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La lèpre
Maladie infectieuse endémique due à unemycobactérie : Mycobacterium leprae ou Bacille de Hansen
Atteignant essentiellement : la peau et certains nerfs périphériques
La lèpre
• Le traitement spécifique est très efficace à condition d’être appliqué précocement
• En absence de traitement précoce : risque de complications neurologiques : névrites paralysies, ulcérations …. laissant des séquelles invalidantes• Fréquence pendant ou après le traitement de
réactions immunologiques avec risque de névrites, nécessitant un traitement adapté
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La lèpre est une maladie infectieuse
neurologique
dont le diagnostic précoce est dermatologique
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4
La lèpre
• La lèpre est-elle encore une maladie honteuse, maudite, déshonorante, entraînant une réaction de rejet ?
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La lèpre
• Progrès importants réalisés, grâce à : Information et éducation sanitaire Suppression de l’isolement Actions des associations luttant contre la
lèpre : Fondation Follereau, Ordre de Malte ….
Raoul Follereau (1903 – 1977)
Journée mondiale des lépreux ….
• Mais dans certaines régions persistent encore des préjugés, tabous …
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Quelques dates
1873 : découverte du Bacille par Hansen (norvégien)
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Quelques dates (suite)
avant 1950 : - pas de traitement spécifique
- isolement +++
: Léproserie
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Quelques dates (suite)
1950 : 1er médicament efficace = Dapsone (Disulone)
1982 : Polychimiothérapie (PCT) associant = rifampicine + clofazimine + disulone)
1999 : Décryptage du
génome de M. leprae
Situation actuelle dans le monde
• Nombre de nouveaux cas détectés en 2009
= 300 000
• Nombre de malades guéris depuis 1985= 14 millions
• Nombre de malades « guéris » porteurs d’infirmités liées à la lèpre
= 2 à 3 millions
9 pays les plus touchés par la lèpre( taux de prévalence > 1 cas pour 10.000 habitants)
• Inde• Brésil• RD du Congo• Népal• Tanzanie• Mozambique• Madagascar• Angola• Rep Centre Africaine
Global trend of new case detection of leprosy reported byW.H.O. from 1985 to 2008
0100000200000300000400000500000600000700000800000900000
85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08
year
n. o
f n
ew
ca
se
s
Americas, annual new case detection of leprosy reported by WHO from 1991 to 2008
0
10000
20000
30000
40000
50000
60000
1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
year
N. o
f n
ew c
ases
Africa, annual NCD of leprosy reported by WHOfrom 1991 to 2008
0
10000
20000
30000
40000
50000
60000
year
n. o
f n
ew c
ases
Prévalence et nombre de nouveaux cas
Evolution du nombre de malades de la lèpre dans le monde
0
1000000
2000000
3000000
4000000
5000000
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
Malades enregistrés pour traitement
Nouveaux cas
Apport de la génomique
La lèpre en France et dans les DOM TOM
• France métropolitainePas de statistiques Estimation : 15 à 20 nouveaux cas / an
• DOM TOM : 101 nouveaux cas en 2009(Mayotte : 51, Guyane : 30)
L’agent pathogène : M. lepraeun réservoir essentiellement humain ?
Peut être hébergé par :- tatou- singe mangabeyMais rôle contaminant négligeableDans la nature ?: séquences d’ADN mais rôle contaminantnon prouvé
L’hôte : ses capacités de défensevis-à-vis de M.leprae
- Défense immunitaire
Immunité à médiationcellulaire v.à v. M. leprae= Prédisposition génétique Gène de susceptibilité à lèpre per se
Les facteurs environnementaux
• Idem autres maladiesdans les PED(sous développement)
• Spécifiques lèpre :- consultation tardive(discrétion S. de début)- interdits, tabous …
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Histoire naturelle
• Le bacille :
Mycobacterium leprae
ou Bacille de Hansen
Inoculation à la souris
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Le bacille de la lèpre
capricieux : - non cultivable sur
milieu artificiel
paresseux : multiplication en 12 jours
tatou
Le bacille de la lèpre
• Ces 2 caractéristiques de M. lepraesont expliquées par l’analyse génomique• Génome de M leprae (3.27 Mb) est + petit que celui
de M. tuberculosis (4.41 Mb)• Caractéristique essentielle :
40 à 50 % du génome est « vide » (nombre important de pseudogènes ne codant
pour aucune fonction)Nombre important de gènes inactivés ou ayant disparu (évolution historique de M leprae)
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Histoire naturelle
• Contamination
Sortie : -voies aériennes supérieures (V.A.S.) : rhinite, toux, crachats (+++)
- peau (+/-) Entrée : - V.A.S. +++
- peau +/-
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Histoire naturelle
Incubation = « Lèpre infection »
- pas de tests diagnostiques immunologiques fiables
Durée : en moyenne de 2 à 5 ans
(avec extrêmes de q.q.s. semaines à
30 ans)
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Histoire naturelle
• La maladie : Polymorphisme +++ Grande variété de symptômes = en fonction de la résistance
immunologique vis-à-vis du bacille prédisposition génétique
- facteurs favorisants : malnutrition, promiscuité ….
« maladie de la pauvreté »BCG ? : un certain rôle protecteurVIH ? : rôle non prouvé
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Les classifications
- Classification immunologique
(Ridley Jopling)
- Classifications opérationnelles
» Bacilloscopique
» Clinique
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Classification de Ridley Jopling
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Les classifications opérationnelles (OMS)
• Classification bactériologique, basée sur l’Indice bactériologique (IB)
(quand la bacilloscopie est réalisable et fiable)
IB = 0 : forme pauci bacillaire (PB)
IB = ou > 1+ : forme multi bacillaire (MB)
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Les classifications opérationnelles (OMS)
• Classification clinique : basée sur le
nombre de lésions cutanées de lèpre
(quand la bactériologie n’est pas réalisable)
1 seule lésion : forme mono lésionnelle < 5 lésions : forme pauci bacillaire (PB) 5 lésions et + : forme multi bacillaire (MB)
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Diagnostic clinique
Principaux aspects cliniques Signes cutanéo-muqueux
Signes neurologiques Signes ostéo-articulaires Signes ORL, ophtalmo Signes viscéraux
Les réactions les rechutes
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Aspects cliniques
Formes pauci bacillaires (PB) Correspondent schématiquement
aux formes Indéterminée (I), Tuberculoïde (T) et une partie des formes inter polaires (BT) de la classification Ridley et Jopling
Formes multi bacillaires (MB) Correspondent aux f. lépromateuses et à la majorité des f. inter polaires (BB et BL)
de la classification Ridley et Jopling
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Forme Indéterminée (I)
forme de début : intérêt +++ du diagnostic à ce stade
tache ou macule : - hypochromique ou rosée - 1 à 5 cm - le plus souvent unique
sensibilité : normale ou diminuée +/- évolution :
- guérison spontanée (fréquente)- passage aux autres formes PB ou MB (I,B ou L)
diagnostic difficile : risque d’erreurs - par excès - par défaut
Ana-path (infiltrat péri annexiel) pas toujours contributif
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Forme tuberculoïde (T) apparaît d’emblée ou après une f. I. non traitée
taches planes (macules) ou infiltrées à limites nettes- à bordure plane ou en relief- hypo chromiques ou érythémateuses- unique ou peu nombreuses (< 5) - anhidrose - anesthésie (tact, piqûre)
névrite : hypertrophique, avec déficit sensitif et /ou moteur, localisée à certains nerfs (voir S. neurologiques)
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Forme lépromateuse (L)
évolution d’une forme I. non traitée S. cutanéo muqueux
- macules à bordure floue ou nodules (lépromes) ou infiltration diffuse extrémités ou visage (faciès léonin)- nombreuses (> 5) parfois multiples, disséminées- asymétriques- muqueuses : rhino laryngo pharyngées
(contagion +++) S. neurologiques présents ou discrets (voir S. neuro)
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Formes interpolaires (B)
Formes BT, BB et BL
Traduction d’une immunité variable et instable vis-à-vis de M. leprae
Symptomatologie intermédiaire entre les f. T et L
Risques ++ de névrite réactionnelle
(voir réactions lépreuses)
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Signes neurologiques
Névrite : signe essentiel de la lèpreRencontrée dans toutes les formes de
lèpre, à des degrés diversPlus fréquente dans les formes T et B que
dans les formes LFréquente et de survenue rapide dans les
Réactions lépreuses (voir Réactions lépreuses)
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Signes neurologiques
Névrite hypertrophique (gros nerf) avec déficit sensitivo moteur dans le territoire des nerfs atteints entraînant paralysies puis troubles trophiques (mutilations)
Cubital : griffe 4ème et 5 ème doigt Cubital + Médian : « main de singe » Radial : main tombante SPE : steppage Tibial postérieur : griffes + MPP Facial : paralysie faciale, lagophtalmie Plexus Cervical Superficiel (hypertrophie)
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Lésions ostéo articulaires
Secondaires
- aux S. neurologiques (+++)
- atteinte directe par M leprae
- traumatismes, surinfections … Lésions destructives (ostéolyse) : amputation (doigts,
orteils, pyramide nasale …)
En absence de traitement spécifique
« la lèpre ronge inexorablement »
Lésions ORL
• Surtout dans les formes L, évoluant depuis longtemps sans traitement
• Nez : - rhinite congestive (contagion)
- lésions ostéo cartilagineuses
nez en « lorgnette », en « selle », de « bouledogue »
• Larynx : dysphonie (raucité de la voix)
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Lésions ophtalmologiques
• Dans les formes T ou R. Reverses- Paralysie du VII : lagophtalmie- Paralysie Trijumeau : - anesthésie
cornéenne, kératite glaucome, cécité• Dans les formes L : Dacryocystite,
conjonctivite, iridocyclite, alopécie des sourcils
• Ex ophtalmo systématique
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Atteintes viscérales
• Devenues rares :apparition tardive dans les formes L non traitées
• Mais peuvent aussi se voir dans les ENL récidivants, négligés
vascularite (Arthus)• Rein + + + (vascularite, amylose)
• Ganglions, app.épididymo testiculaire (gynécomastie), foie, surrénales
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Formes particulières
• Lèpre nerveuse pure (intérêt +++)
• Lèpre de Lucio
• Forme histoïde
• Forme MB localisée (rechutes)
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Les réactions lépreuses
Intérêt +++ : font toute la gravité de la lèpre car :- fréquentes (15 à 30 %)- pendant ou après la PCT
- risques +++ de névrites Dues à modifications immunité vis-à-vis de M leprae
- Immunité à médiation cellulaire : Réaction reverse
- Immunité humorale : Erythème noueux lépreux (ENL)
Nécessitent un traitement d’urgence
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Réaction reverse
• Dans les formes interpolaires• Augmentation de l’immunité à médiation
cellulaire• Le plus souvent en cours de PCT• Parfois : - spontanément avant PCT
- tardivement après PCT• Exacerbation des lésions cutanées• Névrite hypertrophique déficitaire fréquente• URGENCE : corticothérapie précoce si
névrite
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Erythème noueux lépreux (ENL)
• Dans les formes L (parfois BL)
• Immuns complexes circulants (ph. d’Arthus)• Fréquence +++• Le plus souvent en cours de PCT• Facteurs favorisants (stress, traumatisme …)
• S généraux : fièvre, asthénie
• S cutanés (nouures)• S. neurologiques +++ et risque S. viscéraux• Traitement : AINS, Thalidomide, Corticothérapie
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Evolution
Longue incubation
Lente évolution
Rechutes tardives
La lèpre : un « film au ralenti »
mais avec parfois de rapides et redoutables accélérations en cas de « réactions »
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Bactériologie
• Intérêt : - Diagnostic de confirmation des formes MB et des rechutes MB
- Classification PB / MB
• Prélèvement- mucus nasal (mouchage)
- lésions cutanées et lobes oreilles (scarification)
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Bactériologie (suite)
• Coloration (Ziehl-Neelsen)• Lecture : selon échelle de Ridley en fonction du nombre de BAAR (bacilles acido alcoolo
résistants) par champ : Indice Bactériologique (IB) ( voir fiche ILEP « comment réaliser un frottis cutané dans
la lèpre »)
• Si IB = 0 : malade classé PB• Si IB = ou > 1+ : classé MB
Etude viabilité et Antibiogramme
• Inoculation à la souris: pour étude viabilité de M leprae (confirmation) et antibiogramme (recherche de résistance)
Inconvénients : - méthode lourde, très peu de labos équipés (animalerie) et résultats tardifs (8 à 12 mois)
• PCR : actuellement utilisée pour étude de la sensibilité de M leprae à la Rifampicine (résultats en 48 H)
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Traitement de la lèpre
Traitement de la lèpre
• Prise en charge d’un malade très différente selon :
- forme clinique- stade évolutif - réaction lépreuse - neuropathie- séquelles neurologiques
Traitement de la lèpre
• Différente aussi selon qu’il s’agit d’un :- pays développé, bien médicalisé
PEC personnalisée- pays en développement
approche « santé publique »recommandations OMS
Traitement médical
Les médicaments actuellement utilisés
• Rifampicine
• Disulone ou dapsone ou DDS : (sulfone)
• Clofazimine (Lamprène)
La PCT recommandée par l’OMS
• Bases théoriques de la PCT
• Schémas OMS
• Résultats
Bases théoriques de la PCT• Justification PCT Tuer rapidement le maximum de bacilles et éviter à tout prix sélection mutants résistants en utilisant association
d’AB (PCT) de mécanismes action différents - Avec PCT
- mutants R à DDS tués rapidement par RIF- mutants R à RIF tués (lentement) par DDS + CLO- efficacité +++ de la RIF
PCT (OMS)
depuis 1981 (modifié en 1997)Lèpre PB - Adulte :
RIF 600 mg/mois (supervisée) x 6 mois DDS 100 mg/jour (non sup.) x 6 mois
- Enfant (> 10 ans)RIF 450 mg/mois (supervisé) x 6 moisDDS 50 mg/jour (non sup.) x 6 mois
PCT (OMS)• Lèpre MB - Adulte
RIF 600 mg/mois (supervisé) x 12 moisCLO 300 mg/mois (supervisé) x 12 mois
+ 50 mg/jour (non sup.) x 12 moisDDS 100 mg/jour (non sup.) x 12 mois
- Enfant (> 10 ans) RIF 450 mg/mois (supervisé) x 12 mois
CLO 150 mg/mois (supervisé) x 12 mois + 50 mg/1 jour sur 2 (non sup.) x 12 mois
DDS 50 mg/jour (non sup.) x 12 mois
PCT (OMS)
• Posologie RIF = mensuelle - efficacité - faisabilité (supervision dans les PED)
• Durée : 12 mois ( 1997)(précédemment : 24 mois)
• Problème des MB avec une IB = ou > 4- 24 mois- suivi 5 à 7 ans
PCT (OMS)
• Pays industrialisésRIF : poso. quotidienneDurée PCT : - 24 mois
- ou négativation IB( = 2 à 6 ans)
Pas preuve meilleure efficacitéFréquence des réactions lépreuses ( # 40 %)
PCT (OMS)
Résultats- Efficacité
- Rechutes : 1 %- Si rechute : - pas de résistance à RIF
- efficacité nouvelle PCT
- Bonne tolérance voir effets secondaires
Autres schémas de PCT
• Autres molécules à l’étudeJustification :
- prévoir survenue résistance- raccourcissement durée PCT
Antibiotiques :- quinolones : oflo, péflo, sparflo, moxifloxacine- cyclines : minocycline- macrolides : clarithromycine- dérivés rifamycine : rifapentine
Autre schémas de PCT• Schémas à l’étude - RIF 600 mg + OFLO 400mg +MINO 100mg (ROM) 1 fois par mois X 6 mois (PB) ou 12 à 24 mois (MB) - ROM prise unique dans les PB avec une seule lésion - RIF + MOXIFLO + MINO (PMM) :en cours d’évaluation
• Évaluation efficacité : % de rechutes (2 10 ans) recul : 7 ans minimum Un schéma ne doit pas avoir
% rechutes > PCT/OMS
Traitements de substitution
dans les rares cas contre-indication ou résistance à 1 AB- C.I. à RIF (f. MB) (OMS) - OFLO 400/j. + MINO 100/j. + CLO 50/j. x 6 mois
puis CLO 50/J + OFLO 400/j. ou MINO 100/j. x 18 mois
- C.I. à CLO (MB) (OMS) : ROM / mois x 24 mois- C.I. à DDS (OMS) PB : RIF 600 + CLO 300/mois + CLO:50/j. x 6 mois
MB : PCT standard OMS sans la DDS
Traitement des états réactionnels
• URGENCE Risque : névrite paralysie séquelle irréversible
- 1) Réaction reverse (R type 1) - si névrite :
- repos, immobilisation du membre - Corticottt : Prednisone 1 mg kg / j. x 2 à 3 sem.
puis très lente 5 à 8 mois - si pas de névrite : sédatifs, antalgiques, repos
Traitement des états réactionnels
- 2) Erythème noueux lépreux (ENL) (R. type 2)
Risques neuro. et viscéraux (rénaux)- Thalidomide : efficacité +++
mais risques tératogènes et neuropathie sensitive Pas utilisé en routine dans les PED
Poso initiale : 400 mg / j. en 2 prises Diminution progressive
- Si CI ou non disponibilité Th. : repos-AINS et si névrite: corticottt. CLO 300 mg/j.
ou Pentoxifylline (Torental ®)
Traitement chirurgical
Intervention sur le nerf
• Indication Dans névrite aigue hypertrophique (réactions
reverses) non améliorée après 4 à 5 j de corticothérapie
= décompression externe- ouverture des canaux ostéo fibreux- incision longitudinale gaine nerveuse
(cubital, médian, SPE, T.P.)
Chirurgie palliative
• Mains correction griffes (transferts tendineux, raccourcissements capsulaires, arthrodèses)
• Membres inférieurs - steppage : transplantation tendineuse (transfert du J.A. et du FCO sur le JA et extenseurs orteils- correction griffe orteils
• Visage chir. plastique, chir. de lagophtalmie
Chirurgie de « propreté »
• ou de « régularisation » des séquelles avec troubles neurotrophiques (MPP, ostéoarthrites extrémités, ostéolyse phalanges)
: amputations, drainages suppurations, greffes+ soins locaux quotidiens
• Éducation sanitaire malades :- prévention récidives MPP
Programme PIRP
Prophylaxie• Pas d’isolement des malades
• Pas d’antibiothérapie prophylactique
• BCG : protection vis-à-vis de M leprae de 50 %
Conclusion• TTT antibactérien actuel : très efficace grâce au principal composant de la PCT = la rifampicineMais à condition qu’il soit prescrit très tôt au stade purement dermatologique pour : - prévenir les complications neurologiques (risque majeur de cette maladie) - empêcher la contamination
(intérêt épidémio)
D’où : intérêt majeur du diagnostic précoceIl faut donc pour cela que : - les malades consultent précocement
- les personnels de santé sachent diagnostiquer une lèpre débutante
La lèpre est une maladie neurologique dont le diagnostic précoce est dermatologique
L’éradication est elle envisageable ?
Non l’éradication de la lèpre n’est pas envisageable
Elimination comme problème de santé publique : (critère OMS : prévalence < 1 cas / 10 000 habitants)
en voie de réalisation
Mais le terme d’élimination confusionCar assimilé pour beaucoup à éradication
Problème terminologique
Lèpre : maladie persistante « contrôlée »
« contenue » (contained) « maîtrisée »
Plutôt que maladie éliminée ne pourrait-on pas parler de maladie contrôlée ?
En conclusion
On est encore loin de dire que la lèpreest une maladie du passé La vigilance doit être rigoureuse
Maintenir activités de lutte / lèpre pendant encore des décennies
Risque pour cette maladie négligée : devenir une maladie réémergente !
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