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Suisse Le Matin Dimanche Dimanche 18 octobre 2020 10 «Les jeunes nous fonçaient dessus, nous avons utilisé le gaz au poivre» TENSIONS Les nuits sont intenses dans les zones frontières de Suisse romande. La fin de l’été a fait suer les forces de l’ordre, surtout dans le Jura. SÉBASTIEN JUBIN sebastien.jubin @lematindimanche.ch «Eh, qu’est-ce t’as, toi? Tu me cherches?» Cette provocation est suivie d’un coup de poing. Un jeune Jurassien est à terre. La scène s’est produite, entre un Suisse et un Français il y a peu à Porrentruy. Que s’est-il passé? Nous avons posé la question à Ahmed*, avant qu’il ne s’en- gouffre dans une voiture aux plaques françaises: «Moi, je veux juste faire la fête, comme tout le monde. Et l’autre me dit de ren- trer chez moi. Je supporte pas.» Avec la fermeture des disco- thèques françaises, les jeunes se sont déplacés en Suisse. Pour Dominique Vallat, commissaire de la ville depuis vingt ans, c’est un dommage collatéral de la crise du Covid-19, même s’il fait remarquer que la situation est sous contrôle et qu’aucun agent n’a été blessé. Cela dit, d’autres épisodes se sont produits, et le début de l’automne a été chaud. Dominique Vallat a rarement connu ça dans sa carrière, même si depuis peu, grâce au confine- ment de plusieurs jeunes, une accalmie est constatée. «Dès la rentrée scolaire, c’est allé cres- cendo pour mon équipe et on a vraiment transpiré. Les gens n’ont pas pu se défouler en va- cances ou durant les festivals ou les fêtes de l’été. Donc il y a eu des excès.» De quel genre? «Der- nièrement, nous avons assisté à un début de bagarre devant un bar de nuit. Nous sommes inter- venus, ça s’est envenimé. Nous avons dû utiliser le gaz au poivre, car les jeunes nous fonçaient dessus. Lors d’une patrouille, c’est monté d’un cran et un coup de pied a méchamment endom- magé notre portière.» Qui sont les fauteurs de troubles? Dominique Vallat: «Les moments les plus violents sont le fait de petites crapules qui vivent dans les quartiers chauds français. Ils viennent se- mer la zizanie.» Les tenanciers tempèrent Dogan Sirimsi est le gérant de l’unique discothèque d’Ajoie. Il affirme que ses agents de sécu- rité connaissent autant de pro- blèmes avec les Français qu’avec les Suisses. «On fait un gros tra- vail en amont et on filtre les clients à l’entrée. Ceux de la ré- gion sont privilégiés. Et si un groupe de mecs pas très nets débarquent, on les remballe. Ça nous évite les problèmes.» La police cantonale juras- sienne est aux aguets. L’adjudant Daniel Affolter prévient: «Cer- tains lieux de rencontres pour- raient devenir houleux. Il est pro- bable que des personnes se tournent vers la Suisse pour les soirées festives, engendrant des altercations. Nous serons pré- sents pour prévenir, stopper et dénoncer.» Caroline Quiquerez est la patronne d’un bar de nuit dans le chef-lieu ajoulot: «D’une manière générale, c’est vrai que l’ambiance est électrique, mais mes clients français sont plutôt cools et respectueux.» «Nous ne sommes pas dans une situation catastrophique, relativise Julien Loichat, conseil- ler municipal chargé de la sécu- rité. C’est une période excep- tionnelle. Il y a eu des déborde- ments, mais la situation est maîtrisable.» Le politicien sou- haite éviter l’amalgame: «Il ne faut pas tomber dans le piège de la provenance des gens, même s’il y a un transfert évident des clients d’un pays à l’autre. Cela a des conséquences sur la vie quotidienne et sociale.» Autre canton frontalier, Neu- châtel, où l’on constate surtout une plus grande mobilité des noctambules, relève Daniel Favre, responsable de la préven- tion criminelle. «En ville, on a plus de clients des autres can- tons: des Bernois, des Vaudois, aussi des Français. Et avec cette fréquentation en hausse, cela ali- mente les problèmes inhérents au milieu de la nuit, mais ce n’est pas encore problématique.» À Genève, en raison de la mé- téo qui a changé, on constate que les jeunes restent chez eux et/ou occupent d’autres espaces et ne respectent pas les normes Covid-19. Ils sont évacués, comme le confirme le porte- parole du Département de la sé- curité, Alexandre Brahier: «En fin de nuit, la situation se pé- jore avec l’abus d’alcool, et nous avons dû intervenir à plusieurs reprises pour du bruit, des vols et des faits de violence.» *Prénom d’emprunt «Dès la rentrée scolaire, c’est allé crescendo pour mon équipe et on a vraiment transpiré» Dominique Vallat, commissaire de la ville de Porrentruy (JU) En Valais, le parc Verticalp est au bord du gouffre La société affiche une perte cumulée de 2,7 millions de francs et des dettes pour près de 10 millions. DR Publicité *Marco Polo TREND 220 d, 163 ch (120 kW), prix de vente au comptant TVA incl.: CHF 66350.– (valeur du véhicule CHF 73236.– moins rabais client et prime de vente au détail de CHF 6886.–). Consommation de carburant en cycle mixte: 8,4 l/100 km (consommation de carburant équivalent essence: 9,6 l/km), émission de CO 2 : 221 g CO 2 /km (moyenne de toutes les voitures neuves vendues: 174 g CO 2 /km), émissions de CO 2 de la mise à disposition du carburant et/ou de l’électricité: 41 g/km, catégorie de rendement énergétique: s.i. Exemple de leasing (TVA incl.): durée: 48 mois, kilométrage: 10 000 km/an, taux annuel effectif: 1,92%, 1 er versement plus élevé: CHF 17100.–, versement mensuel à partir du 2 e mois: CHF 399.–. Modèle illustré: Marco Polo 220 d long avec options (peinture métallisée bleu cavansite, roues en alliage léger 8Jx19 design à 10 rayons, Intelligent Light System à LED). Prix de vente au comptant TVA incl.: CHF 70050.–. Consommation de carburant en cycle mixte: 8,4 l/100 km (consommation de carburant équivalent essence: 9,6 l/km), émission de CO 2 : 221 g CO 2 /km (moyenne de toutes les voitures neuves vendues: 174 g CO 2 /km), émissions de CO 2 de la mise à disposition du carburant et/ou de l’électricité: 41 g/km, catégorie de rendement énergétique: s.i. Exemple de leasing (TVA incl.): durée: 48 mois, kilométrage: 10000 km/an, taux annuel effectif: 1,92%, 1 er versement plus élevé: CHF 17750.–, versement mensuel à partir du 2 e mois: CHF 429.–. Édition limitée. Offre valable dans la limite des stocks disponibles. Uniquement chez les partenaires participants. Une offre de Mercedes-Benz Financial Services Schweiz AG. Assurance casco complète obligatoire. L’octroi d’un crédit est interdit s’il est susceptible d’entraîner le surendettement du preneur de leasing. Offre valable jusqu’au 31.12.2020. Immatriculation jusqu’au 31.03.2021.Recommandation de prix sans engagement. Sous réserve de modifications. *MERCEDES-SWISS-INTEGRAL inclus (3 ans de garantie et 10 ans de services gratuits, tous deux jusqu’à 100 000 km, selon premier seuil atteint). Marco Polo TREND avec MBAC. Leasing dès: CHF 399.–/mois* #MakeYourMove Votre maison intelligente sur roues. Le Marco Polo avec MBAC. Après une journée d’aventure, il est agréable de tout simplement mettre les pieds en l’air. Profitez-en, car avec l’application MBAC, vous commandez très facilement depuis votre smartphone de nombreuses fonctions de votre Marco Polo. Par exemple la glacière ou l’éclairage. www.mercedes-benz.ch/trend-fr 11 Le Matin Dimanche Suisse Dimanche 18 octobre 2020 DETTES L’entreprise, en mains de la Commune de Finhaut, est dans une situation financière critique. Des voix s’élèvent contre la gestion des deniers publics. JULIEN WICKY [email protected] Verticalp fait sa promotion jusque sur les chaînes de télévision françaises. Situé juste avant la frontière dans le village du Châte- lard (VS), ce parc qui inclut un train pano- ramique et deux funiculaires, dont un par- mi les plus raides du monde (87% de pente) emmène les touristes jusqu’au barrage d’Emosson. Mais, plus que sa déclivité vertigineuse, c’est aujourd’hui l’ampleur du trou finan- cier qui donne le tournis aux citoyens de la commune de Finhaut, actionnaire ma- joritaire depuis 2014. Selon les documents que nous nous sommes procurés, la perte cumulée atteint 2,7 millions de francs et les dettes se montent à près de 10 millions. Finhaut est riche. Très riche. Entre 2011 et 2012, elle a touché un pactole de 33 mil- lions pour le renouvellement de la conces- sion accordée aux CFF pour turbiner les eaux du barrage de Barberine. Elle devrait toucher 46 millions de plus à l’horizon 2022. Mais ce village de 420 âmes est-il ca- pable de gérer un tel montant? Le cas du parc inquiète, car près de 9 millions pour- raient avoir été perdus par la commune si Verticalp n’est pas assaini. Situation critique depuis 2017 La question est devenue plus pressante en ces temps d’élections communales en Va- lais. Et à Finhaut plusieurs personnes nous ont indiqué qu’ils n’avaient jamais été plei- nement informés de la santé financière de ce parc d’attractions. Le président de la Mu- nicipalité, Pascal May, et son vice-président, Valentin Gay-des-Combes, candidats à leur réélection, occupent en effet les mêmes fonctions au sein du conseil d’administra- tion de Verticalp, et certains n’hésitent pas à parler d’un manque de transparence. En l’absence du président, son second nous assure qu’il n’y a «aucun tabou». Et de confirmer que, récemment, un citoyen n’a pas pu obtenir les comptes mais a été invité à «une séance explicative» car leur «seule lecture n’aurait pas été fructueuse». Force est de constater que les informations publiquement disponibles sont quasi inexistantes à ce sujet. Seul fait révélateur de la crispation, en 2016 un citoyen avait dénoncé la Commune pour avoir placé un prêt de 1,5 million à Verticalp sous la ru- brique «Impôt à encaisser» dans les comptes communaux. S’il avait eu raison de signa- ler cette écriture incorrecte, les mots utili- sés lui ont valu une procédure pour calom- nie. Ambiance. Ces comptes sont sans équivoque: de- puis 2017, les pertes dépassent la moitié du capital-actions et des réserves légales, pla- çant la société en situation de perte de ca- pital, selon l’article 725 alinéa 1 du Code des obligations. À trois reprises, le réviseur des comptes a mis cette situation en avant dans son rapport annuel, et ce sera encore le cas cette année. Or, dans un tel cas de fi- gure, la loi impose de convoquer une as- semblée générale sans délai pour proposer des mesures d’assainissement. Neuf millions de perdus? Ce n’est pourtant jamais arrivé. Le vice-pré- sident de la Commune évoque des «discus- sions entamées» mais dépendant de «né- gociations en cours avec un actionnaire mi- noritaire», ce qui retarderait d’autant un éventuel assainissement. La Commune est en effet en litige avec une famille qui pos- sédait historiquement le parc d’attractions et qui, faute d’avoir pu consentir aux in- vestissements obligatoires, avait dû renon- cer à exploiter le parc. Après deux ans de fermeture, Finhaut avait injecté 1,9 million de francs dans le capital-actions pour de- venir majoritaire et consenti à des prêts pour 6,1 millions pour faire les travaux in- dispensables. À cela s’ajoute un emprunt de 1,1 million cautionné par la Commune auprès de l’État. L’augmentation de capi- tal et 10% du prêt communal ont été pro- visionnés par la Municipalité. Quant à l’ac- tionnaire familial, il dispose encore d’une créance de près de 2,5 millions de francs, objet du litige. Valentin Gay-des-Combes nous assure que «l’assainissement de la société est une priorité et que des mesures seront présen- tées d’ici à la fin de l’année ou au prin- temps prochain». Reste que cela ne justi- fie pas l’absence de mesures, depuis trois ans, pourtant imposées par la loi. Sans ac- cord à l’amiable, un juge aurait pu forcer à des abandons de créances de part et d’autre. Besoin urgent de liquidités L’élu ajoute que Verticalp est plombé par de lourds amortissements et que l’entre- prise avait généré un cash-flow positif dès 2016. Il insiste surtout sur l’importance de Verticalp pour la région, avec des retom- bées indirectes «en centaines de milliers de francs» et une mise en valeur «inestimable du patrimoine hydraulique». Exsangue, la société a encore consenti pour plus de 300’000 francs d’investissements en 2019. Les interrogations demeurent. «Tout le monde à Finhaut reconnaît l’uti- lité de cette infrastructure pour la région, ce n’est pas ça qui est en cause. Mais je re- grette amèrement que le conseil d’admi- nistration n’ait jamais communiqué publi- quement sur la réalité des difficultés fi- nancières et que rien n’ait été entrepris pour y remédier», regrette Jean-François Staehli, petit actionnaire de la société et auteur de la dénonciation de 2016. Au- jourd’hui proche du surendettement, Ver- ticalp a besoin d’un apport de fonds «in- dispensable» si les mesures d’assainisse- ment ne se concrétisent pas. Sans quoi, le voyage ascensionnel virera à la descente aux enfers. «Les retombées indirectes pour la région peuvent se chiffrer certainement en centaines de milliers de francs» Valentin Gay-des-Combes, vice-président de la Commune de Finhaut et du conseil d’administration de Verticalps Publireportage Quel est le rapport entre un radiateur et notre avenir énergétique? L’avenir énergétique commence tous les jours: par exemple avec le chauffage En eet, grâce à une combustion propre, le gaz réduit les émissions de polluants atmosphériques tels que les oxydes d’azote et les particules fines. Avec un chauage au gaz naturel, vous réduisez vos émis- sions de CO 2 d’environ 25 pour cent par rapport au mazout. Les chauages au gaz peuvent toutefois être entièrement exploités dès aujourd’hui avec des gaz climatiquement neutres. Plus la part de gaz renouvelables est importante, plus les émissions de CO 2 peuvent être réduites. Les chauages au gaz sont fiables, faciles à installer et permettent d’économiser beaucoup d’espace. Ils ne requièrent pas de stockage du combustible et sont très faciles à entretenir grâce à leurs propriétés de combustion idéales. Les gaz climatiquement neutres sont l’avenir Un chauage au gaz consomme du gaz provenant du vaste réseau de gaz suisse. Il y circule aujourd’hui un mélange de gaz naturel et de gaz renouvelables. Le gaz naturel est extrait des profon- deurs de la terre. Les gaz renouvelables sont le biogaz, l’hydrogène vert et le méthane synthétique. Ils sont climatiquement neutres, car ils sont issus de ressources renouvelables telles que les déchets organiques et l’électricité verte. D’ici 2050, l’industrie gazière entend fournir exclusivement des gaz climatiquement neutres, soutenant ainsi l’objectif national d’un bilan équilibré de zéro émission de CO 2 nette. Les chauffages au gaz peuvent être combinés à d’autres énergies renouvelables Simple chauage au gaz, système de chauage hybride ou chaudière au gaz électrogène – à chaque foyer la solution appropriée. Les chauages hybrides allient les avantages de deux technologies dié- rentes: combinés à l’énergie solaire, ils fournissent soit de la chaleur via des capteurs solaires, soit de l’électricité via des cellules photovoltaïques afin de couvrir les besoins en chaleur d’un bâtiment du printemps à l’automne. Si, pendant les mois plus froids de l’année, les besoins en eau chaude ou en énergie pour chauer les pièces sont plus importants, le chauage au gaz prend le relais. Les chauf- fages au gaz peuvent également être associés, selon le même principe, à de l’énergie issue du bois ou à des pompes à chaleur. De tels systèmes de chauage hybrides utilisent autant d’énergie renouve- lable que possible et aussi peu de gaz que nécessaire. S’ils fonctionnent à 100 pour cent au biogaz, ils font partie des meilleurs chauages en termes d’écologie et de protection du climat. Le gaz, fondement de l’avenir énergétique L’approvisionnement en énergie de demain est climatiquement neutre. Dans ce contexte, le gaz et son infrastructure jouent un rôle prépondérant. En Suisse, le secteur de l’approvisionnement en gaz se consacre depuis longtemps déjà à l’élaboration de solutions dans cette direction et s’engage pour les objectifs climatiques du Conseil fédéral. Pour en savoir plus sur le thème du chauage et sur le calculateur du bilan écologique, rendez-vous sur gazenergie.ch Savoir, c’est la solution. Calculez le bilan écologique. Publicité

EnValais, leparc Verticalp estaubord · Suisse LeMatinDimanche 10 Dimanche18octobre2020 «Lesjeunesnousfonçaientdessus, nousavonsutilisélegazaupoivre» TENSIONSLesnuits sontintensesdansles

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Page 1: EnValais, leparc Verticalp estaubord · Suisse LeMatinDimanche 10 Dimanche18octobre2020 «Lesjeunesnousfonçaientdessus, nousavonsutilisélegazaupoivre» TENSIONSLesnuits sontintensesdansles

Suisse LeMatin DimancheDimanche 18 octobre 202010

«Les jeunes nous fonçaient dessus,nous avons utilisé le gaz au poivre»TENSIONS Lesnuitssont intensesdans leszones frontières deSuisse romande. Lafinde l’été a fait suerles forcesde l’ordre,surtoutdans le Jura.

SÉBASTIEN [email protected]

«Eh, qu’est-ce t’as, toi? Tu mecherches?»Cetteprovocationestsuivie d’un coup de poing. Unjeune Jurassien est à terre. Lascène s’est produite, entre unSuisse et un Français il y a peuà Porrentruy. Que s’est-il passé?Nous avons posé la question àAhmed*, avant qu’il ne s’en-gouffre dans une voiture auxplaques françaises: «Moi, jeveuxjuste faire la fête, commetout lemonde. Et l’autremedit de ren-trer chezmoi. Je supporte pas.»Avec la fermeture des disco-

thèques françaises, les jeunessesont déplacés en Suisse. PourDominique Vallat, commissairede lavilledepuisvingtans, c’estun dommage collatéral de lacriseduCovid-19,mêmes’il faitremarquer que la situation estsouscontrôleetqu’aucunagentn’a été blessé. Cela dit, d’autresépisodes se sont produits, et le

débutde l’automneaétéchaud.Dominique Vallat a rarementconnuçadanssacarrière,mêmesi depuis peu, grâce au confine-ment de plusieurs jeunes, uneaccalmie est constatée. «Dès larentrée scolaire, c’est allé cres-cendo pourmon équipe et on avraiment transpiré. Les gensn’ont pas pu se défouler en va-cancesoudurant les festivalsoules fêtes de l’été. Donc il y a eudesexcès.»Dequelgenre?«Der-nièrement, nous avons assisté àun début de bagarre devant unbardenuit.Noussommes inter-venus, ça s’est envenimé. Nousavonsdûutiliser legazaupoivre,car les jeunes nous fonçaientdessus. Lors d’une patrouille,c’estmontéd’uncranetuncoupdepiedaméchammentendom-magé notre portière.»Qui sont les fauteurs de

troubles? Dominique Vallat:«Lesmoments les plus violentssont le fait de petites crapulesqui vivent dans les quartierschauds français. Ilsviennent se-mer la zizanie.»

Les tenanciers tempèrentDogan Sirimsi est le gérant del’uniquediscothèqued’Ajoie. Ilaffirme que ses agents de sécu-rité connaissent autant de pro-blèmesaveclesFrançaisqu’avecles Suisses. «On fait ungros tra-vail en amont et on filtre lesclients à l’entrée. Ceux de la ré-

gion sont privilégiés. Et si ungroupe de mecs pas très netsdébarquent, on les remballe.Çanous évite les problèmes.»La police cantonale juras-

sienneestauxaguets.L’adjudantDaniel Affolter prévient: «Cer-tains lieux de rencontres pour-raientdevenirhouleux. Il estpro-bable que des personnes setournent vers la Suisse pour lessoirées festives, engendrant desaltercations. Nous serons pré-sents pour prévenir, stopper etdénoncer.» Caroline Quiquerezest la patronne d’un bar de nuitdans le chef-lieuajoulot: «D’unemanière générale, c’est vrai quel’ambiance est électrique, maismes clients français sont plutôtcools et respectueux.»«Nous ne sommes pas dans

une situation catastrophique,relativiseJulienLoichat,conseil-lermunicipal chargéde la sécu-

rité. C’est une période excep-tionnelle. Il y a eu des déborde-ments, mais la situation estmaîtrisable.» Le politicien sou-haite éviter l’amalgame: «Il nefautpas tomberdans lepiègedela provenance des gens, mêmes’il y a un transfert évident desclients d’un pays à l’autre. Celaa des conséquences sur la viequotidienne et sociale.»Autre canton frontalier, Neu-

châtel, où l’on constate surtoutune plus grande mobilité desnoctambules, relève DanielFavre, responsablede lapréven-tion criminelle. «En ville, on aplus de clients des autres can-tons: des Bernois, des Vaudois,aussi des Français. Et avec cettefréquentationenhausse, celaali-mente les problèmes inhérentsaumilieude lanuit,mais cen’estpas encore problématique.»ÀGenève, en raisonde lamé-

téo qui a changé, on constateque les jeunes restent chez euxet/ouoccupentd’autresespaceset ne respectent pas les normesCovid-19. Ils sont évacués,comme le confirme le porte-paroleduDépartementde la sé-curité, Alexandre Brahier: «Enfin de nuit, la situation se pé-joreavec l’abusd’alcool, etnousavons dû intervenir à plusieursreprises pour du bruit, des volset des faits de violence.»

*Prénomd’emprunt

«Dès larentréescolaire,c’est

allécrescendopourmonéquipeetonavraimenttranspiré»DominiqueVallat,commissairede lavilledePorrentruy (JU)

EnValais,le parcVerticalpest au borddu gouffre

La société affiche une perte cumuléede 2,7millions de francs et desdettes pour près de 10millions. DR

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*Marco Polo TREND 220 d, 163 ch (120 kW), prix de vente au comptant TVA incl.: CHF 66 350.– (valeur du véhicule CHF 73 236.– moins rabais client et prime de vente au détail de CHF 6886.–). Consommation de carburant en cycle mixte: 8,4 l/100 km (consommationde carburant équivalent essence: 9,6 l/km), émission de CO2: 221 g CO2/km (moyenne de toutes les voitures neuves vendues: 174 g CO2/km), émissions de CO2 de la mise à disposition du carburant et/ou de l’électricité: 41 g/km, catégorie de rendement énergétique:s.i. Exemple de leasing (TVA incl.): durée: 48 mois, kilométrage: 10 000 km/an, taux annuel effectif: 1,92 %, 1er versement plus élevé: CHF 17 100.–, versement mensuel à partir du 2e mois: CHF 399.–. Modèle illustré: Marco Polo 220 d long avec options (peinturemétallisée bleu cavansite, roues en alliage léger 8Jx19 design à 10 rayons, Intelligent Light System à LED). Prix de vente au comptant TVA incl.: CHF 70 050.–. Consommation de carburant en cycle mixte: 8,4 l/100 km (consommation de carburant équivalent essence:9,6 l/km), émission de CO2: 221 g CO2/km (moyenne de toutes les voitures neuves vendues: 174 g CO2/km), émissions de CO2 de la mise à disposition du carburant et/ou de l’électricité: 41 g/km, catégorie de rendement énergétique: s.i. Exemple de leasing (TVA incl.):durée: 48 mois, kilométrage: 10 000 km/an, taux annuel effectif: 1,92 %, 1er versement plus élevé: CHF 17 750.–, versement mensuel à partir du 2e mois: CHF 429.–. Édition limitée. Offre valable dans la limite des stocks disponibles. Uniquement chez les partenairesparticipants. Une offre de Mercedes-Benz Financial Services Schweiz AG. Assurance casco complète obligatoire. L’octroi d’un crédit est interdit s’il est susceptible d’entraîner le surendettement du preneur de leasing. Offre valable jusqu’au 31.12.2020. Immatriculationjusqu’au 31.03.2021.Recommandation de prix sans engagement. Sous réserve de modifications.

*MERCEDES-SWISS-INTEGRAL inclus (3 ans de garantie et 10 ans de services gratuits, tous deux jusqu’à 100 000 km, selon premier seuil atteint).

Marco Polo TRENDavec MBAC.

Leasing dès: CHF 399.–/mois*

#MakeYourMove

Votre maison intelligente sur roues. Le Marco Polo avec MBAC.Après une journée d’aventure, il est agréable de tout simplement mettre les pieds en l’air. Profitez-en, caravec l’application MBAC, vous commandez très facilement depuis votre smartphone de nombreusesfonctions de votre Marco Polo. Par exemple la glacière ou l’éclairage. www.mercedes-benz.ch/trend-fr

11LeMatin Dimanche SuisseDimanche 18 octobre 2020

DETTES L’entreprise, enmainsde laCommunedeFinhaut,est dansune situationfinancière critique.Des voixs’élèvent contre la gestiondesdeniers publics.

[email protected]

Verticalp fait sa promotion jusque sur leschaînesde télévision françaises. Situé justeavant la frontière dans le village du Châte-lard (VS), ce parc qui inclut un train pano-ramique et deux funiculaires, dont unpar-mi lesplus raidesdumonde (87%depente)emmène les touristes jusqu’au barraged’Emosson.Mais, plus que sa déclivité vertigineuse,

c’est aujourd’hui l’ampleur du trou finan-cier qui donne le tournis aux citoyens dela commune de Finhaut, actionnaire ma-joritaire depuis 2014. Selon les documents

que nous nous sommes procurés, la pertecumulée atteint 2,7 millions de francs etlesdettes semontent àprèsde 10 millions.Finhaut est riche. Très riche. Entre 2011

et 2012, elle a touché un pactole de 33 mil-lions pour le renouvellement de la conces-sion accordée aux CFF pour turbiner leseaux du barrage de Barberine. Elle devraittoucher 46 millions de plus à l’horizon2022.Mais cevillagede420 âmesest-il ca-pable de gérer un tel montant? Le cas duparc inquiète, car près de 9 millions pour-raient avoir été perdus par la commune siVerticalp n’est pas assaini.

Situation critiquedepuis 2017La question est devenue plus pressante ences temps d’élections communales en Va-lais. Et àFinhautplusieurspersonnesnousont indiquéqu’ils n’avaient jamais étéplei-nement informés de la santé financière deceparcd’attractions.Leprésidentde laMu-nicipalité,PascalMay,et sonvice-président,ValentinGay-des-Combes, candidats à leurréélection, occupent en effet les mêmes

fonctions au sein du conseil d’administra-tiondeVerticalp, et certains n’hésitent pasà parler d’un manque de transparence.En l’absence du président, son second

nous assure qu’il n’y a «aucun tabou». Etde confirmer que, récemment, un citoyenn’a pas pu obtenir les comptes mais a étéinvité à «une séance explicative» car leur«seule lecturen’aurait pas été fructueuse».Forceestde constaterque les informationspubliquement disponibles sont quasiinexistantes à ce sujet. Seul fait révélateurde la crispation, en 2016 un citoyen avaitdénoncé la Commune pour avoir placé unprêt de 1,5 million à Verticalp sous la ru-brique«Impôtàencaisser»dans lescomptescommunaux. S’il avait eu raison de signa-ler cette écriture incorrecte, les mots utili-sés lui ontvaluuneprocédurepour calom-nie. Ambiance.Ces comptes sont sans équivoque: de-

puis 2017, lespertesdépassent lamoitiéducapital-actions et des réserves légales, pla-çant la société en situation de perte de ca-pital, selon l’article 725 alinéa 1 du Codedesobligations.À trois reprises, le réviseurdes comptes amis cette situation en avantdans son rapport annuel, et ce sera encorele cas cette année. Or, dans un tel cas de fi-gure, la loi impose de convoquer une as-semblée générale sansdélai pour proposerdes mesures d’assainissement.

Neufmillionsdeperdus?Cen’estpourtant jamais arrivé.Levice-pré-sidentde laCommuneévoquedes «discus-sions entamées» mais dépendant de «né-gociationsencoursavecunactionnairemi-noritaire», ce qui retarderait d’autant unéventuel assainissement. LaCommuneesten effet en litige avec une famille qui pos-sédait historiquement le parcd’attractionset qui, faute d’avoir pu consentir aux in-vestissementsobligatoires, avaitdû renon-cer à exploiter le parc. Après deux ans defermeture,Finhaut avait injecté 1,9 millionde francs dans le capital-actions pour de-venir majoritaire et consenti à des prêts

pour 6,1 millions pour faire les travaux in-dispensables. À cela s’ajoute un empruntde 1,1 million cautionné par la Communeauprès de l’État. L’augmentation de capi-tal et 10% du prêt communal ont été pro-visionnés par laMunicipalité. Quant à l’ac-tionnaire familial, il dispose encore d’unecréance de près de 2,5 millions de francs,objet du litige.Valentin Gay-des-Combes nous assure

que «l’assainissement de la société est unepriorité et quedesmesures seront présen-tées d’ici à la fin de l’année ou au prin-temps prochain». Reste que cela ne justi-fie pas l’absence de mesures, depuis troisans, pourtant imposées par la loi. Sans ac-cord à l’amiable, un juge aurait pu forcerà des abandons de créances de part etd’autre.

Besoinurgent de liquiditésL’élu ajoute que Verticalp est plombé parde lourds amortissements et que l’entre-prise avait généré un cash-flow positif dès2016. Il insiste surtout sur l’importance deVerticalp pour la région, avec des retom-bées indirectes «encentainesdemilliersdefrancs» et unemise envaleur «inestimabledu patrimoine hydraulique». Exsangue, lasociété a encore consenti pour plus de300’000francsd’investissementsen2019.Les interrogations demeurent.«Tout lemondeàFinhaut reconnaît l’uti-

lité de cette infrastructure pour la région,ce n’est pas ça qui est en cause.Mais je re-grette amèrement que le conseil d’admi-nistrationn’ait jamais communiquépubli-quement sur la réalité des difficultés fi-nancières et que rien n’ait été entreprispour y remédier», regrette Jean-FrançoisStaehli, petit actionnaire de la société etauteur de la dénonciation de 2016. Au-jourd’hui prochedu surendettement, Ver-ticalp a besoin d’un apport de fonds «in-dispensable» si les mesures d’assainisse-ment ne se concrétisent pas. Sans quoi, levoyage ascensionnel virera à la descenteaux enfers.

«Lesretombéesindirectespour larégionpeuventsechiffrercertainementencentainesdemilliersdefrancs»ValentinGay-des-Combes,vice-présidentde laCommunedeFinhautetduconseild’administrationdeVerticalps

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Quel est le rapport entreun radiateur et notre avenir

énergétique?

L’avenir énergétique commence tous les jours:par exemple avec le chauffageEn effet, grâce à une combustion propre, le gaz réduit les émissions de polluants atmosphériques telsque les oxydes d’azote et les particules fines. Avec un chauffage au gaz naturel, vous réduisez vos émis-sions de CO2 d’environ 25 pour cent par rapport au mazout. Les chauffages au gaz peuvent toutefoisêtre entièrement exploités dès aujourd’hui avec des gaz climatiquement neutres. Plus la part de gazrenouvelables est importante, plus les émissions de CO2 peuvent être réduites. Les chauffages au gazsont fiables, faciles à installer et permettent d’économiser beaucoup d’espace. Ils ne requièrent pas destockage du combustible et sont très faciles à entretenir grâce à leurs propriétés de combustion idéales.

Les gaz climatiquement neutres sont l’avenirUn chauffage au gaz consomme du gaz provenant du vaste réseau de gaz suisse. Il y circuleaujourd’hui un mélange de gaz naturel et de gaz renouvelables. Le gaz naturel est extrait des profon-deurs de la terre. Les gaz renouvelables sont le biogaz, l’hydrogène vert et le méthane synthétique.Ils sont climatiquement neutres, car ils sont issus de ressources renouvelables telles que les déchetsorganiques et l’électricité verte. D’ici 2050, l’industrie gazière entend fournir exclusivement des gazclimatiquement neutres, soutenant ainsi l’objectif national d’un bilan équilibré de zéro émission deCO2 nette.

Les chauffages au gaz peuvent être combinés à d’autresénergies renouvelablesSimple chauffage au gaz, système de chauffage hybride ou chaudière au gaz électrogène – à chaquefoyer la solution appropriée. Les chauffages hybrides allient les avantages de deux technologies diffé-rentes: combinés à l’énergie solaire, ils fournissent soit de la chaleur via des capteurs solaires, soit del’électricité via des cellules photovoltaïques afin de couvrir les besoins en chaleur d’un bâtiment duprintemps à l’automne. Si, pendant les mois plus froids de l’année, les besoins en eau chaude ou enénergie pour chauffer les pièces sont plus importants, le chauffage au gaz prend le relais. Les chauf-fages au gaz peuvent également être associés, selon le même principe, à de l’énergie issue du bois ouà des pompes à chaleur. De tels systèmes de chauffage hybrides utilisent autant d’énergie renouve-lable que possible et aussi peu de gaz que nécessaire. S’ils fonctionnent à 100 pour cent au biogaz,ils font partie des meilleurs chauffages en termes d’écologie et de protection du climat.

Le gaz, fondement de l’avenir énergétiqueL’approvisionnement en énergie de demain est climatiquement neutre. Dans ce contexte, le gaz et soninfrastructure jouent un rôle prépondérant. En Suisse, le secteur de l’approvisionnement en gaz seconsacre depuis longtemps déjà à l’élaboration de solutions dans cette direction et s’engage pourles objectifs climatiques du Conseil fédéral.

Pour en savoir plus sur le thème du chauffage et sur le calculateur du bilan écologique, rendez-voussur gazenergie.ch

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