View
7
Download
0
Category
Preview:
Citation preview
République Algérienne Démocratique et Populaire
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
Université Larbi Ben M’Hidi Oum El-Bouaghi
Faculté des Sciences Exactes et des S.N.V
Département Sciences de la Matière
N° d’ordre.… /2019
MEMOIRE
Pour l’obtention du diplôme de Master en chimie
Option : chimie pharmaceutique
Présenté Par : ZEGHMAR Safia
GHOUL Kenza
Sous la direction de : Dr. HAZOURLI Abdelkrim
Soutenu le : 11/07/2019
Devant le jury de soutenance suivant :
Pr. SID Assia
Pr. GHERRAF NOUREDDINE
Dr. HAZOURLI Abdelkrim
Année Universitaire : 2018/2019
Etude phytochimique et évaluation de l’activité antibactérienne des extraits des plantes Mentha pulegium L
et Thymelaea hirsuta Endel
Dédicace
A mes parents Saïd et El Zohra,
Pour vos mains qui ont tant travaillées,
Pour votre cœur qui m’a tant donné
Pour votre sourire qui m’a tant réchauffé,
Pour vos yeux qui furent parfois mouillés,
Pour vous qui m’avez tant aimé.
A la plus chère au monde,
Mon frère Bilal qui a
Toujours m’encouragé durant
Mes études
A mes frères : Bilal, Ibrahim, Kamel et Abd El-Kader.
A mes sœurs : Meriem, Fatiha, Rabia, Karima, Aicha,
Sabrina
A mes neveux AbdAlsamie, Zineb, Chayma
A mon binôme d’étude Safia
A mes amis de la promotion de master en
Biochimie
A tous mes collègues et mes amies
Kenza
Dédicace
Je dédie ce modeste travail à mon
Très chère Frère Hacen
Qui m’a toujours soutenu, et qu'a été
Toujours présent pour
Moi
A mon mère FAKIA Pour votre cœur qui m’a tant donné
Pour votre sourire qui m’a tant réchauffé
Aux plus chères au monde.
Mes grandes mères Kamir, Fatiha qui ont
Toujours m’encouragés durant
Mes études
A mes frères : Bachir, Youssef
A mes sœurs : Rayan, Achwak, MALAK, NAWAL, HASSINA,
BASSMA.
A mon fiancé Abd El Kader
A mes cousins Kawthar, Jinan, Rital, Ali, AbdElrahman
A mon binôme d’étude Kanza
A tous mes collègues et mes amies
Safia
Remerciements
Je remercie tout d’abord ALLAH le tout puissant de m’avoir donné la santé
la patience, la puissance et la volonté pour réaliser ce mémoire.
Je tiens particulièrement à remercier mon promoteur, A. HAZOURLI,
docteur à l’université d’Oum el bouaghi , je le remercie pour sa disponibilité,
ses pertinents conseils et de m’avoir guidé durant la préparation de mon
mémoire de Master. Ce travail témoigne de sa confiance et de son soutien
dans les moments les plus difficiles. Qu’elle trouve ici l’expression de ma
reconnaissance et de mon respect
.
Je remercie Monsieur, NoureddineGherrafProfesseur à l’université d’oum el
bouaghi D'avoir assuré la présidence du jury de ma soutenance et pour ses
nombreux conseils et suggestions scientifiques et techniques.
Je remercie Monsieur, Zellagui Amar,Professeur à l’université d’oum el
bouaghi pour les laboratoires de recherche scientifiques.
Je remercie Mme, DAMMANDABIH, docteur à l’université d’oum el bouaghi
pour leurs efforts moraux qui nous ont donné la force d'atteindre la fin de cet
humble travail et
Je remercie Mme Professeur SID Assia pour avoir accepté d'examiner ce
Travail.
Je remercie les doctorantes, MmeWidad, Mme Ahlam, Mme Meryem pour sa
disponibilité, ses pertinents conseils et de m’avoir guidé durant la
préparation de partie pratique de mon mémoire de Master
Je remercie les médecins dentistes, docteur BASSMA,docteurMERYEM ,la
pharmacienne docteur yassmin
Je remercie tous ceux et celles qui m’ont marqué par leur soutien et
encouragements et je leur exprime mon respect et ma profonde sympathie :
tous les membres de notre laboratoire et tous les collègues de ma promotion.
Aux personnels du laboratoire de l'université L’Arbi Ben M’hidi pour leur
aide, en particulier Mme Sonya, Mme Djouhra, Mr Salem, Mr
Azzeddine,MrLahssen
Enfin nous remercions toute personne qui a participé de près ou de loi,
directement ou indirectement à la réalisation de ce travail.
Merci à tous…
Liste des figures
Figure 01 : Acide gallique 4-hydroxybenzoates .................................................................. 8
Figure 2 : Structure de base des acides benzoїque et cinnamique ...................................... 8
Figure 03 : Structure de base des flavonol(Quercétine) .................................................... 10
Figure 4 : Exemple d'alcaloïde la morphine ...................................................................... 14
Figure 5 : Structure de l’unité isoprène .............................................................................. 15
Figure 1 : L’O2, à l’origine des radicaux libres ................................................................. 22
Figure 2 : Classification des systèmes antioxydants ......................................................... 24
Figure 3 : acide L-ascorbique ............................................................................................ 25
Figure 4 : Quercétine, un flavonol. .................................................................................... 26
Figure 1 : Plantes médicinales, source potentielle de revenus extérieurs .......................... 36
Figure 2 : Représentation schématique et photo de la Menthe pulegium........................... 38
Figure 3 : Thymelaeahirsuta (Linné) Endlicher (Photos originales). ................................. 42
Figure 4 : Représentation schématique et photo de la Thymelaeahirsuta ......................... 44
Figure 1 : Menthapulegium ................................................................................................. 54
Partie I - Chapitre I
Partie I - Chapitre II
Partie I - Chapitre III
Partie II - Matérielles et Méthode
Figure 2 : Thymelaeahirsuta ............................................................................................... 54
Figure 3 : Menthapulegium après le séchage ...................................................................... 55
Figure 4 : Thymelaeahirsutaaprès le séchage ..................................................................... 55
Figure 5 : les Extraits bruts de Menthapulegium ................................................................ 59
Figure 6 : les extraits bruts de Thymelaeahirsuta ............................................................... 59
Figure 7 : Protocole pour extraction des composées phénoliques ..................................... 60
Figure 8 : La coloration vert-noir confirme La présence des tanins condensés ................. 62
Figure 9 : La coloration bleu -noir confirme La présence des tanins condensés ............... 62
Figure 10 : Détection de saponine Dans l’extrait de Thymelaeahirsuta ............................ 63
Figure 11 : Détection de saponinedans l’extrait de Menthapulegium ................................ 63
Figure 12 : Etapes du dosage des polyphénols totaux ........................................................ 66
Figure 13 : Etape du dosage des flavonoïdes ..................................................................... 67
Figure 1 : Mécanisme réactionnel de test DPPH ............................................................... 70
Figure 2 : Souches provenant du laboratoire de bactériologie ......................................... 72
Figure 3 : Staphylococcus aureus(ATCC 25923) ............................................................. 73
Figure 4 : Escherichia coli (ATCC 25922) ....................................................................... 73
Figure 5 : Pseudomonas aeruginosa(ATCC27853) ........................................................... 74
Figure 6 : CandidaAlbicans ................................................................................................ 74
Figure 7 : Parois des Bactéries à Gram + et Gram - ........................................................... 75
Figure 8 : Protocol pour faire un frotti ............................................................................... 78
Figure 9 : Protocole de coloration de gram ....................................................................... 79
Figure 10 : des Cocci à gram positif ................................................................................... 80
Figure 11 : des Bacile a gramme négatif ........................................................................... 80
Partie II - Activités Biologique
Figure 12 : des Cocci à gram négatif .................................................................................. 81
Figure 13 : Condida Alibicans ............................................................................................ 81
Figure 14 : Les milieux de culture ...................................................................................... 82
Figure 15 : Série des concentrations différents des extraits dissouts dans le (DMSO) ...... 82
Figure 16 : Technique d’ensemencement des souches (ATCC) dans l’eau physiologie
comparant avec McFarland ................................................................................................. 83
Figure 17 : Technique d’ensemencement dans les boites de Pétrie .................................. 84
Figure 18 : Protocole de détermination de la zone d’inhibition en milieu solide............... 85
Figure 1 : Rendement d’extraction de la plante d’Menthapulegium L .............................. 89
Figure 2 : Rendement d’extraction de la plante de ThymelaeahirsutaEndel ...................... 90
Figure 3 : Rendements des extraits méthanoliques de Menthapulegium L ........................ 91
Figure 4 : Rendements des extraits méthanoliques de Thymelaeahirsuta Endel ................ 92
Figure 5 : Rendement en polyphénols de Menthapulegium L ........................................... 94
Figure 6 : Rendement en polyphénols de Thymelaeahirsuta Endel ................................... 95
Figure 7 : Rendement en flavonoidesMenthapulegium L .................................................. 96
Figure 8 : Rendement en flavonoides de Thymelaeahirsuta Endel .................................... 97
Figure 9 : Courbe d’étalonnage de l’acide gallique ............................................................ 98
Figure 10 :teneur en polyphénols de plante Menthapulegium L ........................................ 98
Figure 11 : teneur en polyphénols de plante Thymelaeahirsuta Endel .............................. 99
Figure 12 : Courbe d’étalonnage de la quercétine ............................................................ 100
Figure 13 : teneur en flavonoïdes de plante Menthapulegium L..................................... 100
Figure 14 : teneur en flavonoïdes de plante Thymelaeahirsuta Endel. .................................... 101
Figure 15 : courbe d’étalonnage d’acide ascorbique ............................................................. 102
Partie III - Résultat et discutions
Figure 16 : Pourcentage d’inhibition du radical libre DPPH, en fonction de concentrations
Utilisées pour les extraits méthanoliques chloroforme, Hexane, acétate d’éthyle, n- butanol de la
plante Menthapulegium L ..................................................................................................... 103
Figure 17 : : Pourcentage d’inhibition du radical libre DPPH, en fonction de concentrations
utilisées pour les extraits méthanoliques chloroforme, Hexane acétate d’éthyle, n- butanol de plante
ThymeleahirsutaEndel. ......................................................................................................... 104
Figure 18 : Escherichia coli (ATCC 25922) ................................................................... 108
Figure19 : Staphylococcus aureus (ATCC 25923) ......................................................... 108
Figure 20 : Pseudomonas aeruginosa(ATCC27853) ...................................................... 109
Figure21 :Candidaalbicans .............................................................................................. 109
Figure 22 : Escherichia coli (ATCC 25922) ................................................................... 111
Figure 23 : Staphylococcus aureus (ATCC 25923) ........................................................ 111
Figure 24 : Pseudomonas aeruginosa(ATCC27853) ...................................................... 112
Figure 25 :Candidaalbicans ............................................................................................. 112
Liste des tableaux
Tableau 1 : Principaux radicaux libres et radicaux non libres Et leur structure chimique 22
Tableau 1 : Protocole de la macération ..................................................................................... 56
Tableau 2 : Protocole d’évaporation ......................................................................................... 57
Tableau 3 : Protocol dudosage des polyphénols totaux .............................................................. 65
Tableau 1 : Observation macroscopique des souches .............................................................. 73
Tableau 2 : Observation microscopique des souches............................................................... 80
Tableau 01 : Criblage phytochimique Thymelaeahirustaet de Menthapulegium ............................ 88
Tableau 2: Rendements des extraits méthanoliques deMenthapulegium L ..................................... 88
Tableau 3 : Rendements des extraits méthanoliques deThymelaeahirsuta Endel............................ 88
Tableau 4 : Rendements des polyphénols totaux de Menthapulegium L. ....................................... 88
Tableau 5 : Rendements des polyphénols totaux de Thymelaeahirsuta Endel. ............................... 88
Tableau 6 : Rendements des flavonoïdes totaux de Menthepulegium L ......................................... 88
Tableau 7 : Rendements des flavonoïdes totaux de Thymelaeahirsuta Endel ................................. 96
Partie I - Chapitre II
Partie II - Matérielles et Méthode
Partie II - Activités Biologique
Partie III - Résultat et discutions
Tableau 8 : les valeurs d’IC50 des extraits MeOH et aqueux de Menthapulegium Let de l’acide
ascorbique ....................................................................................................................................... 105
Tableau 9 : les valeurs d’IC50 des extraits MeOH de Thymelaeahirsuta Endel. .......................... 106
Tableau 10 : Activité antibactérienne de l’extrait méthanoliqueM. pulegiumcontre les souches
bactériennes testées ......................................................................................................................... 110
Tableau 11 : Activité antibactérienne de l’extrait méthanoliqueThymelaeahirsuta contre les
souches bactériennes testées ........................................................................................................... 113
Abréviationset Symboles utilisés
A
Abs :Absorbance .
ATCC : l’American Type Culture Collection .
Al :Aluminium .
Alcl3 :Trichlorure d’Aluminium .
D
DPPH : 2, 2 diphényl-1-picrylhydrasyl .
DMSO :Diméthylsulfoxyde .
E
EAG : Equivalent Acide Gallique .
EOA : Espèces oxygénées actives .
EQ :Equivalent Quercétine .
ERO :Espèce réactive de l’oxygène.
G
g/l :gramme par litre.
I
IC50 : Concentration inhibitrice .
M
mg/ml :milligramme par millilitre.
MHA : Mueller-Hinton-Agar.
N
NO .: le monoxyde d’azote .
O
OH :groupement hydroxyle
OH. :le radical Hydroxyle
R
R :Rendement
RL :Radicaux libres
U
UV :Ultra-violet
1
Introduction générale
Parce que la science nous balance sa science,
Science sans conscience égale science de
L’inconscience.
MC Solaar
Introduction générale
Au travers des âges, l’homme a pu compter sur la nature pour subvenir à sesbesoins de base
: nourriture, abris, vêtements et également pour ses besoinsmédicaux. L’utilisation thérapeutique
des vertus des plantes pour le traitement desmaladies ne date pas d’aujourd’hui il est ancestral
[1].
Le développement de la chimiemoderne vers la fin du XIXe siècle et la découverte de
nouveaux médicaments puissantscomme les antibiotiques a fait évincer la phytothérapie de sa
place comme remède de premierplan en particulier dans les pays développés, tandis que dans
d’autres pays du monde, elle n’acessé d’être le moyen de guérir de nombreuses maladies. Le
temps et la science ont donnéraison aux millions d’êtres humains qui se sont soignés avec des
plantes médicinales depuislongtemps, en raison de l’absence d’effets secondaires comparé aux
médicaments. Les plantesmédicinales restent encore le premier réservoir de nouveaux
médicaments [2].
Cela tientprincipalement au fait que le règne végétal représente une source importante d’une
immensevariété de molécules bioactives. Cette matière végétale contient un grand nombre
demolécules qui ont des intérêts multiples mis à profit dans l’industrie alimentaire,
encosmétologie et en pharmacie. Parmi ces composés on retrouve, les coumarines, lesalcaloïdes,
les acides phénoliques, les tannins, les terpènes et les flavonoïdes [3].
Le progrèsscientifique et technique a fait de la phytothérapie un domaine à part dans la
recherche et ledéveloppement de nouvelles formes thérapeutiques et galéniques encore plus sûres
et plusefficaces.Dans un autre domaine celui l’industrie alimentaire, deux antioxydants de
synthèse lebutylhydroxytoluène et le butylhydroxyanisole sont largement utilisés comme
additifsalimentaires pour prévenir la détérioration des aliments. Bien que ces
antioxydantssynthétiques montrent une activité antioxydante plus puissante que celle des
antioxydantsnaturels comme l’acide ascorbique et l’α-tocophérol [4], il y a une préoccupation
2
Introduction générale
concernantleurs effets néfastes sur la santé, car ils peuvent être impliqués dans les dommages
hépatiqueset la carcinogénèse [5].
L’Algérie ce pays immense recèle un patrimoine végétal important par sarichesse et sa
diversité dans les régions côtières, les massifs montagneux, les hauts-plateaux, la steppe et les
oasis sahariennes : on y trouve plus de 3000 espècesvégétales. Parmi ces ressources naturelles les
plantes aromatiques et médicinalesoccupent une large place et jouent un rôle important dans
l’économie nationale. Ellessont utilisées dans différents domaines : industrie alimentaire,
conserverie,pharmacie, et phytothérapie [6].
Afin d’exploiter ces potentialités nationales, beaucoup de chercheurs se sont intéressés au
domaine de la phytochimie. Ce modeste travail a été réalisé afin d’étudier la composition
phytochimique, l’activité antioxydante et l’activité antibactérienne de deux plantes médicinales
de la famille Lamiaceae et Thymelaeaceae contenus dans différents extraits préparés à l’aide de
différents solvants.
Le présent mémoire est composé de deux parties :
La première partie est consacrée à un rappel bibliographique, elle se compose de trois
chapitres :
- Le premier chapitre est dédié aux plantes médicinales et aux principes actifs,
- le deuxième chapitre est consacré aux deux plantes étudiées : Menthapulegium. L,
Thymelaeahirsuta Endel,
- Le troisième chapitre est consacré à l’étude des activités biologique (activité antioxydante et
antibactérienne).
La deuxième partie a été consacrée à la partie expérimentale, elle se compose de deux
chapitres :
- Le quatrième chapitre a été dédié au screening phytochimique des plantes étudiées,
- le cinquième chapitre a été consacré à l’évaluation de l’activité antioxydante et antimicrobienne
des extrais des deux plantes.
Dans la troisième partie, nous avons rapporté les résultats obtenus, les rendements, les teneurs
des composés phénoliques et l’étude de l’activité antioxydant, antibactérienne ainsi que leurs
discussions
3
Introduction générale
Enfin, une conclusion générale et perspectives.
Références
[1] : Gurib-Fakim A., 2006. Medicinal plants : Traditions of yesterday and drugs of tomorrow.
Molecular Aspects of Medicine, Vol. 27 : 193
[2] : Maurice N., 1997. L'herboristerie d'antan à la phytothérapie moléculaire du XXIe siècle.
Ed. Lavoisier, Paris, p. 12-14.
[3] : Bougatef A., Hajji M., Balti R., Lassoued I., Triki-Ellouz Y., Nasri M., 2009.
Antioxidant and free radical-scavengingactivities of smoothhound (Mustelusmustelus) muscle
proteinhydrolysatesobtained by gastrointestinal proteases.Food Chemistry, 114 : 1198-1205.
[4] : Bougatef A., Hajji M., Balti R., Lassoued I., Triki-Ellouz Y., Nasri M., 2009.
Antioxidant and free radical-scavengingactivities of smoothhound (Mustelusmustelus) muscle
proteinhydrolysatesobtained by gastrointestinal proteases.Food Chemistry, 114 : 1198-1205.
[5] : Gulcin I., Alici H.A., Cesur M., 2005. Determination of in vitro antioxidant and radical
scavengingactivities of propofol.Chemical and Pharmaceutical Bulletin, 53(3) : 281-285.
[6] : Duraffourd C., Lapraz JC., ChemliR., 1997. La plante médicinale de la tradition à
lascience. 1er congrès Intercontinental. Tunis. Ed. Granche. Paris, 222.
6
Chapitre I Plantes médicinales et principes
actifs L’imaginationest plus importante
Que la connaissance
Albert Einstein
I. Généralités
І-1- Définition des plantes médicinales
Dans le code de la Santé publique, il n'existe pas de définition légale d'une plante
médicinale au sens juridique, mais en France « une plante » est dite médicinale lorsqu'elle
est inscrite à la pharmacopée et que son usage est exclusivement médicinal. C’est-à-dire
qu’elles sont présentées pour leurs propriétés préventives ou curatives à l'égard des
maladies humaines ou animales [1].
Ce sont des plantes utilisées en médecine traditionnelle dont au moins une partie possède
des propriétés médicamenteuses. Leur action provient de leurs composés chimiques
(métabolites primaires ou secondaires) [2].
D'après Hordé les plantes médicinales sont utilisées par l'homme depuis près de 7000 ans
et que certains animaux les consomment aussi dans un but thérapeutique. Environ 35 000
espèces de plantes sont employées à l'échelle mondiale à des fins médicinales, ce qui
constitue le plus large éventail de biodiversité utilisé par les êtres humains.Leurs
préparations à base végétales contiennent un ou plusieurs principes actifs utilisables à des
fins thérapeutiques. Et d’après Odile et Daniel environ plus de 30% des médicaments
contiennent des principes actifs d’origine naturelle [3].
І-2- Définition des principes actifs
Le principe actif c’est une molécule contenue dans une drogue végétale ou dans une
préparation à base de drogue végétale et utilisé pour la fabrication des médicaments [4].
Cette molécule présentant un intérêt thérapeutique curatif ou préventif pour l'homme ou
l'animale, elle est issue de plantes fraîches ou des séchées, nous pouvons citer comme des
parties utilisées: les racines, écorces, feuilles, fleurs, fruits, ou encore les graines [5].
Les plantes contiennent des métabolites secondaires peuvent être considérées comme des
substances indirectement essentielles à la vie des plantes par contre aux
7
Chapitre I Plantes médicinales et principes
actifs Métabolites primaires (glucides, protides, lipides,et les acides nucléiques) qu'ils sont les
principales dans le développement et la croissance de la plante, les métabolites secondaires
participent à l'adaptation de la plante avec l'environnement, ainsi à la tolérance contre les
chocs (lumière UV, les insectes nocifs, variation de la température …) [6].
Ces composés sont des composés phénoliques, des terpènes et stéroïdes et des composés
azotés dont les alcaloïdes, les saponines
І-2-1-Différents groupes des principes actifs
I-2-1-1- Polyphénols
Les polyphénols ou composés phénoliques forment une grande classe de produits
chimiques qui on trouve dans les plantes au niveau des tissus superficielles, ils sont des
composés photochimiques polyhydroxylés et comprenant au moins un noyau aromatique à
6 carbones. Ils subdivisent en sous classe principales ; les acides phénols, les flavonoïdes,
les lignines, les tanins, Les coumarines.... [6].
Comme ces molécules constituent la base des principes actifs que l'on trouve chez les
plantes, elles ont un rôle principal à la vie de plante, à la défense contre les pathogènes ;
principalement les moisissures et les bactéries phytopathogènes et la protection contre les
rayonnements UV ; sachant que tous les composés phénoliques absorbent les
rayonnements solaires [6].Ils possèdent un effet antioxydant, antibactérien et antifongique
et ils sont des protecteurs contre l'apparition de certains cancers [7].
L'activité antioxydant des polyphénols est reconnue et pourrait expliquer leur rôle potentiel
dans la prévention de plusieurs maladies associées au stress oxydatif, telles que le cancer,
les maladies cardiovasculaires et neurodégénératives. [8]
8
Chapitre I Plantes médicinales et principes
actifs
Figure 01 : Acide gallique 4-hydroxybenzoates[9]
І-2-1-1-1- Acides phénoliques
Les phénols ou les acides phénoliques sont des petites molécules constituées d'un noyau
benzénique et au moins d'un groupe hydroxyle, elles peuvent être est érifiées, éthérifiées et
liées à des sucres sous forme d'hétérosides, ces phénols sont solubles dans les solvants
polaires, leur biosynthèse dérive de l'acide benzoïque et de l'acide cinnamique [10]
Les phénols possèdent des activités anti-inflammatoires, antiseptiques et analgésiques
(médicament d'aspirine dérivée de l'acide salicylique) [11]
Acide benzoїque Acide cinnamique
Figure 2 : Structure de base des acides benzoїque et cinnamique [12]
9
Chapitre I Plantes médicinales et principes
actifs
І-2-1-1-1- 1- Propriétés thérapeutiques
Les acides phénoliques sont considérés comme substances phytochimiques avec des effets
prébiotiques, de chélation et anti-inflammatoire. Leur toxicité est faible.
Pharmacologiquement, le mieux caractérisé est l’acide caféique, cet acide et l’acide
férulique empêchent la formation du cancer des poumons chez les souris [13]. L’acide
gallique inhibe la formation du cancer oesophagien chez les rats [14]. L’acide
rosmarinique, est fortement anti-inflammatoire. Les acides phénoliques sont connus aussi
pour leurs propriétés antibactériennes antifongiques, et anti-oxydantes [15].
І-2-1-1-2- Flavonoïdes
Terme en latin ; flavus= jaune. Ont une structure de C6-C3-C6 à poids moléculaire faible,
ils peuvent être considérés parmi les agents responsables des couleurs de plante à côté des
chlorophylles et caroténoïdes [10].
Les flavonoïdes ont des sous-groupes caractérisés à contenant deux ou plusieurs cycles
aromatiques existent sous forme libre dite aglycone ou sous forme d’hétérosides, chacun
portant une ou plusieurs groupes hydroxyles phénoliques et reliées par un pont carboné
[16].
Les flavonoïdes sont généralement des antibactériennes [10].Ils peuvent être exploités de
plusieurs manières dans l'industrie cosmétique et alimentaire (jus de citron) et de l'industrie
pharmaceutique (les fleurs de trèfle rouge traitent les rhumes et la grippe en réduisant les
sécrétions nasales), comme certains flavonoïdes ont aussi des propriétés anti-
inflammatoires et antivirales, antitumorales, anticarcinogènes, hypotenseurs et
diurétiques,antioxydantes [16].
Le terme flavonoïde désigne une très large gamme de composés naturels appartenant à la
famille des polyphénols, ils sont considérés comme des pigments quasiment universels des
végétaux, souvent responsables de la coloration des fleurs, des fruits et parfois des feuilles.
À l’état naturel les flavonoïdes se trouvent le plus souvent sous forme d’hétérosides.[17].
І-2-1-1-2- 1- classification
Les flavonoïdes forment une sous classe des polyphénols ; ils représentent une source
importante d’antioxydants dans notre alimentation.Il y en a plus de 9000 à avoir été décrits
10
Chapitre I Plantes médicinales et principes
actifs chez le règne végétal où ils sont présents le plus souvent sous la forme soluble
d’hétérosides.
Les plus importants sont les flavones, les isoflavones, les flavanones, les flavonols, les
dihydroflavonols, les chalcones, les anthocyanes, et les aurones [18].
Figure 03 : Structure de base des flavonol (Quercétine) [9].
I-2-1-1-2-2 Localisation et distribution
Les flavonoïdes possèdent une large répartition dans le monde végétal, ils sont distribués
dans les feuilles, les graines, l’écorce et les fleurs des plantes. Les formes hétérosidiques
des flavonoïdes, s’accumulent dans les vacuoles et selon les espèces, elles se concentrent
dans l’épiderme des feuilles ou se répartissent entre l’épiderme et le mésophylle. Dans le
cas des fleurs, elles sont concentrées dans les cellules épidermiques [17].
I-2-1-1-2-3 Propriété antioxydant
En tant qu’antioxydants, les flavonoïdes sont capables d’inhiber la carcinogenèse. Ils
inhibent en plus l’angiogenèse, la prolifération cellulaire et affectent le potentiel invasif et
métastatique des cellules tumorales [19].
I-2-1-1-2-4 Propriété antibactérienne
Les flavonoïdes sont reconnus par leur toxicité vis-à -vis des microorganismes. Le
mécanisme de toxicité peut être lié à l'inhibition des enzymes hydrolytiques (les protéases
et les carbohydrolases) ou d'autres interactions pour inactiver les adhésines microbiens, les
protéines de transport et d'enveloppe cellulaire [19].
11
Chapitre I Plantes médicinales et principes
actifs
І-2-1-1-3- Tanins
Tanin est un terme provient d'une pratique ancienne qui utilisait des extraits de plantes
pour tanner les peaux d’animaux. En effet, les tanins forment des complexes stables avec le
collagène des peaux. En chimie, la première définition des tanins, proposée par Bate-
Smith, précise que le terme « tanins » désigne les composés phénoliques hydrosolubles de
masses molaires comprises entre 500 et 3000, capables de précipiter les alcaloïdes et les
protéines [20].
І-2-1-1-3-1 Classification des tanins
On distingue deux grandes familles de tanins : les tanins hydrolysables et les tanins
condensés [21].
І-2-1-1-3-1-1 Les tanins hydrolysables
Les tanins hydrolysables sont constitués de produits phénoliques simples comme l’acide
gallique, l’acide digallique, l’acide ellagique et de monosaccharides, surtout le glucose. Ils
tirent leur nom de leur facilité à s’hydrolyser en présence d’un acide ou d’une base [21].
І-2-1-1-3-1-2 Tanin condensés
Les tannins condensés sont constitués d’unités flavonoïdes. Présentant différents degrés de
polymérisation, ils sont associés à leurs précurseurs : catéchines (flavanes-3-ols), leuco
anthocyanes (flavanes-3,4-diols) et à des carbohydrates dont la plus ou moins grande
proportion influence la viscosité et la réactivité du tannin [21].
І-2-1-1-3-2 Propriétés thérapeutiques
Les plantes riches en tanins sont utilisées pour retendre les tissus souples et pour réparer
les tissus endommagés par un eczéma ou une brûlure, elles rendent les selles plus liquides,
facilitant ainsi le transit intestinal [11].
Les tanins sont connus pour leurs Propriétés antibactériennes, antifongiques et antivirales
et Activités antioxydants (particulièrement les tanins hydrolysables). Sont des inhibiteurs
enzymatiques Autres propriétés : hypoglycémiants, des contres poisons des alcaloïdes et
des métaux lourds [22].
12
Chapitre I Plantes médicinales et principes
actifs
І-2-1-1-3-3 Utilisation des tanins
En pharmacie
Grâce à leur astringente les tanins sont utilisés comme anti diarrhéiques, vasoconstricteurs
et hémostatiques, mais surtout comme protecteurs veineux dans le traitement des varices et
hémorroïdes [20].
Dans l’industrie
Ils sont largement employés dans l’industrie du cuir surtout dans celle des vernis et
peintures [20].
І-2-1-1-4 Coumarines
Les coumarines constituent une très grande classe de composés présents dans tout le règne
végétal leur nom de classe à « Coumarou », nom vernaculaire de la fève tonka [23].
Elles sont classées dans la famille des benzopyrones. Qui consistent tous en un cycle
benzène lié à un cycle pyrone. Les benzopyrones peuvent être subdivisés en benzo-alpha-
pyrones auxquelles appartiennent les coumarines et en benzo-gama-pyrones, dont les
flavonoïdes sont les membres principaux. La plupart des coumarines se trouvent dans les
plantes supérieures est également se trouvent aux plus hauts niveaux dans les fruits
(comme la myrtille, la chicouté), suivies des racines, des tiges et des feuilles, le thé vert et
d'autres aliments [23].
Il existe quatre principaux sous-types de coumarine : les coumarines simples, les
furanocoumarines, les pyranocoumarines et les coumarines à substitution pyrone :
Les coumarines simples (par exemple, la coumarine, la 7-hydroxycoumarine et la
6,7-dihydroxycoumarine) sont les dérivés hydroxylés, alcoxylés et alkylés du composé
parent, la coumarine, ainsi que leurs glycosides.
La génistéine est une isoflavone et fait partie des benzo-gama-pyrones. C'est un
composant naturel du soja qui a fait l'objet de nombreuses études en tant qu'agent chimio-
préventif, principalement contre les cancers du sein et de la prostate à régulation
hormonale chez des modèles animaux. [23].
13
Chapitre I Plantes médicinales et principes
actifs
І-2-1-1-4-1 Propriétés thérapeutiques
Les coumarines présentent un grand intérêt en raison de leurs propriétés biologiques, Leur
activité physiologique, bactériostatique et antimorale. Weber et ses collaborateurs ont
montré que la coumarine et son métabolite, la 7-hydroxycoumarine, avaient une activité
antimorale contre plusieurs lignées de cellules tumorales humaines. La coumarine et les
dérivés de la coumarine se sont révélés prometteurs comme inhibiteurs potentiels de la
prolifération cellulaire dans diverses lignées cellulaires de carcinomes. De plus, il a été
montré que la 4-hydroxycoumarine et la 7-hydroxycoumarine inhibaient la prolifération
cellulaire dans une cellule de carcinome gastrique. [23].
Les coumarines sont cytotoxiques, antivirales, immunostimulantes, tranquillisantes,
vasodilatatrices anticoagulantes (au niveau du coeur), hypotensives ; elles sont également
bénéfiques en cas d’affections cutanées [17].
І-2-1-1-5- Lignines
Composés qui s'accumulent au niveau des parois cellulaires (tissus sclérenchymes ou le
noyau des fruits), au niveau de sève brute qu'ils permettent la rigidité des fibres, ils sont le
résultat d'association de trois unités phénoliques de base dénommées monolignols de
caractère hydrophobe [6].
І-2-1-2-Alcaloïdes
Ce sont des substances organiques azotées d'origine végétale, de caractère alcalin et de
structure complexe (noyau hétérocyclique), on les trouve dans plusieurs familles des
plantes, la plupart des alcaloïdes sont solubles dans l'eau et l'alcool et ont un gout amer et
certains sont fortement toxiques [8].
Certains alcaloïdes sont utilisés comme moyen de défense contre les infections
microbiennes (nicotine, caféine, morphine, lupinine ).Des anticancéreuses (vincristine et la
vinblastine) [8].
14
Chapitre I Plantes médicinales et principes
actifs
Figure 4 : Exemple d'alcaloïde la morphine [9].
Structurellement Les alcaloïdes sont des structures très variées le plus souvent mono ou
polycycliques. Le point commun est la présence de l’azote qui confère le caractère alcalin
à la molécule. L’azote peut être sous forme d’amine primaire, secondaire, tertiaire ou
même quaternaire. L’azote est le plus souvent intra-cyclique et entre dans la formation
d’un noyau de base déterminant la classification. Elles ont un caractère basique, leur
basicité dépend de la disponibilité du doublet de l’azote [24].
Elles sont utilisées comme antalgiques majeurs (morphine), antipaludéen (quinine), pour
combattre l'excès d'acide urique (colchicine), comme substance paralysante (curare,
caféine), comme poisons (strychnine, nicotine), comme stupéfiants (cocaïne, mescaline),
comme cholinergique (pilocarpine) ou comme anticancéreux (vinblastine, vincristine) [25].
І-2-1-3- Terpènes et stéroïdes
Les terpènoïdes sont une vaste famille de composés naturels près de 15000 de molécules
différentes et de caractère généralement lipophiles, leurs grandes diversités due au nombre
de base qui constituent la chaîne principale de formule (C5H8) n selon la variation de
nombre n, dont les composés monoterpènes, sesquiterpènes, diterpènes, triterpènes, … [8].
Les terpènes sont des hydrocarbures naturels, de structure cyclique ou non (acyclique,
monocyclique, bicyclique ou tricyclique). Leur particularité structurale la plus importante
est la présence dans leur squelette d’unités isoprénique (2-methyl-1,3-butadiene) à cinq
atomes de carbone (C5H8) (Figure 05) [26]
15
Chapitre I Plantes médicinales et principes
actifs
Figure 5 : Structure de l’unité isoprène [26] .
І-2-1-3-1- Saponosides
Les saponines sont généralement connues comme des composés non-volatils, tensio-actifs
qui sont principalement distribués dans le règne végétal [27]. Le nom « saponine » est
dérivé du mot latin sapo, qui signifie « savon ». En effet, les molécules de saponines dans
l’eau forment une solution moussante. [12].
Ce sont des composés qui servent de défense à la plante. De nombreuses revues rapportent
que les saponines existent dans les plantes sous forme biologiquement active et sont
impliquées dans la phyto-protection antimicrobienne.Plusieurs plantes à saponines sont
utilisées par l’industrie pharmaceutique pour l’obtention de formes galéniques d’autres ont
des applications en phytothérapie [27].
Les saponines trouvent également de nombreuses applications dans l'industrie alimentaire
et dans l’industrie cosmétique en raison de leur propriété moussante et émulsifiante, les
applications des saponines s’étendent à l’agriculture, avec utilisation pour l'assainissement
des sols,et pesticides naturels [27].
Au niveau structural, les saponines sont composées d’une chaine mono ou
polysaccharidique hydrophobe liée à une partie aglycone hydrophobe et peuvent être
classées en deux groupes selon la nature de la génine, saponine stéroïdique et saponine
triterpénique. [27]
Les saponines sont connues pour leurs activités anti-tumorales, anti-inflammatoires,
immunostimulants et immuno adjuvants, molluscicides, anti-microbiennes [27].
16
Chapitre I Plantes médicinales et principes
actifs II. Références
[1] : Ghabrier J. Y., 2010. Plantes médicinales et formes d’utilisation en phytothérapie.
Thèse de doctorat en pharmacie, Université Nancy1 (France) : 165.
[2] : Sanago R., 2006. Le rôle des plantes médicinales en médecine traditionnelle.
Université Bamako (Mali) : 53.
[3] : Hordé P., 2014 - Plantes médicinales – Définition. Consulté le 8 juillet 2015.
Mémoire de magistère en sciences agronomiques, Université de Biskra.
[4] : Pelt j. M., 1980. Les drogues, leur histoire et leurs effets. Édition Doin, Paris : 221.
[5] : Benghanou M., 2012. La phytothérapie entre la confiance et mefiance. Mémoire
professionnel d’infirmier de la sante publique, institut de formation paramédical CHETTIA
(Alger) : 56.
[6] : Sarni-manchado P., Veronique C., 2006. Les polyphénols en agroalimentaires.
Collection sciences et techniques agroalimentaires, édition TEC et DOC, Paris (France) :
398.
[7] : Macheix J.-J., Fleuriet, A., Jay-Allemand, C., 2005. Les composés phénoliques des
végétaux : un exemple de métabolites secondaires d'importance économique : PPUR
Presses polytechniques.
[8] : Kelouili A.F et Bouchentouf Z .2018 : PolyPhénols et activité antioxydante de l’aloe
vera . Mémoire de Master. Université Abdelhamid Ibn Badis-Mostaganem page 20
[9] : Auteur inconnu. Consulté en ligne le 03/06/2019. Article disponible sur :
https://en.wikipedia.org/wiki/
[10] : Wichtl M., Anton R., 2009. Plantes thérapeutiques tradition, pratique officinale,
science et thérapeutique. Éd Lavoisir, Paris : 38, 41.
[11] : Iserin P., Masson M., Restellini J. P., Ybert E., De Laage De Meux A.,Moulard
F., Zha E., De La Roque R., De La Roque O., Vican P., Deelesalle -Feat T., Biaujeaud
M., Ringuet J., Bloth J., Botrel A., 2001. Larousse des plantes médicinales :
identification, préparation, soins. 2éme Ed de VUEF, Hong Kong : 335.
[12] : Bruneton J., 2009. Pharmacognosie : Phytochimie, plantes médicinales, 4éme
édition de médicales internationales (Tec et Doc), Paris : 1288.
17
Chapitre I Plantes médicinales et principes
actifs [13] : Psotová, J., Lasovsky, J., & Vicar, J., 2003. Metal-chelating properties,
electrochemical behavior, scavenging and cytoprotective activities of six natural phenolics.
Biomed Pap Med Fac Univ Palacky Olomouc Czech Repub, 147(2), 147-153.
[14] : Hale, A. L., 2005. Screening potato genotypes for antioxidant activity,
identification of the responsible compounds, and differentiating Russet Norkotah strains
using AFLP and microsatellite marker analysis. Doctor of philosophy. Texas A&M
University,
[15] : Didry, N., Pinkas, M., & Torck, M., 1982. La composition chimique et l'activité
antibactérienne des feuilles de diverses espèces de grindelia. Pl. Med. Phytother, 16, 7-15.
[16] : Chakou. F.Z., Medjoudja K., 2014 : Etude bibliographique sur la phytochimie
de.Diplôme de Licence. Univ.Ouargla page 14
[17] : Boudjouref. M., 2011. Etude de l’activité antioxydante et antimicrobienne
D’extraits d’Artemisia campestris L. diplôme de Magister. Université de Sétif.
[18] : Bechlem. H., 2018 . Etude Phytochimique et Biologique de Deux Plantes
Médicinales Algériennes. Thèse du doctorat. Université Constantine.
[19] : Hadjali. I., 2017. Contribution à l’étude phytochimique des métabolites secondaires
(tanins, flavonoïdes et alcaloïdes) des feuillesde Carlina acaulis L. (Tafgha) de la région de
Tlemcen. Mémoire de Master. Université Abou-Bekr Belkaïd de Tlemcen
[20] : Bakhouche. H. Derbal. S., 2016 . Mise en évidence et activité antioxydante de
Quelques métabolites secondaires de la plante Petroselinum crispum MILL. Issue de deux
Régions distinctes . Mémoire de Master. Université d’Oum El-Bouaghi.
[21] : Francisco Jose Santiago-Medina., 2017. Tanins condensés pour mousses rigides et
nouvelles réactions de réticulations des matériaux polyphénoliques. Thése de doctorat,
Université de Lorraine.
[22] : Sahraoui. Les tanins. Consulté le 29/05/2019 en ligne sur : http://univ.ency-
education.com/uploads/1/3/1/0/13102001/pharm3an_pharmacognosie19-tanins.pdf
[23] : Jain P. K., Himanshu Joshi., 2012 : Coumarin: Chemical and Pharmacological
Profile . Journal of Applied Pharmaceutical Science 02 (06) :236-240.
18
Chapitre I Plantes médicinales et principes
actifs [24] : Sahraoui. Les tanins. Consulté le 29/05/2019 en ligne sur : http://univ.ency-
education.com/uploads/1/3/1/0/13102001/pharm3an_pharmacognosie19-alcaloides.pdf
[25] : Auteur inconnu. Alcaloïde. Consulté le 29/05/2019 en ligne sur :
http://www.ecosociosystemes.fr/alcaloide.html
[26] : Elkolli. M., 2016 . Structure et activités des substances naturelles : principes et
applications. Mémoire de Master en Ecologie microbienne. Université de Sétif.
[27] : Mahenina Jaovita Manase., 2013. Etude chimique et biologique de saponines
isolées de trois espèces mal-gaches appartenant aux familles des Caryophyllaceae,
Pittosporaceae et Solanaceae. Thèse de doctorat en Pharmacie. Université de Bourgogne.
21
Chapitre II Activités biologiques
On ne connaît pas complétement une
science
Tan qu’on n’en sait pas
l’histoire
Auguste Comte
I. Généralités
Les remèdes à base de plantes constituent une alternative dans les systèmes de soins
primaires et donc, une voie prometteuse pour le développement des médicaments
traditionnellement améliorés. Récemment, beaucoup de chercheurs s’intéressent aux
plantes médicinales pour leur richesse en agents antimicrobiens et antioxydants naturels à
savoir les polyphénols et les huiles essentielles. De ce fait, l’exploitation de nouvelles
molécules bioactives ayant des effets secondaires limités ou inexistants depuis des sources
naturelles et leur adoption comme une alternative thérapeutique aux molécules
synthétiques est devenue un objectif prioritaire pour les recherches scientifiques en
industries alimentaires et en pharmaceutiques[1].
II- Activités Antioxydants
II.1Physiopathologie de l’oxydation
Les espèces oxygénées réactives (EOR) et les espèces réactives de l’azote (ERN)
deviennent néfastes et toxiques pour l’organisme à des doses excessives. Cette
surproduction des EOR au-delà des capacités antioxydantes des systèmes biologiques
donne lieu au stress oxydant qui est impliqué dans l’apparition de plusieurs maladies allant
de l’artériosclérose au cancer tout en passant par les maladies inflammatoires, et le
processus du vieillissement [2].
II.1.1. Radicaux libres et Stress oxydatif
II.1.1.1 Radicaux libres
Les radicaux libres sont des molécules ou atomes qui possèdent un ou plusieurs électrons
non appariés sur leur couche externe. Ils apparaissent soit au cours de la rupture
symétrique d’une liaison covalente chaque atome, soit au cours d’une réaction redox avec
perte ou gain d’électrons à partir d’un composé non radical [3].
22
Chapitre II Activités biologiques
L'ensemble des radicaux libres et de leurs précurseurs est souvent appelé espèces réactives
de l'oxygène (EAO) [2]. Les espèces réactives de l'oxygène, ERO, (en anglais : Réactive
Oxygen Species : ROS) regroupent l'ensemble des dérivés radicalaires de l'oxygène mais
également d'autres composés non radicalaires très réactifs (peroxyde d'hydrogène H2O2)
etc. (tableau 1) [4].
Les radicaux libres sont des espèces chimiques très instables qui jouent un rôle dans
l’action de certains traitements anticancéreux, de même qu’à l’origine du vieillissement.
Leur structure comprend un électron célibataire qu’ils cherchent à apparier en attaquant et
en endommageant les molécules voisines. L’appellation “ dérivés réactifs de l’oxygène ”
n’est pas restrictive. Elle inclut les radicaux libres de l’oxygène proprement dit, mais aussi
certains dérivés oxygénés réactifs non radicalaires dont la toxicité est importante tel
peroxyde d’hydrogène (H2O2), peroxynitrite (ONOO.)[2].
Tableau 1 : Principaux radicaux libres et radicaux non libres
Et leur structure chimique [4]
Figure 1 : L’O2, à l’origine des radicaux libres[5].
II.1.1.2Stress oxydatif
Le stress oxydant est défini comme un déséquilibre entre les systèmes oxydants et les
capacités antioxydantes d’un organisme, ou d’une cellule Cellulaire, il se produit dans la
23
Chapitre II Activités biologiques
cellule quand la concentration des espèces réactives excès de les capacités antioxydantes
de cette cellule [5].
Ainsi, le stress oxydant est la conséquence d’une
Augmentation dans la génération des espèces réactives (dans le cas par exemple des
intoxications aux métaux lourds, dans l’irradiation, dans les ischémies/ reperfusions,
tabagisme, les maladies inflammatoires, le stress …etc.) [5].
Et /ou d’une défaillance dans les systèmes antioxydants à cause :
Soit d’un déficit nutritionnel en antioxydants comme les vitamines ou aux
anomalies génétiques responsables d’un mauvais codage d’une protéine soit enzymatique
ment antioxydante,
Soit synthétisant un antioxydant
Soit régénérant un antioxydant, soit d'un promoteur de ces mêmes gènes que la
mutation rendra incapable de réagir à un excès de radicaux. Généralement, le stress
oxydant sera la résultante de plusieurs de ces facteurs et se produira dans un tissu et un
type cellulaire bien précis [6].
II.2 Antioxydants
L’organisme a développé des systèmes de défense très efficaces contre la production des
RL (radicauxlibres).Les molécules contrôlant cette production sont désignées par le terme
« antioxydant »[7].
II.2.1 définitions
Les antioxydants sont l'ensemble des molécules susceptibles d'inhiber directement la
production, de limiter la propagation ou de détruire les espèces réactives de l'oxygène. Ils
peuvent agir en réduisant ou en dismutant ces espèces, en les piégeant pour former un
composé stable,[8] Cette définition peut être élargie et le terme "antioxydant" englobe ainsi
toutes les substances qui protègent les systèmes biologiques contre les effets délétères
potentiels des processus ou réactions qui engendrent une oxydation excessive. Ils agissent
en formant des produits finis non radicaux, d’autres en interrompant la réaction en chaîne
de peroxydation, en réagissant rapidement avec un radical d’acide gras avant que celui-ci
ne puisse réagir avec un nouvel acide gras, tandis que d’autres antioxydants absorbent
l’énergie excédentaire de l’oxygène singlet pour la transformer en chaleur. En même
24
Chapitre II Activités biologiques
temps, les antis oxydants arrêtent la réaction, la plupart du temps parce que la structure des
antioxydants est relativement stable [2].
II.2.2 Classification des systèmes antioxydants: [2]
- Caroténoïdes (bêta carotène.)
- L’albumine
- Les flavonoïdes
- Les composés phénoliques
- L’acide ascorbique
- La vitamine E.…etc.
- Enzymes protéolytiques, et Phospholipases...Etc.
- Le superoxyde dismutase (SOD) - La catalase …etc.
Figure 2 : Classification des systèmes antioxydants [2]
Les antioxydants
Antioxydants
endogènes Antioxydants naturels
Systèmes antioxydants
enzymatiques
Un système de
défense primaire
Un système de
Défense secondaire
25
Chapitre II Activités biologiques
II.2.2.1 Antioxydants endogènes
Le superoxyde dismutase (SOD) : diminue la durée de vie de l’anion superoxyde
O2·
O2° - + O2° - 2H+ H2O2 + O2 …………………………. [7]
La catalase : transforme le peroxyde d’hydrogène (H2O2) en simple molécule d’eau
[1]
2 H2O2 2H2O + O2 …………………………………………. [7]
II.2.2.2 Antioxydants naturels
Β-carotènes : Contrôlent efficacement la génération de radicaux libres notamment en
captant l’oxygène singulet.
O2 (1)+ Β-carotènes → Β-carotènes + O2 ………………………………. [7]
La vitamine C ou acide L-ascorbique est une espèce chimique hydrosoluble, c'est-à-
dire soluble dans l'eau. Il s'agit d'un antioxydant particulièrement efficace contre les
dommages créés dans l'organisme par les radicaux libres. Même si la plupart des
mammifères peuvent synthétiser cette vitamine, l'organisme humain en a perdu la capacité
au cours de l'évolution. Il doit donc la puiser chaque jour dans les aliments tels que les
fruits et légumes. Certains fruits et légumes, en particulier crus, sont particulièrement
riches en vitamine C :
- Poivron rouge,
- Orange,
- Citron,
- pamplemousse,
- Fraise,
- Brocoli,
- Tomate, etc...
Figure 3 :Acide L-ascorbique [9]
26
Chapitre II Activités biologiques
À côté de ses propriétés antioxydantes, la vitamine C est aussi un micronutriment essentiel.
Une carence prolongée en vitamine C favorise le scorbut. En effet, les personnes privées de
fruits et delégumes pendant de longues périodes, notamment les marins, ont longtemps
souffert de scorbut jusqu'au XVIIIe siècle, période à laquelle on a découvert que la
consommation de citrons prévenait cette maladie.
Le scorbut se manifestait par des saignements des gencives, des blessures qui
n'arrivaient pas à guérir et une faiblesse généralisée ; elle était souvent mortelle au cours de
longs voyages en bateau. En 1928, Albert Szent-Gyorgyi a isolé la vitamine C à partir de
divers aliments, il l'a nommée « antiscorbutique » ou acide ascorbique. Cette découverte
lui vaudra un prix Nobel en 1938. En 1938, elle fut la première vitamine synthétisée en
laboratoire à des fins commerciales [9].
Les polyphénols :
1- La quercétine molécule naturelle présente dans de nombreux légumes et
particulièrement abondante dans les oignons (35-120 mg par 100 g de matière fraîche) le
thé ou la peau des pommes [9].
Figure 4 :Quercétine, un flavonol[9].
II.3 Impacts des polyphénols sur le stress oxydant
Le régime alimentaire peut jouer un rôle dans la modulation du statut antioxydant, soit
en augmentant les niveaux d’antioxydants alimentaires, par exemple par l’apport des
polyphénols, soit via la synthèse des antioxydants endogènes.
Les polyphénols sont des micro-nutriments dont la capacité antioxydante permet de
maintenir l’équilibre de la balance oxydante/ antioxydante par cinq mécanismes d’action :
27
Chapitre II Activités biologiques
1) en piégeant de manière directe les RL.
2) en inhibant les enzymes impliquées dans le stress oxydant et la chélation des ions
métalliques responsables de la production des RL.
3) en modulant la protection des systèmes de défense antioxydant ainsi que celui du
processus de détoxification par les enzymes.
4) en diminuant la peroxydation lipidique, l’oxydation des protéines et les dommages de
l’ADN.
5) Et en préservant la perméabilité des membranes et les fonctions mitochondriales [10].
III- Activité antimicrobienne
III.1 Maladies infectieuses
Les maladies infectieuses revêtent différentes formes. Elles sont provoquées par des
bactéries, des virus, des parasites ou des champignons qui entrent dans l’organisme pour
l’affaiblir. Ces maladies se transmettent d’une personne à l’autre ou peuvent être
véhiculées par des animaux. La liste des maladies infectieuses est très longue :
gastroentérite, bronchiolite, tuberculose, hépatite, rougeole, infection saisonnière, grippe,
paludisme, etc. Comme pour toute infection bactérienne, son traitement repose sur des
antibiotiques. Aujourd’hui, les maladies infectieuses tuent encore de nombreuses
personnes en France et partout dans le monde [11].
III.2 LES AGENTS INFECTIEUX :
Le terme « microbes » recouvre les bactéries, les virus, certains champignons et
certains parasites. La rencontre d’un de ces agents infectieux avec une personne réceptive
peut causer l’apparition d’une maladie infectieuse. Les signes de la maladie infectieuse, sa
gravité, son traitement varient selon le microbe en cause et l’état de santé du récepteur
[12].
III.2.1 LES BACTÉRIES :
Les bactéries sont des cellules vivantes. Certaines sont utiles à l’organisme (comme
celles du tube digestif, par exemple, qui aident à la digestion), d’autres sont pathogènes
(comme le bacille de Koch, responsable de la tuberculose), (Escherichia coli responsable
de l'appareil urinaire) et (staphylocoques succèdent généralement à une infection cutanéo-
muqueuse) ...etc.
28
Chapitre II Activités biologiques
Lorsqu’une bactérie agresse l’organisme, les défenses naturelles luttent contre
l’infection. Parfois, le recours à des antibiotiques est nécessaire[12].
III.2.1.1Infections bactériennes
Escherichia coli :
1- Définition
C'est une bactérie qui appartient à la famille des entérobactéries. Elles ont comme
dimensions moyennes 2 à 3 micromètres de long et 0,6 micromètre de large.Cette bactérie
est connue depuis longtemps comme commensale du tube digestifet pathogène pour
l'appareil urinaire. La majorité des infections urinaires de la jeune femme observée
enpratique médicale de ville est due à Escherichia coli [13].
2- Habitat
E.coli est une espèce comme nsale du tube digestif de l'homme et des animaux. Dans
l'intestin, E.coli est l'espèce aérobie facultative quantitativement la plus importante. Sa
présence d 'E.coli dans l'eau est témoin d'une contamination fécale [13].
3- Caractères culturaux :
E.coli se développe en 24 H à 37° C sur des milieux gelosés en donnant de colonies rondes
lisses à bords réguliers, de 2 à 3 mm de diamètre non pigmentées [13] .
Staphylococcus aureus
1- Définition
Ce sont des cocci à Gram positif très fréquents chez l'homme à l'état commensal ou
pathogène. Il est immobile, non sporulé et ne possède pas de capsule visible au microscope
optique. Il mesure 0,8 à 1 micromètre. Ils se présentent de façon isolée, en diplocoques ou
groupés en amas [13].
2- Habitat
Ils sont rependus dans la nature (air,eau,sol) et vivent souvent à l'état commensal sur la
peau et les muqueuses des organismes humains et animaux [13] .
3- Physiologie
29
Chapitre II Activités biologiques
Les septicémies à staphylocoques succèdent généralement à une infection cutanéo-
muqueuse souvent passée inaperçue. Elles peuvent être accompagnées d'infections génito-
urinaire [13].
4- Caractères cùlturaux :
Le staphylocoque se multiplie facilement à 37° C sur des milieux ordinaires ( gelose)
que sur des milieux sélectifs, telle milieu hypersalé de chapman. Ce milieu est utilisé pour
les prélèvements plurimicrobiens. , Ilformeen 24 H des colonies lisses de 1 à 4 mm de
diamètres [13] .
Pseudomonas aeruginosa
Pseudomonas est un germe trouvé dans l'environnement. Cela peut se produire dans
des zones humides telles que des éviers ou des bains. Il cause rarement des maladies en
dehors d’un hôpital ou d’un établissement de santé. Si votre système immunitaire est
Affaibli, en particulier si vous êtes très jeune ou âgé, vous pouvez être exposé au risque
d'infection à Pseudomonas [14].
Les pseudomonas peuvent causer diverses infections, notamment :
- pneumonie (infections thoraciques)
- infections des voies urinaires
- infections de plaies
- septicémie (infection sanguine)
- infection du système gastro-intestinal
Des pseudomonas peuvent également être trouvés sur la peau de certaines personnes et
ne pas nécessairement causer une infection. Ceci est connu comme la colonisation [14].
III.2.2 LES CHAMPIGNONS
Les maladies dues aux champignons sont appelées mycoses. En général, les
champignons infectent la peau et les muqueuses (buccales, génitales). Leur apparition est
favorisée par la dimi-nution des défenses de notre peau (par exemple en cas d’eczé-ma, de
peau irritée et moite), mais également lors de la prise d’antibiotiques ou lors de certaines
maladies, comme le diabète. Dans quelques cas plus rares de maladie affaiblissante, les
champignons peuvent envahir d’autres parties du corps (les poumons par exemple) [12].
30
Chapitre II Activités biologiques
Candida albicans
Candida albicansest une levure faisant partie de la flore commensale gastro-intestinale,
buccale et vaginale de l’être humain. Ce champignon microscopique peut cependant
devenir pathogène chez les pesonnes qui possèdent des mécanismes de défense naturels
déficients. Les facteurs prédisposants comprennent la thérapie antibactérienne, le
traumatisme cutané, le diabète, la grossesse, la chimiothérapie et l’immunodéficience. De
nos jours, l’infection laplus grave et potentiellement mortelle est la candidose systémique
apparaissant chez les patients à SIDA. Cliniquement, on distingue encore les infections
superficielles cutanées et muco-cutanées (muguet, candidose vaginale) et les infections
profondes locales [15]
III.3 Définition de l’activité antibactérienne
L’activité d’antibactérienne correspond à activité d’une molécule ou composé présent
au sein d’un végétal qui à très faible concentration, inhibe le développement d’une bactérie
ou la tue [16].
III.4 Activité antimicrobienne des polyphénols
III.4.1 Activité antimicrobienne des flavonoïdes
Les flavonoïdes sont parmi lesplus communs des produits naturels qui présentent un
large spectre d’activité antibactérienne [17].
Des études scientifiques menées au cours des dernières années a généré un intérêt
croissant dans leur rôle potentiellement important dans le maintien de la santé humaine. Un
nombre considérable de plantes médicinales contiennent des flavonoïdes, qui ont été
rapportés par de nombreux auteurs comme ayant des propriétés antibactériennes [18].
L'activité de la quercétine, par exemple, a été au moins partiellement attribuée à
l'inhibition de l'ADN gyrase d’E coli. La catéchine, flavonoïde isolée du thé vert, est douée
de propriétés antimicrobiennes [19]
De nombreux groupes de flavonoïdes ont été isolé et identifié comme possédant une
activité antifongique, antivirale et antibactérienne [20] Ozçelik et ses collaborateurs
(2008)[21] ont rapporté que les flavonoïdes ont montré in vitro une activité
antimicrobienne contre les souches de Klebsiella pneumoniae.
31
Chapitre II Activités biologiques
III.4.2 Activité antimicrobienne des acides phénoliques
L’activité antimicrobienne des acides phénolique sa été rapportée dans plusieurs
recherches. Les acides phénoliques comme l’acide P-coumarique, acide caféique agissent
en tant que des facteurs empêchant la croissance de Staphylococcus aureus [22]. L’activité
antimicrobienne est liéeàla présence des groupements hydroxyles dans leur structure
[19] Une étude in vitro faite par Khatkaretal. (2014) [23] a également démontré que les
dérivés synthétiques de l’acide P-coumarique possèdent une activité antibactérienne contre
Staphylococcus aureus, Bacillus subtiliset Escherichia coli
32
Chapitre II Activités biologiques
Références
[1] : Bouhaddouda .N ., 2016. Activités antioxydante et antimicrobienne de deux plantes
du sol local:Origanumvulgare et Menthapulegium . Thèse de Doctorat, Universite
d’Annaba.
[2] : Manallah . A ., 2012. Activités antioxydante et anticoagulante des polyphénols de la
pulped’olive Olea europaea L. Mémoire de Magister. Université de Sétif
[3] : Koechlin-Ramonatxo. C ., 2006. Oxygène, stress oxydant et supplémentations
antioxydantes ou un aspect différent de la nutrition dans les maladies respiratoires Oxygen.
Nutrition clinique et métabolisme, 20, 165–177.
[4] : Haton . C ., 2005. Effets des rayonnements ionisants sur la structure et la fonction de
la cellule épithéliale intestinale. Thèse de doctorat. Université Paris VI. Consulté en ligne
le 19/06/2019.
[5] : Baggllout.M ., 2016. Les effets protecteurs des plants médicinales contre le stress
oxydant .Mémoire de Master. Université Constantine.
[6] : Alain Favier ., 2003. Le stress oxydant Intérêt conceptuel et expérimental dans la
compréhension des mécanismes des maladies et potentiel thérapeutique. L’actualité
chimique, p108-115.
[7] : Boumaza . A., 2009. Effet de l’extrait méthanolique de Zygophyllum cornutumcoss
contre le stress oxydant associé au diabète sucré et les organes en relation. Mémoire de
Magister. Université de Constantine.
[8] : Boudjouref, M ., 2011. Etude de l’activité antioxydante et antimicrobienne d’extraits
d’Artemisia campestris L. Mémoire Pour l’obtention du diplôme de Magister. En
Biochimie, Université de Sétif.
[9] : Augustin Scalbert., Edith Florentin ., 2004. (Laboratoire des maladies métaboliques
et micronutriments, INRA, Centre de Recherche de Clermont-Ferrand/Theix). Consulté en
ligne le 27/06/2019.
[10] : Marie-Claude Denis., 2015. Effets préventifs et thérapeutiques des polyphénols
dans un modèle in vitro et in vivo de maladie inflammatoire de l’intestin : caractérisation
33
Chapitre II Activités biologiques
des polyphénols de la pelure de pomme et de la canneberge par spectrométrie de masse.
Thèse. Université de Montréal.
[11] : Auteur inconnu., Santé Magazine. Maladies infectieuses. Consulté le 25/07/2019.
Disponible sur le site https://www.santemagazine.fr/sante/maladies/maladies-infectieuses.
[12] : Auteur inconnu., Institut de Santé Publique : Les maladies infectieuses. Consulté
le 25/07/2019. Disponibles sur le site :
http://www.momesensante.be/pdf/momes_en_sante_part_6.pdf
[13] : Soma Oubougoué Brama., 2002. Activité antibactérienne d'extraits
d'Euphorbiahirta (Linn), une plante utilisée traditionnellement dans le traitement des
infections urinaires. Thèse de Docteur en en pharmacie. Université de Ouagadougou,
Burkina- Faso . Consulté en ligne le 17/06/2019.
[14] : Auteur inconnu., Health and wellbeing : Pseudomonas infection . Disponible sur
le site : https://www.nidirect.gov.uk/conditions/pseudomonas-infection. Consulté en ligne
le 17/06/2019.
[15] : Julien Ferrari ., 2002. Contribution à la connaissance du métabolisme secondaire
desThymelaeaceae et investigation phytochimique de l’une d’elles :
GnidiainvolucrataSteud. Ex A. Rich. Thèse de doctorat. Faculté des Sciences de
l’Université de Lausanne. Consulté en ligne le 17/06/2019.
[16] : Nicolas, M., Daniel, C., 1998. Activités technologiques en microbiologie1 -
Techniques de base et méthodologie. Editeurs CRDP D’Aquitaine-Bordeaux, PP : 152.
[17] : Boussa K ., Izeraren L., 2016. Etude de l activité antibactérienne des extraits de
rhamnus alaternes L. mémoire de master. Université de Bejaia.
[18] : Malešev D., and Kunti, V., 2007. Investigation of metal–flavonoidchelates and the
determination of flavonoids via metal–flavonoidcomplexingreactions. Journal of
serbianchemical society, 72(10) : 921–939.
[19] : Cowan, M.M., 1999. Plantsproducts as antimicrobial agent. Clinical.
Microbiology,Review. 12 : 75-82
[20] : Cushnie, T.P., Lamb, A.J., 2005.Antimicrobialactivity of flavonoids. International
Journal Antimicrobial Agents, 26(5) :343-356
34
Chapitre II Activités biologiques
[21] : Ozçelik B., Deliorman Orhan, D., Ozgen S., Ergun, F., 2008.Antimicrobial
Activity of Flavonoidsagainst Extended-Spectrum β-Lactamase (ESβL)-Producing
Klebsiella pneumoniae.Tropical Journal of Pharmaceutical Research, 7(4) : 1151-1157.
[22] : Stojković D., Petrović J., Soković M., Glamočlija J., Kukić-Marković
JandPetrović S., 2013. In situ antioxidant and antimicrobialactivities of
naturallyoccurringcaffeicacid, p-coumaricacid and rutin, usingfoodsystems.Journal of
theScienceofFood and Agriculture, 93(13) :3205-3208
[23] : Khatkar A., Nanda A.,Kumar P., Narasimhan B., 2017.Synthesis,
antimicrobialevaluation and QSAR studies of p-coumaricacidderivatives. Arabian Journal
of Chemistry, Volume 10, Supplement 2 : 3804-S3815.
CHAPITRE III Présentation des plantes étudiées
36
Quand les mystères sont trèmlins,
Ils se cachent dans la lumiére
Jean Giono
I. Introduction
En Algérie l’usage de plantes médicinales est une tradition de mille ans. Les premiers
écrits sur les plantes médicinales ont été faits au ΙΧème siècle par Ishâ-Ben-Amran et
Abdallah-Ben-Lounès, mais la plus grande production de livres a été réalisée au XVIIème
et au XVIIIème siècle [1]. Même pendant le colonialisme français de 1830 à 1962, les
botanistes ont réussi à cataloguer un grand nombre d’espèces médicinales. En 1942,
Fourment et Roques ont publiés un livre de 200 espèces végetales d'intérêt médicinales et
aromatique, la plupart d’entre elles sont du Nord d’Algérie et seulement 6 espèces sont
localisées au Sahara [1]. Le travail le plus récent publié sur les plantes médicinales
Algériennes est reporté dans les ouvrages de Beloued (1998) et Baba Aissa (1999).
L’Algérie comprenait plus de 600 espèces de plantes médicinales et aromatiques [2]. Des
chiffres recueillis auprès du centre national du registre de commerce, montrent qu'à la fin
de l'année 2009, l'Algérie comptait 1.926 vendeurs spécialisés dans la vente d'herbes
médicinales, dont 1.393 sédentaires et 533 ambulants. La capitale en abritait, à elle seule,
le plus grand nombre avec 199 magasins, suivie de la wilaya de Sétif (107), Bechar (100)
et El Oued avec 60 magasins [3]. En effet, l'Algérie constitue aujourd'hui un importateur
net de plantes aromatiques et médicinales (A.P.S, 2015) [4].
Figure 1 : Plantes médicinales, source potentielle de revenus extérieurs (A.P.S, 2015)[4].
CHAPITRE III Présentation des plantes étudiées
37
II. Généralité sur famille Mentha pulegium L
Mentha pulegium L. est une plante vivace herbacée appartenant à la famille des
Lamiaceae, mieux connue sous le nom de pennyroyal / pennyroyal européen, originaire
d'Afrique du Nord (Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Égypte ; Éthiopie), d'Europe, d'Asie
mineure et du Moyen-Orient.
Il pousse de manière sauvage dans les zones humides des plaines et des montagnes. En
Algerie, M.pulegium L.est connu sous le nom arabe "Fliyou"
Les parties aériennes de cette plante contiennent une grande diversité de métabolites
secondaires tels que : tanins, résines, pectines, principes amers et huiles essentielles,
Feuilles fraîches ou séchées et floraison les hauts sont couramment utilisés pour leurs
propriétés curatives et culinaires. La plante entière et son huile essentielle ont une odeur
forte et caractéristique.
Pennyroyal est une source importante d’huiles essentielles est utilisée en
aromathérapie et pour la fabrication de tisanes. Elle est également utilisée pour soulager les
maux d'estomac et soulager les flatulences. Les feuilles fraîches ou séchées du pennyroyal
ont également été utilisées dans le traitement du rhume, de la grippe et des crampes
abdominales, ainsi que dans le traitement de la transpiration. Maladies telles que la variole
et la tuberculose, et en favorisant la menstruation latente [6].
II.1 Description botanique
Mentha pulegium L. c’est une plante vivace, pubescente, couchée, parfois dressée de
petite taille à taille moyenne (10 à 30 cm de haut, 45 de large) radicante, généralement
poilue, à tiges florifères dressées, fortement aromatique à odeur piquante avec des petites
feuilles étroites elliptiques à ovales, à peine dentées, à pétiole court, souvent poilues au
revers avec des bractées foliacées. Elle possède des fleurs lilas, de 4,5 à 6 mm de long, qui
apparaissent l'été, de juillet à fin septembre, parfois rose et d’autres fois blanches
échelonnées le long de la tige. Ses corolles ont 4 lobes presque égaux et 4 étamines
saillantes, en verticilles denses, très espacés mais pas en capitule terminal (sommet de la
tige non fleuri).
CHAPITRE III Présentation des plantes étudiées
38
Elle possède des verticilles à l’aisselle des feuilles supérieures et moyennes avec un
calice velu, nettement cannelé, poilu dans la gorge, les 2 dents inférieures plus étroites. Sa
floraison étant de juillet à octobre [7].
Figure 2 : Représentation schématique et photo de la Menthe pulegium . [7].
II.2 Distribution géographique
Mentha pulegium L. c'est une espèce spontanée dans l'ensemble de l’Europe (toute
l'Union européenne, Ukraine, Russie.) l'ouest de l'Asie (de Chypre, Turquie, Iran, Liban,
Syrie, Caucase, Russie, Kazakhstan, Turkménistan) ; et le nord de l'Afrique (du Maroc,
Algérie, Tunisie, Libye, Égypte ; Éthiopie).
La menthe s'est naturalisée dans de nombreux pays : Australie, Nouvelle-Zélande,
États-Unis, Brésil, Argentine, Chili, Uruguay.
Elle est cultivée en Géorgie, Inde, Indonésie, Europe, Canada, États-Unis, Mexique,
Cuba, Brésil Chili.
La menthe croît de préférence sur la silice et les alluvions, dans les endroits humides
champs et prairies, bords des mares, lieux inondés l’hiver [8].
II.3 CULTURE ET RÉCOLTE
Mentha pulegium L. fait l'objet d'une grande culture, elle demande un sol frais,
argileux, léger, riche. Sa multiplication s'opère par les drageons qui s'enracinent facilement
à l'automne ou au printemps. Deux récoltes sont possibles, une en juin, l'autre en
septembre. Coupez les plantes après la rosée, réunissez-les en bouquets, suspendez-les
dans des locaux chauds et aérés[8].
CHAPITRE III Présentation des plantes étudiées
39
III-1-1-4- Nomenclature
Règne : Végétal.
Ordre : Lamiales.
Famille : lamiaceae.
Genre : lamiaceae.
Nom scientifique : Mentha pulegium L.1753.
Nom vernaculaire : Fliou.
Division : Magnoliophyta.
Classe : Magnoliopsida
II.5 USAGES
La Menthe occupe une place privilégiée dans la phytothérapie digestive grâce a l'huile
essentielle que renferment ses feuilles et qui lui confère un très grand pouvoir calmant des
spasmes intestinaux. Elle est active aussi sur les crampes digestives et les nausées. L’action
antiseptique de l'huile essentielle limite les fermentations intestinales et soigne les
ballonnements. Une étude clinique réalisée en 1990 a montré que la menthe, associée au
fenouil, est particulièrement efficace pour soigner les troubles de la digestion tels que
nausées, ballonnements. pesanteur après le repas, aérophagie, douleur épigastrique [8].
II.6 Effets thérapeutiques
Mentha pulegium est utilisée pour ces actions carminatives, diaphorétiques,
stimulantes et emménagogues, et elle est principalement utilisée contre les désordres
provoqués par le froid ou lefroid soudain. Elle est également salutaire dans les cas des
spasmes, hystérie, flatulence et elle estutilisée pour chauffer l'estomac [9] .
Aussi traitées les pathologies suivantes [10] :
-Affections respiratoires - Affections neurologiques
-Affections du tube digestif - Affections ostéo-articulaires
II.7 La Toxicité
Mentha pulegium L est également riche en pulegone, un composé organique volatil
hautement toxique qui affecte les fonctions hépatique et utérine. L’utilisation de l'huile
CHAPITRE III Présentation des plantes étudiées
40
essentielle de la plante doit être évitée en raison de sa toxicité pour l'homme et les
animaux, même à des niveaux extrêmement faibles [11].
L'huile de pennyroyal possède des propriétés abortives par irritation de la région
utérinogénito-urinaire avec des effets secondaires sur le système nerveux et le foie. Des
troubles nerveux sont observés avec plus de 2g d'H.E.L'essence irrite le tissu conjonctif
oculaire. De préférence, il faut éviter le contact avec les yeux.
L'utilisation de L'huile de pennyroyal doit être avec prudence, elle risque les spasmes
et la goutte. La prise simultanée des médicaments homéopathiques avec la menthe est
contre-indiquée [11].
III. Généralité sur le genre Thymelaea hirsuta Endel
La famille des Thymelaeaceae est une famille, appartenant aux Magnoliopsida,
composée de quelques1200 espèces réparties en 67 genres [12]. Elle constitue l’une des
principales familles parmi les neufs formant l’ordre des Malvales [13]. En étymologie, les
thymélées doivent leur nom générique à une espèce dont les feuilles ressemblent à celles
du thym et le fruit à une petite « olive»,du grec «elaia»[14]. Les Thymelaeaceae sont
représentées par une dizaine d’espèces appartenant aux genres Thymelaeaet Daphne [15].
Les membres de cette famille sont répandus dans les zones tropicales et tempérées de la
planète, particulièrement en Afrique, mais sont absents dans les régions aux climats les
plus froids [16]. Dans les régions Méditerranéennes, Thymelaea est un genre comportant
environ 31espèces d’arbustes et d’herbes à feuilles persistantes [17]. Dans ce genre,
thymelaea hirsuta est considérée comme l’espèce la plus typique du littoral [18].
III.1 Description botanique
Thymelaea hirsuta Endel est une plante vivace arbustive susceptible d’atteindre 2-3
mètres de hauteur, à feuilles très petites densément imbriquées, coriaces ovoïdes aigues,
glabres en dessous, pubescentes- laineuses en dessus ainsi que les tiges. Fleurs 2-5 au
sommet des rameaux à calice rapidement caduc, jaunâtre, polygame. La plante porte sur
des pieds différents soit des fleurs unisexuées soit des fleurs.
CHAPITRE III Présentation des plantes étudiées
41
Hermaphrodites. Les fruits sont des baies glabres, consommées par les animaux
(dispersion zoochore). La floraison va d’octobre à avril, c’est une plante entomogame [19]
Figure 3 : Thymelaea hirsuta (Linné) Endlicher (Photos originales).
Feuilles cotonneuses, fleurs mâles, fleurs femelles [19].
CHAPITRE III Présentation des plantes étudiées
42
III.2 Distribution géographique
Le genre Thymelaea comprend 20 espèces que l'on trouve autour de la Méditerranée,
et jusqu'en Asie centrale et Pakistan. Son aire de distribution est essentiellement
circumméditerranéenne (sud de l’Europe, sud-ouest de l’Asie, Afrique du Nord). Elle
s’étend cependant à l’ouest au littoral atlantique du sud de l’Espagne, du sud du Portugal et
du Maroc nord-occidental. En Afrique du Nord, la limite sud de son aire coïncide à peu
près exactement avec la bordure du Sahara [19].
III.3 Nomenclature
Règne : Végétal
Sous règne : Tracheobionta
Embranchement : Phanérogames ou Magnoliophyta
Sous Embranchement : Angiospermes
Classe : Eudicots ou Dicotylédones
Sous classe : Rosidae
Ordre : Malvales
Famille : Thymelaeaceae
Genre : Thymelaea
Nom Latin : Thymelaea hirsuta Endel.
Nom français : Passerine hérissée, Passerine hirsute, Thymélée hirsute
Nom anglais : Hairy Thymelaea
Nom arabe : Mitnan,Metenan, Methnane , Matnan el akhdar
III.4 composition chimique
Les Thymelaeas hirsuta Endel on fait l’objet de nombreuses études phytochimiques,
Les esters diterpeniques de type tigliane, daphnane sont la classe de composées les plus
caractéristiques des Thymelaeas. [20]
Ces métabolites peuvent se retrouver dans toutes les parties de la plante (racines, tiges,
feuilles, fruits et graines) [12]. Ce sont des purgatifs violents qui déclenchent par contact
avec la peau ou les muqueuses une réaction inflammatoire intense et des effets
CHAPITRE III Présentation des plantes étudiées
43
Neurotrophiques et anticancéreux [20]. Selon et (Miyamae et al.)[21] des diterpénes
daphnanes ont été isolés à partir des feuilles et des rameaux de Thymelaea hirsuta
La caractéristique frappante des Thymelaeaceae réside dans la diversité de leur
métabolisme flavonoïdique, produit naturel antioxydant et anti-tumoraux ceci peut
expliquer le fait qu’elle possède différentes propriétés pharmacologiques, surtout pour
leurs parties aériennes [20].
Les stérols sont courants chez les Thymelaeaceae, principalement représentés par le ß-
sitostérol, qui est ubiquitaire dans le règne végétal. Levin [22] a observé la présence des
alcaloïdes chez 36%des espèces de thymeleacées, alors que Touati [23] a signalé que
Thymelaea hirsutan’ en contient pas. Quant aux tannins, ils semblent être peu courants
dans la famille des Thymelaeas Lorsqu’ils apparaissent, il s’agit généralement de dérivés
du leucocyanidol Alors que les feuilles de Thymelaea hirsuta contiennent des tannins de
type gallique [20].
Ferrari [12] affirme que les thymelaeaceae ne sont pas une famille à saponines.
III.5 Effets thérapeutiques
Les extraits de cette plante possèdent des effets antimélanogenèse dus aux daphnanes.
Elle est utilisée en médecine traditionnelle pour ses propriétés antiseptique,
hypoglycémique, anti-hypertension, contre les affections de la peau (dermatoses). C’est
aussi une source de fibres à papier [19].
Figure 4 : Représentation schématique et photo de la Thymelaea hirsuta [19].
CHAPITRE III Présentation des plantes étudiées
44
III.6 La Toxicité
La toxicité des Thymelaeas est bien établie pour les êtres humains, aussi bien que pour
de nombreuses espèces animales. En effet, les diterpènes de type tigliane et daphnane sont
des purgatifs violents qui déclenchent, par contact avec la peau ou les muqueuses, une
réaction inflammatoire intense.
Le contact externe avec du matériel végétal provenant de certaines Thymelaeaceae
provoque des dermatites inflammation des lèvres, de la langue et dupharynx, sécheresse
buccale suivie de salivation, déglutition difficile, soif, rhinite, inflammatoires avec des
rougeurs, des vésicules guérissant lentement et des pustules qui tendent à s’ulcérer. De
plus, ces symptômes sont accompagnés de démangeaisons intenses. Ces symptômes sont
suivis de convulsions et le pronostic est fatal dans 20-25 % des cas [12].
CHAPITRE III Présentation des plantes étudiées
45
Références
[1] : Benhouhou S., 2015. A brief over view on the historical use of médicinal
aromatique d’Algeria consulté. Université de Biskra Faculté des Sciences Exactes et de la
Nature et de la vie. Département des sciences Agronomique, Etude ethnobotanique des
plantes médicinales dans la région médicinale des Aurès.
[2] : Mokkadem A., 1999.Cause dégradations des plantes médicinales aromatique
d’Algérie. Revue vie et Nature n°7, 24-26.
[3] : Sebai M. et Boudali M., 2012 . La Phytothérapie entre la confiance et méfiance.
Mémoire professionnel d'infirmier de la sante publique. Institut de formation paramédical,
Alger, p 9.
[4] : Adouane. S , 2015 , Etude ethnobotanique des plantes médicinales dans la région
médicinale des Aurès. Mémoire de Magistère. Université Biskra.A.P.S (Algérie Press
Service) plantes aromatiques et médicinale en Algérie : une marche potentielle non
structuré.
[5] : Zekri .N, Amalich S, Boughdad A , Alaoui El Belghiti. M and Touria Zair
Mediterranean., 2013 : Phytochemical study and insecticidal activity of Mentha
pulegium L.oils from Morocco against Sitophilus Oryzae . Mediterranean Journal of
Chemistry, 2(4), 607-619.
[6] : Sepideh Miraj and Sadegh Kiani, 2016 : Study of pharmacological effect of Mentha
pulegium Scholars Research LibraryDer Pharmacia Lettre, 8 (9) :242-245.
[7] : Auteur inconnu, 2007 : Les Menthes (genre Mentha) (1ère partie). Consulté en ligne
le 03/06/2019. Disponible sur :http://flore.lecolebuissonniere.eu/page99.html.
[8] :Kissoumle .H ., 2012 : Guide Des Plantes Medicinales 2. Consulté en ligne le
03/06/2019. Disponible sur : https://fr.scribd.com/doc/97398034/Guide-Des-Plantes-
Medicinales-2
[9] : Grieve M., 2018 :PennyroyalBotanical: Mentha Pulegium (LINN.) Family : N.O.
Labiatae. Consulté en ligne le 04/06/2019. Disponible sure :
http://www.botanical.com/botanical/mgmh/p/pennyr23.html.”.
CHAPITRE III Présentation des plantes étudiées
46
[10] : Chraibi M., Fikri-Benbrahim K., Amrani M., Bari A., Benziane Ouaritini Z.,
2018. Etude Ethnobotanique Sur L’utilisation De Mentha Pulegium,Mentha Piperita Et
Pelargonium Graveolens Au Nord Du Maroc (Taounate) et Évaluation de leur pouvoir
antimicrobien. European Scientific Journal edition Vol.14, 1857 – 7881 (Print) e - ISSN
113- 133.
[11] : Aouadhi .S., 2010. Atlas des risques de la phytothérapie traditionnelle. Étude de 57
plantes recommandées par les herboristes. Master spécialisé en toxicologie. Faculté de
médecine de Tunis .
[12] : Ferrari J., 2002. Contribution à la connaissance du métabolisme secondaire des
Thymelaeaceae etinvestigation phytochimique de l’une d’elles : Gnidia involucrata Steud.
Thèse de doctorat. Université de Lausanne.
[13] : W. S. Judd, C. S. Campbell, E. A. Kellogg, P. F. Stevens, M. J. Donoghue., 2002.
Plant Systematics: A Phylogenetic Approach, 2nd edition Sinauer Associates, Sunderland,
Massachusetts ISBN 0-87893-403-0.
[14] : Beniston W. S., 1984. Fleurs d’Algérie. Edition Entreprise Nationale du livre Alger.
[15] : Bruneton J., 1993. Pharmacognosie, Phytochimie, Plantes Médicinales. 2ième
Edition. Lavoisier Technique & Documentation. Paris.
[16] : Vernon H., Heywood R.K., Brummitt A.C. and Seberg O., 2007. Flowering Plant
Families of the World. Firefly Books : Ontario, Canada.
[17] : Tan K., 1982. Thymelaeaceae. In : Davis, P. H. (ed.), Flora of Turkey and the East
Aegean Islands, Edinburgh Univ. Press, Edinburgh, 7 : 521–532.
[18] : Ressigle, H., Danesch, E. et O. 1987. Flore méditerranéenne. Berne : Hallwag SA
traduit de l’allemand par M. M. Duckert et C. favarger, traduction française : Payot
Lausanne n° 85-86-87.
[19] :Mohammedi. Z., 2012. Etude Phytochimique et Activités Biologiques de quelques
Plantes médicinales de la Région Nord et Sud-Ouest de l’Algérie.Thèse de Doctorat en
Biologies. Université de Tlemcen.
[20] : Amari N. O., 2014. Etude Phytochimique, Potentiel Antioxydant et Activité
antifongique de Thymelaea hirsuta (Cas des dermatophytes). Thèse de Doctorat. Université
de Mostaganem.
CHAPITRE III Présentation des plantes étudiées
47
[21] : Miyamae Y., Orlina Villareal M., Ben Abdrabbah M., Isoda H., Shigemori H.,
Hirseins A.B., 2009. Daphnane diterpenoids from T. hirsuta that inhibit melanogenesis in
B16 melanoma cells. Journal of Natural Products, 72 : 938–941.
[22] : Levin D.A., 1976. Alkaloid bearing plants : an ecogeographic perspective. Am. Nat.
110(972) : 261-284.
[23] : Touati D., 1985. Contribution à la connaissance du profil biochimique des
dicotylédones buissonnantes et arbustes de la Méditerranée. Thèse de Doctorat. Université
Lyon I.
Chapitre VI
Matériels et méthodes
54
CHAPITRE IV Matériels et méthodes
La chance ne sourit qu’aux esprits bien préparés
Louis Pasteur
I. Matériel végétal
Dans cette étude, les échantillons du matériel végétal utilisé, comporte les parties
aériennes des plantes récoltées. L’espèce de Thymelaea hirsutaont été collectés durant le
mois de 10 fiverier 2019 au niveau de la commune de SIGUSde la Willaya de d'Oum El
Bouaghi.
Alors que les espèces Mentha pulegiumont été collectées de la région de Lkhroub de
la Willaya de Constantineau cours de la période de floraison d'avril 2018.
Figure 1 : Mentha pulegium.Figure 2 :
Thymelaea hirsuta.
II. Méthodologie de travail
Les tests ont été réalisés au niveau du Laboratoire Des Ressources Naturelles Et
Amenagement Des Milieux Sensibles.
II.1 Technique de séchage
Après la récolte, le matériel végétal est débarrassé des débris. Pour s’assurer de la
bonne conservation de notre plante, Les échantillons sont séchés à l'abri de la lumière et de
l’humidité, à température ambiante pendant 7 jours. Puis le matériel végétal a été broyé à
L’aide d’un broyeur électrique de type Waring Products Division Torrington, CT
USAet Sachets en papier à température ambiante, dans un endroit sec et à l’abri de
l’humidité et de la lumière jusqu’à son utilisation.
55
CHAPITRE IV Matériels et méthodes
Figure
3 : Mentha pulegium après le séchage.Figure 4 : Thymelaea hirsutaaprèsle
Séchage.
II.2 Préparation de l’extrait brut
II.2.1 Extraction des composés phénoliques et des flavonoïdes
Les composés phénoliques et flavonoïdes ont été extraits à partir de cette plante par la
méthode : Extraction par macération dans le méthanol.
II.2.1.1 Extraction par macération dans le méthanol (extraction solide/liquide)
La macération est une opération qui consiste à laisser séjourner la matière végétale
(broyat) dans le méthanol pour extraire les principes actifs (composés phénoliques et
flavonoïdes).
Le protocole de la macération de cette plante est le suivant : ( Tableau 1 )
56
CHAPITRE IV Matériels et méthodes
Tableau 1 : Protocole de la macération
1- Peser 50 grammes de la matière végétale
2-
Mettre la matière végétale (50g)
Sur le méthanol (300 ml)
3- Laisser macérer pendant 24 h,
Ensuite filtrer
4 - Récupérer le filtrat dans un flacon
5 - Répéter la procédure
Trois fois (Fraction retenue
Par le filtre dans 300 ml méthanol)
6- Les macéras alcoolique
De 3 jours sont placés dans
Un seul récipient.
II.2.1.1.1 Evaporation
Les trois solutions obtenues ont été évaporés à l’aide d’un évaporateur rotatif, ou
rotavap ( Rotavapeur Heidolph Laborota 4002 ) qui permet a éliminé le solvant sous
vide.
57
CHAPITRE IV Matériels et méthodes
Le protocole d’évaporation est le suivant : (Tableau2)
Tableau 2 : Protocole d’évaporation
1- Placer la solution dans le ballon
d’évaporation
2- Procéder à l’évaporation jusqu'à
Disparition Complète du solvant
(To = 70 C° et vitesse de rotation = 3)
3- Retirer le ballon du rotavap
Et attendre qu’il soit froid
4- Peser le ballon afin de calculer
Le rendement d’extraction
58
CHAPITRE IV Matériels et méthodes
5-
Recueillir l’extrait dans de
L’eau
Chaude (MeOH)
(L’intérêt de l’utilisation de
L’eau distillée
Bouillantec’est pour assurer
La récupération
Des composés restés accolés
À la paroi
Du ballon d’évaporation)
6- Laisser le tout à décanter pendant 24 h à
température ambiante
59
CHAPITRE IV Matériels et méthodes
II.3 Fractionnement de l’extrait brut (Extraction liquide- liquide)
La méthode d’extraction que nous avons adoptée est la macération successive par
quatre solvants organiques de polarité croissante ; il s’agit d hexane, chloroforme, acétate
d’éthyle, et n-butanol.
Figure 5 : les Extraits bruts de mentha p. Figure 6 : les extraits bruts de thymélaea h.
60
CHAPITRE IV Matériels et méthodes
- Macération méthanolique pendant
72 h
- Extraction par le chloroforme
-Filtration
- Extraction par l’hexane
- Filtration
Extrait chloroformique
- Extraction par l’acétate Extrait d’hexane.
d’éthyle
- Filtration
-Extraction par
n-butanol Extrait d’acétate d’éthyle.
- Filtration
Extrait butanolique.
Figure 7 : Protocole pour extraction des composées phénoliques [1].
Extraction méthanolique
Résidu végétal sec
Filtrat
Résidu végétal
sec
Filtrat
Résidu végétal
sec
Filtrat
Résidu végétal sec
Filtrat
50g du Matériel végétal sec broyés + 300 ml de
méthanol
61
CHAPITRE IV Matériels et méthodes
III. Analyses qualitatives (screening phytochimique )
Cette étude permet de mettre en évidence la présence de quelques groupes des
metabolites secondaires dans les plantes.
III.1. Réactions de caractérisation
L'analyse phytochimique a été réalisée sur l’extrait obtenu par l’infusion des tiges
feuillues et les fleurs en utilisant des procédures chimiques pour identifier les différents
constituants comme décrit par Aiyegoro et Okoh [2],Tamilselvi , et al., [3] et Sheikh et
al.,[4] .
La révélation de certaines familles chimiques de la plante a été réalisée grâce aux tests
de détection chimique telle que : les alcaloïdes, les composes phénoliques et les tanins
(réaction au chlorure ferrique), les flavonoïdes (réaction a` la cyanidine), les saponines
(indice de mousse), les stérols et triterpènes, coumarines (test de confirmation). [5]
III.1.1 Détection des polyphénols
Les polyphénols sont des groupes de molécules de structures variées. L’élément
structural fondamental qui les caractérise est la présence de noyaux aromatiques
(benzénique) porteurs de fonctions hydroxyles (phénoliques).
L'extrait (50 mg) a été dissous dans 5 ml d'eau distillée. A ceci, 3 ml d'acétate de
plomb à 10% ont été ajoutés. Un précipité blanc indique la présence des polyphénols [5].
III.1.2 Détection des tannins
Les tanins sont des composés phénoliques hydrosolubles. On distingue des tanins
galliques qui sont des esters de l’acide gallique et du glucose qui sont des composés
hydrolysables et des tanins catéchiques ou tanins condensés non hydrolysables [5].
62
CHAPITRE IV Matériels et méthodes
On prend 5 ml de l'infusé, aux quelle on n’ajoute goutte à goutte 1 ml d'une solution de
Chlorure ferrique (FeCl3) à 1%. La coloration bleu-noir ou vert-noir ou la précipitation
confirme la présence des tannins, tanins condensés [6].
Figure 8 :La coloration vert-noir confirme
La présence des tanins condensés thymelea
Figure 9 : La coloration bleu-noir
confirme la présence des tanins condensés Mentha
III.1.3 Détection des flavonoïdes
Les flavonoïdes sont très répandus chez les végétaux. Ils constituent les principaux
pigments jaunes des fleurs et certains fruits. Leur présence ou leur absence dans un extrait
peut être mise en évidence par la réaction à la cyanidine. Cette réaction utilise en effet le
pouvoir réducteur de métaux en milieu acide pour réduire spécifiquement le noyau
flavonoïdique [5].
Le test consiste à ajouter à 4ml de l’infusé, quelques gouttes d’HCl concentré (5 à 6)
et deux à trois copeaux de magnésium. Laisser agir 3 min et observer le changement de
couleur. La présence de flavonoïdes est confirmée par la coloration rouge. [4].
III.1.4 Détection des saponines
La mise en évidence des saponines dans un extrait végétal est basée sur la capacité
d’une solution aqueuse de l’extrait à donner une mousse, après agitation. Cette propriété
63
CHAPITRE IV Matériels et méthodes
est à la base de la méthode permettant d’apprécier la richesse d’un extrait en saponosides :
mesure de l’indice de mousse [5].
2g de plante végétale sous forme poudre sont utilisés pour préparer une décoction avec 100
ml d'eau distillée. On porte à ébullition pendant 30 min. Après refroidissement et
filtration,on réajuste le volume à 100 ml. Dans une série de 10 tubes à essai, répartir 1 ml
de l’extrait dans le tube n° 1, 2 ml dans le tube n° 2, …, 10 ml dans le tube n° 10. Le
volume final dans chaque tube étant de nouveau réajusté à 10 ml avec de l'eau distillée. Les
tubes sont agités fortement en position horizontale pendant 15 secondes. Après un repos de
15 minutes en position verticale, on relève la hauteur de la mousse persistante en cm [6].
Figure 10 :Détection de saponine
Dansl’etrait de thymeleae
Figure 11 :Détection de saponine
Dans l’extrait de mentha
III.1.5 Les stérols et polyterpènes
Les stérols et les polyterpènes ont été mis en évidence par la réaction de Liebermann-
Buchard. 1ml d’infusé est mélangé à chaud avec 1ml de chloroforme, dans un tube à essai
dans lequel sont coulés lentement 0,5 ml une solution concentrée de l'acide sulfurique pour
former une couche. L’apparition d’une coloration violette qui vire au bleu puis au vert
64
CHAPITRE IV Matériels et méthodes
indique une réaction positive. La couleur bleu pour les terpénoïdes et verte pour les
stéroïdes [5].
VI. Analyses quantitatives
L’étude quantitative des extraits phénoliques, préparés à partir des 2 plantes étudies
aumoyen des dosages spectrophotométriques avaient pour objectif de la détermination des
teneurs des polyphénols totaux et flavonoïdes.
VI.1 Dosage des polyphénols totaux
Le dosage des polyphénols totaux a été effectué selon la méthode de Folin-Ciocalteu
(FC)[1].
VI.1.1 Principe
Le réactif de Flin Ciocalteu est un acide constitué par un mélange d'acide
phosphotungstique (H3PM12O40) et d'acide phosphomolybdique (H3PW12O40). Il est réduit,
lors de l'oxydation des phénols, en un mélange d'oxydes bleus de tungstène (W8O23) et de
molybdène (Mo8O23)[6].
La coloration produite, dont l'absorption maximum à 765 nm[1], est proportionnelle à la
quantité de polyphénol présent dans les extraits végétaux.
VI.1.2 Mode opératoire
La détermination des polyphénols a été réalisée à l'aide d'un dosage photométrique
modifié de Folin-Ciocalteau [1]. Le protocol dudosage des polyphénols totaux sont
résumées dansle Tableau [3].
65
CHAPITRE IV Matériels et méthodes
Tableau 3 : Protocol dudosage des polyphénols totaux [1].
1- 500 ul de chaque extrait méthanolique ont été mélangés avec 2500 ul de réactif
DeFolin-Ciocalteu (IN), 2.5 ml de carbonate de sodium (7.5%) et continue avec l’eau
distillée jusqu’à le trait de jauge.
2- Les solutions ont été homogénéisées, couvertes et protégées
De la lumière et maintenues à température ambiante pendant 30 minutes.
3- La courbe standard a été obtenue 4- l’absorbance a été mesuré à 765
nm.
En utilisant des solutions standard d’acide
Gallique en utilisant l’eau à blanc
À la même concentration que l’échantillon.
66
CHAPITRE IV Matériels et méthodes
Les résultats obtenus sont exprimés en μg équivalent d’acide gallique par milligramme
d’extrait (μg E d’acide gallique / mg d’extrait) en utilisant l’équation de la régression
linéaire de la courbe d’étalonnage tracée d’acide gallique.
Les étapes de cette quantification sont résumées dans la figure ci –dessous :
500 μl de chaque extrait méthanolique de plante
2,5 ml de réactif Folin-Ciocalteau à 1/10
Incubation pendant 5 min à l’obscurité et à
température ambiante
2,5 ml de carbonate de sodium (Na2CO3)
Incubation pendant 30 min à l’obscurité
et température ambiante
Mesurer l'absorbance à 765
nm
67
CHAPITRE IV Matériels et méthodes
Figure12 :Etapes du dosage des polyphénols totaux [1].
VI.2 Dosage des flavonoïdes
La teneur en flavonoïdes des extraits a été déterminée en utilisant la méthode
colorimétriqueau trichlorure d’aluminium (AlCl3) [1].
VI.2.1 Principe
Le trichlorure d'aluminium forme un complexe jaune avec les flavonoïdes et la soudeforme
un complexe de couleur rose absorbe dans le visible à430 nm[1].
VI.2.2 Mode opératoire
La méthode colorimétrique au chlorure d'aluminium a été utilisée pour les flavonoïdes
[1]. Chaque extrait de plante(1 ml) a été mélangé séparément avec 1 ml d'une solution de
chlorure d'aluminium dans le méthanol (2%). Les solutions ont été homogénéisées,
couvertes et protégées de la lumière et maintenues à la température ambiante. L'absorbance
a été mesurée à 430 nm [1]. En utilisant le méthanol à blanc. La courbe standard a été
obtenue en utilisant une concentration en série de solutions de quercétine. La teneur en
flavonoïdes était exprimée en microgrammes d'équivalent quercétine par milligramme
d’extrait[1].
Les étapes de ce dosage sont résumées dans la figure ci –dessous.
1 ml de chaque extrait méthanolique de plante
1 ml d'AlCl3 à2%
Incubation pendant 10 min à Tº ambiante
Mesurer l'absorbance à 430 nm
68
CHAPITRE IV Matériels et méthodes
Figure 13 : Etape du dosage des flavonoïdes [1].
Référence
[1] : Yasmine Arab, Amar Zellagui, Saber Boutellaa, Khaled Mesbah and Noureddine
Gherraf : Total phenolic and flavonoids content, and in vitro antioxidant and antimicrobial
activity of ethyl acetate and butanol extract from Senecio delphinifolius Vahl. Der
Pharmacia Lettre, 2014, 6 (4) : 522-525. Avec modification
[2] : Aiyegoro OA. & Okoh AI. (2010). Preliminary phytochemical screening and in vitro
antioxidant activities of the aqueous extract of Helichrysum longifolium DC. BMC
Complementary and Alternative Medicine, 10(1): 10-21.
[3] :Tamilselvi N, Krishnamoorthy P, Dhamotharan R, Sagadevan E. (2012). Analysis of
total phenols,total tannins and screening of phytocomponents in Indigofera aspalathoides
(Shivanar Vembu) Vahl EX DC. Journal of Chemical and Pharmaceutical Research 4(6) :
3259-3262.
[4] : Sheikh N, Kumar Y, Misra AK, Pfoze L. (2013). Phytochemical screening to validate
the ethnobotanical importance of root tubers of Dioscorea species of Meghalaya, North
East India. Journal of Medicinal Plants Studies 1(6) : 62- 69.
[5] : Thèse de Doctorat : Activités biologiques d’Helichrysum stoechas. Présentée par
BOUBEKEUR Hafsa . Soutenue publiquement le 21/02/2019.
[6] : Mémoire de master : Contribution à l’étude phytochimique et les activités biologiques
d’une plante médicinale Syzygium aromaticum. Préparé par : Medfouni Raouia et Hafsi
Nadia . univ.LARBI BEN MHIDI OUM EL BOUAGHI 2017-2018
Chapitre V
Evaluation biologique
70
Chapitre V Evaluation Biologique
J’ai découvert les antibiotiques par hasard,
Mais contrairement à la rumeur,je n’ai jamais
Sauvé Winston Churchill de la mort
Alexander Fleming Activités biologiques
La présente étude, s’intéresse particulièrement à l’activité antioxydante, antibactérienne,
des extraits de Mentha pulegiumet de Thymelaea hirsuta
I.1 Evaluation de l’activité antioxydante
I.1.1 Activités antiradicalaire au DPPH
Principe
Test de DPPH consiste à mesurer la capacité réductrice d’un antioxydant en présence d’un
radical libre, le DPPH• (2,2-diphenyl-1-picrylhydrazyl). C’est un radical libre de coloration
violette présentant une absorption à 517 nm dans le méthanol. La réduction du DPPH• par
un donneur d’atome H (AH) conduit à la formation de 2,2-diphenyl-1-picrylhydrazine
incolore (DPPH-H) et au radical A• (Figure 1). L’intensité de la couleur est proportionnelle
à la capacité des antioxydantsprésents dans le milieu à donner des protons [1].
Figure 1 : Mécanisme réactionnel de test DPPH
71
Chapitre V Evaluation Biologique
I.1.2 Mode opératoire
La capacité de deux extraits de Mentha pulegiumet de Thymelaea hirsutaà réduire le
radical 2,2-diphényl-1-picrylhydrazyle (DPPH) a été évaluée à l'aide de la méthode de
Masuda et al[2]. 15 µL de l'extrait à différentes concentrations ont été ajoutées à 1,5 mL
d'une solution méthanolique de DPPH. Le mélange a été secoué vigoureusement et laissé
au repos à la température ambiante pendant 30 minutes dans l'obscurité. L'absorbance de la
solution résultante a ensuite été mesurée à 517 nm. La couleur pourpre normale de DPPH
devient jaune lorsque son électron singulet est associé à un atome d'hydrogène provenant
d'un antioxydant potentiel. Le pourcentaged’inhibition (INB %) ou le pourcentage de
l’activité antiradicalaire est calculé par la relation suivante :[3]
(INB %) = Ac – At / Ac * 100
INB % :Le pourcentaged’inhibition.
Ac : Absorbance decontrôle.
At : Absorbance du test effectué.
I.2. Evaluation de l’Activité antimicrobienne
Les tests de l'activité antimicrobienne ont été réalisés au niveau du Laboratoire de
Biomolécules Végétales et des Amélioration des Plantes. Université d’Oum El Bouaghi.
I.2.1 Les souches testées
Les souches utilisées pour déceler l’activité antimicrobienne des extraits bruts de mentha
et thym font partie de quatre genres de microorganismes, dont trois sont des souches
référentielles bactérienne de l'American Type Culture Collection (ATCC) , il s'agit de :
Staphylococcus aureusà Gram positif(ATCC 25923), Escherichia coli à Gram négatif ,
(ATCC 25922), Pseudomonas aeruginosa à Gram négatif(ATCC27853), Ces souches
provenant du laboratoire de bactériologie de l’hôpital « Hamouda amour » d’Ain Fakroun ,
Oum el Bouaghi.
Et une souche de levure : Condida Albicans, cette levure ai été fournie par leLaboratoire
de Biomolécules Végétales et des Amélioration des Plantes. Université d’Oum El Bouaghi.
72
Chapitre V Evaluation Biologique
Figure 2 : Souches provenant du laboratoire de bactériologie de l’hôpital
« Hamouda amour » d’Ain Fakroun
73
Chapitre V Evaluation Biologique
Tableau 1 : Observation macroscopique des souches
Les souches
Souchesréférenti
elles
Bactérienne
Référence Observation macroscopique
Staphylococcus
aureus.
(ATCC 25923)
Figure 3 : Staphylococcus aureus
(ATCC 25923).
Escherichia coli (ATCC 25922)
Figure 4 : Escherichia coli
(ATCC 25922).
74
Chapitre V Evaluation Biologique
Pseudomona
s
aeruginosa
ATCC(27853)
Figure 5 : Pseudomonas aeruginosa
(ATCC27853).
Souche
de levure
Référence Observation macroscopique
Condida
Albicans
/
Figure 6 : Condida Albicans.
Après avoir récupéré les souches du laboratoire,la souche a été ensemencée en stries
sur les milieux gélosés pour obtenir des colonies isolées. Après incubation de 18h à 37°C.
Nous obtenons les résultats dans le tableau 1ci-dessus.
75
Chapitre V Evaluation Biologique
I.2.1.1 Aspect microscopique
I.2.1.1.1 Observation microscopique
Observation microscopique permet de faire une étude morphologique des cellules
d'une espèce microbienne. Elle comprend l'examen à l'état frais (examen entre lame et
lamelle des bactéries vivantes) l'examen après coloration (le plus souvent sur frottis séchés
et fixés) [4].
I.2.1.1.1.1 Coloration de Gram
Le colorant utilisé est le violet de gentiane qui colore l'intérieur des bactéries. Celles-ci
sont ensuite décolorées à l’alcool. En raison de leur paroi de structure plus épaisse et de
composition chimique particulière, les bactéries Gram+ garde la coloration violette. Les
bactéries Gram-, avec une paroi plus fine et plus perméable à la décoloration, perdent la
couleur violette.
De manière à visualiser les bactéries Gram-, on recolore avec de la fuschine (rose). Les
bactéries Gram+ resteront violettes alors que les Gram- seront maintenant teintées en rose
[5].
Figure 7 : Parois des Bactéries à Gram + et Gram -[5].
L'EXPERIENCE:
1) Protocole
A partir des boîtes de pétri :
Vous recevez 4 boîtes de pétri contenant 3 souches de bactéries différentes et un
76
Chapitre V Evaluation Biologique
champignon : Escherichia coli, Pseudomonas aeruginosa , Staphylococcus aureus, et
condida lbicans , Observer l'aspect, la couleur et la forme des colonies.
a) Faire un frottis :
Nettoyer une lame à l'alcool.
Déposer une goutte d'H20 sur la lame.
Toucher une colonie à l'aide d'une pipette pasteure stérile pour prélever des
bactéries. Il n'est pas nécessaire de prendre beaucoup de bactéries.
Frotter la pointe dans la goutte d'eau. Laisser sécher à l'air.
Passer 3 fois la lame dans la petite flamme (veilleuse) du bec Bunsen pour fixer
l'échantillon à la chaleur.
Figure 8 : Protocol pour faire un frottis
77
Chapitre V Evaluation Biologique
b) Coloration et explications
Déposer quelques gouttes de solution de violet de gentiane (cristal violet) sur le
frottis fixé.
Laisser agir 1 minute. Le violet de gentiane colore le cytoplasme des bactéries.
Jeter l'excès de colorant dans un bécher.
Rincer très brièvement en faisant couler de l'H2O sur la lame au-dessus du frottis
(pas directement sur le frottis).
Déposer quelques gouttes de lugol sur le frottis. Le Lugol (composé iodé) est un
mordant qui permet de fixer le violet dans les bactéries.
Laisser agir 1 minute.
Jeter la solution de Lugol dans un bécher et rincer brièvement à l'H2O comme
précédemment décrit.
78
Chapitre V Evaluation Biologique
Décolorer en faisant couler la solution de décoloration sur la lame jusqu'à ce que le
violet ne s'écoule plus du frottis (5 à 10 secondes).La solution de décoloration contient un
mélange d’alcool. Les pores de la paroi des Gram+ sont fermés par la déhydratation à
l'alcool. La paroi est alors imperméable et le colorant violet reste dans les bactéries. La
membrane des Gram- est dissoute par le mélange alcool. La paroi plus mince et de
composition différente laisse alors sortir la coloration violette.
Rincer à l'H2O.
Contre-colorer en déposant la solution de fuschine (rose) pendant 1 minute. Ce
colorant permet de visualiser les bactéries Gram- décolorées à l'étape précédente. Cette
coloration moins forte que le violet n'affecte pas la couleur des Gram+.
Rincer à l'H2O.
Laisser sécher à l'air.
79
Chapitre V Evaluation Biologique
Observer au microscope (grossissement 400x ou, avec une goutte d'huile à
immersion, au grossissement 1000x).
Figure 9 : Protocole de coloration de gram
80
Chapitre V Evaluation Biologique
Tableau 2 : Observation microscopique des souches.
Souches
référentielles
bactérienne
Observation microscopique
Staphylococcu
s aureus
Figure10 : des cocci à gram positif.
Escherichia
coli
Figure 11 : des Bacile à gramme négatif.
Les souches
81
Chapitre V Evaluation Biologique
Pseudomonas
aeruginosa
Figure 12 : des cocci à gram négatif.
Souche de
levure
Observation microscopique
Condida
Albicans
Figure 13 : Condida Alibicans.
I.2.2 Mode opératoire
I.2.2.1 Les milieux de culture
Selon les méthodes utilisées dans l’essai et selon les souches, nous avons utilisé les milieux
suivants :
- La gélose nutritive pour l’isolement et l’entretien des souches bactériennes.
- La gélose Mueller Hinton pour l’étude de la sensibilité des bactéries aux différents
extraits de mentha et thymelaea.
82
Chapitre V Evaluation Biologique
Figure 14 : Les milieux de culture
I.2.2.2 Préparation d’une solution :
Les extraits ont été repris avec le Dimethylsulfoxide (DMSO). Une série de concentration
de l’ordre de 8 mg/ml, 4 mg/ml pour l’extrait aqueux, 2 mg/ml, et 1 mg/ml, 0.5mg/ml,
0.25mg/ml pour l’extrait méthanoïque a été ensuite réalisé[6].
Figure 15 : Série des concentrations différents des extraits dissouts dans le
diméthylsulfoxyde (DMSO).
83
Chapitre V Evaluation Biologique
I.2.2.3 Méthode de diffusion en milieux gélose:
Principe
a) Préparation de l’inoculum bactérien :
Chaque souche a été ensemencée en stries sur les milieux gélosés pour obtenir des colonies
isolées. Après incubation de 18h à 37°C, on a choisi 4 à 5 colonies bien isolées qu’on a
transféré à l’aide d’une pipette pasteur dans un tube de solution d’eau physiologique afin
d’avoir une densité cellulaire initiale ou une turbidité voisine à celle de Mc Farland 0,5
(106 UFC/ml). Cette comparaison est mesurée à l’aide d’un étalon McFarland [6].
Figure 16 : Technique d’ensemencement des souches (ATCC) dans l’eau physiologie
comparant avec McFarland.
84
Chapitre V Evaluation Biologique
b) Ensemencement :
Dans les 15min suivant l’ajustement de la turbidité de la suspension d’inoculum, on a
trempé un écouvillon dans la suspension et on a étalé la surface entière de la gélose Muller
Hinton à trois reprises, en tournant la boite à environ 60°
Après chaque application dont le but d’avoir une distribution égale de l’inoculum.
Enfin, on a écouvillonné partout autour du bord de la surface de la gélose [6].
Figure 17 : Technique d’ensemencement dans les boites de Pétrie.
c) Tests antimicrobiens
Afin d’évaluer l’activité antimicrobienne des extraits de la plante, nous avons utilisé la
méthode de diffusion en milieu gélosé (antibiogramme), celle-ci permet de déterminer la
zonne d’hinibition à partir d’une gamme de concentrations d’extrait [6].
c).1 Application :
Des disques de papier filtres stériles Whatmann de 6 millimètres de diamètre sont
imprégnés de différentes solutions des extraits préalablement dissouts dans le
diméthylsulfoxyde (DMSO).
À l’aide d’une pince stérile les disques sont déposés à la surface d’un milieu ensemencé
(étalé) par une suspension microbienne d’une densité optique de 0.5 McFarland. Après
diffusion, les boites sont incubées pendant 18 à 24 heures à 37 °C[7].
85
Chapitre V Evaluation Biologique
c).2 Lecture des antibiogrammes :
Après l’incubation l’effet des extraits se traduit par l’apparition autour de disque d’une
zone circulaire transparente correspondant à l’absence de la croissance. Plus le diamètre de
cette zone est grand plus la souche est sensible [7].
L’activité antibactérienne a été déterminée en mesurant à l’aide d’une règle le diamètre de
la zone d’inhibition, déterminée par les différentes concentrations des différents extraits
autour des disques.
Figure 18 : Protocole de détermination de la zone d’inhibition en milieu solide
(Par disque)
86
Chapitre V Evaluation Biologique
Références
[1] : Dima M., 2014. Eco-Extraction des huiles essentielles et des arômes alimentaires en
vue d’une application comme agents antioxydants et antimicrobiens. Thèse de doctorat en
Sciences. Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse. P-19. Consulté en ligne le
22/06/2019.
[2] : T Masuda, S Yonemori, Y Oyama, Y Takeda and T Tanaka., 1999. J Agric Food
Chem. 47(4):1749-54.
[3] : Arab.Y, Zellagui A, Boutellaa S, Mesbah.Kh and Gherraf .N., 2014. Total
phenolic and flavonoids content, and in vitro antioxidant and antimicrobial activity of ethyl
acetate and butanol extract from Senecio delphinifolius Vahl. Der Pharmacia Lettre, 6 (4) :
522-525. Avec modification.
[4] : Auteur inconnu., 2015. Examen Macroscopique Et Microscopique Des Cultures
Bactriens. Consulté en ligne le 29/06/2019. Disponible sur le site https://fr.scribd.com/
[5] : Auteur inconnu, BiOutils. l’interface de l’Université de Genè.ve pour soutenir
l'enseignement des Sciences de la Vie. Coloration de Gram, bactéries, paroi bactérienne,
frottis, analyses médicales, yogourt. Support de Biologie expérimentale depuis 2007.
Consulté en ligne le 10/06/2019. Disponible sur le site :
https://www.bioutils.ch/protocoles/5-la-coloration-de-gram
[6] : Derouiche.k, Zellagui.A, Gherraf .N, Bousetla.A, Dehimat .L , Rhouati .S ., 2013.
Chemical composition, antimicrobial and antioxidant activities of the essential oils of
Santolina africana flowers, endemic in Algeria. ISSN : 1314-6246 Derouiche et al. J.
BioSci. Biotech2(3) : 201-206.
[7] : Choi Y.M., Noh D.O., Cho S.Y., Suh H.J., Kim K.M., and Kim J.M., 2006.
Antioxidant and antimicrobial activities of propolis from several regions of Korea. LWT.
39:756-761.
Partie VI Résultats et Discussion
88
I- Screening phytochimique
Les tests phytochimiques ont été réalisés sur Thymelaea hirusta et Mentha pulegium en
utilisant des réactifs spécifiques de révélation basés sur des réactions de précipitation et de
changement de couleur spécifique. Les résultats expérimentaux du criblage phytochimique
sont mentionnés dans le tableau 01
Tableau 01 : Criblage phytochimique Thymelaea hirusta et de Mentha pulegium
Métabolite secondaire Thymelaea hirusta Mentha pulegium
Polyphénols + +
Tanins catéchiques + +
Tanins galliques - -
Saponosides - -
Flavonoïdes + +
Terpènes et + +
Stérols
+ : présence / - : absence.
Le screening phytochimique nous a permis de mettre en évidence la présence de
métabolites secondaires au niveau des tissus végétaux de nos deux plantes : les
Polyphénols, les tanins catéchiques, les saponosides, les flavonoïdes et les terpènes.
Cependant, les tests se sont révélés négatifs pour les tanins galliques, et les saponosides.
Les travaux antérieurs sur les tests phytochimiques de Thymelaea hirusta de la région
de Khenchela par kadi et al (2016)ont démontré que les flavonoïdes, les tanins, les
stéroïdes, les saponosides et les alcaloïdes sont présents en quantités considérables. Nous
notons que les flavonoïdes sont présents en faible quantité. Ceci est comparable à nos
résultats, sauf dans la présence des saponosides.
Partie VI Résultats et Discussion
89
De même, les tests phytochimiques réalisés sur M. pulegium du Annaba par
BOUHADDOUDA Nabila(2016) ont montré la présence des mêmes constituants
chimiques détectés dans la plante étudiée, sauf dans la présence des saponosides, nous ne
les avons pas trouvés. En plus des alcaloïdes et des tanins galliques.
II. Rendement d’extraction :
Le rendement de l’extraction se calcule par le rapport entre la masse de polyphénols
extraits et la masse de la matière première végétale traitée. Le rendement exprimé en
pourcentage est calculé par la formule suivante :
Rdt (%) = P1 – P2/ P3 x 100
P1 : poids du ballon avant évaporation ;
P2 : poids du ballon après évaporation ;
P3 : poids de la matière végétale de départ.
II.1 Rendement d’extraction Mentha pulegium L et Thymelaea hirsuta Endel:
Nous avons calculé le rendement de l’extraction, le résultat obtenu est présente dans la
figure suivante :
Figure 1 : Rendement d’extraction de la plante d’Mentha pulegium L.
Le calcul de la teneur de rendement d’extraction repose sur plusieurs facteurs à savoir
température d’extraction, nature du solvant de la matière végétale initiale et l’humidité [3]
Selon le résultat obtenu, on constate une différence de rendement pour l’extrait
d’Mentha pulegium L présentéà 0.974%qui est inferieur a celui de l’étude de Bouhaddouda
nabila2015/2016 [2] qui est entre 24.87 %.
0
0.25
0.5
0.75
1
ren
de
me
nt
(%
)
0.9674 %
extrait metanolique
Partie VI Résultats et Discussion
90
Figure2 : Rendement d’extraction de la plante de Thymelaea hirsuta Endel.
Selon le résultat obtenu, on constate une différence de rendement pour l’extrait de
Thymelaea hirsuta Endel présenté à 1.28% qui est inférieure à celui de travail de rayhanna
ilihoum 2018 qui est compris entre 4.82% et7.8% [10].
II.2 Rendements des extraits :
A partir de l’extrait méthanolique brut de chaque plante, quarts extraits ont été
préparés avec des solvants de polarité croissante, il s’agit de l’hexane, du chloroforme, de
l’acétate d’éthyle et du n-butanol. Ces extraits préparés et séchées ont été conservés durant
une longue période de 2 mois. Les rendements dans les tableaux 2 et 3 ont été calculées par
rapport l’extrait méthanolique brut, d’autres études préfèrent le rapport à la masse sèche.
Ces rendements sont faibles par rapport à d’autres études cela est peut-être dû à la longue
durée de conservation des extraits methanoliques
0
0.5
1
1.5
ren
de
me
nt
(%)
extrait metanolique
1.28%
Partie VI Résultats et Discussion
91
Mentha pulegium L :
Tableau2 : Rendements des extraits de Mentha pulegium L
Extraits Rendement %
Chloroforme 2.4378 %
Hexane 3.246 %
Acétate d’éthyle 1.5087 %
n -butanol 2.5421 %
Figure 3 : Rendements des extraits de Mentha pulegium L.
0
2
4 chloroforme, 2.4378
hexane, 3.246
Acetate d ethyle, 1.5087
n-butanol, 2.5421
Po
urc
en
tage
(%
)
Partie VI Résultats et Discussion
92
Thymelaea hirsuta Endel :
Tableau 3 : Rendements des extraits de Thymelaea hirsuta Endel
Extrait Rendement %
Chloroforme 2.751 %
Hexane 0.651 %
Acétate d’éthyle 1.6018 %
N -butanol 0.6562 %
Figure 4 : Rendements des extraits de Thymelaea hirsuta Endel.
III. Quantification des composés phénoliques
C’est une étape qui permet d’avoir une estimation sur la teneur en phénol totaux et en
Flavonoides de l’échantillon.
a. La teneur en polyphénols totaux :
Le dosage des polyphénols totaux, nous donne une estimation globale de la teneur en
déférentes classes des composés phénoliques contenu au niveau de l’extrait.
0
1
2
3
chloroforme, 2.751
hexane, 0.651
Acetate d ethyle, 1.601
n-butanol, 0.656
Po
urc
en
tage
(%
)
Partie VI Résultats et Discussion
93
Les méthodes colorimétriques ont été utilisées pour évaluer la quantité des composés
phénoliques dans la matière végétale. La macération et le choix du solvant utilisé sont les
principaux critères à prendre en considération pour une extraction rentable [4].
Avant de procéder à la détermination de la teneur en composés phénoliques ; nous
avons établi une courbe d’étalonnage en utilisant l’acide gallique.
Figure5 : Courbe d’étalonnage de l’acide gallique.
Figure 6 : teneur en polyphénol de plante Mentha pulegium L
Le dosage colorimétrique de Foline-Ciocalteu nous a permis d’avoir une idée sur les
variations qualitatives des composés phénoliques précisément les polyphénols totaux.
y = 0.0051x + 0.1001R² = 0.9692
0
0.1
0.2
0.3
0.4
0.5
0.6
0 20 40 60 80 100
Ab
sorb
ance
concentration μg/ml
0
20
40
60
80
100
120
140
160
180
200
chloroforme hexane acetat ethyl n-butanol
chloroforme , 170.37
hexane, 74.49
acetat ethyl, 180.77
n-butanol, 162.92
Ten
eur
en p
oly
ph
enole
s
mg E
AG
/g e
xtr
ait
sec
Partie VI Résultats et Discussion
94
La teneur en polyphénols totaux étant observé avec l’acétate d’éthyle 180.77
EAGmg/g d extrait sec; c’est la teneur la plus forte des résultats de dosage.
Figure 7 : teneur en polyphénols de plante Thymelea hirsuta Endel.
La teneur en polyphénols totaux étant observé avec l’acétate d’éthyle elle est égale à
132.92 EAGmg/g d extrait sec ; c’est le taux le plus fort des résultats.
b. Teneur en flavonoïdes :
On s’est intéressé aux flavonoïdes cette classe de polyphénols parce que les
flavonoïdes constituent une classe polyphénolique la plus importante, avec plus de 5000
composés déjà décrits [5].
Le dosage des flavonoides a été réalisé selon la méthode de trichlorure d’aluminium
(AlCl3), à partir de la courbe d’étalonnage du quercétine. L’absorbance a été lue dans une
longueur d’onde de 430 nm. Les résultats obtenus sont exprimés en milligramme par
gramme.
0
20
40
60
80
100
120
140
chloroforme hexane acetat ethyl n-butanol
chloroforme , 99.2
hexane, 75.86
acetat ethyl, 132.92
n-butanol, 119.59T
eneu
r en
poly
ph
enole
s
mg E
AG
/g e
xtr
ait
sec
Partie VI Résultats et Discussion
95
Figure 8 : Courbe d’étalonnage de la quercétine.
La teneur en flavonoïdes est déterminée à partir d’une courbe d’étalonnage par rapport à
la quercétine.
Figure 9 : Teneur en flavonoïdes de plante Mentha pulegium L.
La teneur en flavonoïdes totaux étant observé avec chloroforme elle est égale à 30.14
EAGmg/g d extrait sec ; c’est le taux le plus fort des résultats.
y = 0.029xR² = 0.9919
0
0.5
1
1.5
2
2.5
0 20 40 60 80 100
Ab
sorb
ance
Concentration μg/ml
0
5
10
15
20
25
30
35
chloroforme hexane acetat ethyl n-butanol
chloroforme, 30.14
hexane, 13.14
acetat ethyl, 15.72
n-butanol, 20.1
Ten
eur
en p
oly
ph
enole
s
mg E
AQ
/g e
xtr
ait
sec
Partie VI Résultats et Discussion
96
Figure 10 : Teneur en flavonoïdes de plante Thymelaea hirsuta Endel.
La teneur en flavonoïdes totaux étant observé avec n-butanol elle est égale à 83.86
EAGmg/g d extrait sec ; c’est le taux le plus fort des résultats.
VI. Evaluation du pouvoir antioxydant
VI.1. Test de réduction du radical stable le DPPH
L’activité antioxydante est évaluée en utilisant la méthode du test DPPH. Le composé
chimique 2,2-diphényl-1-picrylhydrazyle est un radical de couleur violacée qui absorbe
dans l’UV- visible à la langueur d’onde de 517nm. Il fut l’un des premiers radicaux libres
utilisés pour étudier l’activité antioxydante des composés phénoliques.
La réduction du radical libre DPPH par un antioxydant peut être suivie par
spectrophotométrie UV-visible, en mesurant la diminution de l’absorbance à 517 nm. Le
DPPH est initialement violet, se décolore lorsque l’électron célibataire s’apparie.
Dans ce test, le substrat est un radical stable qui, en réagissant avec une molécule
antioxydante, se transforme en DPPH-H (2,2-diphényl-1-picrylhydrazine) avec perte de
son absorbance caractéristique à 517 nm. Les réactions ont lieu à température ambiante et
68
70
72
74
76
78
80
82
84
chloroforme hexane acetat ethyl n-butanol
chloroforme, 81.621 hexane, 81.59
acetat ethyl, 73.55
n-butanol, 83.86
Ten
eur
en p
oly
ph
enole
s
mg E
AQ
/g e
xtr
ait
sec
Partie VI Résultats et Discussion
97
en milieu Méthanolique, qui permet une bonne solubilisation de la plupart des
antioxydants.
Ce tes test très utilisé, car il est rapide, facile et non couteux.
Avant de procéder à la détermination de la teneur en composés phénoliques ; nous avons
établi une courbe d’étalonnage en utilisant l’acide ascorbique.
Les résultats sont exprimés en milligramme (mg) équivalent d’acide ascorbique par
gramme des extraits methanolique.
Figure 11 : courbe d’étalonnage d’acide ascorbique [9].
A partir des résultats des courbes des régressions linéaires de référence (acide
ascorbique) ont été construites dans le but de trouver l’équation du graphe et le coefficient
de détermination r2.les r2 indiquent une bonne correspondance entre la courbe et les
données.
L’acide ascorbique (standard) a présente une CI50= 0.13879μg / ml après 60mn.
y = 0.0116x - 0.0167R² = 0.9968
0
0.1
0.2
0.3
0.4
0.5
0.6
0.7
0.8
0 10 20 30 40 50 60 70
Ab
sorb
ance
Concentration ug/ml
Partie VI Résultats et Discussion
98
VI.1.1.1 Calcul des pourcentages d’inhibitions :
Nous calculons ainsi les pourcentages d’inhibition par la formule suivante :
INB%=((Ac-At) /Ac) *100
Ac : absorbance du contrôle.
At : absorbance du test effectué.
Mentha pulegium L :
Figure 12 : Pourcentage d’inhibition du radical libre DPPH, en fonction de concentrations.
Utilisées pour les extraits de Hexane, chloroforme, d’acétate d’éthyle et de n- butanol pour
la plante Mentha pulegium L.
Les résultats de plante Mentha pulegium L celle de d’acétate d’éthyle parmi toutes les
fractions présente la plus importante activité de piégeage des radicaux libres (CI50=0.645
mg/l) après 30 min dans la gamme de concentration 0.125, 0.25, 0.5 ,1 mg/l .il était visible
y = 58,528x + 5,96R² = 0,996
Chloroforme
y = 24,984x - 3,9161R² = 0,9818
Hexane
y = 69,926x - 1,2304R² = 0,714
Acétate d'éthyle
y = 76,862x + 0,4335R² = 0,9727n-butanol
-10
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2
INB
%
Concentration mg/l
INB%-Chloroforme
INB%-Hexane
INB%-Acétate E
INB%-n-butanol
Linear (INB%-Chloroforme)
Linear (INB%-Hexane)
Linear (INB%-Acétate E)
Linear (INB%-n-butanol)
Partie VI Résultats et Discussion
99
qu’il y avait un changement de couleur du violet au jaune. Alors que la fraction révèle une
activité moindre avec une CI50 égale à2.16mg/l d’hexane.
Les résultats de l’activité antioxydante sont en bon accord avec les résultats du dosage
des polyphénols possédant des protons labiles. En effet, la fraction acétate d’éthyle
représente une teneur en polyphénols de 133.56 mg/l.
Thymelea hirsuta Endel :
Figure 13 : Pourcentage d’inhibition du radical libre DPPH, en fonction de concentrations
utilisées pour les extraits de Hexane, chloroforme, d’acétate d’éthyle et de n- butanol de
plante Thymelea hirsuta Endel.
L’activité antioxydant est déterminée par la diminution de l’absorbance qui est due à
la réduction à une forme non radicalaire par les antioxydants.
Les résultats de plante Thymelea hirsuta Endel celle d’Acétate d’éthyle parmi toutes
les fractions présente la plus forte activité de piégeage des radicaux libres CI50=0.522
y = 63,853x + 3,7491R² = 0,9994chloroforme
y = 66,655x + 10,168R² = 0,9828
Hexane
y = 65,098x + 16,02R² = 0,716
acetat ethyle
y = 62,839x + 14,092R² = 0,9689n-butanol
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2
INB
%
Concentration mg/l
INB%-Chloroforme
INB%-Hexane
INB%-Acétate E
INB%-n-butanol
Linear (INB%-Chloroforme)
Linear (INB%-Hexane)
Linear (INB%-Acétate E)
Linear (INB%-n-butanol)
Partie VI Résultats et Discussion
100
mg/l après 30 min dans la gamme de concentration 0.125, 0.25, 0.5 ,1 mg/l.Il était visible
qu’il y avait un changement de couleur du violet au jaune. Alors que la fraction révèle une
activité moindre avec une CI50 égale à0.724 mg/l de chloroforme. Les déférentes activités
de piégeage relatives peuvent être attribuées à l’atome d’hydrogène.
Les résultats de l’activité antioxydante sont en bon accord avec les résultats du dosage
des polyphénols possédant des protons labiles. En effet, la fraction acétate
D’éthyle présente une teneur en polyphénols de 86.44mg/l.
Détermination d’IC50
L’IC50 est inversement proportionnel à la capacité antioxydant d'un composé, parce
qu’il exprime la quantité d'antioxydant requise pour diminuer la concentration du radical
libre de 50%. Plus la valeur d’IC50 est petite, plus l'activité antioxydant d'un composé est
grande.
Cette activité est mesurée comparativement à l’acide ascorbique (antioxydant
standard).
Les concentrations effectives d’échantillons nécessaires pour piéger le radical DPPH
de 50 % (valeurs CI50) ont été calculées à partir de l’équation de régression, entre 50%
d’inhibition et la concentration. Il existe une relation inverse entre le pourcentage de
potentiel d inhibitions de l’échantillon et les valeurs de CI50
Partie VI Résultats et Discussion
101
Tableau 8 : les valeurs d’IC50 des extraits de Mentha pulegium Let de et de l’acide
ascorbique.
Extrait et standard
IC 50
(mg/l)
Chloroforme 0.7524
Hexane 2.1580
Acétate d’éthyle 0.6448
N-butanol 0.732
Acide ascorbique. 0,13879
D’après le tableau 8,la fraction d’acétate d’éthyle représente l’extrait le plus actif avec
une IC50=0.6448 mg/l suivi par la fraction n-butanol(0.732 mg/l), puis par l’extrait de
Chloroforme(0.7524 mg/l) et enfin l’extrait d’Hexane avec une IC50 (2.1580 mg/l). Les
activités déterminées restent toujours, inférieure à celle du standard (l’acide ascorbique)
avec une IC50 de 0,13879 mg/l.
Tableau 9 : Valeurs d’IC50 des extraits de Thymelaea hirsuta Endel.
Extrait
IC 50
mg/l
Chloroforme 0.7243
Hexane 0.5975
Acétate d’éthyle 0.5219
N-butanol 0.5714
Partie VI Résultats et Discussion
102
D’après le tableau 9, la fraction Acétate d’éthyle représente l’extrait le plus actif avec
une IC50 =0.5219 mg/l suivi par la fraction N-butanol (0.5714mg/l), puis par l’extrait
Hexane (0.5975 mg/l) et enfin l’extrait de Chloroforme, avec une IC50 (0.7243 mg/l) . Les
activités déterminées restent toujours, inférieure à celle du standard (l’acide ascorbique)
avec une IC50 de 0,13879 mg/l.
Partie VI Résultats et Discussion
103
V. Activité antimicrobienne
L’activité antimicrobienne des extraits méthanoliques de Mentha pulegiumet
Thymelaea hirusta contre les bactéries testées est expérimentée par la méthode des disques
[7], où leur potentiel antibactérien est qualitativement et quantitativement évalué par la
mesure du diamètre des zones d'inhibition.
Rappelons que chaque disque contient 30 μl d’extrait méthanolique de M. pulegium et
Thymelaea hirusta.
Les résultats du test de diffusion sur disque ont été appréciés comme suit :
Pas sensible (-) de diamètre inférieur ou égal à 8.0 mm,
Moyennement sensible (+) pour un diamètre compris entre 8.0 et 14.0 mm,
Sensible (++) pour un diamètre compris entre 14.0 et 20.0 mm,
Et extrêmement sensible (+++) pour un diamètre égal ou supérieur à 20.0 mm [6].
V.1 Antibiogramme
Les tests de sensibilités de nos extraits de Thymelaea hirsuta et M. pulegiumvis-à-vis
de ces microorganismes nous ont permis de déterminé les diamètres d'inhibition de chaque
concentration d’extraits méthanoliques.
Les mesures des zones d’inhibition figurant dans les figures (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7,8) et le
tableau :
Partie VI Résultats et Discussion
104
- Plante 1 : Extrait méthanoliquedeM. pulegium.
Figure 14 : Escherichia coli(ATCC 25922).
Figure 15 : Staphylococcus aureus(ATCC 25923).
Partie VI Résultats et Discussion
105
Figure 16 :Pseudomonas aeruginosa(ATCC27853).
Figure 17 : Candida albicans.
Figure 18, 19,20,21 : représentent l’effet des disques sur les souches bactériennes testées.
Partie VI Résultats et Discussion
106
Tableau 10 : Activité antimicrobienne de l’extrait méthanolique M. pulegium contre les
souches bactériennes testées.
(R) : Résistante ; (-) : pas sensible ; (+) : moyennement sensible ; (++) : sensible ; et
(+++) : Extrêmement sensible.
Le tableau 8 montrent que les deux souches Escherichia coli (ATCC 25922) et
Candida albicanssont des souches sensibles possèdent des zones d’inhibition de diamètre
de : (38mm) et (14, 11.3 mm ) respectivement pour les concentration :
Diamètres des zones d’inhibition (mm)
Concentration
mg/ml
Souches
8 mg/ml 4
mg/ml
2 mg/ml 1 mg/ml 0.5
mg/ml
0.25 mg
/ml
Escherichia coli
(ATCC 25922)
R R 38 mm
(+++)
R R R
Staphylococcus
aureus
(ATCC 25923)
7.6 mm
(-)
2 mm
(-)
5.6 mm
(-)
R 6 mm
(-)
R
Pseudomonas
aeruginosa(ATC
C27853)
R R R R R R
Condida albicans 14 mm
(+)
11.3
mm
(+)
6.3 mm
(-)
R R R
Partie VI Résultats et Discussion
107
( 2 mg/ml ) et ( 8 , 4 mg/ml ). Par contreStaphylococcus aureus(ATCC 25923) et
Pseudomonas aeruginosa(ATCC27853) sont résistante pour les concentrations d’extraits
méthanolique.
L’activité antibactérienne de l’extrait méthanolique de M. pulegium a été testée sur
Escherichia coli et Staphylococcus aureus et contrairement à nos résultats, ces souches y
ont été sensibles avec des diamètres d’inhibition de 17.5 et 15.25, respectivement
(Khaled-Khodja et al., 2014). Contrairement à nos résultats.
On note qu’Escherichia coli est la seule souche bactérienne plus sensible à ce l’extrait
méthanolique, En plus Candida Albicans est la seule souche fongique sensible à cette
l’extrait méthanolique.
Plante 2 :Extrait méthanolique de Thymelaea hirsuta
Figure 18 : Escherichia coli (ATCC 25922).
Figure 19 : Staphylococcus aureus(ATCC 25923).
Partie VI Résultats et Discussion
108
Figure 20 : Pseudomonas aeruginosa (ATCC27853).
Figure 21 : Candida albicans.
Figure 18, 19, 20, 21 : représentent l’effet des disques sur les souches bactériennes
testées.
Partie VI Résultats et Discussion
109
Tableau 11 : Activité antimicrobienne de l’extrait méthanolique Thymelaea hirsuta contre
les souches bactériennes testées.
(R) : Résistante; (-) : pas sensible ; (+) : moyennement sensible ; (++) : sensible.
Le tableau 9 montre que :
L’extrait méthanoliques de Thymelaea hirsuta a :
Un effet inhibiteur présentant une zone d’inhibition de la souche Pseudomonas
aeruginos a(ATCC27853) égale à (14.3 et 10 mm), respectif pour les deux concentrations
(8 et 4 mg/ml).Par contre les trois autres souches Candida albicans, Escherichia coli
(ATCC 25922) et Staphylococcus aureus(ATCC 25923) ont présenté une résistance contre
le même extrait.
Concentration
mg/ml
Souches
8 mg/ml 4
mg/ml
2 mg/ml 1mg/ml 0.5
mg/ml
0.25
mg/ml
Escherichia coli
(ATCC 25922)
6 mm
(-)
R R R R R
Staphylococcus
aureus
(ATCC 25923)
R R R R R R
Pseudomonas
aeruginosa(ATC
C27853)
14.3 mm
(++)
10 mm
(+)
7 mm
(-)
5.6 mm
(-)
5 mm
(-)
4.3 mm
(-)
Candida albicans R R R R R R
Diamètres des zones d’inhibition (mm)
Partie VI Résultats et Discussion
110
Alors que notre extrait s’est montré à un effet inhibiteur présentant une zone
d’inhibition de croissance de diamètres qui varient entre 14.3 et 10 mm
Partie VI Résultats et Discussion
111
Références
[1] : Kadi K., Hamli S., Zeraib A., Yahia A., 2016. Effet antibactérien des extraits de
Thymelaeahirsuta L. Revue des Régions Arides n°43 (3/2017) – Numéro spécial – Actes
du 5ème Meeting International sur l’Aridoculture et les Cultures Oasiennes :
Biotechnologie végétale en zones arides et oasiennes Zarzis (Tunisie), 19-21 décembre
2016.
[2] : Bouhaddouda .N., 2016. Activités antioxydante et antimicrobienne de deux plantes
du sol local:Origanumvulgare et Menthapulegium . Thèse de Doctorat, Université
d’Annaba.
[3] : Wattiaux. D ., 1997. Prediction of the electronic equipement during a pyrotechnic
shock., In first Ineternational Symposium on Envirnmental Testing Engineering,(23) :541-
545.
[4] :Turkmen ., 2007. Effect of extraction conditions on measured total polyphenol
contents and antioxydants and antibacterial activities of black tea.Molecules,(12) :484-496.
[5] :Gomez G ., 2006. Advances in the analysis of phenolics compounds in products
derived from bees. J. Pharmaeutical and BiomedicalAnalysis, (41) :1220-1234 .
[6] : Djabou N., Lorenzi V., Guinoiseau E., Andreani S., Giuliani M.C., Desjobert
J.M., Bolla J.M., Costa J., Berti L., Luciani A. &Muselli A., 2013. Phytochemical
composition of CorsicanTeucrium essential oils and antibacterialactivityagainstfoodborne
or toxi-infectiouspathogens. Food Control. 30 : 354-363.
[7] : Derouiche.K, Zellagui .A, Gherraf, Bousetla .A, Dehimat .L, Rhouati . S., 2013.
Chemical composition, antimicrobial and antioxidantactivities of theessentialoils of
Santolinaafricanaflowers, endemic in Algeria. J.BioSci.Biotech.2013,2(3) : 201-206 .
ISSN : 1314-6246.
[8] : Khaled-Khodja N., Boulekbache-Makhlouf L. & Madani K., 2014.
Phytochemical screening of antioxidant and antibacterialactivities of methanolic extracts of
someLamiaceae. Ind. Crop. Prod. 61 :41–48.
Partie VI Résultats et Discussion
112
[9] : H. Talbi , A. Boumaza , K. El-mostafa , J. Talbi , A. Hilali., 2015. Evaluation de
l’activité antioxydante et la composition physico-chimique des extraits méthanolique et
aqueux de la Nigella sativa L. Mater. Environ. Sci. 6 (4) p1111-1117.
[9] : Ilihoum. R., 2018.Comparaison des activités biologiques des feuilles et racines de
Thymelaea hirsuta .Mémoire de master Université d’Oum El Bouaghi.
Conclusion générale
Conclusion et perspectives
Conclusion
Dans le cadre de la valorisation des ressources naturelles de la région d’Oum-El-
Bouaghi,nous avons entrepris une étude phytochimique et biologique sur deux plantes, à
savoir la Menthapulegium et la Themylaeahirusta. Le screening phytochimique nous a
permis de mettre en évidence la présence de métabolites secondaires au niveau des tissus
végétaux de nos deux plantes : les polyphénols, les tanins catéchiques, les flavonoïdes et
les terpènes. Cependant, les tests se sont révélés négatifs pour les tanins galliques et les
saponosides. A partir de l’extrait méthanolique brut de chaque plante, quarts extraits ont
été préparés avec des solvants de polarité croissante, il s’agit de l’hexane, du chloroforme,
de l’acétate d’éthyle et du n-butanol. Ces extraits préparés et séchées ont été conservés
durant une longue période de 2 mois.
L’évaluation du contenu en polyphénols totaux a indiqué que, les deux plantes sont
riches en composées phénoliques mais avec des valeurs variables en fonction des solvants
d’extraction. On peut constater que les teneurs les plus élevées ont été détectés dans
l’extrait d’acétate d’éthyle varient entre 113,56 et 86,44 μg EAG / mg d’extrait. Tandis
que, les teneurs les plusfaibles sont constatées dans l’extrait d’Hexane. La détermination
du contenu en flavonoïdes par la méthode d’AlCl3 nous mène à conclure que, les teneurs
en flavonoïdes varient d’une espèce à l’autre, selon les solvants utilisés pour l’extraction.
Elles varient entre 83.87 et 30.137 μg équivalent/ mg d’extrait de plante MenthapulegiumL
et Thymelaeahirsuta Endel. Les résultats obtenus montrent que le Menthapulegium L. et
Thymelaeahirsuta Endel sontdes plantes riches en polyphénols et flavonoïdes dans toute sa
partie aérienne. Les résultats de l’activité antioxydante obtenus par la méthode au DPPH
sont en bon accord avec les résultats du dosage des polyphenols possédant des protons
labiles.Cette activité semble être liée à la présence des composés phénoliques.
L’activité antimicrobiene de l’extrait méthanolique M. Pulegiumc a montré que les
deux souches Escherichia coli (ATCC 25922) et Condidaalbicans sont des souches
Conclusion générale
sensibles par contre Staphylococcus aureus (ATCC 25923) et Pseudomonas aeruginosa
(ATCC27853) sont résistantes pour les concentrations de l’extraits méthanolique utilisées.
Dans le cas de l’activité antibactérienne et antifongicique de l’extrait méthanoliques de
Thymelaea hirsuta, elle a montré qu’un effet inhibiteur présentant une zone d’inhibition de
la souche Pseudomonas aeruginosa (ATCC27853), par contre les trois autres souches
Condida albicans, Escherichia coli (ATCC 25922) et Staphylococcus aureus (ATCC
25923) ont montré une résistance contre le même extrait. Les résultats de l’activité
antibactérienne et antifongique pourrait être étaient perturbés par le long séjour de
conservation des extraites préparés.
Perspectives
L’étude réalisée avec les deux plantes :Mentha pulegium et Themylaea hirusta, nous
a permit d’obtenir des résultats considérables se qui nous a permis de constatons que l’effet
antioxydant est assez important, en plus sur le champ antibactérien et antifongique présente
un effet thérapeutique considérable.
A Cet effets, nous espérons contribuer à des recherches approfondies sur ces plantes dans
le domaine pharmaceutique pour lutter contre certaines maladies telles que : l’Alzaymer,
les tumeurs et le diabète.
Dans le cadre d’une valorisation des ressources naturelles de la région d’Oum-El-
Bouaghi, nous avons entrepris une étude phytochimique et biologique sur deux plantes, à
savoir la Mentha pulegium et la Themylaea hirusta. Les extraits méthanoliques contiennent
une importante teneur en polyphénols totaux de l’ordre de 113.56 mg/g et 86.44 mg/g pour
Mentha pulegium et Themylaea hirusta respectivement. Les teneurs en flavonoïde totaux
sont de l’ordre de 30.14 mg/g et 83.86 mg/g pour Mentha pulegium et Themylaea hirusta,
respectivement. L’activité antioxydante des extraits méthanoliques a été évaluée par le test
du piégeage du radical libre DPPH. L’extrait de l’acétate d’éthyle pour la Mentha
pulegium est celui qui présente la plus forte activité antioxydante (IC50= 0.645ug/ml).
Meme constat pour la Themylaea hirustadans c’est l’acétate d’éthyle qui présente la plus
forte activité antioxydante (IC50= 0.521 ug/ml). Les activités antimicrobiennes et
antifongiques des extraits méthanoliques des plantes Mentha pulegium et la Themylaea
hirusta ont été mis en évidence.
Mots clés :Themylaea hirusta, Mentha pulegium, polyphénols, flavonoïdes, activité
antioxydante, activité antibactérienne, activité antifongique.
As part of the development of the natural resources of the region of Oum-El-Bouaghi,
we undertook a phytochemical and biological study on two plants, namely Mentha
pulegium and Themylaea hirusta. The methanolic extracts contain a high content of total
polyphenols in the order of 113.56 mg / g and 86.44 mg / g for Mentha pulegium and
Themylaea hirusta respectively. The total flavonoid contents are in the order of 30.14 mg /
g and 83.86 mg / g for Mentha pulegium and Themylaea hirusta, respectively. The
antioxidant activity of the methanolic extracts was evaluated by the DPPH free radical
scavenging test. The ethyl acetate extract for Mentha pulegium has the highest antioxidant
activity (IC50 = 0.645 μg / ml). Even finding for Themylaea hirustadans is ethyl acetate
which has the highest antioxidant activity (IC50 = 0.521 ug / ml). The antibacterial and
antifungal activities of the methanolic extracts of Mentha pulegium plants and Themylaea
hirusta have been demonstrated.
Key words:Themylaea hirusta, Mentha pulegium, polyphenols, flavonoids, antioxidant
activity, antibacterial activity, antifungal activity.
Résumé
Abstract
من اجل تثمين الموارد الطبيعية لمنطقة ام البواقي قمنا بدراسة صنفين لنبتات الطبية نظرا لاستخدامهما على نطاق
تحتوي المستخلصات الميثانولية على نسبة عالية من Themylaea hirusta, Mentha pulegiumواسع وهما
Themylaea hirusta, Menthaلنبتة ملغم / غرام بالنسبة 86.44وملغم / جم 113.56البوليفينول الكلي في حدود
pulegium ة ملغم / جم بالنسب 83.86وملغم / جم 30.14على التوالي. تكون محتويات الفلافونويد الكلية في حدود
على التوالي. تم تقييم نشاط مضادات الأكسدة في المستخلصات ،Themylaea hirusta, Mentha pulegiumلنبتة
على Mentha pulegiumيحتوي مستخلص أسيتات الإيثيل لـ .DPPH الميثانولية بواسطة اختبار مسح الجذور الحرة
هو hemylaea hirustaميكروغرام / مل(. حتى الاستنتاج عن IC50 = 0.645) أعلى نشاط مضاد للأكسدة
ميكروغرام / مل(. وقد تم عرض الأنشطة IC50 = 0.521 أسيتات إيثيل التي لديها أعلى نشاط مضاد للأكسدة
Themylaeaو Mentha pulegiumالمضادة للبكتيريا والفطريات من المستخلصات الميثانولية من نباتات
hirusta.
، بوليفينول ، فلافونويدات ، نشاط مضاد للأكسدة ، نشاط مضاد منتا بلاجيومهيروستا،ثيمليا :المفتاحيةات الكلم
.للجراثيم ، نشاط مضاد للفطريات
الملخص
Recommended