Management Et Stratégie Des Organisations

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Cours management et stratégie des organisations.

Pr Lankaoui Latifa2014-2015

Introduction.

L’environnement est en perpétuelle évolution, le marché est considéré comme turbulent.Il n’est plus question de gérer une organisation au jour le jour comme dans le passé puisque les méthodes de gestion traditionnelles sont révolues et deviennent inadaptés d’où l’importance du management pour gérer l’environnement et atteindre les objectifs.

les institutions sont désormais des

organisations plus ouvertes, susceptibles de s’adapter aux turbulences, en mesure de proposer des évolutions. À ce titre, le management doit permettre d’élaborer des réponses appropriées.

I- LE CONCEPT DE MANAGEMENT• Il s’agit là d’une notion qui s’est peu à peu

développée dans les entreprises industrielles et• bureaucratiques, puis dans les entreprises de

services, au cours du 20è siècle. Le concept• apparaît nettement à la fin des années 50 en

Amérique, et se généralise aujourd’hui à tous• les univers de production, y compris dans

l’économie sociale, et plus largement dans le• champ de la santé et de l’action sociale.

Il constitue une réponse à des évolutions historiques et à des mutations dans l’économie et le travail, il est associé à la notion proposée

par F. Braudel « d’avènement de la société industrielle, de la société bourgeoise et capitaliste. »

Le management renvoie aux théories relatives tantôt aux organisations tantôt aux stratégies qui impliquent l’entreprise dans la gestion et l’animation de ses différentes ressources au regard de ses objectifs.

• C’est une réponse alternative au fonctionnement des entreprises charismatiques ou paternalistes, c’est une démarche de rationalisation de l’action organisée, dans les entreprises confrontées à une complexification accrue des contraintes, tant au niveau humain que technique.

Longtemps liée au secteur économique et au marché, cette dynamique correspond aussi bien à « l’art de faire », aux processus qui permettent l’optimisation de l’entreprise sur le marché, qu’à la valorisation des ressources humaines.

Le terme « management », dans son étymologie, renvoie à l’idée de « manège ou de ménage », et pourrait signifier « régler les affaires de la maison », ou aménager et bien évidemment organiser.

Il symbolise la « main » (cf. La main visible des managers, A. Chandler). La main est symboliquement associée au management et au manager. Les expressions « prendre en main une organisation, tenir en main, mettre la main à la pâte » illustrent bien des postures et des comportements de dirigeants, dans la conduite des affaires...

Le management est défini comme un « art ou une action, qui permet de conduire une organisation, de la diriger, de planifier son développement, de la contrôler, il s’applique à

tous les domaines d’activité de l’entreprise ».

Il conduit à ce que les tâches soient accomplies dans les meilleures conditions. Il recouvre toutes les fonctions attachées à l’entreprise, l’organisation de la production, la gestion des ressources humaines, le développement, la recherche ou l’innovation...

II - REGARD SUR LES ORGANISATIONS

• Management et organisation sont liés, parfois confondus. L’organisation est aujourd’hui

• définie comme un ensemble humain et technique structuré autour de stratégies et méthodes

• lui permettant d’assurer à la fois sa pérennité, sa compétence sur le marché et la capacité

• à atteindre ses objectifs.

• L’organisation peut être regardée comme un rassemblement

• de ressources humaines, matérielles, de travail et de capital, influencées par une diversité

• de contraintes et d’opportunités, internes et externes.

• Face à la complexité de l’environnement, les organisations doivent mettre en place une stratégie.

• Cette stratégie doit être construite autour de la définition de la finalité de l’organisation.

• La stratégie est un terme emprunté au domaine militaire.

• Il a été transposé aux organisations dans les années 50.

• Chandler propose en 1960, une première définition de la stratégie : elle « consiste à déterminer les objectifs et les buts fondamentaux à long terme d’une organisation puis à choisir les modes d’action

• Et d’allocation des ressources qui permettront d’atteindre ses buts et ses objectifs. »

• La stratégie est un ensemble d’opérations (diagnostic interne) et de son environnement (diagnostic externe).

III- Stratégie de l’organisation.

Une stratégie permet de réaliser les missions de l’organisation.

1- définition de la mission de l’organisation :

-toute organisation doit fixer le but de son activité.

• Les entreprises privées : l’obtention du maximum de profit, elles peuvent également avoir des finalités environnementales, éthiques, sociales, etc..

• Les organisations publiques et les autres organismes à but non lucratif : production de services publics et la gestion du domaine public.

• Les organismes à but non lucratif (associations, fondations) : satisfaire leurs adhérents.

• 2- les objectifs de l’organisation :

• Les entreprises fixent les objectifs

Objectifs stratégiques à long terme fixés par les dirigeants.

Objectifs tactiques à moyen terme fixés par les cadres.

Objectifs opérationnels à court terme au niveau des exécutants.

• L’intérêt de la stratégie est :

• La coordination des objectifs pour que l’action soit homogène et pertinente.

• Faire face aux défis de son environnement : la stratégie doit donner l’occasion aux dirigeants de prendre des décisions qui permettent à l’organisation de se développer dans un univers concurrentiel et en mutation continue.

• les orientations de la stratégie permettent à une organisation de croître sur son marché ou d’étendre son activité à d’autres domaines.

• Rester performant et compétitif ; la stratégie doit permettre à l’entreprise de proposer un produit de qualité au moindre coût pour être compétitive ; pour être performante, elle doit atteindre ses objectifs en optimisant l’utilisation de ses ressources.

l’existence d’un lien entre la finalité, la stratégie et les objectifs de l’organisation est effective.

Le dirigeant détermine sa stratégie de façon à ce qu’elle réponde à la finalité de l’organisation.

Les objectifs sont les éléments concrets à atteindre.

• Existence de différentes stratégies.

• D’abord, quels domaines d’activité ?

• Ensuite, avec quels moyens ?

• Les grandes tendances de la stratégie :

• Début du Xxe Siècle : stratégies de spécialisation.( une seule activité)

• 1930-1950 : stratégies d’intégration verticale.(absorption des fournisseurs et /ou des distributeurs pour mieux maitriser les coûts, les délais..

• 1950 – 1980 : stratégies de diversification ; les organisations se lancent dans de nouvelles activités, sans toutefois délaisser leur métier de base.

• Depuis 1980, les organisations privilégient les stratégies de réseaux, associant un recentrage sur le métier et les compétences de base et une externalisation des autres activités sans les abandonner complètement.

Les aspects théoriques.

• I – Théories et approches du management.

• Deux niveaux peuvent être repérés comme constitutifs du management.

• -l’analyse des organisations.

• -le comportement des individus et des groupes, et le facteur humain.

• 1- l’école classique.

a- Max Weber (Allemagne 1864-1920) : auteur majeur de la théorie des organisations.

Il trace le chemin menant à la rationalisation, caractérisée par une logique obéissant au calcul, à la prévision, à l’évaluation et à la volonté d’efficacité.

• Il est connu surtout pour son ouvrage sur l’éthique et le protestantisme et l’origine du capitalisme.

• En 1922, dans son ouvrage « économie et société » : analyse le fondement de l’autorité et distingue trois grands types d’autorité légitimes.

• L’autorité traditionnelle : basée sur l’habitude, sur des valeurs transmises.

• L’autorité charismatique : repose sur les qualités personnelles ; autorité qui fonctionne sur le mode émotionnel.

• L’autorité rationnelle ou légale : fonctionne sur un système de buts et de fonctions adopté de façon rationnelle.

• Pour Weber, c’est le système le plus efficace car l’autorité ne dépend pas des qualités personnelles de l’individu.

• b – Fréderic W. Taylor (1856-1915) :

Inventeur de l’organisation scientifique du travail, celle-ci est fondée sur des principes simples :

-la séparation du travail de conception et du travail de réalisation ( la division verticale ).

- l’analyse du travail et sa décomposition en opérations élémentaires ( c’est la division horizontale).

• -l’institution d’une rémunération au rendement.

• -la mise en place d’un contrôle rigoureux.

c – Henri Fayol (1841-1925):

La division du travail, hiérarchie et centralisation, l’unité de commandement, constituent les bases du management scientifique et ont permis de définir le modèle de l’école classique.

• ces approches restent des repères utiles au management, elles sont plus adaptées à des systèmes fermés et des environnements stables.

• 2- L’école des relations humaines :

• Elton Mayo (1880-1949) ; le premier à mettre en évidence le facteur humain et le champ de la motivation.

• Trois principes fondamentaux :

• -l’importance de l’intérêt que l’on porte aux salariés.

• -l’importance des relations interpersonnelles au sein d’un groupe.

• -L’existence au sein d’un groupe de normes auxquelles les individus se conforment.

• Kurt Lewin (1890-1947) : nouvelles pistes pour l’action collective, notamment les phénomènes de leadership et le fonctionnement des groupes restreints.

• Maslow et la hiérarchie des besoins (1908-1970) :

• Connu pour sa théorie des motivations qui se base sur la hiérarchie des besoins humains.

• 5 niveaux de besoins humains :

• 1- les besoins physiologiques.

• 2-les besoins de sécurité.

• 3-Les besoins d’appartenance.

• 4- Les besoins d’estime.

• 5- Les besoins de s’accomplir.

• L’hypothèse de Maslow est qu’une fois les besoins de premier niveau satisfaits, l’individu aspire aux besoins sociaux supérieurs.

• D’autres auteurs ont marqué l’école des relations humaines comme :

• Douglas Mc Gregor (1906 -1964) avec la théorie X et la théorie Y.

• Herzberg (1923-2000) : Théorie des facteurs de satisfaction et des facteurs d’insatisfaction.

• Cependant, l’école des relations humaines est reproché d’avoir une vision simpliste des problèmes de l’organisation.

• L’amélioration des relations humaines est une condition non suffisante à l’augmentation de productivité.

• Les autres écoles de la théorie des organisations :

• 1-L’école de la décision :

• Herbert simon (1916-2001) :

• Sur la remise en cause du modèle classique, Simon propose le principe de la rationalité limitée ou la rationalité procédurale.

• -Face à un problème nouveau, le décideur va chercher dans un premier temps une solution connue et déjà expérimentée. S’il n’y arrive pas, il va chercher la solution la plus proche possible ;

• -il s’arrête à la première solution « satisfaisante », qui n’est donc en aucun cas la meilleure.

• 2-L’école de la contingence :

• Il n’ ya pas de structure d’organisation idéale mais autant de « best way » qu’il existe de contextes différents.

• 3-L’école de l’analyse systémique.

• Un système est une structure organisée, ouverte sur l’extérieur et réunissant plusieurs éléments différents fonctionnant en interaction pour un objectif commun.

• L’analyse systémique assimile l’organisation à un système complexe finalisé, hiérarchisé, commandé et ouvert sur son environnement.

• 4-L’école de l’analyse stratégique des organisations.

• M.Crozier et E.Friedberg : relation de pouvoir entre les acteurs de l’organisation et aux règles implicites qui gouvernent leurs interactions.

• 5-L’approche de l’économie industrielle :

• -la théorie des coûts de transaction :

• R H Coase : comparaison entre les coûts de transaction du marché et les coûts de transaction interne pour vérifier la pertinence de l’organisation.

• - La théorie de l’agence/

• Principal objectif : divergences d’intérêts potentielles entre les différents partenaires de l’entreprise (dirigeants, actionnaires et créanciers)

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