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SOMMAIRE
PARTIE I : Diagnostic et enjeux 3. L’Entre-Deux-Mers........................................................................2
3.1 Diagnostic environnemental............................................................................................. 3 3.1.1 Ecologie.................................................................................................................... 3 3.1.2 Pollution .................................................................................................................... 8 3.1.3 Ressources naturelles .............................................................................................. 21 3.1.4 Risques majeurs naturels et technologiques............................................................ 25 3.1.5 Cadre de vie et patrimoine ...................................................................................... 28
3.2 Enjeux environnementaux.............................................................................................. 34
3. L’Entre-Deux-Mers Le territoire de l’Entre-Deux-Mers se situe entre la Garonne et la Dordogne sur un
plateau calcaire. La vigne domine les paysages.
Photo 1 : Vue depuis les coteaux de l’Entre-Deux-Mers – Source : DIREN Aquitaine
ENTRE-DEUX-MERS ECOLOGIE
3.1 Diagnostic environnemental
3.1.1 Ecologie
3.1.1.1 Milieux naturels et biodiversité
Dominés par la culture de la vigne, les plateaux calcaires de l’Entre-Deux-Mers
possèdent peu d’habitats remarquables. Cependant, il faut noter la diversité apportée par les
vallées des affluents de la Garonne et de la Dordogne, par les coteaux calcaires, les cavités et
les forêts-galeries.
A. Les milieux remarquables du territoire de l’Entre-Deux-Mers
L’eau courante.
Les forêts-galeries le long des cours d’eau.
Les bois où la végétation endémique présente est pour l’essentielle constituée de la
série du chêne pédonculé et du chêne pubescent. La série du chêne sessile est présente
le long des cours d’eau.
Les cavités souterraines, lieu de vie des chauves-souris.
Les coteaux calcaires, accompagnés de pelouses et de fourrés thermophiles.
B. Les espèces remarquables du territoire de l’Entre-deux-Mers
• Les espèces végétales remarquables
Comme sur l’ensemble du département, ce territoire abrite des Angéliques à fruits
variables et un grand nombre d’espèces protégées par l’arrêté ministériel du 8 mars
2002 (art.3) (Annexe 2).
• Les espèces animales
Le territoire de l’Entre-Deux-Mers abrite le Vison d’Europe dans un grand nombre de
ses cours d’eau.
ENTRE-DEUX-MERS ECOLOGIE
• Espèces à problématiques particulières présentes sur le territoire de l’Entre-Deux-
Mers.(tableau 25)
Espèces exogènes invasives Espèces à réguler
susceptibles
d’avoir un impact
économique
Espèces à
perception
différenciée
classées nuisibles
Nuisibles
Susceptibles de
provoquer des
déséquilibres
biologiques
Sans statut
déterminé
▪Vison
d’Amérique (Mustela vison)
▪Ragondin ( Myocastor coypus)
▪Rat musqué ( Ondatra zibetica)
▪ Ecrevisses
exotiques (Ecrevisses
américaines –
Orconectes limosus et
écrevisses de
Louisiane –
Procambarus clarkii)
▪ Tortue de
Floride ( Trachemys
scripta) présentent
dans la plupart
des milieux
aquatiques
calmes et
permanents.
▪ Cerf élaphe (Cervus
elaphus)
▪ Chevreuil ( Capreolus
capreolus)
▪ Sanglier ( Sus scrofa)
▪ Renard (Vulpes vulpes)
▪ Fouine (Martes foina)
▪ Putois (Mustela
putorius)
▪ Belette (Mustela nivalis)
Tableau 1 : Les espèces à problématiques particulières sur le territoire de l’Entre-Deux-Mers – Source :
ORGFH Aquitaine
C. Les zones de protection et d’inventaire sur le territoire (annexe 3)
La superficie des zones de protection et d’inventaire sur le territoire de l’Entre-Deux-Mers est
relativement faible et se situe essentiellement le long des cours d’eau. Un grand nombre de
station botanique classée ZNIEFF de type 1 sont présentes sur ce territoire (cartes 55 à 57).
D. Dynamique en cours
Réalisation des DOCOB1 pour les sites d’importance communautaire.
Diagnostic environnement réalisé par le Pays Cœur Entre-Deux-Mers et intégration
d’objectifs dans la charte.
1 Documents d’Objectif (sites NATURA 2000).
ENTRE-DEUX-MERS ECOLOGIE
ENTRE-DEUX-MERS ECOLOGIE
ENTRE-DEUX-MERS ECOLOGIE
ENTRE-DEUX-MERS POLLUTION
3.1.2 Pollution
3.1.2.1 Qualité des eaux
Parcouru par un réseau hydrographique dense de ruisseaux, les cours d’eau du
territoire de l’Entre-Deux-Mers font l’objet de peu de suivi afin d’évaluer la qualité de l’eau.
Le seul point de contrôle de la qualité des eaux du territoire se situe sur le Dropt à Loubens.
Cette situation a conduit le Conseil Général à ajouter des points de contrôle sur la Pimpine et
l’Engranne dans le cadre du RCD2. Cependant, ces contrôles ont été mis en œuvre en 2005 et
le peu de recul sur les données ne permet pas encore de dresser un profil de la qualité des eaux
de ces cours d’eau.
A. La qualité des eaux
La seule rivière qui traverse le territoire est le Dropt au Sud-Est. La qualité des eaux
de ce cours d’eau remarquable dont le réseau hydrographique est classé d’importance
communautaire dans le cadre de la directive Natura 2000, était moyenne à mauvaise en 2003.
Seuls les indicateurs concernant les pollutions organiques et azotés étaient bon. La qualité des
eaux vis-à-vis des autres altérations était moyenne et mauvaise pour les pesticides. Ainsi, le
Dropt fait partie des rivières les plus contaminées du bassin de la Garonne. Les origines des
contaminations proviennent essentiellement des rejets des conserveries et des caves vinicoles.
B. Les sources de pollution Les sources de pollution de ce territoire rural sont les effluents vinicoles, les rejets de
conserveries et les rejets domestiques et des stations d’épuration du territoire.
Le territoire comptait en 2003 environs 35 stations d’épuration. Les analyses des rejets
réalisées par le Département (SATESE) montrent des rejets de qualité médiocre à mauvaise
pour certaines d’entre elles depuis plusieurs années (période d’analyse de 2000 à 2003). Il
s’agit des stations des communes de Salleboeuf, Targon, Pellegrue, St-Germain-de-Puch,
Fargues-St-Hilaire, La Sauve et St-Loubès.
ENTRE-DEUX-MERS POLLUTION
C. Dynamiques en cours
SAGE de l’estuaire de la Gironde. Le périmètre du SAGE en construction a été
approuvé par arrêté préfectoral (Préfectures de la Gironde et de la Charente Maritime)
le 31 mars 2005. Ce périmètre comprend certains cours d’eau du Nord-Ouest du
territoire : l’Estey du Gua, le ruisseau Desclaux et le ruisseau de l’Espiaut.
Elaboration des DOCOB des sites d’importance communautaire : réseaux
hydrographiques du Gestas, de la Pimpine, du Dropt et vallée de l’Euille.
Objectif de protection du milieu dans la Charte du Pays Cœur-Entre-Deux-Mers.
Mise en place des mesures du SDAGE Adour-Garonne
2 Réseau Complémentaire du Département
ENTRE-DEUX-MERS POLLUTION
3.1.2.2 Sites et sols pollués
A. Les sites concernés
Sur le territoire de l’Entre-Deux-Mers, la base de données BASOL comptabilise 1 site
(carte 58) ayant fait l’objet d’investigation et libre de toute restriction (tableau 27).
Coordonnées Lambert II étenduesCommunes
Noms ou
activités
Etat
d’avancement X Y
Ambarès et
Lagrave
Hydro AZOTE 374567,28 1995907,29
Tableau 2 : Sites pollués, potentiellement pollués ou ayant fait l’objet d’investigations sur le territoire de
l’Entre-Deux-Mers – Source : BASOL
La forte présence de viticulture sur ce territoire engendre des pressions phytosanitaires
importantes sur les sols. Le potentiel de contamination des eaux de surface et souterraines est
important.
Photo 2 : La vigne en Entre-Deux-Mers – Source : DIREN Aquitaine
ENTRE-DEUX-MERS POLLUTION
ENTRE-DEUX-MERS POLLUTION
3.1.2.3 Gestion des déchets
A. Les déchets ménagers et assimilés sur le territoire de l’Entre-Deux-Mers
a/ La production de déchets
Les déchets du territoire de l’Entre-Deux-Mers sont pris en charge par 7 structures
(carte 59). Il s’agit de la CUB pour la commune d’Ambarès, du SMICVAL de la Haute
Gironde et du Libournais pour la commune de Cadarsac, du SIVOM de la rive droite pour les
communes en limite de la communauté urbaine de Bordeaux à l’Ouest du territoire, du
SEMOCTOM (Syndicat Mixte pour la Collecte et le Traitement des Ordures Ménagères) pour
le centre, du SICTOM du langonnais (Syndicat Intercommunale pour la Collecte et le
Traitement des Ordures Ménagères) aux abords de Langon, de l’USERCTOM (Union
Syndicale de l’Entre-Deux-Mers et du Réolais pour la Collecte et la Traitement des Ordures
Ménagères) pour les communes à l’Est du territoire et du SMICTOM de Castillon-la-Bataille
(Syndicat Mixte Intercommunale de Collecte et de Traitement des Ordures Ménagères) au
Nord-Est. La plupart de ces structures possèdent la double compétence de collecte et de
traitement, à l’exception de l’USERCTOM et du SMICTOM de Castillon-la-Bataille dont les
déchets sont pris en charge par l’USTOM (Union des Syndicats pour le Traitement des
Ordures Ménagères), ainsi que le SICTOM du langonnais dont les déchets sont traités par
l’USSGETOM (Union des Syndicats Sud Gironde pour l’Enlèvement et le Traitement des
Ordures Ménagères).
D’Ouest en Est de ce territoire, la production de déchets ménagers et assimilés passe
d’une production caractéristique des zones urbaines à celle des zones rurales. Le ratio de
déchets varie entre 460 et 610 kg /an /habitants, chiffre légèrement en deçà du ratio
départemental (631 kg /an /hab.).
ENTRE-DEUX-MERS POLLUTION
ENTRE-DEUX-MERS POLLUTION
b/ Les modes de collecte (2003) (tableau 28)
Structures de
collecte*
Collecte
traditionnelle (% du tonnage
total collecté)
Collecte
sélective en
apport
volontaire (% du tonnage
total collecté)
Collecte
sélective en
porte-à-
porte (% du tonnage
total collecté)
Déchetteries (% du tonnage
total collecté)
Collecte
spécifique (% du tonnage
total collecté)
SIVOM de la
rive droite 66,6 % 3,8 % 5,5 % 9,7 % 14,4 %
SEMOCTOM 67,7 % 7,8 % 3,6 % 19,4 % 1,5 %
SMICTOM de
Castillon-la-
Bataille
56,0 % 1,8 % 9,2 % 33,0 % 0 %
USERCTOM 67,5 % 8,4 % 0 % 24,1 % 0 %
SICTOM du
Langonnais 52,4 % 12,1 % 2,3 % 25,4 % 7,8 %
Territoire de
l’Entre-Deux-
Mers
62,0 % 6,8 % 4,2 % 22,3 % 4,7 %
*les structures qui ne gèrent qu’une seule commune sur le territoire ne sont pas prise en
compte. Tableau 3 : Répartition des mode de collecte des déchets ménagers et assimilés sur le territoire de l’Entre-Deux-
Mers – Source : CG 33 Mission déchets/énergie
c/ Les installations de stockage et d’élimination des déchets
Le territoire de l’Entre-Deux-Mers n’est pas doté d’installation de stockage, de tri et
de traitement des déchets. L’installation de traitement des ordures ménagères résiduelles la
plus proche se trouve sur la CUB. Le transport des déchets n’est pas négligeable pour les
collectivités pour les collectivités responsables de la gestion des déchets notamment en ce qui
concerne les coûts induits et les nuisances environnementales engendrées. La partie Est est la
plus éloignée. Quant aux régions Ouest et Sud du territoire, elles bénéficient de la proximité
ENTRE-DEUX-MERS POLLUTION
des installations de traitement de la CUB, de l’USSGETOM et de l’UCTOM. Concernant les
déchetteries, la zone Ouest est mieux équipée que le centre et l’Est.
B. Les déchets de l’assainissement
Comme pour le reste du département, la filière de valorisation des boues de stations
d’épuration par retour au sol doit être développée. Pour ce faire la création d’au moins un
centre de compostage doit être envisagé, éventuellement couplé à une installation de
déshydratation ou de chaulage.
C. Les déchets industriels et du BTP
Les déchets issus du BTP et de l’industrie produits sur territoire de l’Entre-Deux-Mers
suivent les filières présentées au niveau départemental. Le territoire manque de capacité de
stockage de déchets inertes non valorisables dont la production annuelle avoisine les 15 000
tonnes.
Le territoire est peu industrialisé, les industries étant essentiellement implantées à
l’Ouest, elles peuvent rapidement accéder aux centres d’élimination des DIS de
l’agglomération bordelaise.
Le territoire possède des stockages non conformes de pneus usagers, notamment sur la
commune d’Espiet. Il serait important de les mettre en conformité tant sur le plan paysager
qu’au regard des pollutions engendrées.
ENTRE-DEUX-MERS POLLUTION
3.1.2.4 Qualité de l’air
A. La qualité de l’air
Essentiellement rural, le territoire de l’Entre-Deux-Mer est peu exposé aux pollutions
atmosphériques de types urbaines. Bien entendu certains polluants comme le benzène ou le
dioxyde d’azote vont être présents le long des principaux axes du territoire (D671…) et dans
les agglomérations les plus importantes comme Créon.
La présence d’ozone est plus marquée notamment dans la partie Ouest du territoire,
dans la zone périurbaine. En effet, les niveaux d’ozone sont habituellement plus élevés sur les
sites périurbains que sur les sites urbains de fond en raison d’une exposition moindre aux
polluants primaires destructeurs d’ozone. Outre la météorologie, la formation d’ozone est
également liée à la présence de ces polluants et à leurs interactions. Or la proportion de ces
précurseurs dans l’air ambiant est, en zone périurbaine, plus favorable à la production
d’ozone. Ainsi, on peut supposer que des pics de pollution apparaissent, notamment en
période estivale, à l’Ouest du territoire, avec une décroissance des concentrations en allant
vers l’Est. Il est à noter que les vents généralement viennent de l’océan et qu’ainsi les
polluants émis sur l’agglomération Bordelaise peuvent se retrouver sur le territoire de l’Entre-
Deux-Mers.
Le territoire de l’Entre-Deux-Mers comprend peu d’industries. La pollution
atmosphérique liée à ce domaine pourrait éventuellement provenir de la zone de la presqu’île
d’Ambès proche. Mais une étude réalisée par l’AIRAQ en 2004 n’indique pas de pollution
particulière d’origine industrielle sur la ville d’Ambarès-et-Lagrave, commune à l’extrême
Ouest du territoire à proximité de la zone industrielle d’Ambès.
Enfin, comme un grand nombre de territoires du département, l’Entre-Deux-Mers est
largement occupé par la viticulture qui utilise un grand nombre de produits phytosanitaires.
Une première étude a été menée par l’AIRAQ en 2003 afin d’obtenir un premier ordre de
grandeur des teneurs en produits phytosanitaires dans l’air ambiant. Des campagnes de
prélèvements ont eu lieu en milieu urbain sur la commune de Floirac, et en milieu rural sur la
commune de Rauzan en Entre-Deux-Mers. Les mesures effectuées à Rauzan se sont déroulées
en période de traitement de la vigne (juin / juillet) et en dehors de cette période. Il apparaît
que la quantité de molécules est plus élevée en période de traitement, et dans les zones
proches des lieux de traitement (vignes…). Les résultats obtenus hors période d’épandage et
en milieu urbain sont proches. Enfin des molécules non appliquées (ou non utilisées) lors des
ENTRE-DEUX-MERS POLLUTION
traitements viticoles ont été détectées. Ceci montre l’importance jouée par les phénomènes de
transport par les masses d’air dans la présence des produits phytosanitaires dans l’air ambiant.
Ainsi, malgré le peu de connaissance et de recul sur ces produits et leurs comportements, il
tient lieux de se préoccuper rapidement de leurs présences et de renforcer leurs mesures,
notamment sur des territoires comme l’Entre-Deux-Mers.
B. Dynamique en cours
Etude sur la dispersion des phytosanitaire dans l’air
ENTRE-DEUX-MERS POLLUTION
3.1.2.5 Nuisances sonores
A. Les nuisances et les sources de nuisances sur le territoire Le territoire de l’Entre-Deux-Mers est l’un des moins exposé du département aux
nuisances sonores (cartes 60 et 61). Seules trois routes départementales très fréquentées
génèrent des nuisances limitées : la D936, D670 et D671. On peut noter cependant un
accroissement des sources de nuisance en allant vers l’extrême Nord-Est du territoire :
tronçon de l’A10 (Bordeaux-Paris), N 89 (Bordeaux-Libourne-Périgueux) et présence d’un
aérodrome à Yvrac.
ENTRE-DEUX-MERS POLLUTION
ENTRE-DEUX-MERS POLLUTION
B. Les PEB en vigueur sur le territoire La figure 13 présente le PEB en vigueur sur l’aérodrome d’Yvrac. L’emprise des
zones de bruit est limitée et concerne peu d’habitations.
Figure 1 : PEB de l’aérodrome de Bordeaux-Yvrac – Source : SSBA
C. Dynamique en cours
Evaluation en cours des nuisances sonores générées par les principaux axes routiers
(DDE 33)
Mise à jour du PEB.
ENTRE-DEUX-MERS RESSOURCES
3.1.3 Ressources naturelles
3.1.3.1 Ressources énergétiques
A. Bilan énergétique La consommation totale d’énergie sur le territoire de l’Entre-Deux-Mers diminue
d’Ouest en Est en s’éloignant de l’agglomération bordelaise. De manière générale, ce
territoire consomme peu d’énergie en comparaison aux autres.
B. Dynamique en cours
Le SIPHEM (Syndicat Intercommunal du Pays du Haut Entre-Deux-Mers) a lancé une
opération Programmée d’Amélioration Thermique et énergétique de l’habitat
(OPATB). Cette opération est l’une des plus avancées de France :
La convention cadre liant l’ANAH (Agence Nationale pour l’Amélioration de
l’Habitat), l’ADEME, l’Etat, le Conseil Régional et le Conseil Général et les
conventions d’objectifs liant la collectivité à l’ANAH et l’ADEME ont été
signées.
Le SIPHEM ayant choisi d’assurer le suivi et l’animation de l’OPATB en
interne, un chargé de mission énergie et un chargé de mission habitat ont été
recrutés en septembre 2002.
Les dossiers concernant les travaux proprement dits ont été montés en 2003 et
les premiers travaux ont commencé en 2004.
ENTRE-DEUX-MERS RESSOURCES
3.1.3.2 Ressources du sol et du sous-sol
Le sous-sol de l’Entre-Deux-Mers est exclusivement exploité pour la production de
roches calcaires destinées à la construction. La production en carrières souterraines est
aujourd’hui abandonnée au profit de carrières à ciel ouvert. En effet, les carrières souterraines
engendrent des risques d’effondrement problématiques sur ce territoire.
ENTRE-DEUX-MERS RESSOURCES
3.1.3.3 Ressources forestières et agricoles
A. Ressources forestières
Constituées de la région forestière de l’Entre-Deux-Mers, les forêts sont peu
présentes sur ce territoire. La couverture boisée est de 17,9 %, dont 91,5 % est utilisée en
forêt de production. La forêt cède la place aux constructions. Le massif se constitue
principalement de feuillus sur des terrains privés de petite taille, et dispersés sur le territoire.
Les populations endémiques sont essentiellement constituées de la série du chêne pédonculé
et du chêne pubescent. On retrouve également la série des chênes séssiles le long des cours
d’eau. La diversité des peuplements est moyenne à élevée. L’activité autour de la culture du
peuplier s’est développée dans les vallées, principalement le long de la Dordogne.
B. Ressources agricoles
L’activité agricole de ce territoire est dominée par la vigne. Les coteaux calcaires,
ayant une capacité à drainer l’eau sont occupés par la vigne. Cependant, on trouve dans les
vallées quelques cultures de maïs. L’urbanisation a joué un rôle important ces dernières
décennies en faveur de la baisse des surfaces agricoles exploitées. A l’inverse, les viticulteurs
qui survivent agrandissent régulièrement leurs unités de production.
C. Dynamique en cours
Accroissement des surfaces de vignes.
ENTRE-DEUX-MERS RESSOURCES
3.1.3.4 Ressources « espace »
Sur ce territoire fortement rural, la déprise de l’agriculture est forte. Elle régresse au
profit de nouvelles constructions dans les zones soumises à de fortes pressions urbaines. Il
s’agit pour l’essentiel de la partie Est du territoire qui se trouve à proximité de
l’agglomération bordelaise.
Les communes de l’Entre-Deux-Mers présentent une ruralité (la densité y est de 152
habitants au Km² tandis que celle de Bordeaux est supérieure à 4363 habitants/Km²) tout en
connaissant un développement urbain et un accroissement démographique sensible (cf.
figure 16).
0
20000
40000
60000
80000
100000
1962 1968 1975 1982 1990 1999
Figure 2 : Evolution de la population en Entre-Deux-Mers – Source : Urbanis (PLH)
Bien que les surfaces de vigne progressent, on assiste à une forte artificialisation des
sols notamment le long de la Garonne et au mitage des surfaces agricoles.
Enfin, les constructions de plus en plus nombreuses le long des coteaux avec vue sur
les vallées de la Garonne et de la Dordogne, conduisent à une fermeture progressive des
paysages sur cette zone.
Années
Habitants
ENTRE-DEUX-MERS RISQUES
3.1.4 Risques majeurs naturels et technologiques
La quasi-totalité des risques pouvant survenir en Gironde sont présents sur le territoire
de l’Entre-Deux-Mers (cartes 62 et 63). Répartis de manière inégale sur le territoire, ils sont
présents en plus grands nombres aux abords des fleuves et cours d’eau où se manifestent le
risque inondation, et le risque de submersion suite à une rupture de barrage. A l’Ouest
les communes sont souvent exposées au risque de subsidence en lien avec la nature argileuse
des sols. De même, la proximité de cette zone à la presqu’île d’Ambès engendre un risque
industriel. La géologie de l’Entre-Deux-Mers est dominée par le calcaire. L’homme au cours
des temps l’a exploité dans des carrières souterraines, cavités qui aujourd’hui présentent des
risques d’effondrement et posent des problèmes pour la mise en place des infrastructures.
Enfin, ce territoire est l’un des seuls du département à présenter des affleurements. Falaises
calcaires, d’où des blocs peuvent céder, ce qui engendre le risque d’éboulement de falaise.
Des inondations ont eu lieu par le passé sur ce territoire causant des dégâts matériels,
et parfois des pertes humaines comme en 1875 et 1930 (500 et 200 morts sur tout le
département). Aujourd’hui, la quasi-totalité des communes possède un PPRI approuvé
ou en cours d’élaboration.
Le risque de submersion lié à une rupture de barrage a une probabilité d’apparition
très faible et l’onde de submersion apparaîtrait suffisamment tard pour avertir les
populations (17 h 30 après la rupture pour le barrage de Bort-les-Orgues et 28 h pour
celui de GrandVal).
Le risque de subsidence qui affecte environ 27 % des communes du territoire
engendre uniquement des dégâts sur les habitats, qui cependant peuvent être
importants et aller jusqu’à mettre en péril la stabilité de la structure si aucun travaux
n’est entrepris.
Le risque industriel est quasiment absent de ce territoire rural, seule la commune
d’Ambarès est concernée.
Contrairement au risque éboulement de falaise peu présent, le risque d’effondrement
de carrières concerne un grand nombre de communes du territoire. Les communes de
Cénac et Carignan-de-Bordeaux possèdent un PPRM relatif aux effondrements de
carrières. Depuis 1595, 324 évènements ont été recensés, répertoriés par le service des
mines et plus récemment par le service départemental des carrières.
ENTRE-DEUX-MERS RISQUES
ENTRE-DEUX-MERS RISQUES
ENTRE-DEUX-MERS CADRE DE VIE
3.1.5 Cadre de vie et patrimoine
3.1.5.1 Paysages
A. Les paysages
Le territoire de l’Entre-Deux-Mers est constitué de 9 entités paysagères (carte 64) :
1. L’entité du Bec d’Ambès est développée dans la partie « Paysage » du territoire de
l’agglomération bordelaise.
2. La campagne résidentielle de l’Entre-Deux-Mers : ce sont les paysages les plus
proches et les plus marqués par l’agglomération bordelaise. Les villages restent très
éclatés, sans structuration dense et mitoyenne. Les maisons sont très visibles,
« plantées » dans un paysage ouvert de campagne en mutation, où alternent vignes,
pâtures, cultures et bois. Les larges coupures d’urbanisation cultivées et boisées
forment la structure paysagère essentielle pour garantir la pérennité d’une image de
campagne résidentielle de qualité, distincte d’une simple banlieue en cours de
construction par mitage et densification progressive.
3. Les collines de Quinsac : la vigne est très présente. Au nord-Ouest, l’influence de
l’agglomération bordelaise se lit par les extensions de l’urbanisation.
4. L’Entre-Deux-Mers de Créon : la campagne de l’Entre-Deux-Mers autour de Créon
s’aplanit, se boise de feuillus avec quelques pins. Le vigne est moins présente et les
friches plus nombreuses.
5. L’Entre-Deux-Mers Nord : le paysage est dessiné par la culture de la vigne, mis en
valeur par les reliefs en collines bien marqués grâce aux affluents de la Dordogne. En
se rapprochant de la ligne haute de la dorsale, le paysage prend l’aspect d’un grand
plateau, cultivé en vigne, avec quelques maisons éparses.
6. L’Entre-Deux-Mers de Sauveterre : les reliefs adoucis donne une large ampleur aux
paysages. L’occupation des sols est équilibrée : buttes couronnées de boisements de
pins et de chênes, pentes cultivées en vigne et fonds de vallons en pâtures.
7. Le Haut Entre-Deux-Mers : le boisement se densifie et l’habitat prend des
connotations nouvelles (toits périgourdins). Le paysage s’ouvre à nouveaux et les
vergers de fruitiers apparaissent : on rentre dans le Lot-et-Garonne.
ENTRE-DEUX-MERS CADRE DE VIE
8. La vallée du Dropt : elle est très large et plate en son fond. Les pentes et le fond sont
occupés par les vergers.
9. Les collines de La Réole : la vigne se fait rare pour laisser largement place aux
cultures. Sur la droite, ouverture vers la vallée de la Garonne.
B. Dynamique en cours
Déprise agricole et développement urbain par l’Ouest.
Fermeture des paysages sur les crêtes des coteaux par privatisation des terrains.
ENTRE-DEUX-MERS CADRE DE VIE
ENTRE-DEUX-MERS CADRE DE VIE
3.1.5.2 Patrimoine naturel et culturel
L’Entre-Deux-Mers est le secteur où a été repéré le plus grand nombre de sites et pour
toutes les périodes (carte 65). Les vallées sont concernées essentiellement par des abris et
grottes, sites privilégiés d’occupation préhistorique, et par des moulins de l’époque
médiévale. Le plateau a accueilli des habitations et activités agricoles et artisanales
(céramique notamment), dont les vestiges sont attribuables au Néolithique, à l’Antiquité, au
Moyen Age et à l’Epoque moderne. Le maillage des églises, des châteaux et des bourgs, qui
s’est mis en place au Moyen Age, s’avère particulièrement serré.
Ainsi, le territoire renferme de nombreux sites remarquables, tel l’abbaye bénédictine
de la Sauve Majeur classée patrimoine mondiale de l’UNESCO ou le château de Cadillac.
Photo 3 : Château de Rauzan – Source : CETE 33
ENTRE-DEUX-MERS CADRE DE VIE
ENTRE-DEUX-MERS ENJEUX
3.2 Enjeux environnementaux Code couleur : priorité 1 (rouge), priorité 2 (orange) et priorité 3 (jaune).
Enjeu fort : Préservation des espèces protégées inféodées aux cours d’eau
Il s’agit essentiellement du Vison d’Europe présent sur la Pimpine, la Gestas et le
Dropt.
enjeu fort : Gestion des risques naturels effondrement de carrières souterraines,
éboulements et inondation
Près de 30 % des communes du territoire Entre-Deux-Mers sont concernées par le
risque d’effondrement de carrières souterraines et on constate sur la rive Droite de la
Garonne des éboulements. Les communes riveraines du Dropt sont sous la menace du
risque inondation.
Enjeu fort : Maîtrise de l’évolution de l’occupation des sols
La proximité de ce territoire avec l’agglomération bordelaise engendre aujourd’hui un
important phénomène de « rurbanisation » de la part de citadins désireux de découvrir un
milieu rural encore préservé et des offres immobilières abordables. Ainsi, la population a
doublé sur la période 1962 – 1999 et continue à croître de manière significative. Cette
pression urbaine associée à une forte déprise agricole, provoque d’important mitages de
l’espace et la perte de paysages identitaires.
Enjeu moyen : Préservation du patrimoine architectural et paysager
Le territoire de l’Entre-Deux-Mers possède un héritage historique important. Cet
héritage se traduit par un maillage d’églises, de châteaux et de bourgs très resserrés. Cette
mosaïque de monuments se retrouve à travers de nombreux sites remarquables et
identitaires du territoire. Certains, comme l’abbaye bénédictine de la Sauve-Majeure, sont
classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce patrimoine, mémoire collective, doit
être préservé et mis en valeur.
Enjeu moyen : Amélioration de la gestion et de la qualité des eaux
Les conditions modifiées mettent en péril le bon fonctionnement des écosystèmes. Il
convient de maîtriser la qualité des intrants (rejets caves vinicoles, de conserveries et
ENTRE-DEUX-MERS ENJEUX
rejets de stations d’épuration communales, de produit phytosanitaire) et d’améliorer la
gestion des débits en période de basses eaux (gestion des bassins de réalimentation). Ces
conditions sont incontournables pour sauvegarder la qualité du milieu naturel.
Enjeu moyen : Renforcement des connaissances sur les effets des produits
phytosanitaires sur la qualité de l’air
L’Entre-Deux-Mers est un territoire o|ù l’activité viticole est très importante. Cette
culture engendre une utilisation massive de produits phytosanitaires sur de grandes
surfaces. Il s’agit d’améliorer les connaissances sur la dispersion de ces produits dans l’air
et de leurs effets sur les écosystèmes et l’homme.
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