Le miroir de l’orientation Formation de formateurs orientation Le 7 mai 2004 IUFM de Versailles...
Preview:
Citation preview
- Page 1
- Le miroir de lorientation Formation de formateurs orientation
Le 7 mai 2004 IUFM de Versailles Bernard Desclaux
- Page 2
- Le miroir du dbat Rapport de plus de 600 pages Extraction du
chapitre concernant la question : 3.3 Comment organiser et amliorer
l'orientation des lves? Prsentation, bauche danalyse, et
discussions
- Page 3
- Contexte de cet expos dans la formation Jai organis cette anne
le stage autour de deux axes : Lorganisation des interventions dans
les centres et le travail dlaboration Apports plus ou moins
thoriques sur lorientation
- Page 4
- Thmes abords Le mot orientation dans les questions du Grand
dbat La relation emploi-formation Histoire des services et de
lorientation en France (non fait) Lorientation en Europe
Lorientation dans le Miroir du Dbat
- Page 5
- Rappel sur la confrontation avec lEurope En France,
lorientation est une affaire dtat. Il sagit dun acte institutionnel
port sur les jeunes, essentiellement scolariss. En Europe,
lorientation est un service apport aux individus de tous ges, qui
sorientent. Il sagit dans les deux cas dune activit organise
socialement.
- Page 6
- Constat sur lapprciation de lorientation Ce chapitre souvre sur
des constats partir de deux sources : Constats relevs au cours des
dbats Constats relevant dune enqute auprs de jeunes
- Page 7
- Une question pas neuve et les deux on De quelle faon
pourrait-on prendre en compte les gots, les capacits, les projets
de l'lve et les besoins de l'conomie dans l'orientation ? Elle est
complte par une constatation plus neuve faite par une minorit :
Aujourd'hui les choix dfinitifs sont de plus en plus rares ; on
s'oriente toute sa vie .
- Page 8
- Constats Un constat daccord sur la ncessit de lorientation Une
restriction sur les modalits , les arguments prendre en compte,
certains disfonctionnement ou manques Une toile de fond marque par
lincertitude et lvolution
- Page 9
- Une premire remarque Absence mme du mot procdures dorientation
(spcificit franaise) sans remettre en cause lide que lorientation
simpose. Et lorsquon en parle, cest ainsi : Pour beaucoup l'opacit
de ce mot (orientation) fait peur aux lves et aux parents qui
l'associent exclusion, slection, couperet alors que l'orientation
doit tre positive, ne plus tre une slection mais une vritable
orientation qui prend en compte les gots et les savoirs des enfants
.
- Page 10
- Sur un plan idologique Il y a semble-t-il deux accords :
Lorientation est bien une action institutionnelle sur les sujets
(les lves) Pour la rendre positive il suffit dune part de magie :
ladquationnisme suppos possible entre les dsirs individuels et les
places sociales
- Page 11
- Le point de vue des lves Le miroir a introduit dautres lments
provenant de diverses enqutes dont un premier lment concernant les
jeunes A partir dune enqute de la DEP, sept ans aprs leur entre en
6 rne, les jeunes interrogs en juin 2002
- Page 12
- Subir lorientation Difficults ressenties et attribues Refus du
vux dorientation Rsultats scolaires Contraintes propres au systme
(affectation, absence doffre de formation proche) Une estimation de
40% de mcontents
- Page 13
- Etre aid et par qui ? Prs de 60% des jeunes sont satisfaits de
l'aide apporte par leurs parents, moins de la moiti (45%) estiment
avoir t bien informs par les professeurs et les conseillers
d'orientation. Par ailleurs, 60% dclarent que c'tait facile de
choisir car ils savaient ce qu'ils voulaient faire : soit que
l'aide des parents ou des conseillers ait t inutile, soit qu'elle
ait t au contraire fconde.
- Page 14
- Sentiment dinjustice Un jeune sur cinq considre que le conseil
de classe a t injuste. Proportion qui s'lve un tiers en cas de
refus d'un vu d'orientation. La perception de l'orientation est
plus critique lorsque les jeunes ont t orients en dehors de la voie
gnrale
- Page 15
- Au total Les perceptions diffrentes de l'orientation dpendent
principalement des diffrences de russite scolaire : situation
scolaire comparable, l'origine sociale ou le fait d'tre issu de
l'immigration ont peu d'effet sur la perception de l'orientation,
mme si on observe un sentiment d'injustice plus dvelopp parmi les
garons. De mme, les jugements sur le droulement de l'orientation
semblent relativement indpendants des caractristiques
d'tablissement.
- Page 16
- Trois sous-interrogations COMMENT VITER QUE L'ORIENTATION SOIT
SUBIE ? SUR QUELLES STRUCTURE S'APPUYER ? LES ACTEURS DE
L'ORIENTATION
- Page 17
- COMMENT VITER QUE L'ORIENTATION SOIT SUBIE ? Aborder le fond de
la premire question, c'est se demander quel moment commencer le
processus d'orientation et comment pratiquer l'ducation
l'orientation.
- Page 18
- Apprendre aux lves s'orienter Quand commencer ? CM1/CM2, 5me
Ncessit de llaboration du projet personnel et de lducation
lorientation et/ou de lducation au choix Relev de quelques ides :
Formation value pour le brevet Carnet de bord ou dorientation
/
- Page 19
- La motivation Motivation et remotivation Un moyen : Il faut
trouver aprs la 5 me la possibilit d'un enseignement de type
concret (diffrent d'un enseignement professionnel) permettant de
remotiver certains lves . il ne faut plus orienter partir des
notes.
- Page 20
- Formulation inquitante ? Comment ne plus orienter partir des
notes ? Il faut dfinir avec les conseillers d'orientation d'autres
critres prendre en compte et permettre aux lves de visualiser un
but professionnel trs peu reprsent au sein de l'institution
scolaire.
- Page 21
- Remarques dans le rapport Certains enseignants rcusent la
participation une ducation lorientation La majorit des parents et
la quasi-totalit des enseignants, voire des chefs d'tablissement,
ne mentionnent pas les pratiques d'ducation l'orientation
thoriquement prvues dans les collges. (Inexistence ? Invisibilit
?)
- Page 22
- Mieux informer Critique de lONISEP Surabondance de linfo et
absence doutils pour matriser Impossible pour les conseillers
dorientation de faire un suivi Renforcer linformation sur les
mtiers Rares sont toutefois les professeurs qui dclarent manquer de
documents de rfrence.
- Page 23
- Remarque gnrale Comment viter que lorientation soit subie ? En
faisant en sorte quelle ne soit pas ressentie comme extrieure Cela
repose essentiellement sur un travail auprs de llve. Absence totale
de rflexion sur les procdures.
- Page 24
- On a donc Un fond idologique magique : ladquationnisme suppos
possible entre les dsirs individuels et les places sociales.
Curieusement, aucune rfrence nest faite lide dune orientation juste
socialement. (cf. Jacques Sncat)
- Page 25
- SUR QUELLES STRUCTURES S'APPUYER ? Il y a eu des rflexions sur
toutes les structures, collge, les lyces, trs peu luniversit, mais
galement lcole primaire. Rien dans ce chapitre sur les SEGPA. Je
vais commencer par le primaire
- Page 26
- Le primaire Rflchir une telle formulation : Les participants
sont longuement revenus sur l'importance des annes d'enseignement
primaire o un effort significatif en moyens de personnels, de
structures d'aide psycho-sociale est faire en priorit avant
d'autres mesures afin qu'aucun lve du primaire ne s'oriente vers le
collge sans avoir acquis les savoirs fondamentaux rsums ainsi :
lire, crire, compter. Pour les participants, il s'agit l d'une
priorit nationale
- Page 27
- Le collge Majoritairement : le collge pour tous Mais une
minorit voque lorientation ds 14 ans Des propositions : un collge
modulable o chacun irait son rythme classes horaire amnag, cuisine
ou coiffure par exemple (comme pour musique) une anne de transition
durant laquelle les lves effectuent un stage en entreprise qui leur
permet de se connatre (Irlande)
- Page 28
- Le lyce Deux propositions inverses ? tablir un tronc commun
partir de la 2 nde avec des options la carte selon le projet des
lves (avec passerelles possibles) instaurer un bac gnral national
unique partir d'un tronc commun valid par contrle continu et de
spcialits (trois ou quatre) soumises examen avec preuves
nationales
- Page 29
- Le Lyce professionnel Mise en place d'une 2 nde professionnelle
de dtermination en LP l'instar de la 2 nde de lyce pour favoriser
une meilleure maturation du projet de l'lve Pour que l'orientation
en lyce professionnel (LP) ne soit pas faite ou ressentie par
dfaut, il faut assouplir les structures scolaires en crant des
classes passerelles entre LP et Universit
- Page 30
- Linformation Bref on n'est bien orient que si on est bien
inform. , comment ? Stages en tablissement, information de
professionnels, Portes ouvertes, forum Les lves devraient galement
pouvoir dcouvrir avant d'entrer au lyce le fonctionnement et les
mthodes de travail de ces tablissements.
- Page 31
- Critiques indirectes Il ny a pas suffisamment de liens entre
les diffrents segments du systme scolaire Il est ncessaire douvrir
ltablissement lenvironnement
- Page 32
- LES ACTEURS DE L'ORIENTATION Les entreprises et le monde du
travail Les conseillers d'orientation- psychologues (COP) Les
professeurs principaux Sinterroger sur labsence de divers autres
acteurs
- Page 33
- Les entreprises et le monde du travail Le recrutement de
conseillers professionnels venant de l'entreprise. Il faut
gnraliser les stages en entreprise dans l'emploi du temps des lves
issus du collge. (avec suivi) Un partenariat cole/entreprise est
souvent dveloppe.
- Page 34
- Deux restrictions Une position classique : L'cole ne doit pas
tre sous l'influence du monde conomique qui a sa propre logique Une
restriction discuter concernant les stages : Il n'en reste pas
moins qu'il est difficile pour les enseignants d'valuer les
capacits et les acquis des lves, et surtout leur adquation avec les
comptences demandes dans le milieu professionnel. (pourquoi cette
ncessit dvaluation ?)
- Page 35
- Les conseillers d'orientation-psychologues (COP) Seul partie o
notre dnomination est respecte ! Trois ides (?) Renforcer la
prsence Former les COP la super-comptence Crer un corps de
personnels pour lEAO
- Page 36
- La ncessit des COP Les enseignants soulignent l'importance de
l'engagement professionnel des COP qui doivent rester les
spcialistes de l'orientation et tre intgrs aux quipes ducatives .
On fait confiance leurs outils pour mettre en valeur des lments
permettant d'enrichir, voire contrebalancer, le diagnostic labor
souvent uniquement partir des notes. Ils doivent tre plus
disponibles en particulier pour accorder, sans trop de dlais, des
entretiens individuels
- Page 37
- La super comptence Ils devraient bnficier d'une formation
permanente, avec des contacts renforcs avec le monde du travail
pour : bien connatre l'lve et viter une erreur d'orientation ;
mieux reprer les dbouchs actuels ; mieux apprhender les besoins
futurs du monde du travail ; ne pas orienter par dfaut, faute d'une
connaissance pointue des demandes ; et faire que l'lve soit
conscient de son propre niveau.
- Page 38
- Un corps spcifique L'ide d'un besoin de formation et
d'information sur le monde professionnel, l'emploi et l'insertion
est particulirement prsente : les conseillers d'orientation et les
professeurs principaux notamment doivent se consacrer cette
mission. dvelopper un corps de personnels au sein de l'cole qui
rpond aux exigences de l'ducation l'orientation, discipline part
entire.
- Page 39
- Distinctions sous-jacentes A priori, il me semble intressant
quune distinction soit ainsi formule entre information et ducation.
Mais il faut aussi relever labsence permanente dans le miroir de la
notion de conseil.
- Page 40
- Les professeurs principaux Pas de remise en cause du rle :
assumer un premier niveau d'information des lves sur leur
orientation (c'est une partie intgrante de leur mtier). Une petite
minorit rcuse cette ide.
- Page 41
- Mais des conditions Un minimum de formation et dinformations
Des locaux pour recevoir Un temps inscrit lemploi du temps De ce
fait, la formation des professeurs l'orientation doit tre intgre la
formation en IUFM
- Page 42
- Un temps de rflexion Et les absents ? On pourrait sinterroger
sur labsence des autres acteurs impliqus dans lorientation la
franaise. En faire la liste. Quels types dhypothses peut-on avoir
pour expliquer cette absence ?
- Page 43
- Enqutes, courriels et forum Jai fait quelques extraits du
compte- rendu qui est fait dans le document des courriels et des
participations au forum proposs par le site du Grand dbat. Et tout
dabord une enqute, que je propose de rapprocher de positions
rapports dans les courriels et le forum.
- Page 44
- Une enqute sur le thme : L'cole doit-elle se substituer aux
parents dfaillants ? Avec laquelle de ces deux propositions
seriez-vous le plus d'accord ? : Ce n'est pas le rle de l'cole
d'duquer les enfants la place des parents qui ont du mal le faire ;
C'est l'cole qui doit duquer les enfants lorsque les parents ont du
mal le faire .
- Page 45
- Rsultats La premire proposition recueille la majorit des
suffrages de tous, sauf des chefs d'tablissement. Deux tiers des
personnes (et en particulier celles d'un certain ge), deux tiers
des enseignants, et mme trois quarts des parents et presque autant
des jeunes, ne pensent pas que l'cole doit combler cette
lacune.
- Page 46
- En revanche, les chefs d'tablissement se partagent part gale,
et mme une lgre majorit (52% contre 45%) pense au contraire que
l'cole doit se charger de cette mission. Ce sont les proviseurs qui
se prononcent le plus de cette faon. (quelles hypothses peut-on
avoir sur ces positions ?)
- Page 47
- La question de lautorit Elle est trs prsente dans les courriels
et le forum Un certain consensus parmi les contributeurs
enseignants se dgage pour mettre en vidence le fait que l'autorit
de l'enseignant doit tre avant tout affirme en matire de
dcision.
- Page 48
- L'un des enjeux majeurs, pour les enseignants contributeurs est
leur place dans les dcisions pdagogiques. Pour eux, des dcisions
telles que le redoublement d'un lve ne devraient plus pouvoir tre
djuges par les parents. Ils insistent sur le fait que c'est avant
tout en matire de dcision que leur autorit doit tre raffirme, en
faisant en sorte que leur voix puisse tre prpondrante. L'ventualit
de mettre en uvre des formes de codcision impliquant les diffrents
acteurs (parents, enseignants, lves) n'est pas envisage
- Page 49
- Deux exemples de formulations Laisser la possibilit aux parents
de refuser une orientation. Est-ce rellement au bnfice de leur
enfant ? (C) Continuer associer les parents d'lve et les lves aux
dcisions des tablissements, en considrant que la dcision finale
appartient au corps enseignant et que, dans les domaines tels que
discipline et assiduit au travail, les enseignants ont une voix
prpondrante (C).
- Page 50
- Pour rsumer Lorientation institutionnelle est le fondement des
rflexions Lamlioration peut venir dun meilleur travail auprs des
lves Globalement il ny a pas de rancur contre certains acteurs Des
constats de dsaccords minoritaires, de restriction, mais pas de
tensions entre des positions antagonistes