EnValais, leparc Verticalp estaubord · Suisse LeMatinDimanche 10 Dimanche18octobre2020...

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Suisse LeMatin DimancheDimanche 18 octobre 202010

«Les jeunes nous fonçaient dessus,nous avons utilisé le gaz au poivre»TENSIONS Lesnuitssont intensesdans leszones frontières deSuisse romande. Lafinde l’été a fait suerles forcesde l’ordre,surtoutdans le Jura.

SÉBASTIEN JUBINsebastien.jubin@lematindimanche.ch

«Eh, qu’est-ce t’as, toi? Tu mecherches?»Cetteprovocationestsuivie d’un coup de poing. Unjeune Jurassien est à terre. Lascène s’est produite, entre unSuisse et un Français il y a peuà Porrentruy. Que s’est-il passé?Nous avons posé la question àAhmed*, avant qu’il ne s’en-gouffre dans une voiture auxplaques françaises: «Moi, jeveuxjuste faire la fête, commetout lemonde. Et l’autremedit de ren-trer chezmoi. Je supporte pas.»Avec la fermeture des disco-

thèques françaises, les jeunessesont déplacés en Suisse. PourDominique Vallat, commissairede lavilledepuisvingtans, c’estun dommage collatéral de lacriseduCovid-19,mêmes’il faitremarquer que la situation estsouscontrôleetqu’aucunagentn’a été blessé. Cela dit, d’autresépisodes se sont produits, et le

débutde l’automneaétéchaud.Dominique Vallat a rarementconnuçadanssacarrière,mêmesi depuis peu, grâce au confine-ment de plusieurs jeunes, uneaccalmie est constatée. «Dès larentrée scolaire, c’est allé cres-cendo pourmon équipe et on avraiment transpiré. Les gensn’ont pas pu se défouler en va-cancesoudurant les festivalsoules fêtes de l’été. Donc il y a eudesexcès.»Dequelgenre?«Der-nièrement, nous avons assisté àun début de bagarre devant unbardenuit.Noussommes inter-venus, ça s’est envenimé. Nousavonsdûutiliser legazaupoivre,car les jeunes nous fonçaientdessus. Lors d’une patrouille,c’estmontéd’uncranetuncoupdepiedaméchammentendom-magé notre portière.»Qui sont les fauteurs de

troubles? Dominique Vallat:«Lesmoments les plus violentssont le fait de petites crapulesqui vivent dans les quartierschauds français. Ilsviennent se-mer la zizanie.»

Les tenanciers tempèrentDogan Sirimsi est le gérant del’uniquediscothèqued’Ajoie. Ilaffirme que ses agents de sécu-rité connaissent autant de pro-blèmesaveclesFrançaisqu’avecles Suisses. «On fait ungros tra-vail en amont et on filtre lesclients à l’entrée. Ceux de la ré-

gion sont privilégiés. Et si ungroupe de mecs pas très netsdébarquent, on les remballe.Çanous évite les problèmes.»La police cantonale juras-

sienneestauxaguets.L’adjudantDaniel Affolter prévient: «Cer-tains lieux de rencontres pour-raientdevenirhouleux. Il estpro-bable que des personnes setournent vers la Suisse pour lessoirées festives, engendrant desaltercations. Nous serons pré-sents pour prévenir, stopper etdénoncer.» Caroline Quiquerezest la patronne d’un bar de nuitdans le chef-lieuajoulot: «D’unemanière générale, c’est vrai quel’ambiance est électrique, maismes clients français sont plutôtcools et respectueux.»«Nous ne sommes pas dans

une situation catastrophique,relativiseJulienLoichat,conseil-lermunicipal chargéde la sécu-

rité. C’est une période excep-tionnelle. Il y a eu des déborde-ments, mais la situation estmaîtrisable.» Le politicien sou-haite éviter l’amalgame: «Il nefautpas tomberdans lepiègedela provenance des gens, mêmes’il y a un transfert évident desclients d’un pays à l’autre. Celaa des conséquences sur la viequotidienne et sociale.»Autre canton frontalier, Neu-

châtel, où l’on constate surtoutune plus grande mobilité desnoctambules, relève DanielFavre, responsablede lapréven-tion criminelle. «En ville, on aplus de clients des autres can-tons: des Bernois, des Vaudois,aussi des Français. Et avec cettefréquentationenhausse, celaali-mente les problèmes inhérentsaumilieude lanuit,mais cen’estpas encore problématique.»ÀGenève, en raisonde lamé-

téo qui a changé, on constateque les jeunes restent chez euxet/ouoccupentd’autresespaceset ne respectent pas les normesCovid-19. Ils sont évacués,comme le confirme le porte-paroleduDépartementde la sé-curité, Alexandre Brahier: «Enfin de nuit, la situation se pé-joreavec l’abusd’alcool, etnousavons dû intervenir à plusieursreprises pour du bruit, des volset des faits de violence.»

*Prénomd’emprunt

«Dès larentréescolaire,c’est

allécrescendopourmonéquipeetonavraimenttranspiré»DominiqueVallat,commissairede lavilledePorrentruy (JU)

EnValais,le parcVerticalpest au borddu gouffre

La société affiche une perte cumuléede 2,7millions de francs et desdettes pour près de 10millions. DR

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11LeMatin Dimanche SuisseDimanche 18 octobre 2020

DETTES L’entreprise, enmainsde laCommunedeFinhaut,est dansune situationfinancière critique.Des voixs’élèvent contre la gestiondesdeniers publics.

JULIENWICKYjulien.wicky@lematindimanche.ch

Verticalp fait sa promotion jusque sur leschaînesde télévision françaises. Situé justeavant la frontière dans le village du Châte-lard (VS), ce parc qui inclut un train pano-ramique et deux funiculaires, dont unpar-mi lesplus raidesdumonde (87%depente)emmène les touristes jusqu’au barraged’Emosson.Mais, plus que sa déclivité vertigineuse,

c’est aujourd’hui l’ampleur du trou finan-cier qui donne le tournis aux citoyens dela commune de Finhaut, actionnaire ma-joritaire depuis 2014. Selon les documents

que nous nous sommes procurés, la pertecumulée atteint 2,7 millions de francs etlesdettes semontent àprèsde 10 millions.Finhaut est riche. Très riche. Entre 2011

et 2012, elle a touché un pactole de 33 mil-lions pour le renouvellement de la conces-sion accordée aux CFF pour turbiner leseaux du barrage de Barberine. Elle devraittoucher 46 millions de plus à l’horizon2022.Mais cevillagede420 âmesest-il ca-pable de gérer un tel montant? Le cas duparc inquiète, car près de 9 millions pour-raient avoir été perdus par la commune siVerticalp n’est pas assaini.

Situation critiquedepuis 2017La question est devenue plus pressante ences temps d’élections communales en Va-lais. Et àFinhautplusieurspersonnesnousont indiquéqu’ils n’avaient jamais étéplei-nement informés de la santé financière deceparcd’attractions.Leprésidentde laMu-nicipalité,PascalMay,et sonvice-président,ValentinGay-des-Combes, candidats à leurréélection, occupent en effet les mêmes

fonctions au sein du conseil d’administra-tiondeVerticalp, et certains n’hésitent pasà parler d’un manque de transparence.En l’absence du président, son second

nous assure qu’il n’y a «aucun tabou». Etde confirmer que, récemment, un citoyenn’a pas pu obtenir les comptes mais a étéinvité à «une séance explicative» car leur«seule lecturen’aurait pas été fructueuse».Forceestde constaterque les informationspubliquement disponibles sont quasiinexistantes à ce sujet. Seul fait révélateurde la crispation, en 2016 un citoyen avaitdénoncé la Commune pour avoir placé unprêt de 1,5 million à Verticalp sous la ru-brique«Impôtàencaisser»dans lescomptescommunaux. S’il avait eu raison de signa-ler cette écriture incorrecte, les mots utili-sés lui ontvaluuneprocédurepour calom-nie. Ambiance.Ces comptes sont sans équivoque: de-

puis 2017, lespertesdépassent lamoitiéducapital-actions et des réserves légales, pla-çant la société en situation de perte de ca-pital, selon l’article 725 alinéa 1 du Codedesobligations.À trois reprises, le réviseurdes comptes amis cette situation en avantdans son rapport annuel, et ce sera encorele cas cette année. Or, dans un tel cas de fi-gure, la loi impose de convoquer une as-semblée générale sansdélai pour proposerdes mesures d’assainissement.

Neufmillionsdeperdus?Cen’estpourtant jamais arrivé.Levice-pré-sidentde laCommuneévoquedes «discus-sions entamées» mais dépendant de «né-gociationsencoursavecunactionnairemi-noritaire», ce qui retarderait d’autant unéventuel assainissement. LaCommuneesten effet en litige avec une famille qui pos-sédait historiquement le parcd’attractionset qui, faute d’avoir pu consentir aux in-vestissementsobligatoires, avaitdû renon-cer à exploiter le parc. Après deux ans defermeture,Finhaut avait injecté 1,9 millionde francs dans le capital-actions pour de-venir majoritaire et consenti à des prêts

pour 6,1 millions pour faire les travaux in-dispensables. À cela s’ajoute un empruntde 1,1 million cautionné par la Communeauprès de l’État. L’augmentation de capi-tal et 10% du prêt communal ont été pro-visionnés par laMunicipalité. Quant à l’ac-tionnaire familial, il dispose encore d’unecréance de près de 2,5 millions de francs,objet du litige.Valentin Gay-des-Combes nous assure

que «l’assainissement de la société est unepriorité et quedesmesures seront présen-tées d’ici à la fin de l’année ou au prin-temps prochain». Reste que cela ne justi-fie pas l’absence de mesures, depuis troisans, pourtant imposées par la loi. Sans ac-cord à l’amiable, un juge aurait pu forcerà des abandons de créances de part etd’autre.

Besoinurgent de liquiditésL’élu ajoute que Verticalp est plombé parde lourds amortissements et que l’entre-prise avait généré un cash-flow positif dès2016. Il insiste surtout sur l’importance deVerticalp pour la région, avec des retom-bées indirectes «encentainesdemilliersdefrancs» et unemise envaleur «inestimabledu patrimoine hydraulique». Exsangue, lasociété a encore consenti pour plus de300’000francsd’investissementsen2019.Les interrogations demeurent.«Tout lemondeàFinhaut reconnaît l’uti-

lité de cette infrastructure pour la région,ce n’est pas ça qui est en cause.Mais je re-grette amèrement que le conseil d’admi-nistrationn’ait jamais communiquépubli-quement sur la réalité des difficultés fi-nancières et que rien n’ait été entreprispour y remédier», regrette Jean-FrançoisStaehli, petit actionnaire de la société etauteur de la dénonciation de 2016. Au-jourd’hui prochedu surendettement, Ver-ticalp a besoin d’un apport de fonds «in-dispensable» si les mesures d’assainisse-ment ne se concrétisent pas. Sans quoi, levoyage ascensionnel virera à la descenteaux enfers.

«Lesretombéesindirectespour larégionpeuventsechiffrercertainementencentainesdemilliersdefrancs»ValentinGay-des-Combes,vice-présidentde laCommunedeFinhautetduconseild’administrationdeVerticalps

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Quel est le rapport entreun radiateur et notre avenir

énergétique?

L’avenir énergétique commence tous les jours:par exemple avec le chauffageEn effet, grâce à une combustion propre, le gaz réduit les émissions de polluants atmosphériques telsque les oxydes d’azote et les particules fines. Avec un chauffage au gaz naturel, vous réduisez vos émis-sions de CO2 d’environ 25 pour cent par rapport au mazout. Les chauffages au gaz peuvent toutefoisêtre entièrement exploités dès aujourd’hui avec des gaz climatiquement neutres. Plus la part de gazrenouvelables est importante, plus les émissions de CO2 peuvent être réduites. Les chauffages au gazsont fiables, faciles à installer et permettent d’économiser beaucoup d’espace. Ils ne requièrent pas destockage du combustible et sont très faciles à entretenir grâce à leurs propriétés de combustion idéales.

Les gaz climatiquement neutres sont l’avenirUn chauffage au gaz consomme du gaz provenant du vaste réseau de gaz suisse. Il y circuleaujourd’hui un mélange de gaz naturel et de gaz renouvelables. Le gaz naturel est extrait des profon-deurs de la terre. Les gaz renouvelables sont le biogaz, l’hydrogène vert et le méthane synthétique.Ils sont climatiquement neutres, car ils sont issus de ressources renouvelables telles que les déchetsorganiques et l’électricité verte. D’ici 2050, l’industrie gazière entend fournir exclusivement des gazclimatiquement neutres, soutenant ainsi l’objectif national d’un bilan équilibré de zéro émission deCO2 nette.

Les chauffages au gaz peuvent être combinés à d’autresénergies renouvelablesSimple chauffage au gaz, système de chauffage hybride ou chaudière au gaz électrogène – à chaquefoyer la solution appropriée. Les chauffages hybrides allient les avantages de deux technologies diffé-rentes: combinés à l’énergie solaire, ils fournissent soit de la chaleur via des capteurs solaires, soit del’électricité via des cellules photovoltaïques afin de couvrir les besoins en chaleur d’un bâtiment duprintemps à l’automne. Si, pendant les mois plus froids de l’année, les besoins en eau chaude ou enénergie pour chauffer les pièces sont plus importants, le chauffage au gaz prend le relais. Les chauf-fages au gaz peuvent également être associés, selon le même principe, à de l’énergie issue du bois ouà des pompes à chaleur. De tels systèmes de chauffage hybrides utilisent autant d’énergie renouve-lable que possible et aussi peu de gaz que nécessaire. S’ils fonctionnent à 100 pour cent au biogaz,ils font partie des meilleurs chauffages en termes d’écologie et de protection du climat.

Le gaz, fondement de l’avenir énergétiqueL’approvisionnement en énergie de demain est climatiquement neutre. Dans ce contexte, le gaz et soninfrastructure jouent un rôle prépondérant. En Suisse, le secteur de l’approvisionnement en gaz seconsacre depuis longtemps déjà à l’élaboration de solutions dans cette direction et s’engage pourles objectifs climatiques du Conseil fédéral.

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