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LE PROGRAMME NATIONAL DE DÉPISTAGE ORGANISÉ DU CANCER DU COL DE L’UTÉRUS, STRATÉGIES ACTUELLES ET ÉVOLUTION
«PAPILLOMAVIRUS : VERS DE NOUVELLES STRATÉGIES POUR LE DÉPISTAGE ET LA PRÉVENTION VACCINALE », SÉANCE THÉMATIQUE DU 23 JANVIER 2019 ACADÉMIE NATIONALE DE PHARMACIE
STÉPHANIE BARRÉ, DÉPARTEMENT DÉPISTAGE – PÔLE SANTÉ PUBLIQUE ET SOINS
Activités exercées à titre principal au cours des 5 dernières années
DÉCLARATION D’INTÉRÊTS
- Adjointe au maire d’Orly (Val de Marne) depuis le 30 mars 2014
- Délégation : santé, prévention, hygiène, développement durable.
Fonctions et mandats électifs exercés
- Salariée de l ’Institut National du Cancer (INCa) depuis novembre 2013
- Responsable projets, département Dépistage
- Salariée de la Haute Autorité de Santé (HAS) de 2002 à 2013
- Chef de projet, Service Evaluation Économique et Santé Publique
1ORGANISATION ET MISE EN PLACE DU PROGRAMME NATIONAL DE DÉPISTAGE ORGANISÉ
• de réduction de l’incidence et nombre de décès de 30% à 10 ans
• de réduction des inégalités d’accès et de recours au dépistage du CCU
Cahier des charges du dispositif organisé :
Un dispositif déployé en s’appuyant sur les médecins généralistes
Objectifs
• prenant en compte les enseignements des expérimentations
• ciblant les femmes ne réalisant pas de dépistage et les populations les plus vulnérables,
2014-2015 2016-2017 2018-2019
Phase préparatoire•Gouvernance
•Travaux préparatoires
Préfiguration•Cahier des charges préfiguration
•Désignation d’un siterégional /grande région
Généralisation•Cahier des charges national
•Déploiement
DÉPISTAGE DU CANCER DU COL
PLAN CANCER : ACTION 1.1
Action 1.1. Permettre à chaque femme de 25 à 65 ans l’accès à un dépistage régulier du cancer du col utérin via un programme national de dépistage organisé
CAHIER DES CHARGES DU PROGRAMME DE DÉPISTAGE ORGANISÉ DU CCU
Population cible• Ensemble des femmes
de 25 à 65 ans
Stratégies d’inclusion dans le programme
• Participation spontanée
• Invitation/relance
• Modalités spécifiques
Formation et information des
professionnels de santé et de la
population
Prise en chargeet absence
d’avance de frais
Tests de dépistage Rendu et suivi
des résultats du dépistage
Organisation recueil des données
Coopération avecles registres
Assurance qualité, Améliorationdes pratiques
professionnelles
Evaluation et suividu programme
CAHIER DES CHARGES DU PROGRAMME NATIONAL
GRANDES LIGNES
Ensemble des femmes de la population cible (25-65 ans)
Cytologie
Passage au prélèvement en milieu liquide
Suivi des tests positifs et prise en charge adaptée en cas de lésions détectées
Diversification des préleveurs
Femmes réalisant le dépistage(participation spontanée)
• Amélioration de la qualité(dépistage et suivi, rationalisation des pratiques)
• Actions en direction des professionnels de santé
• Actions en direction des femmes
Femmes ne réalisant pas le dépistage(ensemble des non participantes)
• Courriers d’invitation/relance
• Prise en charge à 100%
• Modalités spécifiques ou supplémentaires+/- Autoprélèvements HPV à la relance
• Actions de lutte contre les inégalités
CENTRES RÉGIONAUX DE COORDINATION DES DÉPISTAGES DES CANCERS
Missions principales
• Constitution de bases de données
– Convention avec les régimes d’assurance maladie (en cours)
– Convention avec les ACP, LBM, registres (en cours)
• Mobilisation et information des publics cibles
• Invitation des femmes non participantes
• Formation et diffusion des supports, dépliants et affiches
• Appui /suivi des résultats anormaux en lien avec les professionnels de santé
• Evaluation et retours d’information sur les pratiques
2STRATÉGIES ACTUELLES DE DÉPISTAGE ET ÉVOLUTION
Fondée sur les recommandations françaises (HAS 2010)
STRATÉGIE ACTUELLE DE DÉPISTAGE
Un dépistage cytologique tous les 3 ans de 25 à 65 ans,
après 2 tests normaux à 1 an d’intervalle
et recommandations INCa 2016 « conduite à tenir devant une femme ayant une cytologie anormale » (algorithmes de prise en charge et suivi)
EVOLUTION DE LA STRATÉGIE ACTUELLE DE DÉPISTAGE : VERS LE TEST HPV …
Recommandations européennes 2015 (suppléments du 2e rapport)
Plus efficace que dépistage par cytologie pour réduire l’incidence des lésionsprécancéreuses et des cancers
Fondées sur une méta-analyse (Arbyn 2012) et une analyse de données pooléesde 4 ECR européens (Ronco 2014)
Etudes médico-économiques INCA
HPV tous les 5 ou 10 ans, stratégie efficiente en contexte français (Barré 2017, BEH & BMJ Open)
Passage au test HPV : situation cible pour le programme de dépistage organisé
Saisine HAS (2018-2019, en cours)
Évaluation de la recherche des papillomavirus humains (HPV) en dépistage primaire des lésions précancéreuses et cancéreuses du col de l’utérus et place du double marquage immuno-cytochimique (p16/Ki67)
PASSAGE AU TESTS HPVDONNÉES PROBANTES ET POINTS DE VIGILANCE
Manque de spécificité du test HPV : risque de sur traitement
• Augmentation des traitements des lésions précancéreuses en particulier des CIN2(lésions qui auraient pu régresser)
• Ex. nombre de colposcopies + 120% depuis l’utilisation du test HPV en dépistage primaire aux Pays Bas
Importance du « triage » des femmes HPV positives (essentiel et bien évalué dans la littérature)
Importance du cadre organisé et du suivi des tests positifs (rôle des CRCDC et évaluation)
Principaux résultats
Sensibilité plus élevée du test HPV en dépistage primaire pour détecter les lésions précancéreusesCIN2+ et CIN3+
Meilleure efficacité du dépistage primaire par test HPV pour réduire l’incidence des lésions CIN3+(essai HPV FOCAL)
Intervalle entre 2 dépistages avec le test HPV peut être augmenté jusqu’à 5 ans (en toute sécurité) voire plus
Femmes de moins de 30 ans : meilleure efficacité du dépistage par test HPV non démontrée
Points de vigilance
PASSAGE AU TESTS HPVA DÉFINIR/A DOCUMENTER
Scénarios de passage au
test HPV
Algorithmes de prise en charge
des femmesHPV +
Organisation des filières aval
Démographie médicalePlace du
double immuno-marquage p16/Ki67
Place des auto-prélèvements
(vaginaux urinaires)
PASSAGE AU TEST HPV
FEMMES VACCINÉES CONTRE LES HPV
Participation au dépistage en fonction du statut vaccinal
Vaccination et stratégies/tests de dépistage
Perception de réassurance / risque de CCU pour la vaccination
Mais, femmes vaccinées plus participantes au dépistage du CCU
• Corrélation positive entre vaccination et participation au dépistage
• Toutes les études (E-U, Royaume-Uni, Danemark, Italie, Pays-Bas, Suisse) sauf une étude australienne
Dépend du niveau de couverture vaccinal
Dépistage primaire par test HPV sans stratégie distincte pour les femmes vaccinées/non vaccinées
• Etats-Unis, Australie, Italie, Pays-Bas, Royaume-Uni
Age d’initiation du dépistage et fréquence (2 à 3 tests au cours de la vie ?)
PASSAGE AU TEST HPV
FEMMES VACCINÉES CONTRE LES HPV
Très faible couverture vaccinale (CV) en France
Approche pragmatique et uniforme semble la plus appropriée
• Stratégie identiques vaccinées/non vaccinées
Enjeu de participation au dépistage des femmes vaccinées
Enjeu d’augmentation de la CV et de réduction des inégalités de CV
• Étude INCa (modélisation) en cours à paraitre
Conclusion
• Augmentation de la CV coût-efficace, quelque soit les scénarios
• Efficience des scénarios avec réduction des inégalités par rapport CV seule
• Evaluation des impacts de la vaccination (contexte français)
• Réduction du risque de cancer , CIN2/3 évitées, cancers et décès par cancer,
• situation actuelle d’une CV 21%
• CV de 85% (protection 20 ans)
CONCLUSION3
Organisation du programme
DéploiementCytologie tous les 3 ans
Passage au test HPV en dépistage primaire
EvolutionAutres innovations technologiques ?autres modalités d’organisation ?
Assurance qualité
Invitations femmes non participantes
Double marquage immunochimique P16/Ki67
Performances diagnostiques
Pratique actuelle
Prérequis
Coordination
Taux de couverture élevé du frottis
Réseau Anatomo-cytopathologistes
Modification des pratiques et des habitudes
Meilleur rapport coût-efficacité
Femmes vaccinées
Démographie médicale
ENJEUX ET PERSPECTIVES
Milieu liquide
sbarre@institutcancer.fr
www.e-cancer.fr
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