Pharmacodynamie Effets indésirables Interactions médicamenteuses 7 et 8 janvier 2010 IFSI Croix...

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PharmacodynamieEffets indésirables

Interactions médicamenteuses

7 et 8 janvier 2010

IFSI Croix Rouge – 1ère annéeModule Pharmacologie

Introduction

Pharmacocinétique : Devenir des médicaments dans l’organisme

Pharmacodynamie : Étude des effets et des actions des médicaments

Pharmacologie : Science des drogues (toute substance chimique biologiquement active)

Plan Mécanismes d’action des médicaments

Interactions médicamenteuses

Facteurs influençant l’effet pharmacologique Pharmacogénétique Pathologies intercurrentes (IR – IH) Grossesse Enfant Personne âgée

Iatrogénie médicamenteuse

Mécanismes d’action des médicaments

Mécanismes d’action

Interaction médicament – site d’action

Effet pharmacologique (+ effets indésirables)

Reconnaissance mutuelle des deux protagonistes

Affinité du médicament pour son site d’action

Mécanismes d’action Type substitutif : apport d’une substance

nécessaire à l’organisme

Défaut de synthèse Insuline chez le diabétique Facteurs antihémophiliques chez l’hémophile…

Défaut d’apport Vitamine D (rachitisme) Vitamine B12 (anémie de Biermer)…

Défaut physiologique de synthèse Oestrogènes après la ménopause…

Mécanismes d’action

Interaction physico-chimique

Exemples : Action osmotiques des laxatifs osmotiques Anti-acides, Pansements gastriques…

Mécanismes d’action

Blocage ou stimulation de la synthèse ou de la dégradation

Exemple : Inhibiteurs de l’enzyme de

conversion de l’angiotensine I (IEC)

Anti-vitamine K…

Interaction avec le métabolisme d’une substance endogène

Mécanismes d’action Interaction avec les cibles

des substances endogènes

Développement d’agonistes ou d’antagonistes

Exemples : -bloquants Morphiniques : agonistes

des récepteurs aux enképhalines…

Mécanismes d’action

Interaction avec les canaux membranaires ou des systèmes de transport ionique trans-membranaire

Exemples : Diurétiques de l’anse Inhibiteurs de la pompe à proton Bloqueurs des canaux calciques…

Mécanismes d’action Interaction avec des

microorganismes

Antibiotiques Antifongiques Antiviraux

Action sur des sites spécifiques des agents pathogènes (enzymes, récepteurs)

Effet pharmacologique et effet thérapeutique

Interaction médicament – site d’action

Effet pharmacologique

Effet thérapeutique

Au niveau cellulaire

Au niveau d’un organe (ex : contraction d’ artère)Au niveau de l’organisme (ex : tension artérielle)

Effet pharmacologique et effet thérapeutique

Exemple : antiagrégants plaquettaires

Interaction médicament – site

d’action

Effet pharmacologique

Effet thérapeutique

Inhibition de l’agrégation plaquettaire

Diminution du risque de thrombose et d’embolie

artérielles

Effet pharmacologique et effet thérapeutique

Interaction médicament – site

d’action

Effet pharmacologique

Effet thérapeutique

Pharmacodynamie

Pharmacologie clinique (essais cliniques)

Pharmacodynamie Interaction médicament-récepteur

Les différents types de récepteurs Caractéristiques de la liaison du médicament au récepteur

Effet pharmacologique

Courbe dose-réponse Agonistes Antagonistes Sélectivité Variabilité de la réponse pharmacodynamique Notion de marge thérapeutique

Différents types de récepteurs

Récepteurs = protéines membranaires ou intracellulaires

Liaison Amplificateur Effecteur Réponse biologique

Dénomination des récepteurs à partir de leur ligand usuel

Récepteurs -adrénergiques Récepteurs dopaminergiques…

Différents types de récepteurs

Récepteurs nucléaires (noyau ou cytosol)

Fixation sur l’ADN après liaison avec le ligand

Modification de la synthèse de protéines

Exemples : récepteurs des hormones thyroïdiennes, récepteurs aux hormones stéroïdiennes

Différents types de récepteurs

Récepteurs transmembranaires

À activité de canal ionique passage d’ionsex : récepteur à l’acétylcholine

Couplés aux protéines G induction de la production de second messagersex : récepteurs adrénergiques

Couplés à une enzyme ex : récepteur de l’insuline

Liaison médicament-récepteur

Liaison spécifique :

Liaison au récepteur avec une forte affinité

Induit l’effet biologique Liaison saturable

Liaison non spécifique :

Liaison sur d’autres sites que le récepteur avec une faible affinité (ex : albumine)

Pas d’effet biologique Liaison non saturable

Liaison médicament-récepteur

Liaison réversible

État d’équilibre

Liaison médicament-récepteur

A l’équilibre constante de dissociation KD

Concentration en ligand pour obtenir 50% de l’occupation des récepteurs

Utilisé pour caractériser l’affinité du ligand pour le récepteur

Plus KD est faible, plus l’affinité du récepteur pour le ligand est importante

Comparaison des ligands en fonction de KD (ex :

développement de nouveaux médicaments)

Courbe dose-réponse = courbe dose-effet ou dose-action

Mesure de l’effet pharmacologique pour des doses croissantes de ligand

Importance de l’effet pharmacologique Comparaison de l’effet entre différentes

molécules

Courbe dose-réponse

Dose seuil : dose à partir de laquelle un effet apparaît

Zone des doses efficaces :

- augmentation proportionnelle de l’effet pharmacologique avec la dose

- pente de la courbe maniabilité du médicament

Courbe dose-réponse Dose > Dose seuil :

Pas d’augmentation de l’effet pharmacologique liaison saturable plateau atteint

Risque de survenue ou d’aggravation d’effets indésirables

Utilisation de la courbe dose-effet en pharmacologie clinique (thérapeutique)

Prévoir la relation entre posologie et effet thérapeutique

Prévoir la relation entre posologie et effets indésirables

Notion d’agoniste Médicament qui provoque un

effet comparable à celui du médiateur naturel après sa liaison au récepteur

L’effet pharmacologique maximal obtenu est variable d’un agoniste à un autre (activité intrinsèque) Efficacité de l’agoniste

Agoniste entier ou pur : produit l’effet maximal

Agoniste partiel : effet < effet maximal

Efficacité :

A > B > C

Notion d’agoniste Puissance d’un agoniste :

Plus la concentration pour obtenir l’effet pharmacologique est faible, plus le ligand a d’affinité pour le récepteur

Affinité Puissance

A, B et C donnent l’effet maximal

même efficacité (agonistes purs)

Affinité : A > B > C

Puissance : A > B > C

Notion d’agoniste

EXERCICE

Les quatre molécules ont-elles la

même efficacité ?

Notion d’agoniste

Les quatre molécules ont-elles la

même efficacité ?

NON

A = C = D

B < A, B et CB = agoniste partiel

Notion d’agoniste

Classez les quatre molécules

en fonction de leur puissance

Notion d’agoniste

Classez les quatre molécules en fonction

de leur puissance

B > A > C > D

Notion d’antagoniste Substance qui se lie à un

récepteur spécifique sans provoquer d’effet mais qui bloque l’action du médiateur endogène (empêche sa liaison au récepteur)

Deux types d’antagonistes :

Antagoniste compétitif : se lie sur le même site que le médiateur endogène (compétition pour la liaison sur le même site)

Antagoniste non compétitif : se lie à un autre site du récepteur

Notion d’antagoniste Antagoniste compétitif

Compétition entre l’agoniste et l’antagoniste pour la liaison sur le même site

En présence d’antagoniste, il faut augmenter les doses de ligand pour obtenir le même effet qu’en son absence

L’effet maximal peut toujours être obtenu à des concentrations plus élevées Antagonisme réversible ou surmontable

Notion d’antagoniste

Antagoniste non compétitif

Liaison au récepteur sur un autre site que l’agoniste diminution de l’affinité du récepteur pour l’agoniste

Diminution de l’effet maximal diminution de l’efficacité antagonisme insurmontable

Notion d’antagoniste

Agoniste-antagoniste Double potentialité d’agoniste et d’antagoniste

En absence du médiateur endogène (ou quantité très faible) agoniste partiel

En présence du médiateur endogène ou d’un agoniste entier antagoniste

Exemple : Buprénorphine (TEMGESIC) – Nalbuphine

Liaison aux récepteurs opioïdes µ effet antalgique En présence de morphine déplace la morphine des

récepteurs (effet antagoniste) Diminution de l’efficacité de la morphine Risque de syndrôme de sevrage en cas de dépendance aux

opiacés

Sélectivité

Médicament action ciblée effet spécifique utilité thérapeutique

Souvent, pas de spécificité absolue pour un seul type de récepteur

Activité sur différents types de récepteurs avec une affinité plus élevée pour un récepteur donné

Sélectivité d’un médicament pour un récepteur :Affinité pour ce récepteur est 100 fois supérieure à l’affinité pour les autres récepteurs

Sélectivité de l’effet du médicament :La dose pour obtenir l’effet pharmacologique est 100 fois supérieure à la dose qui entraîne un effet secondaire néfaste

Variabilité de la réponseVariabilité interindividuelle ou même

intraindividuelle

Peut être liée : à l’état physiologique (âge, grossesse) à l’état pathologique (Insuffisances rénale,

hépatique) aux interactions médicamenteuses à la sensibilité réceptorielle individuelle aux effets propres du médicament

Tolérance Dépendance

Effets bénéfiques

Effets indésirables

Tolérance Diminution de l’effet pharmacologique d’une dose de

médicament lors de l’administration répétée

Tolérance croisée même classe pharmacologique

Mécanisme : désensibilisation des récepteurs (diminution du nombre de récepteurs ou découplage récepteur-effecteur)

Exemples : Analgésiques opioïdes Benzodiazépines Dérivés nitrés…

Pharmacodépendance Usage répété, compulsif d’un médicament

pour le plaisir chimique qu’il procure ou pour éviter les effets désagréables de sa suppression (syndrome de sevrage)

Dépendance physique syndrome de sevrage

Dépendance psychique état compulsif

Exemples : Analgésiques opioïdes Barbituriques Benzodiazépines

Marge thérapeutique

Limite inférieure : dose induisant les effets thérapeutiques (ET)

Limite supérieure : dose induisant les effets indésirables (EI)

Marge thérapeutique : EI / ET

Marge thérapeutique faible ajustement rigoureux de la dose

Exemples : anticoagulants, lithium, aminosides, digitaliques…

Interactions médicamenteuses

Interactions médicamenteuses

Modifications de la pharmacodynamie et/ou de la pharmacocinétique d’un médicament résultant de la prise concomitante d’un autre médicament, d’un aliment ou de consommation d’alcool ou de tabac

Bénéfiques ou néfastes

Cliniquement significative :la modification de l’efficacité ou de la toxicité justifie une modification de la posologie

Additivité, Antagonisme et Synergie

Additivité :Effet de (A+B) = Effet de A + Effet de B

Antagonisme :Effet de (A+B) < Effet de A + Effet de B

Synergie ou potentialisation :Effet de (A+B) > Effet de A + Effet de B

Interactions utiles Additivité et synergie Effet

thérapeutique

Permet de diminuer les posologies de chacun des médicaments associés pour obtenir l’effet thérapeutique sécurité d’utilisation rapport bénéfice/risque

Interactions indésirables

Interactions pharmacocinétiques

Interactions pharmacodynamiques

Incompatibilités médicamenteuses

Interactions pharmacodynamiques

Actions simultanées sur les mêmes récepteurs ou les mêmes voies de signalisation intracellulaires Exemple : Neuroleptiques et agonistes dopaminergiques sur les récepteurs dopaminergiques

Effets sur une même fonction physiologique ou des fonctions compensatrices Exemple : AVK et antiagrégants plaquettaires (augmentation du risque hémorragique)

Modifications de l’équilibre ionique Exemples : association de médicaments hypokaliémiants ou de médicaments hypokaliémiants et de médicaments pouvant donner des torsades de pointe

Interactions pharmacocinétiques

Peuvent toucher chacune des différentes étapes du devenir du médicament dans l’organisme

Absorption Liaison aux protéines plasmatiques Métabolisme Élimination

Interactions pharmacocinétiques

Absorption : quantité absorbée risque : < concentration thérapeutique vitesse d’absorption : modif Cmax et Tmax

Facteurs d’interaction :

pH : modification de l’acidité gastrique peut modifier l’absorption d’un autre médicament

Motilité gastro-intestinale : vidange gastrique retardée Formation de complexes : ex : tétracyclines et sels de calcium

ou de fer Interférences avec un transport actif Le bol alimentaire (absorption diminuée par la prise d’aliments) Interactions entre substrats et inhibiteurs de la P-gP (ex : jus de

pamplemousse, vérapamil)

Interactions pharmacocinétiques

Fixation aux protéines plasmatiques Le médicament qui a la plus forte affinité se fixe en priorité et majore la forme libre active du second

Métabolisme hépatique Médicament métabolisé par les enzymes hépatiques concentration si association avec un inhibiteur enzymatique concentration si association avec un inducteur enzymatique Relation inverse si médicament activé par les enzymes

hépatiques

Elimination : Interaction au niveau des tubules rénaux Interaction au niveau des transports actifs Modification du pH Modification de la réabsorption tubulaire

Facteurs individuels de variation

Nombreux facteurs de variation apparition des interactions et de leur forme clinique variable

Exemples :

Age : nourrisson + personne âgée (risque ) Aggravation d’une affection déjà présente

par une interaction médicamenteuse (ex : glaucome)

Interactions médicamenteuses

Classées en fonction de la gravité

Contre-indication : ABSOLU

Association déconseillée : évitée de préférence, sinon mesures adaptées (surveillance +++)

Précautions d’emploi : association possible en respectant les recommandations (cas le plus général)

A prendre en compte : Destiné à attirer l’attention - pas de préconisation de conduite à suivre

Attention à la durée d’action des médicaments quand on arrête un médicament avant d’en instaurer un autre qui ne doit pas être associé

Incompatibilités médicamenteuses

Généralement incompatibilités physico-chimiques entre produits injectables

Peuvent entraîner :

Précipitation ou coloration visible Réactions chimiques invisibles pH

inadapté ou dénaturation des substances par exemple

Facteurs influençant l’effet pharmacologique

PharmacogénétiquePathologies intercurrentes (IR –

IH)Grossesse

EnfantPersonne âgée

Pharmacogénétique

Pharmacogénétique

Polymorphisme génétique Variabilité de la réponse à l’effet d’un médicament D’ordre pharmacocinétique (gènes impliqués dans

le métabolisme des médicaments) D’ordre pharmacodynamique (gènes codant pour

des récepteurs)

Modification possible : de l’effet thérapeutique de la survenue d’effets indésirables

Expression du génotype = phénotype

Polymorphisme d’ordre pharmacocinétique

Acétylation des médicaments

Risques : Diminution de

l’effet thérapeutique

Risque d’effets indésirables

Polymorphisme d’ordre pharmacocinétique

Polymorphisme des cytochromes (enzymes hépatiques)

Polymorphisme d’ordre pharmacocinétique

Polymorphisme de la Thiopurine méthyl transférase (TPMT) Azathiorpine

Déficit en cholinestérase Anesthésie

Déficite en glucose-6-phosphate déshydrogénase (G6PD) hémolyse avec certains médicaments (antimalariques, sulfamides antibiotiques, aspirine…)

Polymorphisme d’ordre pharmacodynamique

Hyperthermie maligne induite par les anesthésiques halogénés mutation d’un récepteur dans 50% des cas

Polymorphisme du gène du transporteur de sérotonine (= cible d’action de certains antidépresseurs) variation de l’effet thérapeutique

Pathologies intercurrentes

Insuffisance rénaleInsuffisance hépatique

Pathologies intercurrentes

Devenir du médicament contrôlé par deux organes essentiels : Rein Foie

D’autres maladies peuvent être impliquées : Maladies digestives (modifications de l’absorption) Insuffisance cardiaque (diminution des débits

sanguins locaux) …

Médicaments et rein Deux aspects :

Médicament néphrotoxique entraîne ou aggrave une insuffisance rénale

Médicament éliminé par le rein diminution de l’élimination si IR modifications pharmacocinétiques et/ou

pharmacodynamiques

Médicament néphrotoxique

Rein = organe sensible aux toxiques

Mécanismes de toxicité rénale :

Diminution de la perfusion sanguine rénale(ex : AINS)

Interférence avec la balance hydroélectrique (ex : hypokaliémie, hyponatrémie, hypovolémie…)

Effet cytotoxique direct (ex : aminosides) Réaction d’hypersensibilité (ex : pénicilline) Obstruction tubulaire par dépôts (ex : indinavir)

Insuffisance rénale

Modification de l’élimination rénale

Conséquences de l’IR concerne : Médicaments éliminés sous forme active Les métabolites actifs Les métabolites toxiques

Insuffisance rénale Exemples :

Tétracycline et gentamicine éliminés sous leur forme active par le rein

Rifampicine : entièrement métabolisée au niveau hépatique

Insuffisance rénale Evaluation de la

fonction rénale : Clairance de la créatinine

Adaptation de la posologie : Méthode de

l’intervalle Méthode de la dose

Médicaments et foie Insuffisance hépatique :

Diminution de la synthèse enzymatique Diminution de la synthèse des protéines

plasmatiquesDiminution du métabolisme

Conséquences : Effet de premier passage hépatique minoré Augmentation des concentrations maximales et de

la concentration à l’équilibre Augmentation de la demi-vie d’élimination Risque ++ si index thérapeutique étroit

Grossesse

Grossesse Deux situations à problèmes pour les

médicaments :

La grossesse est connue : quels médicaments peut-on utiliser ?

La grossesse n’est pas connue : quel risque pourrait comporter la prise d’un médicament ?

Particularités de l’unité foeto-placentaire

Circulation foeto-placentaire

Peu de capacités métaboliques du fœtus

Passage transplacentaireGrosses molécules ne franchissent pas la barrière

Modifications cinétiques Modification des phases

du devenir du médicament chez la femme enceinte

Absorption : temps de vidange gastrique - Cmax

Distribution

Elimination rénale

Au cours du 1er trimestre 8 premiers jours : loi du tout ou rien

1er trimestre : risque tératogène

différentes situations : Pas de risque Pas de risque chez l’animal – pas d’étude chez la femme

la plupart des médicaments récents Pas d’étude chez l’animal ni chez l’homme

médicaments anciens (prescription fonction du bénéfice/risque)

Médicaments à ne pas prescrire risque tératogène avéré

Exemples : anticancéreux, anticoagulants coumariniques, thalidomide, isotrétinoïne

Au cours de toute la grossesse

Effets indésirables chez le fœtus

Tétracyclines (anomalies dentaires) Aminosides (ototoxicité – risque de surdité) Médicaments iodés (dysthyroïdies) Hormones (pathologie endocrinienne)

Période périnataleAdministration peu avant la naissance

Pas de moyen d’élimination chez le nouveau-né

Risque d’effets indésirables graves au cours des premiers jours de la vie

Exemples : benzodiazépines, neuroleptiques, lithium, morphine, antiépileptiques, AINS…

Médicaments et allaitement

Passage dans le lait :

Pour la plupart des médicaments

Taux généralement faibles

Parfois des concentrations élevées en fonction des caractéristiques chimiques du médicament

Médicament chez l’enfant

Médicament chez l’enfant Phases de croissance de l’enfant :

Nouveau-né = 1er moisphase de maturation du rein et du foie

Nourrisson (2ème au 24ème mois) Première enfance (2 à 6 ans) Seconde enfance (6 à 12 ans) Adolescence (12 à 15 ans)

Nouveau-né Foie immature avec un métabolisme déficient

Mécanismes de transport rénaux déficients

Perfusion basse pression du rein (0,3 ml/g/min vs 6 à 8 ml/g/min chez l’adulte)

Barrière hémato-encéphalique n’existe pas

Nourrisson et enfant Evolution des caractéristiques physiologiques ne se

fait pas de manière identique Absorption :

Sécrétion acide et vidange gastrique attention au passage cutané très important chez l’enfant

Distribution : variation importante des compartiments (eau extracellulaire

+++) Taux de protéines plasmatiques faible fraction libre

Métabolisme : Immaturité hépatique (1ères semaines) +++ de la

demi-vie des médicaments éliminés par le foie Elimination :

Maturation rénale rapide (2 semaines pour la filtration glomérulaire – 2 mois pour les mécanismes de transport)

Particularités pharmacodynamiques

Immaturité de l’organe cible modification de l’effet pharmacologique :

Variation du nombre de récepteurs Altération du couplage récepteur-effecteur

Effets indésirables spécifiques liés aux phénomènes de maturation et de croissance :

Retard de croissance dus aux corticoïdes Épaississement des os longs et ossification des cartilages de

conjugaison induits par les fluoroquinolones et les rétinoïdes Dyschromie et hypoplasie dentaire liées aux tétracyclines

Médicament chez l’enfant

Adaptation de la posologie en fonction :

de l’âge

de la surface corporelle (plus fiable que le poids chez le petit enfant)

Médicament chez la personne âgée

Effets indésirables plus fréquents

Fréquences des hospitalisations liées à un effet indésirable médicamenteux : < 65 ans : 5% > 65 ans : 10% > 80 ans : 24%

Causes : Modifications pharmacocinétiques et

pharmacodynamiques dues à l’âge Automédication, observance incorrecte,

polymédication Evaluation incorrecte du rapport bénéfice/risque

Modifications pharmacocinétiques

Lors de toutes les phases

Absorption :+ lente - Tmax retardé

Distribution : graisse - muscle et eau intracellulaire - protéines plasmatiques

Métabolisme : fonction hépatique demi-vie d’élimination

Elimination : fonction rénale

Modifications pharmacodynamiques

Altération de certains organes et/ou des systèmes de régulation de l’homéostasie :

sensibilité barorécepteurs (risque hypotension orthostatique avec neuroleptiques ou antiHTA)

Altération de la régulation de la température corporelle (risque d’hyper/hypothermie)

Altération de la régulation de la glycémie Altération de l’innervation parasympathique (anti-

cholinergiques déconseillés : risque d’occlusion intestinale, tachycardie…)

de la sensibilité du SNC ( effets dépresseurs centraux des benzodiazépines)

Modifications pharmacodynamiques

Altération des récepteurs et/ou des voies de signalisation

réponse aux β-bloquants (altération des voies de signalisation)

nombre de récepteurs dopaminergiques ( risque de syndrome pseudo-parkinsonien avec les neuroleptiques)

sensibilité aux analgésiques morphiniques

Iatrogénie médicamenteuse

Iatrogénie médicamenteuse

= pathologie induite par les médicaments

Evaluation du rapport bénéfice/risque

Iatrogénèse inévitable (ex : allergie)

Iatrogénèse évitable (ex : erreurs, oublis)

Mécanismes de survenue Effet nocebo :

Effet psychogène inverse de l’effet placebo effet indésirable

Lié à l’interaction soignant – malade (ex : information des inconvénients liés à un médicament)

Mécanisme toxique :

Lié à la dose et/ou à la durée Exacerbation de l’effet recherché (ex : hypoglycémiant) Effet pharmacologique au niveau d’autres organes (molécule

peu sélective) effets indésirables Effet indésirable non lié à l’effet pharmacologique

Mécanismes de survenue Idiosyncrasie

En fonction de particularités (souvent génétiques) Effets généralement dose-dépendants

Mécanisme immuno-allergique Survient après une période de sensibilisation Réaction de l’organisme contre une substance étrangère ou

contre une structure de l’organisme sur laquelle s’est fixée le médicament

Non prévisible Manifestations cutanéo-muqueuses (+++), bronchiques,

vasculaires (choc), hépatique, rénale, hématologique (destruction des éléments du sang) ou générale (fièvre, maladie sérique…)

Interrogatoire sur le passé médicamenteux +++

Gravité d’un effet indésirable

Extrêmement variable :de peu grave (rougeur, léger ralentissement cardiaque)à très grave (décollement cutané, aplasie médullaire, cécité ou

surdité irréversibles, malformations, cancers, décès)

Fonction du malade et de l’environnementEx : risque d’infection nosocomiale

Risque accru chez l’immunodéprimé Risque accru avec la durée d’hospitalisation

Pour chaque effet indésirable : formes + ou – sévèresEx : neutropénie

Mineure (1500 à 3000 polynucléaires neutrophiles) Sévères (< 500 PN) Risque d’infection différent

Prévention des effets indésirables

Choix du traitement – Prise en compte : Efficacité mais aussi de la sécurité (rapport

bénéfice / risque) Caractéristiques particulières du malade Connaissance des antécédents médicamenteux Prise en compte des autres médicaments

(interactions)

Choix de la dose Effet de première dose pour certains médicaments Adaptation en fonction de l’âge, du poids, de la

fonction hépatique ou rénale…

Prévention des effets indésirables

Détection précoce des effets indésirables Le plus souvent : aggravation de l’effet si le traitement n’est

pas interrompu (ex : neutropénie, atteinte rénale) Suivi et information du patient

Modalités de l’arrêt d’un traitement Introduction du médicament mécanismes de contre-

régulation (ex : nombre de récepteurs) Arrêt brutal manifestations brutales de la pathologie Exemples : anxiolytiques, antiépileptiques, anti-

hypertenseurs)

Suivi ou observance du traitement +++Information du patient

La pharmacovigilance Etude et prévention des effets indésirables des

médicaments

Pourquoi ? Tous les effets indésirables ne sont pas détectés pendant les

essais cliniques avant la commercialisation du médicament (les plus rares sont généralement les plus graves)

La population des essais cliniques ne reflète pas forcément la population générale qui pourra recevoir le médicament

Différentes missions : Fonction de détection : recueil et analyse des déclaration Fonction d’alerte en cas de répétition d’accidents similaires Fonction de recherche et d’étude Fonction d’information et de prévention

La pharmacovigilance La déclaration d’EI

Qui ?Médecins, pharmaciens, infirmiers, sage-femme, dentistes…

Comment ?Fiche de déclaration Cerfahttp://www.sante.gouv.fr/cerfa/efindes/abvitot.pdf

Où ?Centre Régional de Pharmacovigilance (liste dans le VIDAL ou sur le site de l’AFSSaPS)

Questions ?

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