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WWW.FIFA.COM/THEWEEKLY
No 20/2015, 22 MAI 2015 ÉDITION FRANÇAISE
Fédération Internationale de Football Association – Depuis 1904
LE SOMMET DU FOOTBALL
VIRTUEL
FC BARCELONE UN SYSTÈME GÉNIAL
AUTOUR DE LIONEL MESSI
SEPP BLATTER DE TOUTES NOS FORCES
CONTRE LE RACISME
CANADA 2015 L’IMPRESSIONNANTE CARRIÈRE
DE CHRISTIE RAMPONE
L A S E M A I N E D A N S L E M O N D E D U F O O T B A L L
Amérique du Nord et Centrale 35 membres www.concacaf.com
Amérique du Sud 10 membres www.conmebol.com
The FIFA Weekly App
Le FIFA Weekly, magazine de la FIFA, paraît chaque vendredi en quatre langues. Il est également disponible gratuitement pour votre smartphone ou tablette. http://fr.fifa.com/mobile
6 À vos consoles !
Plus d’un million de joueurs ont pris part aux qualifications pour la FIFA Interactive World Cup 2015™. Les 20 meilleurs d’entre eux se sont retrouvés à Munich pour une lutte sans merci livrée sur consoles. Perikles Monioudis était présent sur place pour assister au bal des manettes, aux passes millimétrées et à la joie du vainqueur.
16 Un long chemin Relégués en quatrième division en 2012, les Glasgow Rangers peuvent encore espérer retrouver l’élite l’année prochaine.
23 Sepp Blatter Dans son billet hebdomadaire, le Président de la FIFA rappelle que le football est pour tout le monde et écrit : “Nous devons adresser un carton rouge au racisme. Pour toujours !”
30 Compte à rebours Canada 2015 Eniola Aluko incarne la confiance retrouvée de l’équipe d’Angleterre. Avec ses coéquipières, elle compte bien profiter de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™ pour prouver que les “Three Lionesses” ont leur place au plus haut niveau.
24 Christie Rampone L’internationale américaine de 40 ans espère que son expérience fera la différence pour les États-Unis, cet été au Canada.
17 Espagne Comment Lionel Messi a mené le FC Barcelone au titre.
Le sommet du football virtuelLa photo de notre couverture a été prise le 19 mai 2015 à Munich. On peut y voir l’intérieur du Münchner Volkstheater, où avait lieu la finale de la FIWC.
Christian Nilson / 13 Photo
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Canada 2015 · Groupes A + B
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L A S E M A I N E D A N S L E M O N D E D U F O O T B A L L
Europe 54 membres www.uefa.com
Afrique 54 membres www.cafonline.com
Asie 46 membres www.the-afc.com
Océanie 11 membres www.oceaniafootball.com
15 Blue Stars / FIFA Youth Cup Les clubs suisses ont dominé la 77e édition de cette prestigieuse compétition de jeunes.
18 Yaya Touré Aux côtés de la FIFA, le quadruple Footballeur Africain de l’Année mène le combat contre le racisme.
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Japon
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Équateur
Groupe D
États-Unis d’Amérique
Australie
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Groupe E
Brésil
RDP Corée
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Groupe F
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Canada 2015 · Groupes C – F
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À D É C O U V E R T
Au début, personne n’a pris Ralph Baer au sérieux. Nous sommes en 1966 et il lui vient l’idée d’utiliser la télévision différemment à la maison. Il veut en faire un jeu pour les enfants et les adultes. Baer, technicien spécialisé
dans la télévision, conçoit alors un mécanisme capable de contrôler l’image. Mais son patron ne se montre pas intéressé. Ce n’est qu’en 1972 que Baer parvient à s’imposer ailleurs avec une simulation de ping-pong : la société d’électronique Magnavox décide de commercialiser son jeu sous le nom de Magnavox Odyssey pour 100 dollars US.
Où en serions-nous aujourd’hui si l’invention de Baer était passée inaper-çue ? Difficile à dire. Un autre bricoleur aurait probablement développé son propre prototype. L’entreprise Atari n’aurait certainement jamais connu de succès mondial avec Pong. EA SPORTS™ FIFA ne serait certainement pas non plus si maniable. Le jeu de ping-pong primitif avec deux barres blanches de part et d’autre de l’écran est à l’origine d’un monde virtuel qui ressemble à s’y méprendre au réel.
Cette semaine, nous avons eu la chance d’admirer à Munich l’élégance avec laquelle Messi, Ronaldo et Schweinsteiger évoluent dans ce monde fictif. Les 20 meilleurs gamers au monde s’y affrontaient dans le cadre d’un tournoi prestigieux. Perikles Monioudis vous dit tout sur la Grand Final Munich 2015 de la FIFA Interactive World Cup, à partir de la page 6. Å
Alan Schweingruber
Un concept né en 1966
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VOLKSTHEATER DE MUNICH La demi-finale entre Lyes Ould-Ramoul (à g.) et le nouveau champion du monde Abdulaziz Alshehri.
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Plus de 1,2 million de joueurs issus de 206 pays dif férents ont pris par t à la FIFA Interactive World Cup 2015. Les 20 meilleurs spécialistes de la planète se sont ensuite retrouvés à Munich
pour la Grande Finale, sous les yeux de Perikles Monioudis. Photographies de Christian Nilson.
Munich étincelle. Un grand ciel bleu s’étend au-dessus de la capitale de Bavière, baignée de soleil. En plein mois de mai, elle a déjà revêtu ses atours estivaux. Sous les larges et claires marquises du célèbre parc de Hofgarten, 20 jeunes hommes sont assis devant un plat de canard ou de jarret de veau. Vêtus de t-shirts blancs, de vestes de
survêtements bleues et de baskets noires Adi-das, ils discutent avec leurs accompagnateurs, avec les représentants des médias et, surtout, avec leurs adversaires. Dans trois heures, les choses sérieuses vont commencer : la Grande Finale de la FIFA Interactive World Cup 2015™. Mais les 20 gamers, originaires de 15 pays et quatre continents différents, affichent tous une certaine sérénité. Aucune voix ne s’élève et les échanges sont placés sous le sceau du respect mutuel. Pas de place pour le trash-talk, le chambrage ou la vantardise. Tous savent en outre qu’ils doivent contrôler leurs émotions s’ils veulent bien figurer dans la phase de groupes et poursuivre la compétition.
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FOOTBALL EN RÉSEAU
“Le champion du monde sera celui qui sera capable de jouer comme à la maison”, estime Arthur Dabilgou. “Dans une Grande Finale, tout le monde est à peu près au même niveau. Il est donc essentiel de rester concentré et de garder confiance en ses capacités”, poursuit-il. Le Bur-kinabé de 22 ans arrive tout droit de Québec, où il étudie les mathématiques avant de retour-ner dans son pays natal une fois son diplôme en poche. “FIFA 15 livre de nombreuses données et statistiques très utiles au sujet des équipes et des joueurs. À ce niveau, il faut être capable de les analyser correctement et je crois que je me débrouille plutôt bien”, explique le jeune homme, qui joue à la série FIFA d’EA SPORTS™ depuis 2008. Sa mère lui avait alors rapporté une Playstation d’un voyage à l’étranger. Dabil-gou rêve de pouvoir un jour combiner ses études et ses connaissances footballistiques au sein du service statistiques d’un club professionnel. Dans le monde réel, l’analyse d’un certain nombre de valeurs physiques, mentales ou mé-dicales est en effet devenue monnaie courante.
Plus grand tournoi de jeux vidéo du mondeSubaro Sagano se montre pour sa part d’ex-cellente humeur. Ce Japonais de 27 ans a
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dernièrement travaillé dans un bar à jeux vidéo et joue aujourd’hui à un niveau semi-profes-sionnel. Il est arrivé à Munich il y a une se-maine déjà ; hors de question de disputer une Coupe du Monde avec un décalage horaire dans les jambes. Reposé et acclimaté, il profite désor-mais de Munich et de son soleil presque médi-terranéen. Chacun de ses pas est filmé par une équipe de télévision japonaise. Il est également accompagné par le président et quelques em-ployés d’une plate-forme japonaise de jeux vi-déo, dont les tournois publics attirent plusieurs centaines de spectateurs. Au pays du Soleil-Le-vant, ce genre de tournois virtuels peut remplir des stades de football entiers, principalement pour les jeux fantastiques et de shooter. Sagano est un adepte de la série FIFA depuis 2011. La participation à la Grande Finale représente déjà un accomplissement significatif, mais un titre mondial lui permettrait de se faire définitive-ment un nom dans son pays.
Malheureusement pour lui, le destin en a décidé autrement : son aventure s’est terminé dès la fin de la phase de groupes de la Grande Finale, disputée au Palais Lenbach, en plein centre de Munich. Dabilgou a d’ailleurs connu le même sort. Cela n’empêche pas les deux partici-pants d’appartenir au gratin de la discipline.
Le Burkinabé s’était qualifié à l’issue de la deu-xième Saison en ligne, qu’il avait achevée à la deuxième place. Son compère japonais avait quant à lui terminé troisième de cette même ses-sion. La phase de qualifications pour la Grande Finale se compose principalement de six Saisons en ligne, au cours desquelles chaque joueur dis-pute un maximum de 90 matches (d’octobre à mars). Tous les détenteurs d’une console PS3 de Sony et du CD de jeu FIFA 15 peuvent s’inscrire. Avec plus de 1,2 million de gamers, la FIWC est la compétition de la FIFA qui affiche la plus im-portante participation active. Il s’agit aussi du plus grand tournoi de jeux vidéo du monde.
“Deux heures par jour”Le Palais Lenbach est un imposant édifice néo-baroque qui se distingue par sa façade blanche en calcaire du Danube, ses pilastres, ses chapi-teaux corinthiens et ses ouvrages en stuc raffi-nés. Il offre ainsi un cadre solennel aux premiers tours de la Grande Finale, bien que celle-ci mette surtout l’accent sur l’environnement technique et audio-visuel. Tous les matches sont ainsi re-transmis en direct sur Internet par la FIFA et suivis par deux commentateurs plein d’entrain. Sur son site et les réseaux sociaux, la FIFA dif-fuse très régulièrement de multiples images,
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Tous les matches sont retransmis en direct sur
Internet et suivis par deux commentateurs plein d’entrain.
EN RÉGIE Les images en live de Munich en passe d’atterrir sur Internet.
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tandis que les joueurs livrent de longues inter-views en studio. Durant la phase de groupes, le public est cependant encore absent.
“Un bon environnement, beaucoup de calme et une compagnie positive”, répond Ab-dulaziz Alshehri lorsqu’on lui demande ce dont
il a besoin pour donner le meilleur de lui-même. Le Palais Lenbach est donc idéal pour ce Saou-dien de 24 ans qui, comme la plupart des fina-listes, adore jouer au football. Titulaire d’un diplôme en administration hospitalière, il a également brièvement travaillé en hôpital.
Aujourd’hui, il se consacre entièrement aux sports électroniques, dont les jeux FIFA. Il a ainsi remporté la totalité des 90 parties dispu-tées dans la troisième Saison en ligne et a pu se qualifier pour une nouvelle Grande Finale après celles de 2012 et 2013. Alshehri, qui apprécie de
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SPORTIVITÉ Les footballeurs virtuels quittent le terrain, les vrais joueurs se serrent la main.
En un coup d’œil Les chiffresclés de la phase de qualification, jusqu’à la Grande Finale.
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pouvoir échanger avec les autres membres de la communauté, a acquis une certaine popula-rité dans son pays grâce aux sports électro-niques. Pour cela, il a notamment fait appel aux services d’un entraîneur maltais privé. “Deux heures de pratique par jour suffisent lar-gement”, précise-t-il néanmoins.
Cette opinion est partagée par la majorité des gamers d’élite. S’entraîneur plus n’ap-porte rien, si ce n’est une fatigue trop impor-
tante et une baisse de la concentration. Bali-vernes que ces joueurs qui passeraient leurs jours et leurs nuits devant un écran. Au contraire, les as de la manette n’auraient ja-mais entrepris de jouer au football virtuel s’ils n’aimaient et ne pratiquaient pas ce sport à la base. La Grande Finale de la FIWC est donc très loin de s’apparenter à un ras-semblement de nerds ; les participants se considèrent comme de véritables sportifs amateurs pour qui le sport électronique de-meure un simple hobby.
Tous sont d’ailleurs présents sur le ter-rain pour le match d’exhibition organisé le matin des demi-finales face aux journalistes. Tout le monde est là, même ceux qui sont déjà éliminés. Plus de 70 pour cent des partici-pants à la FIFA Interactive World Cup jouent eux-mêmes au football, plus de 86 pour cent en regardent assidûment et plus de 70 pour cent se rendent régulièrement au stade. Rosenmeier, vainqueur de l’édition 2014, évo-lue ainsi à un très bon niveau au Danemark où il est en passe, à 18 ans, de rejoindre le championnat semi-professionnel.
Nouveaux horizonsSa fonction d’intégrateur social, FIFA 15 la
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Une participation lucrative
QUART-DE-FINALISTES Le vaincu, Sánchez (à g.), et Dassonville.
Une fois la Grande Finale munichoise terminée, de nombreux “gamers” ont rejoint leurs clubs respectifs. Comme dans le football réel, les joueurs virtuels de haut niveau se sont en effet organisés et ont formé des équipes. Engagés par des clubs à but lucratif, les meilleurs spécia-listes d’Extrême-Orient – principalement dans le domaine des jeux fan-
tastiques et de “shooter” – sont ensuite logés dans une maison ou un appar-tement spacieux où ils s’affrontent lors de parties de très haut niveau, leur vie professionnelle se résumant peu ou prou à jouer à l’ordinateur ou à la console.
En plus d’un voyage à Zurich pour la remise du FIFA Ballon d’Or 2015, le vainqueur de la Grande Finale de la FIWC, le Saoudien Abdulaziz Alshehri, s’est vu remettre une récompense d’un montant de 20 000 dollars (US) tan-dis que le Français Julien Dassonville a reçu la somme de 5 000 dollars. Un chèque de 1 000 dollars a également été remis au Danois August Rosenmeier qui a terminé à la troisième place. Rosenmeier fait partie des Copenhagen Wolves dont le mot d’ordre, “Keep on howling !”, fait référence aux hurle-ments des loups et correspond sans doute assez bien à l’état d’esprit de Rosenmeier à l’issue de la compétition, lui qui avait été sacré en 2014.
À la tête des Copenhagen Wolves, Simon Juul Mortensen souhaite ras-sembler les meilleurs joueurs du monde afin de toucher le plus grand nombre de récompenses possible. “Notre but est de gagner de l’argent. Avec Rosenmeier, nous avions un champion du monde dans notre écurie. C’est important pour nous.”
Lors de l’édition 2015 de la FIWC, le Danemark était également repré-senté par Lasse Baekkelund. Actuellement numéro trois dans son pays et
membre du club Tricked eSport, il est joueur FIFA professionnel. La télévision danoise était présente à Munich pour suivre Baekkelund et Rosenmeier lors de la Grande Finale.
Les “gamers” français qui ont participé au tournoi appartiennent eux
aussi à un club. Le vice-champion Julien Dassonville a ainsi été sous contrat avec MythiX et le club allemand apeX avant de rejoindre la structure mar-seillaise de sport électronique Millenium.
C’est également à Marseille que se trouve la Gaming House de Mille-nium, lieu mythique dans le milieu du sport électronique où vivent et s’en-traînent une quinzaine de joueurs professionnels. La somme annuelle des
récompenses versées dans l’industrie du jeu vidéo à travers le monde s’élève à plusieurs millions de dollars.
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CONCENTRATION Un joueur dans son élément.
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démontre également en permettant à des per-sonnes handicapées et dans l’incapacité de disputer un match réel de ressentir elles aus-si les émotions propres à un match de foot-ball, ainsi que de faire étalage de leurs com-pétences en matière de beau jeu virtuel. Au-delà de cet aspect, le célèbre jeu vidéo prouve aussi qu’il n’empêche en aucun cas à ses jeunes adeptes d’assouvir leur passion sur les vertes pelouses.
Aux États-Unis, où FIFA 15 jouit d’une grande popularité en raison de son authentici-té, de nombreux joueurs découvrent et ap-prennent à aimer la discipline principalement grâce à sa version électronique. Les analyses de marché effectuées par EA Sports indiquent que le pays a connu une “croissance exponentielle” au cours des dernières années. La Premier League anglaise, dont les clubs, les maillots originaux et les panneaux de sponsors sont re-présentés dans le jeu, se réjouit ainsi de cette ouverture vers les marchés du Nouveau Monde. Comment un jeune Américain peut-il s’impré-gner des stars, des couleurs et des marques du football anglais de façon si approfondie et agréable, sinon avec FIFA 15 ?
Comme Neymar, Messi et RonaldoLorsqu’on veut gagner et atteindre les som-mets dans ce jeu, il faut s’y connaître et pas qu’un peu. Il ne suffit donc pas d’entraîner sa coordination œil-main ou d’apprendre à se servir de la manette avec ses nombreux bou-tons. Le plus important est d’être capable d’aligner une formation et de définir une tac-tique capables d’ouvrir les portes du succès face à un adversaire lui aussi parfaitement préparé. Pour cela, il convient donc de sélec-
tionner l’équipe idoine. Durant la phase de qualifications, la plupart des 20 finalistes ont opté pour le Brésil, l’Argentine ou le Portugal, soit autant d’équipes qui comptent dans leurs rangs un footballeur exceptionnel en la per-sonne de Neymar, Messi ou Cristiano Ronal-do. Dans la réalité, les deux premiers au moins sont d’ailleurs friands de ce jeu vidéo.
Le choix d’Alshehri se porte généralement sur le Portugal. Il aime particulièrement
centrer en direction de Ronaldo, afin que le double de CR7 s’empare du ballon de la tête. Cette tactique surprend plus d’un adversaire, qui s’attend à voir le Portugais partir en dribble ou tenter une frappe puissante et placée. Quand bien même cet adversaire s’adapterait et déciderait d’évoluer plus haut sur le terrain ainsi que d’activer l’option “piège du hors-jeu”, la vitesse et la détente de Ronaldo réduisent ces efforts à néant. Ce double ressemble non seulement comme deux gouttes d’eau à CR7 mais il se déplace également exactement comme lui, un phénomène rendu possible grâce à la technique du motion capture. Les mouve-ments de ces avatars virtuels sont ainsi parfai-tement réalistes, de même que les qualités foot-ballistiques des joueurs qu’ils représentent. La puissance, l’endurance, la qualité de dribble, la précision des passes ou encore la force de frappe sont en effet directement copiées de-puis les données statistiques réelles.
Il va également de soi qu’il est nécessaire d’adapter la composition de son onze de départ en fonction de l’adversaire et de modifier sa tactique en pleine rencontre si l’on vient de marquer ou d’encaisser un but. Entre deux matches de la Grande Finale, Rosenmeier s’en explique : “Je fais effectivement attention à
Ce double ressemble comme deux gouttes d’eau à CR7 et
se déplace exactement comme lui grâce à la technique
du “motion capture”.
ARTHUR DABILGOU “Le champion sera celui qui sera capable de jouer comme à la maison.”
SUBARU SAGANO “Pour moi, le simple fait d’être à Munich est déjà un succès.”
ABDULAZIZ ALSHEHRI (CHAMPION DU MONDE) “J’ai besoin d’un bon environnement, de beaucoup de calme et d’une compagnie positive.”
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OCCASION MANQUÉE Le Danois August Rosenmeier pendant sa demi-finale.
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lice : Alshehri et Rosenmeier, mais aussi le Ca-nadien Lyes Ould-Ramoul, 18 ans et novice de l’épreuve, ou encore Julien Dassonville, déjà présent à Barcelone en 2010, Dubaï en 2012 et Rio de Janeiro en 2014. Le Français de 25 ans livre ses impressions avant sa demi-finale dans le très glamour Volkstheater de Munich, cadre de la dernière soirée de compétition : “Le jeu est en constante évolution, il faut suivre le rythme des nouvelles versions si l’on veut rester au sommet de la hiérarchie.”
Ces dernières années, il a réussi à suivre ce rythme, tout comme Alshehri et Rosenmeier. Une preuve, s’il en fallait une, que les trois ga-mers font effectivement partie du gotha mondial. En demi-finale, Dassonville fait preuve d’une impressionnante solidité défensive pour venir à bout de Rosenmeier au terme d’une rencontre qui aura probablement été la plus belle de ce ren-dez-vous bavarois. En finale, disputée sur un rythme haletant, il doit toutefois s’avouer vaincu face à Abdulaziz Alshehri, qui reçoit un tonnerre d’applaudissements de la part du public. Le Saou-dien, lui, contient son émotion et célébre son succès avec ces quelques mots : “En 2012, je suis sorti dès la phase de groupes. En 2013, j’ai atteint les demi-finales. Aujourd’hui, je suis le champion. Il ne faut jamais abandonner.” Å
l’équipe avec laquelle mon opposant se pré-sente. Je veux bien sûr développer mon propre jeu, mais j’adapte aussi ma tactique à celle de l’adversaire. L’Allemagne est très compacte et très puissante. Même en fin de match, elle est capable de jouer rapidement et efficacement. Les forces du Brésil ou de l’Argentine sont plu-tôt dans la créativité. Mais toutes ces équipes ont un niveau relativement similaire.”
Après avoir pris tardivement l’avantage dans son quart de finale face à l’Italien Simone Canini (2:1 a.p.), Rosenmeier a immédiatement procédé à un changement tactique, orientant ses troupes de manière plus défensive et faisant rentrer du sang neuf. Un véritable entraîneur dans un véri-table quart de finale de Coupe du Monde aurait vraisemblablement fait la même chose.
Le jeu, dans son ensemble, est extrême-ment proche de la réalité. En suivant un match de haut niveau, tels que ceux proposés à Mu-nich, on en viendrait presque à oublier qu’il ne s’agit que d’une joute virtuelle, même si la du-rée d’une rencontre – une vingtaine de minutes – nous fait rapidement retrouver nos sens.
Dernières étapes en publicAprès la phase de groupes et les quarts de fi-nale, il ne reste plus que quatre candidats en
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En suivant un match de ce niveau, on en viendrait
presque à oublier qu’il ne s’agit que d’une
joute virtuelle.
CHAMPION 2015 Abdulaziz Alshehri avec le trophée de la FIFA.
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7 000 spectateurs Cette ambiance exceptionnelle a attiré l’atten-tion du Président de la FIFA, Joseph S. Blatter, lors de sa visite au tournoi le 14 mai, où plus de 7 000 personnes ont assisté à la dernière journée. “Je suis un président heureux de voir qu’il existe autant d’intérêt pour le football chez les jeunes. Les matches sont d’un bon ni-veau et se déroulent tous dans un esprit de fair-play. C’est une fête du football.”
Les équipes étrangères n’ont pas obtenu les résultats escomptés, à l’exception du Ben-fica, qui quitte le tournoi invaincu, mais à la troisième place. Après avoir bouclé la première phase avec la meilleure attaque (9 buts, à éga-lité avec le FC Zurich), les Portugais avaient deux points de moins que le FC Lucerne à l’is-sue du Groupe B. Ils ont conclu leur tournoi par une victoire 2:1 sur les Turcs de Bursaspor dans le match pour la troisième place, l’atta-quant Fábio Novo marquant à cette occasion son cinquième but en autant d’apparitions. Å
Bruno Sassi
À l’entrée du complexe sportif de Buch-lern, à Zurich, de jeunes Brésiliens ri-golent alors qu’ils essaient de se faire comprendre d’un groupe de collègues suédois, le tout en regardant un match entre une équipe turque et une forma-
tion portugaise. Le Tournoi Juniors FIFA/Blue Stars est ainsi fait : quelques minutes suffisent à comprendre qu’il s’agit d’une grande fête in-ternationale du football.
Fête internationale certes, mais dans la 77ème édition, la domination a été locale. Après le titre remporté par l’Atlético Para-naense en 2014, le trophée est revenu cette année à un club suisse. Pas le FC Zurich, cinq fois vainqueur de l’épreuve et auteur d’un dou-blé en 2012 et 2013, mais à son adversaire dans la finale du 14 mai 2015 : le FC Lucerne, qui a triomphé grâce à un but inscrit sur penalty par Luka Sliskovic en première période et à une performance impeccable de son gardien Raphael Zbinden en deuxième. Lucerne rem-porte ainsi son premier Tournoi Juniors FIFA / Blue Stars en 19 participations.
Premier sacre pour LucerneLa 77e édition de la Blue Stars/FIFA Youth Cup a souri aux clubs suisses et portugais. Le titre est finalement revenu au FC Lucerne.
Le clan
des vainqueurs Les jeunes du FC
Lucerne fêtent leur succès.
Retrouvez la f inale sur : www.tinyurl.com/pdtmtg8
Team
1. FC Lucerne (SUI)
2. FC Zurich (SUI)
3. SL Benfica (POR)
4. Bursaspor (TUR)
5. Feyenoord Rotterdam (NED)
6. Grasshopper Club (SUI)
7. Atlético Paranaense (BRA)
8. IFK Göteborg (SWE)
9. Werder Brême (GER)
10. FC Blue Stars (SUI)
Classement final
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V U D E S T R I B U N E SL E S C H A M P I O N N A T S À L A L O U P E
Contre le Queen of the South, les nerfs des joueurs, de l’entraîneur et des supporters ont été mis à rude épreuve. Après une victoire 2:1 à l’extérieur, les Rangers se sont montrés plus fébriles dimanche passé, mais se sont quali-fiés pour la phase suivante en arrachant le nul 1:1 devant près de 50 000 personnes, dans un Ibrox Stadium comble pour la première fois de la saison. Alors que le meilleur buteur de Queen avait ouvert le score, le défenseur Lee Wallace a inscrit le but de l’égalisation à la 60e minute. Neuf minutes avant le coup de sifflet final, l’attaquant slovène Haris Vučkić a dû repousser un ballon de la tête sur la ligne
de but, afin d’éviter aux siens de jouer la prolongation. “C’était une des rencontres les plus stressantes de ma carrière d’entraîneur”, a confié, à l’issue de la partie, le coach des Rangers Stuart McCall, qui compte 40 sélections en équipe nationale d’Écosse à son palmarès.
Après le match aller contre l’Hibernian FC ce 20 mai, le club peut enfin respirer. Les Rangers se sont imposés 2:0 à domicile grâce aux réalisations de Nicky Clark et Kenny Miller et aborderont le match retour prévu trois jours plus tard avec l’avantage psychologique. Å
C h a m p i o n s h i p é c o s s a i s
De nouveaux obstacles pour les Rangers
Peter Eggenberger écrit sur le football et habite en Suisse.
L’Écosse a déjà connu 400 derbies entre les éternels rivaux du Celtic et des
Rangers. Toutefois, une telle affiche ne s’est plus produite en championnat depuis la fin de la saison 2011/12. Les Rangers ont fait faillite au printemps 2012, ce qui a conduit à leur relégation en quatrième division. Le week end dernier, les Rangers, 54 fois champions d’Écosse, ont franchi un nouvel obstacle sur la longue route pour retrouver la Premiership. S’ils sont remontés aisément en troisième puis deuxième division en deux saisons, ils semblent éprouver davantage de difficultés à l’heure de gravir la dernière marche vers l’élite.
Les Rangers terminent la saison à la 3e place du classement avec 24 points de retard sur le leader, Heart of Midlothian. Le club d’Édimbourg accèdera directement à la Premiership la saison prochaine. Les Gers n’ont plus qu’une solution pour les accompagner : remporter trois matches de barrage en aller-retour. Ils défieront tout d’abord le 4e de Championship, Queen of the South, puis le 2e de Championship, Hibernian, et enfin l’avant-dernier de Premiership, Motherwell.
Victoire cruciale Kenny Miller célèbre avec ses
coéquipiers et supporters le but du 2:0 en demi-finale aller
des barrages. Lee
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L i g a e s p a g n o l e
Fidèle au jeuJordi Punti est romancier. Il rédige de nombreux articles sur le football dans les médias espagnols.
Messi, encore et toujours Messi. Il a récupéré le ballon
au bord de la surface et sollicité le une-deux avec Pedro. Quelques mètres plus loin, il a contrôlé de la semelle et replacé délicatement le cuir avant de l’expédier hors de portée d’Oblak. Messi, encore et toujours Messi. C’est ainsi que le Barça a inscrit dimanche dernier le but de la victoire sur le terrain de l’Atlético de Madrid (0-1), synonyme de sacre national 2014-15. Il s’agit de la cinquième Liga décro-chée par les Blaugrana en sept saisons, mais aussi la première pour Luis Enrique et cer-tains joueurs comme Neymar, Suárez, Bravo, Mathieu, Ter Stegen ou Rakitic, entre autres.
Si le Barça a pu s’appuyer sur un immense Messi, c’est surtout sa capacité à se renouveler tout en restant fidèle à un style de jeu qui a fait la différence au cours de cet exercice. L’héritage de Guardiola est toujours là, incar-
né par des joueurs comme Xavi, Busquets ou Iniesta, mais l’équipe a pro gressé sur le plan défensif et s’est ouverte à de nouvelles op-tions, notamment la contre-attaque, devenue une arme collective très efficace.
Encore une fois, le titre est tombé dans son escarcelle à l’issue d’un duel avec le Real Madrid, son infatigable rival. Pour mieux comprendre l’intensité de leur combat, il convient d’analyser les chiffres des différents champions d’Europe à une journée de la quille. Au Royaume-Uni, Chelsea est sacré avec 84 points et 70 buts marqués. En Italie, la Juventus a cumulé 83 points et inscrit 67 buts. En Allemagne, le Bayern de Munich affiche 76 unités et 78 réalisations au comp-teur. Et en France, le Paris Saint-Germain a conquis 80 points et marqué 80 buts. En Espagne, ces chiffres sont comparables avec ceux du troisième, l’Atlético de Madrid : 77 unités et 67 buts. Pour remporter la Liga cette année, le FC Barcelone s’est arrogé 93 points en inscrivant 108 buts, tandis que le Real Madrid a dû “se contenter” de la deu-xième place avec 89 unités et 111 réalisations.
Il n’est pas très compliqué de voir où se situe la différence. Elle correspond à l’écot de
Cristiano Ronaldo (45 buts en Liga) et de Messi (41 buts). C’est bien la compétition que se sont livrés ces deux joueurs qui a déter-miné l’identité du champion. C’est peut-être même leur relation au collectif qui est à l’origine de tout. Les buts de Cristiano ont été pour la plupart des démonstrations solitaires, des selfies inoubliables qui ne disent rien de bon sur son entente avec Bale et Benzema. Au Barça, Messi a été le fer de lance d’un bloc effroyable et il a toujours pris l’habitude de fêter ses buts avec Neymar et Luis Suárez. Å
Lionel Messi Une fois de plus décisif pour le nouveau champion, le FC Barcelone.
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Incident raciste Touré est insulté par quelques spectateurs lors d’un match au CSKA Moscou.
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Yaya Touré est là, assis dans un stade Wembley vide. Concentré, il parcourt une nouvelle fois ses notes. Il jette un regard vers l’inscription sur le tableau d’affichage derrière lui. C’est sûr, il réflé-chit à l’action de la FIFA Say No To Ra-
cism. Le 12 mai 2015, le quadruple Joueur afri-cain de l’année et milieu de terrain de Manchester City est à Londres pour soutenir le nouveau projet de la FIFA dans sa lutte pour la diversité et l’antidiscrimination.
Soudain, quelqu’un l’arrache à ses pensées et l’emmène dans une pièce à l’intérieur du stade. Là, sur un podium, patientent ses inter-locuteurs : l’ancien arbitre de la FIFA Howard Webb, la présidente du conseil consultatif de la Fédération anglaise de football pour l’inté-gration Heather Rabbatts, le président délé-gué du réseau FARE contre la discrimination Piara Power, le chef du département Durabi-lité de la FIFA Federico Addiechi et la respon-sable médias de la FIFA Delia Fischer. Ils ont un point commun : la Task Force de la FIFA contre le racisme et la discrimination, qu’ils
AVEC SYSTÈME
parrainent en leur qualité de membres, de conseillers ou d’organisateurs.
Des observateurs dans les stadesÀ l’heure de présenter le système de surveil-lance antidiscrimination de la FIFA, Touré évoque quelques mauvais souvenirs. Il se rap-pelle de l’automne 2013, quand il avait été la cible de propos racistes de la part de certains supporters du CSKA Moscou. L’arbitre roumain Ovidiu Hategan avait encouragé, en vain, le quatrième arbitre à exiger qu’une annonce soit diffusée dans le stade, afin de couper court aux insultes. La FIFA avait ensuite réagi en ex-cluant une partie des fans du CSKA pour la rencontre de Ligue des Champions à domicile face au Bayern Munich.
Touré tient un discours poignant. Il ex-plique à quel point le racisme affecte et peut blesser (voire à ce sujet l’article à droite) et échange son point de vue avec d’anciens foot-balleurs professionnels issus de différents pays ayant un jour été victimes de discrimination raciale. “Malgré tout, quand ça arrive, tu veux
Un nouveau système développé par la FIFA
doit mettre fin aux attaques racistes
envers les joueurs. Il encouragera
l’auto discipline chez les supporters.
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Yaya Touré Quadruple Footballeur
africain de l’année.
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Yaya Touré: “Je veux être le représentant
du plus grand nombre.”
“La première fois que j’ai été victime de discrimination, je n’en revenais pas. J’étais plus jeune et j’ai eu beau-coup de mal à comprendre. À chaque
fois que je touchais le ballon, j’entendais des cris de singe en tribunes. C’était violent. Par la suite, je me suis dit que je devais me battre contre ça. Je voulais mon-trer que j’étais plus fort que les insultes.
Ce système de contrôle est quelque chose de très important et je tiens absolu-ment à y contribuer. J’ai déjà eu l’occasion de participer à de nombreuses activités en rapport avec le racisme et la discrimina-tion dans le football. J’ai le sentiment de porter un message. Je veux être le repré-sentant du plus grand nombre et influer sur la situation, afin que chacun puisse s’exprimer.
Dans ce sport, que ce soit sur le ter-rain ou en dehors, il faut que les gens com-prennent que nous sommes des êtres hu-mains. Nous voulons être traités comme
les autres. Le football nous apporte du bonheur et nous rassemble. Je veux expli-quer à certaines personnes qu’elles doivent changer, sans quoi des sanctions très sévères seront prises. Je fais entière-ment confiance à la FIFA. Nous savons que la tâche sera compliquée, mais nous pensons qu’avec de la pédagogie, nous pourrons montrer le bon exemple. Nous voulons nous exprimer. Nous voulons profiter de la vie.” Å
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NomGnégnéri Yaya TouréDate et lieu de naissance13 mai 1983, Bouaké (Côte d’Ivoire)PosteMilieu de terrainDerniers clubs2006–2007 Monaco2007–2010 FC BarceloneDepuis 2010 Manchester CityPrincipaux succèsChampion d’Afrique 2015Champion d’Angleterre 2012, 2014Champion d’Espagne 2009, 2010Vainqueur de la Coupe d’Espagne 2009Vainqueur de la Ligue des champions 2009Équipe de Côte d’Ivoire91 sélections, 18 buts
“Je me suis dit que je devais lut ter
contre ça.”
absolument continuer le match. Tu ne veux pas laisser croire à ces gens qu’il ont gagné.”
C’est pourquoi Touré salue l’engagement de la FIFA, qui souhaite punir ce type d’at-taques à l’aide de son nouveau système de sur-veillance. Avec le soutien du réseau FARE contre la discrimination, tous les matches de qualification pour la Coupe du Monde de la FIFA, Russie 2018™ et ceux de la Coupe des Confédérations 2017 feront l’objet d’une ana-lyse préalable. Toutes les rencontres présen-tant un risque de discrimination seront prises en charge par un observateur spécialement formé, qui devra rassembler des preuves ma-térielles en cas d’incident et les répertorier dans un rapport de match particulier.
Des sanctions financières sont prévues et l’argent sera réinvesti dans des projets sociaux durables. La FIFA pourra également sévir en retirant des points aux équipes, voire en les disqualifiant des compétitions. “À long terme, un tel système peut déboucher sur une certaine autodiscipline des supporters”, estime Piara Poware du FARE. Le FARE utilise un système similaire depuis quelques années pour l’UEFA.
L’éducation est une prioritéLa FIFA respecte ainsi la Résolution sur la lutte contre le racisme et la discrimination approu-vée par son Congrès en 2013 à l’île Maurice et suit les conseils de sa Task Force. Mais le sys-tème de surveillance ne constitue qu’une partie du plan de mesures que l’instance dirigeante du football mondial met sur pied pour ses associa-tions membres en vue de la Coupe du Monde 2018. Alors que les propositions d’actions concrètes du Guide de bonnes pratiques de la FIFA en matière de diversité et de lutte contre la discrimination, qui paraîtra prochainement, sont évoquées à Wembley, Touré ajoute : “Les sanctions doivent être exemplaires, mais l’édu-cation est une priorité.”
Puis, un journaliste interroge l’Ivoirien sur son avenir à Manchester City. La réponse de Touré le prend à contre-pied, comme s’il s’agis-sait d’un adversaire : “Le racisme est plus important que mon avenir et le combat est bien plus grand que moi.” Å
Gerd Dembowski
Des sanctions financières sont prévues et l’argent sera réinvesti dans des
projets sociaux.
Un système contre le racisme : L isez également le billet du Président de la F IFA Sepp Blat ter page 23.im
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Ph o t o g r a ph e : A l e x a n d r e M e n e g h i n i
Reuters / Afp 21T H E F I FA W E E K LY
1964 Le 34e Congrès de Tokyo est l’occasion pour la FIFA d’accueillir 20 associations africaines.
1. Allocution de bienvenue2. Appel et déclaration de conformité aux Statuts de la
convocation et de la composition du Congrès3. Désignation des scrutateurs4. Suspension ou radiation d’un membre5. Approbation de l’ordre du jour6. Désignation de cinq membres chargés de vérif ier le
procès-verbal7. Vote d’approbation du procès-verbal 64e Congrès de la
FIFA – São Paulo, 10 et 11 juin 20148. Allocution du Président de la FIFA9. Rappor t d’activité (livret séparé [annexe A])9.1 Rappor t d’activité 20149.2 Prochains événements de la FIFA9.3 Coupe du Monde de la FIFA™10. Rappor t f inancier (livret séparé [annexe B])10.1 États f inanciers consolidés pour 2014 et pour la période
quadriennale 2011-2014
10.2 Rappor t des auditeurs au Congrès10.3 Rappor t du président de la Commission d’Audit et de
Conformité de la FIFA10.4 Vote concernant l ’approbation des états f inanciers
consolidés pour 2014 et pour la période 2011-201410.5 Budget détaillé 201610.6 Vote pour l ’approbation du budget 201610.7 Nomination des réviseurs pour la période 2015-201811. Questions stratégiques et politico-spor tives et point sur
les décisions prises lors du Congrès 201411.1 Point sur la propriété des droits économiques des joueurs
par des tiers11.2 Point sur la situation israélo-palestinienne11.3 Lut te contre la discrimination et le racisme11.4 International Football Association Board (IFAB) et
arbitrage11.5 Football féminin11.6 Développement du football
Ordre du jour du 65e Congrès de la FIFA, au Hallenstadion de Zurich le vendredi 29 mai 2015 à 9h30
6 5 E C O N G R È S D E L A F I F A
quatre fédérations britanniques (Angleterre, Irlande du Nord, Pays de Galles et Écosse) re-joignent la FIFA après une absence de près de 20 ans.
32e Congrès, Rome, Italie, 1960 : L’émergence de l’Afrique
Le Nigeria, la Sierra Leone, l’Ouganda, le Kenya, le Maroc et la Tunisie rejoignent la FIFA. Le Congrès de la FIFA s’engage par ailleurs ferme-ment, cette année-là, contre toute forme de
discrimination dans le football, affirmant que les matches doivent être ouverts à tous, sans distinction de race ou de religion.
46e Congrès, Zurich, Suisse, 1988 : Une campagne pour le fair-play
La campagne de la FIFA pour le fair-play : aux côtés du Secrétaire Général Joseph S. Blatter, Pelé présente cette initiative dont le message doit être relayé auprès de toutes les confédé-rations et associations membres.
1er Congrès de la FIFA, Paris, France, 1904 : Le commencement
La réunion des représentants des sept pre-miers pays membres – Belgique, Danemark, Espagne, France, Pays-Bas, Suède et Suisse – du 21 au 23 mai 1904, au 229 rue Saint-Honoré, à Paris. L’acte fondateur de la FIFA et les pre-miers Statuts sont paraphés. Élu à l’unanimité, le Français Robert Guérin devient le premier Président de la fédération.
7e Congrès, Milan, Italie, 1910 : Au-delà de l’Europe
Le Congrès de la FIFA – alors présidée par l’Anglais Daniel Burley Woolfall – approuve l’adhésion de la Fédération sud-africaine de football, premier membre non européen.
18e Congrès, Barcelone, Espagne, 1929 : La première Coupe du Monde
En présence de vingt-trois fédérations, l’orga-nisation de la toute première Coupe du Monde de la FIFA™ est attribuée. (le premier pays hôte sera l’Uruguay en 1930)
21e Congrès, Stockholm, Suède, 1932 : La FIFA déménage
La deuxième Coupe du Monde est attribuée à l’Italie. En outre, l’organisation décide d’installer son siège à Zurich, où elle est tou-jours présente aujourd’hui. 25e Congrès, Luxembourg, 1946 : Le retour des Britanniques
Le trophée de la Coupe du Monde est rebapti-sé en l’honneur du Président Jules Rimet. Les
Clés de voûteLe Congrès de la FIFA est l’instance de décision suprême.
Chacune des 64 réunions organisées à ce jour a donné lieu à des décisions importantes. À l’approche de la 65e édition,
qui aura lieu le 29 mai 2015, nous vous proposons un tour d’horizon des plus significatives.
FIFA
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L E B I L L E T D U P R É S I D E N T
Votre Sepp Blatter
11.7 Questions médicales11.8 Poignée de main pour la paix11.9 Musée du football mondial de la FIFA12. Vote sur les propositions d’amendement des Statuts de la FIFA, du Règlement
d’application des Statuts et du Règlement du Congrès12.1 Statuts de la FIFA12.2 Règlement d’application des Statuts12.3 Règlement du Congrès13. Élection des remplaçants des membres des organes juridictionnels14. Extension du mandat des membres cooptées du Comité Exécutif15. Discussion de propositions soumises par les membres et le Comité Exécutif
dans les délais prévus à l ’ar t . 25, al. 1 des Statuts de la FIFA15.1 Proposition de la Fédération Palestinienne de Football de suspendre la
Fédération Israélienne de Football16. Installation des vice-présidents et des membres du Comité Exécutif,
et remise de distinctions17. Élection du Président
Le football est une affaire de victoire et de défaite. Mais il est égale-ment une affaire de solidarité, de respect et de plaisir de jouer. La discrimination et le racisme n’ont pas leur place dans notre sport.
Ce principe est clairement formulé dans le Point 1, paragraphe 3 de nos Statuts : “Toute discrimination d’un pays, d’un individu ou d’un groupe de personnes pour des raisons de couleur de peau, d’origine ethnique, géographique ou sociale, de sexe, de langue, de religion, de conceptions politiques ou autres, de fortune, de naissance ou autre statut, d’orien-tation sexuelle ou pour toute autre raison est expressément interdite, sous peine de suspension ou d’exclusion.”
En d’autres termes : le football est pour tout le monde, sans distinc-tion de nationalité, de couleur de peau, de sexe, d’ethnie ou de religion. Malheureusement, tous n’ont pas encore compris ce message. D’autres se contentent de détourner les yeux lorsque des manifestations de mépris se déroulent dans les stades. C’est inacceptable. C’est la raison pour laquelle la FIFA met en place un nouveau “système de surveillance” en vue des qualifications pour la Coupe du Monde de la FIFA 2018™. Des observateurs spécialement formés suivront chaque rencontre et rapporteront tout manquement aux règlements contre le racisme et la discrimination aux instances disciplinaires de la FIFA dans les 24 heures.
Tous les acteurs doivent ainsi être mis face à leurs responsabilités. Avant tout, les joueurs doivent remplir leur rôle de modèles. Car les actions des stars sous les feux des projecteurs sont reproduites par les amateurs et par les jeunes à la base, ainsi que par les spectateurs.
Je souhaite personnellement que nous augmentions l’intensité et le rythme de nos efforts. Car au bout du compte, la force de notre sport dépasse les limites du terrain et les 90 minutes d’un match. Grâce à l’influence et à la popularité du football, nous avons l’immense chance de rassembler les individus, de mettre en avant le respect et la compré-hension – de dénoncer les préjugés et les malentendus. Nous ne pouvons en aucun cas laisser passer une telle chance – et nous devons adresser un carton rouge au racisme et à la discrimination sous toutes ses formes. Pour toujours !
De toutes nos forces contre le racisme
50e Congrès, Zurich, Suisse, 1996 : Une sixième Confédération
Adhésion de la Fédération palestinienne de football, ratifiée à 170 voix contre 1. De plus, la Confédération océanienne de foot-ball (OFC) est officiellement reconnue.
Congrès extraordinaire, Doha, Qatar, 2003 : Nouveaux statuts pour la FIFA
Ce Congrès est le premier à réunir l’ensemble des associations membres, alors au nombre de 204. Le sujet le plus important à l’ordre du jour concerne la ratification, à l’unanimité, des nou-veaux Statuts de la FIFA. Les objectifs de la FIFA sont redéfinis afin de mettre davantage l’accent sur sa mission, à savoir l’amé-lioration constante du football et sa promotion à l’échelle mon-diale. Un Code d’Éthique est établi et le rôle, les tâches et les responsabilités du Président sont clairement définis eu égard à celles du Comité Exécutif et du Secrétaire Général.
61e Congrès, Zurich, Suisse, 2011 : Un processus de réformes
Élection de Joseph S. Blatter pour un nouveau mandat de quatre ans. Il présente au Congrès une série de propositions relatives aux principes de bonne gouvernance, à la transpa-rence et à la tolérance zéro à l’encontre des mauvais agisse-ments sur et en dehors des terrains. À l’issue de la réunion, le Comité Exécutif valide la création de quatre groupes de tra-vail chargés de proposer de nouvelles réformes.
62e Congrès, Budapest, Hongrie, 2012Adoption du processus de réforme : la FIFA dit oui au renfor-cement des pouvoirs de la Commission d’Éthique, à la création d’une Commission d’Audit et de Conformité et à l’attribution d’un siège à un membre féminin au sein du Comité Exécutif.
63e Congrès, î le Maurice 2013Vote de la dernière partie des réformes de gouvernance. Les Statuts de la FIFA sont complétés pour mieux réglementer des sujets essentiels comme la présidence ou la procédure de candidature à l’organisation de la Coupe du Monde. Å
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En pleine forme Christie Rampone à la Coupe de l’Algarve, pendant la préparation pour la Coupe du Monde.
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EXPÉRIENCE ET VOLONTÉ
À la veille de fêter son 40e anniversaire, Christie Rampone s’apprête à disputer avec la sélection américaine la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Canada 2015™. Michael Lewis revient sur cette carrière hors du commun.
Christie Rampone ne fait pas exception à la règle. Pour elle aussi, le temps passe : dans quelques semaines, l’Amé-ricaine soufflera en effet ses quarante bougies. Mais la date de son départ à la retraite n’est pas encore fixée, au grand
dam de ses adversaires qui préfèreraient sans doute la voir dans les tribunes plutôt que sur le terrain.
À la veille de l’ouverture aux États-Unis de la troisième saison de la National Women’s Soc-cer League (NWSL), Randy Waldrum, entraî-neur de Houston Dash, résume parfaitement ce que de nombreuses joueuses pensent de la dé-fenseuse américaine, présente depuis de nom-breuses années en équipe nationale. “J’espère qu’elle continuera à jouer encore longtemps en sélection”, a déclaré Waldrum. “Mais j’espère aussi qu’elle fera bientôt ses adieux au cham-pionnat. J’avoue que j’aimerais autant qu’elle prenne cette décision avant son match contre notre équipe.”
Waldrum, qui est passé à deux doigts d’une qualification pour la prochaine édition de la Coupe du Monde Féminine avec Trinité-et-To-bago, admire avant tout la constance de Ram-pone. “Je ne vois pas de réelle différence entre la Christie Rampone d’aujourd’hui et celle d’il y a deux ans. C’est à elle de décider combien de temps elle veut encore jouer. Un jour au l’autre, l’heure de la retraite finit par sonner pour cha-cun d’entre nous. Mais elle semble aussi perfor-mante aujourd’hui que par le passé.”
304 sélectionsSi Rampone a su se maintenir au plus haut ni-veau pendant aussi longtemps, c’est grâce à un Br
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Or olympique Rampone à la fête après la victoire en finale face au Brésil (août 2008).
travail de tous les jours. En plus d’avoir été en grande partie épargnée par les blessures, cette athlète talentueuse a su au mieux entretenir sa forme. Ce n’est donc pas un hasard si, à ce jour, Rampone a été appelée en sélection à 304 reprises, devancée par la seule Kristine Lilly. Partie à la retraite en 2010, son ancienne coé-quipière détient le record du monde avec 352 capes à son actif.
“J’ai eu l’occasion d’observer Christie pen-dant qu’elle passait les tests d’aptitude phy-sique à l’entraînement et je peux vous dire qu’elle s’en est vraiment très bien sortie”, confirme la sélectionneuse américaine Jill Ellis. “Elle est totalement à la hauteur, tant sur le plan physique que mental. Elle conti-nue de faire bouger les choses sur le terrain. Je ne choisis que des joueuses dont les perfor-mances me conviennent. Elle mérite ample-ment sa sélection.”
Le 24 juin prochain, soit deux jours avant le coup d’envoi des quarts de finale de la Coupe du Monde, Rampone fêtera ses 40 ans. Elle semble donc bien partie pour rejoindre le club des rares joueuses à disputer une phase finale de Coupe du Monde après avoir passé ce cap.
Pas de traitement de faveurDepuis 2013, la défenseuse porte les couleurs du Sky Blue FC. Malgré quelques récents pro-blèmes de dos, elle a été titulaire lors du match d’ouverture de la nouvelle saison de la NWSL, le 11 avril dernier, et a contribué à la victoire des siennes (1:0) sur la pelouse du FC Kansas City, tenant du titre. “Pendant le stage, j’ai fait exactement comme tout le monde”, raconte-t-elle. “Je n’ai pas eu droit à de jour de congé
“Je ne choisis que des joueuses dont
les per formances me conviennent .”
Jill E llis, sélectionneuse des États -Unis
supplémentaire en raison de mon âge et j’ai couru autant de sprints que les autres.” Selon elle, le plus important, ce sont les phases de repos. “Quand on est jeune, on ne pense pas à faire de pause. On rentre de l’entraînement et on repart aussitôt pour aller faire les courses, par exemple. … On apprend à être plus posé avec l’âge. On sait quand on doit se reposer et quand il faut faire un effort. C’est là qu’inter-vient l’expérience.”
À l’origine, Rampone n’avait pas l’ambition de jouer en équipe nationale, et encore moins de placer la barre aussi haut. “Une fois que je me suis mentalement habituée à voyager, à vivre avec la pression et à entretenir ma forme physique, tout est devenu plus facile. Au fil des années, j’ai gagné en confiance. Je dois faire partie de ces gens qui se révèlent sur le tard, ce qui explique que j’ai envie de continuer à jouer le plus longtemps possible.”
Sportive polyvalenteRampone a grandi à Point Pleasant, dans l’État du New Jersey. Adolescente, elle enchaîne les récompenses dans diverses disciplines. Son palmarès est impressionnant puisqu’elle est la première sportive à avoir été en tête de la liste des buteuses de la Shore Conference à la fois en basket-ball, en football et en hockey sur gazon. Elle se fait avant tout remarquer sur les par-quets. Pendant le lycée, elle inscrit ainsi un total de 2 190 points et pulvérise en tant que meneuse plusieurs records de la Monmouth University.
Ses prestations sur les pelouses attirent l’attention du sélectionneur américain de l’époque, Tony DiCicco, qui la convie à partici-per à un stage. Rampone reconnaît qu’à l’époque, elle n’était pas vraiment au fait du parcours de l’équipe et qu’elle ne connaissait quasiment aucune de ses célèbres coéqui-pières. Les noms de Michelle Akers, aussi à l’aise au milieu de terrain qu’à l’avant, ou de Mia Hamm, la grande attaquante, lui étaient pratiquement inconnus. “Je suis toujours pas-sée d’une discipline à l’autre, ce qui m’empê-chait de me concentrer sur un sport en parti-culier. Je n’ai jamais pris le temps de m’arrêter et de regarder qui jouait dans telle ou telle équipe. À l’époque, il n’y avait pas de football féminin à la télévision. Quand j’ai rejoint la sélection en 1997, je connaissais certes de nom la plupart des joueuses, mais j’ignorais totale-ment qui elles étaient et comment elles jouaient. Je savais que Mia était attaquante et que Michelle évoluait à la fois aux postes de milieu de terrain et d’attaquante. Mais je n’avais aucune idée de la manière dont elles Br
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Tout jeune espoir Christie Rampone avec sa fille Reece.
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jouaient avant de me retrouver à leurs côtés sur le terrain”, se souvient Rampone.
En janvier 1997, elle décide de quitter l’équipe universitaire de basket-ball pour s’en-traîner aux côtés de la sélection féminine. Plus que convaincante sur le terrain, elle restera mais quittera son poste d’attaquante pour se rendre plus utile en défense.
Peur de l’inconnuRampone a dû faire face à de nombreux bou-leversements. “Du jour au lendemain, ma vie a complètement changé”, raconte-t-elle. “Je ne m’étais encore jamais concentrée sur une seule discipline et soudain, tout tournait au-tour d’un seul sport au plus haut niveau. C’est une période où il a fallu que je me réoriente, je suis passée du poste d’attaquante à celui de défenseuse. Tout était à la fois nouveau et très excitant. J’avais certes le talent pour jouer à ce niveau, mais je n’étais pas encore tout à fait prête. Je devais perfectionner ma finition et ma réception. Je devais me concen-trer sur le football et tirer un trait sur les autres sports, afin de donner le meilleur de moi-même sur la pelouse.”
Rampone reconnaît que s’entraîner avec l’élite nationale est intimidant : “J’avais sans doute peur de l’inconnu”, explique-t-elle. “Je ne savais pas encore très bien dans quoi je m’étais engagée. À l’époque, la communica-tion laissait quelque peu à désirer. Lors de la première rencontre, l’équipe a visionné une nouvelle fois les principales étapes qui avaient conduit à la médaille d’or de 1996. Quelques minutes plus tard, le stage commençait. J’étais complètement époustouflée par ce clip,
NomChristie RamponeDate et lieu de naissance24 juin 1975, Fort Lauderdale (États-Unis)PosteDéfenseuseParcours de joueuse1997 Central Jersey Splash1998 New Jersey Lady Stallions2001-2003 New York Power2009-2010 Sky Blue FC2011 magicJackdepuis 2013 Sky BlueÉquipe nationale304 sélections, 4 butsCoupe du Monde 2015Matches de groupe : Australie (8 juin), Suède (12 juin), Nigeria (16 juin)
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Coupe du Monde 2011 Rampone lors de la victoire 2:0 face à la République de Corée.
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je me suis dit : wow ! C’était sensationnel, mais aussi intimidant. Les meilleures joueuses du monde étaient réunies. Qu’est-ce que je ve-nais faire là ? À ce moment-là, j’ai ressenti tout un tas d’émotions différentes.”
Sport de haut niveau et vie de famille
Au cours de sa première année, Rampone ab-sorbe tout ce qui se passe autour d’elle, un peu comme une éponge. Elle regarde, écoute et essaie de remplir au mieux les tâches qu’on lui confie. “Au collège et à l’université, je fai-sais partie des meilleures joueuses, certes, mais voilà que soudain, je me retrouvais sur le terrain avec toutes ces grandes footbal-leuses. J’ai dû apprendre à tirer les leçons de mes erreurs. Les choses ne se passent pas toujours comme on aimerait. Il a fallu que je m’adapte. Mais j’ai vite compris que c’était ce que je voulais. Alors j’ai tout donné pour in-tégrer l’équipe.”
Elle y est parvenue. Après avoir commencé comme remplaçante, elle devient arrière laté-rale. Puis, suite au départ à la retraite des dé-fenseuses centrales Joy Fawcett et Carla Over-beck, Rampone reprend leur poste et intègre le noyau dur de l’équipe. Depuis, elle enchaîne les titres : championne du monde en 1999, vice-championne du monde en 2011, sans ou-blier trois médailles d’or olympiques (2004, 2008 et 2012) et une d’argent (2000).
À tous ces trophées vient s’ajouter une vie de famille bien remplie puisque Rampone a deux petites filles : Rylie, neuf ans, et Reece, cinq ans. Un travail quasiment à temps plein pour de nombreuses mères de famille. Son mari
Chris l’aide autant qu’il le peut, mais les ab-sences à répétition de Rampone ne sont pas toujours simples à gérer. “Mes enfants com-prennent très bien ce que je fais”, explique Rampone. “Elles jouent au football et au bas-ket-ball, elles vont à la gymnastique ou à la danse. Elles sont très dynamiques. Heureuse-ment, grâce à la technologie moderne, il est possible de se voir tous les jours sans être dans le même pays.”
Un titre mondial en guise de cerise sur le gâteau
Les Américaines ont eu beau dominer le football féminin pendant de nombreuses an-nées, leur dernier sacre mondial remonte à 16 ans. Elles ont remporté quatre des cinq Tournois Olympiques de Football organisés
à ce jour, s’assurant les trois derniers titres d’affilée. C’est également la seule équipe au monde à avoir terminé sur le podium à cha-cune de ses participations à ces compéti-tions. La volonté de décrocher une nouvelle médaille constitue donc une source de moti-vation importante.
La défaite des Américaines face au Japon en finale d’Allemagne 2011 pèse aussi dans la balance. “C’est le genre de match qui ne s’oublie pas”, confie Rampone. “On garde constamment à l’esprit ce qui s’est passé, la manière dont ça s’est passé et ce que l’on peut faire pour empê-cher que ça se reproduise. On se souvient des émotions ressenties après la défaite. On peut et on doit s’en servir pour repartir de l’avant, il faut continuer à progresser afin de donner le meilleur de soi-même lors de ces rencontres décisives. D’un autre côté, il ne faut pas tomber dans l’excès émotionnel.”
Lorsqu’elle est invitée à venir parler de football et de sa carrière devant un public de jeunes joueuses et de jeunes entraîneuses, Rampone amène avec elle ses médailles d’or mais aussi celles d’argent. “C’est un enseigne-ment pour les enfants”, explique-t-elle. “Je ne fais pas abstraction des médailles d’argent. Elles font partie de ma carrière, elles aussi. Elles m’ont permis d’avancer et de progresser. Le chemin qui y conduit est lui aussi très long et très éprouvant. En tout cas, je suis fière de les avoir gagnées.”
Mais il va sans dire que Rampone serait plus que ravie de se voir remettre une nouvelle médaille d’or avant de raccrocher les crampons, même si la date de son départ à la retraite est encore loin d’être arrêtée. Å
“On se souvient des émotions ressenties après la défaite. On peut et on doit s’en servir pour repar tir
de l ’avant .”Christie Ramponesa
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27T H E F I FA W E E K LY
Inspirez sa passion. Utilisez votre carte Visa pour acheter des billets de la Coupe du Monde Féminine de la FIFAMC.
Chaque rêve commence par un coup d'envoi.
La rubrique hebdomadaire de la rédaction de The FIFA Weekly
T R I B U N E C O U P D E P R O J E C T E U R
INFORMATIONS
GÉNÉRALES
Pays :
Andorre
Trigramme FIFA :
AND
Continent :
Europe
Capitale :
Andorre-la-Vieille
INFORMATIONS
GÉOGRAPHIQUES
Superficie :
468 km²
Point culminant :
Alt de Comapedrosa 2 942 m
Façade maritime :
–
FOOTBALL MASCULIN
Classement FIFA :
204e position
Coupe du Monde :
aucune participation
FOOTBALL FÉMININ
Classement FIFA :
138e position
Coupe du monde :
aucune participation
DERNIERS RÉSULTATS
Hommes :
Andorre - Bosnie-Herzégovine 0:3
28 mars 2015
Femmes :
Andorre - Géorgie 0:7
9 avril 2015
INVESTISSEMENTS DE LA FIFA
Depuis 2005 :
2 750 000 USD
Le hat-trick ! Trois buts, un joueur, une mi-temps. De nombreuses histoires racontent l’origine de ce terme. La plus plausible nous
vient du cricket. En 1858, Heathfield Harman Stephenson est parvenu, en tant que premier lanceur, à faire tomber trois guichets en trois lancers consécutifs au stade Hyde Park de Shef-field. Ce coup (trick) exceptionnel lui a valu un chapeau (hat) en guise de récompense.
Statistiquement, le coup du chapeau n’est réalisé qu’une fois tous les 300 matches de foot-ball, on peut donc parler de prouesse rare. En Coupe du Monde de la FIFA™, par exemple, il n’y en a eu que huit. Le premier a été inscrit par l’Allemand Edmund Conen, le 27 mai 1934, contre la Belgique (5:2). L’attaquant a fait trem-bler les filets aux 66e, 70e et 87e minutes, pro-pulsant sa sélection en quart de finale. Pelé a été l’auteur d’un exploit similaire contre la France en 1958 et la rencontre s’est soldée par un résultat identique (5:2). Il a ainsi ouvert la voie vers la finale et le titre à la Seleção. Un autre hat-trick a fait couler beaucoup d’encre en 1986. L’Angleterre était décevante depuis le dé-but du tournoi. Elle s’était inclinée face au Por-tugal et n’avait pas fait mieux qu’un nul vierge contre le Maroc. Elle était donc proche de l’éli-mination. Gary Lineker, cible de toutes les cri-tiques, était même surnommé la “voiture de sport au point mort”. C’est pourtant lui qui a fait la différence dans le dernier match et qua-lifié sa nation pour les huitièmes de finale en marquant trois buts.
Samedi dernier, l’Angleterre a à nouveau été le théâtre d’un coup du chapeau, et pas des moindres : lors de la correction (6:1) infligée par Southampton à Aston Villa, Sadio Mané est entré dans l’histoire grâce à ses trois buts. L’at-taquant international sénégalais a trompé trois fois le gardien adverse en 176 secondes, entre la 13e et la 16e minute : un record en Premier League. “C’est le plus beau moment de ma jeune carrière. À partir de maintenant, je jouerai tous les jours avec ce ballon chez moi”, a déclaré, tout sourire et balle sous le bras, le jeune homme de 23 ans. Gary Lineker ne tarit pas d’éloges à son sujet : “Mané représente un dan-ger permanent parce qu’il est déterminé et puissant.” Å
Sarah Steiner
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Battante Quelques années aux États-Unis ont rendu
Eniola Aluko plus forte et plus confiante.
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La situation semblait sans danger lorsque l’internationale anglaise a pris le contrôle du ballon au milieu du terrain. Mais très vite, la joueuse a effacé deux adversaires pour se présenter à l’entrée de la surface de réparation. D’une belle
feinte, elle a encore éliminé deux défenseuses. Un petit crochet du droit et le but était en vue. Un râteau pour laisser une dernière rivale sur le flanc et une frappe piquée au-dessus de la gardienne plus tard, notre héroïne venait de marquer un but d’anthologie.
L’attaquante en question n’est autre qu’Eniola Aluko, présentée comme l’un des grands espoirs de l’équipe d’Angleterre pour la prochaine Coupe du Monde Féminine de la FIFA™. Ce petit chef-d’œuvre a été réalisé au mois de mars dernier, à l’occasion d’un match de la Coupe de Chypre contre les Pays-Bas. Pour son dernier tour de chauffe avant la phase finale, l’Angleterre s’est en outre payé le luxe de dominer le Canada, pays hôte de la compétition. Aluko assure pourtant que ce but n’est pas le plus beau qu’elle a inscrit sous les couleurs de l’Angleterre. Face à la Finlande en quart de finale de l’Euro féminin 2009, elle avait dribblé autant d’adversaires à l’issue d’une course folle entamée au niveau de la ligne médiane.
Ces exploits individuels n’expliquent cependant pas à eux seuls la confiance qui semble habiter la sélection anglaise, à quelques jours du coup d’envoi de l’épreuve suprême. Aluko a disputé les deux éditions précédentes du tournoi, sans pouvoir empê-cher son équipe d’échouer à chaque fois en quarts de finale (contre les États-Unis en 2007 puis face à la France en 2011). Elle croit pour-tant fermement que les choses ont changé. “Parfois, c’est juste une question de confiance”, dit-elle. Quoi qu’il en soit, l’intéressée assure à qui veut l’entendre qu’elle est plus forte aujourd’hui qu’il y a quatre ans.
Une nouvelle confianceCet été au Canada, les espoirs de l’équipe d’Angleterre féminine reposeront en partie sur les épaules d’Eniola Aluko. De son côté, la jeune femme de 28 ans entend bien prouver que son équipe a sa place au plus haut niveau.
En forme olympiqueLes statistiques lui donnent raison : Aluko avait inscrit 13 buts en 60 matches disputés sous les ordres de l’ancienne sélectionneuse ; depuis l’arrivée aux commandes de Mark Sampson, elle a trouvé le chemin des filets à 19 reprises en 26 sorties. “Mark a immédiate-ment mis en place une sévère concurrence pour les places de titulaires. Je savais que, pour rester dans l’équipe, je devais être effi-cace. Avec les buts, la confiance est venue. J’essaye d’améliorer des petits détails de mon jeu, de mieux utiliser ma vitesse, de me tenir sur la même ligne que les dernières défenseuses, de créer plus de situations dangereuses… Je traverse la période la plus faste de ma carrière, mais je dois continuer à travailler dur.”
De toute façon, Aluko n’est pas du genre à lézarder. Née au Nigeria et élevée à Birmin-gham, l’internationale anglaise a jonglé pen-dant huit ans entre sa carrière et ses études. Jeune diplômée, elle est désormais officielle-ment avocate spécialisée dans le droit du sport et des médias. Les trois années passées en Women’s Professional Soccer League l’ont contrainte à mettre ses études entre paren-thèses mais sur le plan sportif, le jeu en valait la chandelle. “J’ai toujours su que j’avais les qualités pour passer professionnelle, mais mon séjour aux États-Unis m’a transformée.”
Aluko a rejoint les Chelsea Ladies en dé-cembre 2012, où sa vivacité d’esprit n’est pas passée inaperçue. La saison dernière, elle est devenue la première consultante à faire son apparition sur le plateau de Match of the Day, la célèbre émission de la BBC.
“Nous savons ce dont nous sommes capables”
La Coupe du Monde Féminine au Canada s’annonce très différente de sa première ex-périence à ce niveau, il y a huit ans en Chine.
“Le contexte général a beaucoup changé. Le football féminin est une discipline univer-selle et cette Coupe du Monde sera probable-ment la plus importante de tous les temps.”
La victoire de son équipe en Coupe de Chypre et son insolente réussite individuelle l’ont certainement mise en confiance, mais Aluko a trop d’expérience pour se laisser aller à l’euphorie. “Nous sommes sûres de nous, mais nous gardons les pieds sur terre. Nous savons ce dont nous sommes capables. Nous avons notre place au plus haut niveau. Nous allons avant tout chercher à dépasser les quarts de finale, en espérant que nous serons en mesure de nous exprimer pleinement.” Å
Ben Lyttleton
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Brighton, Angleterre
1963
Les joueurs de Luton Town profitent d’une journée de liberté pour faire une excursion en bateau.
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L’équipe du Werder Brême resserre les liens à l’occasion d’une descente en rafting.
Zillertal, Autriche
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L’A R T D U F O O T B A L L L E S D É C L A R AT I O N S D E L A S E M A I N E
Dans les pays où Noël constitue la plus grande fête de l’année,
chaque enfant attend avec impatience de célébrer la naissance de Jésus. Ce n’est pas le cas de Scott Manson, qui n’est, du reste, plus un enfant. “Je hais Noël”, répète à l’envie l’entraîneur adjoint du célèbre club de London City. “J’ai 40 ans et je hais ce jour depuis au moins la moitié de mon existence.”
Scott Manson est un personnage fictif, de même que le club avec lequel il est sous contrat. Ces deux créations n'apparaissent que dans le roman policier January Win-dow (dont la traduction en français n'est pas encore sortie), œuvre du célèbre écri-vain écossais Philip Kerr. Mais pourquoi Scott Manson déteste-t-il tant Noël ?
Notamment parce que, quand on exerce un métier comme le sien, Noël n’a rien de la petite fête familiale. Le calen-drier des footballeurs anglais y est plus chargé qu’à n’importe quelle autre époque de l’année. Pour résumer, Noël, ce sont “des entraînements au petit matin sur des ter-rains gelés, des adducteurs qui sifflent et à qui on ne laisse pas assez de temps pour récupérer, ainsi que des supporters émé-chés qui attendent des performances surhumaines de leur équipe favorite.”
Pendant que le commun des mortels profite d’un bon feu de cheminée, les foot-balleurs doivent donc trimer et suer. Trois matches en sept jours, cela ressemble à s’y méprendre à un Ironman, déplore notre en-traîneur adjoint. Comme l’indique le titre du livre, January Window (littéralement “La fenêtre de janvier”), la période de Noël est également propice aux affaires puisque le
marché des transferts ouvre ses portes au mois de janvier. Des millions sont en jeu.
En de nombreux as-pects, Philip Kerr est ex-
trêmement proche de la réalité. Mais dans ce thriller si palpitant que l’on aimerait le dévorer d’une seule traite, il se passe éga-lement des choses impensables dans la vraie vie. Le manager de London City est ainsi retrouvé assassiné dans les entrailles du stade. Le président du club, pris de pa-nique, vient définitivement ruiner l’hiver de Scott Manson. Il charge en effet ce dernier de mener l’enquête et d’élucider le meurtre. Pour d’obscures raisons, il doit même abso-lument y parvenir avant que la police ne mette la main sur le coupable.
En guise de récompense, le président lui promet d’exaucer ses vœux les plus fous. Que Manson accomplisse sa mission et il sera nommé manager général de l’équipe en lieu et place du défunt. C’est ainsi que l’entraîneur adjoint devient tem-porairement détective privé.
Si Philip Kerr a emprunté de nombreux détails au quotidien du monde du football, son œuvre n’en est pas pour autant un ro-man à clefs, teinté d’allusions à des per-sonnes ou clubs réels. Il montre en re-vanche à quel point le beau jeu peut être une source d’inspiration, notamment litté-raire. Depuis Le crime de l’Orient-Express d’Agatha Christie, tout le monde sait également qu’un polar peut tout à fait se passer d’une action grandiloquente. Quand tous les suspects sont réunis à huis clos, le suspense peut se révéler des plus hale-tants... aussi haletant que lors des 90 mi-nutes d’un match de football. Å
Meurtre au travailRonald Düker
“Messi et Ronaldo entretiennent
une r ivalité autour du t it re de
meilleur joueur du monde, comme
John McEnroe et Björn Borg ou encore
Roger Federer et Rafael Nadal. Je ne
vous dirai pas qui est le plus for t .
Ce serait comme me demander si je
préfère mon père ou ma mère !”
Alessandro Del Piero
“Si je devais le résumer en un mot,
ce serait ‘Liverpool’. Il pense sans arrêt
aux siens. Il adore cette ville.
Il a eu de nombreuses occasions de
rejoindre des clubs prestigieux,
mais Liverpool sera toujours sa ville. Il
a fait plus pour elle que les politiciens,
les hôpitaux et les œuvres de charité.”
Brendan Rodgers à propos de Steven Gerrard
“Guardiola a reconnu que la saison
était terminée. Depuis, il fait tellement
tourner son ef fectif que l’équipe est
déstabilisée. Le Bayern a perdu cette
constance qui avait fait sa force
pendant huit mois et lui avait permis
de séduire les supporters aux quatre
coins du pays. J’ai l ’ impression
que les joueurs commencent à perdre
foi en leur entraîneur.”
Lothar Matthäus à propos de Pep Guardiola
35T H E F I FA W E E K LY
Dans la rubr ique “Le Tournant ”, de grands noms du footbal l rev iennent sur les moment s qui ont marqué leur v ie.
L E T O U R N A N T
NomFranklin Erasmo Lobos RamírezDate et lieu de naissance2 juin 1957, Copiapó (Chili)Postemilieu de terrainParcours de joueur1982 Deportes Antofagasta1983–1985 CD Cobresal1986–1987 Deportes Antofagasta1988–1989 CD Cobresal1990–1991 Deportes La Serena1993 Santiago Wanderers1993 Municipal Iquique 1994 Unión La Calera1995 Regional AtacamaÉquipe du ChiliSélection olympique
En 2010, je me suis retrouvé bloqué au fond de la mine de San José en compagnie de 32 camarades. Dans une situation pa-reille, vous ne savez pas si vous allez vous en sortir. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que l’esprit vagabonde. On revisite des
instants passés, des moments importants de sa vie. Un jour bien particulier m’est naturelle-ment revenu en mémoire. C’était en 1986. Je jouais pour le Deportes Antofagasta, en pre-mière division chilienne. J’évoluais au plus haut niveau dans mon pays et j’étais l’un des meil-leurs buteurs. Les journaux disaient même que je n’allais plus tarder à être appelé en équipe nationale. C’était mon rêve d’enfant. Mais lors d’un match contre l’Universidad Católica, un défenseur m’a taclé alors que j’allais décocher un tir. Je revois ma jambe brisée et j’entends encore l’arbitre me dire de me relever. Ça faisait tellement mal… Ce n’était pas seulement à cause de la jambe, mais aussi parce que j’ai com-pris tout de suite ce qui venait de se passer.
Si je n’avais pas été blessé, je suis sûr que j’aurais été appelé en équipe du Chili, comme les journaux l’indiquaient. Le sélectionneur me sui-vait de près. En 1986, j’avais ma place en sélec-tion. Sans cette blessure, j’aurais peut-être été transféré pour une belle somme et j’aurais joué à l’étranger. Tout ça m’a fait penser que je n’au-rais pas été là, prisonnier au fond de cette mine parce que j’y avais accepté un travail de conduc-teur. J’étais persuadé que cette blessure était la raison de ma présence là-dessous. Ce jour de 1986, une malédiction s’était abattue sur moi.
Mais ces souvenirs m’ont aussi aidé car je me suis rappelé de mon retour à Santiago avec ma jambe brisée. Ma femme et ma fille m’atten-daient. J’étais brisé, au sens propre comme au
sens figuré. Mon épouse l’a tout de suite senti. Elle m’a regardé et elle m’a dit : “Tu dois te battre maintenant. Tu aimes jouer au football, c’est ta vie. Maintenant, il faut te battre pour ça.”
Il m’a fallu neuf mois pour retrouver les ter-rains. Ce fut vraiment dur. Le club n’avait pas les moyens de payer ma rééducation, alors j’ai dû travailler tout seul. J’inventais des exercices pour ma jambe dans mon jardin. J’ai rejoué chez les professionnels, mais tout avait changé. Je n’étais plus le même footballeur. Je n’ai ja-mais joué pour le Chili et les journalistes m’ont oublié. Je ne suis jamais parti à l’étranger. Mais cette blessure m’a tout de même enseigné quelque chose : elle m’a appris à me battre.
C’est ce que j’ai fait dans la mine. Je me suis battu pour survivre jour après jour, jusqu’à ce qu’on vienne nous secourir. Nous sommes restés bloqués pendant 70 jours avant d’être libérés. Å
Propos recueillis par Ben Lyttleton
L’ancien Milieu de terrain chilien Franklin Lobos est resté prisonnier dans la mine de San José pendant 70 jours. Il est convaincu de s’être retrouvé là à cause d’une grave blessure subie sur le terrain des années auparavant.
“Dans la mine, je savais me battre”
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37T H E F I FA W E E K LY
1 Allemagne 0 1687
2 Argentine 0 1494
3 Belgique 0 1457
4 Colombie 0 1412
5 Brésil 0 1372
6 Pays-Bas 0 1301
7 Portugal 0 1221
8 Uruguay 0 1176
9 Suisse 0 1135
10 Espagne 0 1132
11 France 0 1127
12 Roumanie 0 1086
13 Italie 0 1085
14 Angleterre 0 1030
15 Costa Rica 0 1016
16 Chili 0 1002
17 Croatie 0 977
18 République tchèque 1 923
19 Slovaquie 1 920
20 Algérie 1 917
21 Pays de Galles 1 916
22 Mexique -4 908
23 Côte d’Ivoire 0 907
24 Grèce 0 900
25 Autriche 0 891
26 Ghana 0 833
27 Russie 5 828
28 États-Unis -1 825
29 Danemark -1 808
30 Écosse -1 796
31 Tunisie -1 793
32 Bosnie-et-Herzégovine -1 783
33 Ukraine 0 772
34 Équateur 0 762
35 Pologne 0 753
36 Sénégal 0 752
37 Cap-Vert 0 737
38 Islande 0 728
39 Suède 0 704
40 Iran 0 689
41 Guinée 0 678
42 Irlande du Nord 0 672
43 Hongrie 0 665
44 Serbie 0 664
45 Nigeria 0 659
46 Israël 0 649
47 Slovénie 0 648
48 Cameroun 0 627
49 Congo 0 624
50 Japon 0 614
51 Égypte 0 612
52 Turquie 0 603
53 Panamá 0 587
54 RD Congo 0 584
55 Gabon 0 583
56 Mali 0 578
57 Albanie 0 575
57 République de Corée 0 575
59 Afrique du Sud 1 553
60 Zambie -1 552
61 Guinée équatoriale 0 549
62 République d’Irlande 0 546
63 Pérou 1 532
64 Australie -1 531
65 Trinité-et-Tobago 0 519
66 Burkina Faso 0 517
67 Bulgarie 0 505
68 Émirats arabes unis 0 501
69 Venezuela 0 495
70 Norvège 0 491
71 Ouganda 1 485
72 Ouzbékistan 1 476
73 Rwanda 1 474
74 Jamaïque 1 466
75 Monténégro -5 457
76 Honduras 0 453
77 Arménie 0 449
78 Finlande 0 446
79 Haïti 0 442
80 Togo 0 435
81 Paraguay 0 415
82 RP Chine 0 408
83 Belarus 0 397
84 Salvador 0 388
85 Lettonie 0 387
86 Mozambique 0 383
86 Irak 0 383
88 Sierra Leone 0 382
89 Angola 0 381
90 Maroc 1 371
90 Guatemala 0 371
92 Bolivie 0 360
93 Estonie 0 358
94 Bénin 0 357
95 Arabie saoudite 0 349
96 Chypre 0 342
97 Oman 0 341
97 Malawi 0 341
99 Qatar 0 337
100 Lituanie 0 333
101 Éthiopie 0 321
102 Îles Féroé 0 318
103 Jordanie 0 316
104 Botswana 0 314
105 ARY Macédoine 0 312
106 Antigua-et-Barbuda 0 311
107 Tanzanie 0 304
108 Bahreïn 0 299
109 Cuba 0 298
110 St-Vincent-et-les-Grenadines 6 291
111 Soudan -1 288
112 Libye -1 281
112 Saint-Kitts-et-Nevis -1 281
114 Namibie -1 279
115 Canada -1 277
116 Azerbaïdjan -1 264
117 Kenya 0 258
118 République dominicaine 0 257
119 Niger 0 252
120 Moldavie 1 245
121 Lesotho 1 242
122 Burundi 1 237
123 Zimbabwe 0 235
124 Vietnam 1 229
125 Syrie 1 225
126 Koweït 1 224
127 Liechtenstein 1 219
128 Bermudes 1 217
129 Mauritanie -9 216
130 Barbade 0 215
131 Sainte-Lucie 5 214
132 Guinée-Bissau -1 212
132 Liberia -1 212
134 Kazakhstan -1 210
135 Afghanistan 0 208
136 Aruba -2 204
137 Philippines 2 200
137 Luxembourg 0 200
139 Géorgie -1 197
140 Maldives 1 191
141 Palestine -1 190
142 Thaïlande 0 183
143 Tadjikistan 0 173
144 République centrafricaine 0 163
144 Liban 0 163
144 Nouvelle-Zélande 0 163
147 Inde 0 161
148 Curaçao 0 159
149 Malte 0 158
150 Madagascar 0 156
151 Timor oriental 1 151
152 Tchad -1 150
153 Kirghizistan 0 148
154 Nicaragua 0 142
155 Suriname 14 141
156 RDP Corée 1 139
157 Gambie -1 138
158 Myanmar 0 133
159 Turkménistan 0 131
159 Indonésie 0 131
159 Belize 0 131
162 Singapour 0 130
C L A S S E M E N T M O N D I A L M A S C U L I N
Position Équipe +/- Points
163 Guyana -8 128
163 Bhoutan 0 128
165 Dominique 12 121
166 Malaisie -2 120
167 Porto Rico -1 119
168 Yémen 2 117
169 Hong Kong -2 116
169 Bangladesh -2 116
171 Grenade -6 113
172 Montserrat -1 107
173 Pakistan -1 106
174 Îles Vierges américaines -1 104
175 Nouvelle-Calédonie -1 101
176 Guam -1 97
176 Swaziland -1 97
178 Laos 0 88
179 Cambodge 0 86
179 Chinese Taipei 0 86
181 Népal 0 70
182 Brunei 1 69
183 Turks et Caicos 1 66
183 Macao 1 66
185 Tahiti 1 65
185 Maurice -4 65
185 Comores 1 65
188 Sri Lanka -2 64
189 Seychelles 0 60
190 São Tomé-et-Principe 0 58
191 Îles Caïmans 0 48
192 Îles Salomon 0 46
193 Soudan du Sud 0 43
194 Saint-Marin 0 40
195 Vanuatu 0 34
196 Fidji 0 30
196 Samoa 0 30
198 Bahamas 0 26
198 Îles Vierges britanniques 0 26
200 Mongolie 0 19
201 Tonga 0 17
202 Papouasie-Nouvelle-Guinée 0 13
203 Samoa américaines 0 12
204 Andorre 0 8
204 Érythrée 0 8
206 Somalie 0 6
207 Djibouti 0 4
207 Îles Cook 0 4
209 Anguilla 0 2
http://fr.fifa.com/worldranking/index.html
Position Équipe +/- Points Position Équipe +/- Points Position Équipe +/- Points
LeaderEntrées dans le Top 10Sorties du Top 10Nombre total de matches disputésÉquipes avec le plus grand nombre de matchesPlus grande progression en termes de pointsPlus grande progression en termes de placesPlus grand recul en termes de pointsPlus grand recul en termes de places
Allemagne (inchangé)aucuneaucune3aucune équipe n’a disputé plus d’un matchRussie (+ 47 points)Suriname (+ 14 places)Monténégro (– 34 points)Mauritanie (– 9 places)
Dernière mise à jour :7 mai 2015
38 T H E F I FA W E E K LY
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1
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FACILE
MOYEN
DIFFICILE
Le but du jeu est de remplir la grille avec des chiffres de 1 à 9, qui ne se trouvent jamais plus d’une fois dans la même ligne, la même colonne ou le même carré de 3x3.
Revue hebdomadaire publiée par la Fédération Internationale de Football Association (FIFA)
ÉditeurFIFA, FIFA-Strasse 20, Case postale, CH-8044 Zurich
Téléphone +41-(0)43-222 7777, Fax +41-(0)43-222 7878
PrésidentJoseph S. Blatter
Secrétaire GénéralJérôme Valcke
Directeur de la Communication et des Affaires publiques
Walter De Gregorio
Rédacteur en chefPerikles Monioudis
RédactionAlan Schweingruber (rédacteur en chef adjoint), Sarah Steiner
Conception artistiqueCatharina Clajus
Service photoPeggy Knotz, Andres Wilhelm (adjoint)
Mise en pageRichie Krönert (responsable), Tobias Benz, Susanne Egli
CorrectionNena Morf (responsable), Martin Beran, Kristina Rotach
Collaborateurs réguliersRonald Düker, Luigi Garlando, Sven Goldmann, Andreas Jaros,
Jordi Punti, Thomas Renggli, David Winner, Roland Zorn
Ont contribué à ce numéroGerd Dembowski, Peter Eggenberger,
Michael Lewis, Ben Lyttleton, Bruno Sassi
Assistantes de rédactionAlissa Rosskopf
ProductionHans-Peter Frei
Responsables de projetBernd Fisa, Christian Schaub
Traductionwww.sportstranslations.com
ImpressionZofinger Tagblatt AG
Contactfeedback-theweekly@fifa.org
Internetwww.fifa.com/theweekly
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Fifa
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· Al Ain (UAE)· Al Hilal (KSA)· Jeonbuk Motors (KOR)· Guangzhou Evergrande (CHN)· Gamba Osaka (JPN)· Al Sadd (QAT)· Suwon Bluewings (KOR)· Seongnam FC (KOR)
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≠ Barcelone
≠ Juventus
Quel club remportera la Ligue des champions de l’UEFA 2014 / 2015 et
représentera l’Europe lors de la prochaine Coupe du Monde des Clubs de la FIFA ?
Quel ancien vainqueur de la compétition fera le meilleur parcours en Ligue des
Champions de l’AFC 2015 ?
trophées en club, telle est l’impressionnante moisson de Xavi. Le milieu de terrain du FC Barcelone a égalé le record de Francisco Gento, du Real Madrid. Le Catalan a fêté la conquête de sa huitième Liga, ce qui constitue un record pour un joueur blaugrana.
triplés contre l’AC Milan, aucun joueur en Serie A n’avait jamais connu cela avant Domenico Berardi, 20 ans, rentré dans l’histoire en réalisant un hat-trick qui, associé aux quatre buts inscrits lors de la même affiche la saison dernière, font de lui le bourreau des Rossoneri.
buts en Grande Finale de la A-League ont fait de Besart Berisha l’homme des grandes occa-sions en Australie. L’attaquant albanais a soigné ses statistiques en participant à la large victoire de Melbourne Victory (3:0) sur le Sydney FC. Déjà sacré l’an dernier avec Brisbane Roar, il est aussi devenu le premier joueur à remporter le championnat d’Australie deux ans de suite avec deux clubs différents.
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