Les conséquences économiques de la Grande Guerre dans « un pays aplati »: lexemple de lAisne

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Les conséquences économiques de la Grande Guerre dans « un

pays aplati »: l’exemple de l’Aisne

Pendant ses deux ans de front, il en avait vu bien des ruines, de l’Artois à Verdun, mais il

était stupéfait que cela ressemblât si peu aux photographies qu’il en

connaissait. Jusqu’au paysage qui n’était plus le même, les

coteaux mis à nu, sans vignes, sans arbres, sans maisons.

« Vous venez dans les pays aplatis, lui avait dit un

employé de gare à Soissons ».C’était bien cela : aplatis. Le

village, la contrée n’avaient plus de hauteur, le pilon de la guerre avait tout enfoncé dans

le sol.

Roland Dorgelès, Le Réveil des Morts, Albin Michel, 1923. Pages 12-13

Carte comparative des zones dévastées dans les différents départements libérés

D’après Emile Roussel, Le département de l’Aisne après cinq ans de reconstitution, Paris, Berger-Levrault,1923

Quelques chiffresQuelques chiffres

• 1 035 usines dévastées, soit 84% des usines existant avant la guerre.

• 2496 industriels sinistrés• Montant des dommages industriels du

département: plus de 700 millions de francs 1914

• 450 000 hectares de terres endommagées

• 15 000 hectares déclarés « zone rouge »

D’après E. Michel, les dommages de guerre et leur réparation, Paris, 1932.

Page de couverture du Monde Illustré, janvier 1922

Ruines du château de Coucy (autochrome de 1918)

Carte postale de 1917, coll. part.Carte postale

Carte postale 1900, Coll. Part.

Carte postale de 1917, coll. part.

« Les Allemands s’acharnèrent sur notre industrie dont ils voulaient détruire pour longtemps la concurrence. Dans l’Aisne, ils ne laissèrent que des amoncellements de décombres et de ferraille inutilisable. »

Le Monde illustré, janvier 1922

Carte postale de 1917; Archives départementales de l’Aisne

Zone de repli allemand de mars 1917, extraite de "la France héroïque est ses alliés« , tome II, édition Larousse 1919

 

Avant-guerre: 7 sociétés sucrièresCapital social moyen: 1 million de francs

Après-guerre: Union Sucrière de l’Aisne

Capital: 40 millions de francs

Aulnois I Aulnois II Crépy Chambry Mesbrecourt Chevresis Faucouzy

Avant-guerre: 7 sucreries

Après-guerre: une sucrerie (Aulnois)

Capacité de production moyenne: 400 tonnes de betteraves par jour

Capacité de production moyenne: 2 400 tonnes de betteraves par jour

Carte postale 1900, coll. part.

La sucrerie d’Aulnois en 1927, Archives départementales de l’Aisne

Usine textile de Roëvre (banlieue de Saint-Quentin) en 1918

Le Monde illustré, janvier 1922

Métiers à tisser de l’usine « Picardie », Le Monde illustré, janvier 1922

Vue arrière de l’usine « Picardie », Le Monde illustré, janvier 1922

Louis Beauchamp pendant la guerre (autochrome )

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