 5, allées Antonio-Machado, 31058 Toulousecedex 9, France.

Adresse e-mail : chabrol@univ-tlse2.fr (H. Chabrol).

http://dx.doi.org/10.1016/j.encep.2013.11.0030013-7006/© L’Encéphale, Paris, 2014.

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2 E. Chauchard et al.

Results. — Boys reported a greater number of delinquent behaviors than girls (10.2 ± 9.2 vs.5.4 ± 5.3, t = 9.2, P < 0.001). Thirty-seven percent of boys and 24 % of girls reported havingused cannabis at least once during the last six months (P < 0.001). Among cannabis users, boysreported a greater frequency of use than girls: average use for boys was 2—3 times per monthwhereas average use for girls was once a month (3.4 ± 2.3 vs. 2.6 ± 2, t = 2.9, P = 0.004). Can-nabis users reported a greater number of antisocial behaviors than non-users (13.2 ± 9.9 vs.6.1 ± 6.3, t = 13.6, P < 0.001). Multiple regression analyses showed that cannabis use was a signi-ficant independent predictor of antisocial behaviors in both gender (� = .35, P < .001 in boys,� = .29, P < .001 in girls) after adjustment for alcohol use, psychopathological and sociofamilialvariables.Discussion. — The unique and independent association between frequency of cannabis use andantisocial behaviors does not indicate the causal direction of the relationship. It may be thatcannabis use induces antisocial behaviors by enhancing impulsivity or irritability or by the needfor money to buy cannabis. Conversely, antisocial behaviors may lead to cannabis use eitherthrough becoming used to transgressions or through the influence of delinquent peers usingcannabis. This link is probably bidirectional, cannabis use and antisocial behaviors influencingmutually in a negative interactive spiral. This association suggests that these two problemsare to be jointly approached when treating adolescents using cannabis or having antisocialbehaviors.© L’Encéphale, Paris, 2014.

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ntroduction

a consommation de cannabis et les comportements antiso-iaux tendent à s’associer chez les adolescents et à être liés

de nombreux facteurs de risques communs [1,2]. Quelquestudes ont rapporté que le contrôle de ces facteurs de risqueffaiblissait la relation entre consommation de cannabis etomportements antisociaux [2—4]. Toutefois aucune de cestudes n’avait contrôlé l’influence des symptômes dépres-ifs, des traits limites et psychopathiques qui sont fréquentshez l’adolescent et peuvent contribuer à la consomma-ion de cannabis et aux comportements antisociaux [5,6].ne étude a rapporté que la consommation de cannabis’était plus liée significativement aux comportements anti-ociaux après contrôle des traits limites et psychopathiquest des symptômes dépressifs [5], une autre que cette asso-iation restait significative [6]. Le but de cette étude est deéévaluer sur un échantillon plus grand l’association entrea consommation de cannabis et les comportements anti-ociaux en contrôlant la consommation d’alcool, les traitsimites, les traits psychopathiques (en évaluant la dureté,es traits narcissiques, l’impulsivité, la recherche de sensa-ions et l’irresponsabilité), les symptômes dépressifs et lesariables socio-familiales (niveau socio-économique, redou-lements, événements de vie, attachement aux parents).

éthode

articipants et procédure

es participants ont été 972 élèves de seconde, premièret terminale (594 garcons [61 %], âge moyen = 17,1 ± 1,2 ;

Pour citer cet article : Chauchard E, et al. Consommation de cad’adolescents scolarisés. Encéphale (2014), http://dx.doi.org/

78 filles [39 %], âge moyen = 16,7 ± 1) recrutés parmi lycées tirés au sort de Toulouse. Les élèves ont donné leuronsentement éclairé écrit et ont été assurés de l’anonymate leurs réponses. Après l’accord préalable des proviseurs

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e lycées, la passation des questionnaires s’est effectuéen salle d’étude, en présence d’un étudiant de mastere psychologie qui présentait l’étude et recueillait lesuestionnaires. Aucun élève n’a refusé de participer à laecherche.

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es comportements antisociaux ont été mesurés avec la ver-ion francaise de l’échelle de comportements antisociauxAntisocial Behavior Subscale [ABS] of the Social and Healthssessment) [7—9] qui est un questionnaire de 22 items

ncluant trois sous-échelles évaluant des problèmes compor-ementaux de différentes sévérités :

problèmes de comportements relativement mineurscomme voler dans un magasin ou faire des tags sur desbâtiments publics ou privés ;

comportements antisociaux plus sévères mais non violentscomme voler un scooter ;

comportements antisociaux violents comme porter unecouteau à l’école ou blesser quelqu’un dans une bagarre.

Les questionnaires sont considérés comme des moyensdèles d’évaluer les comportements antisociaux et délin-uants des adolescents [10]. Une échelle en 5 points mesureombien de fois le répondant a été impliqué dans leomportement décrit dans les 12 derniers mois, de 0 à 55 fois ou plus). L’ABS contient deux items sur l’usage deannabis et d’alcool qui ont été retirés pour éviter uneelation fallacieuse entre le score à l’ABS et l’usage deannabis. Le score total varie de 0 à 100. L’� était de,83.

L’usage du cannabis dans les six derniers mois a été

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valué par une échelle en 9 points allant de 0 (pas deonsommation) à 8 (consommation plus d’une fois par jour)11]. L’usage d’alcool a été évalué avec la même échelle.

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Tableau 1 Analyse de régression hiérarchique prédisant les comportements antisociaux.

Garcons (n = 594) Filles (n = 378)

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Niveau socio-économique −0,03 −0,79 0,43 −0,06 −1,43 0,15Événements de vie 0,14 3,82 < 0,001 0,10 2,13 0,03Redoublements 0,002 0,06 0,95 0,11 2,78 0,006Attachement aux parents −0,03 −0,74 0,46 −0,08 −1,89 0,06Traits psychopathiques 0,27 7,26 < 0,001 0,40 9,26 < 0,001Traits limites −0,01 −0,15 0,88 −0,07 −1,41 0,16Symptômes dépressifs 0,06 1,46 0,14 0,03 0,64 0,52Fréquence de consommation de l’alcool 0,11 2,95 0,003 0,06 1,38 0,17Fréquence de consommation de cannabis 0,35 9,39 < 0,001 0,29 6,26 < 0,001

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Le statut socio-économique a été estimé par le FamilyAffluence Scale (FAS) [12], qui inclut 4 items : la possessiond’une voiture familiale, l’existence d’une chambre indivi-duelle pour le jeune, les vacances familiales et la possessiond’un ordinateur par la famille (e.g., « est-ce que tu as unechambre pour toi tout(e) seul(e) ? »). Les événements devie ont été évalués par l’Adolescent Self-Rating Life EventsChecklist (ASLEC) [13], qui consistent en 27 items explo-rant les événements de vie stressants de l’année écouléeconcernant la famille, l’école, les relations interperson-nelles (e.g., « s’être brouillé avec un ami proche » ; « desproblèmes financiers familiaux » ; « une maladie grave ouune opération lourde d’un proche »). Une échelle évaluel’intensité du retentissement affectif de chaque événement.L’attachement aux parents a été évalué par l’Inventory ofParent and Peer Attachment (IPPA) [14] dont seuls ont étéutilisés les 12 items concernant l’attachement aux parents(e.g., « mes parents m’encouragent à parler de mes pro-blèmes ») (� = 0,61).

Les difficultés scolaires ont été évaluées en demandantle nombre de redoublement.

Les traits psychopathiques ont été évalués avec la ver-sion francaise de l’Youth Psychopathic traits Inventory (YPI)[15,16]. Ce questionnaire de 50 items a été développépour évaluer les traits psychopathiques chez les jeunes de12 à 18 ans. Il explore la dureté, les traits narcissiques,l’impulsivité, la recherche de sensation et l’irresponsabilité(� = 0,82). Les traits de personnalité limite ont été mesuréspar la version francaise de l’échelle de personnalité limitedu Personality Disorders Questionnaire (PDQ-4+) qui est unauto-questionnaire évaluant les 10 troubles de la person-nalité du DSM-IV [17]. L’échelle de personnalité limite estcomposé de 9 items correspondant aux critères de la person-nalité limite du DSM-IV (� = 0,70). Les symptômes dépressifsont été mesurés par la CES-D (� = 0,79) [18].

Résultats

Les garcons ont rapporté un nombre plus élevé de compor-

Pour citer cet article : Chauchard E, et al. Consommation de cad’adolescents scolarisés. Encéphale (2014), http://dx.doi.org/

tements antisociaux que les filles (10,2 ± 9,2 vs 5,4 ± 5,3,t = 9,2, p < 0,001). Trente-sept pour cent des garcons et24 % des filles ont rapporté avoir consommé du cannabis aumoins une fois dans les 6 derniers mois (p < 0,001). Parmi les

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onsommateurs, l’usage moyen des garcons était de deux trois fois par mois alors que celui des filles était d’uneois par mois (3,4 ± 2,3 vs 2,6 ± 2, t = 2,9, p = 0,004). Lesonsommateurs de cannabis rapportaient plus de comporte-ents délinquants que les non-consommateurs (13,2 ± 9,9 vs

,1 ± 6,3, t = 13,6, p < 0,001).Pour distinguer la contribution unique et indépen-

ante de la fréquence de la consommation de cannabis l’explication des comportements antisociaux, une ana-yse de régression multiple a été réalisée avec commeariables indépendantes, les variables socio-familialesniveau socio-économique, redoublement, événements deie, attachement aux parents), les variables psychopa-hologiques (traits psychopathiques et limites, symptômesépressifs), la fréquence de consommation d’alcool et laréquence de consommation de cannabis. Ce modèle expli-uait 35 % de la variance des comportements délinquantshez les garcons et 42 % chez les filles. La contributionnique de chaque prédicteur est rapportée par le coefficiente régression standardisé �, la statistique t et la valeur de

(Tableau 1). Chez les garcons comme chez les filles, laréquence de consommation de cannabis, les traits psycho-athiques et les événements de vie étaient des prédicteursignificatifs des comportements antisociaux. La fréquencee consommation de cannabis était le principal prédicteurhez les garcons et le deuxième principal prédicteur poures filles chez qui le principal prédicteur était les traits psy-hopathiques.

iscussion

a consommation de cannabis retrouvée dans cet échan-illon est comparable aux données de l’enquête ESCAPAD011 chez les jeunes de 17 ans [19] et paraît confirmerne certaine diminution de la fréquence de consomma-ion [20—23]. Cette étude retrouve une association uniquet indépendante forte entre la consommation de can-abis et les comportements antisociaux chez les fillesomme chez les garcons malgré le contrôle des principales

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ariables communes aux déterminismes de la consomma-ion de cannabis et des comportements antisociaux. Elleonfirme les résultats de l’étude de Chabrol et al. [6] où’analyse de régression multiple réalisée sur l’ensemble de

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’échantillon de garcons et de filles avait retrouvé que lerincipal prédicteur des comportements antisociaux étaientes traits psychopathiques suivis de près par la fréquence deonsommation de cannabis. Cette nouvelle étude montrees différences suivant le sexe, le principal prédicteurtant la fréquence de consommation de cannabis chez lesarcons et les traits psychopathiques pour les filles chezui le deuxième principal est la consommation de canna-is. L’association unique entre fréquence de consommatione cannabis et comportements antisociaux n’implique pasn lien de causalité. Elle peut refléter le fait que le can-abis facilite les comportements antisociaux, par exemplen augmentant l’impulsivité et l’irritabilité ou en pous-ant à des comportements délinquants pour se procurere l’argent pour en acheter. Elle peut aussi s’expliquerar le fait que les comportements antisociaux facilitent laonsommation de cannabis, soit par une banalisation desransgressions [24], soit par l’effet d’entraînement de laréquentation de jeunes délinquants consommateurs de can-abis. C’est ce lien qui est plutôt mis en évidence danses études longitudinales : van den Bree et Pickworth [25]nt observé que la délinquance, les problèmes scolaires eta fréquentation de jeunes consommateurs de substancessycho-actives prédisaient l’initiation à la consommatione cannabis et le passage à un usage régulier et Tartert al. [26] ont aussi retrouvé que la délinquance favori-ait le passage des substances licites au cannabis, maises deux études n’ont pas évalué l’effet de la consom-ation de cannabis sur la délinquance ; Griffith-Lendering

t al. [27] ont constaté que les troubles externalisés pré-édaient l’usage du cannabis plutôt que l’inverse, toutefoisls n’ont pas évalué non plus l’effet de la consommationur les troubles du comportement. Le lien entre consom-ation de cannabis et comportements antisociaux estrobablement bi-directionnel, consommation de cannabis etomportements antisociaux s’influencant réciproquementans une spirale interactive négative. Enfin ce lien peutussi refléter l’intervention d’une troisième variable nonontrôlée, comme la fréquentation de jeunes déviants,onsommateurs de cannabis ayant des comportements anti-ociaux.

Cette étude présente plusieurs limites. D’abord le ques-ionnaire évaluant les comportements antisociaux n’a pasté validé en langue francaise bien qu’il ait été utilisé danslusieurs études [9,28] comme d’autres questionnaires de’étude. Ensuite, tous les facteurs de risque commun n’ontas été contrôlés, comme par exemple la fréquentatione pairs consommateurs de cannabis et délinquants. Enfin,’étude transversale permet de repérer des associationsniques mais pas des liens de causalité dont la mise en évi-ence aurait réclamé une étude longitudinale. Cependantette association forte entre consommation de cannabis etomportements antisociaux suggère que ces deux problèmesont à aborder conjointement dans le suivi des adolescentsonsommateurs de cannabis ou ayant des comportementsntisociaux.

Pour citer cet article : Chauchard E, et al. Consommation de cad’adolescents scolarisés. Encéphale (2014), http://dx.doi.org/

éclaration d’intérêts

es auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts enelation avec cet article.

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PRESSE. Chauchard et al.

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